Algérie 2019 : à «Nous sommes

Contribution Par Nadji Safir (P. 8, 9 et 10) BADR’EDDINE MILI AU SOIR D’ALGÉRIE :

propos d’un nouveau en présence d’une

contexte de crise révolution tranquille» PAGE 7

ILS ONT MANIFESTÉ AUX QUATRE

Les étudiants
COINS DU PAYS

Edition du Centre - ISSN IIII - 0074

entretiennent
la pression

«L’armée demeure
l Les étudiants se sont, une nouvelle fois, mobilisés en
masse hier à travers de nombreuses grandes villes du pays
en scandant des slogans hostiles au cinquième mandat. A
Alger, le mouvement a drainé des milliers de personnes qui

GAÏD SALAH MET EN GARDE DES «PARTIES AUX DESSEINS MACABRES» ET AFFIRME :
se sont principalement rassemblées au centre-ville.
PAGE 3

garante de la sécurité
et de la stabilité» PAGE 3
Photo : Samir Sid

l L’armée suit de très près les

événements qui secouent le pays,
notamment les manifestations

D’AUTRES ACTEURS
contestant la candidature de Abdelaziz
Bouteflika pour la présidentielle du 18

Sommet de
SERAIENT PRÉSENTS
avril prochain. C’est ce que suggère, à
chacune de ses sorties, le patron de
l’état-major, le général de corps

l’opposition,
d’armée, Ahmed Gaïd Salah, qui, hier
mardi encore, a donné un véritable
coup de semonce à l’adresse de

demain,
«certaines parties qui sont dérangées
de voir l’Algérie stable et sûre».

chez Benflis
l Les personnalités politiques et
représentants de partis politiques de
l’opposition qui ont appelé, avant-hier,
à la déclaration de l’état d’incapacité

Silence assourdissant
du président de la République, devront
se retrouver de nouveau, demain jeudi.
PAGE 4

ALORS QUE LES MANIFESTATIONS ANTI-5e MANDAT PRENNENT DE L’AMPLEUR

des partis de l’alliance PAGE 4

Photos : DR

MERCREDI 6 MARS 2019 - 29 JOUMADA AL-THANI 1440 - N° 8657 PRIX 20 DA - FAX : RÉDACTION : 021 67 06 76 - PUBLICITÉ : 021 67 06 75 - TÉL : 021 67 06 51 - 021 67 06 58
DIGOUTAGE

Qui fait partie P ERISCOOP

Incendie et.. vol de cachets et griffes

Par Arris Touffan

du système ?
Soirperiscoop@yahoo.fr

Mercredi 6 mars 2019 - Page 2

Question qui
fâche : le système
qu’on vilipende à
raison, quand a-t-il
commencé donc ?
Avec l’opposition formulée par la BEA, on apprend que

avec l’arrivée au
lors de l’incendie provoqué à l’agence El Djazaïr, durant

Nomination de cadres hautement

pouvoir de
la marche du vendredi 1 er mars, il y a eu aussi vol de

Un butin pour un ex-

Bouteflika, ou bien
cachets et de griffes du personnel.
avant ? De qui est-

diplômés à la DGSN
il composé, ce

puissant ministre
satané système ?
Par exemple, tous
ces politiques, ces
chefs de partis,
ces anciens Un ancien puissant ministre tire profit toujours de ses
ministres, ces réseaux et de ses amis pour faire des affaires.
anciens Premiers Comme annoncé dans une de nos
En effet, selon des sources sûres, cet ex-ministre vient
ministres, qui se de bénéficier, au nom de son frère, d’une assiette foncière précédentes éditions, le tout
mobilisent dans la dans la zone d’expansion touristique (ZET) adouane-ali, nouveau patron de la police
foulée populaire wilaya de Jijel, dans le cadre de «l’investissement confirme la tendance à vouloir
contre le système, touristique». installer les cadres bardés de
en ont-ils fait Nos sources ajoutent que cette concession a été diplômes à des postes
partie ? Question attribuée bien avant l’achèvement de l’étude de cette ZET importants. ainsi, on apprend
triviale sur le… qui constitue le prolongement du front de mer de Kotama. que trois de ces cadres
D’aucuns estiment que le sort de «ce butin» sera viennent d’être désignés
sexe… des anges ?
similaire aux concessions foncières qui ont été attribuées
Peut-être bien ! comme inspecteurs
dans le cadre de «l’investissement touristique» depuis
a. T. plusieurs années et dont les promoteurs n’ont pas réalisé la
régionaux pour Blida,
d igoutagesoir@yahoo.fr moindre bicoque jusqu’à nos jours. Silence... on spécule. Béchar et Constantine.

c Un jour, un sondage Le dessin de Karim

Pensez-vous que le ministère du

Commerce devrait repenser la politique
d’incitation à l’exportation ?
OUI NON Sans opinion

Pensez-vous que le FCE va surpasser la

démission de certains de ses membres ?
Résultat
Oui : Non : Sans opinion :
22,74% 67,21% 10,05%

Les sommations d’une jeunesse résolue !

L
SOIT DIT
T EN
N PA S S A N T
T Par Malika Boussouf
malikaboussouf@yahoo.fr

a colère est toujours là, nourrie par
l’arrogance d’un système condam-
né au dépôt de bilan, par les humi-
liations en cascades et le non-respect
des attentes populaires. Ils ont cuvé leur
douleur et leur impuissance à mettre le
holà aux dépassements durant plus de
20 ans et, un matin, ils ont décidé de
mettre un terme à la mascarade
conscients que personne d’autre à leur
place ne leur ferait ce cadeau. Et de cela,
les voilà désormais convaincus.
Il était prévisible que le système ne
cèderait pas ni ne tremblerait à la premiè-
re sommation, les enjeux étant ce qu’ils
sont, c'est-à-dire colossaux. Il était
entendu qu’un système rompu à l’esqui-
ve et à la dérobade s’interdirait tout
signe de défaite face à toute offensive
qui tenterait de remettre en question son
autorité, même si troquer un directeur de
campagne contre un autre ou promettre
de se retirer en temps opportun est révé-
lateur d’un embarras profond. Il était tout
aussi entendu que le régime ne capitule-
rait pas après des manifestations, fus-
sent-elles de l’importance que l’on sait,
parce que cela l’engagerait à reconnaître
qu’il tient debout à coups de bluffs.
Les algériens, en otage depuis bien
plus longtemps que 20 ans, le règne de
Bouteflika ayant juste aggravé la situa-
tion, il faudra plus que battre le pavé
pour déposer une autorité que tout
condamne, mais qui sait que céder équi-
vaudrait à admettre sa culpabilité.
Comment capituler et courir le risque
d’être mené à l’échafaud par des millions
d’algériens prêts à lui faire payer, et chè-
rement, toutes ces années perdues à
ronger leur frein par sa faute et qui pour-
raient, sans hésiter, lui imputer le lourd
impact de la dérive ?
Le système et les hommes qui alimen-
tent sa force ne sont pas du genre à
brandir un étendard blanc à peine le bras abandonner juste pour satisfaire à une
de fer entamé. Oui ! On aura beau affir- invitation à y renoncer. Non, ce n’est pas
mer le contraire, le bras de fer est tout comme ça que les choses se passent
juste entamé. Quand on s’est construit dans des pays comme le nôtre, où céder
tous les privilèges qui hérissent le poil ne figure dans aucun programme.
au citoyen lambda, on ne peut pas les M. B.
 Actualité

«L’armée demeure garante de la sécurité et de la stabilité»

Le Soir
Mercredi 6 mars 2019 - PAGE 3
d’Algérie

Constances GAÏD SALAH MET EN GARDE «DES PARTIES AUX DESSEINS MACABRES» ET AFFIRME :

Le pouvoir
s’enfonce L’armée suit de très près les événements qui secouent le
pays, notamment les manifestations contestant la candida-
Slimane Laouari ture de Abdelaziz Bouteflika pour la présidentielle du 18 avril
laouarisliman@gmail.com prochain. C’est ce que suggère, à chacune de ses sorties, le
Quand, au premier ven- patron de l’état-major, le général de corps d’armée, Ahmed
dredi de protestation, il Gaïd Salah, qui, hier mardi encore, a donné un véritable
donnait l’impression de coup de semonce à l’adresse de « certaines parties qui sont

Kamel Amarni - Alger (Le

ne pas prendre encore la dérangées de voir l’Algérie stable et sûre».

Soir) - Quelles sont ces «cer-

mesure de ce qui se passait
autour de lui, sous-esti-
mant l’ampleur du mouve-
ment de masse et ignorant la nature
de la demande populaire, le pouvoir,
même ébranlé, est resté dans ses cer-
titudes et a produit le discours qui
taines parties» dont parle le vice-
ministre de la Défense nationale
? Ce n’est, en tout cas, pas la
première fois que Gaïd Salah en
parle, lui qui, il y a quelques mois,
accusait ce qu’il désignait par
le pays, Gaïd Salah semble, à
l’évidence, faire allusion, dans
son propos, à des tentatives de
«certaines parties» de faire
dévier cet extraordinaire élan
populaire. D’autant plus qu’il
tenait à préciser que «ce peuple
digne, authentique et conscient,

Photo : Samir Sid.

allait avec. Benyounès et Ouyahia
«concédaient» ainsi aux Algériens la
liberté d’exprimer leur avis mais les
invitaient au final à traduire cela…
dans l’urne, ce qui est la forme la
plus cynique pour dire que sur l’es-
sentiel, il n’est pas question de recu-
ler. Un peu plus tard, quand les étu-
diants sont entrés en scène, avec le
volume, la détermination et l’apaise-
ment constatés, «ils» n’ont pas trou-
vé mieux que de jouer aux papas
réjouis par la vigueur et la saine pas-
sion de leur progéniture. C’est tout
juste s’ils ne nous avaient pas dit
qu’ils ont été les inspirateurs bien-
veillants de leur colère. Rien n’indi-
quait qu’ils avaient enfin compris
mais on pouvait tout de même l’espé-
rer. Au deuxième vendredi de la révol-
te, on pouvait espérer un peu plus.
Une marée humaine dans les rues
d’une trentaine de villes du pays, une
détermination à toute épreuve, une
organisation sans encadrement
visible et pourtant sans faille, des
mots d’ordre qui vont à l’essentiel
dans leur clarté et une sérénité rassu-
rante sur le caractère pacifique des
manifestations. Pour autant, le pou-
voir n’a pas fait mieux dans ses réac-
«cercles occultes» de vouloir
«mettre l’Algérie à feu et à sang,
pour assouvir des ambitions et
des intérêts».
Hier mardi donc, et à partir de
l’Académie interarmes de
Cherchell où il effectuait une visi-
te de travail, le chef de l’état-
major de l’ANP a réitéré ses
mises en garde : «J’ai toujours
été, et à chaque occasion, franc
et sincère, tout en assumant de
dire la vérité lorsqu’il s’agit de la
sécurité et la stabilité du pays. Le
fait que l’Algérie ait pu réunir les
facteurs de sa stabilité, à travers
l’éradication du terrorisme et la
mise en échec de ses objectifs,
grâce à la résistance résolue
dont a fait montre le peuple algé-
rien, à sa tête l’Armée nationale
populaire, aux côtés de tous les
autres corps de sécurité, a déplu
à certaines parties qui sont
dérangées de voir l’Algérie stable
et sûre, mais veulent la ramener
aux douloureuses années de
braises, lors desquelles le peuple
algérien a vécu toute forme de
souffrances et payé un lourd
tribu.»
Les marches et manifesta-
tions étant, toutes, admirable-
qui a vécu ces dures épreuves et
subi leurs affres, ne pourra, en
aucun cas, mettre en péril sa
sécurité et sa quiétude (…) Ce
peuple qui a mis en échec le ter-
rorisme et déjoué ses desseins et
visées, est celui-là même qui est
appelé, aujourd’hui, à savoir
comment se comporter face à la
situation que traversent son pays
et son peuple, et comment s’éri-
ger en rempart contre tout ce qui
pourrait exposer l’Algérie à des
menaces aux retombées imprévi-
sibles».
Ceci étant, Gaïd Salah ne
manquera pas de prévenir,
s’agissant du rôle de l’institution
militaire, que «nous sommes
conscients que cette sécurité et
cette stabilité ainsi retrouvées
continueront à s’ancrer et s’enra-
ciner, que le peuple algérien
continuera à en bénéficier, et que
l’Armée nationale populaire
demeurera le garant de cet
acquis si cher, grâce auquel notre
pays a retrouvé sa notoriété».
S’adressant ensuite aux
cadres et officiers de l’armée,
Gaïd Salah évoquera les der-
nières évolutions connues par
l’institution, dans tous les
sa disposition. «Tout cela, com-
mentera-t-il, dénote clairement
l’importance majeure accordée à
l’accomplissement des nobles
missions assignées dans le but
de préserver la sécurité de notre
patrie et sauvegarder son indé-
pendance, sa souveraineté et sa
stabilité».
Le chef de l’état-major dira
également qu’il en tire une fierté
et que cela «nous donne l’espoir
en l’avenir tant que le peuple
algérien est capable de donner
une jeunesse comme vous et
comme tous les éléments de
l’Armée nationale populaire,
digne héritière de l’Armée de libé-
ration nationale.
Des hommes qui connaissent
parfaitement les ennemis de leur
peuple et leur patrie, qui sont par-
faitement conscients de leurs
desseins macabres, et de leurs
portées et qui sauront, sans
doute, préserver leur histoire
nationale et valoriser leur
Après sa dernière sortie, en 6e
Région militaire à Tamanrasset,
d’il y a quelques jours, où il s’en-
gageait, à l’occasion, «personnel-
lement», insistait-il, à réunir
toutes les conditions pour «sécu-
riser totalement la prochaine
élection présidentielle», Gaïd
Salah a préféré, cette fois, à par-
tir de Cherchell, consacrer toute
son intervention au seul aspect
«de la sécurité et de la stabilité».
Mettant en garde ceux qu’il
appelle « les ennemis du peuple,
de la patrie (…) aux desseins
macabres», le chef de l’état-
major et vice-ministre de la
Défense nationale n’a, à aucun
moment, évoqué la prochaine
élection présidentielle, ni trop
parlé de Abdelaziz Bouteflika qu’il
a cité une seule fois seulement,
ce qui est, depuis quelques jours,
remarqué chez tous les autres
membres du gouvernement. Ce
qui confirme, du reste, qu’il s’agit,
K. A.
là, d’une consigne précise.

Les étudiants entretiennent la pression

tions. Les médias publics qui com-
ment pacifiques et à travers tout domaines et des moyens mis à Révolution et ses artisans».

ILS ONT MANIFESTÉ AUX QUATRE COINS DU PAYS

mençaient quelques jours plus tôt à
ouvrir une lucarne avaient retrouvé
vendredi soir leur mission en ouvrant
sur quelques escarmouches anecdo-
tiques et en guise d’initiative poli-
tique d’«apaisement», c’est le
ministre de… l’Intérieur qu’on avait
envoyé en service commandé pour
menacer par… la rigueur de la loi !
Cela annonçait déjà ce qui allait se
passer au jour limite pour le dépôt
des dossiers de candidature. Les
Algériens ne se faisaient pas vrai-
ment d’illusion sur son issue mais ils
l’attendaient quand même, histoire
d’en avoir le cœur net. La totale :
Abdelaziz Bouteflika est toujours hos-
pitalisé à Genève, avec la thèse du
«bilan de routine» tombée en désué-
tude, le dossier de candidature a été
déposé et, comme seule réponse
politique à la révolte populaire, les
Algériens ont eu droit à deux pro-
messes, «s’il est élu» : il va réformer,
puis organiser une présidentielle anti-
cipée où il ne sera pas candidat. Si le
pouvoir nous dit que la victoire sera
forcément au bout, il ne nous
apprend rien. Mais c’est quand même
une cynique provocation en la cir-
constance, puisqu’il reprend ce que
disaient il y a peu, dans l’emphase et
l’arrogance Sidi Saïd et Haddad qui
prédisaient une «simple formalité».
S’il envisage sincèrement une «défai-
te», ce dont on ne peut pas le… soup-
çonner, il convient de se demander à
quoi peuvent bien servir ses engage-
ments, prétendument destinés à
dénouer la situation. Dans les deux
Les étudiants se sont, une nouvelle fois, mobilisés en sécurité, se contentant d’un face- grande tension régnait cependant
à-face qui a duré de longues partout ailleurs à travers la capi-
masse hier à travers de nombreuses grandes villes du pays
heures. Pancartes en main, ou à tale. Appréhendant une sortie des
en scandant des slogans hostiles au cinquième mandat. A
force de cris, les étudiants se étudiants de l’Université de Bab
Alger, le mouvement a drainé des milliers de personnes qui
Abla Chérif - Alger (Le Soir)
se sont principalement rassemblées au centre-ville. sont opposés au cinquième man- Ezzouar, des éléments de la
- La mobilisation estudiantine
Béjaïa, Boumerdès, des milliers dat. Des slogans soulignant le Gendarmerie nationale ont été
caractère pacifique du mouve- mobilisés en grand nombre sur
d’étudiants ont également occu-
ment ont été aussi régulièrement l’autoroute menant vers l’aéro-
s’est donc poursuivie hier un peu pé la rue sans qu’aucun incident
partout à travers le territoire ait eu lieu. scandés de même que ceux port.
national. Les connaisseurs des A Alger, les manifestations ont appelant à la fraternité avec les Dimanche, et lors de manifes-
foules la juge même plus impor- pris des allures impression- policiers («Khawa, khawa») tations similaires, ces brigades
tante que celle qui s’est déroulée nantes. Les étudiants de toutes lorsque des tirs de gaz lacrymo- avaient carrément barré la route
au cours des jours derniers les universités ont réussi à se gènes ont été tirés. pendant plusieurs heures, interdi-
puisque le mouvement a réussi à rassembler au centre-ville pour Les étudiants s’étaient natu- sant la circulation aux automobi-
drainer des milliers d’étudiants, y former une immense foule rue rellement préparés à ce genre de listes. Rien de cela n'est cepen-
compris dans la capitale, et que Didouche-Mourad et place Audin. situation. Beaucoup avaient en dant survenu hier. Le plus gros
de très nombreux enseignants Toutes les facultés étaient pré- main des bouteilles de vinaigre de la contestation est resté
ont cette fois rejoint la protesta- sentes, celles de Ben Aknoun, de ou portaient des foulards ou concentré à la place Audin. Les
tion paralysant ainsi toute activité Dély-Brahim, Saïd-Hamdine, masques sur le visage. Le voisi- tentatives de disperser la foule
universitaire. C’est d’ailleurs le celle d’Alger… Sur place, un nage a aussi une nouvelle fois ont échoué à plusieurs reprises.
nouveau mot d’ordre lancé dans important dispositif a été mis en fait preuve d’une grande solidari- Vers 16h, les forces de l'ordre
certains campus, comme celui de place dès les premières heures té, n’hésitant pas à lancer des ont usé à nouveau de gaz lacry-
Bouira, où une grève illimitée a de la matinée. Les CRS, camions bouteilles d’eau des balcons, ou mogènes pour morceler la masse
été décrétée jusqu’à satisfaction anti-émeutes, des policiers pré- en distribuer carrément sur place humaine rassemblée. Plusieurs
de la principale revendication. sents en très grand nombre à ceux qui en avaient besoin. groupes d'étudiants ont commen-
A un moment de la journée, cé à se moment à quitter les
Dans cette wilaya, les mani- avaient visiblement comme
les grandes artères de la capitale lieux. Parmi ces derniers, des
festations durent depuis deux objectif d’empêcher les manifes-
ont également vibré sous le son jeunes filles rappellent qu'un mot
jours consécutifs déjà. Des cen- tants de se déplacer hors de ce
taines de personnes ont marché périmètre. des klaxons (un véritable concert) d'ordre a été lancé pour éviter les
à travers la ville dimanche et Les groupes, avons-nous des automobilistes ayant pris manifestations de nuit. Même si
lundi au lendemain du dépôt des appris sur place, avaient comme ainsi l’habitude d’exprimer leur la soirée n'a pas commencé,
candidatures auprès du Conseil intention de se diriger vers la pré- solidarité depuis le début des beaucoup préfèrent se disperser.
constitutionnel. Hier, une quinzai- sidence de la République forte- évènements. En raison de l’im- Le retrait se fait progressive-
ne de villes ont connu, elles ment quadrillée en début de jour- portance de la mobilisation, la cir- ment. Une certaine tension règne
aussi, la même mobilisation. née. En rangs serrés, la police a culation routière a été fermée en cependant à ce moment, des

S. L.
cas, le pouvoir s’enfonce. A Annaba, Ouargla, Skikda, empêché toute progression des début d’après-midi, tout comme jeunes tentent d'énerver les CRS,

A. C.
Constantine, Adrar, Oran, Médéa, manifestants et ces derniers n’ont le métro et les axes menant vers ils sont rapidement dispersés.
Boumerdès, Constantine, Blida, pas tenté de forcer le cordon de les lieux de la manifestation. Une
 Actualité

«L’armée demeure garante de la sécurité et de la stabilité»

Le Soir
Mercredi 6 mars 2019 - PAGE 3
d’Algérie

Constances GAÏD SALAH MET EN GARDE «DES PARTIES AUX DESSEINS MACABRES» ET AFFIRME :

Le pouvoir
s’enfonce L’armée suit de très près les événements qui secouent le
pays, notamment les manifestations contestant la candida-
Slimane Laouari ture de Abdelaziz Bouteflika pour la présidentielle du 18 avril
laouarisliman@gmail.com prochain. C’est ce que suggère, à chacune de ses sorties, le
Quand, au premier ven- patron de l’état-major, le général de corps d’armée, Ahmed
dredi de protestation, il Gaïd Salah, qui, hier mardi encore, a donné un véritable
donnait l’impression de coup de semonce à l’adresse de « certaines parties qui sont

Kamel Amarni - Alger (Le

ne pas prendre encore la dérangées de voir l’Algérie stable et sûre».

Soir) - Quelles sont ces «cer-

mesure de ce qui se passait
autour de lui, sous-esti-
mant l’ampleur du mouve-
ment de masse et ignorant la nature
de la demande populaire, le pouvoir,
même ébranlé, est resté dans ses cer-
titudes et a produit le discours qui
taines parties» dont parle le vice-
ministre de la Défense nationale
? Ce n’est, en tout cas, pas la
première fois que Gaïd Salah en
parle, lui qui, il y a quelques mois,
accusait ce qu’il désignait par
le pays, Gaïd Salah semble, à
l’évidence, faire allusion, dans
son propos, à des tentatives de
«certaines parties» de faire
dévier cet extraordinaire élan
populaire. D’autant plus qu’il
tenait à préciser que «ce peuple
digne, authentique et conscient,

Photo : Samir Sid.

allait avec. Benyounès et Ouyahia
«concédaient» ainsi aux Algériens la
liberté d’exprimer leur avis mais les
invitaient au final à traduire cela…
dans l’urne, ce qui est la forme la
plus cynique pour dire que sur l’es-
sentiel, il n’est pas question de recu-
ler. Un peu plus tard, quand les étu-
diants sont entrés en scène, avec le
volume, la détermination et l’apaise-
ment constatés, «ils» n’ont pas trou-
vé mieux que de jouer aux papas
réjouis par la vigueur et la saine pas-
sion de leur progéniture. C’est tout
juste s’ils ne nous avaient pas dit
qu’ils ont été les inspirateurs bien-
veillants de leur colère. Rien n’indi-
quait qu’ils avaient enfin compris
mais on pouvait tout de même l’espé-
rer. Au deuxième vendredi de la révol-
te, on pouvait espérer un peu plus.
Une marée humaine dans les rues
d’une trentaine de villes du pays, une
détermination à toute épreuve, une
organisation sans encadrement
visible et pourtant sans faille, des
mots d’ordre qui vont à l’essentiel
dans leur clarté et une sérénité rassu-
rante sur le caractère pacifique des
manifestations. Pour autant, le pou-
voir n’a pas fait mieux dans ses réac-
«cercles occultes» de vouloir
«mettre l’Algérie à feu et à sang,
pour assouvir des ambitions et
des intérêts».
Hier mardi donc, et à partir de
l’Académie interarmes de
Cherchell où il effectuait une visi-
te de travail, le chef de l’état-
major de l’ANP a réitéré ses
mises en garde : «J’ai toujours
été, et à chaque occasion, franc
et sincère, tout en assumant de
dire la vérité lorsqu’il s’agit de la
sécurité et la stabilité du pays. Le
fait que l’Algérie ait pu réunir les
facteurs de sa stabilité, à travers
l’éradication du terrorisme et la
mise en échec de ses objectifs,
grâce à la résistance résolue
dont a fait montre le peuple algé-
rien, à sa tête l’Armée nationale
populaire, aux côtés de tous les
autres corps de sécurité, a déplu
à certaines parties qui sont
dérangées de voir l’Algérie stable
et sûre, mais veulent la ramener
aux douloureuses années de
braises, lors desquelles le peuple
algérien a vécu toute forme de
souffrances et payé un lourd
tribu.»
Les marches et manifesta-
tions étant, toutes, admirable-
qui a vécu ces dures épreuves et
subi leurs affres, ne pourra, en
aucun cas, mettre en péril sa
sécurité et sa quiétude (…) Ce
peuple qui a mis en échec le ter-
rorisme et déjoué ses desseins et
visées, est celui-là même qui est
appelé, aujourd’hui, à savoir
comment se comporter face à la
situation que traversent son pays
et son peuple, et comment s’éri-
ger en rempart contre tout ce qui
pourrait exposer l’Algérie à des
menaces aux retombées imprévi-
sibles».
Ceci étant, Gaïd Salah ne
manquera pas de prévenir,
s’agissant du rôle de l’institution
militaire, que «nous sommes
conscients que cette sécurité et
cette stabilité ainsi retrouvées
continueront à s’ancrer et s’enra-
ciner, que le peuple algérien
continuera à en bénéficier, et que
l’Armée nationale populaire
demeurera le garant de cet
acquis si cher, grâce auquel notre
pays a retrouvé sa notoriété».
S’adressant ensuite aux
cadres et officiers de l’armée,
Gaïd Salah évoquera les der-
nières évolutions connues par
l’institution, dans tous les
sa disposition. «Tout cela, com-
mentera-t-il, dénote clairement
l’importance majeure accordée à
l’accomplissement des nobles
missions assignées dans le but
de préserver la sécurité de notre
patrie et sauvegarder son indé-
pendance, sa souveraineté et sa
stabilité».
Le chef de l’état-major dira
également qu’il en tire une fierté
et que cela «nous donne l’espoir
en l’avenir tant que le peuple
algérien est capable de donner
une jeunesse comme vous et
comme tous les éléments de
l’Armée nationale populaire,
digne héritière de l’Armée de libé-
ration nationale.
Des hommes qui connaissent
parfaitement les ennemis de leur
peuple et leur patrie, qui sont par-
faitement conscients de leurs
desseins macabres, et de leurs
portées et qui sauront, sans
doute, préserver leur histoire
nationale et valoriser leur
Après sa dernière sortie, en 6e
Région militaire à Tamanrasset,
d’il y a quelques jours, où il s’en-
gageait, à l’occasion, «personnel-
lement», insistait-il, à réunir
toutes les conditions pour «sécu-
riser totalement la prochaine
élection présidentielle», Gaïd
Salah a préféré, cette fois, à par-
tir de Cherchell, consacrer toute
son intervention au seul aspect
«de la sécurité et de la stabilité».
Mettant en garde ceux qu’il
appelle « les ennemis du peuple,
de la patrie (…) aux desseins
macabres», le chef de l’état-
major et vice-ministre de la
Défense nationale n’a, à aucun
moment, évoqué la prochaine
élection présidentielle, ni trop
parlé de Abdelaziz Bouteflika qu’il
a cité une seule fois seulement,
ce qui est, depuis quelques jours,
remarqué chez tous les autres
membres du gouvernement. Ce
qui confirme, du reste, qu’il s’agit,
K. A.
là, d’une consigne précise.

Les étudiants entretiennent la pression

tions. Les médias publics qui com-
ment pacifiques et à travers tout domaines et des moyens mis à Révolution et ses artisans».

ILS ONT MANIFESTÉ AUX QUATRE COINS DU PAYS

mençaient quelques jours plus tôt à
ouvrir une lucarne avaient retrouvé
vendredi soir leur mission en ouvrant
sur quelques escarmouches anecdo-
tiques et en guise d’initiative poli-
tique d’«apaisement», c’est le
ministre de… l’Intérieur qu’on avait
envoyé en service commandé pour
menacer par… la rigueur de la loi !
Cela annonçait déjà ce qui allait se
passer au jour limite pour le dépôt
des dossiers de candidature. Les
Algériens ne se faisaient pas vrai-
ment d’illusion sur son issue mais ils
l’attendaient quand même, histoire
d’en avoir le cœur net. La totale :
Abdelaziz Bouteflika est toujours hos-
pitalisé à Genève, avec la thèse du
«bilan de routine» tombée en désué-
tude, le dossier de candidature a été
déposé et, comme seule réponse
politique à la révolte populaire, les
Algériens ont eu droit à deux pro-
messes, «s’il est élu» : il va réformer,
puis organiser une présidentielle anti-
cipée où il ne sera pas candidat. Si le
pouvoir nous dit que la victoire sera
forcément au bout, il ne nous
apprend rien. Mais c’est quand même
une cynique provocation en la cir-
constance, puisqu’il reprend ce que
disaient il y a peu, dans l’emphase et
l’arrogance Sidi Saïd et Haddad qui
prédisaient une «simple formalité».
S’il envisage sincèrement une «défai-
te», ce dont on ne peut pas le… soup-
çonner, il convient de se demander à
quoi peuvent bien servir ses engage-
ments, prétendument destinés à
dénouer la situation. Dans les deux
Les étudiants se sont, une nouvelle fois, mobilisés en sécurité, se contentant d’un face- grande tension régnait cependant
à-face qui a duré de longues partout ailleurs à travers la capi-
masse hier à travers de nombreuses grandes villes du pays
heures. Pancartes en main, ou à tale. Appréhendant une sortie des
en scandant des slogans hostiles au cinquième mandat. A
force de cris, les étudiants se étudiants de l’Université de Bab
Alger, le mouvement a drainé des milliers de personnes qui
Abla Chérif - Alger (Le Soir)
se sont principalement rassemblées au centre-ville. sont opposés au cinquième man- Ezzouar, des éléments de la
- La mobilisation estudiantine
Béjaïa, Boumerdès, des milliers dat. Des slogans soulignant le Gendarmerie nationale ont été
caractère pacifique du mouve- mobilisés en grand nombre sur
d’étudiants ont également occu-
ment ont été aussi régulièrement l’autoroute menant vers l’aéro-
s’est donc poursuivie hier un peu pé la rue sans qu’aucun incident
partout à travers le territoire ait eu lieu. scandés de même que ceux port.
national. Les connaisseurs des A Alger, les manifestations ont appelant à la fraternité avec les Dimanche, et lors de manifes-
foules la juge même plus impor- pris des allures impression- policiers («Khawa, khawa») tations similaires, ces brigades
tante que celle qui s’est déroulée nantes. Les étudiants de toutes lorsque des tirs de gaz lacrymo- avaient carrément barré la route
au cours des jours derniers les universités ont réussi à se gènes ont été tirés. pendant plusieurs heures, interdi-
puisque le mouvement a réussi à rassembler au centre-ville pour Les étudiants s’étaient natu- sant la circulation aux automobi-
drainer des milliers d’étudiants, y former une immense foule rue rellement préparés à ce genre de listes. Rien de cela n'est cepen-
compris dans la capitale, et que Didouche-Mourad et place Audin. situation. Beaucoup avaient en dant survenu hier. Le plus gros
de très nombreux enseignants Toutes les facultés étaient pré- main des bouteilles de vinaigre de la contestation est resté
ont cette fois rejoint la protesta- sentes, celles de Ben Aknoun, de ou portaient des foulards ou concentré à la place Audin. Les
tion paralysant ainsi toute activité Dély-Brahim, Saïd-Hamdine, masques sur le visage. Le voisi- tentatives de disperser la foule
universitaire. C’est d’ailleurs le celle d’Alger… Sur place, un nage a aussi une nouvelle fois ont échoué à plusieurs reprises.
nouveau mot d’ordre lancé dans important dispositif a été mis en fait preuve d’une grande solidari- Vers 16h, les forces de l'ordre
certains campus, comme celui de place dès les premières heures té, n’hésitant pas à lancer des ont usé à nouveau de gaz lacry-
Bouira, où une grève illimitée a de la matinée. Les CRS, camions bouteilles d’eau des balcons, ou mogènes pour morceler la masse
été décrétée jusqu’à satisfaction anti-émeutes, des policiers pré- en distribuer carrément sur place humaine rassemblée. Plusieurs
de la principale revendication. sents en très grand nombre à ceux qui en avaient besoin. groupes d'étudiants ont commen-
A un moment de la journée, cé à se moment à quitter les
Dans cette wilaya, les mani- avaient visiblement comme
les grandes artères de la capitale lieux. Parmi ces derniers, des
festations durent depuis deux objectif d’empêcher les manifes-
ont également vibré sous le son jeunes filles rappellent qu'un mot
jours consécutifs déjà. Des cen- tants de se déplacer hors de ce
taines de personnes ont marché périmètre. des klaxons (un véritable concert) d'ordre a été lancé pour éviter les
à travers la ville dimanche et Les groupes, avons-nous des automobilistes ayant pris manifestations de nuit. Même si
lundi au lendemain du dépôt des appris sur place, avaient comme ainsi l’habitude d’exprimer leur la soirée n'a pas commencé,
candidatures auprès du Conseil intention de se diriger vers la pré- solidarité depuis le début des beaucoup préfèrent se disperser.
constitutionnel. Hier, une quinzai- sidence de la République forte- évènements. En raison de l’im- Le retrait se fait progressive-
ne de villes ont connu, elles ment quadrillée en début de jour- portance de la mobilisation, la cir- ment. Une certaine tension règne
aussi, la même mobilisation. née. En rangs serrés, la police a culation routière a été fermée en cependant à ce moment, des

S. L.
cas, le pouvoir s’enfonce. A Annaba, Ouargla, Skikda, empêché toute progression des début d’après-midi, tout comme jeunes tentent d'énerver les CRS,

A. C.
Constantine, Adrar, Oran, Médéa, manifestants et ces derniers n’ont le métro et les axes menant vers ils sont rapidement dispersés.
Boumerdès, Constantine, Blida, pas tenté de forcer le cordon de les lieux de la manifestation. Une
 Le Soir
Actualité

Silence assourdissant des partis de l’alliance

d’Algérie
Mercredi 6 mars 2019 - PAGE 4
ALORS QUE LES MANIFESTATIONS ANTI-5e MANDAT PRENNENT DE L’AMPLEUR

Au moment où la contestation populaire anti-5e mandat soutient désapprouver, dans la

du président de la République s’amplifie de jour en jour, forme et dans le fond, la
le camp de l’allégeance observe paradoxalement un silen- démarche de ce parti.
ce qui en dit long sur un malaise difficilement contenu. Une insubordination loin de
constituer un cas isolé puisque
M. Kebci - Alger (Le Soir) - amplement la discussion entre des scissions et des dissi-
Montrés pourtant du doigt par les Abdelmalek Sellal et Ali Haddad, dences publiques ont commen-
milliers de manifestants qui, qui a fuité sur les réseaux cé à apparaître. Notamment au
depuis le 22 février dernier, bat- sociaux, aucune autre activité sein des organisations satel-
tent le pavé quasi-quotidienne- publique de masse n’a été pro- lites du sérail, l’UGTA et le
ment pour dénoncer le 5e mandat grammée depuis. FCE, avec des démissions et

Photo : Samir Sid

et réclamer le départ du système
en place, les partisans de la
continuité font profil bas. On a
presque l’impression qu’ils se
cachent pour ne pas subir davan-
tage la foudre citoyenne.
Exception faite du meeting orga-
nisé par le président du MPA,
mercredi dernier, à Chlef, par
ailleurs, fortement perturbé, une
sortie qui n’aurait jamais pu inter-
venir sans l’insistance auprès de
Amara Benyounès de l’ex-direc-
C’est à croire que les parti-
sans de la continuité éprouvent
de la gêne à se manifester pour
défendre ce que réprouvent des
millions de leurs concitoyens.
A peine si quelques-uns de
ces partis délèguent des repré-
sentants pour les besoins de
débats sur des plateaux de télévi-
sion. A ce sujet, un cadre diri-
geant d’un de ces partis de l’allé-
geance nous avouait, avant-hier,
avoir refusé l’injonction de son
des désaveux de leurs patrons
et de leurs démarches soute-
nant la continuité.
Et dire que la «discipline»
dicte à ces «militants» de la
continuité d’occuper le terrain Des milliers d’étudiants marchent quasi-quotidiennement.
pour défendre l’option du 5e man-
dat alors que le dossier de candi- Ce dernier n’a, jusqu’ici, même résulte d’une panique face à ce
dature du Président a été officiel- pas «commenté» la lettre de can- que d’aucuns qualifient de pro-
lement déposé auprès du didature du Président sortant a cessus «prérévolutionnaire» et
Conseil constitutionnel. contrario de ses pairs de de «mouvement historique
Une attitude «passive» qui l’Alliance présidentielle. inédit», eux qui n’ont rien vu
concerne surtout les Amar Ghoul, L’on ignore si cette attitude venir malgré les avertissements
obéit à une quelconque ligne de plus d’un homme politique.

Sommet de l’opposition,
teur de campagne du Président- président pour le représenter Moad Bouchareb, Ahmed
candidat, comme le prouve dans un débat cathodique, lui qui Ouyahia et Amara Benyounès. adoptée en haut lieu ou si elle M. K.

D’AUTRES ACTEURS SERAIENT PRÉSENTS

Les étudiants
BÉJAÏA

et les lycéens
réinvestissent la rue demain, chez Benflis
Les personnalités politiques et représentants RCD, le FFS et Jil Jadid pouvoir «face à ses res-
Les étudiants de l’Université Abderrahmane-Mira ne sont de partis politiques de l’opposition qui ont ou encore des figures du ponsabilités historiques».
pas près de baisser les bras devant ce qu'ils qualifient de appelé, avant-hier, à la déclaration de l’état d’in- mouvement Mouatana, Ils saluent le retrait de
«coup de force du clan de Bouteflika pour imposer sa recon- capacité du président de la République, devront soient présents à la ren- candidats de la course et
duction pour un cinquième mandat à la tête du pays». contre de cet après-midi. invitent les autres à en
Hier dans la matinée, la communauté estudiantine est
se retrouver de nouveau, demain jeudi.
Concernant les candi- faire de même, rejetant la
sortie dans la rue pour éructer sa colère et réitérer l'exi- Ce sera au siège du à la lumière du mouve-
parti des Avant-gardes ment populaire citoyen dats à la candidature, il est lettre de candidature
gence «du départ immédiat de Bouteflika et du système
des libertés, à Hydra, que sans précédent qui attendu d’eux, comme imputée au Président-can-
politique en place», a-t-on clamé. «Le peuple exige son
les Ali Benflis, Abdallah semble avoir positivement décidé lors de la rencontre didat, dont le contenu
départ et celui de tout le système politique qui a maintenu
durant 20 ans et ayant gangrené le pays par la corruption Djaballah, Abdelaziz influé sur l’attitude, jus- d’avant-hier, de se déter- «n’est que manœuvres
et voilà qu’il demande une prolongation du mandat, cela Rahabi, Ahmed Benbitour, qu’ici, disparate des miner en les invitant au pour faire échouer la
s’appelle du mépris envers le peuple», tempête un étu- Abderrezak Makri acteurs de l’opposition. retrait de la course prési- contestation populaire
diant s’adressant à des journalistes présents pour couvrir (Mouvement de la société Le président de l’UFDS dentielle. anti-5e mandat en cours
la manifestation. pour la paix), Abdelkader (Union des forces démo- Une réunion à l’issue depuis quelques jours,
Ils étaient encore plusieurs milliers d'étudiants des Bengrina (mouvement El- cratiques et sociales) de laquelle les présents report de l’élection prési-
deux campus d'Aboudaou et Targa-Ouzamour à prendre Binaa), des représentants n’exclut pas la présence avaient rejeté la lettre de dentielle, la prise en char-
part à cette nouvelle marche contre le cinquième mandat candidature imputée au ge des revendications
du Parti des travailleurs de représentants d’autres
qui s'est entamée du campus universitaire vers le siège de Président candidat. populaires en les matéria-
(PT), Tahar Benbaïbèche, partis et d’autres person-
la Wilaya.
Noureddine Bahbouh, nalités, lui-même ayant Ils ont également mis lisant par des propositions
Les étudiants qui ont parcouru le trajet de la manifesta-
Samir Larabi et autres été chargé, en compagnie en garde contre toutes politiques et, enfin, le
tion n'ont pas cessé de scander des slogans hostiles au
pouvoir «système dégage», «non au cinquième mandat» , personnalités se retrouve- de Abdelaziz Rahabi et de «provocations et maintien de la dynamique

Le Care rejette le 5e mandat et appelle

«pouvoir assassin» «ulac smah ulac», ont été autant de ront pour approfondir les Lakhdar Benkhellaf, de manœuvres pouvant populaire et son caractère
slogans repris par les manifestants et portés aussi sur des débats et éventuellement prendre attache avec eux. aggraver la situation, met- pacifique.
banderoles exigeant par la même occasion la dissolution arrêter une feuille de route Il est fort probable que le tant, dans la foulée, le M. K.

à des réformes d’urgence

des deux Chambres parlementaires, le départ du gouver-
nement et l’élaboration d’une nouvelle Constitution éma-
nant d’une Assemblée constituante représentative».
Lors de la même manifestation estudiantine, un mot
d'ordre à une grève générale a été lancé pour le 10 mars
pour «faire partir ce pouvoir».
Les étudiants de l’Université Abderrahmane-Mira ont
entamé depuis lundi un mouvement de grève pour dénon-
cer ce qu’ils qualifient de coup de force de la candidature
de Bouteflika.
Toujours dans la matinée de ce mardi, des centaines
de lycéens n'ont pas arrêté de faire des va-et-vient entre
leurs établissements et le siège de la Wilaya de Béjaïa en
scandant aussi des mots d'ordre réclamant le départ du
système et de Bouteflika.
Il faut signaler que dans le cadre de la même contesta-
tion contre le pouvoir, les avocats de Béjaïa ont décidé,
avant-hier, de geler leurs activités au niveau de toutes les
institutions juridiques, et ce, pour la journée d’aujourd’hui
mercredi. «Nous informons tous les avocats que, suite à la
réunion du Conseil de l’Ordre régional des avocats de
Béjaïa, le 4 mars 2018, il a été décidé du gel de l’activité
judiciaire, le 6 mars 2019, au niveau de la Cour, de tous
les tribunaux y compris le tribunal administratif et les éta-
blissements pénitentiaires (…)», indique l’Ordre des avo-
cats de Béjaïa dans une note adressée à tous ses
membres, en les invitant au respect de cette décision.
A. Kersani
Dans un communiqué parve-
nu à la rédaction, le Care, un
think tank dédié aux entre-
prises, se détermine par rapport
aux manifestations populaires.
«Depuis sa création, le Centre
d’action et de réflexion autour de
l’entreprise, indique le communiqué,
a investi toutes ses énergies dans
l’animation du débat économique
national en s’efforçant de prôner le
changement du système de gouver-
nance et de favoriser des réformes
structurelles, seule voie ouverte pour
concrétiser la diversification écono-
mique que toutes les catégories de
la population appellent de leurs
vœux depuis de très longues
années.» «Il prône des réformes
d’urgence dans le système de gou-
vernance qui continue de s’arc-bou-
ter autour d’une minorité bureaucra-
tique corrompue.»
Pour le Care, «le système s’est
même engagé dans une forme de
fuite en avant avec cette option dan-
gereuse du financement par la
planche à billets de déficits abys-
saux du Trésor public, qui n’est rien
d’autre, dans la réalité, que le
constat de sa faillite économique et
une voie ouverte vers une récession
économique annoncée.
Aux yeux du Care, «les derniers
événements politiques par lesquels
la population algérienne dans son
ensemble s’est exprimée dans le
sens du rejet sans appel de l’immobi-
lisme et de la perspective absurde et
humiliante de ce «cinquième man-
dat», constituent une première amor-
ce de changements salvateurs et
d’un espoir immense que nous ne
pouvons que saluer». «Notre posi-
tionnement a toujours été clair»,
ajoute le communiqué, qui poursuit :
«Nous sommes bien placés pour
savoir que, si de grosses difficultés
économiques et budgétaires seront
inévitables au cours des prochaines
années, notre pays dispose d’un
potentiel immense dont l’exploitation
rationnelle, dans le dialogue et loin
des dérives de la corruption et des
clientélismes, est de nature à appor-
ter des réponses appropriées aux
attentes de notre jeunesse et aux
exigences d’une justice sociale
authentique, au bénéfice de la popu-
lation algérienne.»
B. T.
 Le Soir
Actualité

Silence assourdissant des partis de l’alliance

d’Algérie
Mercredi 6 mars 2019 - PAGE 4
ALORS QUE LES MANIFESTATIONS ANTI-5e MANDAT PRENNENT DE L’AMPLEUR

Au moment où la contestation populaire anti-5e mandat soutient désapprouver, dans la

du président de la République s’amplifie de jour en jour, forme et dans le fond, la
le camp de l’allégeance observe paradoxalement un silen- démarche de ce parti.
ce qui en dit long sur un malaise difficilement contenu. Une insubordination loin de
constituer un cas isolé puisque
M. Kebci - Alger (Le Soir) - amplement la discussion entre des scissions et des dissi-
Montrés pourtant du doigt par les Abdelmalek Sellal et Ali Haddad, dences publiques ont commen-
milliers de manifestants qui, qui a fuité sur les réseaux cé à apparaître. Notamment au
depuis le 22 février dernier, bat- sociaux, aucune autre activité sein des organisations satel-
tent le pavé quasi-quotidienne- publique de masse n’a été pro- lites du sérail, l’UGTA et le
ment pour dénoncer le 5e mandat grammée depuis. FCE, avec des démissions et

Photo : Samir Sid

et réclamer le départ du système
en place, les partisans de la
continuité font profil bas. On a
presque l’impression qu’ils se
cachent pour ne pas subir davan-
tage la foudre citoyenne.
Exception faite du meeting orga-
nisé par le président du MPA,
mercredi dernier, à Chlef, par
ailleurs, fortement perturbé, une
sortie qui n’aurait jamais pu inter-
venir sans l’insistance auprès de
Amara Benyounès de l’ex-direc-
C’est à croire que les parti-
sans de la continuité éprouvent
de la gêne à se manifester pour
défendre ce que réprouvent des
millions de leurs concitoyens.
A peine si quelques-uns de
ces partis délèguent des repré-
sentants pour les besoins de
débats sur des plateaux de télévi-
sion. A ce sujet, un cadre diri-
geant d’un de ces partis de l’allé-
geance nous avouait, avant-hier,
avoir refusé l’injonction de son
des désaveux de leurs patrons
et de leurs démarches soute-
nant la continuité.
Et dire que la «discipline»
dicte à ces «militants» de la
continuité d’occuper le terrain Des milliers d’étudiants marchent quasi-quotidiennement.
pour défendre l’option du 5e man-
dat alors que le dossier de candi- Ce dernier n’a, jusqu’ici, même résulte d’une panique face à ce
dature du Président a été officiel- pas «commenté» la lettre de can- que d’aucuns qualifient de pro-
lement déposé auprès du didature du Président sortant a cessus «prérévolutionnaire» et
Conseil constitutionnel. contrario de ses pairs de de «mouvement historique
Une attitude «passive» qui l’Alliance présidentielle. inédit», eux qui n’ont rien vu
concerne surtout les Amar Ghoul, L’on ignore si cette attitude venir malgré les avertissements
obéit à une quelconque ligne de plus d’un homme politique.

Sommet de l’opposition,
teur de campagne du Président- président pour le représenter Moad Bouchareb, Ahmed
candidat, comme le prouve dans un débat cathodique, lui qui Ouyahia et Amara Benyounès. adoptée en haut lieu ou si elle M. K.

D’AUTRES ACTEURS SERAIENT PRÉSENTS

Les étudiants
BÉJAÏA

et les lycéens
réinvestissent la rue demain, chez Benflis
Les personnalités politiques et représentants RCD, le FFS et Jil Jadid pouvoir «face à ses res-
Les étudiants de l’Université Abderrahmane-Mira ne sont de partis politiques de l’opposition qui ont ou encore des figures du ponsabilités historiques».
pas près de baisser les bras devant ce qu'ils qualifient de appelé, avant-hier, à la déclaration de l’état d’in- mouvement Mouatana, Ils saluent le retrait de
«coup de force du clan de Bouteflika pour imposer sa recon- capacité du président de la République, devront soient présents à la ren- candidats de la course et
duction pour un cinquième mandat à la tête du pays». contre de cet après-midi. invitent les autres à en
Hier dans la matinée, la communauté estudiantine est
se retrouver de nouveau, demain jeudi.
Concernant les candi- faire de même, rejetant la
sortie dans la rue pour éructer sa colère et réitérer l'exi- Ce sera au siège du à la lumière du mouve-
parti des Avant-gardes ment populaire citoyen dats à la candidature, il est lettre de candidature
gence «du départ immédiat de Bouteflika et du système
des libertés, à Hydra, que sans précédent qui attendu d’eux, comme imputée au Président-can-
politique en place», a-t-on clamé. «Le peuple exige son
les Ali Benflis, Abdallah semble avoir positivement décidé lors de la rencontre didat, dont le contenu
départ et celui de tout le système politique qui a maintenu
durant 20 ans et ayant gangrené le pays par la corruption Djaballah, Abdelaziz influé sur l’attitude, jus- d’avant-hier, de se déter- «n’est que manœuvres
et voilà qu’il demande une prolongation du mandat, cela Rahabi, Ahmed Benbitour, qu’ici, disparate des miner en les invitant au pour faire échouer la
s’appelle du mépris envers le peuple», tempête un étu- Abderrezak Makri acteurs de l’opposition. retrait de la course prési- contestation populaire
diant s’adressant à des journalistes présents pour couvrir (Mouvement de la société Le président de l’UFDS dentielle. anti-5e mandat en cours
la manifestation. pour la paix), Abdelkader (Union des forces démo- Une réunion à l’issue depuis quelques jours,
Ils étaient encore plusieurs milliers d'étudiants des Bengrina (mouvement El- cratiques et sociales) de laquelle les présents report de l’élection prési-
deux campus d'Aboudaou et Targa-Ouzamour à prendre Binaa), des représentants n’exclut pas la présence avaient rejeté la lettre de dentielle, la prise en char-
part à cette nouvelle marche contre le cinquième mandat candidature imputée au ge des revendications
du Parti des travailleurs de représentants d’autres
qui s'est entamée du campus universitaire vers le siège de Président candidat. populaires en les matéria-
(PT), Tahar Benbaïbèche, partis et d’autres person-
la Wilaya.
Noureddine Bahbouh, nalités, lui-même ayant Ils ont également mis lisant par des propositions
Les étudiants qui ont parcouru le trajet de la manifesta-
Samir Larabi et autres été chargé, en compagnie en garde contre toutes politiques et, enfin, le
tion n'ont pas cessé de scander des slogans hostiles au
pouvoir «système dégage», «non au cinquième mandat» , personnalités se retrouve- de Abdelaziz Rahabi et de «provocations et maintien de la dynamique

Le Care rejette le 5e mandat et appelle

«pouvoir assassin» «ulac smah ulac», ont été autant de ront pour approfondir les Lakhdar Benkhellaf, de manœuvres pouvant populaire et son caractère
slogans repris par les manifestants et portés aussi sur des débats et éventuellement prendre attache avec eux. aggraver la situation, met- pacifique.
banderoles exigeant par la même occasion la dissolution arrêter une feuille de route Il est fort probable que le tant, dans la foulée, le M. K.

à des réformes d’urgence

des deux Chambres parlementaires, le départ du gouver-
nement et l’élaboration d’une nouvelle Constitution éma-
nant d’une Assemblée constituante représentative».
Lors de la même manifestation estudiantine, un mot
d'ordre à une grève générale a été lancé pour le 10 mars
pour «faire partir ce pouvoir».
Les étudiants de l’Université Abderrahmane-Mira ont
entamé depuis lundi un mouvement de grève pour dénon-
cer ce qu’ils qualifient de coup de force de la candidature
de Bouteflika.
Toujours dans la matinée de ce mardi, des centaines
de lycéens n'ont pas arrêté de faire des va-et-vient entre
leurs établissements et le siège de la Wilaya de Béjaïa en
scandant aussi des mots d'ordre réclamant le départ du
système et de Bouteflika.
Il faut signaler que dans le cadre de la même contesta-
tion contre le pouvoir, les avocats de Béjaïa ont décidé,
avant-hier, de geler leurs activités au niveau de toutes les
institutions juridiques, et ce, pour la journée d’aujourd’hui
mercredi. «Nous informons tous les avocats que, suite à la
réunion du Conseil de l’Ordre régional des avocats de
Béjaïa, le 4 mars 2018, il a été décidé du gel de l’activité
judiciaire, le 6 mars 2019, au niveau de la Cour, de tous
les tribunaux y compris le tribunal administratif et les éta-
blissements pénitentiaires (…)», indique l’Ordre des avo-
cats de Béjaïa dans une note adressée à tous ses
membres, en les invitant au respect de cette décision.
A. Kersani
Dans un communiqué parve-
nu à la rédaction, le Care, un
think tank dédié aux entre-
prises, se détermine par rapport
aux manifestations populaires.
«Depuis sa création, le Centre
d’action et de réflexion autour de
l’entreprise, indique le communiqué,
a investi toutes ses énergies dans
l’animation du débat économique
national en s’efforçant de prôner le
changement du système de gouver-
nance et de favoriser des réformes
structurelles, seule voie ouverte pour
concrétiser la diversification écono-
mique que toutes les catégories de
la population appellent de leurs
vœux depuis de très longues
années.» «Il prône des réformes
d’urgence dans le système de gou-
vernance qui continue de s’arc-bou-
ter autour d’une minorité bureaucra-
tique corrompue.»
Pour le Care, «le système s’est
même engagé dans une forme de
fuite en avant avec cette option dan-
gereuse du financement par la
planche à billets de déficits abys-
saux du Trésor public, qui n’est rien
d’autre, dans la réalité, que le
constat de sa faillite économique et
une voie ouverte vers une récession
économique annoncée.
Aux yeux du Care, «les derniers
événements politiques par lesquels
la population algérienne dans son
ensemble s’est exprimée dans le
sens du rejet sans appel de l’immobi-
lisme et de la perspective absurde et
humiliante de ce «cinquième man-
dat», constituent une première amor-
ce de changements salvateurs et
d’un espoir immense que nous ne
pouvons que saluer». «Notre posi-
tionnement a toujours été clair»,
ajoute le communiqué, qui poursuit :
«Nous sommes bien placés pour
savoir que, si de grosses difficultés
économiques et budgétaires seront
inévitables au cours des prochaines
années, notre pays dispose d’un
potentiel immense dont l’exploitation
rationnelle, dans le dialogue et loin
des dérives de la corruption et des
clientélismes, est de nature à appor-
ter des réponses appropriées aux
attentes de notre jeunesse et aux
exigences d’une justice sociale
authentique, au bénéfice de la popu-
lation algérienne.»
B. T.
 Le Soir
d’Algérie Actualité Mercredi 6 mars 2019 - PAGE 5

Enseignants et étudiants marchent ensemble

BOUIRA

contre le 5e mandat
Encore une autre journée de protestation de rue à Bouira. semaines, les étudiants qui mar-
Hier, c’était au tour de l’élite universitaire, les enseignants en chaient côte à côte avec leurs
l’occurrence, d’organiser un sit-in pour dire tout haut «Non au enseignants n’ont cessé de scan-
5e mandat», «Non à la violation de la Constitution» et oui pour le der les mots d’ordre propres au
respect de la volonté populaire. Ces dizaines d’enseignants, qui mouvement de ces derniers jours,
étaient appuyés par des centaines d’étudiants lors de leur à savoir «Bouteflika, pas de 5 e
action organisée devant le siège du rectorat de l’Université Akli- mandat», «Djazaïr horra dimocra-
Mohand-Oulhadj de Bouira, se sont lancés dans une marche tia» (Algérie libre et démocra-
improvisée qui allait parcourir près d’un kilomètre entre le cam- tique», «Y’en a marre de ce pou-
pus universitaire jusqu’au siège de la Wilaya, du côté nord. voir», «Pouvoir assassin», «Ulac
smah ulac», et également, et cela
En effet, tout a commencé à quelles on pouvait lire entre autres est nouveau, «Ya Derbal, ya
l’intérieur du campus où le Cnes : «Non au 5e mandat», «Oui pour Derbal, hez qechek ki Sellal»
avait organisé un sit-in auquel ont une République, non pour une (Derbal, Derbal, dégage comme
Sellal» et autres «FLN dégage !»,

assisté une centaine d’ensei-
gnants, mais également des cen-
taines d’étudiants qui étaient là en
grève générale en signe de pro-
testation contre le 5e mandat de
Bouteflika. Sur place, lors de ce
sit-in, des enseignants brandis-
saient une grande banderole sur
laquelle on pouvait lire en français
: «Ceux qui se battent peuvent
prendre ; ceux qui ne se battent
monarchie», «Oui pour une 2 e
République», «Système dégage
!», etc.
Sur place, le coordinateur du
Cnes fera une brève allocution
dans la laquelle il explique l’objec-
tif de cette action, en rappelant la
nécessité de voir l’élite algérienne
s’impliquer pour ne pas rester en
marge de l’Histoire et des événe-
ments qui ont cours actuellement
partie de ce peuple et, par consé-
quent, c’est tout naturellement
qu’ils joignent leur parole à celle
du peuple en rejetant le 5e manda-
ta et en dénonçant la violation de
la Constitution par le pouvoir
actuel. Juste après cette allocu-
Photo : DR.
générale a été observée hier, ont
improvisé une marche qui allait
grandir déjà à l’intérieur du cam-
pus universitaire, avant de sortir
dans les rues de la ville de Bouira
en empruntant le chemin du siège
de la Wilaya, sur le boulevard
«Ouyahia dégage !».
Arrivés devant le siège de la
Wilaya côté nord, au niveau du
jardin public, les marcheurs ont
observé une halte durant laquelle
ils sont entonné en chœur l’hymne
national, ainsi que plusieurs slo-
gans anti-Bouteflika et anti-systè-
me, avant de se disperser dans le
calme vers 11 heures. Aucun inci-

Y. Y.
pas ont perdu d’avance», mais dans le pays, en rappelant égale- tion, les centaines d'étudiants pré- Boussandala. Et comme cela se dent n’est à signaler.
aussi, des pancartes sur les- ment que les enseignants font sents, et c’est parce qu’une grève fait déjà depuis bientôt deux

L'Université Mohamed-Sedik-Benyahia
KHEMIS MILIANA JIJEL
Paramédicaux, lycéens
et collégiens dans la rue en ébullition
pour exprimer leur refus
d'un 5e mandat
Le mouvement de protestation contre le 5e mandat devant la Wilaya sous le ticipation de dizaines d'en-

de Bouteflika
se poursuit toujours dans la wilaya de Jijel. regard d'un léger dispositif seignants universitaires qui
Hier mardi, encore une de Jijel en passant la route sécuritaire. ont exprimé leur rejet du 5e
fois, les étudiants de longeant le siège de la Pour leur part , les ensei- mandat.
l'Université Mohamed- Wilaya venant des hauteurs gnants de cette université Pour rappel, le campus
Seddik-Benyahia de Jijel - du quartier de Ouled-Aïssa. ont tenu hier un sit-in devant universitaire Mohamed-
Les étudiants de l'Ecole de formation paramédi- pôle de Jijel, ont manifesté Brandissant des banderoles le siège du rectorat en signe Sedik-Benyahia, avec ses
cale portant tabliers blancs, garçons et filles sont contre la candidature du sur lesquelles on pouvait de protestation contre la deux pôles, Jijel et Tassoust,
P r é s i d e n t - c a n d i d a t lire «Non au 5 e mandat» candidature du Président- est le théâtre de plusieurs
sortis, hier en milieu de matinée, dans la rue pour
Abdelaziz Bouteflika. «FLN dégage», scandant candidat, a-t-on appris mouvements de protestation
exprimer leur refus d'un 5e mandat pour Abdelaziz
Ils étaient des milliers à «Ni Bouteflika ni Saïd», les auprès d'une source univer- contre la candidature du
Bouteflika.
prendre part à cette protes- étudiants marcheurs se sont sitaire. La même source a Président-candidat depuis
Ils étaient quelque 250 manifestants à sillonner
Bouhali Mohammed Cherif
tation en marchant à travers dirigés vers le siège de la ajouté que la manifestation plusieurs jours.
les grandes artères de la ville de Khemis Miliana en
certaines artères de la ville mairie en faisant une halte des enseignants a vu la par-

Les étudiants et les enseignants

SIDI-BEL-ABBÈS
clamant haut et fort, à l'unisson des slogans tels
que «Non à un 5e mandat, FLN dégage ! l'Algérie
est une République non une royauté !»

de l’université marchent contre un

A midi, à la sortie des lycées et collèges, des
milliers d'adolescents et d'adolescentes se sont
regroupés et ont, eux aussi, repris les même slo-

5e mandat du Président sortant

gans hostiles au pouvoir et au 5e mandat.
Les marches qui n'ont provoqué aucun incident
de violence, se sont déroulées sous la surveillance

Karim O.
et l'encadrement des services de sécurité.

GUELMA
Les enseignants
Dans la journée d’hier, des étudiants des neuf 14h dans un climat serein retraités, des courtiers et
Facultés de l’Université Djilali-Liabès et leurs ensei- mettant en évidence leur des oisifs qui alimenteront

universitaires se joignent
gnants ont manifesté à travers une marche pacifique «sagesse» dans ce rassem- les discussions chacun
pour leur opposition à un 5e mandat du Président sor- blement qu’aucun incident allant de sa propre analyse

à la contestation
tant, Abdelaziz Bouteflika. n’a entaché. sur l’événement que vit
Les manifestants ont Carnot pour battre le pavé. Vers 14 h, la place a actuellement l’Algérie et sur
afflué vers la place Carnot Ce sont quelque 800 étu- commencé à se vider lais- la probable issue de cette

A. M.
en scandant les mêmes slo- diants et professeurs qui ont sant les lieux à leurs occu- situation.
gans, à savoir leur refus du manifesté entre 11h30 et pants habituels, à savoir des

Les enseignants universitaires

MASCARA
Les enseignants de l’Université de Guelma se sont 5 e mandat du Président
joints au mouvement de protestation déclenché le 22 Abdelaziz Bouteflika, le
changement du pouvoir, le

s’affichent contre le 5 mandat

février dernier après l’annonce de la candidature du
Président. Le défilé, auquel ont participé des étu- changement du système et
autres. Ayant d’abord mani-

e
diants, s’est déroulé essentiellement aux cris de «La li
el ouhda el khamissa» et au son des youyous poussés festé aux abords du cam-
par des enseignantes et des étudiantes. Les manifes- pus, enseignants et étu-
tants ont commencé à se rassembler au nouveau diants ont rejoint les
campus, appelé communément El-Khadra. étudiants d’autres facultés
sur la place Carnot située en Des enseignants universitaires issus sommes là, nous dira l’un d’eux, pour afficher
Le cortège s’est dirigé vers le terrain de la cité
Guehdour, sur les hauteurs de la ville, avant de termi- face du tribunal où ils ont des sept Facultés de l’Université de notre détermination jusqu’au bout afin de nous
marqué un temps d’arrêt Mascara s’étaient rassemblés hier matin opposer au 5 mandat». «Nous ne sommes
e

ner son trajet à la Faculté centrale. Aucun dispositif

avant de se diriger vers pour exprimer leur opposition au 5 man- affiliés à aucune organisation», a-t-on tenu à
e

sécuritaire particulier n’a été constaté sur le parcours nous faire savoir. Les 250 enseignants ont été
l’avenue de la Macta où se dat.
de cette marche. Les manifestants sont restés un bon Du pôle universitaire n°2, ils ont rejoint le rejoints par des centaines d’étudiants devant
trouve la résidence du wali
moment dans cet ancien campus, avant de se disper-
et où ils se sont déployés rectorat en passant par le pôle universitaire le rectorat. C’était la communion, la famille
N. Guergour M. Meddeber
ser dans une atmosphère calme et sereine.
avant de revenir sur la place n°1 où ils ont scandé des slogans hostiles au universitaire s’est exprimée.
pouvoir et particulièrement à Ouyahia. «Nous
Imposante mobilisation estudiantine à Annaba
Le Soir
d’Algérie Actualité Mercredi 6 mars 2019 - PAGE 6
REFUS DU 5e MANDAT

Plus imposante et mieux organisée que ses précé- tenants du pouvoir.

Les protestations se déroulent
dentes, la mobilisation estudiantine de Annaba, hier
dans le calme sans aucune violence.
mardi, a drainé au bas mot quelque 5 000 étudiants Nous prouvons au monde notre
accompagnés de plusieurs de leurs professeurs. degré de civilisation», dira l’un des
Point de ralliement, le cours de la blème national, agitaient des bande- professeurs qui manifestaient avec
Révolution était noir de monde. roles et des pancartes. Sur celles-ci ses étudiants.
Bravant les interdits les confinant à étaient inscrits des slogans ne lais- «Ils veulent s’accrocher au pou-
l’intérieur de leurs campus, ils ont sant aucun doute à leurs revendica- voir. Nous leur disons 60 ans barakat.
parcouru plusieurs kilomètres sépa- tions. Aux classiques mots d’ordre Laissez la place aux jeunes et aux
rant leurs pôles universitaires, Sidi «Pouvoir assassin», «FLN dégage», compétences. Notre jeunesse n’aspi-
Achour, El Bouni et Sidi Amar du «le peuple ne veut ni Bouteflika ni re qu’à une seule chose. Elle désire
centre-ville. Ils rejoignaient les étu- Saïd», «Silmia, Silmia, matalibouna vivre dans son pays en toute liberté et
diants des écoles supérieures des Chariîa» (pacifiques, nos revendica- démocratie. Ne tuez pas l’espoir dans

sciences de gestion, celle des tech-
nologies ainsi que la Faculté de
médecine implantées à l’intérieur du
tissu urbain du chef-lieu de wilaya,
présents dès le début de la matinée
sur les lieux.
Avec un degré de conscience
élevé et une maturité qui a étonné
tions sont légales), «Echaâb el djeich
Khaoua Khaoua» (le peuple et l’ar-
mée sont frères), sont venus s’ajou-
ter de nouveaux slogans. On pouvait,
ainsi, lire : «La dirassa la tadriss hatta
yarhal errais», (pas de cours avant le
départ du Président), «ya lilaâr
Houkouma Bila qarar» (quelle honte,
Manifestaion des étudiants à Annaba le 3 mars dernier.
«l’Algérie n’est pas une monarchie»,
«non au pouvoir des mafieux».
Dans le calme, la marée
humaine a occupé pendant plusieurs
Photo : DR
de cette place mythique de l’ancien-
ne Lala Bouna. «Les dernières pro-
positions du pouvoir sont refusées en
totalité. Elles visent à désamorcer le
cette jeunesse que vous avez sacri-
fiée et à qui vous n’avez laissé qu’un
seul débouché : la harga. Une aven-
ture dont des centaines de jeunes ne
sont jamais revenus», s’élève un étu-
diant en médecine qui termine son
cursus cette année. Comme elle a
commencé, la protesta s'est terminée

Les étudiants ne décolèrent pas

plus d’un, jeunes filles belles et un gouvernement sans décisions», dans le calme sans aucune interven-
rebelles, côte à côte avec leurs «mouthaqafoun linnidham rafidhoun heures le cours avant d’entamer une mouvement de protestation qui a sur- tion policière.
camarades garçons, drapés de l’em- », (instruits qui abhorrent le pouvoir), marche qui faisait en boucle le tour pris tout le monde, en premier lieu les A. Bouacha

BLIDA
Étudiants et
enseignants ont
manifesté encore hier
Des enseignants des universités de
Blida et d’El Affroun ont rejoint hier les
étudiants pour manifester de manière
pacifique, loin de toute brutalité et déra-
page. Dans leur marche à l’intérieur de
l’arène universitaire, ils exprimaient leur
Constantine vit ces derniers
jours au rythme des manifestations
estudiantines. Hier, ils ont investi la
rue mais cette fois-ci, ils n’étaient
pas seuls.
Les enseignants ont répondu favorablement à
l’appel du Cnes et tous unanimes pour rejeter le 5e
mandat et surtout dénoncer les violations des lois
de la République et de la Constitution.
CONSTANTINE
tion dès l’annonce du dépôt du dossier de can-
didature d’Abdelaziz Bouteflika par son directeur
de campagne Abdelghani Zaâlane, n’ont pas
lésiné sur les mots en scandant le fameux « Non
au 5e mandat ». Ils ont crié aussi des slogans
contre le FLN et Ahmed Ouyahia pour les appe-
ler à partir.
Comme d’habitude, les premiers groupes ont
commencé à se former à 10 h avec des rassem-
blements au sein de toutes les facultés de
leur marche au centre-ville. Les lycéens ont
rejoint le mouvement ainsi que les étudiants de
médecine formant un cortège aussi long que
grand. Les mêmes slogans sont scandés avec
«Haraka toulabiya» (mouvement estudiantin) et
«Silmiya, Silmiya» .
Pendant plus de 3 heures, la manifestation a
été impressionnante de part le nombre de plus
en plus important des manifestants qui ont été
encore une fois, à la hauteur puisque, aucun

Les étudiants de nouveau dans la rue

refus du 5e mandat. Les étudiants des 3 universités de l’Université des frères Mentouri, Abdelhamid- incident n’a été enregistré.

TIZI OUZOU
C’est ainsi que les étudiants et les Constantine qui avaient renoué avec la protesta- Mehri et de Salah-Boubnider avant d’entamer Ilhem Tir
enseignants ont scandé des slogans

contre le 5e mandat
comme : «Le peuple et l’armée sont des
frères, non à la violence.»
Leur revendication est démocratique
et s’inscrit dans un projet pacifique, cla-
maient-ils.
Certains étudiants qui ont essayé
d’atteindre l’artère principale pour mar-
cher dans les rues ont été empêchés par situé à la sortie ouest de la ville. Dans «Chaâb yourid isqat a nidham (le
les forces de l’ordre de manière très
Les étudiants de l’Université Mouloud-Mammeri de
une ambiance joyeuse et agitant des peuple veut le départ du système),
calme. Ceci a poussé ces mêmes étu- Tizi Ouzou sont de nouveau sortis dans la rue, dans la
drapeaux aux couleurs nationales et Djazaïr houra démocratia», et autres
diants à continuer à manifester de l’inté- matinée d’hier, pour protester contre un 5e mandat de l’emblème amazigh, les jeunes filles chants stigmatisant Bouteflika et sa
rieur de l’université, prononçant les présidentiel de Bouteflika. et garçons scandaient des mots fratrie, sont les principaux slogans
mêmes slogans. Moins nombreux que lors de leurs enseignants et quelques lycéens ont d’ordre et des chants, appelant au criés par les marcheurs qui n’ont eu de
M. B. marches de la semaine dernière, sillonné le parcours qui va de l’entrée changement et à la rupture radicale cesse de réitérer leur refus du 5e man-

M'SILA
Profs d’université et
mais se disant, en tout cas, plus que du campus universitaire Hasnaoua en avec le système. «Les étudiants s’en- dat du Président sortant et le départ de
passant par le boulevard Abane-

Grandiose marche des universitaires

jamais déterminés et engagés, les gagent, système dégage !», procla- tout le système politique en place.

SÉTIF
étudiants auxquels se sont joints des Ramadane pour aboutir au carrefour maient-ils sur une grande banderole. S. A. M.

étudiants côte à côte

Pour le deuxième jour successif, les
étudiants de l'Université Mohamed-
Boudiaf de M'sila ont investi, hier matin,
la rue pour manifester leur colère contre
la candidature à un cinquième mandat
du Président Abdelaziz Bouteflika.
Cette fois-ci, les milliers de contesta-
taires étaient accompagnés de leurs pro-
fesseurs.
Les étudiants sétifiens ne se
découragent pas et ne lâchent pas
prise. Ils étaient, hier mardi, des
milliers à marcher contre le cinquiè-
me mandat du Président Abdelaziz
Bouteflika à Sétif.
Les étudiants des deux pôles universitaires, El-
du cinquième mandat du Président et demander le
départ sans condition du pouvoir actuel.
Les étudiants universitaires n’étaient pas tou-
tefois seuls. Ils ont été rejoints par les ensei-
gnants universitaires des deux pôles ainsi que
par les élèves stagiaires de l’Institut national de
formation supérieure paramédicale de Sétif.
Le grand boulevard du siège de la wilaya n’a
pu contenir la grande foule qui dépassait les 20
République et non pas un Royaume», «Pas de
cinquième mandat. Système dégage», scan-
daient les manifestants qui brandissaient des
banderoles et des drapeaux algériens sous l’œil
vigilant des éléments des services de sécurité
présents en grand nombre.
Après plus de trois heures de présence, les
manifestants se sont dispersés dans le calme
tout en se donnant rendez-vous pour aujourd’hui

Marche des étudiants

Bez et El-Hidhab, se sont donné rendez-vous 000 personnes. Sétif n’a jamais connu une pour entamer une autre action.
Une affluence très impressionnante a

sillonné le boulevard Krim-Belkacem et
le boulevard de la Liberté, en plein cœur
de la capitale du Hodna, en provenance
de l'ancienne université et du pôle uni-
versitaire pour arriver devant le siège de
la Wilaya, tout en scandant des chants et
propos réfutant ce pouvoir en place et la
candidature à un 5e mandat du Président
Abdelaziz Bouteflika.
A midi, la grande foule des étudiants
et enseignants ayant pris part à cette
manifestation, s'est dirigée en groupes
vers le campus universitaire sans le
moindre incident à signaler.
A. Laïdi
devant le siège de la wilaya pour affirmer leur refus
Pour la troisième journée
consécutive, les étudiants du
Centre universitaire de Aïn-
Témouchent, Bouchaïb-Belhadj
ont quitté les salles de cours et
leurs amphithéâtres hier mardi,
pour faire une marche à l'intérieur
des campus, scandant des slo-
gans contre la candidature du
Président pour un 5e mandat et
AÏN-TÉMOUCHENT
affluence de cette ampleur. «L’Algérie est une
contre le régime en place.
L'adhésion n'était pas aussi mas-
sive que lors de la première jour-
née de dimanche, au point où
certains manifestants sont allés
chercher d'autres étudiants dans
les amphithéâtres et des salles
pour les accompagner aux
marches. Les étudiants sont sor-
tis du Centre universitaire CUAT
et se sont dirigés vers les artères
principales de la ville, à l'instar de
la cité Thiers, en passant par le
lycée Bachir-Ibrahimi et la nouvel-
le ville appelée communément El-
Djawhara.
La foule de protestataires
devenait de plus en plus impo-
sante sous le regard des ser-
vices de sécurité qui accompa-
I. S.
gnaient les manifestants jusqu'au
retour au Centre universitaire
Bouchaïb-Belhadj vers midi.
Les étudiants, pour rappel, sont
à leur troisième journée de protes-
tation où ils ont investi les princi-
pales rues du chef-lieu de wilaya
pour dénoncer la candidature du
Président à briguer un 5e mandat.
S. B.

«Nous sommes en présence
Le Soir
d’Algérie
d’une révolution tranquille»
Observateur attentif de la scène politique nationale, Badr’Eddine Mili
analyse ici les derniers évènements qui secouent le pays. Il ne manque
pas de souligner le niveau de maturité du peuple algérien qui tente de
faire avancer sa «révolution tranquille».
Le Soir d’Algérie : Quel regard por-
tez-vous sur les événements qui se
déroulent dans le pays depuis le 22
février et quel sens donnez-vous à la
réponse que le Président-candidat
Abdelaziz Bouteflika leur a réservée ?
Badr’Eddine Mili : Le peuple algérien
nous a habitués à prendre rendez-vous
avec l’Histoire à chaque fois qu’il a été
indispensable de trancher dans le vif les
grandes questions qui engageaient son
destin.
Le 11 Décembre 1960, le 17 Octobre
1961, le 3 juillet 1962, le 5 Octobre 1988
et le 16 novembre 1995, il a montré, en
sortant dans la rue, toute la mesure de la
haute conscience qu’il avait des événe-
ments qui l’interpellaient en pesant sur
eux de tout son poids en leur indiquant la
direction à prendre.
Il vient, encore une fois, de se pronon-
cer sur la nouvelle question qui lui est
posée en prouvant qu’il demeure un
peuple responsable et souverain qui a son
mot à dire sur la façon dont son Etat doit
être organisé et gouverné.
La réaction du Président-candidat à ce
mouvement qu’il dit comprendre est tardi-
ve. L’opinion se demande pourquoi les
réformes promises n’ont pas été entre-
prises avant les élections, ce qui aurait eu
l’avantage de traiter la crise par anticipa-
tion et d’éviter que l’initiative ne soit prise
pour une manœuvre dilatoire.
Il est difficile, vu les délais fixés et le
manque de clarté sur le fond, de croire
que ces promesses électorales répon-
dront, efficacement, à une demande d’ur-
gence et apaiseront les tensions.
Dans un passé récent et dans notre
proche voisinage, plusieurs chefs d’Etat
contestés avaient promis, à la dernière
minute, des concessions du même cru,
sans résultat.
Par quoi expliquez-vous la sponta-
néité de ce mouvement et la rapidité
avec laquelle il s’est propagé ?
Certains commentateurs avaient affir-
mé que les Algériens s’étaient détournés
de la politique et avaient aliéné aux gou-
vernants du pays leur liberté et leur droit
de dire, de faire et de choisir.
Actualité
ENTRETIEN AVEC BADR’EDDINE MILI
Le large mouvement populaire auquel
nous assistons, en ces moments, de gran-
de communion nationale, indique tout le
contraire. Il démontre qu’il est la consé-
cration de longues années de luttes poli-
tiques et sociales, menées avec courage
et constance.
Il ne s’est pas passé, un jour, durant
ces dix dernières années, sans que la
contestation qui s’est propagée dans
toutes les catégories de la société et tous
les secteurs d’activité du pays se soit
exprimée avec vigueur, malgré le déni de
droit et la répression qui lui furent oppo-
sés.
A votre avis, ce mouvement restera-
t-il circonscrit, uniquement, à la protes-
tation contre la candidature du
Président au 5e mandat ou bien débor-
dera-t-il de ce cadre pour remettre en
cause le fonctionnement de la gouver-
nance de l’Etat dans son ensemble ?
La bataille engagée par la société tour-
ne, certes, autour de la question du 5e
mandat. Cette bataille, personne n’en dis-
convient, est une bataille de la dignité : le
peuple algérien est connu pour placer sa
dignité sur la plus haute marche de son
échelle de valeurs.
Il ne peut souffrir d’être ridiculisé aux
yeux du monde alors qu’il est l’artisan
d’une des plus glorieuses guerres d’indé-
pendance menées par les pays opprimés
contre le colonialisme.
Seulement, bien plus qu’une question
de morale, cette bataille soulève une
question générale qui renvoie à l’organi-
sation de l’Etat et à tout ce qui s’y rattache
comme droits, libertés et justice.
Les Algériens considèrent que l’Etat a
dévié de sa trajectoire depuis que se sont
introduites dans ses rouages des forces
anticonstitutionnelles qui ont mis en dan-
ger sa souveraineté et attenté à ses orien-
tations. Ils estiment qu’il est grand temps
qu’il soit remis, démocratiquement, entre
des mains probes et qu’il entre, enfin, en
phase avec leur aspiration à un gouverne-
ment construit sur l’équité, la modernité, le
savoir et le respect des lois, loin de la
médiocrité, de la vénalité, de la prévarica-
tion, des passe-droits, de la coercition et
du mépris qui leur sont infligés en perma-
nence. Par le pacifisme et la sincérité de
son engagement, par son caractère non
partisan et juvénile, la mobilisation popu-
laire a pris une avance et une ampleur
telles qu’il serait difficile d’imaginer qu’elle
recule ou qu’elle se contenterait d’un mini-
mum. Je pense que nous sommes en pré-
sence d’une révolution tranquille animée
par une jeunesse d’élite qui, tout en
témoignant de sa fidélité aux combats de
ses aînés, entend les enrichir par son
apport propre.
Des observateurs étrangers évo-
quent un «Printemps arabe», qui aurait,
tardivement, touché l’Algérie. Est-ce le
cas ?
Le mouvement du 22 février n’a rien à
voir avec un quelconque «Printemps
arabe» dont on a saisi, ici, en son temps,
la superficialité, les inconséquences et
son détournement par des forces qui lui
étaient, au départ, hostiles.
En Algérie, nous sommes dans un
autre cas de figure dominé par la volonté
de changer, pacifiquement, l’ordre des
choses à partir d’un consensus national
proclamé, assumé et préservé de toute
interférence étrangère.
A quel avenir ce mouvement est-il
voué, selon vous ? Le nouveau pro-
gramme électoral proposé par le
Président-candidat pourra-t-il contri-
buer à le désamorcer ?
Le mouvement a dit, massivement et
puissamment, ce qu’il avait à dire. Le
Mercredi 6 mars 2019 - PAGE 7
Président-candidat tente d’y répondre en
optant pour la désescalade. Mais n’est-ce
pas trop tard, trop peu et trop lointain par
rapport à ce qui est réclamé ?
Convoquer une conférence «représen-
tative et indépendante» qui fixerait la date
de l’élection présidentielle anticipée, après
avoir rédigé une nouvelle Constitution à
soumettre à un référendum populaire
aurait pu être une carte à jouer avant que
la situation ne dégénère.
Reporter ces échéances à 2020 alors
que le seuil de l’intolérable est atteint
serait, à mon sens, parier sur l’inconnu et
aura, selon toute probabilité, un effet
contraire à celui escompté.
Il serait plus crédible et réaliste de s’y
atteler, dès maintenant, en confiant cette
tâche à un gouvernement, composé de
figures neuves et accompagné de l’assis-
tance de l’Armée nationale populaire
garante de la sécurité et de la paix civile.
En dehors de cette issue, je n’en vois pas
une autre par laquelle le pays sortirait de
la crise sans dommages. Il reste que le
mouvement qui est devenu l’acteur numé-
ro 1 de la scène politique doit travailler à
s’organiser et à se structurer pour capitali-
ser ses premiers gains et pour se protéger
contre toute récupération par les adora-
teurs du veau d’or d’hier montés dans le
train en marche, miraculeusement, trans-
formés en laudateurs du peuple.
L’opposition n’a, quant à elle, d’autre
alternative que de dépasser ses diffé-
rences — parce qu’elle est, vraiment,
dans un mauvais état — pour aider à
dégager une solution qui éloignerait
l’Algérie du champ de la confrontation vio-
lente.
L’équation, à plusieurs inconnues,
reste très complexe si l’on considère l’en-
vironnement sécuritaire très instable aux
frontières du pays, les intérêts straté-
giques détenus par les puissances étran-
gères, ici, et dans la région et, plus essen-
tiellement, les messianiques de l’Etat
profond dont on ne connaît pas, exacte-
ment, en ce moment, les intentions réelles
et les scénarios sur lesquels ils travaillent
pour se prémunir contre d’éventuelles
atteintes déstabilisatrices. Dans l’état
actuel des choses, nul ne peut préjuger
des développements à venir dans un sens
ou un autre. La seule chose dont on est
sûr, c’est que le mouvement va perdurer,
s’accélérer et s’étendre.
Propos recueillis
par Mokhtar Benzaki
 Algérie 2019 : à propos d’un
Contribution 8
Le Soir
d’Algérie
Mercredi 6 mars 2019 - PAGE

ans une longue contribution très civi- entretenir avec la société, sont, a fortiori, où c’est bien la première fois, depuis les
quement publiée dans vos colonnes – encore bien plus pertinents en ce qui concer- tourbillons festifs ininterrompus de juillet
Par Nadji Safir, sociologue
D Le Soir d’Algérie des 24, 25 et 26
mars 2014 — soit avant le scrutin présiden-
ne la candidature à un cinquième mandat,
maintenant officiellement confirmée ; le scru-
1962, que l’ensemble du peuple algérien
s’est spontanément mobilisé dans une
contexte où sa légitimité est pleinement
assurée par les logiques directement liées à
tiel qui s’était déroulé le 17 avril 2014 —, tin présidentiel devant se tenir le 18 avril incomparable ambiance de consensus et de la guerre de Libération nationale qui vient
j’avais pris position, en tant que citoyen algé- 2019. liesse. Je tiens à insister sur la notion de tout juste de s’achever. De fait, son fonde-
rien – par ailleurs, entre autres, sociologue Ceci dit, dans le contexte de la pré-cam- consensus qui, outre que, bien évidem- ment essentiel va consister à instrumentali-
— contre la candidature du Président Abde- pagne engagée depuis quelque temps déjà, ment, elle ne signifie pas l’unanimité, me ser le passé pour en tirer avantage dans le
laziz Bouteflika à un quatrième mandat. Et je par respect envers des principes d’engage- semble essentielle, car si l’on songe à cer- présent et c’est ainsi qu’un nombre significa-
concluais mon texte, intitulé «Algérie 2014 : ment citoyen que je me suis toujours fixés, taines formes de mobilisations populaires, tif d’acteurs sociaux — individuels ou collec-
à propos d’un contexte de crise» – il y a de j’avais décidé de réagir et donc de préparer telles que celles qui ont pu être observées tifs, institutionnels ou non — d’une manière
cela cinq ans donc — par la phrase suivante un texte contre cette nouvelle candidature en octobre 1988 ou dans les années 1990- ou d’une autre, directement ou indirecte-
: «Aujourd’hui, sous quelque angle que l’on qu’à l’instar de la précédente je considère 1991 ou encore au début des années 2000, ment, en établissant effectivement ou en
examine les perspectives du pays, tout porte comme ayant nécessairement des consé- non seulement elles avaient mobilisé et de cherchant – parfois, à tout prix — à établir
à croire que, sans de profonds changements quences négatives sur le fonctionnement très loin beaucoup moins de citoyens, mais pour ce qui les concerne un lien significatif
dans tous les domaines, à commencer par des institutions et de la vie politique du pays ; elles avaient surtout été également caracté- aussi direct que possible avec tout ce qui
ceux qui concernent directement la nature et texte que, d’ailleurs, je me proposais d’en- risées par de nombreux clivages qu’il peut se rapporter à la guerre de Libération
le fonctionnement d’un système politique voyer pour publication au Soir d’Algérie, tou- convient de ne pas oublier. nationale, vont tout faire pour en retirer un
obsolète, les ingrédients — déjà en place, jours. Mon argumentation y étant, grosso Or, cette fois-ci, nous sommes en présen- surcroît de capacités d’accumulation de capi-
mais fonctionnant encore à l’état de «signaux modo, très proche de celle déjà présentée ce d’un très large consensus national autour tal symbolique et/ou matériel.
faibles» — des turbulences et crises à venir contre la candidature au quatrième mandat, d’un mot d’ordre simple, clair et net — «Non Car ils savent bien que ce lien significatif,
ne tarderont certainement pas à produire mais bien évidemment grandement renfor- à un cinquième mandat du Président Abdela- en tant que source fondamentale de légitimi-
leurs pleins effets en termes d’instabilité.» cée, entre autres, dans deux directions ziz Bouteflika !» — à partir duquel s’est té politique et sociale, va leur permettre de
(souligné par moi) essentielles : d’une part, en raison de la formé, non pas un épiphénomène, mais une renforcer, au moment même où ils agissent,
véritable lame de fond qui a donné naissan- leur pouvoir de négociation dans les diffé-
ce à un mouvement social de grande rentes actions qu’ils sont en train de conduire
Et je concluais mon texte, intitulé «Algérie 2014 : à propos d’un ampleur, centré sur une franche opposition dans le contexte de leur quotidien donc –
contexte de crise» – il y a de cela cinq ans donc — par la citoyenne à ce projet de cinquième mandat. «hic et nunc ; soit ici et maintenant» — au
phrase suivante : «Aujourd’hui, sous quelque angle que l’on Projet que tout exercice un tant soit peu élé- sein de la société et ce, notamment, en vue
mentaire de la raison n’aurait tout d’abord de faciliter directement pour eux-mêmes ou
examine les perspectives du pays, tout porte à croire que, sans jamais dû proposer en tant qu’offre politique indirectement pour leurs proches ou clients
de profonds changements dans tous les domaines, à se voulant crédible ; et qui, en tout état de un accès à plus de richesse (essentiellement
commencer par ceux qui concernent directement la nature et cause, ne peut qu’être considéré comme dans le champ de l’économie) et/ou à plus de
totalement inacceptable par les citoyens – pouvoir (essentiellement dans le champ de la
le fonctionnement d’un système politique obsolète, les et non pas sujets — à qui il est censé politique).
ingrédients — déjà en place, mais fonctionnant encore à l’état s’adresser. L’une des illustrations les plus mar-
de «signaux faibles» — des turbulences et crises à venir ne Alors, évidemment, la première question quantes du fonctionnement pratique de cette
qui vient à l’esprit est celle de savoir com- rente politique est certainement la notion de
tarderont certainement pas à produire leurs pleins effets ment avons-nous pu en arriver à cette nou- «légitimité révolutionnaire» qui, de fait, part
en termes d’instabilité.» velle donne en termes de mobilisation popu- du principe que l’accès au pouvoir politique –
laire ? La situation que nous vivons peut-elle notamment pour le poste de président de la
Par ailleurs, voici ce que j’écrivais, déjà, logique implacable liée à l’une des princi- être considérée comme un coup de tonnerre République — passe nécessairement par
deux ans auparavant – en 2012, dans un pales variables prises en considération – dans un ciel serein ? A ces questions, pour elle. Or, à partir d’un tel postulat, il est clair
article intitulé «Algérie 2012 : contribution à l’état de santé, donc – dont les perspectives l’essentiel, mes réponses consistent à dire – qu’il n’y a pas de compétition démocratique
l’analyse d’une crise complexe» publié dans d’évolution, cinq ans après, ne pouvaient ainsi que je l’ai écrit depuis quelques années possible puisqu’il n’y a pas les conditions
le numéro spécial de la revue de l’Université qu’être inscrites dans une logique d’évolution déjà et à maintes reprises — que nous d’une confrontation sereine de points de vue
d’Alger 2, intitulée «Réflexions et perspec- structurellement négative. sommes en présence d’une phase de mûris- de candidats, égaux en droits et devoirs, en
tives», consacré au «Cinquantenaire de l’Al- Et, de l’autre, en liaison avec la dégrada- sement d’une lente évolution, liée à une crise tant que simples citoyens intervenant sur la
gérie indépendante» — et ce, alors qu’à tion croissante de la situation économique inscrite dans les éléments constitutifs les base de programmes élaborés de manière
l’époque le prix du baril du «Sahara blend» que connaît le pays puisqu’aucune politique plus fondamentaux à la base même de la rationnelle et soumis aux jugements de
dépassant les 110 US$, l’euphorie rentière économique crédible visant à mettre en configuration du «modèle» selon lequel, en citoyens agissant, eux également, de maniè-
gagnait toute la société : «En conclusion, je place un système national productif de valeur Algérie, se sont nouées les relations entre la re tout aussi rationnelle ; selon une si juste
dirai qu’aujourd’hui, sous quelque angle internationalement significative – hors hydro- société et l’Etat. Et ce, dès le début des formule, idée contre idée, projet contre projet.
qu’elles puissent être examinées, les pers- carbures, bien sûr — n’a été réellement défi- années 1970 déjà, puis avec, en quelque La seconde – énergétique, de nature éco-
pectives de la société algérienne s’annon- nie et, encore moins, concrétisée ; notam- sorte, une réactivation de plus grande inten- nomique et d’origine extractive – va être à la
cent comme porteuses de défis majeurs. ment pour ce qui concerne les investisse- sité du même «modèle», mais sur la base base d’un régime d’accumulation du capital
Leur relève dépendra des capacités effec- ments directs étrangers dont le pays a tant des mêmes principes fondamentaux à partir principalement fondé sur une exploitation
tives de résilience collective que sauront besoin et ce, à cause de l’application de l’ab- du début des années 2000 et qui, ici, vont des hydrocarbures localement disponibles,
montrer tous ses acteurs qui, en surmontant surde règle dite des «51/49» ; ou quand l’ex-
d’abord les crises morale et de confiance cès de nationalisme porte préjudice aux inté- La situation que nous vivons peut-elle être considérée comme un
minant leurs rapports, devront conclure un rêts de la nation. Et tout ceci avec des consé-
nouveau ‘’pacte social’’. quences directes et indirectes particulière-
coup de tonnerre dans un ciel serein ? A ces questions, pour
Excluant tout autant la rente elle-même ment graves pour ce qui concerne les pers- l’essentiel, mes réponses consistent à dire – ainsi que je l’ai écrit
que les mentalités qui en procèdent et donc, pectives d’évolution du chômage, notam- depuis quelques années déjà et à maintes reprises — que nous
fondamentalement basé sur le travail phy- ment des jeunes.
sique et intellectuel comme sources de créa- J’étais donc engagé dans la logique de la
sommes en présence d’une phase de mûrissement d’une lente
tion de richesse et le mérite comme facteur rédaction de mon texte «anti-cinquième man- évolution, liée à une crise inscrite dans les éléments constitutifs les
de mobilité sociale, ce nouveau ‘‘pacte dat», à la publication duquel je tenais absolu- plus fondamentaux à la base même de la configuration du
social’’ devra être inséré dans le cadre plus ment, lorsque, brusquement, le contexte natio-
large d’un ‘‘projet de modernité’’ supposant nal a changé du tout au tout et ce, clairement,
«modèle» selon lequel, en Algérie, se sont nouées les relations
une réelle vision stratégique.» (page 69 du de manière éminemment positive. Faisant entre la société et l’Etat. Et ce, dès le début des années 1970 déjà,
numéro en question et souligné par moi) oublier – il convient d’ailleurs de le dire — une puis avec, en quelque sorte, une réactivation de plus grande
Pour en revenir au texte même de mars certaine résignation de 2014, malgré les initia-
2014, publié dans vos colonnes, il va de soi, tives politiques et citoyennes qui, alors, intensité du même «modèle», mais sur la base des mêmes principes
de mon point de vue, que les divers éléments s’étaient tout de même opposées à un quatriè- fondamentaux à partir du début des années 2000 et qui, ici, vont
d’analyse totalement argumentés alors avan- me mandat, déjà, de trop. constituer la phase historique qui nous intéresse le plus.
cés contre le quatrième mandat, essentielle- Ceci dit, pour en venir donc à ce qui
ment centrés, d’une part, sur l’évidente inca- aujourd’hui nous préoccupe, depuis les constituer la phase historique qui nous inté- puis leur valorisation sur le marché mondial.
pacité du Président Abdelaziz Bouteflika, en grandes marches nationales du 22 février et resse le plus. Pour l’essentiel, «le modèle» Elle procède de la différence existant entre,
raison de la dégradation de son état de du 1er mars 2019 — la seconde confirmant lar- repose sur le fonctionnement de deux d’une part, l’ensemble des coûts directs et
santé, à tout simplement exercer ses attribu- gement par l’extension de son implantation logiques systémiques de rente, étroitement indirects liés au processus de production des
tions constitutionnelles et, d’autre part, sur géographique et de sa mobilisation humaine la liées entre elles : une rente systémique hydrocarbures, ensemble de facteurs plutôt
les conséquences – directes et indirectes — tendance initiée par la première en termes de endogène, politique, de nature symbolique et endogènes eu égard au pays de production,
nécessairement négatives qu’un tel mode prise de conscience populaire – et autour des- d’origine historique et une rente systémique même s’il faut également y inclure les coûts
gravement dévalorisé de l’exercice des plus quelles se sont constitués divers autres mou- exogène, énergétique, de nature écono- de divers facteurs de production ayant des
hautes fonctions officielles ne peut qu’avoir vements de protestation, parfois plus catégo- mique et d’origine extractive. La première – relations avec le reste du monde (équipe-
sur, à la fois, la crédibilité du fonctionnement riels, de toute évidence, le pays est entré dans politique, de nature symbolique et d’origine ments techniques, expertise internationale,
même de toutes les institutions et des rap- une nouvelle phase de son histoire. En effet, il historique — commence à prendre forme au etc.) et, d’autre part, le prix auquel, finale-
ports de confiance mutuelle qu’elles doivent n’est pas exagéré de le dire dans la mesure lendemain de l’Indépendance dans un ment, ces hydrocarbures vont être vendus.
nouveau contexte de crise
Le Soir
d’Algérie
Et qui, dans le contexte de l’économie
contemporaine, est nécessairement une
variable exogène, puisque fixé dans les
conditions du marché mondial en fonction
des fluctuations de toutes natures de la
demande, dont, entre autres, celles liées à la
concurrence avec les diverses autres
sources d’énergie disponibles. A partir des
années 1970 — notamment en raison de ce
D’ailleurs, pour rendre compte de ce type de situation,
identifiable dans nombre de pays de la région Moyen-Orient
et Afrique du Nord, la saisissante formule de la «démocratie
du pain» — «dimouqratiyyat elkhoubz» en langue arabe — a
souvent été utilisée et ce, au sens où le «citoyen» en ayant
accès au «pain» — en tant que symbole fort de toute
consommation humaine, en quelque sorte incompressible et
vitale — ipso facto, devrait, pour l’essentiel, abandonner
toute revendication à caractère politique, allant notamment
dans le sens d’une exigence de plus de transparence et de
démocratie dans la gestion des affaires publiques.
qui sera considéré comme étant le «premier
choc pétrolier» en 1973 et de ses consé-
quences — les ressources liées à cette rente
vont devenir une composante essentielle de
la richesse nationale ; étant entendu qu’une
partie substantielle des ressources ainsi
générées sera redistribuée en direction de
larges couches de la population, dans un
processus politique et social d’inspiration
populiste ancienne – remontant aux logiques
dominantes du Mouvement national — tout à
fait déterminant pour les divers équilibres, à
la base même du modèle en place.
Ceci dit, il convient de relever que les
«gisements» exploités par les deux types de
rente sont non renouvelables, puisqu’en
effet, pour la première, il s’agit d’une série
d’évènements historiques — individuels
et/ou collectifs – appartenant au passé et
donc, par définition même strictement non
reproductibles ; alors que pour la seconde il
s’agit d’un stock d’hydrocarbures fossiles,
par définition non renouvelable.
Etant entendu que, dans les deux cas,
conformément aux logiques rentières de
base, le caractère non renouvelable de la
ressource est précisément à l’origine de sa
valeur et donc, également, du niveau élevé
de la rente de rareté et/ou de situation ainsi
générée ; et ce, sous réserve, bien sûr, des
conditions réelles dans lesquelles s’exprime
à un moment donné la demande sur le mar-
ché spécifique considéré ; marché
national pour la première, international pour
la seconde.
Du côté de l’Etat, tout l’enjeu va consister
en un contrôle aussi total que possible du
fonctionnement des deux rentes afin de lui
permettre d’entrer en relation avec la société
dans un rapport de forces qui lui soit favo-
rable et ce, dans le cadre d’un «pacte social
rentier», visant à lui assurer une paix tant
sociale que politique, et dans lequel il va uti-
liser, d’abord, les ressources financières
liées à la rente énergétique en formulant et
mettant en œuvre un certain nombre de poli-
tiques publiques de redistribution de ces res-
sources, relevant clairement d’une approche
constante et cohérente visant en permanen-
ce à démontrer que, dans le cadre des prin-
cipes régissant le «pacte social rentier»,
l’Etat respecte ses engagements.
En tête de ces politiques se situent toutes
celles ayant consisté en la mise en place
d’un nombre important de mécanismes insti-
tutionnels assurant le fonctionnement de
diverses formes — implicites ou explicites —
de subventions et transferts sociaux. Dès
lors – et on glisse imperceptiblement de
l’économie à la politique — l’individu «doit»
implicitement renoncer à l’expression de sa
liberté de critiquer le pouvoir politique en
place contre les avantages, essentiellement
matériels, que l’Etat lui aura assurés.
Contribution
D’ailleurs, pour rendre compte de ce type de
situation, identifiable dans nombre de pays
de la région Moyen-Orient et Afrique du
Nord, la saisissante formule de la «démocra-
tie du pain» — «dimouqratiyyat elkhoubz» en
langue arabe — a souvent été utilisée et ce,
au sens où le «citoyen» en ayant accès au
«pain» — en tant que symbole fort de toute
consommation humaine, en quelque sorte
incompressible et vitale — ipso facto, devrait,
pour l’essentiel, abandonner toute revendi-
cation à caractère politique, allant notam-
ment dans le sens d’une exigence de plus de
transparence et de démocratie dans la ges-
tion des affaires publiques.
Puis, la rente politique, autre facette de la
même problématique rentière, en fonction de
laquelle l’Etat va également développer un
ensemble de politiques visant à montrer qu’il
en assume pleinement la responsabilité à
partir de son positionnement constant en tant
que gardien vigilant et unique – et pour le
moins, principal – des enjeux mémoriaux
nationaux selon, principalement, deux
grands domaines délimitant le cadre de son
action : l’un national et l’autre international,
étroitement liés entre eux.
D’autant que les politiques conduites
dans le cadre des deux domaines – national
et international – sont très étroitement liées
dans la mesure où, toujours, du point de vue
de l’Etat, pour importants que sont les enjeux
internationaux, son objectif principal demeu-
re, en permanence et en dernière analyse,
celui d’apparaître aux yeux de la société
comme un acteur vigilant, particulièrement
attaché à la défense des enjeux mémoriels,
en tant que dimension constitutive essentiel-
le de l’identité nationale. Nous sommes donc
bien en présence d’un ensemble de proces-
sus étroitement liés et qui, dès lors, ipso
facto, constituent pour l’Etat une source
essentielle de sa propre légitimité eu égard à
la société dans le cadre du «pacte social ren-
tier» fondant leurs relations.
Etant entendu que, du point de vue de
l’Etat, dans le cadre du «pacte social ren-
tier», le maintien du contrôle qu’il entend
exercer sur la société sous les formes les
plus diverses – y compris les plus autori-
taires, si nécessaire — constitue un enjeu
absolument fondamental – de nature systé-
mique — dont il ne souhaite à aucun moment
et à aucun prix céder la moindre parcelle. Et
il est donc clair que même si les deux rentes
systémiques, de fait, fonctionnent ensemble
– l’énergétique donnant à la politique les
moyens nécessaires à la mise en œuvre de
ses principes et la politique fournissant à
l’énergétique un sens qu’elle n’a pas en elle-
même – comme les deux facettes d’un
même processus rentier, du point de vue de
l’Etat c’est la rente politique qui est la plus
importante car, en dernière analyse, garante
ultime de l’exercice effectif du pouvoir.
Quant à la société, eu égard à la rente
politique, elle y adhère d’autant plus qu’en
son sein beaucoup de ses membres, de par
leur propre itinéraire personnel et/ou familial,
y sont très attachés et contribuent à en fon-
der et élargir la légitimité sociale. Et il en va
de même pour la rente énergétique dont la
redistribution est perçue comme une condi-
tion de base du «pacte social rentier»
auquel, dans sa très grande majorité, la
société adhère. Et c’est ainsi que pour en
revenir à ce qui a pu se passer en Algérie, au
fil du temps, il y aura eu peu de mouvements
sociaux et/ou politiques ayant nettement
affirmé leur opposition frontale au pouvoir
central : certains mouvements liés aux évé-
nements d’octobre 1988 à réinscrire aussi
dans le contexte des luttes alors en cours au
sein même du pouvoir politique en place ;
diverses formes d’islamisme au tournant des
années 1980-1990 et terrorisme des années
1990 ; divers mouvements autour de l’affir-
mation de l’identité amazighe jusqu’au début
des années 2000.
Après cette présentation – malheureuse-
ment trop sommaire — de ce «modèle bi-
rentier», selon lequel ont, pour l’essentiel,
fonctionné les relations entre la société et
l’Etat, pratiquement depuis le début des
années 1970 et, de manière encore beau-
coup plus notable, depuis le début des
années 2000 – tel que notamment «dopé»
par la hausse des cours mondiaux des
hydrocarbures, alors en cours — essayons
maintenant de comprendre pourquoi, aujour-
d’hui, sous nos yeux, il est en train de s’épui-
ser, de s’effriter et, de fait, d’aller, peut-être,
vers sa fin. Car, en fait, c’est bien de cela
qu’il s’agit puisque, de par la large contesta-
tion populaire en cours, la société donc sort
carrément des règles du jeu fixées par le
«pacte social rentier» qu’elle a longtemps
respectées et selon lesquelles elle ne saurait
contester les décisions de l’Etat que de
manière ponctuelle et/ou marginale.
Comme ce fut pratiquement le cas tout au
long des années 2000 au cours des innom-
brables conflits et/ou micro-conflits quali-
fiables de redistributifs au sens où ils portent
sur des revendications relativement précises
dont la satisfaction passe nécessairement par
un recours à l’utilisation de ressources de
l’Etat, en grande partie d’origine rentière.
L’objet de ces conflits et/ou micro-conflits pou-
vant porter sur l’amélioration de certaines
conditions de travail : — les rémunérations
dans l’administration et les entreprises
publiques, ainsi que, dans le cas de ces der-
nières, sur les nécessaires formules de reca-
pitalisation – maintes et maintes fois répétées
— indispensables à leur survie ; — les dispo-
sitifs d’accès à des emplois aidés ou à la créa-
tion de microentreprises ; — ou encore sur
l’amélioration de conditions de vie (accès au
logement, à l’eau, à l’électricité, au gaz
Alors donc, pour en revenir à notre principale préoccupation,
pourquoi sommes-nous, de la part de la société, en présence
d’une contestation frontale, de nature purement politique et
qui rompt le «pacte social rentier», si longtemps en vigueur.
Si, visiblement, la goutte d’eau qui aujourd’hui fait déborder
le vase est constituée par le cinquième mandat pourquoi n’en
a-t-il pas été de même lors du quatrième mandat en 2014 ?
Ou bien lors du troisième mandat en 2009 ? Ou bien encore
lors de la révision constitutionnelle de 2008 qui avait
supprimé le verrou des deux mandats ?
naturel, à la route, etc.). Dès lors, le plus sou-
vent, une fois satisfaction obtenue – ce qui
est, en règle générale, le cas — le conflit en
question prend fin.
Etant entendu, d’une part, que le même
groupe peut formuler les mêmes revendica-
tions – ou de nouvelles, mais du même ordre
— quelque temps après et, d’autre part, qu’au
même moment, ailleurs dans le pays, des
conflits semblables se déroulent.
Alors donc, pour en revenir à notre princi-
pale préoccupation, pourquoi sommes-nous,
de la part de la société, en présence d’une
contestation frontale, de nature purement
politique et qui rompt le «pacte social ren-
tier», si longtemps en vigueur. Si, visible-
ment, la goutte d’eau qui aujourd’hui fait
Mercredi 6 mars 2019 - PAGE 9
déborder le vase est constituée par le cin-
quième mandat pourquoi n’en a-t-il pas été
de même lors du quatrième mandat en 2014
? Ou bien lors du troisième mandat en 2009
? Ou bien encore lors de la révision constitu-
tionnelle de 2008 qui avait supprimé le ver-
rou des deux mandats ?
Pour répondre à ces interrogations, de
mon point de vue, il faut comprendre que les
deux rentes systémiques en présence – la
politique et l’énergétique – nécessitent des
conditions particulières qui doivent en per-
manence être réunies – et au moins à un cer-
tain niveau «technique» exigible — pour leur
permettre de pleinement fonctionner et pro-
duire leurs effets «positifs». En quelque sorte
comme dans le cas de la rente foncière lors-
qu’il faut qu’il pleuve – ou bien que les prix de
certains intrants, tels que les semences ou
les engrais, ne soient pas trop élevés — pour
que la récolte soit bonne et qu’ensuite sa
vente puisse permettre au métayer de verser
au propriétaire de la terre la rente qui, nor-
malement, lui revient.
En ce qui concerne la rente systémique
politique d’origine historique, il faut qu’il y ait,
d’une part, encore suffisamment d’acteurs
sociaux estimant légitime le recours à cette
rente politique pour s’en prévaloir dans la
société et, surtout, d’autre part, dans la
société, suffisamment d’autres acteurs
sociaux pour comprendre le sens du messa-
ge qui leur est ainsi envoyé et, à leur tour,
l’estimer comme légitime. Tout comme pour
la rente énergétique d’origine extractive, il
faut que le niveau des ressources financières
qu’elle procure soit suffisamment élevé eu
égard à la demande qui émane de la société
et, surtout, que son utilisation soit estimée
par elle comme étant faite à bon escient.
Or, depuis quelques années déjà, en ce
qui concerne la rente systémique politique
d’origine historique, le message qu’elle peut
véhiculer correspond de plus en plus à des
faits très éloignés dans le temps, correspon-
dant à un récit national n’ayant plus tellement
de sens pour une population jeune – 70% de
moins de 40 ans – qui veut vivre avec son
temps et a de tout autres préoccupations.
Tout comme pour la rente systémique
énergétique d’origine extractive, le niveau
des ressources qu’elle procure connaît une
tendance à la baisse alors même qu’une
croissance rapide de la population conduit
inéluctablement à une hausse constante de
la demande sociale. Ces évolutions étaient
sensibles depuis plusieurs années déjà et,
en tout état de cause, les tendances struc-
turelles – toutes à la baisse pour les princi-
paux indicateurs significatifs— devant les
affecter étaient claires : moins de porteurs
vivants de la mémoire de la guerre de Libé-
ration nationale en mesure de recourir à
l’instrumentalisation de l’Histoire, moins de
compréhension chez une population jeune
des messages relatifs à l’Histoire, moins de
ressources financières liées à la valorisation
sur le marché mondial des hydrocarbures,
moins de besoins exprimés par la demande
sociale pouvant être satisfaits en raison de
la croissance démographique, pour ne rete-
nir que l’essentiel.
Suite en page 10
 Le Soir
d’Algérie
Suite de la page 9
Il est donc clair que le fonctionnement du
«modèle bi-rentier» ne pouvait qu’être
affecté négativement par les différentes
évolutions constatées, et ce, tout particuliè-
rement, depuis le retournement de cycle du
milieu de l’année 2014 qui verra les res-
sources financières du pays liées à la valo-
risation des hydrocarbures sur le marché
mondial chuter brutalement. Et, de fait, à
Contribution
nationaux qu’étrangers dans les secteurs
d’activité hors hydrocarbures, que l’on peut
comprendre l’importance de la base socia-
le des manifestations populaires qui se
sont déroulées dans le pays. Ce qui, bien
évidemment, ne veut pas dire que tous
ceux qui ont participé à ces manifestations
étaient des chômeurs ; loin s’en faut.
Or, outre la notion de chômage, il est
également possible de recourir à celle,
est fragilisée. Comme vont l’être tous ses
symboles, tels que, tout particulièrement
— outre le parti du Front de libération
nationale — le président Abdelaziz Boute-
flika, en tant que «moudjahid», dont sa
source de légitimité n’est plus considérée
comme socialement fondée ; étant enten-
du que sa candidature est déjà suffisam-
ment contestée en raison de son incapaci-
té à exercer ses fonctions de par la dégra-
Mercredi 6 mars 2019 - Page 10
pas à la hauteur des exigences des défis
de notre époque et encore moins à celle
des défis – beaucoup plus impérieux — du
monde plutôt chaotique qui déjà s’annon-
ce. Précipité dans les tourbillons d’une
«logique bétonnière» qui a tout emporté
sur son passage – y compris les impératifs
de production intellectuelle des universités
dont elle était censée avoir pourtant permis
de construire les murs —, le pays ne sait

Ceci dit, une fois que la base sociale potentielle de la contestation

dation de son état de santé. Pourtant, pen- plus ce que signifie une réflexion de qualité
dant longtemps, la doxa officielle consistait sur les moyen et long termes. De toute

est réunie, il est difficile d’affirmer quand celle-ci peut

à dire que les Algériens préféraient la urgence, il convient de redonner la place et

effectivement se déclencher car, dès qu’il s’agit des évolutions

sécurité que leur apporte la stabilité – le lustre qui doit leur revenir, précisément

d’une société, processus toujours complexes et non linéaires, il est

c’est-à-dire, du point de vue officiel, le régi- aux universités et autres institutions
me en place – au changement ; or, publiques ainsi que privées à créer et

difficile d’imaginer des relations causales simples du style «A

aujourd’hui, tout se passe comme si, mal- encourager – entre autres, dans les

implique B» et «C implique D». Et c’est pourquoi, souvent, il est

gré tout, la société préférait le changement domaines de la stratégie, de la prospecti-
à la stabilité. ve, des statistiques, de la planification, de

difficile de déterminer les logiques qui, en entraînant le

Evolution notable et qui m’a rappelé la la programmation et des études de

franchissement d’une certaine limite – en règle générale, a priori,

célèbre formule de quelqu’un que l’on ne conjoncture, sans oublier un Conseil natio-
cite plus, mais que je citerai quand même, nal économique et social vivant et produc-

jamais évidente – ont pu déclencher «le» phénomène en question ;

tant ses mots, en l’occurrence, sonnent tif, à tous égards indispensable — char-

ici, en l’occurrence, la large mobilisation survenue.

partir de la fin de l’année 2014, il est certai-
nement possible de dire, d’une part, que le
«modèle bi-rentier» était entré dans une
phase de crise — affectant, à la fois, ses
deux composantes, politique et énergé-
tique, étant donné aussi les liens étroits
qu’elles entretiennent entre elles — de
toute évidence certainement appelée à
s’aggraver et, d’autre part, qu’à partir de ce
moment, comme dans tout processus de
délitement, «tout» pouvait dès lors arriver.
A cet égard, étant donné l’importance
de tout ce qui se rapporte aux hydrocar-
bures – sensiblement 35% du PIB, 75%
des recettes budgétaires et 97% des
recettes d’exportation –, il convient d’abord
de rappeler une évidence trop souvent
oubliée et qui consiste simplement à dire
qu’étant donné leur caractère fini, en tant
que stock – même si, par ailleurs, son volu-
me précis demeure en règle générale,
inconnu — toute exportation d’une unité de
volume constitue, au départ même, un
appauvrissement pour l’économie nationa-
le ; ou encore mieux pour toute la nation.
Car il convient de considérer ce stock
comme s’il représentait «de très précieux
bijoux de famille» que l’on vend en cas de
nécessité et dont le produit de la vente doit
plus récente, de «précariat» — construite
en fusionnant précarité/précaire avec sala-
riat et/ou prolétariat – et qui, dans beau-
coup d’analyses contemporaines, vise à
rendre compte d’une partie importante de
la population – souvent jeune — vivant une
situation de plus ou moins grande vulnéra-
bilité en termes d’emploi et de revenu.
Quelles que soient les diverses formes que
cette vulnérabilité peut effectivement
prendre : chômage, sous-emploi, emploi
non permanent ou emploi dans l’économie
informelle. Voire, en y incluant également
celle d’un emploi plus ou moins relative-
ment formalisé en tant que tel, mais faible-
ment rémunéré et justifiant la désignation
de la personne concernée comme étant un
«travailleur pauvre».
En Algérie, sur la base des données les
plus récentes de l’Office national des sta-
tistiques (ONS), en constituant un
ensemble formé par les salariés non per-
manents et apprentis, les aides familiaux
et les chômeurs, nous sommes en présen-
ce d’un effectif total de l’ordre de 4 millions
de personnes dont le statut économique
est instable. En fait, il s’agit d’une partie
importante de la jeunesse qui peut être
essentiellement définie comme vivant une
juste : «C’est seulement lorsque ‘’ceux d’en
bas’’ ne veulent plus et que ‘’ceux d’en
haut’’ ne peuvent plus continuer de vivre à
l’ancienne manière, c’est alors seulement
que la révolution peut triompher.» (Vladimir
Ilitch Lénine, La maladie infantile du com-
munisme, le gauchisme, 1920 ; le texte est
disponible sur internet). Alors, que dire en
conclusion ? De mon point de vue, trois
éléments de réflexion s’imposent.
D’abord que nous assistons à la fin du
«modèle bi-rentier» qui a longtemps préva-
lu dans le pays et qui l’a mené dans une
impasse, tant économique que politique,
dont il ne peut sortir qu’en empruntant de
nouvelles voies supposant, d’une part, que
la logique de la rente systémique énergé-
tique d’origine extractive soit reléguée bien
loin derrière celles qui se structureront
autour de la création de richesses, telles
que générées sur le territoire national, par
un système productif de biens – hors
hydrocarbures, bien sûr — services et
connaissances à tous égards efficients, et
ce, surtout eu égard aux normes de la
compétition internationale dont, en aucun
cas, il ne saurait se détourner.
Et, d’autre part, que la logique de la
rente systémique politique d’origine histo-
rique, ainsi que la notion de légitimité révo-
lutionnaire qui l’accompagne, cèdent la
place à la seule légitimité qu’une société
gées de produire les connaissances, sans
lesquelles aucune définition crédible des
politiques publiques dont le pays a tant
besoin n’est possible.
Enfin, qu’il convient d’aborder franche-
ment un grave problème de relations entre
générations, en passe de devenir de plus
en plus conflictuel, puisque, très claire-
ment, de nombreux représentants de celle
qui a participé à la guerre de Libération
nationale – aujourd’hui, quasi octogénaires
et octogénaires — refusent de se retirer
des postes de responsabilité qu’ils occu-
pent dans différents secteurs d’activité –
appareil d’Etat, institutions politiques,
armée, services de sécurité, diplomatie,
etc. – et, de fait, de manière totalement
abusive, continuent d’imposer l’exercice de
leur pouvoir et de leur vision du pays et du
monde à une société majoritairement com-
posée de jeunes. A cet égard, un court
passage, très instructif, d’un texte écrit par
un des tout premiers sociologues à s’être
intéressé à cette problématique des géné-
rations mérite d’être cité : «Le problème
des générations est un problème important
qu’il faut prendre au sérieux.
C’est un des fils conducteurs indispen-
sables à la connaissance de la formation
des mouvements sociaux et spirituels. Sa
portée pratique devient évidente dès lors
qu’il s’agit de comprendre avec précision

Enfin, qu’il convient d’aborder franchement un grave

toujours être judicieusement utilisé. situation de plus ou moins grande vulnéra-

problème de relations entre générations, en passe de devenir

C’est-à-dire que, dans l’absolu et de bilité en termes d’emploi.
manière idéale, à chaque fois que l’on D’ailleurs, un examen de ce qui se

de plus en plus conflictuel, puisque, très clairement, de

exporte une quantité donnée d’hydrocar- passe dans le monde arabe met claire-

nombreux représentants de celle qui a participé à la guerre

bures, les gains qu’elle rapporte doivent ment en évidence que c’est précisément le
«précariat» qui s’est en quelque sorte

de Libération nationale – aujourd’hui, quasi octogénaires et

être investis dans le système productif
national de manière à ce qu’ils contribuent transformé en la principale catégorie

octogénaires — refusent de se retirer des postes de

directement à la mise en place et/ou au sociale porteuse d’une revendication de

responsabilité qu’ils occupent dans différents secteurs

fonctionnement d’un processus de création changement, de type «dégagiste», selon
un néologisme maintenant consacré. Ceci

d’activité – appareil d’Etat, institutions politiques, armée,

d’une valeur internationalement significati-
ve au moins équivalente. Car, si ce n’est dit, une fois que la base sociale potentielle

services de sécurité, diplomatie, etc. – et, de fait, de manière

pas le cas, objectivement, le pays est, tout de la contestation est réunie, il est difficile

totalement abusive, continuent d’imposer l’exercice de leur

simplement, en train de perdre une partie d’affirmer quand celle-ci peut effectivement
se déclencher car, dès qu’il s’agit des évo-

pouvoir et de leur vision du pays et du monde à une société

de sa richesse et donc de s’appauvrir.
Ceci dit, les données fondamentales de lutions d’une société, processus toujours

majoritairement composée de jeunes.

l’économie algérienne doivent être briève-
ment rappelées, car fournissant les princi-
paux éléments de réflexion à la base de
certaines hypothèses qui vont suivre : elles
font clairement apparaître, d’une part, la
faiblesse, à la fois, du taux de croissance
de son produit intérieur brut (PIB) (puisque
de l’ordre de 2/3% et estimé à 2,18% pour
l’année 2018), de son secteur industriel (de
l’ordre de 6/7% du PIB) et de ses exporta-
tions réellement hors hydrocarbures (3%) ;
et, d’autre part, l’importance, à la fois, de
son secteur informel (environ 40/50% du
PIB) et du phénomène du chômage (de
l’ordre de 15%, en général et de 30% chez
les jeunes, y compris les diplômés ; tous
deux très probablement sous-estimés).
Et c’est précisément, entre autres, à
partir des évolutions du phénomène du
chômage, devenu de plus en plus impor-
tant, notamment chez les jeunes – diplô-
més, notamment et dont les plus qualifiés,
pour la plupart, ne songent qu’à quitter le
complexes et non linéaires, il est difficile
d’imaginer des relations causales simples
du style «A implique B» et «C implique D».
Et c’est pourquoi, souvent, il est difficile de
déterminer les logiques qui, en entraînant
le franchissement d’une certaine limite –
en règle générale, a priori, jamais évidente
– ont pu déclencher «le» phénomène en
question ; ici, en l’occurrence, la large
mobilisation survenue.
En tout état de cause, le «modèle bi-
rentier» étant objectivement entré en crise,
grosso modo, à partir de la fin de l’année
2014, la large contestation populaire à
laquelle nous assistons actuellement était
prévisible. Pour simplifier, dès lors que
l’Etat est perçu par la société comme
n’étant plus en mesure de lui assurer en
quelque sorte «comme d’habitude»,
conformément aux dispositions implicites
du «pacte social rentier» — grâce à la
rente énergétique — les «flux matériels»
dont elle a besoin pour vivre, il est clair
moderne puisse accepter : la légitimité
démocratique qui suppose qu’une élection
ne se gagne pas au nom d’on ne sait quel
passé, souvent mythifié, mais bien à l’is-
sue d’un large débat public articulé autour
d’échanges d’idées, fondant rationnelle-
ment la formulation de projets crédibles
garantissant, à moyen et long termes,
l’avenir du pays. Et c’est donc dire
qu’après l’ampleur du mouvement social
auquel nous sommes en train d’assister, il
est difficile d’imaginer que le pays puisse
continuer d’être géré comme il l’était ; en
quelque sorte en retournant au «business
as usual».
Ensuite, qu’aujourd’hui, plus que
jamais, le pays a grand besoin de faire le
point sur beaucoup de questions absolu-
ment déterminantes pour son avenir et à
propos desquelles, si l’on devait faire un
les bouleversements accélérés de l’actua-
lité immédiate.» (Karl Mannheim, Le pro-
blème des générations, présenté par
Gérard Mauger, Armand Colin, Paris, 2011
; p. 61 ; le texte de Karl Mannheim avait été
initialement publié en allemand en 1928).
(Souligné par moi)
Pour conclure, je dirai qu’aujourd’hui
vouloir s’opposer au large mouvement de
mobilisation contre un éventuel cinquième
mandat présidentiel de la part du Président
Abdelaziz Bouteflika, actuellement en
cours, et autour duquel se reconnaissent
toutes les forces vives du pays – notam-
ment sa jeunesse – revient purement et
simplement à prétendre, dans un combat
d’arrière-garde, arrêter le cours de l’Histoi-
re. Et qui, d’une manière ou d’une autre,
ne peut être que du côté de ceux qui ont
encore la vie devant eux et non pas de

N. S.
pays – et dont l’une des causes majeures qu’ipso facto c’est la légitimité de l’Etat, bilan sérieux de ce que nous avons réelle- ceux qui l’ont déjà derrière eux.

nadji.safir@gmail.com
est certainement le blocage déjà évoqué telle que fondée sur la rente politique et les ment accumulé en tant que nation, mal-
des investissements économiques, tant «flux symboliques» qui en dépendent, qui heureusement, le bilan n’est certainement
 Actualité

Nos jeunes ont des idées

Le Soir
Mercredi 6 mars 2019 - PAge 11
d’Algérie

CRÉATION D’ENTREPRISES

Beaucoup d’émotion dans l’air. C’est ce qui était res- Ahmed Ramy avec Nrecycli Ces lauréats «se verront offrir tien des startupper les plus inno-
senti lors de cette cérémonie de remise des trophées aux (100 000 DA) qui est «un dispositif également un accompagnement vants. Le premier gagnant de cha-
quatre lauréats, vainqueurs des startupper de l’année communautaire de tri et de collecte personnalisé au sein d’un incubateur cun de ces pays verra son projet
de déchets ménagers». Amine et une campagne de communication présenté aux grands jurys mondiaux
2019, organisée dans la soirée de lundi à l’hôtel Sofitel- Bensmaïn avec Green Latern pour donner de la visibilité à leur pro- qui se prononceront sur 6 grands
Alger. (100 000 DA) veut «valoriser les jet». Il faut souligner que ce challen- gagnants pour l’ensemble des 55
C’est la deuxième édition de ce en bâche et en faire des produits à déchets organiques en énergies ge startupper de Total est organisé pays. Il est à souligner que Mlle
challenge organisée par Total lubri- usages quotidiens : sacs notam- renouvelables qui peuvent être utili- en même temps dans 55 pays dont Amina Boukhlouf, la deuxième lau-
fiants Algérie au terme de la sélec- ment, la tâche profitera à la femme sées par les citoyens de différentes 37 en Afrique, 11 en Asie-Pacifique réate a été invitée pour une semaine
tion des gagnants par un jury d’ex- au foyer. façons : alimentation de zones non et Moyen-Orient, 4 en Amérique et 3 à Paris. Si le talent est persévéran-
perts locaux. En effet, le concours Visiblement, la protection de l’en- connectées, modernisation du trans- en Europe. L’idée force est, indique- ce, le véritable travail pour les lau-

B. T.
port public et dépollution de l’air des t-on, de soutenir le développement réats commence maintenant…

Journée de sensibilisation sur la culture

qui a mis en compétition 700 candi- vironnement semble le plus inspirer
dats a retenu 14 finalistes invités à la les lauréats, c’est le cas de Mebrouk villes». socio-économique à travers le sou-

FORMATION PROFESSIONNELLE
cérémonie dont quatre ont été distin-
gués et seront accompagnés dans la

financière
concrétisation de leurs projets et
soutenus financièrement.
Ainsi, le jeune startupper Walid
Gana Mohamed raflera le premier
prix en binôme et bénéficiera d’un
montant de 200 000 DA pour son
idée de Bioyeast DZ qui veut substi-
tuer des ingrédients entrant dans la
formulation des aliments de pois-
sons comme la farine et l’huile de Le ministère de l’Enseignement et ment rural compte offrir des postes d’emploi aux indiqué que le nombre des diplômés dans son sec-
poisson par des levures ou les pig- de la Formation professionnels a premiers lauréats du concours. teur en 2018 était de 314 000 candidats dont
ments caroténoïdes qui aident à la La banque n’a pas précisé le nombre de postes 16 000 sont issus des filières financières comme la
conservation.
organisé hier une journée de sensibi- ouverts. Mais ça sera selon le besoin. Ce premier comptabilité, les assurances et les banques. 64%
L’entreprise créée a pour but de lisation et d’information sur la culture concours du genre, a expliqué Mebarki, concerne des projets financés par l’Ansej pour la même
répondre à un marché qui souffre de financière. Le département de l’ensemble des stagiaires en fin de formation en période, ajoute-t-il, sont des projets créés par des
pénurie. La joie des deux gagnants Mohamed Mebarki a annoncé l’orga- technicien supérieur. jeunes issus des instituts de l’enseignement et de
est largement perceptible puisque Le but, poursuit le premier responsable du sec- la formation professionnels. C’est pourquoi, dit-il, il
leurs mamans aussi invitées ont eu
nisation d’un concours national par la teur, étant d’inculquer aux candidats des instituts est primordial de bien préparer ces jeunes à la vie
droit à l’ovation de la salle. Le coup Badr ayant pour thème la culture de formation professionnelle la culture financière. active en leur donnant les mécanismes leur per-

Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Le

de cœur du jury est allé au projet financière. Le secteur compte, en effet, introduire, à partir mettant de créer leurs propres entreprises.
Green Swing (150.000 DA) de Mlle de la rentrée prochaine, un module sur la culture Boualem Djebbar, P-dg de la Badr, n’a pas
Boukhlouf Amina qui consiste en la concours écrit aura lieu ce jeudi 7 mars au niveau financière pour compléter la formation des sta- exclu l’organisation de nouvelles éditions de ce
récupération des déchets en fin de des 90 instituts spécialisés de la formation profes- giaires, notamment ceux qui veulent se lancer concours au profit des stagiaires de la formation

L’Unop recourt à une étude

S. A.
vie, et notamment les affiches, ban- sionnelle sur le territoire national. dans l’entrepreneuriat. professionnelle.
deroles publicitaires sur un support La Banque de l’agriculture et du développe- Le ministre de l’Enseignement professionnel a

HAUSSE DES PRIX DES MÉDICAMENTS

Sonelgaz au secours
ÉNERGIE

comparative
L’Union nationale des
opérateurs de la pharmacie
(Unop) poursuit de plaider
pour la hausse des prix des
médicaments pour ne pas
rester en marge de ce qui
est de mise chez le voisina-
de la région européenne et méditerra-
néenne.
Un travail effectué par IQVIA qui
montre que les prix des médicaments
en Algérie sont, «contrairement à des
idées reçues, de manière quasi-systé-
matique, parmi les plus bas». Un
argument de taille que l’Unop compte
mettre à profit pour briser le mur des
l’Unop de mettre en avant le fait que
ce soient les performances des pro-
ducteurs nationaux qui ont permis la
mise sur pied du système des prix de
référence et, ce faisant, de tirer vers le
bas l’ensemble des prix du médica-
ment commercialisé dans le pays.
Et d’avertir que cette pression à la
baisse n’est pas extensible à l’infini et
de Gecol
La coopération dans le domaine énergétique entre l'Algérie et la
Libye s'intensifie à travers le groupe Sonelgaz qui signe un protoco-
le d'accord portant sur une coopération durable dans la production
d'électricité en Libye avec le groupe Gecol.
En vertu de cet accord, Sonelgaz s'engage à fournir des services
au partenaire libyen portant notamment sur le volet de la mainte-
nance des centrales de production en Libye, ainsi que l'assemblage
et la mise en service des centrales de production de l'électricité tous
types de formats confondus.

M. Kebci - Alger (Le Soir) - Hier

ge.
mardi encore, l’organisation patronale
a présenté les résultats d’une étude
refus opposés depuis plusieurs
années par les autorités publiques aux
incessantes demandes de revalorisa-
tion du prix des médicaments fabri-
que tout dommage affectant l’industrie
pharmaceutique nationale serait une
nouvelle néfaste pour ces Caisses
tout autant que pour la politique natio-
M. K.
Selon les termes dudit protocole, Sonelgaz s'engage à assurer
la formation dans le domaine de la mise en marche et de la mainte-
nance des centrales et le lancement de nouveaux projets, ainsi que
toute autre forme d'entraide dans le domaine de la production élec-

Un réseau d’organismes d’évaluation s’impose

N. I.
comparative des prix des médica- qués localement. Des refus motivés nale de santé publique. trique.
ments pratiqués dans le pays avec par le souci de préserver les équilibres
ceux appliqués au sein de neuf pays des Caisses de Sécurité sociale. Et à

CERTIFICATION ET NORMALISATION DES PRODUITS

Pour le directeur général d'Algerac, l’organisme algérien d’accrédita- testé et vérifié avant de bénéficier de certifica- d’un laboratoire d’homologation de véhicules»,
tion, la certification et la normalisation des produits sont une valeur ajou- tion. Celle-ci également nécessite la mise en dit-il encore.
place de laboratoires de certification», dit-il Idem pour les produits pharmaceutiques et
tée certaine pour l’économie nationale. Dans le but de consolider la stra- encore. les laboratoires pharmaceutiques.
tégie nationale d’exportation, il insiste sur la mise en place d’un réseau Il assure que lorsque le produit est certifié et Quant au secteur du textile et du cuir, il affir-
d’organismes d’évaluation, de conformité, de contrôle et d’inspection, analysé, il est labellisé et sera ainsi admis à me que «certes, il faut encourager la production
accéder aux marchés internationaux. nationale mais surtout contrôler ce que nous
Rym Nasri - Alger (Le Soir) - «La certifica-
mais aussi sur la révision de la réglementation actuelle.
Misant sur 240 laboratoires dans différents importons».
normes, réglementations et directives euro- secteurs d’activité, Noureddine Boudissa assu- L’invité du forum d’El Moudjahid évoque, par
tion des produits est le meilleur moyen pour péennes mises en place», dit-il. re que 50 laboratoires sont indispensables pour ailleurs, la réglementation algérienne qui, selon
protéger la production nationale des contrefa- Pour concrétiser cette stratégie d’exporta- évaluer la conformité des produits agricoles et lui, n’est pas au diapason des objectifs du pays.
çons et des reproductions», a souligné tion, le DG d'Algerac estime que la mise en agroalimentaires. «Ils vont servir à l’importation Il estime qu’elle doit être révisée et certains
Noureddine Boudissa, DG d'Algerac, hier au place d’un réseau d’organismes d’évaluation, et à l’exportation», dit-il. textes de loi doivent être changés.
forum du quotidien El Moudjahid à Alger. de conformité, de contrôle et d’inspection s’im- Il annonce ainsi que deux laboratoires char- «Il faut maîtriser les normes et leur évolution
Evoquant la stratégie nationale d’exporta- pose. gés des OGM et des vérifications des aliments car la norme a une durée de vie de cinq
tion, il affirme que l’Algérie a besoin d’une infra- Selon lui, les laboratoires existants ne sont et surtout des conserves, sont en voie d’accré- années, donc il faut que nous ayons une poli-
structure de certification de qualité, performan- pas qualifiés. «Ils ne maîtrisent pas les normes, ditation. «Nous allons mettre le paquet là où ça tique de veille normative et adaptons notre
te et surtout reconnue sur le marché internatio- ils se contentent juste de jouer le rôle de contrô- touche à la santé humaine». réglementation», suggère-t-il.
nal. leur», précise-t-il avant de déplorer l’absence S’agissant du montage de véhicules, il esti- il faut former l’Algérien sur les règlements
Il déplore, toutefois, que les produits locaux de laboratoire de métrologie en Algérie. me qu’il faut 20 laboratoires pour vérifier les techniques et normatifs.
ne soient pas certifiés et ne détiennent pas un «Il nous faut suffisamment de laboratoires composantes et toute la gamme des pièces de «Nous avons les outils qu’il faut, il reste que
label. «Pour certifier nos produits, il ne suffit pas aux normes d’essai et d’autres de métrologie et rechange. «Aujourd’hui, nous nous contentons les gens adhèrent à cette démarche de norma-
de citer son origine. Il faut démontrer sa qualité d’étalonnage afin d’assurer la certitude. Ces
Ry. N.
des documents fournis par les constructeurs. lisation et de certification».
par un label, et ce, en se conformant aux laboratoires vont permettre au produit d’être Nous avons donc proposé la mise en place
 Culture 12
Le Soir
d’Algérie Mercredi 6 mars 2019 - PAGE

LE COUP DE BILL’ART DU SOIR FESTIVAL CULTUREL NATIONAL ANNUEL DU FILM AMAZIGH

Ces animateurs L’Olivier d’Or non attribué,

qui savent tout
Par Kader Bakou
C’est vrai que certains invités ne veu-
lent plus redonner le micro aux autres,
cette année
Pour la deuxième édition consécutive, l’Olivier
d’Or du meilleur long-métrage n’a pas été attri-
bué par le jury du Festival culturel national
Lors de la cérémonie de clô- Asmi tervah de Abderezzak
annuel du film amazigh.

ture, lundi à la maison de la cul- Larbi Cherif et Juba II de Mokra-

mais cela ne justifie aucunement le com-

ture Mouloud-Mammeri de Tizi- ne Aït Saâda. Le documentaire

portement aberrant et le non-profession-

Ouzou, le président du jury, Saïd de Larbi Cherif retrace à travers

nalisme des animateurs de la plupart des
Oulmi, a expliqué que les longs- des témoignages, 50 ans du par-
débats télévisés.
métrages en compétition à cette cours glorieux du club de football
Déjà que c’est très difficile de suivre,
jusqu’à la fin, ces émissions à cause des 17e édition, ouverte le 28 février la Jeunesse sportive de Kabylie
2019, «ne remplissaient» pas (JSK).
les critères technico-artistiques «Je voulais qu’il soit un film
animateurs et des animatrices qui cou-

d’attribution de la plus haute dis- positif qui rassemble. Raconter

pent presque toujours au mauvais

tinction de ce festival. une époque qui nous a fait

moment la parole aux invités.

Souffrant peut-être d’un complexe, ils
cherchent à démontrer qu’ils savent
mieux que la spécialiste en face d’eux sur
le plateau. Ceci sans parler des questions
«Les quatre productions qui
ont été proposées ne répon-
daient, entre autre aux plans du
scénario de la mise en scène, de
l’interprétation, de la réalisation,
Photos : DR
rêver», a souligné le réalisateur
déjà primé de l’Olivier d’Or pour
ses documentaires Cheikh el
ciale au film Asefrek Idhouman Ighalen Yedouklen. Le prix de la
à l’océan bleu et Kamel Hamadi dhi Bouzeguène de Djamel meilleure interprétation masculi-
Hasnaoui, de la Maison blanche

de la direction de la photogra- «C’est un peu un film, pour Bacha qui traite de la gestion ne a été attribué, ex æquo, à
orientées genre «n’est-ce pas que c’est

celui-là qui a raison, pas l’autre ?».
Ces animatrices et animateurs veulent
peut-être «s’exprimer».
Il faudrait penser un jour à des
«débats» télévisés où ce seront les invi-
tés qui poseront les questions.
phie, du mixage et de la
musique», a expliqué le prési-
dent du jury, tout en soulignant
que le long-métrage exige beau-
coup de moyens.
Le jury a, toutefois, attribué
une mention spéciale pour le film
moi et tous ceux qui ont connu
cette période de gloire de la
JSK, d’expliquer à ceux qui ne
l’ont pas connue qu’il fut un
temps où la JSK était un grand
club et que le football algérien
était d’un bon niveau», a déclaré
des déchets dans la région de
Bouzeguène (Tizi-Ouzou).
Dans la catégorie court
métrage, l’Olivier d’Or a été attri-
bué à Celui qui brûle de Slimane
Bounia, une œuvre qui a néces-
sité trois ans de travail et qui
Nassim Khelladi dans le long
métrage le Rival, et à Dilef
Hakim dans le film le Choc. La
meilleure interprétation féminine
est revenue a Fetta Hocini pour
son rôle de la mère de Idir dans
le film de Ssegmi N Tayri.

Ces animatrices et animateurs, «qui
savent tout», auront ainsi tout le temps
d’éclairer les lanternes des experts, des
K. B.
professionnels et des spécialistes.
bakoukader@yahoo.fr
Tamachahut N Selyouna de Aziz
Chelmouni, un long-métrage
dont l’histoire est inspirée de la
légende de Selyouna.
Cette mention spéciale est
une manière d’«encourager les
jeunes à continuer de rêver et à
produire», a souligné Saïd
la réalisateur.
Juba II de Mokrane Aït
Saâda qui retrace l’épopée du
roi amazigh, bâtisseur, pacifiste
et savant, rappelle comment
Juba a été enlevé par Rome où
il a grandi avant son retour à
l’âge de 25 ans, en Numidie, où
raconte l’histoire de Lounès, un
pêcheur qui va tenter de s’immo-
ler, a déclaré le réalisateur à la
réception de sa distinction. Ce
film a déjà été primé dans
d’autres festivals, notamment,
au Festival international du film
amazigh de Montréal.
Le Festival culturel national
annuel du film amazigh a mis en
compétition 23 films toutes caté-
gories confondues.
Lors de la cérémonie de clô-
ture, le secrétaire général du
ministère de la Culture Smaïl
Oulebsir a fait remarquer que le

Soukout à
THÉÂTRE Oulmi. Le film Ssegmi N Tayri un il sera intronisé par Rome Le court-métrage Tayematt film amazigh «continue à gagner
long-métrage de Lounès Medj- comme roi de Maurétanie. Le de Yahia Haddadi a décroché la en professionnalisme» et que le
nah a obtenu le prix du public de réalisateur a collaboré avec l’his- mention spéciale du jury dans ministère de la Culture conti-

Sidi-Bel-Abbès
la meilleure fiction.
La «belle surprise» viendra
de la catégorie documentaire où
deux Oliviers d’Or ont été attri-
bués ex æquo aux films JSK
torien Abderrahmane Khelifa
pour la réalisation de ce film
documentaire.
Dans cette même catégorie,
le jury a attribué la mention spé-
cette même catégorie.
Dans les autres catégories,
l’Olivier d’or du meilleur film
d’animation a été attribué a
Rabah Hattabi pour son film
nuera à le soutenir dans le cadre
d’une politique de promotion de
notre identité et de notre appar-
tenance amazighe.

Le film de Larbi Ben M’hidi sera prochainement projeté

a pièce théâtrale Soukout (silence) sera pré-
sentée le 14 mars prochain au théâtre de Sidi-
L Bel-Abbès, a-t-on appris dimanche de son réa-
lisateur. Cette représentation, produite par la
coopérative culturelle Boudour d’Oran, est la troi-
sième après celle présentée au Théâtre régional
Abdelkader-Alloula d’Oran en début février écoulé
et une autre destinée aux étudiants de l’université
des sciences et technologies Mohamed-Boudiaf
d’Oran, a indiqué l’artiste Mohamed Adar, président
de cette coopérative.
Produite en 2018, la pièce Soukout traite du
phénomène de l'émigration et ses répercussions
fâcheuses dont la douleur, les peines familiales et
la perte, selon le résumé de cette œuvre dont le
texte a été écrit par le réalisateur.
Les rôles dans cette œuvre artistique soutenue
par le ministère de la Culture sont attribués à une
pléiade d’artistes dont trois comédiennes que sont
Romaissa, Khadidja et Noura et le metteur en
scène et auteur, le comédien Mohamed Adar qui
campe le rôle de Saâdi.
Cette pièce théâtrale a suscité un grand intérêt
des critiques et d'amateurs du 4e art qui ont appré-
cié les scènes.
Le plateau artistique est constitué du conseiller
Tayeb Ramdane, du scénographe Youcef, du musi-
cien Ziane et du chargé du décor et de la lumière,
Hadj Abbès, a indiqué le président de la coopérati-
ve culturelle Boudour, qui a déjà produit la pièce
Adhabat Djamila mise en scène par Mohamed Adar
et présentée dans différentes wilayas du pays.
ors de la visite de M. Zitouni,
ministre des Moudjahidine à
L Oum-el-Bouaghi à l'occa-
sion de la commémoration du
62e anniversaire de la mort du
héros de la guerre de Libération,
cette date qui coïncide avec le 3
mars de chaque année, le
ministre a déclaré que le douar
Kouahi qui a donné naissance à
ce héros, mérite une attention
particulière et sera érigé au rang
d'une annexe du «Makam echa-
hid». La réalisation d'une grande
salle de projection de films et
autres documentaires traitant de
la glorieuse guerre de Libération
est aussi prévue.
Cette visite qui a conduit la
délégation ministérielle accom-
pagnée de madame Drif Ben
M’hidi, la sœur du héros dans la
matinée d'avant-hier, vers l'Uni-
versité qui porte le nom du héros
a permis au ministre d'inaugurer
la plaque commémorative au
nom du chahid. Après, la délé-
gation s'est dirigée vers la ville
OUM-EL-BOUAGHI
de Aïn M’lila, plus exactement
au douar Kouahi qui a vu un jour
naître ce héros, où se tient une
panoplie de photos retraçant les
péripéties du chahid. La maison
de ce dernier qui a gardé un
style ancestral avec les mêmes
matériaux d'antan a été visitée.
Lors de cette halte, le
ministre a improvisé un point de
presse et a répondu aux ques-
tions concernant les négocia-
tions pour le rapatriement des
archives et des crânes , un dos-
sier qui a mis beaucoup de
temps. Le ministre nous répon-
dra : «Ce dossier avance lente-
ment et sûrement, les crânes et
les archives seront rapatriés.»
Sur un autre plan, le ministre
qui a retracé les actes patrio-
tiques de Larbi Ben M'hidi a
déclaré que «ce héros mérite
une attention particulière, celui
Kader B.
qui a mis hors de leurs états ses
tortionnaires, les pouvoirs
publics ont décidé d'ériger et de
restaurer cette maison en une
annexe du sanctuaire du chahid
ainsi que la réalisation d'une
salle de projection de films retra-
çant notre guerre de Libéra-
tion».
Toujours à Aïn M’lila, le
ministre a donné le coup d’envoi
d'une caravane et d'un semi-
marathon qui portent le nom du
chahid , une Maison de l'artisa-
nat a été également inaugurée
en cette occasion. De retour sur
Oum-el-Bouaghi, la délégation a
visité au niveau de l'Université
Larbi-Ben M'hidi une exposition
de photos de la guerre de Libé-
ration puis, le ministre a donné
le coup d'envoi du quatrième
colloque national sur la vie de
Larbi Ben M’hidi avant d'assister
à des conférences animées par
des professeurs et chercheurs
historiens.
Moussa Chtatha

peinture «Le soleil se lève à «Resonances», de l’artiste peintre Ould Taleb.

l’ouest» de l’artiste japonaise maurétanien, Djedars, parus aux Rachid Nacib et de ses quatre
Imedghassen, tombeau royal

Mayuka Wakai. éditions Anep. invités, Moussa Bourdine,

GALERIE D’ARTS AÏCHA-

Mustapha Boucetta, Amar Briki et

HADDAD (84, RUE DIDOUCHE-
LIBRAIRIE MULTI-LIVRES
Mustapha Nedjai. Vernissage de Jusqu’au 7 mars : exposition de
LIBRAIRIE GÉNÉRALE GALERIE DE L’HÔTEL MOURAD, ALGER)
DE TIZI- OUZOU
l'exposition le samedi 9 mars peinture avec l’artiste peintre
D’EL-BIAR (4, PLACE KENNEDY, EL-AURRASSI (BD FRANTZ-
Meriem Guemache signera son
Samedi 9 mars à partir de 13h30 :
Jusqu’au 23 mars : exposition de 2019 à partir de 14h. Samia Boumerdassi.
ALGER) FANON, ALGER)
livre La demoiselle du métro,
Mohamed Balhi signera ses peinture de l’artiste Fadila
Samedi 9 mars à partir de 14h :
publié aux editions Casbah.
ouvrages Dey Hussein, dernier Lebjaoui.
CENTRE CULTUREL GALERIE SEEN ART (DELY
MUSTAPHA-KATEB (5, RUE IBRAHIM, ALGER)
GALERIE LE PAON (CENTRE
exposition de l’artiste plasticien et
souverain d’El Djazaïr, Biskra GALERIE DAR EL-KENZ (LOT DIDOUCHE-MOURAD, ALGER- Jusqu’au 9 mars 2019 :
DES ARTS DE RIADH-EL-FETH,
L’insurrection des Ziban et Jusqu’au 7 mars : exposition de calligraphe Yazid Kheloufi, intitulée
miroir du désert, Zaâtcha 1849, BOUCHAOUI 2, N°325, CENTRE)
Jusqu’au 25 mars : exposition de
EL-MADANIA, ALGER)
Du 9 au 24 mars : exposition peinture avec l’artiste Sabah «Les encres de l’âme».
CHERAGA, ALGER)
Pyramides d’Algérie,
 Le Soir
13

Le pick-up se
d’Algérie Mercredi 6 mars 2019 - PAGE

La gamme DZ se diversifie
SSANGYONG MUSSO

renouvelle
NOUVELLE KIA RIO SEDAN

Le SsangYong Musso Grand complète la gamme du

près le succès non volume de chargement bien

A
pick-up coréen. Plus long et disposant d'une charge utile
supérieure à celle du Musso, il se destine aux pros. Seul démenti de la Rio plus important et une rallon-
pick-up coréen, le SsangYong Musso compte parmi les hatchback (5 portes) ge de 32 cm en longueur.
modèles les plus raffinés de sa catégorie. A cela une expli- auprès des clients algériens, Ajoutons à cela des lignes
cation : dérivé du SUV Rexton, il en reprend la cabine et Kia Al Djazaïr a décidé de ren- effilées et des surfaces
forcer cette offre par le lance- profilées, procurant à ce
les ressorts hélicoïdaux. De quoi garantir un bon filtrage et
ment de la version sedan (4 modèle une nouvelle
une présentation intérieure plutôt luxueuse pour la catégo-
portes) au design statutaire allure, à la fois dyna-
rie. Mais, en contrepartie, il dispose d'une charge utile
qui ne manquera pas de mique et statutaire.
relativement faible de 850 kg. séduire aussi bien une clientè- Et même si l’évolu-
Comme l'Amarok qui dispose d'une suspension renfor- le de professionnels, comme tion en longueur n’a pas
cée en option, le Musso se décline en une nouvelle ver-

les taxis et les administrations,
sion à la charge utile renforcée à 1 062 kg, à même de que les familles. Elle vient
séduire les professionnels. Cette fois, il s'agit d'une des intégrer désormais la famille
meilleures valeurs de la catégorie. Sur certains marchés, des véhicules Kia assemblés
les ressorts hélicoïdaux seront remplacés par des lames. dans l’usine Glovis domiciliée
Dénommée Musso Grand, cette nouvelle version ne se à Batna. Une cérémonie a été
contente pas d'une suspension renforcée. Il adopte égale- organisée dimanche dernier
ment une benne plus spacieuse que la version standard, au siège de la filiale du groupe
qui compte parmi les plus courtes du marché. Son volume Global en présence de Tewfik
de chargement est désormais de 1 262 litres. 31 cm plus Arab, directeur de Kia Al
long que le Musso, le Musso Grand s'étend sur 5,40 m, un Djazaïr, et de Farid Benattou,
directeur du marketing, et au
gabarit proche d'un Ford Ranger ou d'un Nissan Navara.
cours de laquelle l’argumen-
Fort logiquement, le SsangYong Musso Grand reprend
taire stylistique et technique
les motorisations du Musso standard. On trouve donc
de cette nouvelle berline a été
sous le capot le quatre-cylindres diesel de 2,2 litres et 181 décliné avec une insistance
ch qui est un lointain descendant des blocs Mercedes- sur la version équipé en GPL.
Benz des années 1990. Il peut être associé à une boîte D’emblée, le DG de Kia Al
manuelle ou automatique, toutes deux à six rapports. La Djazaïr a souligné le fait que la
transmission intégrale enclenchable est ici de série et on conception de ce véhicule a
peut disposer du bloca- été réalisée dans les centres
ge de différentiel de design du constructeur
arrière. coréen aux Etats- Unis et en
Allemagne.
Il en résulte
une architectu-
re harmonieuse
loin de l’effet
«sac à dos» qui
marquait sou-
vent les évolu-
tions en sedan à
partir du modèle ori-
ginal à hayon.
La plus-value
c’est incontestablement un
eu d’effet sur l’empatte-
ment, l’habitabilité
semble en revanche
correcte notamment à
l’arrière où les passagers dis-
posent d’un espace aux
jambes respectable et d’une
hauteur de pavillon assurant
une bonne assise aux mor-
phologies importantes.
Disponible en deux fini-
tions, Easy et Sensation, la
nouvelle Kia Rio sedan propo-
se à ses clients une palette
d’équipements de confort et
de sécurité, large et variée. Il
est toutefois à relever que les
fondamentaux figurent dans la
dotation entrée de gamme,
comme la climatisation, l’ABS,
le régulateur de vitesse, l’ordi-
nateur de bord, l’écran tactile
de 7 pouces, le verrouillage
centralisé des ouvrants,
Bluetooth, commandes au
volant, jantes en alliage 15
pouces, etc.
La version Sensation se
complète par le toit ouvrant, la
caméra de recul, les phares à
LED, rétroviseurs rabattables
électriquement, radio avec
Photos : DR
écran tactile de 7 pouces,
volant et pommeau de levier
de vitesse gainés cuir…
Sous le capot, on trouve
un moteur unique, le bloc
essence de 1.4l de cylindrée,
développant une puissance de
100 ch associé à une boîte de
vitesses manuelle de 6 rap-
ports. On signalera que l’offre
du kit GPL d’origine italienne
est évaluée à 70 000 DA.
Si la Rio 5 portes est déjà
victime de son succès avec
des délais de livraison assez
longs, les responsables de Kia
Al Djazaïr rassurent que pour
cette nouvelle version, des
disponibilités sont proposées
sur une finition et pour l’autre
des périodes d’attente entre 2
et 3 mois. Elle bénéficie,
comme le reste de la gamme,
d’une garantie de 5 ans ou
100 000 km.
Les prix de la Kia Rio 4
portes sont fixés comme suit :
- Rio Sedan Easy : 1 990
000 DA
- Rio Sedan Sensation :
2 370 000 DA
B. Bellil

ITALDESIGN LEXUS

DaVinci pour séduire 30 années et 10 millions de ventes

Italdesign a récemment
annoncé travailler sur un nou-
veau coupé appelé DaVinci qui
sera présenté officiellement au
Salon de l'automobile de
Genève. Inspiré par le génie
italien, ce concept est un élé-
gant coupé au style épuré et
contemporain. Ses lignes
fluides et ses courbes douces
s'harmonisent avec un avant
plus agressif et un arrière très
sculpté qui présente quatre
feux ronds façon Ferrari. Mais
le plus spectaculaire est l'ou-
verture de ses immenses
portes papillon ! Le style
luxueux et moderne se pour-
séduire d'éventuels clients, les
concepteurs ont même rendu
l'architecture capable d'ac-
Alors que Lexus à écouler 875 000
fête cette année voitures environ,
ses 30 ans, le depuis son lance-
constructeur auto- ment, dont environ
mobile a annoncé 365 000 véhicules
avoir passé le cap hybrides auto-
des dix millions de rechargeables. L'an
véhicules vendus dernier, le construc-
dans le monde. teur automobile a
Et sur ces dix vendu pas moins de
millions de véhi- 76 188 voitures sur le
cules, plus d'une sol européen. Là
voiture vendue sur encore, un record
dix est hybride-rechar- 1,45 million de véhicules historique, et un résultat en
geable. hybrides-rechargeables com- hausse pour la cinquième
Un niveau historique mercialisés à travers le année consécutive.
litres avec transmission inté- atteint et une prouesse tech- monde. Un beau résultat pour
grale qu'un ensemble de nologique dans le domaine de A noter que sur le conti- Lexus qui a lancé son premier
moteurs électriques avec l'écomobilité avec notamment nent européen, Lexus a réussi véhicule hybride auto-rechar-

Un nouveau Tucson en préparation

cueillir aussi bien un V8 4,0 batterie. geable en 2005. Lexus insiste,

suit à l'intérieur, conçu pour
quatre places. Le conducteur
est assis derrière un volant à
méplat qui porte un certain
nombre de commandes tac-
tiles. Derrière se trouve un
groupe d'instruments numé-
riques qui n'ont désormais rien
d'extraordinaire. En revanche,
un certain nombre de com-
mandes, interrupteurs et
même un écran ont été dissi-
mulés derrière les habillages
en Alcantara. Intéressant à
plus d'un titre, le coupé DaVinci
pourrait rester un simple
concept-car. En effet, il ne sera
pas mis en production directe-
ment par ItalDesign mais vise à
séduire d'autres constructeurs
en montrant le savoir-faire du
carrossier italien. Et pour
Hyundai s'apprête à étendre la
gamme de son Tucson. Le constructeur
sud-coréen annonce en effet l'arrivée
d'une nouvelle finition «sportive» sur le
SUV, baptisée N Line.
Déjà proposée sur la i30 et la i30
Fastback, celle-ci devrait une fois enco-
re se caractériser par un style plus
dynamique grâce à l'ajout de nouveaux
éléments de design spécifiques.
Comme le montrent les premiers cli-
chés publiés par Hyundai, le Tucson N
Line gagnera de nouveaux boucliers,
d'inédites jantes alliage de 18 pouces
ou encore des badges «N Line» sur les
HYUNDAI
par ailleurs, sur le fait qu'elle
est la marque à offrir la
gamme la plus complète au
monde en matière de véhi-
cules électrifiés. Une gamme
ailes avant. A bord, on retrouvera aussi qui semble d'ailleurs séduire
une sellerie cuir, des surpiqûres rouges le grand public quand on sait
et plusieurs éléments siglés «N» que les ventes de véhicules
comme par exemple le levier de hybrides chez Lexus ont bondi
vitesses. de 20% l'an dernier, par rap-
A l'instar des i30 et i30 Fastbask N port à l'année précédente.
Line, le SUV pourrait aussi profiter de On a comptabilisé 698 330
quelques évolutions techniques, avec, unités écoulées au cours de
pourquoi pas, un châssis, des suspen- l'année 2018, ce qui représen-
sions et un freinage optimisés. Aucune te une augmentation de 4,5%
modification ne devrait en revanche par rapport aux ventes de l'an-
être apportée du côté de la motorisa- née 2017. Des ventes tirées
tion. Hyundai promet d'en dire plus sur notamment par les SUV de la
ce Tucson N Line «dans un futur gamme Lexus, les RX et NX,
proche». mais également les flagships
que sont les LC et LS.
 Le Soir
d’Algérie
Belkacemi
JS KABYLIE
indisponible
pour une dizaine
de jours
Victime d’une blessure à l'entraîne-
ment, l’attaquant des Canaris, Ghilas
Belkacemi qui n’avait pas pris part au
dernier match face à l’ESS, a subi lundi
des examens médicaux (IRM) qui ont
révélé une tendinite à la cuisse sans
gravité, selon le médecin du club, le Dr
Djadjoua qui a indiqué sur le site de la
JSK «que le joueur nécessite néan-
moins une dizaine de jours de repos».
Reprise hier pour préparer Médéa
Après avoir bénéficié de deux jours
de repos, après la victoire contre l’ES
Sétif, les Canaris ont repris les chemins
des entraînements mardi après-midi au
stade du 1er-Novembre en prévision du
prochain match face à l’O Médéa,
prévu samedi 16 mars. Les camarades
de Saâdou ont ainsi une dizaine de
jours pour bien préparer cette confron-
tation qui, pour rappel, se jouera à
huis-clos au stade Lyès-Imam de
Médéa. Une occasion pour les poulains
de Franck Dumas de confirmer leur
dernière victoire et sauvegarder leur 2e
place au classement.
La DTS arrête son programme
de prospection
La direction technique des jeunes
catégories, qui s’est réunie ce
dimanche après-midi, au niveau du
siège du club, en présence de l’en-
semble des entraîneurs des différentes
catégories, a arrêté son programme de
prospection. L’ordre du jour portait sur
la prospection des joueurs des diffé-
rentes catégories de jeunes, suscep-
tibles de rejoindre la JSK la saison pro-
chaine, a indiqué le club. Une
prospection qui touchera tous les clubs
de la wilaya suivant un programme
arrêté. Ah. A.
Fin de saison
USM ALGER
pour Chita
Mauvaise nouvelle pour Oussama
Chita et l’USMA. Sorti en fin de match
face au derby contre le Paradou AC,
samedi passé (1-2), le milieu relayeur
international des Rouge et Noir est victi-
me d’une «grave lésion du genou
gauche», apprend-on auprès du club
algérois qui confirme que son joueur
«consultera un chirurgien ce mardi pour
définir la démarche à suivre». Aussi, l’in-
tervention chirurgicale du jeune médian
usmiste (23 ans) n’est pas écartée, le
protocole de soins d’une telle blessure
autrement que par le passage sur le
billard étant plus long et non garanti.
L’ancien joueur du MC Alger avait subi
une autre grave blessure (ligaments croi-
sés) en mars 2016 lors du match DRBT-
MCA. A l’époque, les médecins avaient
également divergé sur le protocole à
suivre pour remettre sur pied le natif de
Khemis Meliana. C’est finalement le pro-
fesseur Zemmouri qui aura le dernier
mot en opérant le footballeur éloigné des
terrains pour plus d’une année. Privé des
Jeux Olympiques de Rio-2016 avec les
U23, Chita a dû attendre le début de
l’exercice 2016-2017 pour connaître les
vraies sensations du ballon et gagner à
nouveau la confiance de ses entraî-
neurs. En fin de contrat avec le MCA
qu’il avait rejoint comme cadet,
Oussama Chita optera en juillet 2017
pour l’USMA où il signera un contrat de 4
ans. Sa rechute devrait le priver de la fin
de saison avec le club de Soustara mais
surtout d’une participation à la CAN-2019
avec les Verts. M. B.
Les Tunisiens amoindris
LIGUE DES CHAMPIONS D’AFRIQUE (PHASE DE POULES, 5e JOURNÉE) :
l La délégation du Club Africain
de Tunis était attendue hier à
Constantine, qu’elle ralliera direc-
tement par route depuis Tunis (420
kilomètres) en prévision de son
match contre le CSC, vendredi à
17h pour le compte de la 5e journée
de la phase de poules de la Ligue
des champions d'Afrique.
La délégation tunisoise forte
d’une cinquantaine de personnes
dont 22 joueurs sera conduite
par le président du club,
Abdeslam El-Younsi. Plusieurs
éléments manqueront à ce voya-
ge, selon la presse tunisienne, à
l’exemple d'Ahmed Khalil, Ayoub
Ben Mcharek, le gardien Atef
Dekhili (blessés) et de Wissem
Ben Yahia (suspendu pour cumul
de cartons). Avant son départ
pour Constantine, le Club
Africain s'était imposé en cham-
pionnat face au stade Gabésien
pour ce qui est la première victoi-
re sous la conduite de son nou-
veau coach français Victor
Zvunka, après les nuls face au
TP Mazembe (Ligue des cham-
pions), à la sélection libyenne
(amical) et devant Ittihad
Monastir (championnat). «Un des
soucis majeurs constaté par le
nouveau coach des Clubistes
reste le manque d'efficacité de la
ligne d'attaque qui n'arrive pas à
marquer beaucoup de buts, sans
oublier la forme physique, jugée
trop faible, par Zvunka et ses col-
laborateurs, ce qui impliquera
une charge de travail importante
pour le staff qui a hérité d'une
situation catastrophique laissée
Le NAHD plus tôt que prévu à Luanda
par le précédent entraîneur des
Rouge et Blanc, Chihab Ellili», a
l C’est aujourd’hui que la
délégation du NA Hussein Dey
prendra le départ en direction de
Luanda où le Nasr affrontera
dimanche prochain (14h) l’Atletico
Petroleos pour le compte de la 5e
journée de la phase des poules de
la coupe de la CAF. Le voyage
des Sang et Or se fera sur le vol
Medouar songe à quitter
Alger- Dubaï-Luanda. Les
Husseindéens gagneront la capi-
IL AFFIRME QU’IL N’EST PAS VENU POUR ENTRER EN CONFLIT AVEC QUICONQUE
la présidence de la LFP
l Le président de la Ligue de
football professionnel (LFP)
Abdelkrim Medouar a brandi la
menace de quitter son poste, contes-
tant la gestion de son instance, neuf
mois après son élection en remplace-
ment de Mahfoud Kerbadj.
«Je ne suis pas satisfait de ce
qui se passe actuellement au
niveau de la gestion de la LFP. Je
ne suis pas venu pour entrer en
conflit avec les gens et prendre
constamment mes précautions vis-
à-vis d'un fonctionnaire de la
Ligue, d'un journaliste, ou d'un
membre d'une structure. Si la
situation persiste, je ne suis pas
prêt à continuer. Je ne peux pas
Sports
FOOTBALL
À J-2 DE CS CONSTANTINE-CLUB AFRICAIN
écrit le journal tunisien
Echourouk. La même source a
cité comme exemple Yassine
Chamakhi, Ahmed Khalil et
Oussama Darradji dont le niveau
n'est plus le même pour la simple
raison qu'ils ont été utilisés tout
en étant blessés. En Ligue des
champions, le Club Africain n'a
plus son sort entre les mains
puisque la victoire du CS
Constantine, samedi devant Al-
Ismaïly d'Egypte (3-2), a compro-
mis les chances des Tunisiens
de passer en quarts de finale.
A la veille de la 5e journée, le
club tunisien pointe en 3e position
du groupe C avec 4 points, der-
rière le CS Constantine, leader
(10 pts) et le TP Mazembe (7
pts), mais devant Al-Ismaïly (1
point). Vendredi face au CS
Constantine, le Club Africain
n'aura pas d'autres alternatives
COUPE DE LA CAF
tale angolaise demain, tôt le
matin. Sur place, l’équipe entraî-
née par Meziane Ighil s’entraînera
à deux reprises en sus de la séan-
ce de récupération programmée
quelques heures après l’arrivée en
Angola. L’entraînement officiel est
prévu samedi à l’heure du match
(14h) au stade du 11-Novembre
de Luanda, lieu de la rencontre de
dimanche. Pour ce déplacement,
rester pour me torturer davanta-
ge», a affirmé Medouar lundi soir
sur le plateau de l'émission
«Studio Foot» de la chaîne
Echourouk News. Pourtant, en
novembre dernier, Abdelkrim
Medouar avait rejeté toute idée de
démissionner de son poste : «Je
n'ai jamais songé à démissionner.
Je ne le ferai jamais. J’ai été élu
démocratiquement en m’appuyant
sur la confiance des membres de
l’assemblée générale». Des pro-
pos tenus à l'issue du conflit avec
les membres du Bureau exécutif
de la LFP. «Jusqu'au jour d'aujour-
d'hui, je n'ai pas trouvé ce que je
cherchais au niveau de la LFP. Je
Mercredi 6 mars 2019 - PAGE 14
Photo : DR
que de gagner par deux buts Al-Ismaïly, tout en attendant le
d'écart puis de remporter son résultat de la rencontre TP
dernier match à domicile face à Mazembe-CS Constantine.
Lavagne recomposera
CS CONSTANTINE
son attaque
Privé du duo Abid-Djabout durant la dernière confrontation face
aux Égyptiens d’Al-Ismaïly pour cause de «blessures», le technicien
français du CS Constantine devrait également se priver d’un troisiè-
me attaquant, Abdenour Belkheir en l’occurrence, lors du match de
ce vendredi face au Club Africain de Tunis comptant pour l’avant-
dernière journée de la phase des poules de la LDC. De retour de
blessure, Belkheir a reçu, face à Al-Ismaïly, son second carton
jaune synonyme de suspension automatique. Outre ces trois élé-
ments, Denis Lavagne sera privé de son latéral gauche Yacine
Salhi, blessé au genou et qui a été opéré hier et sera absent pour
plusieurs semaines. Une défection que compensera le capitaine
Walid Bencherifa chargé depuis quelques matchs d’assurer la tran-
sition au niveau de la ligne médiane. M. B.
le staff du Milaha devrait déplacer journée de phase de poules (grou-
l’ensemble de ses éléments pe B) de la coupe de la
valides. Seul Ahmed Gasmi, bles- Confédération, dimanche prochain
sé et opéré avec succès lundi, (17h) au stade Taieb-el-M’hiri,
fera défaut à la formation algérien- sera officié par un trio d’arbitres
ne appelée à confirmer son lea- algériens. Il s’agit de M. Mustapha
dership sur le groupe D. Ghorbal qui sera assisté par MM.
Ghorbal pour CSS-ESS
Abdelhak Etchiali et Mokrane
Gourari. M. B.
Le derby tunisien CS Sfaxien-
La 25e journée
ES Sahel, comptant pour la 5 e
LIGUE 2 MOBILIS
décalée au
mardi 12 mars
Programmée ce samedi 9
mars, la 25e journée du cham-
me vois comme un pompier, pionnat de Ligue 2 a été déca-
contraint à chaque fois d'éteindre lée à mardi 12 mars, à l’excep-
le feu. Ce n'est guère la gestion tion de la rencontre NC
d'une Ligue professionnelle», a-t-il Magra-JSM Béjaïa désignée
conclu. Ce revirement intervient pour le mercredi 13 mars,
au moment où plusieurs ren-
annonce la LFP dans un com-
contres ont été reportées en raison muniqué. La ligue de
du mouvement de manifestations Abdelkrim Medaouar explique
populaires, ce qui va prolonger la ce changement de date par
compétition au-delà des délais son souci de «permettre à la
fixés initialement. Medouar, ancien JSMB de bénéficier d’une jour-
président de l'ASO Chlef, avait été née de repos supplémentaire
élu à la tête de la LFP le 21 juin en raison du déroulement le
2018, récoltant 19 voix contre 7 samedi 9 mars de sa rencontre
pour Azedine Arab (ES Sétif), 6 face au Paradou AC pour le
pour Mohamed El-Morro (ASM compte des quarts de finale
Oran) et 4 pour Mourad Lahlou aller de la Coupe d’Algérie».
(NA Hussein-Dey).
 Le Soir
d’Algérie Sports Mercredi 6 mars 2019 - PAGE 15

Le PSG veut conclure contre

BASKET-BALL : BRAS DE FER FOOTBALL

Le statu quo
FABB-ARBITRES ET OTM
LIGUE DES CHAMPIONS D’EUROPE (8es DE FINALE, RETOUR)

Manchester United, Porto

persiste

espère renverser l'AS Rome

l Le PSG, avec son armada bâtie
pour l'Europe, doit valider son tic-
quante mais plus ouverte, l'autre

ket pour les quarts ce soir (21h)

Comme il fallait s’y attendre, la Fédéra-
tion algérienne de basket-ball (FABB) a fini
par reporter la 18e journée du championnat
de la division nationale 1 à l’exception de la
rencontre CSMMBO-IRBB Bou-Arréridj.
L’équipe de Bordj-Bou-Arréridj avait
déjà pris la route pour son long déplace-
ment à Ouargla. «Les rencontres de la
18e journée sont reportées à une date
ultérieure. Afin d’éviter des désagré-
ments à nos clubs, nous avons décidé
de ce report tardif après le constat d’une
carence effective des officiels», a expli-
qué la FABB dans son communiqué
envoyé lundi en fin de journée. Des
arguments qui ne convainquent pas
Hamza Belkham, représentant des
arbitres, qui affirme que le report est dû à
affiche européenne mercredi
face à une équipe de Manchester
verra Porto tenter de renverser
United décimée en 8 es de finale
l'AS Rome après sa défaite 2-1
retour de Ligue des champions
au Stade olympique. Corrigé 3-0
(aller: 2-0) quand Porto se verrait
par la Lazio dans le derby de
Rome pour l'un et battu 2-1 par
bien renverser l'AS Rome (1-2). Benfica dans le «Classico» pour
Privé de quarts depuis deux l'autre, les deux clubs ont montré
ans, le PSG compte bien corriger des visages inquiétants samedi
cette anomalie face aux «Red dans un des matchs les plus
Devils» : portés par leur convain- importants de leur saison. Pour
cante victoire 2-0 à Old Trafford, l'AS Rome, 5e de Serie A et loin
les Parisiens abordent le match d'être qualifiée pour la prochaine
retour avec un calme plus entrevu Ligue des champions, les saisons
depuis longtemps. Il faut dire que se suivent et ne se ressemblent
l'équipe alignée par Ole Gunnar pas après son exploit face à
Solskjaer mercredi ne sera pas Barcelone et sa demi-finale l'an-
vraiment du niveau des onze du née passée. Malgré un doublé de
Real Madrid et de Barcelone, la nouvelle pépite romaine

la grève des AMC (arbitres-marqueurs-
chronométreurs) et non pas après le
constat d'une carence des officiels. Dans
une lettre adressée hier matin au prési-
dent de la FABB, H. Belkham rappelle
les deux correspondances transmises
pour faire part de «la situation financière
catastrophique» des arbitres et leur
tombeurs du PSG à ce stade de
la compétition ces deux dernières
saisons. Le Norvégien compte
neuf blessés et pas des
moindres-Jesse Lingard, Anthony
Martial, Alexis Sanchez ou enco-
re Nemanja Matic, qui ont tous
joué à l'aller. Des absences aux-
Neymar en convalescence, les
signaux sont au vert pour le club
parisien qui surfe sur une série de
8 victoires consécutives toutes
Photos : DR
Avant de décrire le chemin pour
atteindre les quarts de finale de
C1 pour la première fois depuis
trois ans : «Nous devons montrer
Zaniolo à l'aller, le but inscrit par
les Dragons en fin de match pré-
serve les chances des hommes
de Sergio Conceiçao au moment
de recevoir le club de la Louve.
Le tirage au sort des quarts de
finale est prévu le vendredi 15
mars.

Start
«grande détresse sans qu’il y ait de quelles s'ajoute celle de son compétitions confondues. «Nous la même personnalité que nous
réponse positive et rassurante de votre joueur clé Paul Pogba, suspendu avons fait un grand pas», a avions démontrée là-bas, être
contre le Paris SG après son concédé en début de semaine le conscients de l'avantage que Ce soir (21h)

Arrivée imminente d’un expert

part à leur cri de détresse». Le président
de la FABB, Ali Slimani, nous explique exclusion en fin de match. Autant vétéran brésilien du PSG Dani nous avons, sans toutefois jouer Paris SG-Man United (2-0)
dire que même sans sa star Alves dans un entretien à l'AFP. en fonction de cela.» Moins clin- Porto-AS Rome (1-2).
qu’il comprend parfaitement les arbitres
et juge leurs revendications légitimes.
VOLLEY-BALL : IL PRENDRA EN CHARGE LA SÉLECTION NATIONALE SENIORS-MESSIEURS

cubain de «haut niveau»

«C’est une situation qui nous préoccupe
tous, et ce sont des revendications légi-
times. Nous sommes compréhensifs de
cette situation, néanmoins, il faut recon-
naître que nous avions entamé le cham-
pionnat en catastrophe sans que des
clubs paient les droits d’engagement jus-
qu’à présent. Les indemnités d’arbitrage

l Le président de la Fédération
dépendent de ces cotisations et du spon-

algérienne de volley-ball (FAVB),

soring. Malheureusement, les clubs n’ont finalement retenu eu égard à son autonomie dans la gestion du alors que le stage précompétitif

Mustapha Lemouchi, a révélé hier

pas payé les cotisations et nous n’avons profil intéressant», a affirmé à groupe», a-t-il ajouté, annonçant, aura lieu à Cuba d'une durée de

l'arrivée «imminente» d'un expert

pas de sponsors. On est dans une l'APS le premier responsable de à cette occasion, la création de deux semaines, ponctué par une

cubain de «haut niveau» pour cha-

impasse, ce qui va se répercuter sur le la FAVB. «7 sélections zonales regroupant série de matchs amicaux», a

peauter l'ensemble des équipes

respect des délais du calendrier, d’autant
plus qu’il y aura prochainement le début
de la campagne électorale pour l’élection
présidentielle avec l’indisponibilité de plu-
sieurs salles OMS ; ce qui va nous
contraindre à repousser encore le calen-
drier. A ce rythme, la saison ira jusqu’au
mois de juillet. Ceci dit, nous avons fait
une proposition aux arbitres de les régu-
lariser à hauteur de 50%, le temps de
trouver les moyens de financement pour
épurer leur situation financière respecti-
ve. Il était question d’aborder le sujet lors
de l’assemblée générale ordinaire du 2
nationales.
«Nous nous sommes mis
d'accord avec un expert cubain
de haut niveau dont je préfère
taire le nom pour le moment. Il
aura pour mission de chapeauter
l'ensemble des équipes natio-
nales, toutes catégories confon-
dues. Il devrait se déplacer à
Alger d'ici à la semaine prochai-
ne, dès qu'il aura son visa. Nous
avons dû choisir entre un
Français, un Italien et ce Cubain,
Ce technicien cubain sera
nominé alors que l'équipe natio-
nale seniors-messieurs se trouve
sans sélectionneur, à quelques
mois de la Coupe d'Afrique des
nations CAN-2019 prévue à
Tunis (19-29 juillet), qualificative
au Mondial-2022 en Russie.
«Nous sommes aussi en
contacts avancés avec un techni-
cien algérien qui exerce actuelle-
ment à l'étranger pour diriger
l'équipe première. Il va travailler
en étroite collaboration avec l'ex-
pert cubain, tout en gardant son
les meilleurs joueurs dans l'en-
semble des jeunes catégories».
Des volleyeurs de l'équipe natio-
nale, contactés par l'APS, ont
exprimé leurs «inquiétudes» et
«préoccupations» concernant
l'état dans lequel se trouve le Six
algérien, sans entraîneur depuis
plusieurs mois et sans program-
me de travail précis à quelques
encablures du début du rendez-
vous continental lors duquel la
sélection aura pour mission de
décrocher une place en finale.
«Je pense que nous avons les
détaillé Lemouchi.
Compte tenu des impératifs
des échéances des équipes
nationales, la FAVB a informé
que les demandes de report des
rencontres ne seront plus prises
en considération, à l'exception de
celles liées à la convocation des
volleyeurs en sélections, et ce,
afin de rattraper le retard accusé
en début de saison dans les
calendriers des différents cham-
pionnats nationaux en raison de
la grève des clubs et donc per-
mettre aux joueurs, notamment

mars, mais celle-ci a été reportée au 14
du mois», nous dira M. Slimani qui espè-
re que la situation se débloque rapide-
ment. Toutefois, «les officiels sont déter-
minés à aller jusqu’à la satisfaction de
leur revendication légitime à savoir le
paiement des indemnités depuis le début
du championnat jusqu’à fin février», pré-
L’Algérie candidate
moyens d'atteindre cet objectif
TOURNOI PRÉOLYMPIQUE qui nous permettra d'être parmi
le trio qui représentera l'Afrique
en Russie. La préparation en vue
de la CAN-2019 débutera en avril
L'Algérie a déposé sa candidature pour abriter le tournoi pré- prochain, elle sera scindée en
olympique de volley-ball (Zone Afrique), qualificatif aux Jeux olym- trois étapes : un stage à Alger
internationaux, d'être compétitifs.
La dernière participation de
l'équipe nationale à un
Championnat du monde remonte
à l'édition 1998 disputée au
Japon, au cours de laquelle le
Six national avait bouclé le tour-

cise M. Belkham dans sa lettre adressée
à la FABB. «Nous avions vécu la même
situation lors de l’exercice précédent et
nous n’avions été régularisés qu’à la fin
de la saison. Nous ne voulons pas
revivre la même chose, car nous
sommes des pères de famille et nous
avons des enfants et des familles à nos
charges (…) Moi-même, j’avais fait deux
propositions à la fédération pour la régu-
larisation à temps des indemnités d’arbi-
trage, en vain», nous dira le représentant
des arbitres qui précise qu’il a la confian-
ce de tous ses compères.
Ahmed A.
piques JO-2020 de Tokyo, a appris l'APS auprès de la Fédération
algérienne de la discipline (FAVB). «Nous avons envoyé récem-
ment une demande de candidature au niveau de la CAVB
(Confédération africaine de volley) pour abriter le tournoi préolym-
pique. Outre l'Algérie, il y a également la Tunisie, l'Egypte et le
Cameroun qui se sont positionnés», a affirmé le président de la
FAVB Mustapha Lemouchi. La dernière participation de l'Algérie
aux JO remonte à l'édition 1992 disputée à Barcelone (Espagne),
terminant le tournoi à la 12e et dernière place au classement.
«L'instance continentale n'a pas encore tranché la formule de quali-
fication aux JO-2020. Il y a deux éventualités, soit en organisant un
seul tournoi préolympique, ce qui rendrait difficile la mission de
l'Algérie pour l'abriter au vu de la concurrence, soit en instaurant un
système par étapes, ce qui devrait nous permettre d'organiser un
tournoi chez nous», a-t-il conclu.
La note de la FAVB
suivi par un autre en Europe, noi à la 22e place sur 24 pays.
REPORT DES MATCHS DU CHAMPIONNAT
La Fédération algérienne de volley-ball (FAVB) a adressé une
note aux clubs des différents championnats nationaux les informant
qu’en raison du retard accusé dans le calendrier, aucune demande
de report de match ne sera acceptée. «La fédération algérienne de
volley-ball informe l’ensemble des clubs affiliés que les demandes
de report de rencontres ne seront plus prises en considération, à
l’exception des demandes liées à la convocation des athlètes en
équipe nationale conformément à l’article 116 des règlements
généraux», a écrit la FAVB. Ah. A.
 Le Soir
d’Algérie Régions 17

Oran célèbre les républicains espagnols

Mercredi 6 mars 2019 - PAGE

COMMÉMORATION

exilés dans la ville

A l’occasion de la commémoration du 80e anniversaire de la guerre morer et de prendre nos responsabilités et sagers qui avaient réussi à fuir vers l’Afrique
civile espagnole (17 juillet 1936-1er avril 1939), qui a vu l’exil de milliers parler de ces Espagnols qui sont partis et du Nord.
laissé leur vie derrière eux et ont dû subir Le cérémonial comprenait également
d’Espagnols vers plusieurs pays dont l’Algérie, Oran y compris, la capi-
des atrocités. Des milliers de personnes ont l'inauguration de la bibliothèque de l'institut
tale de l’Ouest a été choisie (parmi d’autres villes étrangères) pour abri- payé de leur vie le prix de leur liberté et de Cervantès d'Oran en présence d'une forte
ter ces cérémonies. Ainsi, le Parlement espagnol a approuvé ce choix en leurs principes. Il est temps de leur deman- délégation espagnole dont la ministre de la
incluant Oran dans le programme de célébration qui a débuté hier. der pardon pour les avoir oubliés». Justice espagnole, le directeur général de la
Amel Bentolba -Oran (Le Soir) - Lors l’exil. «Le Stanbrook était un bateau char- Pour la ministre de la Justice 80 ans plus mémoire historique, le directeur général de
d’une conférence-débat, qui a eu lieu hier bonnier britannique qui en 1939, quelques tard, il est temps de rendre hommage à ces l'institut Cervantès, l'ambassadeur
au niveau de la Chambre de commerce jours seulement avant la fin de la guerre femmes et à ces hommes qui ont dû s’exiler d'Espagne à Alger, le consul général
d’Oran sur le navire Stanbrook et l’exil civile, emporta plus de 2 600 personnes et dont beaucoup ont péri, non seulement d'Espagne à Oran, des professeurs univer-
d’Espagnols présentée par la professeur depuis le port d’Alicante vers Oran, ce qui en Espagne mais à travers les pays où ils sitaires espagnols et algériens et de nom-

Présente pour l’occasion, la ministre

Saliha Zerrouki, l’historienne Eliane Ortega leur a permis de survivre». se sont exilés. breux convives dont les autorités civiles
et la directrice de l’institut Cervantès d’Oran Suite au débat, les invités se sont rendus algériennes. La bibliothèque est baptisée du
Inmaculada Jiménez, il a été rappelé à l’as- espagnole de la Justice M me Dolores au parc du front de mer où ils ont déposé nom du photographe catalan Francisco Boix

Ces promoteurs véreux qui n’assurent

sistance l’aventure du dernier navire de Delgado, dira qu’«Il est temps de se remé- une gerbe de fleurs en mémoire à ces pas- Campo, né le 14 août 1920 à Barcelone et

MOSTAGANEM
mort le 4 juillet 1951 à Paris.
«Avec son nouveau nom, la bibliothèque

pas leurs logements

Francisco Boix rend hommage au photo-
graphe espagnol (Barcelone) (1920-
Paris,1951) déporté en 1941 depuis la
France vers le camp de concentration de
Mauthausen (Autriche) où il y travailla dans
son laboratoire photographique. Là, il put
soustraire des clichés qui reflétaient la réali-
té du camp et l'extermination des prison-
En dépit des efforts fournis par l’Etat pour promouvoir cripteurs de ne pas leur délivrer pour justifier la hausse du prix niers par les SS. Les images récoltées
les différentes formules d’habitat, le logement promotion- l’acte d’acquisition s’ils refusent du logement. Les acquéreurs furent versées comme preuves pour
nel aidé (LPA) est devenu dans la wilaya de Mostaganem de payer rubis sur l’ongle la se retrouvent donc menés en condamner divers chefs nazis lors des pro-
somme demandée. Pour bateau et traînés en long et en
une spéculation avec de sombres pratiques et pourtant cès de Nuremberg et de Dachau en 1946».
gagner du temps, le mois de large par ce promoteur malhon- Depuis hier, la bibliothèque de l'institut
ce ne sont pas les lois qui manquent pour permettre à janvier dernier, le promoteur a nête qui, en l’absence de
tous les souscripteurs de bénéficier de logements Cervantès d'Oran abrite une exposition de
invité les bénéficiaires à visiter contrôle de l’administration, va neuf photographies issues de l'exposition
décents. Alors pourquoi un tel échec sur le terrain ? leurs logements (non achevés) en contresens des lois en «Els primers trets de Francisco Boix» dont
Et pour cause, le cas des n’est mentionné aucune indem- et plusieurs d’entre eux ont vigueur. les commissaires furent Ramon Barnada et
bénéficiaires des logements de nité complémentaire pour un exprimé leur déception par rap- Les acquéreurs sollicitent Ricard Marc.
la cité des 135 logements à retard de livraison. port à la mauvaise qualité des l’intervention du wali et l’ouver- A. B.
Kharouba ne comprennent pas, Donc, selon son bon vouloir, matériaux utilisés. ture d’une enquête par les ser-

AÏN-SEFRA
Arrestation
à ce jour, que le logement ne le promoteur triche pour amas- Certains ont exigé le rem- vices concernés pour mettre fin

Arrestation d’une femme

soit toujours pas livré confor- ser des sommes faramineuses. boursement des 350 000,00 DA à leur calvaire.
mément aux clauses du En outre, il menace les sous- que le promoteur a encaissé A. Bensadok

de deux
en possession de psychotropes
contrat.
Le retard est dû en partie à

narcotrafiquants
une mauvaise gestion du
maître de l’œuvre concernant

en possession
l’avancement des travaux avec
les différents artisans et il n’y a
La police judiciaire a arrêté au courant de ciaire à l’encontre de cette femme sans anté-

pas de motif sérieux concer-
nant ce retard de livraison avec
la remise des clefs prévue le
mois de décembre dernier.
Ces souscripteurs dénon-
cent aussi une main-mise de
leur promoteur immobilier qui
souffle le chaud et le froid puis-
qu’il s’est permis d’amortir le
prix des matériaux de construc-
tion et de main-d’œuvre en
majorant le prix du logement
avec une rallonge de 350
000,00 DA pour chaque bénéfi-
ciaire contre la remise d’un
reçu qui n’a aucune valeur juri-
dique. Sur le contrat de vente il
la journée du 28 février sur la base d’informa-
tions bien précises une ressortissante algé-
rienne dès son retour de France pour son
implication présumée dans une affaire de tra-
fic de psychotropes.
La présumée suspecte est âgée de 36 ans,
elle a été interpellée par les éléments de la
BMPJ alors qu’elle était à bord d’un taxi sur
la route menant vers l’est de la wilaya indique
le communiqué de la Sûreté de wilaya.
Après avoir fouillé la suspecte et le véhi-
cule, la femme était en possession d’une
quantité de psychotropes estimée à 347 com-
primés et des capsules de marque Tramadol
et Prégabaline. A cet égard, le service de la
police judiciaire a ouvert une enquête judi-
de 5 kg de kif traité
cédents judiciaires. Présentée en comparu-
tion directe, la présumée coupable a écopé
d’une peine d’un an de prison assortie d’une
amende de 100 000, 00 DA. Dans le même
contexte, indique la même source, un dealer
de 22 ans qui commercialisait des stupéfiants
dans la forêt de Mazagran a été arrêté en pos-
session de 20 grammes de kif traité et de 19
comprimés psychotropes. Il a été présenté en
comparution immédiate et condamné à 7 ans
de prison ferme assortie d’une amende de
500 000,00 DA tandis que son acolyte de 31
ans qui demeure en fuite a été condamné par
contumace à 10 ans de prison ferme assortie
d’une amende de 500 000,00 DA.
A. B.
Photo ; DR

Les responsables locaux s'éloignent

HYGIÈNE PUBLIQUE À RELIZANE

de leur mission
Les éléments de la police judiciaire
relevant de la Sûreté de daïra de Aïn-
Séfra ont, en début de cette semaine,
mis la main sur deux trentenaires impli-
qués dans une affaire de commerciali-
Les responsables de la wilaya et des communes en charge de l’hygiène et résidentielle et les autres communes à sation de drogue.
la santé publique semblent s’éloigner de leur mission, malgré le retour toni- uriner dans des lieux publics, ceci pour En effet, lors d’une perquisition
truant des maladies transmissibles telles, à titre d’exemple : la rubéole, la les hommes. effectuée au domicile de l’un d’eux, une
rougeole, la tuberculose,… (sources locales et l’Organisation mondiale de la Quant aux femmes, ceci relève du quantité de 5 kg de kif traité a été
domaine de l’impossible ! Les campagnes découverte bien dissimulée dans un lieu
santé (OMS) pour la dernière pathologie).
cycliques que menaient annuellement les protégé.
Ces mêmes responsables consacrent disposition de glacières avec des tim- services d’hygiène et d’assainissement Quand au second, mis en cause
leur temps à gérer des conflits qui, nor- bales métalliques offertes par des com- pour la dératisation, la lutte contre les également dans cette affaire, il s’agit du
malement, n’ont pas lieu d’être, s’il est fait merçants et les associations aux pas- moustiques, le chaulage des puits font convoyeur qui se servait de son véhicu-
appel au bon sens pour les membres de sants et fidèles pour étancher leur soif. Il partie des souvenirs. le pour transborder la marchandise en
l’exécutif et la réhabilitation des services aurait été préférable et plus hygiénique Pour conclure, au niveau du chef-lieu question, a-t-on appris.
pour les APC. de mettre à la disposition de ces mêmes de wilaya, un nouveau phénomène est en Les deux narcotrafiquants ont été
Pour exemple, et à l’image de toutes fidèles des gobelets jetables pour éviter train de faire boule de neige, c’est l’ouver- présentés devant la justice pour
les communes, il suffit de faire un tour à toute source de contamination et ne pas ture, sur plusieurs centaines de mètres de répondre des griefs retenus contre eux,
Relizane pour constater que de nombreux mettre en danger la santé des personnes. trottoirs, de gargotes de grillades qui par- notamment, la détention et la commer-
vecteurs de maladies existent au vu et su L’autre problème et non des moindres ticipent allègrement aux rejets atmosphé- cialisation de drogue.
de tous sur la voie publique alors que cer- demeure celui du manque de sanitaires riques et des effets induits. B. Henine
taines mosquées s’illustrent par la mise à qui oblige les visiteurs de la belle cité A. Rahmane
MOTS FLÉCHÉS
Le Soir
d’Algérie Détente Mercredi 6 mars 2019 - PAGE 18
Par Tayeb Bouamar

Son nom
---------------- Y excelle
Son prénom
Organe Aéroplane
---------------- ----------------
En retard Agresse
---------------- ----------------
Blêmir Offrit
Quatre à Pronom Cobalt
Dans le ton Rome ---------------- ---------------- Sélénium
---------------- ---------------- Lithium Regret ----------------
Praséodyme ---------------- ----------------
Détruire ---------------- Ville de Choisi
Pronom Calcium France
Posé
---------------- Souverain Figures
Pronom ---------------- ----------------
---------------- Bassins Evincé
Sous-sols
Fleuve Sièges
---------------- Pronom ----------------
Caresse Note
Négation
----------------
Police
----------------
Détériorés
Progresse
Imprécis ----------------
---------------- Sans
Rincer saveur
Métro Gaz
Son pays ---------------- ----------------
Déboulonna Ile

Agis Louées
---------------- ----------------
Fuite Dinar

Note Gâtai Toits

---------------- ---------------- ----------------
Niais Berge Stock
Titane Mises
Divers ---------------- ----------------
---------------- Spécimens Appris
Cité antique ---------------- ----------------
Originaire Possessif
Flan (inv) Grecque
---------------- ---------------- Tente
Cumulus Néon ----------------
---------------- ---------------- Pronom
Cité antique Privatif
Blague Appris Plantée
---------------- Bloc ---------------- ---------------- Son poste

ENUMÉRATION
Hurlement Existence Douleur

Y a été
Son club formé

FAITES LE Tri
Ces colonnes abritent les noms de sept œuvres de Etablissez les bonnes relations
Gerard de Nerval.
Une lettre ne peut être cochée qu’une seule fois. Exemple : A7
Définition du mot restant = N Footballeur N Pays TRI
«Poète français»
A LINEKER 1 FRANCE A7
E V Y N N E J A S E V U B REP 2 POLOGNE
C ROSSI 3 ECOSSE
R E L I A L E T T R E O D WILMOTS 4 RUSSIE

L R N E E G A Y O V N S E MICHEL 5 ITALIE
F FIGO 6 BELGIQUE
A U O E I & G JULY 7 ANGLETERRE

I A R L R S H YACHINE 8 PORTUGAL
I BONIEK 9 HOLLANDE
N T I A S E J SOUNESS 10 ESPAGNE
SOLUTION : A7 - B9 - C5 - D6 - E10 - F8 - G1 - H4 - I2 - J3
E N E R P D
L E S F I L L E S O A A SOLUTIONS…SOLUTIONS…SOLUTIONS…
MOTS FLÉCHÉS EMANES-GARIDI-R- MOTS FLÉCHÉS
C S E L U E F U D D N N GÉANTS DUREE-MEDIRE-SAM
ETES-DAN-NE-REVA -TIAB-PRESIDENT-

H I M E R E S P R O M E CHAUSSETRAPPE-SM
AURA-AVIONS-TATA
NES-BAREME-RAVIN
TS-ERMITE-VASE-D
BOLS-MAIRE-EPI-J
OLE-VERTS-EPICES
RET-F-ERIE-PE-ER A-ATU-ES-RAIES-A UE-FOLIE-CRIEE-M
AR-NEE-AS-REND-G A-PILES-FRITE-TB
1- LES FILLES DU FEU 4- PANDORA M-CIRRUS-GARDE-I
RAVAGER-LAIDE-AR
LARGES----GE-CLE
IDOLES-SAINS-CVI
BORDURE-MENTIR-N EVIER-----E-PO-J
2- LES CHIMÈRES 5- LE VOYAGE EN ORIENT OTE-EE-SONGES-LA
SOU-S-TARDE-YUAN
MISE-F-----PARLA
ARES-NOMME-CA-L-
LAMES-FOREES-NUL -DE-TUBES-BORNAI
3- PROMENADES & SOUVE- 6- AURÉLIA TER-BOMBE-CELTES
ARES-NEUTRE-NO-I RE-DEMIS-MOITE-A
GIS-CORDEE-DEVIS IR-NOUBA-MORTE-I E-PIRES-COURS-G-
NIRS 7- LETTRES À JENNY O-RA-ME-BATNA-PS
EE-ANIMAL-DEFILE PARENT-COLLE-PAN
MOT RESTANT = VERLAINE -SALIRAS-MER-CEE NOTICE-CALEE-RUE IMITE-FOULE-CONE
S-VU-ES-BALISE-S -RAFRAICHISSANTS TETE-VERTETROUGE
MOTS FLÉCHÉS GÉANTS
Le Soir
d’Algérie Détente Mercredi 6 mars 2019 - PAGE 19

Par Tayeb Bouamar

Décision
ferme
----------------
Cérium (inv)
Arme Idéale
---------------- ----------------
Enfuit Equipa
Voyelle Drame Fin de série Titane (inv)
double ---------------- ---------------- ----------------
---------------- Titre Radium
Comparatif ---------------- ---------------- Exprime
----------------
Dent Possédé Bouquets (ph)
Possessif Théâtre
---------------- ----------------
Osmium Démonstratif
---------------- ----------------
Francium Entravera
Têtes Douceur Mélodies
---------------- ---------------- Nabot Titre
blondes Lutécium Bouche ---------------- ----------------
---------------- ---------------- ---------------- Cube Saison
Ennuyeux Cube Remerciées
Ouragan Poisson
---------------- ----------------
Tester Creuse
Terre Amour Dans
---------------- ---------------- la foulée
Fin de nuit Paraît
---------------- ---------------- ----------------
Clair Oser Salie
Régulateur A chuté
---------------- ----------------
Déchets A l’avance
Reporte
Lisière ----------------
---------------- Rejeter
File ----------------
Géniteur
Couche Restitues Arme
---------------- ---------------- ----------------
Diluer Apprécier Détroit
Dans Ogives
---------------- Flâne
l’arène Luxueux ----------------
---------------- ---------------- Profit
Mois Sauter
Dans
Phoque Bulletin l’arène
---------------- ---------------- ----------------
Gravir Distance Cibla
Arbre Jouet
---------------- ----------------
Univers Nickel

Figés Néon
---------------- ----------------
Couleurs Escalader
Foot à Note Sevrer
Médéa ---------------- ----------------
Entoures Cordon
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Tellure Séries Blêmir
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---------------- ---------------- ----------------
Rangs Eprouver Revers
Orienter
Issue ----------------
---------------- Surveilla
Contournés ----------------
Fonder
Erbium Construite
---------------- ----------------
Prévenus Plate-forme
Club Sandales Erigées
espagnol ---------------- ----------------
---------------- Louper Admis
Artisan
Oiseaux Détruire Plaisanterie Cri
---------------- ---------------- ---------------- de douleur
Creux Traîneaux Fourrage

Singes Adepte
---------------- ----------------
Faisceau Trolley
Situées
---------------- Gaver
Affecter ----------------
---------------- Gîte
Peuple
Sociétés Magiciens
---------------- ----------------
Gallium Hurler
Fin de Camps
---------------- Jeté Durée
soirées Choyer ---------------- ----------------
---------------- ---------------- Poisson Sombre
Cochon Conjonction
Dans la Livides Néodyme
rose ---------------- ----------------
---------------- Subtil Cervidé
Lentille
Insectes Dans l’œil Dilue
---------------- Gorge
---------------- ---------------- Iridium ----------------
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l’arène double Possessif
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Dompter Rome
---------------- ----------------
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Mercredi 6 mars 2019 - PAGE
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magazine de la femme
Le Soir
d’Algérie

Future maman : l’ovulation

Mercredi 6 mars 2019 - PAGE 23
Le Page animée par Hayet Ben

Madeleines aux pommes

et pépites de chocolat
2 tablettes de chocolat, 1 pomme, 1 œuf, 60 g de farine,
50 g de beurre + 1 noix, 30 g de sucre, 1 cuillerée à café
rase de levure chimique.
L’ovulation a lieu autour du 14e jour
du cycle (28-14) ;
- pour un cycle court de 21 jours,
l’ovulation a lieu autour du 7e jour (21-
14) ;
- pour un cycle long de 35 jours,
l’ovulation a lieu autour du 21 e jour (35-
14).

Notez votre courbe de température

Votre température corporelle augmente
sensiblement au lendemain de votre
ovulation. Prenez et notez votre

Photos : DR
température rectale, tous les matins,
pendant plusieurs mois. Des «pics»
apparaîtront, en principe, de manière
claire, sur votre courbe. Ils vous
indiqueront les périodes les plus fertiles poche) se rompt pour libérer un ovule, indique alors si vous vous trouvez dans
de votre cycle. pouvant provoquer une légère douleur une période fertile ou non.

Galettes
A noter : une légère fièvre peut fausser au niveau de l’ovaire, sur le côté droit ou
vos résultats. Surveillez vos pertes. gauche du ventre. Peut-être est-ce le

croustillantes
Préchauffez votre four Th.7/8 (220°C). Faites fondre 140 g La glaire cervicale, qui constitue une cas chez vous ?
de chocolat cassé en morceaux avec le beurre au bain- partie de vos pertes blanches, se modifie
marie. Ajoutez l'œuf, le sucre et la farine. Mélangez et

ajoutez la levure. Pelez la pomme et coupez-la en petits
dés. Ajoutez à la pâte. Répartissez la pâte dans un moule à
madeleines beurré et répartissez les carrés de chocolat
lors de l’ovulation. Elle devient plus
abondante et «élastique». Observez-la
avec attention.
de poisson
Investissez dans des tests d’ovulation
Le test d’ovulation réagit au taux de LH,
l’hormone responsable de l’ovulation.
Son fonctionnement est simple : il vous

Soins démaquillants des yeux

coupés en 4, enfoncez-les légèrement. Faites cuire 9 à 10

Trucs et astuces
Soyez à l’écoute de votre corps suffit d’uriner sur le bâtonnet autour du
minutes dans votre four. Lors de l’ovulation, un follicule (petite jour supposé de l’ovulation. Il vous 2 grosses pommes de terre,
1/2 citron, 2 carottes, 2 filets de
sole, 4 œufs, 4 cuillerées à soupe
de farine, 2 cuillerées à soupe
d'huile, sel et poivre.

Réaliser un repassage parfumé Le bon geste

démaquillage
Le contour de l'œil et les
paupières sont
particulièrement fragiles.
Leur peau est mince,
mobile et peu graisseuse.
Le film hydrolipidique qui
la recouvre est
transparent de finesse.
Les lotions et les gels
Pour parfumer légèrement les démaquillants non gras Pelez, lavez et râpez les pommes de
vêtements que l'on repasse, il suffit de classiques sont bien terre et les carottes. Dans une
mélanger dans un vaporisateur propre adaptés au contour de casserole, faites cuire le poisson a la
un mélange composé de 1/4 de son l'œil. On peut aussi vapeur. Émiettez avec une fourchette.
assouplisseur pour vêtements habituel utiliser des soins Dans un saladier, mélangez le
avec 3/4 d'eau. Lors du spécifiques formulés pour poisson émietté, les pommes de terre
repassage, simplement et les carottes râpées, les œufs, la
être encore plus doux.
vaporiser légèrement cette farine, le citron. Salez et poivrez.
Dans une poêle chaude contenant
solution sur les vêtements Comment démaquille-t- une cuillerée à soupe d'huile, réalisez
et repasser. on le contour 4 galettes de pommes de terre en les
des yeux ? mouvements circulaires d'en imbiber étalant avec une cuillère à soupe.
Conserver le noir de Le geste le plus simple qui dilatent les pores et généreusement un coton Faites-les cuire 3 minutes de chaque

Réflexologie : la santé par la plante… des pieds

vos pulls est de masser permettent aux impuretés et de l'appliquer sur l'œil côté à feu moyen puis 2 minutes à feu
Pour redonner de la délicatement la peau en de se détacher. Lorsqu'on afin qu'il dissolve les doux. Renouvelez l'opération et
couleur à vos pulls utilise des lotions, il suffit traces de maquillage. servez immédiatement.
effectuant des
noirs, offrez-leur le
jus de cuisson des
épinards.

Des
chaussettes
Un massage à pratiquer
toujours
soi-même, le matin à jeun
blanches
ou le soir avant le dîner La
Pour rendre la
force de cette médecine
blancheur à vos
douce et naturelle réside
chaussettes, mettez dans l'eau de
dans la simplicité de sa
lavage du jus de citron.
pratique. Il est ainsi
possible à chacun
Faire mûrir les pommes
d’effectuer soi-même les
Pour faire mûrir vos pommes, mettez à
massages.
côté des pommes déjà mûres. Pour
redonner un petit coup de fouet à vos
De quoi soulager ses
anciennes pommes, faites-les trempez
petits maux quotidiens
quelques instant dans de l'eau
liés au stress :
bouillante.
le matin à jeun ou le soir,
avant le dîner, un bref
massage des pieds d’un
quart d’heure rééquilibre le
métabolisme et met de
bonne humeur.
Sur la plante des pieds, les
points de massage sont
précis : il est donc conseillé
de les mémoriser pour,
ainsi, effectuer un entretien
global de tout le corps.
Si elle ne peut en aucun cas
se substituer à la médecine
traditionnelle, la réflexologie
peut booster l’énergie, a
fortiori si elle est conjuguée
à une bonne hygiène de vie.
Une pression du pouce,
accompagnée de rotations
et de vibrations Un bon
massage des pieds
s’effectue dans une pièce
calme, dans une tenue
souple et chaude.
Assise au sol en tailleur ou
sur une chaise avec les
pieds bien à plat au sol et
sans s'adosser, on exercer une pression ferme, point à masser ainsi entre
commence par frotter ses mais pas douloureuse, sur 30 et 50 secondes
mains l’une contre l’autre la zone choisie, maximum.
pour favoriser la circulation accompagnée d’un Ne pas insister lorsqu’une
d'énergie. mouvement de rotation et sensation de douleur
Alors qu’une main tient le de vibration. Peu à peu, la apparaît, mais agir avec
pied, l’autre utilise pression adéquate se trouve douceur, en expirant
l’extrémité du pouce pour d’elle-même sur chaque longuement.
 Et maintenant ?
TENDANCES

PANORAMA
oilà, voilà ! Hum ! Hum ! L’Algérie que le Président parte, que le gouver- sociaux le font à la seconde près.

V officielle a donné sa réponse à

l’Algérie populaire. Il n’y a pas
plus désolant comme réponse. Je
perds totalement mon kabyle. Je
disais, il y a quelques jours de cela,
que le cinquième mandat fiha fiha. Je
ne change pas ma façon de voir.
L’Algérie officielle s’entête dans son
entêtement. Qui ne lâche rien.
D’abord, il faut que je vous dise : d’un
cinquième mandat, l’Algérie officielle
propose à l’Algérie populaire, celle
des cités AADL, 1/5 du mandat. Il n’y
aura donc plus cinq mandats ; mais 4
mandats plus un chouia. Plus entêtant
que ça, tu meurs. Je ne sais plus qui
disait : «Tu s’occupes de rien, je s’oc-
cupe de tout.» Durant vingt longues
années, très longues années, l’Algérie
officielle n’a pas pu, n’a pas su, n’a
pas voulu, offrir à l’Algérie populaire
cette foutue seconde République.
Cette République démocratique, loin
de toute corruption, sans népotisme,
sans détournement, une justice indé-
pendante, sans voleurs, sans pouvoirs
personnels, sans zaïmisme, sans… La
liste est longue. Qu’on ne vienne pas
étaler devant nos yeux ébahis le cane-
vas des réalisations ! Il y a fausse
donne ! Il faut changer les cartes, les
hommes, les esprits, les règles… Le
peuple le demande ! Sauf que l’Algérie
officielle propose autre chose. Nous
irons au cinquième mandat, et si on
est élu, on tournera la page. L’Algérie
officielle organisera une grande bam-
boula, sous l’arbre à palabres du Club-
des-Pins, une bamboula inclusive, ils
seront tous là, même les morts d’El-
Alia, sauf que l’Algérie officielle aura
la baguette du chef d’orchestre. C’est
l’Algérie à l’envers. Au moment où
l’Algérie populaire, dans la rue, dans
toutes les villes de ce pays, jeunes,
vieux, femmes, étudiants, y compris
les chats errants, exige que la valise
de ce système soit pliée vite fait. Que
ce système reparte vers les ténèbres
qui l’ont produit. Voilà que ce même
système, plus retors que jamais,
demande un sursis, une rallonge, un
nement parte, que le FCE parte, que
l’UGTA parte, que la Constitution
parte, que l’APN parte, que le Sénat
parte, que la hachia parte, que le FLN
parte, que le RND parte… Enfin, tout
ce qui peut rappeler ce système soit
mis aux oubliettes de l’Histoire. Et que
l’Histoire jugera tôt ou tard.
Sincèrement, je ne sais pas de quel
bout prendre cette chronique. Si ça ne
tenait qu’à moi, j’aurais écrit dans une
encre indélébile, sur toute la page 24,
en clair, dans les langues en usage
chez nous : «Prenez vos frusques et
partez !» En arabe : «R’fed cabt’ek wa
r’hel !» Maintenant, en tamazight :
«Ddem l’qchik ddou d yi manik !»
Chers lecteurs, ne cherchez pas des
fautes d’orthographe, les fautes, il faut
les chercher dans ce système, qui
refuse de mourir. Qui refuse d’abdi-
quer. Qui refuse de comprendre que
l’Histoire a dit son mot. Que le peuple
a déjà voté. Que l’année de rabiot est
une année de trop. Dans tout ça, il se
trouve des Algériens qui – allégrement
– ont pris des cartons de signature, se
sont rendus au Conseil constitution-
nel, toute honte bue, sourds à l’appel
de l’Algérie populaire, pour se porter
candidat à un cinquième mandat. Ces
candidats, sourds au séisme à venir,
devront aller, dare-dare, annuler leur
candidature. Et se mettre à l’avant des
marches populaires. Et demander le
départ de ce système. En attendant,
notre télé nationale se met au ronron
des événements populaires. Il ne s’est
d’abord rien passé. Puis les marches
sont anonymes. Puis des marches
guidées de l’étranger. Puis la rue est
maîtrisée. Puis, soudainement tout à
coup, Alger n’est plus interdite aux
manifestations publiques. Puis, les
marches sont pacifiques. Puis, le
peuple ne demande que son bonheur.
Puis, le peuple aime son pays (!) Puis,
on pommade. Puis, on replâtre. Puis,
on étale la vaseline. Puis, on caresse
dans le sens du poil. Puis, on présente
la lettre du Président (encore une !)
comme une réponse historique, res-
Sans commentaire tendancieux. Sans
coup de ciseaux. Sans pommade. Du
direct, comme on l’aime. Pas de diffé-
ré.
Justement, pour effacer de mon
crâne les commentaires de cette jour-
naliste, obligée de lire son texte, je me
rends à mon café préféré prendre la
température. Je me mets au milieu de
la salle. Je respire de la fumée de ciga-
rette à n’en plus pouvoir. J’assume ma
part de tabagisme. Le thé n’est pas
top, aujourd’hui. Je fais la remarque
au garçon de salle, qui me répond :
«Notre kahwaji a trop marché, il fait
tout faux cette matinée.» J’évite de lui
répondre. Je me force à avaler l’af-
freux breuvage. Ai-je le choix ?
Comme je n’ai jamais eu le choix
d’avaler cet affreux système. Ça était
le top-départ d’une discussion avec
quatre quidams à côté. Le premier,
barbu comme pas possible, une barbe
communiste, les yeux mi-clos, me dit :
«Wech, tu veux mourir en bonne santé
? Avale, cheikh, avale ! C’est du thé à
l’algérienne. Puis, wallah, ce n’est pas
ce thé qui tue ; c’est ce que nous
vivons depuis 62… » Je tente une
réponse, à voix basse : «Quand même,
il y a un minimum.» A l’autre de ripos-
ter, sans tarder : «Yakhi niyya yakhi !
Tu fais quoi quand une administration
de ton (remarquez le possessif) pays
te fait courir, du matin au soir ? » Le
second quidam, qui fume comme un
pompier, se met de la partie : «Quoi
faire ? Rien. Tu repars la tête basse,
cherchant un piston quelque part. Tu
ne connaîtrais pas…» Je me force à
prendre une gorgée d’un thé qui vio-
lente mon gosier : «Ça va changer
bientôt. C’est ce que demande le
peuple…» Le barbu rétorque : «Le
peuple ! Pauvre chaâb ! Tu peux le
faire marcher jusqu’en Chine…
Comme ça… Pour rien… Il gobe tout…
La preuve, tu verras, le 18 avril, il y
aura le 1/5 du mandat… L’khouf, ya
couz ! Puis, on tirera la corde jusqu’à
plus tard… Wech, que dis-tu de ça ?»
Je cherche une issue de secours. Je
Youcef Merahi
merahi.youcef@gmail.com
Coran…» La réponse est cinglante :
«Tu l’as vu écrire cette lettre ? Non,
alors ! Il est toujours en Suisse, me
semble-t-il. On ne sait même pas où se
trouve notre Président. Et il aurait écrit
une lettre. Si quelqu’un l’a vu écrire
cette foutue lettre, qu’il vienne me le
dire en face. Ce sont des sornettes.
Khourti, comme tout ce système,
khourti. Tu verras, le 19 avril, il t’en-
verra une autre lettre qui te dira de la
fermer pour, encore, cinq longues
années. Quand au 1/5 demandé,
zaâma, c’est juste de l’antijeu… Et il y
a des gus, comme toi, qui croient aux
lendemains qui chantent. De plus, il
m’arrive des fois de voir ces marches
comme un mirage.» Le serveur s’amè-
ne à temps un verre d’eau à la main. Il
me regarde compatissant et me dit
d’autorité : «Noudh ya cheikh. Rouh
t’rouh. Le thé est cadeau de la maison.
Ils vont te bouffer le cerveau. Je les
connais ces gus, ils passent leur
temps à couper le cheveu en quatre.»
Je ne demande pas mon reste. Je sors
de l’estaminet. La rue est plus bruyan-
te que jamais. Comme si rien ne se
passe en Algérie !
Y. M.

Un œil sur le Syndicat-Mastercard,

rabiot, un chouia plus, un bout de la
chose, un délai de route, juste pour
réaliser une seconde indépendance de
l’Algérie. L’Algérie populaire demande
ponsable, politique, intelligente, de
niveau, à l’expression populaire. Notre
télé nationale aurait dû éviter de mon-
trer le cri du peuple. Les réseaux
demande au serveur un verre d’eau du
robinet. Je lui dis : «C’est quand Le Soir sur Internet :
même le Président qui a écrit la lettre. http:www.lesoirdalgerie.com
E-mail : info@lesoirdalgerie.com
Berzidan wa ma adrek ! Il a juré sur le

l’autre sur l’aéroport !

POUSSE AVEC EUX !
Par Hakim Laâlam
Djemaï Family n’est plus la série TV préférée des
Dézédiens, détrônée par NFN !
Nekkaz Family Nombreuse !
L’oligarchie ! Le cartel financier ! Les hommes
d’affaires ! Les hommes des affaires ! Appelez cela
comme vous voudrez, mais je reste convaincu que
c’est vers ce bloc en or massif qu’il faut mainte-
nant regarder plus attentivement pour tenter de
déceler quelques avancées dans la position
retranchée du Palais et de ses nouvelles dépen-
dances suisses. Déjà, il y a 72 heures, et comme
signalé ici même, des fissures sont apparues chez
les «gens d’argent» et leur Syndicat MasterCard.
Ce n’est pas une surprise si les premières valises
bouclées et les check-out sont le fait de patrons
du FCE. Il y a le temps humain. Le vôtre et le mien.
L’argent, lui a son propre temps, son horloge
interne ! Et les gens que cette horloge commande
savent que son mécanisme ne doit surtout pas se
gripper. L’argent est l’ennemi des fins de règne.
L’argent ne s’aventure jamais trop loin des aéro-
ports. D’ailleurs, et vous pouvez le remarquer, les
sièges des grandes puissances d’argent sont très
souvent localisés à quelques encablures seule-
ment des tarmacs et des jets privés aux moteurs
tournant en permanence. C’est que l’enjeu est
énorme. Au-delà de ce que vous et moi, salariés,
retraités ou chômeurs pouvons imaginer. Au pays
des tours de table à 1 000 milliards de crédits, l’ar-
gent dessine lui-même sur ses chèques les
contours d’une transition, d’une continuité ou
d’une succession. Même brutale ! Fort de ce rai-
sonnement qui ne me coûte pas un sou, je guette
alors le bruit de la caisse enregistreuse, le pouce
levé pour vérifier dans le même temps le sens des
vents sur les pistes d’envol. Tout en fumant du thé
pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue.
H. L.