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Introduction

Conditions

Sur échantillon d’urine fraiche 30 à 60 minutes après la miction.


Recueillir urines du milieu de jet après toilette des organes génitaux

Méthodes ou techniques

 Compte d’addis [mesure du débit des éléments figurés (hématies et


leucocytes) exprimés par minute]
ANOMALIES DU SEDIMENT URINAIRE Normal : hématies ou leucocytes inférieurs à 5000 éléments/min.
Pathologique : > 10 000 éléments/min.

 Examen cytologique urinaire (examen au microscope d’un échantillon


d’urine centrifugée).
Normal : moins de 2 leucocytes ou moins de 2 érythrocytes par mm3
Pathologique : > 10 érythrocytes ou > 10 leucocytes par mm3.
PLAN
I- Hématurie
II- Leucocyturie
III- Autres anomalies du sédiment
Cylindres
Cellules épithéliales
Cristaux

HEMATUTRIE
I - HEMATURIE
Diagnostic positif
Définition
Circonstances de découverte

Présence de globules rouges (GR) en quantité anormale  Hématurie macroscopique :


dans les urines Coloration rouge des urines visible à l’œil nu, motif de consultation
GR> 10 /mm3 ou GR> 10 000/ml. (débit : 500000 éléments/min)

 Hématurie microscopique :
Non visible à l’œil nu:
- Fortuite à la bandelette urinaire (BU) : médecine de travail,
médecine scolaire.
- Découverte systématique :
 Signes associés (syndrome œdémateux, HTA, signes urinaires,
colique néphrétique, traumatisme abdominal ou pelvien), Surveillance d’une
maladie (maladies systémiques)
Diagnostic positif Diagnostic positif

Examens paracliniques (urinaire, sanguin, morphologique) :

 Urinaires
- Sédiment urinaire et ECBU,
- Electrophorèse des protéines urinaires (EPU)
- Protéinurie ;
 Sanguins
- Urée, créatininémie
- NFS
- VS, TP, TCA, INR
Hématurie initiale : début de miction, lésion urétrale et prostatique  Morphologique :
- Cliché ASP
Hématurie terminale : fin de miction, lésion vésicale - Echographie de l’appareil urinaire, scanner pelvien
Hématurie totale : lésion rénale

Diagnostic étiologique HEMATURIE


1- Causes néphrologiques Diagnostic étiologique
Signes d’orientation :
1- Causes néphrologiques
- Hématurie totale indolore A- Par lésions glomérulaires
- HTA
- Oedèmes Caractéristiques :
- Protéinurie abondante
- Insuffisance rénale - Hématies déformées avec cylindres hématiques
- Causes multiples et selon les différents syndromes de
Causes :
néphropathie glomérulaire
 Lésions glomérulaires
 Lésions vasculaires
 Lésions interstitielles
Diagnostic positif Diagnostic positif
- Dépistage de l’hématurie : Interrogatoire
Par bandelettes urinaires (sensibilité 90-100% et spécificité 65-99%) précise :
Faux positif : hémoglobinurie, myoglobinurie, substances oxydantes, infection urinaire
Faux négatifs : urines très concentrées, longtemps conservées, forte protéinurie, pH 1- la chronologie de l’hématurie au cours de la miction
acide ; 2- la date d’apparition et le nombre d’épisodes d‘hématurie
 Confirmation de l’hématurie
3- Existence de caillots sanguins ou de douleurs ;
-Sédiment urinaire :
Seuil pathologique : GR>10/mm3 ou >10000/ml 4- Recherche de signes associés : pollakiurie, dysurie, brûlures mictionnelles
Identifie les anomalies morphologiques des hématies 5- Antécédents médicaux d’HTA, de lupus, de coagulopathie, drépanocytose,
surdité
-Compte d’ADDIS ou HLM 6- Notion de tabagisme (tumeur de la vessie)
Mesure le débit urinaire des hématies 7- Zone d’endémie bilharzienne, notion de baignade en eau stagnante
Pathologique : débit >10000 hématies/min
8- Antécédents urologiques (lithiases, tumeur, traumatisme abdominal récent)
En pratique, pour des raisons de simplicité et de coût, le compte d’ADDIS est 9- Médicaments en cours : anticoagulants, antiagrégant plaquettaire (aspirine),
Cyclophosphamide, abus des analgésiques (AINS)
remplacé par le comptage des hématies sur le culot de centrifugation à l’ECBU 10- Antécédents familiaux de néphropathies familiales.
HEMATURIE
Diagnostic positif
 Examen clinique
 Examen général
- Etat général
- Etat de conscience
Hématurie totale
- Etat des muqueuses
- Constances vitales (FC, FR, PA, IMC)
Hématurie terminale - Oedèmes de type rénal
- Examen de la BU
Hématurie initiale

CHRONOLOGIE DE L’HEMATURIE AU COURS DE LA MICTION

Diagnostic étiologique Diagnostic étiologique

1-Causes néphrologiques 1-Causes néphrologiques


A-Lésions glomérulaires1-Syndrome d’hématurie macroscopique récidivante : A-Lésions glomérulaires
a)Maladie de Berger (présence constante en IF de dépôts mésangiaux d’d’IgA)
2- Syndrome de Glomérulonéphrite rapidement progressive
Signes : Signes :
- Episode d’hématurie macroscopique sans caillot, indolore, 24h- 48h après une infection ORL - Début brutal (quelques heures ou jours)- Protéinurie abondante -
- Protéinurie Hématurie microscopique ± macroscopique souvent inaugurale- IR rapidement
- Pas de signes extra-rénaux progressive (créatininémie double ≤ 3 mois)
- Signes extra-rénaux (en fonction de la cause)
b) Syndrome d’Alport (affection héréditaire liée à une atteinte de la chaine
alpha du collagène IV de la MBG). Urgence diagnostique et thérapeutique => PBR+++,
Signes :
Causes : Vascularites
- Hématurie macroscopique progressivement +Surdité±
anomalies oculaires. - Type I : syndrome de Good Pasture
- Type II : vascularites secondaires
- Type III : vascularites pauci-immunes (Wegener, Polyangéite microscopique).
1-Causes néphrologiques Diagnostic étiologique
A-Lésions glomérulaires 1-Causes néphrologiques
3- Syndrome néphritique aigu A-Lésions glomérulaires

Signes : 4- Syndrome néphrotique impur


- Début brutal marqué et transitoire par : œdèmes, HTA, oligurie Signes :
- Protéinurie
- Hématurie souvent macroscopique avec des cylindres hématiques (urines - Protéinurie > 3g/24h
- Albuminémie <30 g/l
d’aspect<<bouillon sale≫ou <<coca cola>>,
- Protidémie <60 g/l
- IRA
- Hématurie microscopique, HTA, oedèmes, IR organique
Causes :
Causes :
 GNA post-infectieuse
- Primitives
 Maladies générales (lupus, Cryoglobulinémie, Purpura rhumatoïde)
- Secondaires (lupus, diabète, amylose,…)
 Néphropathies glomérulaires primitives (maladie de Berger, GNMP)
PBR+++

Diagnostic étiologique Diagnostic étiologique


1-Causes néphrologiques
1-Causes néphrologiques
B) Lésions vasculaires
C) Lésions interstitielles :
Caractéristiques :
Causes rares
- HTA au premier plan
- Hématurie et protéinurie de faible abondance Néphrites interstitielles aigues (immuno-allergiques) (hématurie
- IR sévère et rapidement progressive
microscopique inconstante)
Causes : selon le mode de progression

- NVA (ou rapidement progressives)


- NV chronique
HEMATURIE HEMATURIE

Diagnostic étiologique Diagnostic étiologique

2-Causes urologiques 2-Causes urologiques

Signes d’orientation : 1- Tumeurs


2- Lithiases
- Douleur lombaire unilatérale
3- Infections urinaires (bilharziose urinaire)
- Présence de caillots
4- Traumatisme
- Présence de fièvre
- Signes fonctionnels urinaires
- Absence de protéinurie
- Absence de cylindres hématiques

Diagnostic étiologique HEMATURIE ISOLEE

3-CAS PARTICULIERS Lorsqu’il n’existe aucun signe associé orientant soit :

Hématurie chez le sportif : - Vers une cause glomérulaire


- Vers une cause urologique
 Vraie hématurie  Répéter les examens microscopiques de l’urine
 Myoglobinurie
 Dans tous les cas une surveillance clinique et biologique à distance
 Hémoglobinurie
pour déceler les signes d’aggravation ou d’évolution d’une maladie
- Si hématurie d’effort confirmée : examen des urines, au repos, à distance de
l’effort, rechercher une uropathie latente (lithiase, micro traumatisme vésical)
urologique ou glomérulaire.

Hématurie et anticoagulants :

- Vérifier une notion de surdosage


- Exploration de l’hématurie

Hématurie volontaire ou factice

Aucune cause n’est retrouvée, cas des infirmières


LEUCOCYTURIE LEUCOCYTURIE
 Dépistage  Prédominance de polynucléaires neutrophiles dans les urines.
 Autres types de leucocytes peuvent être observés comme les
Bandelette réactive
lymphocytes et surtout les éosinophiles (signification diagnostique
 Confirmation potentielle)

Examen cytologique urinaire ou compte d’Addis.

Leucocyturie positive : >10000 leucocytes /ml ou 10 leucocytes/mm3

TYPE DE LEUCOCYTES ETIOLOGIE AUTRES ANOMALIES DU SEDIMENT URINAIRE

Polynucléaires neutrophiles Infection urinaire

Eosinophilurie Néphropathie interstitielle aigue 1- CYLINDRES


immuno-allergique  Ont une matrice organique composée essentiellement de
mucoprotéine de Tamm- Horsfall
Lymphocyturie Infiltration lymphocytaire rénale  Formés dans les tubes collecteurs
responsable d’une NIC (sarcoïdose)

NIC : Néphrite interstitielle chronique

-
 Deux types de cylindres : Par exemple, la présence de cylindres contenant des globules rouges
 Cylindre hyalins : ne comportent pas de cellule et aucune valeur (cylindres hématiques) ou des leucocytes (cylindres leucocytaires) suffit pour
diagnostique. localiser au parenchyme rénal voire au glomérule, l’origine d’une hématurie
ou d’une leucocyturie en apparence isolée.

- Cylindres cellulaires :

Lorsque des leucocytes, des GR ou des cellules épithéliales sont présents dans la
lumière tubulaire ;

Les cylindres cellulaires ont une grande valeur sémiologique car ils identifient le
rein comme la source de ces cellules.

AUTRES ANOMALIES DU SEDIMENT URINAIRE AUTRES ANOMALIES DU SEDIMENT URINAIRE

2- CELLULES EPITHELIALES TUBULAIRES 3- CRISTAUX


- Sont 2 à 3 fois plus grande qu’un leucocyte, avec un noyau de - Leur présence dépend de la composition, de la concentration et
grande taille et arrondi. de l’acidité urinaire.
- La seule façon d’être certain de l’origine rénale de cellules - Les cristaux urinaires peuvent être observés chez des sujets
épithéliales est leur mise en évidence au sein de cylindres normaux et n’ont habituellement pas de signification
- Au cours des maladies tubulo-interstitielles et les néphropathies diagnostique.
glomérulaires avec protéinurie - L’aspect des cristaux d’oxalate de calcium peut être utile au
diagnostic étiologique d’une lithiase oxalocalcique en orientant
vers une hypercalciurie ou une hyperoxalurie.

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