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 Date de début

Plan :
17L’Hématurie 

Abondance
Chronologie de l’hématurie avec la miction :
 Initiale (origine uréthro-prostatique), terminale (vésicale),
totale (urologique ou rénale).
- Introduction :  Toute hématurie abondante peut être totale !
 Définition  Présence de caillot (urologique)
 Intérêts - SFA : brûlures mictionnelles, dlrs pelvienne, douleurs lombaires, fièvre, AEG
 Mécanisme orientant vers une
- Démarche diagnostic  Une cause infectieuse :type fièvre, brûlure mictionnelles et pollakiurie.
 Une cause lithiasique :en cas d'antécédents connus de lithiase et colique
- Diagnostic néphrétique.
 Positif  Une cause prostatique, devant l'age > 50 ans (prostatisme.)
 Gravite  Des causes plus rares, tumeur du rein ou des voies excrétrices et la
 Différentielle bilharziose en cas de notion de séjour en zone
 Etiologies
- Antécédents personnels ou familiaux :
- Conclusion  Familiaux de : cancer rénal ; polykystose ; néphropathie ; surdité
I. Généralités (Alport). Cancer vesical
 Personnels de :
A. Définition :
 FDR de cancer urologique : tabac, colorants (aniline), dérivés
- C’est l’émission de sang dans les urines à l’occasion des mictions et peut être de 02 du caoutchouc.
sortes :  Médicamenteuse : anticoagulant, endoxan (cystite
 Microscopique : visible MIO >10 000GR/mn (compte d’Addis) ou /mL ou > hémorragique)
10GR/mm3  Irradiation pelvienne.
 Macroscopique : > 500 000 GR/mn  Urogénitaux, lithiase, traumatisme, chirurgicaux.
B. Intérêt :  Infection urinaire, BK, voyages (bilharziose, MST).
- Symptôme fréquent en uro-néphrologie, sa découverte impose toujours une enquête  Infection ORL ou respiratoire récente.
diagnostique et étiologique méthodique car peut révéler une maladie grave comme le  Diabète, troubles la crase, drépanocytose.
cancer et constitue une urgence thérapeutique en cas d’infarctus rénal ou de perte B. Examen physique :
sanguine importante. - Prise de constante : TA (HTA), prise de poids (œdème)
C. Mécanisme :
- SG : AEG.
- A titre de rappel les mécanismes d’apparition de sang dans les urines lors de la
miction sont dus :
- BU réactive
 Lésion anatomique mettant en communication des vaisseaux sanguins et - Examen macroscopique de l’urine
un conduit urinaire (du fond d’un calice jusqu’à l’urètre prostatique) : - tous les appareils à la recherche :
responsable hématurie urologique.  Gros rein (contact lombaire), masse tumoral (région hypogastrique,
 Maladie du glomérule : hématuries d’origines rénale globe vésicale)
 Sd œdémateux (OMI)
 Foyer infectieux (ORL, cutané, urinaire…)
II. Démarche diagnostic  TR (prostate)
- Repose sur l’interrogatoire, l’examen physique et paraclinique C. Bilan paracliniques :
A. Interrogatoire : Première intention :
- Terrain : Age, (tabagique et âge : cancer urologique) - Les examens Biologiques :
- Circonstances de survenue: sd infectieux, ou après un traumatisme du basin,  Urinaire :
 BU, HLM ou cytologie
- Circonstances de découverte :
 Protéinurie de 24H (si BU + à la protéinurie) (> 2g/24H :
 Motif csltion : urines sanglantes
 Examen de dépistage/ BU
origine glomérulaire : néphrologique)
 ECBU
- Caractéristiques hu :
1
 Sédiment urinaire : recherche cylindre hématique (nephro : C. Différentielle
atteinte glomérulaire) - Eliminer les autres colorations rouge de l’urine par :
 Sanguin :  Médicaments : rifampicine, phénylindanedione, métronidazole, vitamine
 Hémogramme, créatininémie (r IR : cause nephro), bilan de B12, sulfasalazine, érythromycine, pyramidon.
coagulation complet  Pigments sanguins : myoglobinurie, hémoglobinurie.
 Groupage-Rh, RAI  Pigments biliaires
- Les bilans morphologiques :  Métaux lourds : plomb, mercure
 Echographie réno-vesico-prostatique (tumeur, lithiase, dilations cavités)  Aliments : Betteraves, mûres, bonbons à l’aniline.
 UIV ou à la recherche de lithiases, d’un syndrome tumoral, d’une  Rarement mélanurie, alcaptonurie, porphyrinurie (urines fonçant à la
uropathie malformative lumière)
 ASP (lithiase) : d’images de tonalité calcique en regard des voies - Eliminer la contamination des urines par le sang de voisinage :
urinaires  Uretrorragies : écoulement de sang en dehors de la miction (rupture de
l’urètre, atcd de traumatisme externe, iatrogène : SV)
Deuxième intention selon le contexte clinique  Règles
Biologie :  Métrorragies : hémorragie utérine en dehors des règles
 Sanguine :  Hémospermie : sang dans le liquide de l’éjaculation
 Bilan infectieux : CRP-VSH, sérologie bilharzienne, Rech  Hémoglobinurie : élimination de l’Hb rencontre dans la fièvre bileuse
BAAR hémoglobinurie
 Bilan phosphocalcique, uricémie,
 Dosage des compléments immunologiques sériques, IgA,
 PSA sérique : Kc prostate D. Etiologies :
 Urinaire : 1. Les hématuries de cause urologiques (voie urinaire excrétrices)
 Protéinurie de 24h : néphropathie glomérulaire - Evoque devant :
 Cytologie urinaire : cellules néoplasiques  hu macroscopique, terrain tabagique, FDR de cancer urologique,
 Etudes des cristaux urinaires colique nephretique, douleur lombaire ou pelvienne
 Singe négatif : pas OMI, pas HTA, pas de pr- , ni cylindre
Imagerie :  Signe positif : imageries positif (ASP, echo, uro-TDM, UIV,
 Cystoscopie si hématurie isolée, totale + biopsie : origine saignement cystoscopie)
 Angiographie rénale voire angioTDM/IRM - Les 03 principales causes sont : les tumeurs, lithiases, les infections
 PBR + exam anapath si bilan négatif et néphropathie probable a. Les tumeurs :
- Les cancers urothéliaux
III. Diagnostic  Patient tabagiques +++
A. Positif :  Cystoscopies, biopsie
 Cancer vessie, voies excrétrices supérieur (cavité pyelo calicièle,
- Est facile par :
uretères)
 L’interrogatoire : notion émission d’urine rouge ou rose par le patient
en cas hématurie macroscopique. - Les tumeurs rénales : Dc écho, TDM, IRM
 BU + en cas hématurie microscopique  Benin : angiomyolipomes (femme jeune, tumeur à composante
 Et confirmé par le compte d’Addis-Hamberger ou Hématies-leucocyte- graisseux), kyste rénaux (polykystose) , malformation arteriveineuse
minute (HLM) : hématies >10 000/min. Ou par la cytologie urinaire >  Cancer rénal (adénocarcinome…)
10 GR/mm 3 - Cancer de la prostate : hu mode de révélation très rare, évoqué (PSA, echo trans
B. Gravite: rectale, biopsie)
- Signe de déglobulinisation ou de choc hypovolemique : - Urétral : hématurie initiale
 TA baise, pouls filant rapide imprenable, polypnée
 Oligurie (< 30mL/H), somnolence, agitation b. Lithiase urinaire :
- Douleur rénal intense suivie en qlq H d’une diminition de douleur (periode de fausse - Colique néphrétique, hu macro ou micro
accalmie = rein infarcie) : infarctus rénal ,TDM abdomino pel + injec PDC - ASP, échographie, UIV, TDM.

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- Diagnostic par PBR : glomérulonéphrite extracapillaire en forme de croissant
c. Les infections :  Sd néphrotique impur :
- Cystites ou pyélonéphrite, urétrite, prostate : Germes non spécifiques : germes - Protéinurie + hypoalbuminurie + hypoprotidémie + HU / + HTA + IR
banals, E coli, Confirmé par HU + nitrites + bactériurie > 105/ml + leucocyturie >
104/ml à l’ECBU b. Néphropathie tubulo-interstitielle :
- Rechercher : tuberculose urinaire et bilharziose urinaire en fonction du terrain - Médicamenteuse+++ :
 Tuberculose urinaire (IDR, recherche de BK dans les urines). Par réaction immuno-allergique : Rifampicine, betalactamines, AINS, sulfamide,
 Bilharziose (Biopsie de la muqueuse vésicale, recherche d’œufs de allopurinol
bilharzie dans les urines, sérologie bilharzie) : T3 mono prise de
praziquantel.
- Hématologique : drépanocytose
Responsable de nécrose papillaire
d. Causes vasculaires :
Aussi au cours de : diabète, abus antalgique, post-PNA grave
- Fistules artério-veineuse : congénitale/ acquise HU + douleur lombaire + fièvre + IRA
- Thrombose de l’artère/veine rénale Diagnostic à UIV
- Atteinte athéromateuse des vaisseaux rénaux Infectieuse : bactérienne, virale
e. Les autres causes :
- Traumatiques : contexte évidents (Echo ; uro-TDM : reche plaie (rein ou fracture du c. Néphropathie vasculaire :
rein, vessie, urètre) - Sd hématurique urémique (SHU) :
- Endométriose vésicale : cystoscopie Typiquement post-diarrhéique
- Hu sous T3 anticoagulant : Dc d’élimination Chez l’enfant +++ : HU + douleur abdominale +/- purpura, souvent sans diarrhée
- Hu d’effort : Dc d’élimination - Néphroangiosclérose (NAS): adulte +++, terrain athéromateux avec HTA

2. Les hématuries de cause néphrologiques : (voie urinaire sup) d. Maladies héréditaires :


- Evoque devant : - Polykystose rénale
 Hématurie microscopique associer œdème, HTA - Sd d’Alport : surdité de perception bilatérale + hématurie
 Terrain adulte > enfant ; homme> femme
 Biologiquement : pr-> 2g/24H, cylindre hématique e. Infarctus rénal
 Signe négatif : imageries negatif, faire PBR
- HU indolore, sans caillot, avec cylindre hématique, peut être associée à une 3. Causes iatrogènes :
protéinurie, HTA, oedèmes - Anticoagulants au long cours avec lésion préexistente : AVK +++
- Traitement par ENDOXAN : cystite hémorragique
a. Néphropathie glomérulaire : - Radiothérpie pelvienne : cystite radique
- Eléments en faveur :
- ECBU : cylindre hématique, Protéinurie de 24h > 2 g/24h, Insuffisance rénale au 4. Causes hématologiques :
bilan, Echographie rénale normale, Diagnostic : par PBR - Trouble de l’hémostase : maladie de Willebrand, hémophilie A et B, déficit en
 Sd des hématuries macroscopiques récidivantes (SMR) facteur de coagulation
- = Maladie de Berger : Néphropathie à dépôt mésangiaux IgA, - Drépanocytose : Hu avec nécrose papilaire
- Sujet jeune, surtout masculin
5. HU idiopathiques :
- 24 – 48h après une infection ORL
- 10% absence de diagnostic, surveillance annuelle clinique et cytologie urinaire
 Sd néphritique aigue :
- Post-infectieuse :
- 10 – 15 j après une infection ORL à streptocoque, III. Conclusion
- = HU + HTA + OMI + IR (oligurie) - La présence de sang dans les urines est anormale, il faut toujours réaliser un bilan
étiologique
- Diminution des C3 et C4 plasmatiques
 Glomérulonéphrite rapidement progressive (GNRP) :
- Les causes principales à évoquer sont les IU, les tumeurs urologiques (rein, vessie,
voie excrétrices sup, prostate) les calcules urinaires, et les néphropathies
- HU macro suivie d’une IRA avec oligurie sans HTA
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