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14.10.

2015

Cours à option 2ème-3ème années « Du neurone au patient »

Cartographie fonctionnelle cérébrale


Charles.quairiaux@unige.ch

PLAN
1. Cartographie fonctionnelle cérébrale chez l’homme

- Introduction: ou sont localisées les fonctions cognitives?


- Evolution de la cartographie cérébrale
- Localisation des fonctions cognitives dans le cortex
- Concepts de réseaux neuronaux à large échelle
- Méthodes de cartographie fonctionnelle cérébrales
- Neuroimagerie par EEG: bases physiologiques et applications

2. Cartographie fonctionnelle chez l’animal

- Pourquoi un modèle animal? Local and large-scale networks…


- Exemple d’enregistrements EEG et intracérébraux dans un modèle
d’épilepsie chez la souris
- Films «chirurgie et enregistrements électrophysiologiques»
- Visite au laboratoire

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Ou sont localisées les fonctions cognitives?


Qu’est ce que la Cognition?

- Selon le Larousse: ensemble des structures et activités psychologiques dont


la fonction est la connaissance, par opposition aux domaines de l'affectivité.

- En neuroscience: tous les processus «de haut niveau» depuis le


raisonnement, la mémoire, la prise de décision et les fonctions exécutives en
général (organisation/planification des actions orientées vers un but), le
langage mais aussi les processus plus élémentaires comme la perception, la
motricité ET les émotions. Antonio Damasio (L'erreur de Descartes): les
émotions font partie des fonctions cognitives car le raisonnement et la prise
de décision ne peuvent pas se faire sans elles

Ou sont localisées les fonctions cognitives?

Homunculus sensoriel

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Ou sont localisées les fonctions cognitives?

Ou sont localisées les fonctions cognitives?

IRMf: Zones du cerveau activées par


la vision de la douleur chez une
autre personne
= zones de l’empathie?

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Ou sont localisées les fonctions cognitives?

«Move» «Sensation»
«Plan»
«Intention»
«Decision»

«Vision»

«Saisir le verre!»
+ Basal ganglia + Cerebellum
Control loops

Ou sont localisées les fonctions cognitives?


Localisation
Dynamique
spatiale «Move» «Sensation»
«Plan»
«Intention»
«Decision»

«Vision»

Régions fonctionelles
“large-scale networks”
(=réseaux de neurones)

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Evolution de la cartographie cérébrale


Où se trouve l’esprit?
Hippocrate, dans De la maladie sacrée
(=épilepsie)

«C'est dans les changements de vents que


l'épilepsie se produit.»

«Il faut savoir que, d'une part, les plaisirs, les joies,
les rires et les jeux, d'autre part, les chagrins, les
peines, les mécontentements et les plaintes ne nous
proviennent que de là (le cerveau).»

«Je dis donc que le cerveau est l'interprète de


l'intelligence. Mais le phren (diaphragme) a un
Hippocrate (460-370 av JC) nom (de fragme, penser) qu'il doit an hasard et à
l’usage, mais non à la réalité et à la nature.»

Controverse Antique: pour d’autres physiologistes, l’esprit était placé dans le


cœur et le diaphragme. Pour Aristote, le cerveau est surtout un organe
thermorégulateur

Evolution de la cartographie cérébrale


Où dans le cerveau?
Arrivent Franciscus Sylvius (de la scissure…, 1614-1672) et Thomas Willis
(du cercle, 1621-1675)

Sylvius: les esprits animaux sont produits dans le cortex

Willis:
- sens commun: le striatum
- imagination: le corps calleux
- Mémoire: cortex

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Evolution de la cartographie cérébrale


Où dans le cerveau?
Progrès scientifiques au 19ieme
M. Rolando (1809) et M.J.P. Flourens (1824) font des lésions
dans le SNC d’animaux et observent:

“Le nerf excite; la moelle épinière lie; le cervelet coordonne;


les lobes cérébraux veulent et sentent. “

1. Les nerfs, la moelle épinière et la medulla excite les


muscles
2. Le cervelet coordonne les mouvements
3. Les hémisphères cérébraux intient les mouvements
volontaires

Cependant ils ne trouvent pas de régions du cerveau antérieur


spécifique pour la cognition!

 Les fonctions cognitives sont globalement distribuées à


travers le cortex, pas de localisation fonctionelle

 THEORIE GLOBALISTE

Localisation des fonctions cognitives dans le cortex


Localisationisme:  Les fonctions corticales sont localisées dans des zones
spécifiques du cerveau, en particulier dans des aires corticales spécifiques

~1850-1900: observations sur les conséquences des lésions cérébrales.


Exemple 1: Dr Harlow et Phineas P. Gage, des lésions frontales entrainent des
“changements d’humeurs”

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Localisation des fonctions cognitives dans le cortex

Exemple 2: Le patient TAN


«Lorsque le malade fut admis à Bicêtre, il y a vingt et un ans, il
avait perdu, depuis peu de temps, l’usage de la parole; il ne
pouvait plus prononcer qu’une seule syllabe, qu’il répétait
ordinairement deux fois de suite; quelle que fût la question qu’on
lui adressât, il répondait toujours tan, tan, en y joignant des
gestes expressifs très-variés. C’est pourquoi, dans tout l’hospice,
il n’était connu que sous le nom de Tan.»

Production du langage altérée mais pas la


compréhension
Paul Broca, 1824-1880

Aire motrice du langage aphasie motrice

Aphasia de Broca
(a “sans" + phásis “parole")

Localisation des fonctions cognitives dans le cortex

Aire motrice du langage aphasie motrice

Aphasia de Broca
(a “sans" + phásis “parole")

Production du langage altérée mais pas


la compréhension

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Localisation des fonctions cognitives dans le cortex


Localisationisme:  Les fonctions corticales sont localisées dans des zones
spécifiques du cerveau, en particulier dans des aires corticales spécifiques

~1850-1900: observations sur les conséquences des lésions cérébrales.


Exemple 3: Aphasie sensorielle de Wernicke (Carl Wernicke). Langage peu
compréhensible (jargonophasie, néologisme,…); compréhension orale et écrite altérée,
non conscience du trouble

Gyrus temporal supérieur gauche

Localisation des fonctions cognitives dans le cortex


Concept de réseaux cérébraux à large échelle
“large-scale networks”

Aphasie de conduction: syndrome de déconnection


Capacité à parler et compréhension peu touchée mais difficulté à répéter des mots, lire a
haute voix, écrire sous la dictée

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Concepts de réseaux neuronaux à large échelle


Structure microscopique du cerveau: de quoi est il composé?
1820-1900: Théorie cellulaire, théorie réticulaire et théorie neuronale
Prix Nobel en physiologie et médecine en 1906 «en reconnaissance de leurs travaux sur la
structure du système nerveux»:
Camillo Golgi, techniques de coloration histologique: théorie réticulaire
Ramon y Cajal, description des neurones: théorie neuronale

Cellules corticales, coloration de Golgi Dessin de cellules du cervelet, Ramon y Cajal, dans
"Estructura de los centros nerviosos de las aves",
Madrid, 1905

Concepts de réseaux neuronaux à large échelle

1840: Dubois-Reymond, les nerfs sont parcourus


d’influx négatifs (PA)
1921: Loewi, découverte des neurotransmetteurs

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Concepts de réseaux neuronaux à large échelle

- 100 milliards de neurones (1011)


- 10.000 synapses par neurone

 1.000.000 de milliard de synapses….

Excitatrices
Inhibitrices
Modulatrices

Concepts de réseaux neuronaux à large échelle

- 100 milliards de neurones (1011)


- 10.000 synapses par neurone

 1.000.000 de milliard de synapses….

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Concepts de réseaux neuronaux à large échelle

Ex: Neurones corticaux

- Organisation horizontale= couches corticales

- Organisation verticale= colonnes corticales

Concepts de réseaux neuronaux à large échelle


Large-scale functional networks

Simplified language network

Complete visual networks in the macaque brain


(Felleman and Van Essen, 1990)

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Concepts de réseaux neuronaux à large échelle


Réseaux corticaux: concepts clés

•Le cortex contient des régions fonctionnelles spécialisées


•Les fonctions peuvent être latéralisées
•Les régions corticales spécialisées sont connectées par des projections cortico-
corticales, formant des réseaux corticaux à large échelle.
•Les réseaux corticaux peuvent être interprétés comme des modules contribuant a
plusieurs fonctions (multifonctionnalité)
•Dynamique: le traitement de l’information par les réseaux est à la fois séquentiel et
parallèle
•Les réseaux corticaux sont à la fois stables et « plastiques »

Méthodes de cartographie cérébrales chez l’homme

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Méthodes de cartographie cérébrales chez l’homme


A. Méthodes invasive: enregistrements intracrâniens

Electrical recordings and stimulation at the cortical surface or intracortically


Used in neurosurgical interventions where a mapping of cortical function is required (to avoid
exeresis of potentially "eloquent", functionally important cortical areas)
W. Penfield (~1950) obtained the first "maps" of the primary somatosensory and motor cortices

Méthodes de cartographie cérébrales chez l’homme


B. Non-invasive: Tomographie par émission de positrons

Mots entendus Mots vus

Mots emis Mots pensés

TEP (PET scan; 1952): accumulation


de marqueurs radioactif émettant des
positrons, rencontre avec un électron
émettant un photon, détection des
photons

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Méthodes de cartographie cérébrales chez l’homme


B. Non-invasive: IRMf (fMRI, 1992)
Activité neuronale Effet BOLD (Blood Oxygenation Level‐Dependant )
 augmentation de consommation O2 apport disproportionné de sang  augmentation de
l’oxy‐hémoglobine
Le rapport deoxy‐Hb/oxy‐Hb diminue ce qui augmente le signal IRM!

Zones activées en IRMf


par des stimulations
visuelles

Méthodes de cartographie cérébrales chez l’homme


B. Non-invasive: IRMf (fMRI, 1992), applications
Plasticité après lésion dans le cortex moteur Sciences cognitives: système miroir

activation par “finger-taping”:


20 days after stroke 4 months after stroke

Jaillard et al, Brain 2005

Patient avec AVC


Sujet contrôle

Lacobani et al PLoS Biol 2005

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Méthodes de cartographie cérébrales chez l’homme


B. Non-invasive: EEG/MEG

Hans Berger
(1926)

0 800 1600 2400 3200 4000 4800 5600 6400 7200 msec

Les différences de potentiels ENTRE DEUX ELECTRODES (microvolts)


enregistrés à la surface du scalp varient à haute vitesse (millisecondes)
 L’EEG mesure des changements d’activité électrique dans le cerveau

Méthodes de cartographie cérébrales chez l’homme


B. Non-invasive: EEG/MEG
Applications:
- Monitoring des états de conscience (sommeil, coma)
- Epilepsie
- Pathologie des voies sensorielles
- Cartographie fonctionnelles
Evolution:
Augmentation
des capteurs et
imagerie par
localisation de
source

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Méthodes de cartographie cérébrales chez l’homme


Résumé
 Enregistrements électrophysiologique intracrâniens
+ activité neuronale, résolution temporelle
- invasif, local
 PET scan
+ étude de différents métabolites (glucoes, dopamine,…), résolution spatiale (250 mm3)
- indirect, radioactif, résolution temporelle (100 sec!)
 fMRI
+ résolution spatiale (1 mm3)
- indirect, résolution temporelle (0.5 à 1.5 sec)
 EEG!!
+ activité neuronale, résolution temporelle (microsec), «large-scale»
- résolution spatiale

Neuroimagerie par EEG: bases physiologiques

+100
V
-100

+100
V
-100

0 1 2 3 4 5 sec

Chaque paires d’électrodes mesurent des tracés différents


 L’EEG mesure des changements d’activité électriques locaux

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Neuroimagerie par EEG: bases physiologiques


Origine du signal EEG: dipôles créé par les courants synaptiques (et non
les PAs)
Surface
Electrode
Le potentiel diminue
avec l’inverse de
‐ +
la distance
‐ + de la ++ ‐‐
‐ + + ‐
source.
En plus, il est atténué
par des conductivités
limités ++ ++
‐‐ + ‐‐ +
des différentes
‐ ‐

compartiments
(cerveau, dura, crâne)

 l’activité synaptique de peu de neurones n’est pas visible sur le scalp

Neuroimagerie par EEG: bases physiologiques


 l’activité neuronale doit être synchronisée
irregular synchronised

Weak Synchronisation  irregular signal with small amplitude


Strong Synchronisation  regular signal with large amplitude

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Neuroimagerie par EEG: bases physiologiques

Le signal EEG dépend de l’orientation des neurones


Radial orientation Parallel Orientation Columnar organization
= Closed field = Open (dipolar) field of pyramidal neurons

+
_

Neuroimagerie par EEG: bases physiologiques

Résumé EEG1
 EEG records postsynaptic potentials and not action potentials.

 EEG mainly records the activity of pyramidal neurons because of their


parallel orientation.

 EEG records the synchronous activity of large number of parallel organized


neurons that together generate a sufficiently strong dipolar field.

In contrast to PET or fMRI, EEG and MEG measure direct correlates of
neuronal activity

Advantages: high temporal resolution allows studying synchronization


between areas (useful in a large-scale network perspective!)

Inconvenients: low spatial resolution


Grande distance entre electrodes et sources du
signal
Nombre de sources plus importante que le
nombre d’électrodes
 Mauvaise résolution spatiale

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Neuroimagerie par EEG: applications

Visual Auditive Somatosensory


VEP AEP SEP
-10 -5
-2 N30
N1
µV N1 µV Na Nb
N0 µV
N2
N20
0 N3 0 0
P1 P0
II VI
I III P14
P3 IVV P22
Pa P1
P2 = P100 P2
+2 P45
+10 +5
0 100 200 300 400 ms 0 10 100 ms 0 30 60 ms

Regan, 1989 Hillyard et al., 1984 Desmedt et al., 1985

Neuroimagerie par EEG: applications


La réponse neuronal à un seul stimulus n’est pas facilement visible
Stimulus
Stimulus

1 64

Stimulus Stimulus

16 100
Stimulus
Stimulus

36
500
mean mean

Moyennage du signal Potentiels évoqués Regan, 1989

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Neuroimagerie par EEG: applications


Œil Gauche Œil Droit

Normaux

0 100 200 ms P100: 112 ms 0 100 200 ms P100: 111 ms

I.H. (F, 25 ans):


symptômes
visuelles bilat.
RRMS 0 100 200 ms P100: 135 ms 0 100 200 ms P100: 124 ms

C.A.G. (F, 27 ans):


symtômes
visuelles à G
CIS 0 100 200 ms P100: 177 ms 0 100 200 ms P100: 113 ms

H. F. (M, 45 years):
symptômes
visuelles bilat.
SPMS 0 100 200 ms
P100: 178 ms 0 100 200 ms P100: 141 ms

Neuroimagerie par EEG: applications

Right Temporo-occipital electrode (PO10)


10
V

Objects
0

-5
Faces

-10

0 100 200 300 400 500 ms

Caldara et al., 2003

Event‐related potentials (ERP): visage


Component at 170-200 ms : structural encoding of a face

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Neuroimagerie par EEG: applications

Right Temporo-occipital electrode (PO10)


10
V

Objects
0

-5
Faces

-10

0 100 200 300 400 500 ms

Localization of the active


neurons in the brain
?

Neuroimagerie par EEG: applications


The orientation of the neurons with respect to the surface depends on the
circumvolution of the brain

The extracellular current flow


depends on the orientation
of the neurons

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Neuroimagerie par EEG: applications

Vertically oriented dipole


-

potential

current
+

 The amplitude maximum is located above the electric source.

Neuroimagerie par EEG: applications

Radially oriented dipole

potential

current

The amplitude maximum localizes the generator not correctly.


It is in reality under the point of polarity inversion,
i.e. under the zero potential.
From:

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Neuroimagerie par EEG: applications

1.
Recording of the EEG
at many
electrodes
simultaneously

-1.5 0
-6 -4 3
0
-6
-4 -2
-1.5
0 3.5 5
2.
-1
-2 0 5
6 Reconstruction of the
-5 1

= electric field
-3.5 -1.5 3
2 7 8
-.5 0
-4 -3 -2 4
10 at each moment in time
-3.5 3
-3 -2 -1 1 5 8

Lehmann, 1971

Neuroimagerie par EEG: applications


1. EEG de Haute Résolution: 64 jusqu’au 256
électrode

0 100 200 300 400 ms

2. Affichage Topographique avec interpolation:


Analyse spatio‐temporelles du champ +
électrique par cartographie (brain mapping).
Permet la visualisation instantanée de la ‐
distribution des potentiels améliorant la Temps (ms)
sélection de régions d’intérêts.

3. Localisation de la source électrique:


Localisation‐3D de la distribution de la source
électrique dans le cerveau (idéalement dans
l’IRM individuel) grâce à des modèles
mathématiques de solution inverse. Ex:
estimation de source de type LAURA: Local Auto‐
Regressive Average.

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Neuroimagerie par EEG: applications


A seizure

Neuroimagerie par EEG: applications

Averaged interictal Spike

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Neuroimagerie par EEG: applications

Résumé EEG3

 L’enregistrements de potentiels évoqués requiert le moyenage de nombreuse


réponses (faible amplitude de signal)

 La localisation des sources de l’EEG n’est pas directe:


- l’activité électrique des générateurs voyagent jusqu’à la surface
- la polarité du signal EEG à la surface dépendra de l’orientation des dipôles

 Important de caractériser l’EEG de surface par des enregistrements de haute densité


couvrant l’ensemble du crâne

 Localisation des sources par solution inverse

Animal model for EEG studies?


Mammifer vs birds

Dugas-Ford et al, PNAS 2012

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The
1. rodentmodel
Animal model for
for neuronal networks
EEG studies?

Cortex moteur
Cortex
somatosensoriel

Cortex auditif

Cortex visuel

Functional areas

What to do
Whywith an animal
an animal model
model in neuroscience?
in neuroscience?
 To study the cellular and molecular basis for network function

- invasive electrophysiology
- experimental lesions
- environmental manipulations
- pharmacological studies
- genetic manipulations to study molecular basis of networks function and pathologies:
example Laurent!

Questions/caveats:
- Anesthetized, awake head restrained, freely moving?
- Ethical debate: « the benefit to humans does not justify the harm to animals »
Animal care regulations, alternatives where possible, RRR= replacement-reduction-
refinement
- Can we transpose observations made in rodents to human?

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Model:
A brief the sensory
introduction whisker
to the function
whisker-to-barrel cortex system

The somatosensory facial whiskers Somatotopic « barrel » maps in S1

Ideal model to study:

Experience and lesion dependant plasticity,


development and maturation of neuronal networks,
physiological bases of sensory processing,
…

A brief introduction to the whisker-to-barrel cortex system


Coronal section

2
1

Tangential section

Schematic ascending pathway


1. Trigeminal nucleus
2. Thalamus
3. Cortex

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A brief introduction to the whisker-to-barrel cortex system

Extracellular recording:
discrimination of single units spikes profiles

A brief introduction to the whisker-to-barrel cortex system

Example: layer IV unit responses

Mean population PSTHs


Barrel column recording (n=102)

Median latency Response magnitude

PW and SW deflections

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INVESTIGATING LARGE‐SCALE EPILEPTIC NETWORKS IN MICE

depth
time

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