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1. Identification du Cours
ECUE-TE5322 :
Titre du Cours (EC)
Production d’activités d’apprentissages
interactives
UE- TE532
Titre de l’Unité d’Enseignement
d’appartenance (UE)* Production de ressources et d’activités d’apprentissage
à distance
Semestre* • 3
• Version : 1.0
N° version et date de création
• Date de création : 23 février 2020
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Séquence 1 : Différentes modalités pédagogiques
dans le déroulement d’une formation
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ECUE-TE5322 :
Production d’activités d’apprentissages interactives
Abdourahmane MBENGUE
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4. Le mode participatif : le groupe produit et échange, le formateur anime
Le mode participatif met à profit la dynamique du groupe en permettant aux apprenants
d’apprendre ensemble, grâce à des activités collaboratives animées par le formateur.
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ECUE-TE5322 :
Production d’activités d’apprentissages interactives
Abdourahmane MBENGUE
Par exemple dans le mode expositif, on trouvera les activités classiques de cours magistral ou
de démonstration faites par le formateur.
Dans le mode heuristique, les activités rencontrées sont la découverte, l’enquête, mais aussi
dans une certaine mesure le brainstorming, etc.
1. L’EXPOSÉ PARTICIPATIF
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L’enjeu est donc, dans un exposé participatif, de transmettre des informations tout en
donnant la parole aux participants.
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2. LE QUESTIONNEMENT DU GROUPE
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3. LE QUIZ COLLECTIF
Le quiz collectif pourrait être appelé « un quiz à auteurs multiples ». Le principe de cette
activité est de faire créer par les participants eux-mêmes un quiz destiné à évaluer les
connaissances à la fin d’un exposé ou d’un cours en présentiez par exemple.
Selon le temps disponible, et le nombre de participants, poser peut-être pas la totalité des
questions. Dans ce cas, choisir les plus pertinentes, ou prendre au hasard.
Pendant le déroulement du quiz, ajouter un peu de piquant en comptant les points (en notant
les scores sur un paperboard ou à l’écran, ou en distribuant des jetons…).
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Pendant le déroulement du quiz, le formateur doit maîtriser la situation, et en particulier
rectifier ou compléter les réponses données et les jugements de réponses par les auteurs.
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4. LE BRAINSTORMING (REMUE-MÉNINGES OU TEMPÊTE DE CERVEAU)
Le brainstorming est une technique de créativité consistant à émettre des idées. Il a été créé
sur une idée très simple : plus un groupe produit de pensées différentes, plus on a de chances
d’y trouver de bonnes idées.
Règle n° 3 – Le rythme
Les idées sont émises à un rythme rapide, afin d’exploiter la spontanéité. Un rythme
rapide permet de laisser sortir toutes ces idées précieuses, qui risquent d’être
refoulées si les participants « réfléchissent » trop longtemps. Donc, l’animateur
prendra soin de maintenir le rythme.
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On s’aperçoit que le brainstorming favorise les liens dans le groupe en permettant aux
participants de prendre conscience de leur « force collective de créativité ».
L’intelligence du groupe est supérieure à la somme des intelligences individuelles.
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5. LE JEU DE RÔLE
La dénomination « jeu de rôle » se rencontre dans des acceptions différentes, aussi bien dans
le domaine des jeux de société ou des jeux en réseau sur internet, en psychologie et
psychothérapie, dans les techniques de management, et enfin, bien sûr, dans la formation.
Le jeu de rôle est en effet une activité pratiquée de longue date dans les formations, surtout
lorsqu’elles visent des objectifs de savoir-faire comportementaux et de savoir-être.
Il en existe plusieurs types, pour des besoins différents, mais tous les jeux de rôle ont en
commun le fait de transposer une situation professionnelle en une situation théâtrale, dans
laquelle certains apprenants jouent un rôle, sont acteurs, tandis que d’autres sont spectateurs
ou plus précisément observateurs.
Mais le fait de jouer un rôle, ne suffit jamais à en faire un acte pédagogique. La véritable raison
d’être du jeu de rôle est en fait le débriefing qui le suit, dans lequel tous les apprenants, qu’ils
aient été acteurs ou observateurs, sont bien actifs, et qui est donc plus important que le jeu
lui-même.
Mais le jeu de rôle est également utilisé dans certaines formations à caractère plus technique
dans lesquelles on doit faire face à des événements imprévus comme :
• la gestion de projets immobiliers,
• la conduite à tenir en cas d’accident dans une usine chimique, etc.
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mener un jeu de rôle : l’une est proche du psychodrame et fait largement appel au travail sur
les émotions des participants, l’autre est plus centrée sur la situation professionnelle.
Étape 1
L’acteur choisit le thème du travail, qui correspond à une situation précise sur laquelle
il rencontre des difficultés dans sa vie professionnelle. Le thème du travail peut
éventuellement lui être suggéré par le formateur, ou être précisé par celui-ci, mais le
thème n’est jamais imposé.
Exemple de problèmes pouvant faire l’objet de ce type de jeu :
• l’enseignant a du mal à gérer les élèves turbulents ;
• je ne sais pas dire non à mon chef et je le vis comme du harcèlement, etc.
Étape 2
L’acteur choisit alors un ou plusieurs « auxiliaires », dont il a besoin pour mettre en
scène la situation qu’il a choisie. L’acteur attribue à chaque auxiliaire un rôle et lui
donne des consignes pour participer à la scène. Les auxiliaires sont donc au service de
l’acteur et ne devront pas influencer le déroulement du jeu.
Étape 3
Le jeu peut alors avoir lieu, chaque auxiliaire jouant le rôle assigné par l’acteur.
C’est normalement l’acteur qui décide de la fin du jeu, lorsqu’il juge avoir fait le tour
de la situation, ou avoir suffisamment progressé dans sa pratique. Ce n’est qu’en cas
d’enlisement ou de dérapage que le formateur prendra l’initiative d’arrêter la scène.
Étape 4
Après le jeu commence le débriefing, essentiel pour que le travail soit abouti. Le
formateur donne d’abord la parole aux auxiliaires pour recueillir leurs impressions, et
les inviter à exprimer la façon dont ils ont vécu la scène.
Vient ensuite le tour des observateurs, qui vont faire leurs commentaires, et eux aussi
exprimer leurs émotions.
Pendant tout ce temps, l’acteur, qui, rappelons-le est le premier concerné par le jeu
qu’il a choisi, écoute attentivement. C’est cette écoute qui, le plus souvent, est riche
d’enseignements pour lui.
Enfin, pour terminer le débriefing, le formateur invitera l’acteur à parler, et à dire ce
qu’il a retiré de la scène et des échanges qui ont suivi
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Dans cette seconde approche, la première différence essentielle est le fait que c’est le
formateur qui donne le sujet, celui-ci ayant été préparé au préalable. Le jeu de rôle doit en
effet avoir fait l’objet d’une conception assez précise, en fonction des relations que l’on veut
faire jouer aux apprenants.
La situation est décrite sur une fiche de jeu, incluant des consignes différentes selon le rôle
concerné. Par exemple dans un jeu sur la vente, il peut y avoir une fiche pour le vendeur et
une autre pour l’acheteur. Tous deux participent à la même situation, mais avec des points de
vue, donc des consignes différentes.
Le sujet et les consignes que l’on donne aux joueurs doivent être réalistes, plausibles, et
correspondre à la réalité professionnelle sur laquelle ils doivent s’entraîner ou progresser.
Le jeu de rôle met en scène dans ce cas au moins deux acteurs, éventuellement trois, mais
rarement plus.
On peut également avoir besoin de « figurants » qui seront choisis parmi les participants. Par
exemple dans un jeu sur la conduite d’une réunion, il peut y avoir trois acteurs, celui qui
conduit la réunion, un contradicteur, un allié, et d’autre part trois figurants, qui vont avoir un
rôle muet. Les figurants n’interviennent pas, sauf à la demande du formateur.
Il est bien sûr nécessaire que d’autres participants soient observateurs car leur participation
est précieuse lors du débriefing.
Le jeu est donc préparé, chaque acteur ayant des consignes précises, mais ne connaît pas les
consignes des autres. Pas d’improvisation dans la préparation, seul le jeu des acteurs
contiendra une part de spontanéité et d’improvisation, en réaction aux aléas et imprévus.
Le déroulement du jeu est le suivant.
Étape 1
Conception et préparation du scénario, rédaction des fiches de consignes et des
éventuels éléments additionnels (documents, etc.). Cette étape est faite avant la
formation.
Étape 2
Installation physique des joueurs et observateurs (voir plus bas).
Étape 3
Briefing des acteurs et des observateurs. À ce stade, on invitera les acteurs à appliquer
ce qu’ils ont appris dans les activités précédentes de la formation, tout en laissant agir
leur personnalité, en s’autorisant à être eux-mêmes, et en faisant confiance à leur
intelligence inconsciente.
Le jeu de rôle est en effet un équilibre subtil entre application d’éléments appris et
spontanéité.
Quel que soit le déroulement du jeu, il y aura des enseignements positifs à en tirer lors
du débriefing.
Les observateurs, quant à eux, seront invités à analyser activement la scène, en
prenant des notes. On peut également leur donner une grille d’analyse sous forme
d’une check-list.
Étape 4
Le jeu se déroule. Dans cette étape, vous pouvez pimenter la situation en ajoutant des
événements imprévus : soit en « soufflant » à l’un des acteurs une réponse à une
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question, soit en distribuant des « cartes événements » additionnelles que vous aurez
préparées.
Voici un exemple de carte événement qui peut être utilisée dans un jeu sur la conduite
de réunion : « Vous vous souvenez soudain que vous devez aller chercher votre fils à
l’école. Vous voulez terminer au plus vite… »
C’est en principe le formateur qui va décider d’arrêter le jeu lorsque la situation aura
complètement été explorée, sauf si certains acteurs, ayant du mal à vivre la situation,
demandent l’arrêt prématuré du jeu.
Étape 5
Le débriefing peut alors se dérouler. On donnera la parole de préférence aux
observateurs en premier, pour qu’ils analysent la façon dont la scène a été jouée, à
partir de ce qu’ils ont noté et de ce qu’ils ont ressenti. Les acteurs, tout en écoutant
les commentaires de façon à en tirer le maximum d’informations concernant leur
prestation, sont invités à réagir aux remarques des observateurs.
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Dans tous les cas, le jeu de rôle est efficace parce qu’il fait intervenir l’individu dans sa
globalité. Ce sont non seulement ses connaissances ou ses savoir-faire qui sont mis en œuvre,
mais aussi ses émotions, ses habitudes souvent inconscientes de communication et
d’interrelation, qu’il va pouvoir mettre au jour et conscientiser.
C’est aussi une partie d’intelligence inconsciente, l’intuition, qui est mise à contribution pour
réagir à certaines situations inattendues.
Ici, on apprend en jouant, bien sûr, mais surtout en mettant à profit les émotions générées
par la situation.
Le jeu de rôle est l’occasion pour l’apprenant de prendre conscience de ses comportements
et de ses réactions, et il apprend aussi beaucoup des autres, en les observant et en les
écoutant.
Le jeu de rôle et l’expression théâtrale ont pour cela un effet « magique ».
Enfin, on constate que le jeu de rôle a, comme certains médicaments, un « effet retard » : les
participants y repensent souvent après la formation, jusqu’à le revivre dans certaines
situations professionnelles (les émotions ressenties lors de la forma-
tion ont souvent un effet durable…).
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6. LE TRAVAIL EN ÉQUIPE
Qu’on l’appelle travail en équipe ou travail en sous-groupe, cette activité est bien particulière,
car elle lie par une certaine intimité quelques individus (le plus souvent de deux à cinq) tirés
du groupe.
Le travail effectué et les relations dans le sous-groupe sont tout à fait différents de ce qui peut
se passer avec le groupe complet, et a fortiori dans un travail individuel.
Ceci est particulièrement vrai dans le travail en équipe, où les interactions entre deux ou
plusieurs apprenants qui confrontent leurs points de vue et leurs expériences sont en général
extrêmement productives grâce à la proximité et à l’intimité dans le sous-groupe.
Le rôle du formateur dans le cadre d’un travail en sous-groupe (après qu’il a donné des
consignes claires et précises, et là, il est nécessairement directif) est plutôt de rassurer,
d’encourager, de guider et d’aider les apprenants en difficulté, mais pas de conduire ni de
décider à leur place (sauf en cas de demande de leur part).
Selon le type de travail demandé, pour rendre la coopération plus productive, le formateur
pourra attribuer des rôles aux membres de l’équipe. Par exemple définir qu’il y a des
producteurs, un rédacteur, un contradicteur, un juge, etc.
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Bien entendu, pour réussir les activités de travaux en équipe, la disposition de la salle est un
élément déterminant, la disposition en îlots étant la plus appropriée, chaque équipe étant
isolée et concentrée.
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7. LE DÉBAT OU DISCUSSION GUIDÉE
En quoi consiste cette activité ? Faire parler, participer, mettre en commun des idées, les
échanger, pour arriver à construire quelque chose.
Tout comme le questionnement-groupe, beaucoup le font de manière intuitive, et l’on
constate que souvent le débat s’installe de lui-même, à la suite d’une question posée au
formateur, ou à la suite d’un échange entre deux participants.
Ici, nous ne parlons pas du débat improvisé, pour lequel le formateur va surtout s’appliquer à
le canaliser, mais bien du débat organisé, prévu dans le scénario pédagogique, en tant
qu’activité prenant sa place dans le processus d’apprentissage.
Cette activité est en même temps participative, heuristique ou applicative.
Un intérêt du débat est également de favoriser une forme d’appropriation, en permettant aux
participants de s’exprimer et de reformuler « à leur façon » certaines connaissances acquises
dans la formation.
Souvent, le débat peut être une suite au questionnement-groupe, et est utile pour élaborer
ensemble une synthèse
• Les risques psychosociaux dans les lieux de travail : une réalité ou une mode lancée
par les psys ?
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Bien entendu, ces exemples n’ont de sens que dans le contexte de formation auquel ils se
rattachent.
Le rôle du formateur pendant le débat ? Il doit être le moins dirigiste possible (contrairement
au questionnement-groupe), ne pas imposer son point de vue, mais canaliser, reformuler pour
avancer, veiller aux dérapages de tous ordres.
Ce rôle de « garde-fou » devra être annoncé clairement aux participants avant le démarrage
de l’activité, pour qu’ils ne soient pas choqués ou contrariés si leurs élans sont parfois stoppés
par l’animateur.
Le formateur veillera aussi à donner la parole à tous, les timides, les contrariés, les « jamais
d’accord ».
Pour être vraiment utile, un débat doit aboutir à un résultat, sous forme de conclusions et
d’idées forces qu’il faudra conserver, par exemple sur paperboard ou sur écran.
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