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Tricart Jean. Le café en Côte d'Ivoire. In: Cahiers d'outre-mer. N° 39 - 10e année, Juillet-septembre 1957. pp. 209-233;
doi : https://doi.org/10.3406/caoum.1957.2042
https://www.persee.fr/doc/caoum_0373-5834_1957_num_10_39_2042
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210 LES CAHIERS D OUTRE-MER
Le milieu physique.
Dans la forêt intertropicale humide, il existe une variété spon¬
tanée de caféier, le Kouilou ; c'est un arbuste donnant des produits
médiocres, mais qui présente le mérite d'être adapté aux conditions
climatiques particulières de cette région ; il accepte les sols latériti-
ques pauvres, plus ou moins gravillonnaires, et s'accomode de la
température constamment élevée comme de la forte humidité de la
grande forêt : c'est une plante de sous-bois, une plante d' ombre. Le
Kouilou, à l'heure actuelle, n'est plus guère cultivé, mais il a donné,
par croisements, principalement avec le Robusta, les diverses variétés
d'Indénié qui sont utilisées de nos jours, encore que certains types
de Robusta les remplacent de plus en plus.
La principale exigencej du caféier, en Côte d'Ivoire, concerne
l'état hygrométrique : l'arbuste résiste mal à une evaporation trop
forte ; ses feuilles se dessèchent alors, puis tombent. Pendant qu'il
reconstitue son feuillage, il n'est plus guère capable de porter ses
fruits. Un coup de sécheresse se traduit par une baisse considérable
du rendement ; parfois même la production est nulle. Or, l'existence
d'une saison sèche relativement longue caractérise toute la moitié
septentrionale de la Côte d'Ivoire, où elle élimine la forêt et impose
la savane. La limite entre la forêt et la savane dessine un§ ligne assez
régulière, approximativement parallèle au littoral ; elle passe un peu
au Sud de Touba à l'Ouest, puis par Vavoua, et s'infléchit en forme
de V vers le Sud, laissant au Nord Bouaké, pour rejoindre la frontière
de Gold Coast vers Bondoukou. La savane commence là où le régime
équatorial ou subéquatorial de pluies, avec deux maxima (mai-juin
et décembre) fait place au régime tropical à un seul maximum en
juillet-août-septembre. Dans les savanes de Côte d'Ivoire, les totaux
annuels de pluies restent élevés, toujours supérieurs à 1 000-1 200 mil¬
limètres et généralement voisins de 1 500-1 800 millimètres, mais la
quasi-totalité des précipitations annuelles tombe en six ou sept mois
et il apparaît une saison sèche accusée : en janvier et février, les chu¬
tes de pluies sont à peu près nulles. Bien plus, au cours de la saison
sèche, des coups de vent de l'intérieur se produisent : c'est Vharmat-
tan qui peut abaisser en quelques heures le degré hygrométrique à
20 % seulement. La brousse se dessèche ; les meubles et les caisses
se fendent, les incendies éclatent dans les villages. Les caféiers les
plus aventurés vers le Nord grillent : ils peuvent passer un an sans
donner de fruits et sont particulièrement sensibles aux maladies.
La forêt s'avance jusque dans la zone où ces coups de vents secs
ne sont ni trop violents ni trop fréquents. Au-delà, elle fait place
à la savane. La transition est assurée par une étroite marge où alternent
les savanes, sur les collines et les plateaux les plus exposés, et les
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LE CAFÉ EN COTE D'IVOIRE 219
Les traitants.
soit par camionneur, soit sur ses propres véhicules jusqu'au siège de
la factorerie qui les réexpédie sur les magasins généraux du port
d'exportation suivant les ordres reçus du comptoir. Là, la marchan¬
dise est stockée pour être conditionnée puis expédiée outre-mer.
Factorerie et comptoir sont ainsi des points d'entrepôts obligés, même
lorsque cela implique un allongement des parcours. Il est admis que
les fuites et pertes de toutes sortes, qui sont ainsi évitées, compensent
largement l'accroissement des frais de transport. C'est ce qui explique,
par exemple, que le café acheté par la S.C.O.A., Abile Gai, la F.A.O.
ou la G.F.C.I. à Toumodi, où n'existe qu'un poste de ces diverses
sociétés, soit envoyé par route sur Dimbokro où se trouve la factorerie
dont dépend Toumodi, pour être réexpédié de là sur Abidjan partie
par rail, mais partie aussi par route, ce qui le fait repasser par Tou¬
modi. Circuit apparemment irrationnel, mais qui a ses justifications.
De même, traitants et ramasseurs vont où bon leur semble et ne
limitent nullement leur activité à la circonscription de la factorerie à
laquelle ils livrent. Par exemple, du cacao de la subdivision d'Adzopé
est livré aux factoreries d'Abengourou et repasse par Adzopé lorsqu'il
est expédié sur Abidjan. L'organisation des maisons de commerce se
réadapte progressivement aux axes de transport. Ainsi, Adzopé dépend,
sauf pour la C.F.C.I., des factoreries d'Agboville, qui le ravitaillaient
auparavant. Le goudronnage de la route directe fait que les produits
achetés par les postes sont envoyés à Abidjan par route, Agboville en
tenant seulement la comptabilité. Cette organisation même provoque
nombre d'allées et venues inutiles, impossibles à comptabiliser.
Les maisons de commerce moins importantes ne couvrent géné¬
ralement qu'une partie de ce circuit. Certaines d'entre elles, comme
Nivet, ne font pas l'exportation et livrent leurs produits de traite à
Abidjan aux grandes sociétés. D'autres, comme Nickhaus, travaillent
avec des courtiers de la métropole par l'intermédiaire d'exportateurs.
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traite qui, à l'origine, était fondée sur l'échange direct, par troc, des
produits locaux contre les marchandises importées. Les grandes socié¬
tés commerciales concentrent de plus en plus leurs efforts dans
l'importation et l'approvisionnement en produits importés. Lors de
la traite 1954-1955, certaines d'entre elles qui se sont le plus avancées
dans cette voie, n'ont traité que le quart ou le cinquième du Café et
du cacao qu'elles avaient traité les années précédentes.
Sous l'effet de la baisse des cours, qui occasionne des difficultés
de trésorerie, les grandes sociétés ont considérablement réduit les
avances pour la traite 1955-1956. Les avances à plusieurs semaines, qui
permettaient aux traitants de spéculer pour leur propre compte, ont
été généralement remplacées par des avances à quelques jours, qui éli¬
minent cette possibilité. Il n'est pas encore possible d'examiner les
répercussions de cette nouvelle politique sur les modalités d'achemi-
nem ent des produits .
Ainsi le circuit plus anarchique qui combine ramasseurs, traitants
et commerçants, plus ou moins indépendants, travaillant directement
avec les courtiers ou avec les centres d'Abidjan des grandes maisons,
prend une importance croissante. Dans le domaine des transports,
cette tendance favorise la route au détriment du rail.
1. Le développement de la circulation.
La ligne de chemin de fer qui gagne la Haute-Volta et atteint
aujourd'hui Ouagadougou est bien antérieure au développement de
la culture du cacao et du café : elle date de la conquête et a été cons¬
truite pour faciliter la traversée de la zone forestière ; dès 1911, le rail
atteignait Bouaké, dans les savanes. Etablie légèrement, avec un mau¬
vais profil, la. ligne a été, en partie, refaite ; un gros effort de moder¬
nisation se poursuit, qui aboutit au remplacement de locomotives
chauffant au bois par des locomotrices diesel-électriques. La voie fer-
LE CAFÉ EN COTE D'IVOIRE 229
rée, cependant évacue seulement une faible part du café : à peine plus
du cinquième. C'est que la voie ferrée traverse la forêt au plus court
pour rattraper le V baoulé ; son trafic caféier ne commence qu'à
Bouaké et ne prend d'importance qu'à Dimbokro. Elle a cepen¬
dant favorisé le développement de plantations à ses abords.
Or, le café concentré à Bouaké (7 200 tonnes en 1954) s'éva¬
cue par rail seulement à raison de 3 000 tonnes ; c'est la route qui
transporte le reste. La Côte d'Ivoire est en effet dotée d'ùn réseau de
routes, la plupart praticables toute l'année. Cfc exemple met en
lumière la concurrence considérable faite par la route au rail dans
le transport des produits de traite, café notamment. C'est la route qui
joue le rôle décisif dans leur acheminement sur Abidjan, port par
lequel est exporté 95 % du café de la Côte d'Ivoire.
La route a l'avantage de la souplesse : le camion circule aisément
sur des routes en bon état, soigneusement entretenues dans toute la
région caféière. De Man à Abidjan, ils couvrent 600 km en une
vingtaine d'heures ; de Gagnoa à Abidjan, les vitesses moyennes sont
aussi bonnes. Or, le chemin de fer est lent. Il manque de wagons et
les embouteillages ne sont pas rares ; il arrive que les expéditeurs
attendent huit ou quinze jours le wagon qui leur est nécessaire. Or,
le café connaît de fortes et brusques variations de cours. Le commerce
de traite exige un roulement rapide des fonds. Le traitant qui a reçu
une avance désire faire ses achats le plus vite possible, les livrer dans
le moindre délai pour repartir aussitôt en faire de nouveaux, et, met¬
tant ses propres bénéfices dans l'opération, accroître d'autant le
volume de ses affaires. La lenteur de l'acheminement' ferroviaire est
un obstacle à ces pratiques commerciales. Aussi le traitant n'utilise-t-il
jamais le rail. Seules les grandes maisons de commerce recourrent à
lui pour transporter le café qu'elles ont déjà entreposé dans leurs fac¬
toreries situées sur la voie ferrée et l'envoyer à Abidjan. C'est essen¬
tiellement Dimbokro, que la route n'atteint qu'au prix d'un sensible
détour, qui alimente le trafic caféier du chemin de fer. Et encore,
près de 15 % du café concentré à Dimbokro est-il évacué par route.
Ce manque de souplesse du transport ferroviaire n'est pas com¬
pensé par des tarifs particulièrement avantageux : les taux de fret
routier sont sensiblement équivalents aux tarifs du rail. Situation para¬
doxale si l'on tient compte de ce que l'essentiel du parc routier de la
Côte d'Ivoire se compose de camions légers, à essence, d'un port de
5 à 6 tonnes seulement, donc très onéreux d'exploitation. Ce paradoxe
s'explique par des conditions de structure. En effet, la plupart des
camions n'appartiennent pas à des transporteurs : ceux-ci ne possè¬
dent que 14 % des véhicules ; le reste, en dehors de l'administration,
est aux mains de commerçants. Les conditions mêmes de la traite obli¬
gent le traitant à posséder ou à louer un véhicule pour aller ramas¬
ser cacao et café dans les villages. Dès qu'il a quelques capitaux, le
230 LES CAHIERS D OUTRE-MER
traitant achète son camion. Dès lors, il est tenté de s'en servir le plus
possible et d'acheminer son café jusqu'à un centre commercial impor¬
tant, en profitant des marges consenties aux transporteurs.
Mais ces circonstances ne suffisent pas à expliquer l'extraordi¬
naire développement de la circulation routière en Côte d'Ivoire. Un
facteur psychologique s'y ajoute. La possession, ou même la simple
utilisation d'un véhicule est une véritable promotion sociale, fort
appréciée de tous les Africains. L'une des premières grosses dépen¬
ses que l'on fait lorsqu'on dispose d'argent est l'achat d'une voiture.
La famille traditionnelle ou des associations de parents et d'amis achè¬
tent en commun un camion ou une voiture de tourisme, le confient à
l'un d'entre eux et voilà un véhicule de plus sur le marché des trans¬
ports. On ne pratique aucune gestion économique : aucun prix de
revient n'est calculé. Tout l'argent qui rentre à la suite d'un voyage
est considéré comme bénéfice et distribué aux copropriétaires. Sur¬
vienne une panne et on s'efforce de rassembler l'argent nécessaire
aux réparations, aucune provision pour amortissement n'existant. Le
véhicule endommagé ou hors d'usage est rarement remplacé immédia¬
tement. Il faut attendre une nouvelle rentrée d'argent. En somme, le
secteur transport de l'économie est un secteur parasitaire, vivant aux
dépens des autres. Les achats de véhicules sont commandés non par
les besoins, mais par les rentrées d'argent, essentiellement celles de
la traite. En 1954 où le café et le cacao se sont, vendus chers, l'argent
ayant été abondant, les achats de véhicules ont atteint des totaux
records. Il en résulte un certain sur-équipement en véhicules, qui pèse
naturellement sur les taux de fret. Ces derniers se sont abaissés con¬
sidérablement, jusqu'à 8 et 9 francs la tonne kilométrique, jusqu'au
niveau de ceux du chemin de fer. De tels tarifs ne permettent naturel¬
lement aucun amortissement, mais le transport routier persiste cepen¬
dant puisque ses investissements sont payés par d'autres secteurs éco¬
nomiques.
L'engouement pour l'automobile ne se limite pas aux transports
de marchandises. La Côte d'Ivoire connaît une énorme circulation de
voyageurs et la part des revenus consacrée aux déplacements est très
importante. C'est naturellement la zone forestière, où les ressources
sont élevées, qui y participe le plus. Nouveau paradoxe : il n'y a pra¬
tiquement pas de lignes régulières de cars. L'Africain utilise des
camionnettes munies de banquettes, comportant une vingtaine de pla¬
ces, ou des voitures particulières faisant taxis, qui démarrent lorsque
le chauffeur a réussi à y entasser le maximum de passagers se diri¬
geant dans la même direction. Chaque jour de tels taxis partent de
toutes les localités de la zone caféière en direction d'Abidjan, empor¬
tant femmes et hommes qui se déplacent pour les motifs les plus futi¬
les mais toujours munis de quelques marchandises qu'ils vendront à
l'arrivée. Ces voyages tiennent beaucoup du tourisme et sont un indice
LE CAFÉ EN COTE tMVOIRE 231
Jean TRICART,