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DR LENGANI H. AIDA 1
OBJECTIFS
1) Définir l’hématurie
2) Décrire la conduite à tenir devant une hématurie
macroscopique
3) Décrire l’épreuve des 3 verres et préciser sa valeur
sémiologique
4) Etablir le diagnostic positif de l’hématurie microscopique
5) Différencier l’hématurie d’origine glomérulaire de
l’hématurie d’origine non glomérulaire
6) Citer les causes d’hématurie microscopique
7) Citer les causes d’hématurie macroscopique
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PLAN
1-Généralités
1-1-Définition
1-2-Intérêts
1-3-Rappels
2-Diagnostic
2-1-Diagnostic positif
2-2-Diagnistic de gravité
2-3-Diagnostic différentiel
2-4-Diagnostic étiologique
3-Traitement
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1-GÉNÉRALITÉS
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1-1-DÉFINITION
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1-2-INTÉRÊTS
vEpidémiologique:
-Symptôme relativement fréquent 0,19 à 16,1% de la
population générale
v Diagnostique :
-Bandelette urinaire = méthode de dépistage simple et
peu onéreux
-Etude du sédiment urinaire: confirmation
-Démarche diagnostique rigoureuse et méthodique:
explorations paracliniques
-Etiologies multiples: enquête étiologique rigoureuse
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1-2-INTÉRÊTS
vPronostique
-Vital: Urgence diagnostique et thérapeutique pouvant
engager le pronostic en cas d’hématurie
macroscopique abondante (état de choc)
Fonctionnel: évolution à bas bruit des néphropathies
vers l’insuffisance rénale chronique terminale
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1-3-RAPPELS
1-3-1-RAPPELS ANATOMIQUES
Appareil urinaire:
-Reins Rein
-Uretères
-Vessie uretère
-Urêtre
vessie
urêtre
-1000000 néphrons/rein
-Néphron = glomérule +
tubule
§ Gl o méru l e : unité de
filtration donnant l’urine
primitive (150 à 180L/jour)
§ Tubule:unité de transfert
bidirectionnel (sécrétion-
réabsorption) donnant
l’urine définitive (1,5 à
2,4L/jour
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Figure 2: schéma d’un néphron
1-3-RAPPELS
1-3-1-RAPPELS ANATOMIQUES
Figure 3: schéma d’un glomérule
Capsule de Bowman
Podocyte
Pédicelle
Endothélium
fenestré
Lames basales
1-3-RAPPELS
1-3-2-PHYSIOPATHOLOGIE
v Hématurie urologique
-Lésion anatomique mettant en communication des
vaisseaux sanguins et un conduit urinaire (du fond d'un
calice jusqu’à l'urètre prostatique)
v Hématurie néphrologique
-Atteinte glomérulaire, des anomalies congénitales ou
acquises de la barrière de filtration glomérulaire
-Absence de caillots = mise en jeu de systèmes
fibrinolytiques dans la lumière tubulaire.
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2-DIAGNOSTIC
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2-1-DIAGNOSTIC POSITIF
2-1-1-CIRCONSTANCES DE DÉCOUVERTE
v Hématurie microscopique
Celle-ci étant invisible à l’œil nu, la découverte peut
être:
-Fortuite (bandelette urinaire) : médecine de travail,
médecine scolaire, campagne de dépistage de masse…
-Systématique: symptôme ou signe d'appel associé
(HTA, syndrome œdémateux, dysurie, colique
néphrétique, traumatisme abdominal ou pelvien), bilan
de suivi d’une maladie (diabète, lupus…)
-Devant des complications : insuffisance rénale sévère
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2-1-DIAGNOSTIC POSITIF
2-1-2-MOYENS DIAGNOSTIQUES
vBandelettes urinaires
-Moyen simple et peu onéreux de dépistage de
l’hématurie
-Principe: détection de la présence de sang dans les
urines grâce aux propriétés pérodoxydasiques de
l’hémoglobine responsables du virage d’un indicateur
coloré du jaune au vert plus ou moins foncé selon le
dégré de l’hématurie
Un test à la bandelette urinaire positive doit toujours
être confirmé par un sédiment urinaire
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2-1-DIAGNOSTIC POSITIF
2-1-2-MOYENS DIAGNOSTIQUES
vBandelettes urinaires
ØFaux positifs
Hémoglobinurie, myoglobinurie, présence de substances
oxydantes dans les urines (désinfectants), péroxydases de
certains microbes lors d’infections urinaires).
ØFaux négatifs
Consommation de vitamine C, urines très concentrées,
longtemps conservées, forte protéinurie 16
2-1-DIAGNOSTIC POSITIF
2-1-2-MOYENS DIAGNOSTIQUES
v Examens urinaires
Conditions de prélèvement des urines
-A distance d’un exercice physique ou d’un rapport
sexuel (48 h au moins)
-En dehors de la période de menstruations chez la
femme
-Toilette des organes génitaux externes (pas
d’antiseptiques)
-Récolter les urines (premières urines du matin) en
milieu de jet, dans un bocal ou un tube stérile 18
2-1-DIAGNOSTIC POSITIF
2-1-2-MOYENS DIAGNOSTIQUES
-Etude quantitative
v État de choc
-Conditionnement du malade: repos en décubitus dorsal strict
voire position de Trelenbourg
-02 voies veineuses périphériques de gros calibre voire une voie
veineuse centrale
-Oxygénothérapie
-Remplissage vasculaire rapide (culot globulaire, macromolécules,
cristalloïdes)
- G e s t e d ’ h é m o s t a s e e n c a s d e s a i g n e m e n t a c tif
(électrocoagulation , embolisation)
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2-2-DIAGNOSTIC DE GRAVITÉ
2-2-2-CAT EN URGENCE
vAnémie
Transfusion sanguine si elle est mal tolérée
(installation rapide, anémie sévère )
vCaillotage dans les voies urinaires
- Anti-spasmodique pour la douleur
- Si rétention d’urine: évacuation par sonde urétrale à
double courant, lavages répétés au sérum
physiologique et décaillotage à la seringue à la
seringue si nécessaire
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2-3-DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL
2-3-1-URINES COLORÉES NON HÉMATURIQUES
vPigments
Hémoglobinurie, myoglobinurie, mélanine, porphyrie,
bilirubinurie
vMédicaments
Métronidazole, rifampicine, nitrofurantoine,
riboflavine, warfarine, azathioprine
vColoration d’origine alimentaire
Betteraves, choux rouges, carottes, colorants alimentaires
des aliments transformés
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2-3-DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL
2-3-2-HÉMORRAGIE DE VOISINAGE
vUrétrorragie
Écoulement de sang par le méat urétral
indépendamment de la miction, d’origine urétrale
vHémospermie
Présence de sang dans l’éjaculat
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2-4-DIAGNOSTIC ÉTIOLOGIQUE
2-4-1-ENQUÊTE ÉTIOLOGIQUE
v Interrogatoire
ØCaractères de l’hématurie (date d’apparition, chronologie de
l’hématurie par rapport à la miction)
Ø Antécédents
§ Médicaux
Drépanocytose, HTA, diabète, coagulopathie, bilharziose uro-
génitale, tuberculose, néphropathie connue
§ Chirurgicaux
Traumatisme abdominal récent, lithiases, tumeurs
§ N o ti o n d e p r i s e m é d i c a m e n t e u s e : r i fa m p i c i n e ,
anticoagulants…
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2-4-DIAGNOSTIC ÉTIOLOGIQUE
2-4-1-ENQUÊTE ÉTIOLOGIQUE
v Examen physique
Ø État général:
Etat de conscience, bouffissure du visage, coloration des
muqueuses, œdèmes des membres inférieurs
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2-4-DIAGNOSTIC ÉTIOLOGIQUE
2-4-1-ENQUÊTE ÉTIOLOGIQUE
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2-4-DIAGNOSTIC ÉTIOLOGIQUE
2-4-1-ENQUÊTE ÉTIOLOGIQUE
v Bilan paraclinique
Précisela tolérance, les facteurs favorisantset
l’origine de l’hématurie
ØBiologie
- Hémogramme, groupage sanguin/rhésus
- Bilan de la crase sanguine:TP, TCA, fibrinogène
- Urée et créatinine sérique
- ECBU
- Protéinurie de 24h: en cas de suspicion
de néphropathie associée 35
2-4-DIAGNOSTIC ÉTIOLOGIQUE
2-4-1-ENQUÊTE ÉTIOLOGIQUE
ØExamens morphologiques
-Echographie de l’arbre urinaire
-Uroscanner
-Uro-IRM
ØExamens endoscopiques
-Uretro-cystoscopie
-Urétéroscopie
ØPonction-biopsie rénale
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2-4-DIAGNOSTIC ÉTIOLOGIQUE
2-4-1-ENQUÊTE ÉTIOLOGIQUE
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2-4-DIAGNOSTIC ÉTIOLOGIQUE
2-4-2- ÉTIOLOGIES
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2-4-DIAGNOSTIC ÉTIOLOGIQUE
2-4-2- ÉTIOLOGIES
v Causes néphrologiques
Ø Hématurie d’origine glomérulaire
§ Syndrome d’hématurie macroscopique récidivante
Hématurie macroscopique totale, indolore, sans caillot évoluant
par épisodes faisant souvent suite à un épisode infectieux de la
sphère ORL
Étiologies
- Néphropathie à dépôts mésangiaux d’IgA (Maladie de Berger)
- Maladie des membranes basales fines (syndrome d’Alport)
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2-4-DIAGNOSTIC ÉTIOLOGIQUE
2-4-2- ÉTIOLOGIES
Etiologies
Syndrome de Goodpasture, granulomatose de Wegener,
vascularites.. 40
2-4-DIAGNOSTIC ÉTIOLOGIQUE
2-4-2- ÉTIOLOGIES
Étiologies
Glomérulonéphrite post-streptococcique, lupus érythémateux
disséminé, purpura rhumatoide 41
2-4-DIAGNOSTIC ÉTIOLOGIQUE
2-4-2- ÉTIOLOGIES
Diagnostic d’impureté :
- Hématurie macroscopique totale sans caillot indolore ou
microscopique
- HTA
- IR organique
Étiologies
SN primitif (sans cause retrouvée) ou secondaire (lupus,
hépatite B, hépatite C, diabète)
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2-4-DIAGNOSTIC ÉTIOLOGIQUE
2-4-2- ÉTIOLOGIES
Étiologies
Microangiopathies thrombotiques (SHU), embolies de
cristaux de cholestérol, occlusion aigue d’une ou des artères
rénales responsable d’une hématurie macroscopique, crise
aiguë sclérodermique
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2-4-DIAGNOSTIC ÉTIOLOGIQUE
2-4-2- ÉTIOLOGIES
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2-4-DIAGNOSTIC ÉTIOLOGIQUE
2-4-2- ÉTIOLOGIES
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2-4-DIAGNOSTIC ÉTIOLOGIQUE
2-4-2- ÉTIOLOGIES
Signes paracliniques :
- ECBU associée à l’antibiogramme = antifongigramme:
- Hémoculture,
- NFS, CRP:SINBS
- ASP (lithiase), échographie rénale (calcul, tumeur,
syndrome de jonction)
- Uroscanner = lésion triangulaire hypodense à base
externe et à sommet hilaire
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2-4-DIAGNOSTIC ÉTIOLOGIQUE
2-4-2- ÉTIOLOGIES
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2-4-DIAGNOSTIC ÉTIOLOGIQUE
2-4-2- ÉTIOLOGIES
Signes paracliniques :
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2-4-DIAGNOSTIC ÉTIOLOGIQUE
2-4-2- ÉTIOLOGIES
Tuberculose urinaire :
Elle est souvent secondaire à une tuberculose pulmonaire par
dissémination hématogène, donnant une atteinte rénale bilatérale
d’emblée mais asymétrique se propageant par la suite vers les
uretères puis la vessie, l’urètre et enfin la voie spermatique
rétrograde.
Signes cliniques :
- Cystite récidivante ou rebelle aux antibiotiques classiques
- Douleur lombaire voire colique néphrétique
- Gros rein
- Bandelettes urinaire : Leucocyturie et hématurie 53
2-4-DIAGNOSTIC ÉTIOLOGIQUE
2-4-2- ÉTIOLOGIES
Signes paracliniques :
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2-4-DIAGNOSTIC ÉTIOLOGIQUE
2-4-2- ÉTIOLOGIES
Infarctus rénal:
Causes :
- Thrombose de la veine rénale
- Thrombose de l’artère rénale
- Cardiopathies valvulaires
- Vascularites
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2-4-DIAGNOSTIC ÉTIOLOGIQUE
2-4-2- ÉTIOLOGIES
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2-4-DIAGNOSTIC ÉTIOLOGIQUE
2-4-2- ÉTIOLOGIES
Polykystose rénale :
On distingue:
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2-4-DIAGNOSTIC ÉTIOLOGIQUE
2-4-2- ÉTIOLOGIES
o Signes rénaux:
- Hématurie :
. macroscopique souvent révélatrice,
. Souvent en rapport avec la rupture d’un kyste
. Facilitée par un effort physique excessif ou par une infection
. Svt récidivante de durée variable allant de 2 à 5 jours
. Elle se tarit le plus souvent spontanément
- Douleurs lombaires habituellement secondaires soit à l’étirement de
la capsule rénale soit à la traction du pédicule rénale.
- HTA
- Voussure lombaire bilatérale avec à la palpation ballottement renal
et contact lombaire
- +/- insuffisance rénale
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2-4-DIAGNOSTIC ÉTIOLOGIQUE
2-4-2- ÉTIOLOGIES
- Sd d'Alport
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2-4-DIAGNOSTIC ÉTIOLOGIQUE
2-4-2- ÉTIOLOGIES
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2-4-DIAGNOSTIC ÉTIOLOGIQUE
2-4-2- ÉTIOLOGIES
Hématurie et anticoagulants:
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CONCLUSION
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