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ORIENTATION DIAGNOSTIC

DEVANT UNE HEMATURIE


Pr KOUTANI Abdellatif
SEMIOLOGIE UROLOGIQUE
FACULTE MEDECINE RABAT
DÉFINITION
• L’hématurie : présence de globule rouge dans les urines émises
au moment des mictions.
• Symtome frequent et majeur.
• Importance Gravité
• hématurie macroscopique : visible à l’œil nu
• hématurie microscopique : découverte sur un ECBU sans être
visible à l’œil nu : 5GR/mm3 ou 5000GR/ml.
• A l’état physiologique,, il peut exister des éléments figurés du
sang dans les urines : Le seuil de normalité est moins de
1000GR/ml
DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL
• Urétrorragie : en dehors des mictions
• Contamination des urines au moment des menstruations
• Coloration anormale des urines (rouge ou brun foncé) :
• Pigments alimentaires (Betterave, mure, choux
rouge...)
• Médicaments :
• Rifampicine, Nitroxoline (Nibiol ), Vit B12,
Erytromycine, Métronidazole…..
• Métaux lourds
• Plomb , mercure
• Pigments endogénes :
• Myoglobinurie : Destruction musculaire
• Hémoglobinurie
• Porphyrie
DIAGNOSTIC POSITIF
• Le diagnostic est souvent affirmé par la simple inspection des urines
mais parfois l’hématurie est microscopique
• La bandelette urinaire
• Examen de dépistage
• Seuil de détection 5000GR/ml
• Sensibilité de 90%
• Faux positifs :
• Myoglogine
• Hémoglobine
• Ou eau de javel
• Faux négatifs
• Présence de vitamine C
• Ou pH <5
• La positivité de la BU impose de confirmer l’hématurie par un ECBU ou
un compte d’’Addis
DIAGNOSTIC ÉTIOLOGIQUE
 Antécédents personnels :
 Tabagisme
 Lithiase
 Infection urinaire
 Cancers urologiques (Rein, Urothélium, Prostate)
 Anticoagulant : « NE FONT PAS SAIGNER »
 Antécédents familiaux :
 Polykystose rénale
 Surdité (Alport)
 Cancer du rein (VHL)
 Signes fonctionnels
 Choc hypovolémique ?
 Douleurs lombaires/ pelviennes ?
 Syndrome irritatif urinaire ?
 Examen physique
(TV, calcul pelvien, infection)
 AEG, Fievre
 Syndrome néphritique : HTA ? Oligurie + Œdème ?
DIAGNOSTIC ÉTIOLOGIQUE
Exploration paraclinique

ECBU, Proteinurie des 24h, compte d’Addis, CRP, PSA, …


Echographie
Urographie intraveineuse ou TDM ou IRM
Cystoscopie
Biopsie renale
Cette exploration doit être orientée par le contexte
ORIENTATION VERS ORIGINE
UROLOGIQUE
• La présence de caillot

• La présence de signes associés


– Une colique néphrétique,
– une lombalgie,
– une pyurie
– Troubles mictionnels.
NIVEAU DU SAIGNEMENT
• Chronologie de l’hématurie pendant la
miction :
–hématurie initiale : urétro-prostatique
–hématurie terminale : vésicale
–hématurie totale n’a pas de valeur localisatrice.(Haut
appareil)
• Protéinurie
–Oriente vers une origine néphrologique
LES CAUSES UROLOGIQUES (+++)
• Pathologie tumorale :
–Tumeur de vessie (+++)
–Tumeur du rein
–Tumeur de la voie excrétrice supérieure

–Cancer de prostate

• Pathologie lithiasique : lithiase vessie uretère ou rein


LES CAUSES UROLOGIQUES (+++)
Pathologie infectieuse ou parasitaire:

 Tuberculose uro-génitale:
• ECBU :leucocyturie sans germes
• Recherche de BK dans les urines
• Biopsie de la vessie ou d’une lésion scrotale
• UIV : sténoses urétérales , amputation calicielle,
rein mastic,rein muet ....
• TDM
• UPR

 Infection urinaire: cystite +++,ECBU +++


 Bilharziose (origine géographique)
LES CAUSES UROLOGIQUES (+++)

Traumatimes de l’appareil urinaire


 Rein : AVP , accident de sport,
accident de travail, ....

 Uretère : Traumatismes iatrogènes


(endoscopie)++

 Vessie : fractures du bassin avec brèche vésicale sous péritonéale ou intra-


péritonéale
LES CAUSES UROLOGIQUES (+++)
Causes rares
–Hypertrophie bénigne de la prostate (diagnostic d’élimination)
–Cystite hémorragique (radiothérapie, chimiothérapie (endoxan))
–Anomalie vasculaire acquise (Fistule artério-veineuse post traumatique)
ou congénitale
–Infarctus rénal
–Nécrose papillaire (drépanocytose, diabète, néphropathie aux
analgésiques)
–Hématurie d’effort (diagnostic d’élimination)
CAUSES NÉPHROLOGIQUES
GN non proliférative :
 Maladie de Berger ou glomérulonéphrite à dépôts mésangiaux d‘IgA:
la plus fréquente , l’hématurie survient quelques jours après une infection
ORL et elle est le plus souvent macroscopique et récidivante
 Syndrome d’Alport : Hématurie Macroscopique +++
 GN proliférative :
 Hyalinose segmentaire et focale : hématurie microscopique +++
 GN membrano-proliférative : Macroscopique +++
 GN extra-capillaire : Macroscopique +++
 GN lupique : Microscopique +++
 GN extra-membraneuse : Macroscopique +++
 GN poststreptococcique : Macroscopique+++

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