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de Technologies de Bamako
(USTTB)
Faculté de médecine et d’odontostomatologie
(FMOS)
NEUROPHYSIOLOGIE
Bamodi SIMAGA,
MD – PhD, Physiologie
Enseignant chercheur
Maitre-assistant
USTTB / FMOS.
Introduction :
I. Organisation anatomo-fonctionnelle
A. Synapses électriques
B. Synapse chimique
1. Structure
2. Mécanismes de transmission synaptique
2.1. Synthèse et Stockage des neurotransmetteurs
2.2. Libération des neurotransmetteurs
2.3. Activation des récepteurs post-synaptiques
2.3.1. Récepteurs couplés aux canaux ioniques
2.3.2. Récepteurs couplés aux protéines G
2.4. Inactivation des neurotransmetteurs
C. Intégration synaptique
1. Sommation des potentiels post-synaptiques (PPS)
1.1. Sommation spatiale des PPS
1.2. Sommation temporelle des PPS
D. Inhibition synaptique
I. Organisation anatomo-fonctionnelle :
A. Synapses électriques :
La synapse électrique est une zone de contact entre deux neurones dont la communication se fait au
moyen de l’influx nerveux. L’espace synaptique est dans ce cas étroit, de l’ordre de 3,5 nanomètres. Des
protéines transmembranaires, les canaux ioniques forment des connexions entre les deux cellules
nerveuses permettant le passage des ions et d’autres molécules du cytoplasme d’une cellule au
cytoplasme de l’autre cellule. On dit que les cellules sont couplées électroniquement. La synapse
électrique assure ainsi la transmission fidèle et très rapide de l’influx nerveux. Les synapses électriques
sont nombreuses chez l’embryon et rares chez l’adulte. Elles sont situées dans les structures nerveuses
où l’activité des neurones doit être hautement synchronisée.
B. Synapse chimique :
La synapse chimique est constituée d’un élément présynaptique, d’une fente synaptique et d’un élément
post synaptique. La transmission du message au niveau de la synapse chimique est assurée par le
neurotransmetteur.
1. Structure :
L’élément présynaptique ou terminaison axonale est le lieu de stockage des vésicules synaptiques
contenant les neuromédiateurs et de libération de neuromédiateur. La membrane présynaptique, contient
Les neurotransmetteurs de la famille des acides aminés et les amines sont formés à partir d'un
précurseur produit au niveau du ribosome. Le précurseur est une molécule qui contient une ou
plusieurs copies de neurotransmetteur. Une séquence de signal qui dirige la molécule dans la lumière
du réticulum endoplasmique rugueux où d'autres séquences programmées confèrent au précurseur
une activité biologique. Lors de son passage dans l'appareil de Golgi, le précurseur est transformé en
substance pro. La substance pro est ensuite stockée dans des vésicules de sécrétion où sont également
présentent les enzymes nécessaires à son clivage en substance active + fragment. Ces granules sont
transportés jusqu’à la terminaison axonique.
L’acide gama-amino-butyrique (GABA) : est produite par des terminaisons nerveuses au niveau de la
moelle, du cervelet, des noyaux gris centraux et de nombreuses autres régions. Il est toujours inhibiteur.
L’acide glutamique : est sécrété par des terminaisons synaptiques de plusieurs voies sensitives. Il est
toujours excitateur.
(A)
(B)
B. Intégration synaptique :
Elle consiste à la réception de plusieurs messages au niveau d’une synapse suivie de l’élaboration d’une
réponse simple. La plupart des neurones du système nerveux central ont la capacité de recevoir
simultanément des milliers d’informations synaptiques. Ces informations sont intégrées et le neurone
post-synaptique élabore un signal simple, le potentiel d’action.
L’intégration synaptique est basée sur les processus de sommation des potentiels post synaptiques
excitateurs (PPSE) et des potentiels post synaptiques inhibiteurs (PPSI) et de l’inhibition synaptique.
A. Analyse neuropharmacologique :
Cette approche a apporté des connaissances considérables sur les sous-types de récepteurs, et a permis
d’établir des classifications de ces récepteurs.
Il est possible d’agir sur les mécanismes de la transmission de l’influx en utilisant des agents
pharmacologiques et des toxines spécifiques qui peut faciliter ou inhiber la transmission synaptique. Les
récepteurs peuvent être inhiber par des antagonistes des neuromédiateurs ou par des antagonistes des
récepteurs, en se fixant sur les récepteurs et en bloquant leur fonctionnement normal.
On peut aussi inhiber la libération des neurotransmetteurs. Il est possible d’activer les récepteurs post-
synaptiques par des agonistes des neurotransmetteurs ou bloquer la destruction des neurotransmetteurs.
En plus de ces différentes méthodes d’études des molécules transmettrices, des récepteurs et des
interactions ligand-récepteurs, il est démontré qu’il existe plusieurs sous types de récepteurs répondant
différemment à différentes drogues. La nicotine, dérivée du tabac, est l’agoniste d’un sous type de
récepteur d’acétylcholine. La muscarine, tirée d’un champignon vénéneux est un agoniste d’un autre
sous-type de récepteurs cholinergiques. Ainsi les effets de ces deux molécules ont permis de distinguer
deux sous-types de récepteurs de l’acétylcholine. Ces agonistes ont donné leur nom à ces sous-types de
récepteurs : les récepteurs nicotiniques dans le muscle strié squelettique, et les récepteurs muscariniques
dans le muscle strié cardiaque. Il existe aussi des antagonistes sélectifs qui agissent au niveau de ces
deux sous-types de récepteurs cholinergiques. Le curare bloque les effets de l’acétylcholine au niveau
des récepteurs nicotinique en provoquant la paralysie et l’atropine, tirée de la belladone, est un
antagoniste de l’acétylcholine au niveau des récepteurs muscariniques.