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Prof.F. CHAREF
Introduction générale
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2. Composition de l’effectif de l’entreprise : Le personnel d’une entreprise n’est
pas monolithique : le climat peut être variable suivant les catégories
socioprofessionnels, le sexe, les origines ethniques, l’âge….
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Un mauvais climat social s’identifie par des signes avant-coureurs ou
annonciateurs. Ces signes sont des indicateurs de tensions sociales mais à eux
seuls n’expliquent pas pourquoi le climat est bon ou mauvais.
Plusieurs sources d’information sont à la disposition du responsable des
ressources humaines :
✔ les indicateurs objectifs : ce sont les données factuelles que l’on retrouve
dans le bilan social ou les tableaux de bord sociaux,
✔ les indicateurs perceptifs : ils concernent les comportements au travail
observables,
✔ l’analyse des documents qui sont rédigés dans l’entreprise (compte
rendus..).
✔ les rumeurs.
Dans les entreprises de plus de 300 personnes, le bilan social constitue une
source d’information non négligeable. Cet outil n’est cependant pas suffisant, à
lui seul pour analyser le climat social. D’où la nécessité d’approfondir certains
ratios pour avoir une vision plus fine de ce qui se passe dans l’entreprise. Les
quatre indicateurs essentiels sont : l’absentéisme, les accidents du travail, le
turnover et la conflictualité.
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Le bilan social est un document qui fait partie des annexes aux comptes annuels
de l’entreprise. Il est une photographie de la situation sociale et des conditions
de travail du personnel au travers des indicateurs représentatifs des effectifs et
emplois, des rémunérations, des conditions de travail, de l'hygiène et de la
sécurité, de la formation professionnelle et de l'action culturelle et sociale.
Le bilan social est un document légal et obligatoire. Son analyse sur trois années
constitue une mine d'informations permettant à la direction des ressources
humaines de construire des tableaux de bord pertinents, réels outils de mesure,
permettant de décider des actions correctives pour atteindre les objectifs fixés.
Le bilan social constitue un outil qui sert à apprécier les données sociales
disponibles dans l’entreprise et à déterminer les priorités d’actions. Il constitue
également une base de réflexion pour les partenaires sociaux1.
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- Chaque année, un projet de bilan social est établi par le chef d'entreprise et soumis pour avis au Comité
d'entreprise (dans les quatre mois suivant la fin de la dernière des années visées par le bilan social).
Pour arrêter le bilan social définitif, le chef d'entreprise devra prendre en compte les observations du Comité
d'Entreprise. Suite à cela, le document est mis à la disposition des salariés et une copie devra être adressée à
l'inspecteur du Travail dans un délai de quinze jours, à compter de la date de la réunion du comité d’entreprise.
Une autre copie est remise aux commissaires aux comptes (qui ont pour mission de vérifier la sincérité des
données).
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Pyramide des âges Nombre de salariés par tranche d’âges
Taux de turnover Nombre de démissions/ effectif moyen mensuel
Taux de licenciement Nombre de licenciements/ effectif moyen mensuel
Taux d’absentéisme Nombre d’heures d’absence/ nombre d’heurs théoriques
Pourcentage de salariés promus travaillés
Nombre de salariés promus à une CSP/ effectif permanent
2. Rémunération
Salaire moyen mensuel brut Masse salariale/effectif moyen mensuel
Hiérarchie des salaires Salaire moyen des CSP les mieux payés / salaire moyen des
CSP les moins bien rémunérés
3. Conditions d’hygiène et de sécurité
Taux d’accident du travail Nombre d’accidents * 1000000/ nombre d’heurs travaillées
Taux d’accident avec arrêt Nombre d’accidents avec arrêt * 1000000/ nombre d’heurs
Maladies professionnelles travaillées
Nombre de salariés atteints de maladies professionnelles/
effectif moyen
4. Autres conditions de travail
Nombre de salariés qui travaillent de nuit/ effectif moyen
Travail de nuit Nombre de salariés soumis à plus de 85 décibels / effectif
Salariés soumis à un travail pénible moyen
5. formation
Pourcentage de la masse salariale Somme des dépenses de formation/ masse salariale
consacrée à la formation
6. relations professionnelles
Nombre d’heures de travail perdues pour cause de grève/
Intensité des conflits nombre d’heurs travaillées théoriques
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Certains chercheurs proposent de regrouper les indicateurs en deux catégories :
les indicateurs actifs qui traduiraient la politique volontariste menée par
l’entreprise dans le domaine social et les indicateurs passifs qui concerneraient
les résultats obtenus.
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§3. Aide à la planification:
Le bilan social peut être considéré comme un tableau de bord spécifique dont
le principal objectif est la communication et le dialogue social. Mais l’objectif
d’action est peu présent, compte tenu du nombre important d’informations. Le
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bilan social peut constituer une bonne base de départ pour la constitution
ultérieure de tableaux de bord.
Un tableau de bord permet de visualiser, d’un coup d’œil, une série de données
stratégiques. Il permet de mesurer l’impact des actions entreprises et de
dégager les évolutions prévisibles. Il constitue un outil de pilotage et d’aide à la
décision à destination des responsables, mettant en évidence des écarts entre
une situation prévue et une situation réelle.
Les tableaux de bord sociaux s’appuient sur une logique similaire à celle du
bilan social, puisqu’il s’agit d’élaborer des indicateurs qui permettent de
visualiser et de quantifier la gestion des ressources humaines. Ils diffèrent
néanmoins du bilan social pour plusieurs raisons2 :
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- Pour construire un TB il faut se fixer des objectifs, créer des indicateurs, mettre en place un système
d’information pour calculer les indicateurs choisis, suivre régulièrement l’évolution des indicateurs et engager
des actions correctives notamment lorsqu’on constate un écart entre le prévu et le réalisé ou avec une valeur de
référence que l’on souhaite atteindre.
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Les principes du tableau de bord
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✔ un outil permettant d’engager des actions visant à améliorer l’efficacité
sociale, citoyenne, environnementale de l’entreprise et donc d’accroître
sa valeur ajoutée.
Conclusion
offre des éléments de référence pour bâtir des indicateurs permettant des
comparaisons enrichissantes.
Il est néanmoins un outil insuffisant, jugé parfois inutile et trop globalisant. S’il
constitue une bonne base de départ, il est nécessaire d’aller plus loin dans cette
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