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Lecture Linéaire

Gauthier Robin, Dupé Timéo, Verger Chloé, Bernier Mathéo


Introduction :
Colette, écrivaine française du XXème siècle, est connue pour ses écrits de contemplation et
de célébration de la nature. De plus, elle célèbre les personnes de son entourage, notamment dans
son livre Sido publié en 1908 ou dans Les vrilles de la vigne en 1930. Dans cet extrait, l’auteure
fait l’éloge de sa mère.

Mouvements :
1) L’hommage d’une fille à sa mère (L.1 à 7)
2) Le récit d’une anecdote passée (L.7 à 12)
3) Un dialogue révélant la personnalité singulière de Sido (L.13 à 21)
4) Retour à la réalité (L.22 à 25)

Lecture du texte

Analyse linéaire :
Problématique : Comment Colette célèbre-t-elle sa mère à travers le récit d’une
anecdote ?

Mouvement 1 : L’hommage d’une fille à sa mère


(L.1) Métonymie : « Cette Française » → désigne ici la mère de Colette, Sido, à travers sa
nationalité.
(L.1 et 3) Répétition : « L’Yonne » → insiste sur la région de naissance de Sido. Renforce le
caractère biographique et commémoratif du texte.
(L.1 à 2) Énumération : « son adolescence […] de la musique » → célèbre la Belgique où a
grandit Sido, en y énumérant ses prodiges.
(L.3 à 4) Question rhétorique : « D’où, de qui […] son goût fin de la province? » → Elle
se remet en question sur la provenance de ses traits de caractères de sa mère.
→ (L.4) « Je ne saurais le dire » → réponse simple et direct à sa propre question,
insiste sur la non-connaissance de sa mère.
(L.5) Verbes mélioratifs : « Je la chante, de mon mieux. Je célèbre la clarté originelle » →
célébration de la mère par sa fille, elle l’idolâtre comme elle le peux.
(L.5 à 6) Opposition : « Clarté originelle » ≠ « refoulait, éteignait souvent les petites
lumières péniblement allumées » → L’opposition démontre que les qualités de sa mère sont hors-
normes, et qu’elles dépassent le contact envers les autres.
→ Métaphore : « les petites lumières péniblement allumés » → décrit un contact
entre humain qui est difficile à entretenir.
→ (L.7) Périphrase : « commun des mortels » → désigne le reste du monde, et
soutiens le fait que Sido s’en coupe, s’en libère.

Mouvement 2 : Le récit d’une anecdote passée


(L.8) Métonymie : « L’Ouest » → désigne de manière péjoratif le voisin
(L.8) Opposition : « enrhumé » ≠ « doux » → désigne un caractère normal, classique d’un
voisin qui n’a aucune particularité, mais en fais quand même une célébration avec le terme « doux »
qui décrit ici que tout le monde à le droit d’être exceptionnel.
(L.8 et 9) Hyperbole péjorative : « Secoué d’éternuement en séries » désigne le voisin de
manière péjorative
Champs lexical péjoratif : « vieux » « poilus » « enrhumé » « déguisé » → termes désignant
le voisin ou ses actions.
(L.11) Métaphore : « La tête à la rencontre du ciel » → Une mère hors du commun, insiste
encore une fois sur la libération de la mère sur un « commun des mortels »
→ (L.11 et 12) Hyperbole : « bannissait les religions humaines… » → utilisation du
terme fort « bannir » pour décrire explicitement la pensée de Sido sur les religions et encore
une fois sur ce « commun des mortels »

Mouvement 3 : Un dialogue révélant la personnalité singulière de Sido


(L.13 et 20) Impératif : « Chut ! » → manque de dialogue entre les protagonistes
(L.13) Impératif : « Regarde… » → Sido oblige Colette à regarder
(L.13 et 14) Énumération péjorative : « piquait les cerises […] déchiquetais la chair
rosée… » définie le merle comme nuisible et violent
(L.14 à 18) Opposition : « Un merle noir […] les plus mûres… » →Colette décrit le merle
comme nuisible pendant que Sido le décrit comme intelligent, magnifique et gracieux. Le désaccord
met en évidence la personnalité de Sido, en y prouvant ici son total intérêt pour la nature et toute sa
beauté.
(L.16 à 18) Questions rhétoriques : « Et tu vois […] les plus mûres… » → Colette utilise les
questions rhétoriques pour décrire ici l’émerveillement de sa mère en vertu d’en simple animal.
Amplifiant ainsi le côté passionnée de la nature de Sido.
(L.19 à 21) Répétition : « Mais maman » → traduit l’incompréhension de Colette face au
comportement contradictoire de sa mère. La répétition permet de faire comprendre à sa mère qu’elle
se contredit, puisque d’après par la phrase « l’épouvantail ne le gêne pas… », Sido reste dans son
monde d’ émerveillement.

Mouvement 4 : Retour à la réalité


(L.22) Hyperbole métaphorique : « ramena sur la terre ses yeux couleur de pluie » → se met
en opposition avec le groupe nominal ligne 11 « la tête à la rencontre des nuages », traduisant ici un
retour à la réalité. Colette en profite ici pour célébrer sa mère en identifiant ses yeux à la couleur de
la pluie.
(L.23) Répétition : « Les cerises ? Ah ! Oui, les cerises… » → La répétition du nom
« cerise » prouve ici un retour à la réalité, après une songerie fait par Sido. Soutenue par un « Ah !
Oui » signifiant qu’elle avais oublié qu’elle voulait protéger ses cerises.
(L.24 à 25) Énumération : une sorte de frénésie riante […] allégrement… » → Malgré le
retour à la réalité, Sido reste elle-même, détenant toujours un « universel mépris », elle se moque
des coutumes, et tout ça dans la joie.

Conclusion :
Pour conclure, Colette rend hommage à sa mère, Sido, à travers le récit d’une anecdote
passé. Elle évoque un dialogue entre elle et sa mère, dans lequel Sido contemple la beauté de
la nature, où elle s’emporte dans sa rêverie avant de revenir à la réalité. Ce texte fait écho à la partie
sur le «Capitaine» dans la même œuvre, où elle fait la célébration de son père. Nous pouvons ainsi
nous demander si Colette utilise les mêmes procédés pour décrire sa mère et son père.

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