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L’article 200 dispose que « la société prend fin par l’expiration du temps pour lequel

elle a été constituée ; par la réalisation ou l’extinction de son objet ; par l’annulation du
contrat de société ; par décision des associés aux conditions prévues pour modifier les
statuts ; par la dissolution anticipée prononcée par la juridiction compétente, à la demande
d’un associé pour justes motifs, notamment en cas d’inexécution de ses obligations par un
associé ou de mésentente entre associés empêchant le fonctionnement normal de la
société ; par l’effet d’un jugement ordonnant la liquidation des biens de la société ; pour
toute autre cause prévue par les statuts ».
Quant à l’article 20, il dispose que « la dissolution de la société n’a d’effet à l’égard
des tiers qu’à compter de sa publication au registre du commerce et du crédit mobilier. La
dissolution de la société pluripersonnelle entraîne de plein droit sa mise en liquidation. La
personnalité morale de la société subsiste pour les besoins de la liquidation et jusqu’à la
clôture de celle-ci. La dissolution d’une société dans laquelle tous les titres sont détenus par
un seul associé entraîne la transmission universelle du patrimoine de la société à cet
associé, sans qu’il y ait lieu à liquidation. Les créanciers peuvent faire opposition à la
dissolution, devant la juridiction compétente, dans le délai de trente jours à compter de la
publication de celle-ci. Le tribunal rejette l’opposition ou ordonne soit le remboursement des
créances, soit la constitution de garanties si la société en offre et si elles sont jugées
suffisantes. La transmission du patrimoine n’est réalisée et il n’y a disparition de la société
qu’à l’issue du délai d’opposition ou, le cas échéant, lorsque l’opposition a été rejetée ou que
le remboursement des créances a été effectué ou les garanties constituées ».
Ces articles trouvent leur origine dans l’Acte uniforme portant sur le droit des
sociétés commerciales et du groupement d’intérêt économique (AUSCGIE) de l’OHADA.
Ils régulent les sociétés commerciales et les groupements d’intérêt économique au
sein des pays membres de l’OHADA, s’inscrivent dans le cadre d’une volonté
d’harmonisation des législations commerciales et financières afin de faciliter les échanges
commerciaux et de promouvoir un environnement juridique propice aux investissements en
Afrique.
Les articles 200 et 201 de l’AUSCGIE de l’OHADA présentent un intérêt majeur en
clarifiant les règles de dissolution des sociétés commerciales. Ils assurent la protection des
associés, des tiers et des créanciers en définissant les causes de dissolution, les modalités
de publication au registre du commerce, et les procédures de mise en liquidation. Ainsi, ces
articles favorisent la sécurité juridique, la transparence et le bon fonctionnement des
opérations commerciales au sein des États membres de l’OHADA.
Nous sommes donc amener à étudier les causes et modalités de dissolution de la
société (I), mais également les effets de la dissolution au sujet des tiers et des associés (II)

I – Les causes et modalités de la dissolution de la société

A/ Les causes de dissolution


L’article 200 dispose que << la société prend fin par l’expiration du temps pour lequel
elle a été constituée ; par la réalisation ou l’extinction de son objet ; par l’annulation du
contrat de société ; par décision des associés aux conditions prévues pour modifier les
statuts ; (...) par l’effet d’un jugement ordonnant la liquidation des biens de la société ; pour
toute autre cause prévue par les statuts ».
Cette disposition énumère les différentes circonstances pouvant entraîner la
dissolution d’une société. Ces causes, exhaustivement énumérées, incluent notamment
l’expiration du temps pour lequel la société a été constituée, la réalisation ou l’extinction de
son objet, ainsi que l’annulation du contrat de société. Cette disposition offre une vision claire
et précise des motifs légaux de dissolution d’une société commerciale.

B/ Conditions et procédures de dissolution anticipée


L’article 200 dispose également que << la société prend fin par (…) la dissolution
anticipée prononcée par la juridiction compétente, à la demande d’un associé pour justes
motifs, notamment en cas d’inexécution de ses obligations par un associé ou de mésentente
entre associés empêchant le fonctionnement normal de la société (…) >>.
Cet article précise les conditions et les procédures de dissolution anticipée,
notamment en cas d’inexécution des obligations par un associé ou de mésentente entre
associés. Cette disposition confère à la juridiction compétente le pouvoir de prononcer une
dissolution anticipée pour justes motifs, garantissant ainsi la protection des intérêts des
associés en cas de dysfonctionnement de la société.

II / Effets de la dissolution sur les tiers et les associés.

A- Modalités de publication de la dissolution au registre du commerce et du


crédit mobilier et ses conséquences juridiques
Selon l’article 201 << la dissolution de la société n’a d’effet à l’égard des tiers qu’à
compter de sa publication au registre du commerce et du crédit mobilier (…) >>.
Cet article parle des modalités de publication de la dissolution de la société au
registre du commerce et du crédit mobilier. Cette publication constitue une étape essentielle,
car elle rend la dissolution opposable aux tiers. Ainsi, la société n’est plus en mesure
d’engager de nouvelles obligations après cette publication, assurant ainsi la protection des
tiers et la sécurité juridique des transactions commerciales.

B- Mise en liquidation de la société et protection des créanciers


L'article 201 établit que << (…) la dissolution de la société pluripersonnelle entraîne
de plein droit sa mise en liquidation. La personnalité morale de la société subsiste pour les
besoins de la liquidation et jusqu’à la clôture de celle-ci (…)>>.
Selon cet article, la dissolution d’une société pluripersonnelle entraîne de plein droit
sa mise en liquidation. Cette disposition vise à garantir une gestion ordonnée des actifs de la
société et à assurer le paiement des créanciers dans les meilleures conditions possibles. La
subsistance de la personnalité morale de la société pour les besoins de la liquidation permet
d’organiser efficacement cette phase et de protéger les intérêts des créanciers

C- Transmission universelle du patrimoine en cas de société détenue par un


seul associé et garanties offertes aux créanciers
L'article 201 prévoit également que << (…) la dissolution d’une société dans laquelle
tous les titres sont détenus par un seul associé entraîne la transmission universelle du
patrimoine de la société à cet associé, sans qu’il y ait lieu à liquidation. Les créanciers
peuvent faire opposition à la dissolution, devant la juridiction compétente, dans le délai de
trente jours à compter de la publication de celle-ci. Le tribunal rejette l’opposition ou ordonne
soit le remboursement des créances, soit la constitution de garanties si la société en offre et
si elles sont jugées suffisantes. La transmission du patrimoine n’est réalisée et il n’y a
disparition de la société qu’à l’issue du délai d’opposition ou, le cas échéant, lorsque
l’opposition a été rejetée ou que le remboursement des créances a été effectué ou les
garanties constituées >>.
En vertu de cette disposition, une solution efficace et rapide est offerte en l’absence
de tiers associé. Toutefois, elle garantit la protection des créanciers en leur offrant la
possibilité de faire opposition à la dissolution et en prévoyant des mesures de garantie, telles
que le remboursement des créances ou la constitution de garanties suffisantes, afin de
s’assurer de leur paiement.

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