Vous êtes sur la page 1sur 2

Titre : Théorème des extrema liés

Recasages : 151,159,214,215,219
Thème : Calcul diérentiel, algèbre linéaire.
Références : Gourdon, analyse (p. 317, 327)
Théorème 1. (Extrema liés)
Soient U ⊂ R un ouvert, f, g , · · · , g : U → R des fonctions de classe C . On pose g :=
n 1

(g , · · · , g ) : U → R , Γ := {x ∈ U | g(x) = 0}.
1 r
r

Si a ∈ Γ est un extremum relatif de f et si les formes linéaires dg sont linéairement


1 r

indépendantes. Alors df ∈ V = Vect({dg , i ∈ [[1, r]]}) (les coecients de df dans la base


|Γ ia

des dg sont appelés les multiplicateurs de Lagrange).


a ia a
ia

On pose s = n − r, comme les dgi a sont linéairement indépendantes, on a s > 0. Si s = 0,


alors V = (Rn )∗ par hypothèse d'indépendance des dgi a et le résultat est immédiat.
On peut donc supposer s > 1, on identie Rn à Rs × Rr , en écrivant les éléments de Rn
comme (x, y), avec x ∈ Rs et y ∈ Rr (dans cette écriture, on pose a = (α, β)). On a par
hypothèse que la matrice
 ∂g1 ∂g1 ∂g1 ∂g1

(a) · · · (a) (a) ··· (a)
 
dg1 a ∂x1 ∂xs ∂y1 ∂yr
.. ..
dg2   ∂g2
. . ∂g2

 a  (a) (a)
 ..  =  ∂x1
. .. ..
∂yr
..
 .   ..

. . .
 

dgr a ∂gr
(a) · · · ∂gr
(a) ∂gr
(a) ··· ∂gr
(a)
∂x1 ∂xs ∂y1 ∂yr

est de rang r, on peut donc en extraire une sous-matrice de taille r × r inversible. Quitte à
permuter les variables, on peut donc supposer que
 
∂gi
det (a) = det Jgy1 ,··· ,yr 6= 0
∂yj 16i,j6r

On peut donc appliquer le théorème des fonctions implicites : il existe


- α ∈ U 0 un voisinage ouvert de α dans Rs
- a ∈ Ω un voisinage ouvert de a dans Rn
- ϕ : (ϕ1 , · · · , ϕr ) : U 0 → Rr de classe C1
tels que
(g(x, y) = 0 avec x ∈ U 0 et (x, y) ∈ Ω) ⇔ (y = ϕ(x))
autrement dit, sur un voisinage de a, les éléments de Γ sont de la forme (x, ϕ(x)), posons
h(x) = f (x, ϕ(x)) qui admet un extremum local en α (car f en admet un en a = (α, ϕ(α))).
Donc r
∂h ∂f X ∂ϕj ∂f
∀i ∈ [[1, s]], 0 = (α) = (a) + (α) (a)
∂xi ∂xi j=1
∂xi ∂yj

Par ailleurs, en écrivant les dérivées partielles par rapport aux xi de g(x, ϕ(x)) = 0, on obtient
r
∂gk X ∂ϕj ∂gk
∀k ∈ [[1, r]]i ∈ [[1, s]], 0 = (a) + (α) (a)
∂xi j=1
∂xi ∂yj

1
Autrement dit, les s premières colonnes de la matrice
 ∂f ∂f ∂f ∂f 

dfa

∂x1
(a) · · · ∂xs
(a) ∂y1
(a) ··· ∂yr
(a)
∂g1 ∂g1 ∂g1 ∂g1
dg1   ∂x1 (a) · · ·

∂xs
(a) ∂y1
(a) ··· ∂yr
(a)
 a 
.. ..

dg2   ∂g2
. . ∂g2

 a  =  ∂x1 (a) (a)
 ..   .

∂yr
.. .. ..

 .   .. . . .


dgr a ∂gr
(a) · · · ∂gr
(a) ∂gr
(a) ··· ∂gr
(a)
∂x1 ∂xs ∂y1 ∂yr

s'expriment comme combinaisons linéaires des r dernières, donc rgM 6 r. Or, comme rgt M =
rgM , les r + 1 lignes de M forment une famille liée, il existe donc µ0 , · · · , µr non tous nuls
tels que
µ0 dfa + µ1 dg1 a + · · · µr dgr a = 0
comme les dgi a forment une famille libre, on a µ0 6= 0 d'où le résultat.

Vous aimerez peut-être aussi