Vous êtes sur la page 1sur 4

Sujet :

«Toute présence végétale agissait sur elle comme un antidote » écrit Colette à propos de sa mère
adorée dans Sido. La célébration du monde dans la littérature peut-elle aussi agir comme un
antidote? Vous répondrez à cette question en vous appuyant sur les deux œuvres au programme Sido
et Les Vrilles de la vigne ainsi que sur les textes étudiés dans le parcours associé « La célébration du
monde ».
La littérature permet pour certains auteurs de commémorer l’univers et d’apporter de
nombreux bienfaits.Colette est une écrivaine émancipée du début du XXe siècle. En plus de son
métier principal elle dispose d’autres fonctions comme directrice de publication ou encore danseuse
de music-hall. Celle ci sort d’une séparation douloureuse et vit après cela de multiples autres
liaison. Elle rédige de nombreux œuvres, comme Les Vrilles de la vigne ou bien encore Sido un
récit autobiographique dont le titre qui fait référence au nom de sa mère. Elle est très proche de sa
famille surtout de sa mère. Elle exprime même dans son récit Sido « Toute présence végétale,
agissait sur elle comme un antidote » en parlant de sa mère bien-aimée. Pour Colette la littérature
lui permet une liberté d’expression qui est essentielle pour l’écrivaine. En quoi l’écriture célébrant
la vie détient elle le rôle de remède ? Dans un premier temps nous verrons de quelle manière Colette
célébré t elle l’univers tout entier dans Sido mais également dans Les vrilles de la vigne puis enfin
nous verrons comment la célébration du monde dans la littérature dispose du rôle de remède pour
Colette et pour ses lecteurs.
I/ La célébration du monde dans Sido de Colette
Tout d’abord, Sido est un texte autobiographique, qui a été publié en 1930. Dans son texte Colette
aborde une vision de l’enfance avec des description détaillées du monde qui l’entoure.
A/ Description d’une famille aimante dans Sido
Premièrement, elle dresse un hommage distinctif à sa famille, tout particulièrement à sa mère.
Celle-ci l’inspire, et pour elle, c’est un modèle qui incarne la perfection. Elle la célèbre dans Sido à
l’aide des termes la qualifiant tel que «frénésie riante » ou encore « allégrement » ce qui dresse le
portrait de sa mère adorée. Celle-ci l’inspire, et pour elle, c’est un modèle qui incarne la perfection.
Colette exprime dans le texte Sido « je la chante de mon mieux » démontrant son amour pour sa
mère et sa volonté de l’honorer correctement. Elle utilise l’expression « clarté originelle » pour
souligner la luminosité que transmet la mère de Colette. Elle paraît a travers les paroles de Colette
comme un être pur.
Dans le texte, Capitaine de Sido , il est dressé le portrait du père de Colette qui est comme nous
pouvons le voir avec l’expression « borné par son grand amour » décrit comme paternel et
également protecteur. Cela montre bien qu’elle célèbre bien les individus qui lui sont cher.
B/ La nature source de réconfort dans Sido
Ensuite, l’évocation de la nature est très présente chez Colette, particulièrement dans la Civilité des
jardins de Sido. Ce texte évoque les jardins du village natal de Colette.
On nous montre bien un cadre paisible en communauté avec toute une famille réunie « Ces jardins
de derrière donnaient le ton au village » ce qui donne une sensation de confort et de sérénité.
Le mot jardin est de nombreuses fois répétées.
Colette utilise également les cinq sens pour donner aux lecteurs la sensation d’être présent avec
Colette.
C/ La vie à la campagne
Sido offre également un portrait vivant de la vie à la campagne au début du XXe siècle. Colette
dépeint avec beaucoup de détails le quotidien rural, les traditions, les coutumes, ainsi que les
personnages et les anecdotes qui peuplent ce monde. Ce thème permet une exploration de la vie
rurale et de ses particularité.
En lien avec les jardins, Colette aime beaucoup se souvenir de son enfance.
Dans le texte, L’enfant retrouvé, Colette aimerait revivre les hivers de son enfance en Bourgogne
Avec l’expression « il y avait ce temps-là de grands hivers » elle nous montre qu’elle souhaite se
souvenir du passé comme un agréable moment qu’elle aurait partagé avec la nature également.
Elle écrit pour garder en mémoire les bons moments.
Dans la Civilité des jardins elle montre aussi son quotidien quand elle habitait encore dans son
village.

II/ La Célébration du monde dans les Vrilles de la Vigne de Colette


Les Vrilles de la vigne de 1908 est un recueil qui regroupe un ensemble de cours recits souvent
poétiques. Ses textes sont intimistes et décrivent une vie amoureuse agitée.
A/ La contemplation des animaux dans Les Vrilles de la Vigne

Dans un premier temps, elle dresse un portrait de nombreux animaux dans ses textes. Elle les
trouve fabuleux et les observe régulièrement.
Par exemple, dans Nonoche, elle décrit le comportement de sa chatte Nonoche qui vient d’avoir des
chatons.
Elle l’humanise en la comparant avec sa propre mère, et elle met en relation le caractère protecteur
des deux avec l’expression « en jambe son fils ». Cela donne une position de défense de la chatte
voulant protéger sa progéniture.
Également la libellule avec l’expression « mosaïque » est décrite comme une œuvre d’art art signe
de l’importance des animaux pour l’écrivaine.
B/ Éloge de l’enfance autobiographique
Dans le texte, le Miroir des Vrilles de la vigne, Colette imagine un dialogue avec un personnage
de fiction héroïne célèbre de ses romans autobiographiques et qui constitue son double littéraire
Claudine.
Cela montre donc le monde de l’enfance et les pensées de Colette à travers Claudine comme avec
l’expression « Claudine ne résiste jamais à une évocation du passé » qui montre une certaine
nostalgie.
Également dans le texte, les Violettes Magiques, l’observation de ses violettes, ramène des
souvenirs d’enfance à Colette très poétique.
L’expression « O violettes de mon enfance ! »montre l’état de Colette qui semble très touchée par
la vue des ces violettes.
La déclaration d’amour au pays natal est également un texte présentant les paysages de Bourgogne,
comme elle les voyait dans le passé.
C/ Observation des femmes
En effet, en plus de dresser un hommage à sa famille dans Sido, elle fait l’éloge des femmes
dans Maquillages où elle décrit des femmes qu’elle admire et qu’elle trouve très fortes.
« Elle est mordante, populaciere, superbe » avec ses différents adjectifs, elle qualifie les femmes en
dressant un portrait mélioratif et agreable.
Elles observent leur courage car elle s’assume à l’age mur et son toujours belles.
« O lutteuses » cette exclamation nous fait part de l’esprit militant et courageux de ces femmes-là.
Dans le pays enchanté, elle ne sait pas si elle va proposer à Missy son amante de l’accompagner,
voir son paysage d’enfance. Elle nous évoque une partie de sa vie intime.
III/ La célébration du monde dans la littérature comme remède
Colette a travers ses différents récits nous invite a l’observation du vaste monde et des toutes ses
merveilles. L’écrivaine préfère ne retenir que les moments positifs qui apportent de la joie puis donc
faire abstraction des moments négatifs.
A/ Un antidote pour l’écrivaine Colette
La nature, célébrée à travers la littérature, offre à Colette un refuge contre les tourments de la
vie comme dans Les descriptions évocatrices de paysages naturels et de scènes bucoliques lui
procurent un sentiment de paix et de tranquillité, lui permettant d'échapper temporairement aux
préoccupations de son quotidien.
Pour Colette, la célébration du monde dans la littérature est également une manière de se
reconnecter avec sa mère et les souvenirs de son enfance à la campagne comme dans le texte Sido
ou elle revit une anecdote en compagnie de sa mère. En retrouvant ces moments de communion
avec la nature à travers les mots, elle renoue avec un aspect essentiel de son identité et trouve un
réconfort dans le souvenir de sa mère, qui était elle-même profondément liée à la nature.

B/ Un antidote pour les lecteurs qui pousse à la réflexion

Les œuvres de Colette invitent les lecteurs à contempler la beauté du monde qui les entoure et à
réfléchir sur leur place dans celui-ci. Par exemple, dans "La Maison de Claudine", Colette offre des
réflexions intimes sur la vie, l'amour et la nature, incitant les lecteurs à méditer sur les grandes
questions de l'existence. Elle inspire les lecteurs à apprécier la splendeur de la nature et à se sentir
connectés à elle, renforçant ainsi leur sens de l'appartenance à l'univers.

C/ Antidote pour chaque individus dans le monde

Les œuvres de Colette stimulent l'imagination des lecteurs en offrant des visions riches et
évocatrices du monde. Ses descriptions colorées et sensorielles incitent les lecteurs à explorer leur
propre créativité et à envisager le monde avec un regard neuf.
À travers ses personnages complexes et nuancés, Colette explore les multiples facettes de l'identité
humaine. Par exemple, dans Sido elle nous montre que comme sa mère il faut savoir se détacher des
conventions comme avec l’anecdote racontée du merle noir.
Les lecteurs sont invités à réfléchir sur leurs propres parcours de vie, leurs désirs et leurs
aspirations, les aidant ainsi à mieux se comprendre et à trouver leur propre chemin dans le monde.

Dans Sido , Colette rend hommage à sa mère en la décrivant comme quelqu'un dont l'âme était
profondément connectée à la nature. La présence végétale avait un effet apaisant et régénérant sur
elle, agissant comme un antidote aux tourments de la vie. Cette idée illustre la capacité de la nature
à offrir réconfort et guérison à l'âme humaine, même dans les moments les plus sombres.
De même, dans « Les Vrilles de la vigne », l'auteur Colette célèbre la beauté et la vitalité du monde
naturel à travers ses descriptions détaillées des plantes, des animaux et des saisons. Cette
célébration du monde naturel offre aux personnages et aux lecteurs une échappatoire bienvenue aux
tracas de la vie quotidienne. Les interactions avec la nature permettent aux personnages de se
reconnecter avec leurs sens et de trouver du réconfort dans la beauté et l'harmonie du monde qui les
entoure.
Dans son œuvre magistrale "Le Petit Prince", Antoine de Saint-Exupéry nous rappelle avec poésie
que "On ne voit bien qu'avec le cœur. L'essentiel est invisible pour les yeux." Cette déclaration
résonne avec la vision de Colette dans ses œuvres telles que "Sido" et "Les Vrilles de la vigne", où
la nature est non seulement un décor, mais un personnage à part entière, capable d'apaiser les
tourments de l'âme. La célébration du monde dans la littérature, tout comme la rencontre du Petit
Prince avec les personnages de son voyage interstellaire, peut-elle aussi agir comme un antidote
pour les lecteurs ?

Vous aimerez peut-être aussi