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NORMALISATION COMPTABLE

INTERNATIONALE

Herathosthène Elysée DHOSSOU

Expert Financier, Auditeur Sénior,


Enseignant des Techniques Bancaires, Comptables, Assurances et Financières ; Certifié en
Audit et Contrôle légal des Comptes, Certifié en normes comptables internationales
IFRS/IAS et IPSAS
Tél : +229 97 92 49 42 / +229 98 65 25 65
Courriel : heradoss43@gmail.com / hera@altitudeexpertise.net
NORMALISATION COMPTABLE INTERNATIONALE VERS.22/23

OBJECTIF GENERAL
Ce module a pour double objectif de présenter le contexte et les enjeux de la
normalisation comptable sous régionale et Internationale.

OBJECTIFS SPECIFIQUES
A l’issue de ce module, vous devez être capable de :

o Comprendre le contexte et les enjeux d’harmonisation comptable


internationale ;
o Connaître les deux grands modèles de normalisation dans le monde ;
o Maîtriser les pratiques de normalisation comptable dans le monde ;
o Comprendre la normalisation comptable en Afrique ;
o Comprendre les principales caractéristiques du référentiel IFRS ;
o Comprendre le cadre conceptuel (international et OHADA).

Méthodes pédagogiques et déroulement des enseignements :

L’enseignement comporte des cours magistraux illustrés de cas d’application et la


présentation de dossiers par les auditeurs.

Webographie

 www.espertisecomptable.fr
 IASB : www.iasb.org
 IFAC : www.ifac.org
 FASB : www.fasb.org
 Europe : www.efrag.org
 Site internet du CCOA : www.ccoa.org
 OHADA : www.ohada.com

Bibliographie :

1. COLASSE Bernard (2000), Encyclopédie de comptabilité, contrôle de gestion et


audit, Economica, Paris, 1317 pages ;
2. BARBE Odile et DIDELOT Laurent (2015), Comptabilité Approfondie :
manuel et applications, NATHAN, Paris, 761 pages ;
3. OBERT Robert (2018), Pratique des normes IFRS, 5ème Edition, Paris, 612
pages.

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SOMMAIRE
Chapitre 1 : Panorama actuel de la pensée et de la pratique comptable
Section 1 : Les paramètres de la normalisation comptable

Section 2 : Les modèles de la normalisation comptable

Section 3 : Le rôle de la profession comptable dans la normalisation

Section 4 : Le Cadre conceptuel

Chapitre 2 : La normalisation comptable en Afrique


Section 1 : L’héritage colonial

Section 2 : Panorama des normes en Afrique

Section 3 : Présentation du SYSCOA

Section 4 : Présentation du SYSCOHADA

Section 5 : Le cadre conceptuel du SYSCOHADA

Chapitre 3 : La normalisation comptable internationale


Section 1 : Les origines de la normalisation internationale

Section 2 : La gouvernance de l’IASB

Section 3 : Le corps des normes IAS/IFRS

Section 4 : Les caractéristiques du référentiel IFRS

Section 5 : Le cadre conceptuel de l’IASB

Section 6 : Convergence entre SYSCOHADA et IFRS

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Chapitre 1 : Panorama actuel de la


pensée et de la pratique comptable

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La comptabilité est un instrument « grâce auquel les dirigeants rendent compte de


leurs activités aux divers partenaires économiques et sociaux (stackeholders) qui,
explicitement ou implicitement, leur ont confié une mission et, plus spécifiquement, à
ceux de ces partenaires qui mettent à leur disposition des ressources financières. »
(Colasse- et Lesage, 2010)
La comptabilité est donc un outil spécifique. Il s’agit d’un système d’information qui
a pour objectif de représenter l’entreprise. Elle mesure le résultat global obtenu par
l’entreprise au cours d’un exercice. A l’origine, la comptabilité permettait en priorité
de décrire la situation patrimoniale de l’entreprise au terme de l’exercice :
surveillance de la solvabilité, protection des apporteurs de capitaux. Elle a évolué pour
servir aussi désormais à mesurer les performances de l’entreprise.
En effet la comptabilité, désormais appelée comptabilité financière, est un
instrument permettant d’établir des états financiers qui donnent des informations
fiables, pertinentes et fidèles aux dirigeants, aux actionnaires et aux tiers ; ces
informations permettent les prises de décision et la comparaison des performances.
Mais la comptabilité n’est pas neutre. En effet, « la comptabilité n’est pas un objet
technique autonome ; elle s’inscrit, elle est « encastrée » dans un contexte historique,
économique et social avec lequel elle interagit » (Colasse et Lesage, 2010).
Aussi, l’évolution de la comptabilité reflète-t-elle l’évolution des préoccupations de la
société :
« La comptabilité n’est pas une technique neutre mais un produit social et politique
qui sert les intérêts d’un groupe ou de groupes d’acteurs dominants : les
modifications fréquentes des concepts de résultat et des types d’évaluation sont la
conséquence d’une lutte entre les différentes parties prenantes (créanciers,
actionnaires, managers, salariés, etc.) pour façonner à leur manière la représentation
et la distribution de la richesse produite dans les entreprises. »
Il est essentiel que la comptabilité soit normalisée. Cela signifie qu’elle doit être tenue
en conformité avec des normes ou des standards qui émanent d’une instance reconnue
telle que l’Etat, la profession comptable ou un organisme indépendant à la fois de l’Etat
ou de la profession. A cet égard, le rôle du normalisateur est fondamental car, à travers
sa définition des normes comptables, il construit et spécifie un modèle comptable.
L’organisme de normalisation de l’OHADA est la Commission de Normalisation
Comptable (CNC-OHADA). Au niveau international, la normalisation est mise en
œuvre par l’IASB (International Accounting Standards Board, organisme privé
indépendant chargé d’élaborer les normes IFRS).
Nous présentons le fonctionnement et les missions des principaux organismes de
normalisation dans le monde. Puis, nous expliciterons les principaux enjeux de la
normalisation comptable en Afrique. En comptabilité, l’expression de normalisation
au sens strict peut se comprendre comme le processus d’élaboration des dispositions
standard, des références qui sont considérées comme les meilleures et ont alors
vocation à acquérir le statut de dispositions « ordonnatrices ».

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Mais le processus d’élaboration ou de conception de la norme, c’est-à-dire la


normalisation, n’est pas garantie par lui-même du « sort » qui sera donné au texte qui
a été défini.
Aussi peut-on considérer que la notion de normalisation comptable est trop étroite et
ne rend pas compte du processus qui va de la conception de la norme jusqu’à son
application obligatoire et contrôlée.
On peut désigner par régulation comptable l’ensemble de ce processus. Cette analyse
suggère alors que la régulation comptable comporte plusieurs étapes ou fonctions.
 la fonction de conception des règles comptables ou standards, appelée
normalisation ;
 la fonction de reconnaissance (ou de validation) du texte en tant que
disposition obligatoire : la validation est la procédure à l’issue de laquelle
l’émetteur donne ou reconnait un caractère obligatoire au texte transmis par
l’organisme qui l’a élaboré ;
 la fonction de contrôle et de sanction : si la non-application de la norme
comptable n’est pas contrôlée et sanctionnée, la reconnaissance de son caractère
obligatoire est vaine.
La régulation comptable est le processus de production, de mise en œuvre et de
contrôle de l’application des normes comptables. Il existe généralement trois modes
de régulation comptable :
 la régulation par l’Etat (réglementation comptable) ;
 la régulation par la profession ;
 la régulation par l’ensemble des acteurs intéressés par l’information
financière.

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SECTION 1 : Historique et finalités de la comptabilité

La comptabilité est sous sa forme actuelle, est apparue en Italie en 1494 avec
l’avènement de la partie double développé par LUCA PACIOLI dans son ouvrage
intitulé « Traité particuliers des comptes et des écritures ».
La comptabilité qui est un Art, une technique, une science, un moyen de
communication, est une vieille invention qui a évoluée avec le développement de
l’humanité, des techniques, des migrations, des fusions sociales et des échanges
économiques.
Les contacts économiques entre les hommes ont immédiatement généré la nécessité de
garder des traces de ces transactions.

I. Les trois phases de l’évolution de la technique comptable


1) L’antiquité et le moyen âge :

 L’antiquité :
Des traces d’écritures comptables ont été retrouvées dans les civilisations Incas,
égyptiennes et romaines. La comptabilité était sommaire à cette époque et reposait
sur la partie simple.

 Le moyen âge :
Les seigneuries et surtout les ordres religieux devenus d’importantes puissances
économiques et financières ont été des milieux favorables au développement de la
comptabilité.
La nécessité de rendre compte justifie encore aujourd’hui la finalité de la comptabilité.
Au 14ème et au 15ème siècle, va naitre en Italie la méthode dite de la partie double :
(Partita doppia). Elle sera formalisée avec la publication en 1494 du premier ouvrage
imprimé qui traite de la comptabilité « la summa di arithmeca, geometri, proportioni et
proportionalita » du moine franciscain Fra Luca Di Borgo, de son vrai nom Luca
Pacioli.
La partie de son ouvrage consacrée à la comptabilité est appelée « Traité particulier
des comptes et des écritures ». Elle jette les bases de la première organisation
comptable connue, en érigeant en système, la partie double.
Cette grande évolution de la comptabilité à la fin du moyen âge s’est opérée grâce aux
grandes croisades qui ont permis aux grandes villes de l’Italie du nord (Florence,
Gènes et Venise) de connaitre une fortune bancaire et commerciale. Il leur a fallu la
comptabilité à partie double pour mieux gérer et contrôler leurs affaires.

2) L’Ere industrielle

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La seconde évolution date de l’Ere industrielle (avec le capitalisme) caractérisé par


l’apparition de la société par action, les efforts de la normalisation pour accroitre la
confiance des prêteurs datent de cette époque.
Au 19ème et dans la première moitié du 20ème siècle apparaissent le bilan et le compte
de résultat permettant, dans les sociétés par actions, aux délégués (mandataires) de
rendre compte de leur gestion à leurs mandants (propriétaires).

3) L’époque contemporaine :
La troisième phase d’évolution apparait avec l’internalisation des marchés
(globalisation) qui impose aujourd’hui que la comptabilité devienne un objet de
droit harmonisé et lisible par tous de la même manière et qu’elle constitue donc un
langage commun.

II. Finalités de la comptabilité


A- Définitions et typologie de la comptabilité
 La comptabilité est la science qui a pour but d’enregistrer en unités monétaires
les mouvements de valeurs économiques en vue de faciliter la conduite des
affaires financières, commerciales et industrielles.
 La comptabilité est un système d’organisation de l’information financière
permettant de classer, saisir, enregistrer des données de base chiffrées et de
présenter des états financiers de synthèse reflétant une image fidèle du
patrimoine, de la situation financière et du résultat de l’entité à la date de la
clôture.
 La comptabilité a pour but de produire de l’information financière aussi bien
pour éclairer la gestion et la prise de décision des dirigeants de l’entité que
pour satisfaire à des obligations à l’égard des tiers. De ce point de vue, elle
apparait comme un système générateur d’information relevant d’un rôle
interne et externe.
 La comptabilité est un système d’information permettant de formaliser les
données relatives à l’entité. Elle fournit une information intelligible,
significative, fiable et pertinente sur la réalité économique de l’entité. Elle
permet notamment de rendre compte des relations de l’entité avec ses
partenaires et d’informer sur la situation financière et les performances de
l’entité.
 Elle est l’instrument grâce auquel on rend compte, on informe, on
communique, on explique, on légitime, on se justifie et on prouve.

La comptabilité peut se décliner en trois grandes branches :

1. La comptabilité générale ou financière


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Mémoire de l’entreprise, elle renseigne sur la composition et la valeur du patrimoine ;


elle fournit les éléments de base du calcul des impôts et des cotisations, justifiant
l’harmonisation et la normalisation de ses méthodes. Son orientation est donc externe
dans la mesure où elle est destinée à la fois aux dirigeants et aux tiers de l’entité. Elle
revêt un caractère obligatoire dans tous les pays.
2. La comptabilité analytique de gestion ou de management
Elle est l’outil qui permet de connaitre les coûts et de mesurer la rentabilité des
différents secteurs d’activité de l’entreprise. Son orientation est donc interne.
La finalité de la comptabilité analytique est la gestion. Elle n’est ni normalisé en ni
obligatoire.
Sa mise en place est vivement recommandée eu égard aux liens étroits qu’elle
entretient avec la comptabilité générale.
3. La comptabilité publique
C’est la comptabilité de l’Etat et des collectivités locales ayant pour finalité la recherche
de l’intérêt général. Elle permet de contrôler l’exécution du budget et des comptables
publics. Elle assure également le suivi de la trésorerie des organismes publics.
Les règles de la comptabilité publique tendent peu à peu à se rapprocher de celles de
la comptabilité privée.
La comptabilité des entités peut également être subdivisée en plusieurs catégories en
fonction de leur forme juridique et de la nature de l’activité.

En fonction de la o Comptabilité de l’entreprise individuelle


nature et de la forme o Comptabilité des sociétés civiles ou commerciales
juridique de l’entité o Comptabilité des groupes de sociétés
o Comptabilité des associations etc.
En fonction de la o Comptabilité agricole
nature de l’activité o Comptabilité des professions libérales
exercée o Comptabilité des établissements de crédit
o Comptabilité des assurances etc.

La comptabilité créative peut désigner l’ensemble des techniques utilisées en


comptabilité par les dirigeants d’une entité pour modifier légalement (souvent à la
limite de la légalité) la présentation de leurs états financiers dans un sens plus
favorable à leurs attentes.

La comptabilité intégrée est un mode de traitement des données permettant de


fournir, au moyen d’une seule comptabilité, à la fois les informations de la
comptabilité analytique de gestion et les comptes de la comptabilité générale destinés
à l’établissement des états financiers de synthèse.

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Une option comptable est un choix offert par les règles entre plusieurs méthodes
comptables (méthodes et règles d’évaluation et méthodes et règles de présentation des
comptes) pour traduire un même type d’opérations ou d’informations.

L’information comptable est une donnée quantitative monétaire retraçant un


évènement affectant la situation financière ou la performance de l’entité à une date
donnée et justifié par un document. Dans le cadre d’une comptabilité d’engagement,
les opérations de l’entité sont comptabilisées dès lors qu’elles se réalisent, et donc
indépendamment de leur règlement.

Nouvelle définition de l’importance relative par l’IASB


Une information est significative si on peut raisonnablement s’attendre à ce que son
omission, son inexactitude ou son obscurcissement influence les décisions
économiques que les principaux utilisateurs des états financiers à usage général
d’une entité comptable donnée prennent sur la base de ces états financiers.

La prudence est liée à la neutralité. C’est l’exercice d’une précaution en présence


d’incertitude. Elle ne permet pas de majorer ou de minorer les actifs, passifs, produits
ou charges.
L’incertitude d’une mesure n’altère pas son utilité, dès lors que les estimations sont
clairement et précisément décrites. Dans un contexte où le degré d’incertitude est très
élevé, une information un peu moins pertinente mais sujette à un moindre degré
d’incertitude peut être la plus utile.

B- Les objectifs de la comptabilité financière


La comptabilité générale dite comptabilité financière est un système d’organisation
de l’information financière qui répond à trois objectifs majeurs :
 assurer un suivi comptable fiable et continu (classement, saisie,
enregistrement) des opérations traitées avec des tiers ou relatives à
l’exploitation et entrainant des mouvements de valeur économique ;
 satisfaire aux obligations légales par la tenue des livres et documents
obligatoires ;
 préparer et permettre l’établissement d’états financiers périodiques procurant
les synthèses et les sources d’informations exploitables par les différents
utilisateurs concernés.

L’objectif de la comptabilité financière est de :


o donner une image fidèle du patrimoine, des résultats et de la situation
financière d’une entité en respectant les règles comptables en vigueur ;
o fournit aux dirigeants les informations leur permettant de mieux gérer leurs
entreprises ;

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o fournit à l’Administration fiscale les informations leur permettant de


contrôler le résultat imposable ;
o d’informer les investisseurs pour leur permettre de prendre des décisions
rationnelles.

La comptabilité financière est à la fois :


 un moyen de preuve juridique en cas de litige ;
 une obligation légale ;
 un moyen de calcul de l’assiette des impôts ;
 une source d’information d’ordre financier sur la situation et l’évolution de
l’entreprise ;
 une aide à la prise de décision d’ordre financier.

Section 2 : Les paramètres de la normalisation comptable

La comptabilité est une construction sociale, une technique qui a évolué dans le temps
pour répondre à différents besoins :
 Besoins interne des dirigeants pour mesurer les performances financières de
l’entreprise ;
 Besoins externes des apporteurs de capitaux et des tiers d’obtenir des
informations sur la performance et la situation financière de l’entreprise ;
 Besoins de l’Etat pour le calcul de l’assiette de différents impôts, pour le calcul
des agrégats de la comptabilité nationale etc.

I. Définition et objectifs de la normalisation comptable


La normalisation comptable est la procédure selon laquelle sont élaborées les
normes de la comptabilité qui constituent un ensemble de règles, de méthodes
d’élaboration et de présentation des comptes des entreprises.
La normalisation comptable se traduit par l’élaboration des règles comptables dans
le double but d’améliorer et d’uniformiser les pratiques comptables.
Les principaux intérêts de la normalisation sont la production d’une information
financière sincère et l’établissement de comparaisons internationales.

Les normes comptables définissent les méthodes et les règles d’évaluation et de


présentation de l’information financière. Elles doivent être connues de l’ensemble
des parties prenantes à la chaine de l’information financière (comptables, auditeurs,
analystes financiers, utilisateurs).

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Une norme (standard) comptable représente l’exposé de la méthode comptable


reconnue comme la meilleure pour comptabiliser, évaluer et présenter une opération
ou un évènement dans les états financiers. Une norme remplie deux fonctions :

 une fonction de guide professionnel, la vocation de la norme est de montrer la


bonne voie à emprunter ;
 un label de qualité pour les divers destinataires des états financiers.

Sous cette définition générale peuvent se cacher des objectifs variés :

 Faciliter la lecture et la compréhension des états financiers ;


 Permettre la comparaison des comptes dans le temps et dans l’espace des états
financiers ;
 Accroitre la qualité de l’information ;
 Améliorer la productivité des services comptables ;
 Rendre les comptes agréables pour les besoins de la comptabilité nationale ;
 Donner une base sûre à l’assiette de l’impôt ;
 Limiter les conflits entre les différents utilisateurs.

II. Les méthodes de normalisation


Elle est susceptible de revêtir des modalités variées, qui se regroupent d’ailleurs
partiellement :

 Elle peut porter sur la forme, le « contenant » : harmonisation du vocabulaire,


définition des concepts, nom et codification numérique, classification des
informations, structure des annuels ; documents comptables…
 Elle peut aussi concerner le fonds, le « contenu » : principes comptables,
domaines respectifs de l’actif et des charges, du passif et des produits,
traitement de certaines catégories de dépenses, critères d’évaluation (et
réévaluation), règles de répartition ou d’allocations de certains produits ou
charges…
 Elle peut être stricte (règles contraignantes) ou souple, elle peut entrer dans le
détail (prescriptions quant à la mise en œuvre de certains moyens) ou rester
générale (formulation de principes, désignation des résultats à atteindre) : elle
peut en particulier concerner l’ensemble des procédures comptables ou les seuls
documents de synthèse.

III. L’origine de la normalisation

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Le statut de la normalisation varie d’un pays à l’autre, selon qu’elle est ou non liée au
droit et à la fiscalité, et donc selon le rôle joué par les pouvoirs publics dans son
élaboration, et nous touchons là la question de son origine.

La normalisation peut avoir plusieurs sources, dont l’importance relative varie


grandement d’un pays à l’autre. Des distinctions sont à faire selon que son origine est
publique ou professionnelle (privée) d’une part, nationale, « régionale » ou
internationale de l’autre.

La normalisation peut être réalisée, à titre principal, à l’initiative des Pouvoirs publics,
par une institution (du type CCOA : Conseil Comptable Ouest Africain) qu’ils ont
spécialement créée à cet effet, et fait alors l’objet de règlements ou de directives ; ils
peuvent également intervenir, à titre accessoire, via des organismes dont la vocation
première n’est pas comptable, mais qu’ils ont investis de prérogatives dans des
domaines particuliers, par exemple en matière de protection de l’épargne publique
(Securities and Exchange Commissions : SEC).

Elle peut être aussi à l’œuvre d’entités regroupant des professionnels de la


comptabilité (Ordres des Experts comptables ou Associations de comptables,
Instituts), qui formulent à l’usage de leurs membres un certain nombre de
recommandations.

L’opposition entre sources publiques d’une part, professionnelles de l’autre, doit être
recoupée avec celle entre initiatives nationales, « régionales » (en ce sens qu’elles
résultent de l’action de plusieurs nations géographiquement voisines) et
internationales (IASB) : les interventions publiques peuvent être le fait d’un Etat (Plan
comptable français, marocain…), d’un groupe d’Etats (SYSCOHADA, SYSCOA).

IV. Les organismes de normalisation comptable


Deux systèmes sont concevables :

o soit la normalisation est gérée par les organismes professionnels (exemple.


FASB : Financial Accounting Standards Board, organisme de normalisation
américain) ;
o soit elle est assurée par l’Etat, comme c’est le cas en France et dans l’OHADA.

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Zones Organes de Missions, organisation et fonctionnement de


normalisation l’organe

 Le CNC sert de cadre de concertation et de


consultation entre les producteurs et les
Conseil National
utilisateurs de l’information comptable.
de la comptabilité
 Il est chargé de la normalisation comptable
(CNC) dans
sous régionale en veillant notamment à
chaque Etat
l’application, à l’interprétation et à
membre.
l’actualisation des normes comptables dans
l’Union.
Ce dispositif concourt à l’obtention d’une
information financière pertinente et fiable,
UEMOA gage de l’attrait des investissements privés
Conseil dans l’Union.
Comptable Ouest  Le CCOA a pour mission d’assister la
Africain (CCOA) commission dans l’élaboration et
au niveau l’harmonisation des normes comptables dans
communautaire. l’Union. Il assure également la coordination et
la synthèse des recherches théoriques et
méthodologiques des CNC des Etats membres
relatives à la normalisation et l’application
des règles comptables.
 Le CCOA en liaison avec les CNC des Etats
membres a notamment pour fonction
l’élaboration de tout projet de réforme des
règles comptables dans l’Union.
 Le CCOA comprend, au titre de chaque Etat
membre, deux (2) représentant du CNC, dont
un expert-comptable diplômé inscrit au
tableau de l’ordre (ONECCA). Ils sont
nommés pour une durée de trois (3) ans non
renouvelables.
 Quatre (4) comités techniques composent le
conseil.
 Le CCOA doit poursuivre les travaux de
normalisation comptable déjà engagés dans
l’UEMOA, en étroite collaboration avec la
Commission de Normalisation Comptable de
l’OHADA.

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 Instituée par le règlement


N°002/2009/CM/OHADA est un organe
Commission de technique destiné à appuyer, dans le domaine
Normalisation de la comptabilité, le Secrétariat Permanent
Comptable de dans la conduite du processus
l’OHADA (CNC- d’harmonisation.
OHADA)  A ce titre, la CNC-OHADA assiste le
Secrétariat Permanent dans l’élaboration,
OHADA l’interprétation, l’harmonisation et
l’actualisation des normes comptables dans
les Etats- parties, de même qu’elle coordonne
et synthétise les recherches théoriques et
méthodologiques relatives à la normalisation
et l’application des règles comptables.
 Quatre (4) comités techniques composent la
CNC.
La CNC comprend deux (2) représentants par
Etats Partie, dont un expert-comptable
diplômé inscrit au tableau de l’ordre
(ONECCA).
Ils sont nommés pour une durée de trois (3)
ans renouvelables une fois.
Siègent également à la CNC sans voix
délibérative, une personnalité qualifiée dans
les domaines comptables et financiers
désignée par les commissions bancaires des
Etats- parties, par le Secrétaire général de la
CIMA et par le Secrétaire général de la
Conférence Interafricaine de la Prévoyance
Sociale (CIPRES).
La CNC-OHADA élit en son sein, pour une
durée de trois (3) ans renouvelable une fois
un Président et un vice- Président.
La CNC-OHADA se réunit au moins une fois
par an sur convocation de son président.

L’ANC, issue de la fusion du Conseil national de la


L’Autorité des comptabilité (CNC) et du Comité de la
normes réglementation comptable (CRC), est désormais le
comptables (ANC) régulateur comptable unique. Elle comprend 16

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France membres nommés par les pouvoirs publics. L’ANC


a pour principales missions :
 d’édicter les prescriptions comptables et les
normes de la comptabilité privée. Dans le
cadre, elle adopte les règlements comptables ;
 d’émettre des avis sur les dispositions
législatives et réglementaires et sur les projets
d’élaboration des normes comptables
internationales ;
 d’assurer la coordination et la synthèse des
travaux théoriques et méthodologiques
conduits en matière comptable et de formuler
des recommandations dans ce domaine.
L’ASB créé en 1990 est l’organisme chargé
d’élaborer les normes comptables britanniques
Accounting (FRS), en complément des dispositions de la loi sur
Standards Board les sociétés (The Company Act). L’ASB est chargée
Grande (ASB) d’élaborer :
Bretagne  les normes comptables (Financial Reporting
Standards – FRS)
 les normes de reporting (Reporting
standards) ;
 le cadre conceptuel (Statement of principles
for Financial Reporting) ;
 les normes du comité d’urgence (Urgent
Issues Task Force- UITF).
L’ASB est sous la tutelle du Financial Reporting
Council (FRC) qui nomme ses membres. L’ASB
comprend 12 membres au maximum.

Seuls le président et le directeur technique sont


salariés à temps plein.

La normalisation comptable est du ressort de la


commission européenne.
La normalisation comptable à ce niveau a d’abord été
L’European
effectuée par le biais de directives, avant que la
Financial
commission ne choisisse d’imposer le référentiel
Reporting
IFRS aux sociétés cotées de l’UE.
Advisory Group
(EFRAG)

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Dans le domaine de la normalisation comptable, les


Union principaux textes applicables aux Etats membres
L’Accounting
Européenne sont :
Regulatory
 la 4e directive européenne du 25 juillet 1978
Committee (ARC),
relative aux comptes individuels ;
ou Comité de
 la 7e directive européenne du 13 juin 1983
réglementation
relative aux comptes consolidés.
comptable (CRC)
Ces deux directives avaient pour objet d’harmoniser
les comptabilités financières des entreprises des Etats
de l’Union européenne. Elles ont entrainé une nette
amélioration de la qualité des états financiers
individuels et consolidés mais elles n’ont pas permis
la comparaison des performances des entreprises.

Ces textes ont ainsi donné un cadre à l’harmonisation


de l’information financière au sein de l’UE, mais
contiennent surtout des dispositions générales
relatives à l’établissement, la publicité et le contrôle
des comptes. Les nombreuses options comptables en
matière d’évaluation offertes par ces directives ont
montré leurs limites.

Pour atteindre l’objectif de normalisation comptable


européenne, la commission européenne a choisi la
stratégie d’adoption de normes existantes : le
référentiel IRFS.

Ce choix a été matérialisé par le règlement européen


du 19 juillet 2002 qui rend obligatoire le référentiel
IFRS pour l’établissement des comptes consolidés
des sociétés cotées de l’UE pour les exercices
ouverts à compter du 1er janvier 2005. Toutefois, les
normes IFRS et les interprétations IFRIC publiées
par l’IASB ne sont pas directement applicables par
les membres de l’UE.

La commission européenne a prévu une procédure


de filtrage des normes, via un mécanisme d’adoption
qui repose essentiellement sur deux organismes :

o l’EFRAG (European Financial Reporting


Advisory Group) ;
o l’ARC (Accounting Regulatory Committee).

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NORMALISATION COMPTABLE INTERNATIONALE VERS.22/23

L’ARC a un rôle politique vis-à-vis des Etats de


l’Union européenne tandis que l’EFRAG fournit les
compétences techniques et manifestes l’opinion de
l’Europe auprès de l’IASB.

La Fédération Européenne des experts-comptables


(FEE) joue un rôle de représentation de la profession
comptable européenne, les préparateurs et les
utilisateurs ainsi que les normalisateurs nationaux
européens. L’EFRAG a une triple mission :

 conseiller la Commission européenne (CE)


sur l’adoption et l’interprétation des normes
émises par l’IASB en émettant un avis sur la
qualité technique des normes IFRS et des
nterprétations de l’IFRS Interprétations
Committee ;
 participer au processus de normalisation de
l’IASB ; et
 coordonner les points de vue européens sur
les normes comptables.
L’IASB a récemment demandé à l’EFRAG de
participer aux travaux de convergence menés par
l’IASB et le FASB.

L’EFRAG est composé d’un conseil de surveillance


(24 membres) qui nomme les membres du comité
technique, oriente le programme de travail et assure
le financement de l’entité et d’un comité technique
comptable de 11 membres (Technicial Expert Group
ou TRG) chargé d’évaluer les normes et les
interprétations.

L’Accounting Regulatory Committee (ARC) est un


comité institué par la Commission européenne (CE)
dans le cadre du mécanisme d’adoption des normes
IFRS instauré par le règlement (CE).

Ce comité européen de la réglementation comptable


est un organe à vocation politique présidé par la
Commission européenne.

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NORMALISATION COMPTABLE INTERNATIONALE VERS.22/23

L’ARC associe les représentants de tous les Etats


membres et rend des avis sur l’adoption des normes
et interprétations IFRS sur la base des avis techniques
de l’EFRAG.

La décision d’applicabilité de la norme ou


interprétation est ensuite rendue par la Commission
européenne. Ce mécanisme d’adoption des IFRS en
Europe se termine par la traduction des textes dans
chacune de langues de l’UE, puis leur publication
sous forme de règlement au Journal Officiel de
l’Union Européenne (JOUE).

Il est composé de représentants des Etats membres et


préside par la CE.

Le Standards Advice Review Group (SARG) a pour


tâche d’apprécier le caractère équilibré et objectif des
avis rendus par l’EFRAG.

Il a été créé à l’initiative de la Commission


européenne (CE), dans le cadre de l’accord signé en
juillet 2006 avec l’EFRAG.

La normalisation comptable américaine est


essentiellement l’œuvre d’un organisme privé : le
Financial
Financial Accounting Standards Borad (FASB) lui-
Accounting
même financé par un organisme privé : la FAF
Standards Board
(Financial Accounting Foundation). La FAF est
(FASB)
essentiellement financée de ressources provenant de
taxes payées par les sociétés cotées.
Securities and La FAF, l’organe de direction et de nomination des
Exchange membres, est censé de par sa composition (16
Commission membres appelés trustees) représenter la
(SEC) communauté économique et financière.
Le FASB, créé en 1973, est l’organe chargé
d’élaborer les normes comptables ayant force
Etats-Unis American
obligatoire du secteur privé aux Etats –Unis et
Institute of
d’améliorer l’utilité de l’information financière.
Certified Public
Ces normes appelées US GAAP (Generally Accepted
Accountants
Accounting Principles) s’imposent pour la
(AICPA)
préparation des états financiers.

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NORMALISATION COMPTABLE INTERNATIONALE VERS.22/23

Le FASB est un organisme indépendant, placé sous le


contrôle de la Fondation pour la comptabilité
financière (Financial Accounting Foundation – FAF)
et conseillé par le Conseil consultatif pour les normes
comptables financières (Financial Accounting
Standards Advisory Council- FASAC).
Le FASB est composé de sept (7) membres nommés
pour cinq (5) ans renouvelables une fois, par la FAF
et qui se consacrent à plein temps à leur fonction. Les
membres du FASB, choisis pour leur compétence,
deviennent permanents du FASB et doivent être
dégagés de tous liens avec leurs employeurs
précédents.
Néanmoins la SEC surveille l’établissement des
normes comptables par le FASB et surtout en vérifie
l’application par les sociétés cotées.
Le FASB est chargé d’élaborer :
 les normes comptables (Statement of
Financial Accounting Standards – SFAS ou
FAS) et les interprétations de ces normes ;
 le cadre conceptuel (Statement of Financial
Accounting Concepts – SFAC ou FAC) ;
 les normes du comité d’urgence
(Emergenging Issues Task Force Statements
– EITF) : ce comité créé en 1984, est chargé de
définir les modalités pratiques d’application
des normes comptables. Si 11 des 13 membres
du comité d’urgence s’accordent sur une
solution pratique ; alors cette dernière devient
« GAAP » et doit être appliquée par les
sociétés faisant appel public à l’épargne.
Enfin, un Comité des sociétés fermées (Private
Company Council) a été créé pour conseiller les
possibles adaptations du référentiel US aux sociétés
non considérées comme ouvertes.

En effet les règles comptables ne sont pas définies


dans des textes législatifs ou réglementaires.

L’AICPA, crée en 1887, exerce actuellement une


action normative par la publication principalement

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NORMALISATION COMPTABLE INTERNATIONALE VERS.22/23

des normes d’audit (Statements of Auditing


Standards : SAS) et de recommandations sur certains
points comptables non traités par le FASB
(Statements of Position : SOP).

Dans la tradition anglo-saxonne, la normalisation


s’opère par standard, c’est-à-dire au moyen de
normes spécifiques portant sur tel point ou
élément : les stocks, les immobilisations le crédit-
bail…

Actuellement, plus de 130 normes ont été adoptées


par le FASB ; elles ont été élaborées à la suite d’un
processus formalisé (due process) en six étapes,
permettant de prendre en compte les avis des
spécialistes et des diverses parties prenantes.

Cet organisme a été créé en 2001 en remplacement de


l’IASC, le siège social se situe à Londres. L’IASB est
un organisme privé à but non lucratif, indépendant
International et d’intérêt international.
Accounting Le Board est composé de 14 membres rémunérés
Standards Board dont 11 à temps plein.
(IASB) Ces membres sont nommés pour 5ans par un collège
de 22 trustees.
Ils se réunissent 11 fois par an pour des sessions
d’une semaine à chaque fois. Cette insistance
International technique élabore seule les normes comptables
internationales. L’IASB est chargé :
 d’élaborer et de publier les normes
d’informations financières internationales
« IFRS » à observer pour la présentation des
états financiers ;
 de promouvoir l’utilisation et l’application
rigoureuse dans le monde ;
 d’approuver les interprétations proposées
par l’IFRS
Interpretations Committee.

L’IFAC fut créé le 7 octobre 1997 par 63 organisations


professionnelles représentant 49 pays différents. Le
siège de l’IFAC est à New York (alors que celui de

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NORMALISATION COMPTABLE INTERNATIONALE VERS.22/23

International l’IASB est situé à Londres). L’IFAC est le


Federation of normalisateur de la profession d’auditeur au niveau
Accountants international. Le principal objectif de l’IFAC est de
(IFAC) favoriser le développement d’une profession
comptable mondiale homogène ayant des pratiques
professionnelles et des comportements harmonisés.
Aujourd’hui, l’IFAC regroupe 155 organisations
professionnelles représentant 118 pays et 2,5
millions de professionnels comptables et d’auditeurs
exerçant en libéral, en entreprise, dans la fonction
publique ou dans l’enseignement.
L’IFAC comporte plusieurs comités parmi lesquels :
 l’IAASB (International Auditing and
Assurance Standards Board) qui travaille à
l’harmonisation des pratiques de l’audit et
d’expression d’assurance (missions d’opinion)
à travers le monde par le biais de la
publication des normes d’audit
internationales appelées ISA (International
Standards on Auditing) ;
 l’IAESB (International Auditing and
Education Standards Board) qui publie des
normes en matière de formation à la
comptabilité appelées IES (International
Education Standards) ;
 l’IESBA (International Ethics Standards Board
for Accountants), qui publie le code de
déontologie à l’attention des professionnels
comptables ;
 l’IPSASB (International Public Sector
Accounting Standards Board) qui publie des
normes comptables relatives au secteur
public, les IPSAS (International Public
Sector Accounting Standards). Ces normes
s’appuient sur le référentiel IFRS, tout en
développant une doctrine originale sur les
sujets spécifiques au secteur public.
L’OICV est une organisation internationale créée en
1983 qui regroupe les régulateurs des principales
Bourses dans le monde.

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NORMALISATION COMPTABLE INTERNATIONALE VERS.22/23

L’International Son objectif est d’établir des standards


Organization of internationaux permettant de renforcer l’efficacité et
Securities la transparence des marchés de valeurs mobilières,
Commissions de protéger les investisseurs. Elle a procédé à
(IOSCO) ou OICV l’homologation du référentiel IAS/ IFRS et a
recommandé à l’ensemble des autorités boursières
dans le monde d’accepter l’utilisation des normes
IFRS. Cette homologation marque positionnement
au niveau mondial en faveur des normes IAS/IFRS
au détriment des US-GAAP.

V. Les modèles de normalisation comptable


Le statut de la normalisation varie également d'un pays à l'autre, selon qu'elle est ou
non liée au droit et à la fiscalité, et donc selon le rôle joué par les Pouvoirs publics dans
son élaboration, et nous touchons là la question de son origine.
A. L'historique de la normalisation comptable
La transparence de l'information financière ne peut être obtenue qu'à travers une
normalisation des méthodes et techniques permettant d'élaborer cette information.
Dans presque toutes les normalisations, le document de base le plus utilisé est le
plan comptable général (PCG):
 Des 1900, les compagnies d'assurances américaines tenaient leurs comptabilités
selon des règles communes;
 En 1937, l'Allemagne promulgue le «plan Goering » qui unifie les principes et
méthodes de comptabilité, lequel plan a fortement inspiré le plan français de
1943 (qui ne fut pas applique) ;
 En France, le premier plan est adopté en septembre 1947, puis révisé en 1957
et en 1982 puis 99. Création à Londres en 1973 du Comité International de
normalisation comptable (LASC) devenu LASB depuis 2002 ;
 Accord de Norwalk entre le FASB et l'IASB pour la convergence de leurs
normes ;
 En Afrique Francophone, on assiste à l'adoption du Plan Comptable Général de
l'Organisation Commune des Etats Africain, Malgache et Mauricien (OCAM)
en 1970, qui a inspiré les plans comptables nationaux ;
 Mise en place en 1998 du SYSCOA, référentiel comptable commun aux huit (8)
Etats de l'UEMOA ;
 Adoption de l'acte uniforme portant Organisation et Harmonisation des
comptabilités dans les Etats-Parties de l'OHADA (AU/OHC et en annexe le
SYSCOHADA) en 2001.
Cet acte uniforme a été abrogé en 2017 et remplacé par l'acte uniforme relatif au Droit
comptable et à l'information financière (AUDCIF et en annexe le SYSCOHADA révisé)

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Attention: le Plan Comptable n’est pas une nomenclature de comptes


Le plan comptable est un ensemble de règles et de principes qui permet d'élaborer
l'information financière et d'assurer la transparence d'une entreprise.
Considérer le plan comptable comme une simple nomenclature de comptes est une
hérésie ; d'ailleurs les systèmes comptables anglo-saxons et les normes internationales
n'ont jamais proposé de nomenclature de compte.
Une nomenclature de comptes, dont le principe est conservé dans le SYSCOHADA, ne
constitue qu'une simple technique au service de l'entité pour l'établissement des
documents de synthèse.
B. Les deux écoles historiques de pensée comptable
La réglementation de la comptabilité s'est effectuée différemment en fonction de
l'environnement économique, Juridique et culturel affèrent à chaque pays.
Actuellement, deux grands courants de normalisation ou «Ecoles » de pensée (et de
pratique) comptable ont ainsi émergé et se sont imposés. Il s'agit de :
o L’Ecole anglo-saxonne, caractérisée par une approche financière de la
comptabilité axée sur les besoins de l’information boursière (et notamment
l’obtention du « résultat par action »)
o L'Ecole « continentale », soucieuse d'une approche plus patrimoniale
économique- que boursière, mais respectueuse du périmètre juridique de
l'entreprise.
ECOLE ANGLO-SAXONNE ECOLE CONTINENTALE

Pays membres Etats-Unis, Canada, Australie, France, Japon, Allemagne, Belgique,


Grande Bretagne, Pays-Bas, Suisse, Espagne, Portugal, Grèce,
Nouvelle-Zélande et presque totalité Europe de l’Est, Asie et les Ex –
des pays membres du Colonies Francophones d’Afrique,
Commonwealth. Amérique latine.

Les deux écoles se caractérisent schématiquement comme suit :

Caractéristiques ECOLE ANGLO-SAXONNE ECOLE CONTINENTALE

Système Pays de droit coutumier où la Pays droit écrit. L’Etat joue un rôle
juridique jurisprudence, les usages et la prépondérant dans le processus de
pratique sont prépondérants. normalisation comptable.
Les lois se contentent d’énoncer
L’évolution des textes est, de ce fait, plus
les principes généraux et ce
lente.
sont chargées d’établir les
normes comptables.

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Fiscalité et La fiscalité est déconnectée de La comptabilité et la fiscalité sont


comptabilité la comptabilité et n’a pas connectées, l’impôt sur les bénéfices
d’influence sur le droit étant directement lié au résultat
comptable. comptable. Cette relation induit deux
types de conséquences :
Le résultat fiscal est calculé
indépendamment du résultat  la sous-évaluation des résultats
comptable, aboutissant à un de l’entreprise, afin de minimiser
double jeu de comptes : ceux l’impôt ;
destinés à l’information  la pollution des états financiers
financière et ceux destinés à des par des règles fiscales.
besoins fiscaux.

Destinataires Investisseurs (Actionnaires et Pluralité d’utilisateurs des états


des états créanciers) : finalité financiers finalité d’entreprise (PME
financiers d’information boursière surtout) d’information statistique,
(résultat par action) économique et fiscale.

Fréquence de Année et trimestre Année et semestre


publication

Ordre de Actif : liquidité décroissante Actif : liquidité croissante


classement des
Passif : exigibilité décroissante Passif : exigibilité croissante
éléments du
bilan

Principes Prééminence du fonds sur la Prééminence de la forme sur le fond


comptables forme Image fidèle Prudence
prédominants

Classement des Analyse de l’activité par Analyse des charges « par nature
charges fonctions (quasi-intégration de juridique » (distinction comptabilité
la comptabilité analytique dans générale ou financière/Comptabilité
la comptabilité générale) analytique)

Modèles d’états Il n’y a pas de nomenclature La réglementation porte à la fois sur le


financiers comptable, ni d’états financiers processus comptable (saisie et traitement
normalisés, afin de permettre de l’information financière et existence
aux entreprises de trouver la d’un plan de comptes) et sur
solution la plus adaptée à leur l’information produite (états financiers
taille et à leurs besoins. normalisés).

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Annexes Importance d’un document Absence de compléments explicatifs


explicatif des états financiers
(relativement synthétiques) :
les « Notes » ou annexes.

Conclusion Fortes exigences de fonds, Grand formalisme et juridisme, avec


moindres exigences de forme, plus d’exigences de fond, et existence
dans le cadre d’une conception d’un « plan comptable général », dans le
très libérale de l’économie. cadre d’une conception plus
contraignante de l’information
comptable au service de l’économie de
marché.

Section 3 : Le cadre conceptuel


Les pays anglo-saxons se sont dotés d’un cadre conceptuel (CC), c’est-à-dire d’une
structure de référence théorique qui sert de support et de guide à l’élaboration des
normes comptables, alors que les pays de l’école continentale se sont davantage
focalisés sur le processus comptable au travers d’un plan comptable général (PCG).
I. Définitions
Un cadre conceptuel est un système cohérent d’objectifs et de principes
fondamentaux liés entre eux, susceptibles de conduire à des normes solides et
d’indiquer la nature, le rôle et les limites de la comptabilité financière et des états
financiers.
L’utilité d’un cadre conceptuel est aujourd’hui unanimement reconnue et notamment
matérialisée par le travail conjoint de l’IASB (concepteur des normes IFRS) et du FASB
américain (concepteur des US GAPP) pour développer un cadre conceptuel commun.
Un cadre conceptuel doit indiquer notamment :
 les objectifs des états financiers ;
 les destinataires des états financiers ;
 les caractéristiques qualitatives de l’information financière ;
 la définition des concepts d’actifs, de passif, de produits et de charges ;
 les critères de qualification et les méthodes d’évaluation de ces éléments ;
 les principes comptables fondamentaux qui doivent présider à
l’établissement des états financiers (EF).
Le cadre conceptuel éclaire la signification des normes de même que les limites de
leur validité.
Le cadre conceptuel définit les concepts qui sont à la base de la préparation et de la
présentation des états financiers à l’usage des utilisateurs externes.
Nous présentons rapidement les principales caractéristiques des trois cadres suivants :

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FASB Le SFAC 1 (1978) traite des objectifs de la diffusion des informations


financières par les entreprises individuelles et commerciales ;

Le SFAC 2 (1980) spécifie les caractéristiques qualitatives des


informations comptables ;

Le SFAC 3 (1980) a été remplacé par le SFAC 6 ;

Le SFAC 4 (1980) est relatif aux objectifs des EF par les organisations à
but non lucratif ;

Le SFAC 5 (1984) traite des principes de prise en compte et de mesure


des informations dans les états financiers ;

Le SFAC 6 (1985) définit les éléments des états financiers ;

Le SFAC 7 (2000) précise les conditions d’utilisation de la méthode


d’évaluation actuarielle.

IASB Présentation en un seul document de 110 paragraphes :

 les objectifs des états financiers ;


 les hypothèses de base ;
 les caractéristiques qualitatives des états financiers ;
 les éléments des états financiers ;
 la comptabilisation des éléments et de leur évaluation dans les
états financiers ;
 et enfin les concepts de capital et de maintien du capital.
CNC-  Définitions et les principaux utilisateurs des états financiers ;
OHADA  La structure et le champ d’application du cadre conceptuel ;
 les objectifs et les principes de base des états financiers ;
 les définitions des éléments et contenu des états financiers ;
 les règles d’évaluation, de comptabilisation et de
décomptabilisation (ou de sortie) des éléments des états
financiers ainsi que les concepts de capital et du maintien du
capital.

II. Le référentiel comptable


Le document qui englobe le cadre conceptuel, les normes et les interprétations est
appelé référentiel comptable.

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Systèmes Référentiels Correspondants Normalisateur


Comptables

France PCG (plan comptable général) ANC

USA US GAAP (generally accepted accounting FASB


principal)

UEMOA SYSCOA (système comptable ouest africain) CCOA

OHADA SYSCOHADA (système comptable OHADA) CNC - OHADA

International IAS/IFRS IASB

III. Distinction entre cadre comptable et cadre conceptuel

1. Qu’est-ce qu’un cadre comptable ?


C’est une présentation synoptique du plan de comptes qui fait ressortir les différentes
classes ainsi que, pour chacune d’elles, les comptes principaux. Le cadre comptable du
SYSCOHADA comprend 8 classes : 5 classes pour les comptes de bilan et 2 classes
pour les comptes de résultat.
Le cadre comptable désigne généralement tout ce qui ressort du domaine de la
comptabilité à savoir, la technique, l’usage, les conventions, la doctrine et le droit
comptable.

2. Qu’est-ce qu’un cadre conceptuel ?


Le cadre conceptuel peut être défini comme un ensemble structuré d’objectifs et de
principes fondamentaux liés entre eux et permettant de mettre au point des normes
cohérentes.

3. Différence entre cadre comptable et cadre conceptuel :

 le cadre comptable focalise la réflexion sur la liste (et la structure) des


comptes ; les états financiers en sont la résultante ;
 le cadre conceptuel (social framework) centre la réflexion sur la construction
et le contenu des états financiers eu égard aux besoins d’information des
utilisateurs de ces états. Les comptes et le cadre comptable n’en sont que la
résultante technique.

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NORMALISATION COMPTABLE INTERNATIONALE VERS.22/23

Section 4 : Tableau comparatif entre les cadres conceptuels du


SYSCOHADA et des IFRS
Eléments Cadre conceptuel du SYSCOHADA Cadre conceptuel IFRS

Objectifs des états Fournir des informations utiles sur le Fournir une information sur la situation
financiers (EF) patrimoine, la situation financière financière, la performance et l’évolution
(bilan), la performance (compte de de la situation financière d’une
résultat) et les variations de la situation entreprise, qui soit utile à un large
de trésorerie (Tableau des Flux de éventail d’utilisateurs pour prendre des
Trésorerie) d’une entité afin de répondre décisions économiques.
aux besoins de l’ensemble des
utilisateurs de ces informations.

Destinataires des L’information est destinée à des L’investisseur est le destinataire


EF utilisateurs variés et diversifiés privilégié de l’information financière.
représentants les partenaires de
l’entreprise. Il s’efforce de concilier au
mieux à travers le concept de pertinence
partagée les besoins d’information des
différents utilisateurs des états
financiers.

Caractéristiques o Caractéristiques essentielles 1. Caractéristiques essentielles


qualitatives o Image fidèle ou fidélité de o Image fidèle ;
l’information ; o Pertinence.
o Pertinence de l’information. 2. Caractéristiques auxiliaires
o Caractéristiques auxiliaires o Comparabilité;
o Comparabilité ; o Vérifiabilité ;
o Vérifiabilité ; o Rapidité;
o Rapidité ; o Compréhensibilité.
o Compréhensibilité.
Hypothèse sous- o Continuité de l’exploitation o Continuité de l’exploitation
jacente à la
préparation des
EF

Principe 1. Postulats comptables  Prééminence de la réalité sur


comptables  Postulats de l’entité ; l’apparence ;
 postulat de la comptabilité  L’importance relative ;
d’engagement ;  La prudence (principe de
 Postulat de la permanence des précaution) ;
méthodes ;  La séparation des exercices ;
 Postulats de la spécialisation des  la permanence des méthodes ;
exercices ;  la comptabilité d’engagement ;

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NORMALISATION COMPTABLE INTERNATIONALE VERS.22/23

 Postulats de la prééminence de  la non compensation.


la réalité sur l’apparence (4 cas
d’application).
2. Conventions comptables
 Coût historique,
 prudence ;
 Intangibilité des bilans,
 Transparence et régularité ;
 Importance significative.
Jeu complet  le bilan ;  un état de la situation financière ;
d’états financiers  le compte de résultat ;  un état du résultat net et des
 le tableau de flux de trésorerie ; autres composantes du résultat
 les Notes annexes. global ;
 un état de flux de trésorerie ;
 des notes explicatives ou annexes ;
 un état de variation des capitaux
propres.
Définitions des Un actif est un élément identifiable du Un actif est une ressource contrôlée par
actifs patrimoine représentant une ressource l’entreprise du fait d’événements passés
économique actuelle (qui est capable de et dont des avantages économiques
produire des avantages économiques) futurs sont attendus par l’entreprise.
contrôlée par l’entité du fait
d’événements passés.

Définitions des Le passif comprend les capitaux propres Un passif est une obligation actuelle
passifs (passif interne) et les dettes (passif résultant d’évènements passés et dont
externe). l’extinction devrait se traduire par une
sortie probable de ressources
 le passif externe est une représentatives d’avantages
obligation actuelle de l’entité de économiques.
transférer une ressource
économique à la suite Les capitaux propres représentent
d’événements passés ; l’intérêt résiduel dans les actifs de
 les capitaux propres désignent l’entreprise, après déduction de tous ses
les ressources mises ou laissés par passifs. Le montant des capitaux propres
ses propriétaires à sa disposition au bilan dépend de l’évaluation des actifs
et qu’elle gère comme si elles et des passifs.
étaient siennes.

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NORMALISATION COMPTABLE INTERNATIONALE VERS.22/23

Définition des Ce sont les sommes ou valeurs reçues ou Les produits sont des accroissements
produits à recevoir : d’avantages économiques au cours de
l’exercice, soit sous forme d’entrée ou
 soit en contrepartie de la
d’augmentation d’actifs (trésorerie ou
fourniture par l’entité de biens,
créances), soit sous forme de diminution
travaux, services, ainsi que des
de passifs, autres que ceux liés aux
avantages qu’elle a consentis ;
investissements réalisés par les
 soit en vertu d’une obligation
actionnaires. Cette définition englobe :
légale existant à la charge d’un
tiers ; o les produits des activités
 soit exceptionnellement sans ordinaires (ventes, honoraires,
contrepartie. loyers, intérêts, dividendes,
redevances…) ;
o les profits (produits des cessions
d’actifs…) ;
o les profits latents (augmentation
de la juste valeur de certains
actifs…).

Evaluation des Coût historique, valeur actuelle et  Coût historique ;


éléments des EF valeur nette comptable.  Valeur actuelle : Valeur d’utilité ;
Valeur de remboursement ; Juste
valeur.

Règles de Un élément ne doit être comptabilisé au bilan et au compte de résultat que :


comptabilisation
o s’il est probable que tout avantage futur qui lui est lié ira à l’entreprise
(actif ou produit) ou en proviendra (passif ou charges) ; et
o si son coût ou sa valeur peut être évalué de façon fiable.

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NORMALISATION COMPTABLE INTERNATIONALE VERS.22/23

Thème 1: Normalisation et théorie comptable

CAS N°1: Normalisation comptable


1. Rappeler les missions de l'organe de normalisation de I'UEMOA et de
l'OHADA.
2. Citez une norme anglo-saxonne reprise dans le SYSCOHADA et commentez
là. Dites pourquoi elle a été retenue.
3. Citer les institutions de normalisation que vous connaissez dans le monde en
les présentant succinctement.
4. Donner les noms des deux écoles dominantes de la pensée comptable et
préciser pour chacune deux caractéristiques comptables.
5. Citez également trois caractéristiques des normes comptables anglo-
saxonnes.
6. Définir la normalisation comptable et préciser son double objectif.
7. Préciser le contenu des concepts suivants admis par le SYSCOHADA :
o la pertinence partagée;
o le cadre conceptuel ;
o l’image fidèle.
8. Quelle est l'importance de la comptabilité pour l'entreprise et pour l’Etat ?
9. Quelles sont les institutions prévues pour accompagner l'application du
SYSCOA et du SYSCOHADA?
10. Citer trois raisons d'être de la normalisation.
11. Citez deux attributions du Conseil comptable Ouest africain d'une part et du
Conseil permanent de la profession comptable d'autre part.
12. Qu'est-ce qu'un cadre conceptuel ? A quoi sert-il?
13. Qui sont les destinataires de l'information financière et quels sont leurs
besoins en informations selon le SYSCOHADA et le référentiel IFRS.
14. Donner les caractéristiques qualitatives auxiliaires de l'information
financière en SYSCOHADA.
15. Quels sont les états financiers du SYSCOHADA ? Selon quelle hypothèse
sous-jacente sont-ils construits ?
16. Quels sont les deux niveaux de présentation des états financiers dans le
SYSCOHADA? Rappeler les seuils séparant les deux niveaux.
17. Définir selon le cadre conceptuel du SYSCOHADA les termes ci-après :
 Actif
 Passif
 Capitaux propre
Dire ensuite comment s'analyse la notion de « contrôle »» d'un actif.
18. Donner la définition et le rôle des notes annexes.
19. Quelle optique est privilégiée pour la détermination du périmètre du bilan
version SYSCOHADA ?

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NORMALISATION COMPTABLE INTERNATIONALE VERS.22/23

20. Définir les termes ci-après:


 Valeur d'entrée ;
 Valeur actuelle ;
 Valeur nette comptable ;
 Juste valeur.

CAS N°2
Retrouver la ou les réponses exactes.
1. Quels sont les principes comptables mis en avant dans le modèle
comptable de l'école continentale:
a. Prééminence du fond sur la forme ;
b. Prééminence de la forme sur le fond ;
c. Image fidèle ;
d. Prudence
2. Le cadre conceptuel américain actuel est l'œuvre :
a. du FASB ;
b. de l'IASB ;
c. de l'AICPA ;
d. de la SEC
3. La notion de cadre conceptuel est prépondérante :
a. dans les pays de l'école continentale ;
b. b) dans les pays anglo-saxons.
4. Le modèle comptable anglo-sa10n est caractérisé par la déconnexion
comptabilité /fiscalité :
a) Vrai ;
b) Faux.
5. IASB veut dire:
a) Intemational Acounting Standards Board ;
b) lnternational Accounts Standards Board ;
c) Intermational Accountancy Standards Board ;
d) ARNCC.
6. L'organe de normalisation comptable de l'OHADA est:
a) Le conseil national de comptabilité (CNC) ;
b) L'autorité des normes comptables (ANC) ;
c) Le conseil comptable Ouest Africain (CCOA) ;
d) La commission de normalisation comptable (CNC)
7. Les normes ISA sont élaborées par:
a) le FASB;
b) 1'IASB;
c) l’IAASB;
d) l'IPSASB.

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NORMALISATION COMPTABLE INTERNATIONALE VERS.22/23

8. L'IASB (International Accounting Standards Board):


a) est une organisation intergouvemementale ;
b) dépend de l'ONU ;
c) pour objet l'élaboration d'un droit comptable mondial d'application
obligatoire ;
d) a pour objet l'élaboration et la publication de normes comptables
internationales susceptibles d'influencer les pratiques et les
réglementations nationales ;
e) Le Bénin est représenté à l'IASB par l'OECCA et le Conseil National de
Comptabilité.

9. Quelles sont les caractéristiques comptables mises en avant dans le modèle


comptable de l'école anglo-saxonne :
a) Prééminence de la réalité sur l'apparence ;
b) Connexion entre comptabilité et fiscalité ;
c) Intangibilité du bilan d'ouverture ;
d) Séparation entre comptabilité financière et comptabilité de gestion ;
e) Evaluation à la juste valeur ;
f) Classification des charges par destination ;
g) Classement des actifs par liquidité croissante.
10. La CNC (Commission de normalisation comptable) :
a) est un organisme de concertation ;
b) donne son avis préalable sur tout projet législatif ou réglementaire
concernant la comptabilité dans l'espace OHADA ;
c) est chargée de la mise à jour des normes comptables de l'OHADA ;
d) a pour mission l'établissement de règles comptables qui s'appliquent
exclusivement aux sociétés des Etats de P'UEMOA.
11. Le terme IFRS est:
a) un terme générique qui regroupe seulement les normes et interprétations
adoptées par la nouvelle structure LASB ;
b) un terme générique qui regroupe toutes les normes et interprétations en
vigueur adoptées par la nouvelle structure IASB ;|
c) un terme générique qui regroupe toutes les normes et interprétations en
vigueur, qu'elles aient adoptées par l'ancienne ou la nouvelle structure
IASC/IASB.
12. Le normalisateur international (concepteur des normes LAS/IFRS) est:
a) ASB;
b) SEC;
c) LASB;
d) FRS Advisory Council.

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NORMALISATION COMPTABLE INTERNATIONALE VERS.22/23

13. Laquelle des missions ci-dessous ne correspond pas à celle de l’IFRS


Foundation :
a) nommer les membres de l'IASB, de l'IFRS IC et de l’IFRS Advisory
Council;
b) b) revoir tous les ans sa stratégie et celle de l'IASB, ainsi que leur
efficacité;
c) approuver le budget et de trouver les moyens de financement;
d) élaborer les nomes IFRS.
14. Laquelle des missions ci-dessous ne correspondent pas à celle de l'LASB :
a) Elaborer, dans l’intérêt général, un jeu unique de normes comptables en
imposant la fourniture dans les états financiers d’informations de grande
qualité, transparentes et comparables, afin d’aider les différents
intervenants sur les marchés de capitaux dans leurs décisions
économiques ;
b) promouvoir ‘l’utilisation et l’application rigoureuse de ces normes ;
c) faire converger les normes comptables nationales avec les IFRS;
d) d) examiner les problèmes d’interprétation rencontrés à l'occasion de
l’application d’une norme et de définir un traitement approprié qui fasse
consensus.

CAS N°3 : Normalisation en QCM


1. L’information fournie dans les états financiers doit être compréhensible
immédiatement par tous les utilisateurs :
a) Vrai ;
b) Faux.
2. Parmi les affirmations suivantes, laquelle est fausse ?
a) l’objectif du cadre conceptuel est d'aider les utilisateurs des états financiers
à interpréter l'information contenue dans les états financiers préparés
conformément aux dispositions du SYSCOHADA ;
b) l’un des objectifs du cadre conceptuel est d'aider les normalisateurs à
développer les futurs normes du SYSCOHADA ;
c) le cadre conceptuel représente le droit comptable OHADA.
3. Quelles sont les deux caractéristiques qualitatives essentielles de
l’information financière selon le cadre conceptuel du SYSCOHADA ?
a) la pertinence ;
b) l'image fidèle ;
c) la vérifiabilité ;
d) la rapidité ;
e) l’intelligibilité ;
f) la comparabilité

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NORMALISATION COMPTABLE INTERNATIONALE VERS.22/23

4. Lequel de ces concepts n'est pas retenu dans le cadre conceptuel:


a) Neutralité ;
b) Continuité d'exploitation ;
c) Comptabilité d'engagements.
5. L'un de ces éléments n'est pas un actif :
a) Immeuble qui n'est pas utilisé mais donné en location ;
b) Frais d'établissement ;
c) Rachat d'actions propres.
6. Une information est pertinente et importante lorsque :
a) Elle est supérieure à 100 millions F CFA ;
b) Son omission peut influencer l'utilisateur des états financiers ;
c) Elle est exhaustive et détaillée quel que soit le montant et sa nature.
7. Les états financiers au sens des normes IFRS sont élaborés sur la base :
a) des deux conventions de base continuité d'exploitation et comptabilité
d'engagement ;
b) de l'unique hypothèse que l’entreprise est en situation de continuité
d'exploitation et poursuivra ses activités dans un avenir prévisible ;
c) sur le respect de conformité des exigences des marchés financiers ;
d) ARNC.
8. Un actif selon les normes IFRS :
a) une ressource contrôlée par l’entreprise et dont des avantages économiques
futurs sont attendus par l’entreprise ;
b) est une ressource contrôlée par l’entreprise résultant de transactions passées
et dont des avantages économiques futurs sont attendus par l’entreprise ;
c) une ressource contrôlée par l’entreprise ;
d) ARNC.
9. Un passif selon les normes IFRS :
a) est une obligation actuelle de l'entreprise, et dont l’extinction se traduire
pour l’entreprise par une sortie de ressources représentatives d’avantages
économiques avec contrepartie équivalente ;
b) est une obligation contractuelle de l'entreprise, et dont l’extinction devrait
se traduire entreprise par une sortie de ressources représentatives
d’avantages économiques avec contrepartie équivalente;
c) est une obligation légale de l’entreprise, et dont l’extinction devrait se
traduire pour l’entreprise par une sortie de ressources représentatives
d’avantages économiques avec contrepartie équivalente ;
d) est une obligation actuelle de l’entreprise résultant d’évènements passés, et
dont l’extinction devrait se traduire pour l'entreprise par une sortie de
ressources représentatives d’avantages économiques.
10. Le cadre conceptuel :

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a) définit les concepts qui sont à la base de la préparation et de la présentation


des états financiers IFRS à l’usage des utilisateurs externes
b) est une disposition normative destinée à encadrer les préparateurs d'état
financiers dans la production des informations financières ;
c) est une disposition normative destiné à éviter les dérives comptables ;
d) ARNC.
11. Le cadre Conceptuel :
a) ne constitue pas une norme IFRS en tant que telle et ne comporte donc
aucune disposition normative. En conséquence, les dispositions prévues
par les normes spécifiques prévalent sur celles du Cadre (en cas de conflit) ;
b) constitue une norme IFRS destinée de prévenir les difficultés comptables à
l'échelle internationale ;
c) constitue une norme, à ce titre ces dispositions prévalent sur les normes
spécifiques en cas de conflit ;
d) ARNC.
12. L'objectif de la mission générale d'information financière selon les normes
IFRS:
a) est de fournir une information financière sur l’entité concernée, qui soit utile
pour les investisseurs existants et potentiels, pour es préteurs et autres
créanciers dans leur prise de décisions économiques ;
b) est de répondre aux besoins des pouvoirs publics dans1'assainissement des
comptes publics ;
c) est de répondre aux besoins d’ordre fiscal et statistique ;
d) ARNC

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CAS N°4 : QCM


Vous êtes amenés à vous prononcer sur la véracité ou non des affirmations
suivantes.

N° Affirmations Vrai Faux


Les deux caractéristiques qualitatives essentielles de l’information financière
1 selon le cadre conceptuel du SYSCOHADA sont : l’image fidèle et la fiabilité.
Le tableau des flux de trésorerie est une partie intégrante des états financiers
2 du SMT.
3 Il n’y a aucune convergence entre les normes US GAAP et les normes IFRS.
L’impact d’une correction d’erreur significative est traduit sur les capitaux
4 propres d’ouverture.
5 Le SYSCOHADA est en convergence avec le référentiel IFRS.
Une entité vient de perdre un contrat majeur et estime qu’elle ne survivra pas
à l’exercice suivant. Elle peut néanmoins présenter ses comptes selon les
6 mêmes méthodes que pour l’exercice précèdent.
Les charges pour dépréciation des stocks sont prises en comptes dans le calcul
7 de la valeur ajouté.
La valeur actuelle d’un bien est la sommes actualisée des flux de trésorerie
8 attendus de l’usage de ce effet.
Le postulat de la permanence des méthodes signifie que l’on ne peut jamais
9 changer de méthodes d’évaluation.
Le postulat de la séparation des exercices exige d’enregistrer les créances et les
10 dettes rattachées à la clôture de l’exercice.
Les subventions d’exploitation ou d’équilibre reçus sont imposables sans
11 possibilité d’étalement de leur imposition.
Le cadre conceptuel est une norme qui comporte des dispositions normatives
12 en matière d’évaluation et d’information à fournir.
L’impôt sur le résultat utilise le bénéfice figurant dans le compte de résultats
13 comme base de calcul.
Les charges de personnel intérimaire, à la clôture de l’exercice, sont retraitées
14 sous forme d’honoraires selon le SYSCOHADA.
La méthode de l’inventaire permanent consiste à enregistrer les stocks
15 uniquement à la clôture de l’exercice.
Un jeu complet d’états financiers en IFRS comprend un état de la situation
financière (bilan), un état du résultat global, des notes annexes et un état de
16 flux de trésorerie.
Les évènements postérieurs sont ceux intervenus entre la clôture de l’exercice
17 et la date d’approbation des états financiers.
La charge pour dépréciation des créances est constituée comme une charge
18 décaissable.
19 La cession des immobilisations est enregistrée en activités ordinaire.
L’actualisation des normes comptable en vigueur dans l’espèce OHADA fait
20 partie de la mission de la CNC.
Les évènements postérieurs à la clôture confirmant une situation existant à la
21 clôture de l’exercice doivent donner lieu à un ajustement des états financiers.

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NORMALISATION COMPTABLE INTERNATIONALE VERS.22/23

L’escompte de règlement obtenu lors l’achat de marchandises ou accordés


lors de la vente de marchandises est enregistré en produit financiers ou en
22 charge financières.
La date d’arrêté des comptes est la date butoir de prise en compte des
23 évènements postérieurs à la clôture de l’exercice.
La pertinence partagée est visée par le SYSCOHADA à destination des
24 utilisateurs des états financiers.
25 Un changement de règlementation de méthode comptable
Un changement de méthode comptable doit être effectué en règle générale de
26 manière prospective.
Un changement d’estimation et de modalité d’application doit être enregistré
27 de manière rétrospective.
La modification du plan d’amortissement d’une immobilisation et un
28 changement d’option fiscale.
Lorsque la valeur actuelle est supérieure à la valeur nette comptable, on
29 corrige la valeur nette comptable.
L’évaluation du cout d’acquisition d’une immobilisation prend en compte les
30 droits de mutation et les droits de douane dans le référencie SYSCOHADA.
Le respect de l’hypothèse de continuité de l’exploitation à un impact sur les
31 modalités d’évaluation des états financiers.
Le modèle comptable anglo-saxon est caractérisé par la déconnexion
32 comptabilité/fiscalité.
Les biens de faible valeur (inferieur ou égale à 100.000 F) doivent être
33 constatés immédiatement en charges.
Les subventions d’investissement peuvent être déduites du coût d’acquisition
34 financé en SYSCOHADA.
Lorsqu’un évènement postérieur à la clôture indiquant une situation apparue
après la clôture entraine le non-respect de l’hypothèse de continuité
35 d’exploitation, les états financiers ne doivent être ajusté en SYSCOHADA.
36 La rémunération des dirigeants est intégrée dans les charges de l’exercice
La hausse du cours d’une action par rapport par rapport au cours d’achat
37 engendre une comptabilisation.
Un procès en cours semble déboucher sur une issue défavorable, en
l’occurrence de paiement de dommages et intérêts. Cette constatation
38 engendre une comptabilisation.

CAS N°5 : Cadre conceptuel (Extrait DSC 2018)


A. Actualité comptable en Afrique
1. La révision du Système comptable OHADA a entrainé l'abrogation de l'acte
uniforme portant organisation et harmonisation des comptabilités et l'adoption
le 26 janvier 2017 à Brazzaville de l’acte uniforme relatif au Droit comptable
et à l'information financière (AUDC) entré en vigueur le 1er Janvier 2018 pour
les comptes personnels des entités des Etats Parties de l'OHADA.
a) Quels sont les principaux objectifs de cette révision ?
b) Quelles sont les principales innovations du SYSCOHADA révisé
concernant les immobilisations (3 exemples au minimum) ?

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NORMALISATION COMPTABLE INTERNATIONALE VERS.22/23

c) Indiquer de quel organisme de normalisation émane le SYSCOHADA.


Rappeler le fonctionnement et les missions de cet organe.
d) Citer deux organismes dont les écrits participent à la doctrine comptable
Sénégalaise.
e) Expliquer en quoi consiste le processus de convergence progressive dit
SYSCOHADA vers le référentiel IAS/IFRS.
f) Quelles sont les conventions comptables du SYSCOHADA qui n'existent
pas en référentiel IFRS ? Expliciter leur contenu.

B. Connaissance de l'environnement comptable


Les normes internationales d'information financière dont le sigle est……(1)…….. sont
émises par l’organisme de normalisation dont le sigle est……(2)……..Elles sont
progressivement intégrées dans le SYSCOHADA par l'organisme de normalisation
dont le sigle……(3)…….
Les normes comptables américaines sont désignées par le sigle…..(4)……… et sont
émises par l’organisme dont le sigle est…….(5)……… Cet organisme est placé sous la
tutelle d’une fondation dont le sigle est……(6)……..
L’image fidèle s’inspire du concept anglo-saxon de…..(7)……and……(8)……view. Les
états financiers doivent être réguliers, sincères, donner une image fidèle du
…….(9)…….., de la ……….(10)………. et du ……….(11)………. de l’entité.
Les états financiers annuels sont arrêtés au plus tard dans les…….. (12)……. mois qui
suivent la date de clôture de l'exercice.
Le SYSCOHADA prévoit deux systèmes de présentation des états financiers : le…
(13)……….et le ……..(14)……………
Un jeu complet d'états financiers annuels comprend le Bilan, le Compte de résultat, le
……..(15)……… ainsi que les ……….(16)…………..
Sont éligibles……….(17)………., les entités dont le chiffre d’affaire hors taxes annuel
est inférieur à………..(18)……… millions de F CFA, pour les entités de négoce.
La correction d'une erreur significative commise au cours d'un exercice antérieur doit
être opérée par ajustement du compte…….. (19)………..
La méthode d'évaluation des éléments inscrits en comptabilité est fondée sur les
conventions du…....(20).......de……..(21)…….. et l'hypothèse de base
de……..(22)…….. Cependant, l'entité peut procéder à la réévaluation des
immobilisations……… (23)……….et………(24)………dans le respect des dispositions
des articles 62 à 65.
La valeur actuelle est une valeur d’estimation du moment qui s'apprécie en fonction
du………. (26)………. et de……..(27).......... de l’élément pour l’entité. L'amortissement
consiste pour l'entité å repartir le…….. (28)……... du bien sur sa ……….(29)………
selon un plan prédéfini.

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NORMALISATION COMPTABLE INTERNATIONALE VERS.22/23

Toute modification………(30)……..dans l’environnement juridique, technique,


économique de l’entité et dans les conditions d’utilisation au bien est susceptible
d’entrainer la………. (31).........

CAS N°6: Questions à choix multiples


Cochez-la (ou les) bonne(s) réponse(s)
1. Les informations financières servent de preuve devant la justice en cas de litige
avec :
a) les salariés uniquement ;
b) les différentes parties prenantes ;
c) les partenaires commerciaux uniquement.
2. La comptabilité de gestion d'une entité :
a) est obligatoire à toutes les entreprises ;
b) existe dans l'unique but d'informer les parties prenantes de l'entreprise ;
c) permet aux dirigeants de prendre des décisions.
3. L'information financière est règlementée :
a) uniquement sur le plan national ;
b) uniquement sur le plan international ;
c) sur le plan national et international.
4. La comptabilité financière d'une entité :
a) enregistre toutes les informations financières ;
b) fait l'objet d'une réglementation ;
c) est propre à chaque entité.
5. La valeur actuelle d'un bien:
a) s'apprécie en fonction du marché ct de l'utilité du bien pour l'entreprise ;
b) est égale à sa valeur de marché en cas d'absence de continuité de l'exploitation ;
c) est égale à la valeur la plus faible entre sa valeur de marché et sa valeur d'utilité.
6. Le postulat de la prééminence de la réalité économique sur l'apparence juridique
s'applique :
a) à toutes les opérations de l'entreprise ;
b) à seulement cinq opérations de l'entreprise ;
c) à au moins quatre opérations de l'entreprise ;
d) ARNC.
7. La juste valeur :
a) assure une meilleure comptabilité car, tous les éléments ont la même évaluation
quels que soient leur mode ou leur date d'acquisition ;
b) est formellement interdite par le SYSCOHADA du fait de son appartenance à
l'école continentale ;
c) peut être utilisée de manière optionnelle par les entreprises de l'espace OHADA
qui le désirent.

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Chapitre 2 : La normalisation
comptable en Afrique

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NORMALISATION COMPTABLE INTERNATIONALE VERS.22/23

Le continent en rapport avec son poids économique et politique, est considéré comme
négligeable sur l’échiquier de la normalisation comptable internationale. Ceci est
préjudiciable car la comptabilité est avant tout un mode de communication (un
langage financier) et comme tout langage, il doit être conforme aux spécifiés
culturelles des personnes qui l’emploient. L’Afrique se trouve ainsi handicapé à
utiliser un langage qui n’est pas imprégné de sa culture et ne tient pas compte de
ses spécificités.

Section 1 : L’héritage colonial


Le paysage comptable africain est très loin de l’harmonisation et encore plus de
l’uniformisation. En effet, les ex colonies ont hérité du système économique, juridique
légué par les colonisateurs et se sont pour la plupart contentés de le faire fonctionner
en y apportant des modifications non significatives.

Le système comptable en vigueur dans nos Etats a donc été avant tout une
continuation des ex puissances tutrices. Il en a été ainsi en Afrique francophone ou les
plans comptables français de 1947, 1957, et 1982 étaient appliqués.

La première tentative d’uniformisation a été celle du plan de l’Organisation


Commune Africaine. Le plan OCAMM a prolongé et approfondi les acquis du plan
de 1957.

Le plan OCAM a appartenu à l’école continentale et se caractérisait par :

 Une nomenclature des comptes (plan comptable) ;


 Une codification décimale ;
 La distinction comptabilité générale/comptabilité analytique ;
 La classification des charges et des produits par nature.

A noter :

Les principes comptables de base, les règles d’évaluation des biens et de


détermination du résultat n’étaient pas développées.

L’harmonisation dans toute sa dimension première est entreprise par les pays de
l’UEMOA avec la mise en place du SYSCOHADA.

Le SYSCOA a l’initiative de la BCEAO, qui est entrée en vigueur le 1er janvier 1998,
est le référencie comptable commun au huit (08) Etats membres de l’OHADA.

Le Système Comptable OHADA 2ème version qui a adoptée à Yaoundé le 23 mars 2000
est le référentiel comptable communs aux 17 membres de l’OHADA.

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On constate la coexistence de ces deux derniers référentiels comptables dans l’espace


OHADA.

A la suite de la révision du SYSCOHADA en 2013, la CCGE a réaffirmé le 17/10/2013


à Ouagadougou auer le SYSCOHADA est l’unique référentiel comptable en vigueur
dans l’espace OHADA et le CM a précisé le 31/01/2014 que toute instances
concernées doivent s’y conformer.

En 2017, le SYSCOHADA a été révisé sur initiative de la CNC-OHADA pour améliorer


la qualité du référentiel en se rapprochant des normes IFRS.

Le nouveau référentiel (SYSCOHADA révisé) entrera en vigueur en deux temps :

 Le 1er janvier 2018 pour les comptes personnels ;


 Le 1er janvier 2019 pour les comptes consolidés et combinés.

Section 2 : Panorama des normes en Afrique


 Actuellement, les systèmes comptables en vigueur sur le continent peuvent être
classés en trois grandes familles :
1. La famille anglo-saxonne dont le cadre comptable est fortement inspiré du
« compagnie acte » du Royaume Uni de 1948.
 Le système retenu a connu plusieurs mutations dont les plus importants
ont été :
 En 1982, la création de l’Association of Accountancy Bodies of West
Africa- l’ABWA ;
 En 1990 création de l’East, Central and southern Africa Federation of
Accountants- ECSAFA
 Ceux sont deux organismes régionaux d’harmonisation des normes
comptable. Ils regroupent une vingtaine de pays et ambitionne de réunir
également les ex-colonies lusophones dont l’Angola.
 Actuellement, les normes comptables en vigueur dans cette famille sont
très loin d’être communes :
 Certains pays tel que l’Afrique du Sud ont élaboré leurs propres
normes nationales.
 D’autre adoptent entièrement les normes de l’international de
l’Accounting Standards Board – IASB comme le Botswana et
Zimbabwe.
 Enfin une troisième catégorie (Lesotho, Maurice) applique aussi bien
les normes internationales que les normes nationales.
2. La seconde famille comprend les pays arabes anglophones qui ont
appliqués pendant longtemps les différents plans comptables français. Ils

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NORMALISATION COMPTABLE INTERNATIONALE VERS.22/23

s’agissent essentiellement des pays maghrébins dont certains ont élaborés


leur propre plan comptable (Maroc et Tunisie) alors que d’autre demeurent
fidèle et au plan français (Mauritanie).
3. La troisième famille regroupe les autres pays africains, en majorité
francophone, qui ont subi les mutations les plus importantes. La plupart
d’entre eux ont appliqués les référentiels de leur ancienne puissance
colonisatrice (France, Portugal).

Section 3 : Présentation du SYSCOA


I. Pourquoi le SYSCOA ?

En même temps que la prise de conscience se faisait au plan macroéconomique, les


instances de la BCEAO et de l’UEMOA se préoccupaient des instruments de gestion
des entreprises.

En 1973 à 1975 puis à partir de 1989, la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de
l’Ouest (BCEAO) a entrepris des reformes de la politique de la monnaie et du crédit.
A chacune de ces occasions, elles expriment le souhait de disposer d’une centrale des
bilans à l’échelle de la communauté des Etats de l’Union Monétaire Ouest
Africaine(UEMOA) afin de fonder l’action monétaire sur une meilleure connaissance
du tissu productif.

Définition : Une centrale des bilans se définit comme un observatoire des


entreprises.

Elle constitue et gère une base de données descriptive, financière et comptable


concernant ces entités et publie, après traitement des informations destinées a à des
analyses multiformes.

Ainsi, à la différence des centrales des bilans des banques centrales, qui se
caractérisent par leur vocation essentiellement financière, la centrale des bilans de
la BCEAO s’intéresse aussi à la vie juridique des entreprises.

Le SYSCOA permet de favoriser le développement de l’intégration économique des


Etats de l’UEMOA qui passe nécessairement par l’adoption d’un référentiel commun.

II. Les grandes étapes de la naissance du SYSCOA


o Etude de faisabilité pour la réalisation d’une centrale des bilans initiés par
la BCEAO
o Projet d’acte uniforme OHADA élaboré et présenté par le professeur
PEROCHON en 1995 qui n’a pas été adopté.

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o Appel d’offres pour la réalisation du SYSCOA sous l’égide de le BCEAO


(adoption en 1996 à partir du projet d’Acte uniforme OHADA (avec comme
consultant, le professeur PEROCHON) ;
o Conférence d’information et de sensibilisation dans les Etats ;
o Mise en place des comités nationaux pour arrêté ministériel (3 pays) ;
o Choix conceptuel et technique par le comité des experts du SYSCOA
o Validations du corpus du SYSCOA par les autorités de la BCEAO
o Approbation du SYSCOA par le conseil des ministres en septembre 1996 ;
o Adoption du règlement communautaire le 20 Décembre 1996 à Cotonou
o Entrée en vigueur du SYSCOA au 01/01/1998 (compte personnel) et
01/01/1999 (compte consolidés et combinés) ;
o Elaboration et adoption de l’AUOHC (à partir du SYSCOA) en 2000, suivi
de la révision adaptative du SYSCOA ;
o Entrée en vigueur de l’AUOHC et du SYSCOA révisé en 2001 (compte
personnel) et en 2002 (comptes consolidés) ;
o Mise à jour du SYSCOA en 2013 pour améliorer la qualité du référentiel
comptable communautaire et converger le référentiel vers les normes
IFRS ; le règlement modifier entre en vigueur le 01/01/2015.
o Abrogation de l’AU/OHC et adoption en 2017 de l’acte uniforme relatif au
droit comptable et à l’information financière (AU/DCIF)
o Entrée en vigueur du système révisé en 01/01/2018 pour les comptes
personnel et 01/01/2019 pour les comptes consolidés et combinés.

III - Exposés des motifs


Le comité de pilotage chargé de mettre en place le SYSCOA a procède à un diagnostic
en soulevant les problèmes existant suivis des solutions proposées.

N° PROBLEMES SOLUTION
1 Hétérogénéité des référentiels Mise en place d’un système comptable harmonisé appelé
comptable SYSCOA avec date d’entrée en vigueur 1er janvier 1998.
 Plan comptable français ;
 Plan OCAM ;
 Plan Nationaux.
2 Obsolescence des normes Adoption des normes IAS dans le SYSCOA
comptables existantes
3 Vieillissement de l’arsenal La mise en place du traité de l’OHADA avec un important
juridique volet de droit comptable composé de 11 articles.
4 Pluralité des états financiers Chaque pays membre de l’UEMOA est doté d’un guichet
unique pour le dépôt des états financiers ;
Au niveau communautaire existence d’une centrale des
bilans logée de la BCEAO.
5 Insuffisante appréhension du La mise en place du système minimal de trésorerie (SMT)
secteur productif avec recette et dépenses.

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IV- Structure d’accompagnement du SYSCOA


Pour permettre au SYSCOA de remplir correctement sa mission, il est prévu un
ensemble de structure nationale et communautaire.

Structure nationales Structure communautaire


Le conseil permanent de la profession
Ordre National des Experts Comptables et comptable (CPPC) : il assure la coordination
Comptable Agréés (ONECCA) qui a pour rôle des activités des ordres des experts comptables
de règlementer l’accès à la profession comptable. et comptable agrées.
Conseil National de Comptabilité (CNC) : c’est Le conseil comptable Ouest Africain
un cadre de concertation et de concertation entre (CCOA) : c’est l’organisme de normalisation
producteur et utilisateurs de l’information comptable dans l’UEMOA. Il assure la
comptable coordination des CNC.
Guichet Unique (GU) : pour le dépôt des états La centrale des bilans (CDB) logée an la
financiers. BCEAO.
Centre de Gestion Agrée (CGA) : il a pour objet Le diplôme d’expertise comptable et
financière (DECOFI).
d’assister les opérateurs économiques en
matière de comptabilité.

SECTION 4 : Présentation du SYSCOHADA

L’AUOHC a été abrogé et remplacé par l’acte uniforme relatif au Droit comptable et à
l’information financière (AUDCIF) composé de 123 articles numérotés de 1 à 113 dont
3 abrogés.
Il est institué un système comptable unique, commun à tous les Etats parties de
l’OHADA composé du Plan comptable général OHADA (PCGO) et du Dispositif
comptable relatif aux comptes consolidés et combinés (D4C), dénommé Système
comptable OHADA en abrégé SYSCOHADA et annexé au présent Acte uniforme.
Le SYSCOHADA a pour objet la collecte, la tenue, le contrôle, la présentation et la
communication par les entités, d’informations financières établies dans les mêmes
conditions de fiabilité, de compréhension et de comparabilité.
Le nouveau référentiel comptable OHADA (1853 pages) adopté en 2017 regroupe :
 l’Acte uniforme portant Droit comptable et à l’information financière (59
pages) ;
 et en annexe le système comptable OHADA (1148 pages) qui comprend deux
parties : le Plan Comptable Général OHADA (PCGO) et le Dispositif
comptable relatif aux comptes consolidés & comptes combinés (D4C).

Il comporte en outre le guide d’application du SYSCOHADA (437 pages) et le guide


d’application IFRS (212 pages).

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Référentiel comptable OHADA = AUDCIF + SYSCOHADA

Acte uniforme portant Droit comptable et SYSCOHADA : il comprend deux parties :


à l’information financière (AUDCIF). Il
comprend quatre (4) titres. Plan Comptable Général OHADA Dispositif comptable relatif aux
(PCGO) : il comprend sept (7) titres. comptes consolidés & combinés
(D4C) qui comprend deux titres.

TITRE I : Des comptes personnels des TITRE V : Cadre conceptuel TITRE XII : Comptes consolidés
entités (personnes physiques et personnes
morales) TITRE VI : Définition des termes

TITRE II : Des comptes consolidés et des TITRE VII : Structure, contenu et TITRE XIII : Comptes combinés
comptes combinés fonctionnement des comptes

TITRE III : Dispositions pénales TITRE VIII : Opérations et


problèmes spécifiques

TITRE IV : Dispositions transitoires et TITRE IX : Présentation des états


finales financiers annuels du système
normal

TITRE X : Présentation des états


financiers annuels du système
minimal de trésorerie (SMT)

TITRE XI : Nomenclatures

I. Champ d'application du SYSCOHADA


Toute entité au sens de l'article 2 ci-dessous est soumise aux dispositions du présent
Acte uniforme et doit mettre en place, pour l’information externe et pour son propre
usage, une comptabilité générale conformément audit Acte uniforme. (Article 1
AUDCIF)
Sont astreintes à la mise en place d'une comptabilité, dite comptabilité financière,
 les entités soumises aux dispositions de l'Acte uniforme portant sur le droit
commercial général, de 1'Acte uniforme relatif au droit des sociétés
commerciales et du groupement d’intérêt économique et de l'Acte uniforme
relatif au droit des sociétés coopératives ;
 les entités publiques, parapubliques, d'économie mixte ;
 et plus généralement, les entités produisant des biens et des services
marchands ou hon marchands, dans la mesure où elles exercent, dans un but
lucratif économiques à titre principal ou accessoire qui se fondent sur des
actes répétitifs à l'exception de celles soumises aux règles de la comptabilité
publique. (article 2 AUDCIF)
Toutefois, les établissements de crédit, les établissements de micro finance, les
acteurs du marché financier, les sociétés d'assurance et de réassurance, les
organismes de sécurité et prévoyance sociale et les entités à but non lucratif ne sont
pas assujettis au SYSCOHADA (Article 5 AUDCIF)

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II. Caractéristiques essentielles du SYSCOHADA


Le SYSCOHADA est caractérisé par:
 Son appartenance à l'école continentale (nomenclature des comptes,
codification décimale, etc.) ;
 Modularité des états financiers: Deux types de systèmes comptables (selon la
taille des entreprises) :
Système Comptable Normal (SCN) et Système Minimal de Trésorerie (SMT);
 Influence Anglo-saxonne : cadre conceptuel, affirmation claire des principes
comptables, des règles d'évaluation des biens et de détermination du résultat ;
 Adoption partielle des normes IAS/IFRS.
 Le 26 janvier 2017 à Libreville, 1'AU/DCIF est adopté et est entré en vigueur
deux temps :
 Le 1er janvier 2018 pour les comptes personnels des entités;
 Le 1er janvier 2019 pour les comptes consolidés et les comptes
combinés.
A. Une formalisation de la réglementation comptable
L'acte uniforme relatif au droit comptable et à l'information financière (AUDCIF)
comprend 123 articles numérotés de 1 à 113 qui constituent l'émergence d'un droit
comptable autonome comprenant entre autres :

 l’obligation de la tenue de comptabilité pour les entités assujetties ;


 la tenue de livres et documents obligatoires (livre journal, grand- livre ; la
balance générale des comptes, livre d'inventaire). Les livres comptables ou les
documents qui en tiennent lieu, ainsi que les pièces justificatives sont
conservées pendant dix ans ;
 l'obligation pour toute entité d'établir un manuel décrivant les procédures et
l'organisation comptables ;
 la justification des écritures par des pièces datées, conservées, classées dans
un ordre défini dans le manuel de procédures, susceptibles de servir comme
moyen de preuve et portant les références de leur enregistrement en
comptabilité ;
 l'obligation de corriger les erreurs commises et découvertes sur l'exercice en
cours, par inscription en négatif des éléments erronés ; l’enregistrement exact
est ensuite opéré ;
 la correction d'une erreur significative commise au cours d'un exercice
antérieur doit être opérée par ajustement du compte report à nouveau et doit
faire 1'objet d'une information dans les Notes annexes ;
 l'obligation de présenter des comptes consolidés en normes IFRS à partir du
1er janvier 2019 pour les sociétés cotées et celles qui sollicitent un
financement dans le cadre d'un appel public à l'épargne. (Les articles 12, 27
et 60 sont abrogés)

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B. Une date de clôture des exercices uniques imposée aux entités


(article 7)
Les états financiers de synthèse regroupent les informations financières au moins une
fois par an sur une période de douze mois appelée exercice ; ils sont dénommés états
financiers annuels.
L’exercice coïncide avec l’année civile, la comptabilité part du 1er Janvier au 31
décembre.
La durée de l’exercice est exceptionnellement inférieure à douze mois pour le premier
exercice débutant au cours du premier semestre de l’année civile. Cette durée peut être
supérieure à douze mois pour le premier exercice commencé au cours du deuxième
semestre de l’année.
En cas de cessation d’activité, pour quelque cause que ce soit, la durée des opérations
de liquidation est comptée pour un seul exercice, sous réserve de l’établissement de
situations annuelles provisoires.

C. La référence aux principes comptables fondamentaux et aux


normes IFRS
La comptabilité financière est un langage qui traduit par des chiffres la situation
financière d’une entité. Pour que la traduction soit exacte et reflète la réalité, il nécessite
de s’accorder sur des principes qui soient reconnus pour tous. C’est la garantie d’une
présentation des données comptables fidèles et conforme à la réalité.

Ces principes comptables permettent d’assurer la qualité de l’information et


l’obtention d’une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat.
Ce sont les postulats et conventions comptables qui sont couramment regroupés sous
le terme générique de principes comptables.

Les postulats comptables Les conventions comptables

Les postulats permettent de définir le champ du Les conventions comptables sont destinées à
modèle comptable. Ce sont des principes guider le préparateur des comptes dans
acceptés sans démonstration mais cohérents l’évaluation et la présentation des éléments
avec les objectifs fixés. devant figurer dans les états financiers.

Elles ont un caractère de généralité moins grand


que les postulats comptables et peuvent varier
d’un pays ou d’un espace géographique à un autre.

Le SYSCOHADA en distingue cinq (5) : Les conventions comptables du SYSCOHADA


sont au nombre de cinq (5) :
 Postulats de l’entité ;

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 Postulats de la comptabilité  Convention du coût historique ;


d’engagement ;  Convention de la prudence ;
 Postulats de la spécialisation des  Convention de régularité et transparence ;
exercices ;  Convention de la correspondance bilan de
 Postulats de la permanence des clôture- bilan d’ouverture ;
méthodes ;  Convention de l’importance significative.
 Postulats de la prééminence de la réalité
économique sur l’apparence juridique.
Hypothèse sous-jacente à la préparation des états financiers

Les états financiers sont établis sur une base de continuité d’exploitation, c’est-à-dire en présumant
que l’entité poursuivra ses activités dans un avenir prévisible sans avoir l’intention ni l’obligation de
cesser son exploitation ou de déposer son bilan, à moins que des évènements ou des décisions
survenus avant la date de publication des comptes rendent probable dans un avenir proche la
liquidation ou la cessation d’activité.

En cas de non-respect de cette hypothèse fondamentale, l’entité doit évaluer ses comptes en valeurs
liquidatives et le mentionner dans les Notes annexes.

Les principes comptables du SYSCOAHADA : ils sont constitués par des postulats et des conventions
comptables. Ils sont aux nombres de dix (10) :
Les cinq (5) postulats comptables retenus par le SYSCOHADA
Il s’agit d’une hypothèse fondamentale portant sur la relation entre, d’une part ; la
personne morale ou le groupe et d’autre part son ou ses propriétaires (exploitant,
associé, actionnaires, membres). En effet, l’entité est considérée comme étant une
personne morale ou un groupe autonome et distinct de ses propriétaires et de ses
partenaires économiques. La comptabilité financière est fondée sur la séparation entre
le patrimoine de l’entité et celui de ses G. Ce sont les transactions de l’entité et non
celles des propriétaires qui sont prises en comptes dans les états financiers de
l’entité.
Une entité s’étend à toutes organisations exerçant une activité économique et qui
contrôle et utilises des ressources économiques. Lorsqu’une entité (personne morale)
Postulat de contrôle une ou plusieurs entités, l’ensemble forme un groupe qui doit présenter les
l’entité états financiers consolidés.
Les effets de transaction et autres évènement sont pris en compte dès que ces
évènements se produisent et non pas au moment des encaissements ou paiements.
Ils sont enregistrés dans les livres comptables et présenté dans les états financiers des
exercices auxquels ils se rattachent.
L’information financière ainsi établie, à l’exception de celle contenu dans le tableau
des flux de trésorerie et sous réserve des dispositions spécifiques concernant le
Système Minimal de Trésorerie, renseigne les utilisateurs, non seulement sur les
Postulat de la transactions passées ayant entrainé des flux de trésorerie, mais également sur des
comptabilité obligations et autres évènements entrainant des décaissements et des paiements
d’engagement. futures.

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Ce postulat est la conséquence du découpage de l’activité de l’entité en période


annuelles successive, les exercices comptables afin de déterminer les résultats liés à la
gestion passée et d’en informer les utilisateurs de l’information financière.
Ce postulat énonce qu’un résultat doit être déterminé pour chaque exercice. Cela exige
que tous les produits et charges concernant un exercice (nés de l’activité de cet
exercice), et rien que ceux-là lui soient rattachés : les exercices sont indépendants.
Ainsi le résultat d’un exercice est indépendant de celui qui le précède et de celui ai le
suit. La mise en œuvre pratique de ce postulat à l’inventaire s’effectue par le biais de
compte de régularisation qui permet d’ajuster les produits et les charges dans le
temps : les charges et produit constaté d’avance, les produits à recevoir et les charge à
payer.
En fin, une entité doit ajuster les montants comptabilisé dans ces états financiers pour
tenir compte des évènements postérieur à la clôture de l’exercice mais antérieure à la
date d’arrêt des comptes si ceux-ci contribuent à confirmer des situations qui
existaient à la clôture de l’exercice (par exemple : révélation de la situation
compromise d’un client radant à la créance douteuse).
Par contre ; les événements postérieure à la clôture de l’exercice mais antérieur à la date
Le postulat de la d’arrêt des comptes ai indiquent les situations apparues postérieurement à la clôture
séparation des de l’exercice ne donnant pas lieu à des ajustements des états financiers (Par exemple :
exercices Sinistre intervenu après la date de clôture ne mettant pas en cause la continuité
(Article 59) d’exploitation).
Les méthodes comptables (règles d’évaluation et de présentation des comptes)
appliqués par l’entité doivent être identiques d’un exercice à l’autre afin de permettre
la comparaison dans le temps de l’évolution de l’entité. La permanence des méthodes
est indispensable pour atteindre l’objectif de comparabilité dans le temps de
l’information financière.
Les changements de méthodes constituent l’exception à ce postulat et sont strictement
encadrés par le normalisateur. En effet on peut déroger fixité des méthodes si un
changement exceptionnel est intervenu dans la situation de l’entité ou dans le contexte
économique ; industriel ou financier et que le changement des méthodes fournit une
meilleur information financières compte tenu des évolutions intervenues.
Tout changement de méthode comptable, dès lors qu’il induit des modifications
significatives dans les états financiers de l’exercice, ou est susceptible d’en induire lors
d’exercices suivants doit faire l’objet d’une information dans les notes annexes ; et
l’effet, après impôt, de la nouvelle méthode est calculé de façon rétrospective, comme
si celle-ci avait toujours été appliquée.
On distingue quatre (04) types de changement de méthodes :
Le postulat de la  Les changements de méthodes comptables
permanence des  Les changements d’estimation et de modalité d’application
méthodes  Les changements d’options fiscales
(Article 40)  Les corrections d’erreurs

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Le postulat de la En vertu de ce postulat d’origine anglo-saxonne, la réalité économique prime sur


prééminence de l’apparence juridique. Selon de postulat, pour que l’information représente, d’une
la réalité manière pertinente les transactions et autres évènements qu’elle vise à représenter, il
économique sur est nécessaire qu’ils soient enregistrés et présentés conformément à leur substance
l’apparence et réalité économique, sans s’en tenir étroitement à leur apparence juridique.
juridique Le SYSCOHADA opte pour une application limitée de ce postulat comptable.
Il retient ainsi quatre (4) applications de ce postulat à savoir :
 l’inscription à l’actif du bilan du locataire des biens utilisés dans le cadre
d’un contrat de location acquisition (coté preneur) et d’une créance de
location financement (coté bailleur). Ces dispositions sont limités aux
contrats de crédit-bail dont le preneur est raisonnablement certain d’exercer ;
 l’inscription à l’actif du bilan de l’acheteur des biens acquis avec réserve de
propriété ;
 l’inscription à l’actif des effets remis à l’escompte et non encore échus
(EENE) ;
 l’inscription dans les charges de personnel du coût des services fournis par
le personnel extérieur non lié à l’entité par un contrat de travail (Personnel
intérimaire).
NB :
Il faut noter que le SYSCOHADA exclut du patrimoine du concessionnaire, les biens
mis à sa disposition par le concédant car, ils ne répondent pas à la définition d’un
actif (ressource économique actuelle contrôlée par l’entité).
Les conventions comptables
Convention du La convention du coût historique consiste à comptabiliser les opérations sur la base de
coût historique la valeur nominale de la monnaie sans tenir compte des éventuelles variations de
(Articles 35 et 36) son pouvoir d’achat. Il repose sur la stabilité de l’unité monétaire qui doit permettre
d’additionner des unités monétaires de différentes périodes sans dénaturer
l’information comptable.
Le coût historique est le coût d’enregistrement des biens à l’entrée dans le patrimoine
de l’entité. Cette convention veut que les éléments du patrimoine soient inscrits à
son bilan pour leur coût d’entrée appelé coût historique et qu’ils soient maintenus
à ce coût au cours du temps, sauf à être amortis ou provisionnés.
Ainsi donc, à leur date d’entrée dans le patrimoine de l’entité, la valeur des actifs est
déterminée dans les conditions suivantes :
 les actifs acquis à titre onéreux sont comptabilisés à leur coût d’acquisition ;
 les actifs produits par l’entité sont comptabilisés à leur coût de production ;
 les actifs acquis à titre gratuit sont comptabilisés à leur valeur actuelle ;
 les actifs acquis par voie d’échange sont comptabilisés à la valeur actuelle des
actifs reçus, sauf si cette valeur actuelle ne peut être estimée de façon fiable.
Dans ce cas, les actifs acquis sont comptabilisés à la valeur actuelle des actifs
donnés en échange.
Le choix du coût historique se justifie par le fait que la valeur d’origine constitue une
information vérifiable reposant sur une évidence.
Ce principe est largement controversé pour les raisons suivantes :

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o en période d’inflation, ce principe n’est pas pertinent en raison de la


variation du pouvoir d’achat de la monnaie ;
o la valeur du marché est dans certains cas plus appropriée que le coût
historique : elle permet l’évaluation à leur juste valeur des actifs
susceptibles d’être cédés à tout moment.
NB :
La réévaluation des immobilisations constitue une dérogation à cette convention.
Lorsque les déformations dues à l’inflation deviennent trop fortes, le SYSCOHADA a
prévu, le recours à la réévaluation qui peut être libre ou légale.
La convention de La prudence est l’appréciation raisonnable des faits dans des conditions
prudence d’incertitude afin d’éviter le risque de transfert, sur l’avenir, d’incertitudes
(Articles 3 et 6) présentes susceptibles de grever le patrimoine ou le résultat de l’entité.
Les actifs et les produits ne doivent pas être surévalués, et les passifs et les charges ne
doivent pas être sous-évalués.
La convention de prudence est avant tout, dans le contexte socio-économique et
culturel de nos entités, un moyen d’une part, de protéger et, surtout de garder la
confiance des tiers et, d’autre part de prévenir toutes distributions de dividendes
fictifs (distributions de plus-values potentielles) susceptibles de nuire à leur
équilibre financier, leur croissance et leur capacité d’autofinancement.
Son respect induit une différence de traitement entre les charges et les produits :
o un gain (produit) ne doit être comptabilisé que lorsqu’il est devenu certain ;
o une moins-value doit être comptabilisée dès lors que son existence est
probable.
L’application du principe de prudence ne doit toutefois pas être effectuée au détriment
de l’objectif d’image fidèle. Une prudence excessive nuit en effet à l’image fidèle.
Ainsi l’application de ce principe de prudence ne doit pas conduire à la création de
réserves occultes ou de provisions excessives, la sous-évaluation délibérée des actifs
ou des revenus ou la surévaluation délibérée des passifs ou des charges.
La convention de Ce principe a pour objet d’apporter aux utilisateurs des états financiers une
la transparence et présentation claire et loyale de l’information pour interpréter ceux-ci.
de régularité La transparence comprend trois composantes :
(Articles 6, 8, 9, 10  la régularité : la conformité aux règles et procédures du SYSCOHADA, au plan
et 11) comptable et à sa terminologie, à ses présentations d’états financiers ;
 la sincérité : la présentation et la communication claire et loyale de
l’information, sans intention de dissimuler la réalité derrière l’apparence ;
 le respect de la règle de non-compensation, dont l’inobservation entrainerait
des confusions juridiques et économiques et fausserait l’image que doivent
donner les états financiers annuels.
Sont uniquement autorisées les compensations juridiquement fondées en vertu
de la loi (position globale de change).
Convention de la Cette convention est rappelée à l’article 34 de l’AUDCIF : « le bilan d’ouverture d’un
correspondance exercice doit correspondre au bilan de clôture de l’exercice précédent ».
bilan de clôture – Cette convention interdit l’imputation directe sur les capitaux propres (à l’ouverture
bilan d’ouverture de l’exercice, donc à la clôture de l’exercice précédent) des incidences (gains ou

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ou intangibilité pertes) des changements de méthodes comptables ainsi que des produits et charges
du bilan relatifs à des exercices antérieurs qui auraient été omis.
d’ouverture Ces corrections doivent transiter par le compte de résultat du nouvel exercice.
Dérogation :
Dans le cadre du SYSCOHADA, il a été considéré qu’il n’existait que deux cas
d’imputation possible, directement sur les capitaux propres, sans « passer » par le
compte de résultat :
 1er cas : l’incidence d’un changement de méthodes comptables ayant un
impact fort significatif sur les états financiers.
 2ème cas : la correction d’une erreur significative.
Convention de Ce principe conduit à l’obligation de fournir dans ces notes toute information (de
l’importance nature comptable et financière, qu’elle soit d’origine économique ou juridique)
significative d’importance significative, même si elle n’est pas prévue explicitement par le
(Article 33) SYSCOHADA.
Sont significatifs « tous les éléments susceptibles d’influencer le jugement que les
destinataires des états financiers peuvent porter sur le patrimoine, la situation
financière et le résultat de l’entité ».
Cette définition de l’importance significative par ses conséquences sur le jugement des
utilisateurs montre le caractère relatif du critère (en fonction de la taille de l’entité
notamment) et la difficulté de son application, puisqu’elle place en responsabilité les
comptables, les dirigeants et les auditeurs, qui ont à prendre la décision de retenir ou
non l’élément en fonction de son importance significative présumée, donc de son
influence sur le jugement porté par tel ou telle catégorie de lecteur des états financiers
annuels.
Les conséquences de ce principe sont considérables et vont, selon le cas, dans le sens
d’un allégement ou d’un alourdissement de l’information comptable.
Si la notion de « caractère significatif » n’est pas exclusivement liée à un critère
quantitatif, ce dernier peut, sur un plan pratique, aider à sa mise e, œuvre.
A titre indicatif, on peut considérer qu’une information quantifiée sur le plan financier
a un caractère significatif dès lors que l’une au moins des conditions suivantes est
remplie :
o lorsque le poste qu’elle explique ou précise ou précise représente un certain
pourcentage du total du bilan (par exemple, entre 5 et 10% au moins) ;
o ou lorsque la partie de variation du poste expliquée par l’information
représente entre 10 et 20% du montant total du poste ;
o ou lorsque le montant considéré représente plus de 10% du bénéfice net.
Les critères qui peuvent être retenus sont, par exemple, le résultat des activités
ordinaires, le résultat net, le chiffre d’affaires, les capitaux propres.

D. L’adaptation des états financiers à la dimension des entités et à


leur activité

Les informations comptables sont regroupées une fois au moins par an dans des
tableaux de synthèse qu’on appelle Etats financiers. Les états financiers sont rendus

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obligatoires en fonction de la taille des entités, appréciées selon des critères relatifs
d’affaires de l’exercice.
Un jeu complet d’états financiers annuels comprend le Bilan, le Compte de résultat,
le Tableau des flux de trésorerie ainsi que les Notes annexes.
Les états financiers annuels forment un tout indissociable et décrivent de façon
régulière et sincère les évènements, opérations et situations de l’exercice pour donner
une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat de l’entité.
Les états financiers annuels sont arrêtés au plus tard dans les quatre mois qui
suivent la date de clôture de l’exercice. La date d’arrêté doit être mentionnée dans
toute transmission des états financiers.
Les présentations des états financiers annuels et de tenue de comptes admises par le
SYSCOHADA sont le Système normal et le Système minimal de trésorerie.

1. LE SYSTEME COMPTABLE NORMAL (SCN) :


Toutes les entités sont soumises au système normal de tenue et de présentation de
comptes sauf exception liée à la taille. Les petites entités sont assujetties, sauf option,
au Système minimal de trésorerie en abrégé SMT.
o le bilan décrit séparément les éléments d’actifs et les éléments de passif
constituant le patrimoine de l’entité. Il fait apparaitre de façon distincte les
capitaux propres ;
o le compte de résultat récapitule en liste, les produits et les charges qui font
apparaitre par cascade les résultats intermédiaires et, in fine, le bénéfice net ou
la perte nette de l’exercice ;
o le Tableau des flux de trésorerie (TFT) retrace les mouvements « entrée » ou
« sortie » de liquidités de l’exercice ;
o les Notes annexes complètent et précisent l’information donnée par les autres
états financiers annuels.
2. LE SYSTEME MINIMAL DE TRESORERIE (S.M.T) est le système de
comptabilité admis pour les très petites entités dont les recettes annuelles
ne dépassent pas un certain seuil. Il répond à des conditions de forme et
de fond dérogatoires aux dispositions comptables de droit commun.
Sont éligibles au Système minimal de trésorerie, les entités dont le chiffre
d’affaires hors taxes annuel est inférieur aux seuils suivants : (article 13)
 Soixante (60) millions de F CFA, pour les entités de négoce ;
 Quarante (40) millions de F CFA, pour les entités artisanales et assimilées ;
 Trente (30) millions de F CFA, pour les entités de services.

NB :
Les entités dont les titres sont inscrits à une bourse de valeurs et celles qui sollicitent
un financement dans le cadre d’un appel public à l’épargne, doivent établir et
présenter les états financiers annuels selon les normes internationales

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d’informations financières, appelées normes IFRS, en sus des états financiers en


SYSCOHADA.
Les états financiers annuels établis selon normes IFRS sont destinés exclusivement
aux marchés financiers. Ils ne peuvent servir de support de base pour la
détermination du bénéfice distribuable visé par l’Acte uniforme relatif au droit des
sociétés commerciales et du groupement d’intérêt économique.

Section 4 : Le cadre conceptuel du SYSCOHADA


I. Définition et objectifs du cadre conceptuel
Un cadre conceptuel (Conceptuel Framework) est un système cohérent d’objectifs
et de principes fondamentaux liés entre eux qui a pour objet de donner une
représentation utile de l’entité pour les différents utilisateurs de l’information
financière.
Il constitue la structure de référence théorique qui sert de support et de guide à
l’élaboration des normes comptables.
Le cadre conceptuel a pour objectifs d’aider :
 à élaborer des normes cohérentes pouvant faciliter la production de
données et d’états financiers ;
 à faciliter l’interprétation des normes comptables et l’appréhension
d’opérations ou d’évènements non explicitement prévus par la
réglementation comptable ;
 les auditeurs à se faire une opinion sur la conformité des états financiers
avec les normes d’information financière du Système comptable OHADA.
Le cadre conceptuel est structuré selon la hiérarchie suivante :

Premier niveau Définitions et les principaux utilisateurs des états financiers


Deuxième niveau La structure et le champ d’application du cadre conceptuel
Troisième niveau Les objectifs et les principes de base des états financiers qui
comprennent :
 l’hypothèse sous-jacente à la préparation des états financiers ;
 les postulats et conventions comptables ;
 les caractéristiques qualitatives de l’information contenue dans les
états financiers.
Quatrième niveau Les définitions des éléments et contenu des états financiers
Cinquième niveau Les règles d’évaluation, de comptabilisation et de décomptabilisation (ou
de sortie) des éléments des états financiers ainsi que les concepts de
capital et de maintien du capital.

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Les caractéristiques de qualité des états financiers


Image fidèle L’image fidèle intègre le respect des principes comptables et l’obligation
de fournir toute information utile et pertinente pour permettre à des tiers
d’avoir, à travers les états financiers, une perception exacte de la réalité
économique de l’entreprise. L’image fidèle est, quelque sorte, la meilleure
traduction possible de la situation de l’entreprise.
Régularité La régularité est assurée par le respect des règles et procédures en vigueur.
Sincérité La sincérité permet de traduire la connaissance que les responsables de
l’établissement des comptes ont de la réalité et de l’importance relative des
évènements enregistrés.
Les règles et procédures doivent être appliquées de bonne foi.
Ces caractéristiques font l’objet de la formule de certification des comptes du commissaire aux
comptes dans son rapport général.

II. Les utilisateurs des états financiers


Les états financiers constituent le principal moyen de communication de l’information
financière aux différents utilisateurs internes et externes à l’entité.
Pour assurer la pertinence d’une information financière destinée à diverses « parties
prenantes », l’information contenue dans les états financiers doit être fournie de façon
« consensuelle » sans fondamentalement privilégier certains utilisateurs par rapport à
d’autres.
Il s’agit donc d’une information multiple (aux divers partenaires économiques) dans
le cadre d’une pertinence partagée.

Utilisateurs Besoins d’information


Les dirigeants Les dirigeants sont responsables de la préparation et de la présentation
des états financiers. Ils sont naturellement intéressés par l’information
contenue dans ces états.
Les apporteurs Les investissements qui fournissent les capitaux à risque (associé) sont
de capitaux concernés par le risque inhérent à leurs investissements et par la
rentabilité qu’ils produisent, alors que les banques et autres prêteurs
sont intéressés par une information qui leur permet de déterminer si
leurs prêts et les intérêts qui y sont liés seront payés à l’échéance.
Leur attente en matière d’information comptable se situe donc
principalement au niveau de la solvabilité de l’entité (immédiate et à
terme) et à celui de sa pérennité à horizon au moins égal à la durée des
prêts consentis.
Les fournisseurs Les fournisseurs et autres créanciers sont intéressés par une
et autres information qui leur permette de déterminer si les montants qui leur
créanciers sont dus seront payés à l’échéance.

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Ils sont vraisemblablement intéressés par l’entité pour une période


plus courte que les préteurs, à moins qu’ils ne dépendent de la
continuité de l’entité lorsque celle-ci est un client majeur. Ils peuvent
aussi être intéressés par le patrimoine pour savoir si des garanties
réelles peuvent être offertes.
Les pouvoirs L’Etat est également une importante partie prenante à l’information
publics (Etat) financière, au moins à trois titres :
 du point de vue fiscal, l’Etat est directement intéressé par la
conception et le contenu des états financiers et, en amont, par la
fiscalité des enregistrements et des procédures ;
 du point de vue statistique, l’Etat est un utilisateur direct des
informations fournies par les états financiers, tant pour la
statistique générale que pour la comptabilité nationale ;
 du point de vue de son action économique, l’Etat a besoin de
connaitre, à travers les états financiers, la réalité économique des
entités des différents secteurs, avant de définir sa politique
économique et budgétaire.
Les membres du Les membres du personnel et leurs représentants sont intéressés par
personnel une information sur la stabilité et la rentabilité de l’entité qui les
emplois. Ils sont également intéressés par le partage de la valeur
ajoutée et des informations qui leur permettent d’estimer la capacité de
l’entité à leur procurer une rémunération, des avantages en matière de
retraite et des opportunités en matière d’emploi.
Les clients Les clients sont intéressés par une information sur la continuité de
l’entité, en particulier lorsqu’ils ont des relations à long terme avec elle,
ou bien qu’ils en dépendent.
Les autres Ce sont notamment les organismes professionnels et de défense
groupes d’intérêt d’intérêts, la presse spécialisée et les médias, les chercheurs, les divers
organes et associations et le public en général.
Ces groupes veulent savoir si l’entité travaille pour l’intérêt des
membres de la communauté qu’ils représentent ou dont ils défendent
les intérêts. Ils sont notamment intéressés par les tendances et les
évolutions récentes du développement de l’entité et des conséquences
de ses activités sur le développement économique et social et sur
l’environnement en général.

III. Objectifs des états financiers


L’objectif des états financiers est de fournir des informations utiles sur le patrimoine,
la situation financière (bilan), la performance (compte de résultat) et les variations

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de la situation de trésorerie (Tableau des Flux de Trésorerie) d’une entité afin de


répondre aux besoins de l’ensemble des utilisateurs de ces informations.
Les états financiers permettent de garantir la transparence de l’entité à travers une
information complète et de fournir une présentation fidèle de l’information utile pour
les besoins de la prise de décision. La fourniture d’information financière utile aux
diverses parties prenantes est caractérisée par la pertinence et l’image fidèle. Ces
caractéristiques sont li »es à la fois au fond et à la forme du dispositif comptable.

IV. Hypothèse sous-jacente à la préparation des états financiers


Les états financiers sont établis sur une base de continuité d’exploitation, c’est-à-dire
en présumant que l’entité poursuivra ses activités dans un avenir prévisible, à moins
que des évènements ou des décisions survenus avant la date de publication des
comptes rendent probable dans un avenir proche la liquidation ou la cessation
d’activité.
Lorsque les états financiers ne sont établis sur cette base (non-continuité
d’exploitation : liquidation de l’entité par exemple), les incertitudes quant à la
continuité d’exploitation sont indiquées et justifiées, et la base sur laquelle ils ont
été arrêtés et précisée.

V. Caractéristiques qualitatives d’une information financière


utile
Pour les besoins de la prise de décision, les états financiers doivent garantir la
transparence sur la réalité de l’entité en présentant une information complète et utile.
Cette information doit répondre aux caractéristiques qualitatives classées en deux
catégories :
 les caractéristiques essentielles ;
 les caractéristiques auxiliaires.

Caractéristiques qualitatives essentielles


Les caractéristiques qualitatives essentielles d’une information financière utile définies
par le nouveau cadre conceptuel sont la pertinence et la fidélité.
La pertinence Une information financière est pertinente lorsqu’elle permet d’influencer
les prises de décision et tient compte du besoin exprimé par un utilisateur
légitime. Pour cela, l’information doit avoir une valeur de prédiction, de
validation, ou les deux.
Valeur prédictive : l’information financière a une valeur prédictive si elle
peut être utilisée comme une donnée par les utilisateurs pour prédire les
résultats futurs.

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Valeur de confirmation (ou rétrodictive) : l’information financière a une


valeur de confirmation si elle confirme ou modifie des évaluations
précédentes.
La valeur prédictive et la valeur de confirmation de l’information
financière sont indépendantes. L’information qui a une valeur prédictive
a souvent aussi une valeur de confirmation.
Exemple : Des données sur le chiffre d’affaires réalisé au cours d’une
période peuvent être utilisées comme base pour la prévision de produits
de l’année à venir.
Elles peuvent être comparées avec les prévisions de recettes de l’année en
cours ou des années précédentes. Les résultats de ces comparaisons
peuvent aider l’utilisateur à corriger et améliorer les processus qui ont
servi à effectuer ces prévisions. La pertinence s’appuie sur la convention
de l’importance significative.
La fidélité Selon le SYSCOHADA, l’information financière donne une image fidèle
quand elle dépeint la substance économique de la transaction, de
l’évènement ou des circonstances sous-jacents de façon complète, et
exemple d’erreurs significatives.
 Représentation complète : une représentation complète comprend
les informations nécessaires à un utilisateur pour comprendre les
faits qui y sont présentés, y compris toutes les évaluations
nécessaires, les descriptions et explications.
 Erreur significative : la fidélité ne signifie pas l’exactitude à tous
les égards. Ainsi, on ne peut déterminer si l’estimation d’une
valeur non observable est exacte ou inexacte.
L’image que l’on donne de cette estimation peut toutefois être
considérée comme idéale si le montant est décrit clairement et si
les limites du processus d’estimation sont expliquées.
L’expression « exempt d’erreurs » signifie qu’il n’y a pas d’erreurs ou
d’omissions dans la représentation du phénomène.

Le concept « d’image fidèle » (une image fidèle et non de l’image fidèle) retenu dans
le Système comptable OHADA est celui d’un objectif d’image fidèle dans le respect
de la convention de prudence qui n’autorise par le maintien dans ce cadre conceptuel,
de la neutralité comme l’une des caractéristiques de l’image fidèle.
Finalité de la comptabilité , l’image fidèle en pratique, est présumée résulter de
l’application de bonne foi des règles et des procédures du Système comptable OHADA
en fonction de la connaissance que les responsables des comptes doivent normalement
avoir de la réalité et de connaissance que les responsables des comptes doivent
normalement avoir de la réalité et de connaissance que les responsables des comptes

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doivent normalement avoir de la réalité et de l’importance des opérations, des


évènements et des situations.
Toutefois, dans le cas exceptionnel où l’application d’une règle comptable se révèle
impropre à donner une image fidèle de l’entité, il doit y être dérogé. Il est alors
nécessaire de mentionner dans les Notes annexes les motifs de cette dérogation.
Caractéristiques qualitatives auxiliaires
Le cadre conceptuel en distingue quatre : la comparabilité, la vérifiabilité, la rapidité et la
compréhensibilité.
Comparabilité La comparabilité est la qualité de l’information qui permet aux
utilisateurs de relever les similitudes et les différences entre des
éléments. La comparabilité est le but ; la cohérence et la permanence
dans le choix ainsi que dans l’application des méthodes comptables
permettent d’atteindre cet objectif.
Par exemple, les prises de décision des utilisateurs impliquent de
choisir entre des alternatives : investir dans l’entité A plutôt que dans
une autre. Dans ce cas, les informations sur l’entité A sont nettement
plus utiles si elles peuvent être comparées à des informations
similaires concernant d’autres entités, mais aussi portant sur d’autres
périodes.
Vérifiabilité La vérifiabilité est la qualité de l’information financière qui donne aux
utilisateurs l’assurance que l’information reflète l’image fidèle des
phénomènes économiques décrits.
La vérifiabilité suppose que divers observateurs bien informés et
indépendants pourraient aboutir à un consensus sur la fidélité d
l’information. Il peut s’avérer impossible de vérifier certaines
informations prospectives : dans ce cas, il sera nécessaire d’indiquer
les hypothèses sous-jacentes ainsi que les méthodes d’évaluation
utilisées.
Rapidité La rapidité répond au besoin de rendre l’information financière
accessible aux décideurs avant qu’elle ne perde sa capacité
d’influencer leurs décisions. Rendre plus rapidement accessible une
information pertinente peut accroitre son influence. En règle
générale, plus l’information date, moins elle est utile.
Intelligibilité ou La compréhensibilité est la qualité de l’information financière qui
compréhensibilité permet d’en comprendre la signification. Elle se trouve accrue lorsque
l’information est classée, définie et présentée de façon claire et
concise. La comparabilité, la simplicité et la rigueur logique peuvent
également améliorer la compréhensibilité.

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La contrainte de L’équilibre entre les avantages et les coûts est une contrainte générale.
coût Les informations contenues dans les états financiers doivent procurer
un intérêt supérieur au coût de leur production.
L’application de la contrainte de coût amène à évaluer s’il est
probable que les avantages procurés par l’information financière
justifieront les coûts entrainés par sa production et son utilisation.
Lors de cette évaluation, il y a lieu de se demander si une ou plusieurs
caractéristiques qualitatives pourraient être sacrifiées dans une
certaine mesure pour réduire les coûts.

VI. Définition des principaux postes des états financiers

Actif Un actif est un élément identifiable du patrimoine représentant une ressource


économique actuelle contrôlée par l’entité du fait d’événements passés.
Une ressource économique est un droit ou toute autre source de valeur qui est
capable de produire des avantages économiques.
Les avantages économiques générées par un actif sont le potentiel qu’a cet actif
de contribuer, directement ou indirectement, à des flux nets de trésorerie au
bénéfice de l’entité.
Passif Le passif représente l’ensemble des ressources de l’entité. Celles-ci comprennent
les capitaux propres, les dettes financières et assimilées, les dettes d’exploitation,
et la trésorerie-passif.
Le passif interne est constitué par les capitaux propres de l’entité alors que le
passif externe, regroupe toutes les provisions pour risques et charges et les
dettes payables ou remboursables selon des échéances déterminées.
Charges Ce sont des emplois définitifs ou consommations de valeurs décaissées ou à
décaisser par l’entité :
 soit en contrepartie de marchandises, approvisionnements, travaux et
services consommés par l’entité, ainsi que des avantages qui leur ont été
consentis ;
 soit en vertu d’une obligation légale que l’entité doit remplir ;
 soit exceptionnellement, sans contrepartie directe.
Les charges comprennent également pour la détermination du résultat de
l’exercice :
 les dotations aux amortissements et dépréciations ;
 les dotations aux provisions ;
 la valeur comptable des éléments d’actifs cédés, détruits ou disparus.
Les charges sont distinguées, selon leur nature :
 en charges des Activités Ordinaires (en charges d’exploitation et en
charges financières) ;

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 ou en charges Hors Activités Ordinaires.


Produits Ce sont les sommes ou valeurs reçues ou à recevoir :
 soit en contrepartie de la fourniture par l’entité de biens, travaux,
services, ainsi que des avantages qu’elle a consentis ;
 soit en vertu d’une obligation légale existant à la charge d’un tiers ;
 soit exceptionnellement sans contrepartie.
Les produits comprennent également pour la détermination du résultat de
l’exercice :
 la production stockée au cours de l’exercice ;
 la production immobilisée ;
 les reprises sur amortissements et provisions ;
 le prix de cession d’éléments d’actifs cédés ;
 le transfert de charges.
Les produits sont distingués, selon leur nature, en produits d’exploitation,
produits financiers ou produits Hors Activités Ordinaires.
Le chiffre d’affaires correspond au montant des affaires réalisées par l’entité
avec les tiers dans le cadre de son activité professionnelle normale et courante.

Thème 2 : Présentation du SYSCOHADA


Cas N°1 : QCM actualités comptables OHADA (DESCOGEF 2017)
Travail à faire : Choisissez la bonne réponse
1. Le nouvel acte uniforme de l’OHADA relatif au droit comptable et à
l’information financière entre en vigueur :
a) pour les comptes personnels des entités au 1er janvier 2019 ;
b) pour les comptes consolidés, les comptes combinés et les états financiers
suivant les normes IFRS au 1er janvier 2018 ;
c) pour les comptes personnels des entités au 1er janvier 2018 tandis que pour
les comptes consolidés, les comptes combinés et les états financiers suivant
les normes IFRS au 1er janvier 2019.
2. Sont annexés désormais au nouvel acte uniforme de l’OHADA relatif au
droit comptable et à l’information financière :
a) le plan comptable général de l’OHADA (PCGO) et le dispositif comptable
relatif aux comptes consolidés et combinés (D4C) ;
b) le plan comptable général de l’OHADA (PCGO) ;
c) le dispositif comptable relatif aux comptes consolidés et combinés (D4C).
3. Le nouvel acte uniforme de l’OHADA relatif au droit comptable et à
l’information financière :
a) est conforme aux normes comptables internationales IFRS ;
b) présente plusieurs points de divergences avec les normes comptables IFRS ;

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c) est conforme aux normes comptables américaines (USGAAP).


4. Dans le jeu d’états financiers du nouveau référentiel comptable OHADA, le
tableau financier des ressources et emplois (TAFIRE) :
a) a été remplacé par le tableau de financement ;
b) a été remplacé par le tableau de flux de trésorerie ;
c) a été remplacé par le tableau de variation des capitaux propres.
5. Le SYSCOHADA prévoit désormais pour l’élaboration des états financiers
le choix en fonction de la taille entre :
a) le système normal et le système minimal de trésorerie ;
b) le système normal, système allégé et le système minimal de trésorerie ;
c) le système normal, système allégé, le système minimal de trésorerie et le
système de caisse.

CAS N°2 : Principes comptables


1. Rappeler les postulats comptables du SYSCOHADA.
2. Quelles sont les conventions comptables du SYSCOHADA ne figurant pas
dans le cadre conceptuel IFRS ?
3. Donner deux (2) exemples de dérogations aux principes comptables ?
4. Quelles sont les composantes d’un référentiel comptable ?
5. Quelles sont les règles d’application de la convention de la transparence ?
6. Rappeler la définition de l’image fidèle.
7. Après avoir relevé les points caractéristiques du cadre conceptuel du
SYSCOHADA, indiquez les principaux points de convergences ou de
différences avec celui du référentiel IFRS.

CAS N°3 : Questions à choix multiples en SYSCOHADA

1. Selon le cadre conceptuel SYSCOHADA, selon quelle hypothèse sont


préparés les états financiers :
a) comptabilité de trésorerie ;
b) Comptabilité d’engagement ;
c) Continuité de l’exploitation ;
d) Prééminence de la réalité économique sur l’apparence.
2. Quelles sont les caractéristiques qualitatives auxiliaires retenues par le cadre
conceptuel du SYSCOHADA :
a) l’intelligibilité ;
b) la rapidité ;
c) la fiabilité ;
d) la pertinence ;
e) la vérifiabilité ;
f) la comparabilité ;

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g) la neutralité.
3. Tout élément d’actif, de passif, de charge ou de produit doit être
comptabilisé dans les états financiers lorsque l’une des deux conditions est
remplie :
a) il est probable que tout avantage économique futur qui est lié à l’article ira
à l’entreprise ou en proviendra ;
b) l’article a un coût ou une valeur qui peut être évalué de façon fiable.
4. La certification des comptes annuels d’une entité par son/ses commissaires
aux comptes repose sur le respect de :
a) l’intelligibilité ;
b) la pertinence ;
c) la sincérité ;
d) la régularité ;
e) la fiabilité ;
f) l’image fidèle.
5. Un des principes comptables ne fait pas partie des postulats du
SYSCOHADA :
a) Prééminence de la réalité économique sur l’apparence ;
b) Comptabilité d’engagement ;
c) Séparation des exercices ;
d) Prudence ;
e) Permanence des méthodes.
6. Parmi les caractéristiques qualitatives suivantes des états financiers, laquelle
ne figurent pas dans le cadre conceptuel du SYSCOHADA :
a) l’intelligibilité ;
b) la rapidité ;
c) la neutralité ;
d) la vérifiabilité ;
e) la comparabilité.
7. Les principes comptables suivants sont des conventions comptables :
a) Principe du coût historique ;
b) Principe de la séparation des exercices ;
c) Principe de prudence ;
d) Principe de la permanence des méthodes.
8. Un postulat est un principe comptable :
a) d’un rang supérieur à une convention comptable ;
b) accepté sans démonstration ;
c) qui définit le champ du modèle comptable ;
d) qui a un caractère de généralité plus grand que les conventions comptables.
9. Le cadre conceptuel du SYSCOHADA privilégie les utilisateurs des états
financiers suivants :

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a) Investisseurs et prêteurs actuels et potentiels ;


b) Toutes les parties prenantes.
10. Selon le cadre conceptuel du SYSCOHADA, un actif est :
a) un élément identifiable du patrimoine représentant une ressource
économique actuelle contrôlée par l’entité du fait d’évènements passés ;
b) un élément identifiable du patrimoine dont l’entité détient la propriété du
fait d’événements passés.
11. Parmi les caractéristiques qualitatives suivantes des états financiers, laquelle
ne figure pas dans le cadre conceptuel du SYSCOHADA ?
a) l’intelligibilité ;
b) la fiabilité ;
c) la pertinence ;
d) la comparabilité.
12. Les conséquences de l’application de la convention de prudence sont que :
a) les pertes et les gains probables sont comptabilisés ;
b) les pertes probables sont comptabilisées ;
c) les gains probables ne sont pas comptabilisés ;
d) les pertes et les gains réalisés sont comptabilisés.
13. L’acte uniforme relatif au droit comptable et à l’information financière
(AUDCIF) :
a) est composé de 113 articles numérotés de 1 à 113 ;
b) est composé de 123 articles numérotés de 1 à 113 ;
c) représente le cadre conceptuel du SYSCOHADA ;
d) a défini le champ d’application de l’AUDCIF à l’article 2 et celui du
SYSCOHADA à l’article 5 ;
e) a défini le champ d’application de l’AUDCIF à l’article 1 et celui du
SYSCOHADA à l’article 5.
14. Les principes comptables sont :
a) des règles intangibles ;
b) des règles que l’on peut transgresser.
15. Les états financiers du système normal comprennent :
a) le bilan et le comptable de résultat ;
b) le bilan, le comptable de résultat et les Notes annexes ;
c) le bilan, le comptable de résultat, les Notes annexes et le TAFIRE ;
d) le bilan, le comptable de résultat, les Notes annexes et le tableau des flux de
trésorerie.
16. Les Notes annexes sont :
a) obligatoirement pour toutes les entités soumises aux normes du
SYSCOHADA ;
b) obligatoires uniquement pour les entités ne relevant pas du SMT ;
c) facultatives pour les entités relevant du SMT.

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17. Les Notes annexes comprennent :


a) les règles et méthodes comptables utilisées ;
b) des compléments d’information relatifs aux autres éléments des états
financiers ;
c) les deux catégories d’informations et d’autres encore.
18. Le principe de continuité signifie :
a) que l’entreprise est normalement considérée comme étant en activité ;
b) la direction de l’entreprise n’est pas changée ;
c) que l’activité de l’entreprise se poursuit d’un exercice à l’autre ;
d) que les contrats de l’entreprise sont maintenus.
19. A l’arrêté des comptes, les éléments d’actifs sont inscrits au bilan :
a) nécessairement à leur coût historique ;
b) à la valeur la plus faible entre leur valeur comptable et leur valeur actuelle ;
c) sans tenir compte des plus-values probables.
20. La valeur d’entrée d’un bien acquis par voie d’échange :
a) est toujours égale à la valeur de marché du bien reçu en échange ;
b) est égale à la valeur actuelle du bien dont l’estimation est plus faible ;
c) est égale à la valeur actuelle du bien acquis si l’estimation de chacun des lots
est fiable.
21. La valeur d’entrée des biens selon la convention du coût historique est :
a) indépendante du mode d’acquisition ;
b) indépendante des modalités futures de règlement, en cas de paiement
différé ;
c) basée sur l’utilité du bien pour l’entreprise.

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Chapitre 3 : La normalisation
comptable internationale

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L’international Accounting Standards Board (IASB) est chargé d’élaborer les normes
comptables internationales « IFRS » au sein de l’IASCF et d’approuver les
interprétations proposées par l’IFRS Interpretations Committee.
Les normes internationales offrent peu d’options comptables, permettant ainsi à
toutes les entités d’utiliser les mêmes méthodes, dès lors qu’elles répondent aux
mêmes critères.

Section 1 : Les origines du référentiel : IFRS


I. Historique
L’IASC, l’international Accounting Standards Committee (IASC), est né en 1972 au
cours d’une conversation entre deux comptables britanniques lors d’une conférence
internationale en Australie : Douglas Morpeth, alors président de l’institut des experts
comptables d’Angleterre et du pays de Galles et associé dans un cabinet d’Audit
international, et Henry Benson, lui aussi associé de Coopers & lybrand de Londres.
Leur projet consistait à mettre en place un normalisateur international pour fournir
des règles comptables aux entreprises internationales et encourager ainsi
l’harmonisation des règles comptables nationales.
C’est le 29 juin 1973 qu’a été signée à Londres, à l’initiative de Henry Benson, et par
les représentants des organisations comptables professionnelles d’Australie, du
Canada, de France, d’Allemagne, du Japon, du Mexique, des Pays-Bas, de Grande
Bretagne, d’Irlande et des Etats-Unis, la charte de création d’un organisme
international, le comité des normes comptables internationales ; l’IASC
(International Accounting Standards Committee), ayant pour objet de mettre en
forme des standards comptables de base qui seraient acceptés dans le monde entier.
Depuis 2001, l’IASC est devenu IASB et les normes IAS ont été renommées IFRS.
Le référentiel IFRS est devenu IASB, souligne l’importance pour les entreprises et les
investisseurs de disposer d’un language unique d’information financière afin
d’améliorer la transparence des marchés. Seul le référentiel IFRS, non imprégné de
consolidations juridiques ou fiscales propres à un pays, peut remplir cet objectif.
Le rôle de l’IASB est de contribuer au développement et à l’adoption de principes
comptables pertinents, équilibrés et comparables internationalement, et
d’encourager leur observance dans la présentation des états financiers. Les choix
comptables qui sont faits ne sont néanmoins pas neutres car aucune comptabilité ne
peut satisfaire tous les utilisateurs de tous les pays du monde, ni même les multiples
utilisateurs (actionnaires, banquiers, tiers, personnel) des comptes d’une même
société. Il est en l’occurrence généralement admis que l’IASB normalise principalement
pour les grandes sociétés internationales cotées en bourse.
Non seulement les IFRS concernent essentiellement les grandes sociétés
internationales cotées en bourse.

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Non seulement les IFRS concernent essentiellement les grandes sociétés


internationales cotées en bourse mais, en outre, elles n’empiètent pas sur le droit
souverain des Etats à percevoir des impôts :
L’IASB étant un organisme privé à but non lucratif, indépendant et d’intérêt
international, il ne dispose par conséquent d’aucune souveraineté en Europe ou
dans un pays X, ni d’aucun pouvoir réglementaire pour établir des règles destinées
à déterminer un bénéfice sur lequel l’impôt est ensuite calculé.

Dates importantes de l’histoire de l’IASB

1973 Création de l’IASC à Londres par des instituts comptables de 10 pays :

Organisme privé de normalisation comptable internationale.

1973 à 1988 Elaboration d’un premier corps de normes visant à l’adhésion du plus grand
nombre de pays. Elles comportaient de nombreuses options.

1989 à 1993 Révision des normes pour aboutir à une plus grande comparabilité des états
financiers (réduction des options).

1994 L’OICV (Organisation Internationale des Commissions de Valeurs mobilières)


rejette les normes IAS, qu’elle juge trop peu contraignantes.

1995 L’IASC établit conjointement avec l’OICV un programme de travail.

1995 à 2000 Elaboration d’un dispositif complet de normes.

2001 Mise en place d’une nouvelle organisation structurelle de l’IASC.

Création d’une fondation dénommée IASCF.

L’IASC devient l’IASB (International Accounting Standards Board).

Les normes IAS sont renommées IFRS (International Financial Reporting


Standing). Coexistent toujours les normes IAS/IFRS

2002 Accord de Norwalk entre IASB et FASB : projet de convergence entre les deux
normalisateurs.

Homologation du référentiel IFRS par l’OICV

1er Janvier 2005 Application obligatoire des normes IFRS par les groupes cotés de l’UE pour les
comptes consolidés.

2009 Publication d’un référentiel international spécifique aux PME (IFRS SME’S)

2010 IASCF est renommé IFRS Foundation Trustees, IFRIC est renommé IFRS
Interpretations Committee, SAC est renommé IFRS Advisory Council.

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2012 Plus de 120 pays imposent ou autorisent l’utilisation des IFRS. Les IFRS constituent
aujourd’hui le langage mondial de l’information financière.

Aujourd’hui, plus de la moitié des plus grandes sociétés mondiales du classement « Global » de
Fortune Magazine présentent leurs états financiers selon les IFRS.

 123 pays ont requis ou permis l’application du référentiel IFRS pour leurs sociétés cotées ;
 96 pays ont requis ou permis l’application du référentiel IFRS pour leurs sociétés non cotées.

Une norme (standard) représente l’exposé de la méthode comptable reconnue comme


la meilleure pour comptabiliser, évaluer et présenter une opération ou un événement
dans les états financiers.
Une norme remplit deux fonctions : un guide pour le professionnel et un label de
qualité pour le public.

Structure d’une norme


Une norme IFRS est structurée généralement comme suit :
 Objectif ;
 Champ d’application ;
 Définitions (ou annexe) ;
 Comptabilisation et évaluation (fait générateur, évaluation initiale,
évaluation ultérieure, décomptabilisation) ;
 Informations à fournir ;
 Date d’entrée en vigueur et dispositions transitoires ;
 Annexes (définitions, guide d’application).

Section 2 : Le fonctionnement de l’IASB


L’IFRS Foundation est un organisme privé à but non lucratif, indépendant et d’intérêt
international.
Il a pour objet l’harmonisation internationale des normes comptables utilisées par les
grandes sociétés internationales cotées en Bourse.
En 2001, l’IASC, organisme unique, s’est transformé en une fondation dénommée
IASCF (Foundation), indépendante, notamment des organisations professionnelles
comptables.
Depuis, cette structure a subi de nouvelles évolutions.
A compter du 1er juillet 2010, l’utilisation des initiales IFRS est généralisée dans le
sigle des instances de l’IASCF, sauf pour l’IASB.
La fondation comprenait, jusque début 2012, six composantes :
 l’assemblée des administrateurs de la fondation (les trustees) ;
 le conseil de surveillance de l’IFRS-F : Monitoring Board (créé début 2009) ;
 le conseil international de normalisation comptable : International
Accounting Standards Board (IASB) ;

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 le comité d’interprétation des IFRS : IFRS Interpretations Committee


(IFRICs), (antérieurement IFRIC) ;
 le conseil consultatif des IFRS : IFRS Advisory Council (antérieurement
SAC) ;
 le comité des normes IFRS pour les PME : SME Implementation Group (créé
en 2009).

Organe Rôle et fonctionnement

Monitoring Le Monitoring Board (conseil de surveillance), créé en janvier 2009, établit un lien
Board formel entre les trustees et les autorités publiques. Il comprend 6 membres (dont le
président) et un observateur :

 un membre représentant de la Commission européenne ;


 le président du comité des marchés émergents de l’IOSCO ou OICV ;
 le président du comité technique de l’IOSCO ;
 un représentant de l’Agence japonaise des services financiers ;
 le président de la SEC (Securities and Exchange Commission), la commission
américaine de contrôle des Bourses ;
 et, en tant qu’observateur, le président du comité de Bâle de supervision
bancaire.
Le Monitoring Board a pour missions :

 d’assurer une interaction formelle entre les principaux régulateurs boursiers


internationaux et l’IFRS Foundation ;
 de contribuer à garantir la responsabilité publique de l’IFRS Foundation ;
 de promouvoir le développement d’un corps de norme IFRS de haute
qualité.
IFRS Il est composé de 22 membres appelés Trustees qui sont des auditeurs, des
Foundation industriels, des banquiers, des régulateurs de Bourses de valeurs. Elle est chargée du
financement de l’institution et de la désignation des membres des trois instances que
(ex IASCF)
sont l’IASB, l’IFRS AC et l’IFRS IC.

Les règles qui gouvernent les Trustees (nomination, rôle…) sont fixées par la
constitution de l’IFRS Foundation. Les Trustees sont nommés pour une durée de 3
années, qui peut être renouvelée une fois.

Le président est élu en leur sein. Il est désigné pour un mandat de trois années qui
peut être renouvelé une fois, sans prise en compte de la durée de ses précédents
mandats en tant que Trustee. Les Trustees sont rémunérés par l’IFRS Foundation et se
réunissent au moins deux fois par an.

Leurs missions consistent principalement à :

 pourvoir au financement de l’IASB et voter son budget ;


 désigner les membres de l’IASB, de l’IFRS-IC et du IFRS-AC ;

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 définir l’agenda de l’IASB et évaluer son action ;


 établir, modifier et contrôler les procédures opérationnelles, de consultations
et de due diligence de l’IASB, du Comité de contrôle des procédures.
IASB Il a l’entière responsabilité de l’élaboration, de l’adoption et de la publication des
normes comptables et de l’adoption et de la publication des interprétations
(ex IASC) préparées par le comité d’interprétation.

L’International Accounting Standards Board (IASB, qui succède à l’International


Accounting Standards Committee depuis le 1er avril 2001) est un organisme de
normalisation comptable international privé et indépendant.

Le siège de l’IASB est à Londres, 166 Fleet Street.

Il est placé sous la supervision de l’IFRS Foundation chargée notamment, d’assurer


son financement et la désignation de ses membres.

L’IASB est composé de 14 membres salariés dont 3 au plus peuvent travaillé à temps
partiel. Ils sont nommés pour une période de cinq (5) années, renouvelable une fois
pour trois (3) ans. Chacun dispose d’un droit de vote. Nul ne peut être en même temps
trustee et membres du Conseil.

Le recrutement des membres du Board est opéré sur la base de leur compétence
professionnelle et de leur expérience pratique.

L’IASB a pour objectifs principaux :

d’élaborer les normes d’informations financières internationales « IFRS » à


o
observer pour la présentation des états financiers ; celles publiées avant la
réforme de 2001 étaient appelées IAS (International Accounting Standards) ;
o d’approuver les interprétations préparées par l’IFRS Interpretations
Committee appelées SIC ou IFRIC ;
o de promouvoir l’utilisation et l’application rigoureuse de ces normes ;
o de faire converger les normes comptables nationales avec les IFRS.
IFRS Advisory L’IFRS Advisory Council compte dorénavant une cinquantaine de membres (51
Council membres) nommés pour un terme de trois ans renouvelable. Ils sont d’origine et de
formation diverses, recrutés pour leur compétence professionnelle. Ils ne sont pas
(ex SAC)
rémunérés. L’IASB est tenu de consulter préalablement l’IFRS Standards Advisory
Council sur tous ses projets principaux. De même, les Trustees doivent consulter le
SAC avant toute proposition de modification de la constitution de l’IFRS Foundation.

L’IFRS Standards Advisory Council rend compte de ses travaux auprès de l’IASB au
moins trois fois par an, lors de réunions en principe ouvertes au public.

Trois postes d’observateurs ont été accordés à la Commission européenne, à l’Agence


Japonaise des Services Financiers (Financial Services Agency of Japan) et à l’US SEC
(Security and Exchange Commission).

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Les responsabilités de ce comité sont de trois ordres :

o Conseiller l’IASB sur son programme de travail et définir les travaux


prioritaires ;
o Informer l’IASB des avis que les organisations et les particuliers lui
adressent sur les principaux projets de normalisation ;
o Conseiller, d’une manière générale, l’IASB et ses trustees.
IFRS Ce comité permanent d’interprétations est composé de 14 membres votants non
Interpretations rémunérés en sus du président qui ne détient aucun droit de vote et de deux
Committee observateurs (l’OICV et la CE), choisis pour leur capacité à se tenir au courant des
questions actuelles et pour leur compétence technique à les résoudre (professionnels
(ex IFRIC)
comptables en entreprise et en profession comptable et utilisateurs d’états financiers).
L’IFRS Interpretations Committee n’est pas un Comité d’urgence. L’IFRS IC a pour
rôle d’examiner les problèmes d’interprétation rencontrés à l’occasion de
l’application d’une norme et définir le traitement approprié rencontrant un
consensus général.

L’approche suivie par l’IFRS Interpretation Committee pour l’élaboration de ses


interprétations doit être fondée sur les principes du Cadre de l’IASB, c’est-à-dire
respect des principes énoncés dans les normes IFRS concernés, sans conflit avec
d’autres normes IFRS. Il vise à promouvoir l’application rigoureuse et uniforme des
IAS/IFRS.

L’IFRS Interpretations Committee aide également l’IASB à assurer la convergence


internationale des normes comptables en coopérant avec des groupes similaires
patronnés par des normalisateurs comptables nationaux.

Le forum Ce groupe, mis en place en mars 2013, comprend douze membres issus des principaux
consultatif des organismes de normalisation comptables de par le monde, dont le FASB, avec pour
normes principal objectif de résumer l’ensemble des réactions des organismes de
comptables normalisation relatifs aux projets de normes IFRS envisagés.

(ASAF)

II. Les procédures d’élaboration des normes IFRS


La procédure d’élaboration des normes (due process) est longue et fait appel à de
nombreuses consultations tant au niveau du groupe consultatif qu’au niveau des
membres de l’IASB.
Après discussion, le conseil de l’IASB choisit un sujet qui est ressenti comme
nécessitant une norme comptable internationale et l’attribue à un comité spécifique.
Toutes les organisations membres de l’IASB sont invitées à envoyer leurs idées.
Le comité spécifique, assisté par le secrétariat de l’IASB, examine les questions
soulevées et présente au conseil un projet de déclaration de principes (Draft
Statement Of Principles – DSOP).

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Après commentaires, ce projet est adopté par le conseil puis après avis du conseil
consultatif et après approbation par deux tiers au moins des membres du conseil, le
projet est publié comme exposé sondage (Exposure Draft – ED). Toute partie
intéressée est invitée à le commenter.
A la fin de la période (environ six mois), les commentaires sont soumis à l’IASB et sont
étudiés par le comité responsable du projet. Le comité soumet alors un projet révisé au
conseil pour approbation comme norme comptable internationale.
La publication d’une norme exige un vote favorable d’au moins neuf membres du
conseil sur quatorze ; après approbation, le texte de la norme adoptée est envoyé à
toutes les organisations membres pour traduction et publication.
Ce processus, adopté par les « trustees » de l’IFRS Foundation (ex IASCF) fait l’objet
du Manuel des procédures intitulé « Due Process Handbook for the IASB », dans
lequel de nombreuses précisions sont apportées

9 à 15 mois 9 à 15 mois 12 à 18 mois

Discussion Analyse des Exposé- Analyse des Entrée en


Norme
Paper commentaires sondage commentaires vigueur

Lettres de tables rondes Lettres de


Recherche
Commentaire commentaires
(4 mois) (4 mois)

Section 3 : Le corps des normes IAS/IFRS

Il existe au 1er janvier 2019, 40 normes élaborées par l’IASB : IAS 1 à IAS 41 (dont 17
ont été abrogées) et IFRS 1 à 17, complétés par 5 interprétations SIC et 23
interprétations IFRIC (dont 5 supprimées).

N° de la Objet de la forme
norme
IAS 1 Présentation des états financiers
IAS 2 Stocks
IAS 7 Etat des flux de trésorerie
IAS 8 Méthodes comptables, changements d’estimations comptables et
erreurs
IAS 10 Evènements postérieurs à la période de reporting
IAS 12 Impôts sur le résultat
IAS 16 Immobilisations corporelles

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IAS 19 Avantages du personnel


IAS 20 Comptabilisation des subventions publiques et informations à fournir
sur l’aide publique
IAS 21 Effets des variations des cours des monnaies étrangères
IAS 23 Coûts d’emprunt
IAS 24 Information relative aux parties liées
IAS 26 Comptabilité et rapports financiers des régimes de retraite
IAS 27 Etats financiers individuels
IAS 28 Participations dans des entreprises associées et des coentreprises
IAS 29 Information financière dans les économies hyperinflationnistes
IAS 32 Instruments financiers : Présentation (remplacée en partie par IFRS 7)
IAS 33 Résultat par action
IAS 34 Information financière intermédiaire
IAS 36 Dépréciation d’actifs
IAS 37 Provisions, passifs éventuels et actifs éventuels
IAS 38 Immobilisations incorporelles
IAS 40 Immeubles de placement
IAS 41 Agriculture

N° de la Objet de la norme
norme
IFRS 1 Première adoption des IFRS
IFRS 2 Paiement fondé sur des actions
IFRS 3 Regroupement d’entreprises
IFRS 4 Contrats d’assurance
IFRS 5 Actifs non courants détenus en vue de la vente et activités
abandonnées
IFRS 6 Prospection et évaluation de ressources minérales
IFRS 7 Instruments financiers : informations à fournir
IFRS 8 Secteurs opérationnels
IFRS 9 Instruments financiers (elle a remplacé IAS 39 depuis le 1er janvier
2018)
IFRS 10 Etats financiers consolidés
IFRS 11 Partenariats
IFRS 12 Informations à fournir sur les intérêts détenus dans d’autres entités
IFRS 13 Evaluation de la juste valeur
IFRS 14 Comptes de report réglementaire
IFRS 15 Produits provenant des contrats avec les clients (elle a remplacé les
normes IAS 11 et 18 depuis le 1er janvier 2018).
IFRS 16 Contrats de location (applicable depuis le 1er janvier 2019, elle a
remplacé IAS 17).
IFRS 17 Contrats d’assurance (applicable à partir du 1er janvier 2021, elle
remplacera IFRS 4).
IFRS/ Norme internationale d’information financière pour les petites et
PME moyennes entreprises.

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NB :
Le référentiel IFRS est composé de l’ensemble des normes et interprétations
publiées par l’IASB :
les normes IAS (ancienne application) et les normes IFRS ;
les interprétations SIC (ancienne application) et IFRIC.
Pour se prévaloir du référentiel IFRS, une entité doit respecter l’ensemble du
référentiel.

Section 4 : Les caractéristiques essentielles du référentiel IFRS

Les principales caractéristiques du référentiel IFRS sont les suivants :


 une approche anglo-saxonne de la comptabilité ;
 une comptabilité basée sur des principes ;
 l’utilisation de la juste valeur ;
 le recours à l’actualisation ;
 une information financière détaillée ;
 Dichotomie FULL IFRS et IFRS FOR SME’S (Small and Medium- Sized
entities) ;
 la réduction des options comptables.
Ces éléments ne sont pas sans conséquence pour les professionnels de la finance
(responsables comptables et financiers, expert-comptable, commissaires aux comptes,
analystes financiers).

I. Une approche anglo-saxonne de la comptabilité


1. Prééminence du fonds sur la forme (substance over form)
Le référentiel IFRS est beaucoup plus proche des référentiels américain et
britannique que du référentiel OHADA ou du PCG français.
En effet, il privilégie une approche économique des opérations par rapport à leur
analyse juridique. Le principe comptable de prééminence du fond sur la forme est
ainsi énoncé dans le cadre conceptuel.
Le référentiel IFRS est déconnecté de tout environnement juridique et fiscal
(suprématie mondiale de la réalité économique sur les spécificités juridiques et
fiscales nationales).
Ce référentiel est élaboré à partir d’une approche économique traduisant la
réalité économique de l’entité par rapport au marché.
o Prééminence du fond sur la forme ;
o Evaluation à la valeur de marché (juste valeur) ;
o Information financière orientée vers la mesure de la performance.
Exemple :

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 Traitement comme immobilisation de l’ensemble des baux considérés comme


des contrats de location – financement, afin de privilégier la notion de ressource
contrôlée en lieu et place de la notion de propriété juridique ;
 Contrat de location-financement et de lease-back ;
 Frais de personnel intérimaire, clause de réserve de propriété, Effets escomptés
non échus ;
 Affacturage, vente avec faculté de rachat ;
 Une entité ad hoc doit être consolidée quand, en substance, la relation entre
l’entité ad hoc et l’entité indique une situation de contrôle même s’il n’existe
aucun lien juridique entres elles.
Un bilan IFRS donne donc une vision économique et non patrimoniale.

2. Pas d’intangibilité du bilan d’ouverture


L’absence de prise en compte de contraintes juridiques explique également
l’inexistence du principe comptable d’intangibilité du bilan d’ouverture.
Exemple :
o En normes IFRS, en cas de changement de méthode comptable intervenu en
N, les comptes de l’exercice N-1, sont retraités selon la nouvelle méthode
et apparaissent comme tels dans la présentation de l’information financière
de N ;
o En référentiel SYSCOHADA, les capitaux propres à l’ouverture de N-1 ne
sont pas retraités. La comparabilité entre les deux exercices ne peut être
trouvée qu’en annexe, sauf en cas de changement de méthode comptable et
de corrections d’erreurs significatives.

3. Absence du plan de comptes


Par ailleurs, le référentiel IFRS ne contient pas de plan de comptes. Chaque entité
doit établir sa propre nomenclature en fonction de ses besoins.
En effet les normes IFRS régissent les états financiers accessibles aux partenaires de
l’entité mais ne traitent pas les modalités de leur obtention. Ainsi les normes IFRS ne
traitent pas des documents comptables préparatoires à l’établissement de ces états
financiers (journaux, grand-livre, balance, etc…) et ne préconisent pas l’utilisation
d’un plan de comptes. L’important, lors de l’enregistrement d’une opération, n’est pas
de savoir quel compte utiliser mais plutôt de déterminer quand l’enregistrer,
comment l’évaluer et comment la présenter dans les états financiers. Ainsi, aucun
schéma d’écritures comptables n’est présenté dans les normes.
4. Déconnexion comptabilité/fiscalité
Enfin, la comptabilité est déconnectée de la fiscalité. Les normes comptables sont fixées
indépendamment de toute considération fiscale et les décalages temporels entre
comptabilité et fiscalité sont traités par la comptabilisation d’un impôt différé (IAS
12 « impôts sur le résultat »).

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II. Une comptabilité basée sur des principes


Les référentiels comptables reposent sur deux types d’approche : les règles ou les
principes.

1. Une comptabilité basée sur des règles


Dans ce cas, les normes sont très précises et doivent prévoir tous les cas possibles afin
de bien encadrer leur application. L’avantage en est la facilité d’application, mais
l’inconvénient majeur est la facilité de contournement.

Les US GAAP, le SYSCOHADA et le PCG (hormis terme de convergence IFRS)


reposent sur cette vision. Les scandales financiers tels qu’Enron ont montré les limites
et les dangers de cette approche.

2. Une comptabilité basée sur des principes


Le référentiel IFRS est basé sur des principes et non sur des règles, de manière à
éviter que des montages ou des qualifications juridiques inappropriées biaisent
l’information financière fournie au tiers. Les traitements préconisés par les normes
reposent sur des principes et non des seuils chiffrés, ou des caractéristiques
juridiques plus ou moins faciles à contourner. Dans ce cas, les normes les normes
définissent les principes à respecter, étayé par des exemples d’application. Des normes
ainsi conçues sont plus défiles à appliquer, nécessitant d’avantage l’exercice du
jugement professionnel, mais aussi difficiles à contourner.

Exemple :
1. La qualification des contrats de location (IAS 17)
 En normes américaines, la qualification des contrats de location repose sur
quatre critère induisant automatiquement la qualification du contrat en contrat
de location financement (transfert de propriété, option d’achat à la fin du
contrat, durée du contrat au moins égale à 75% de la durée de vie économique
du bien (valeur actualisée des paiements minimaux au moins égale à 90% de la
juste valeur du bien).
 En IFRS, la qualification des contrats de location chez le bailleur repose sur
l’analyse de la substance du contrat. Le degré d’imputation des risques et
avantages inhérents à la propriété d’un actif loué induit à la nature du contrat
de location. Des exemples et indicateur de situation pris individuellement ou
conjointement conduisent à priori à qualifier un contrat de location en tant que
contrat de location-financement (IFRS 16 contrat de location).
2. L’incorporation du coût d’emprunt (IAS 23)

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 Selon le SYSCOHADA, l’inerte est incorporé dans le cout d’un actif éligible si
la période d’acquisition ou de fabrication est de l’ordre de 12 mois.
 Selon les IFRS, l’intérêt est incorporé dans le cout d’un actif qualifié si la période
d’acquisition ou de fabrication est longue.

III. La juste valeur (IFRS 13)


Le principe majeur des normes IFRS est le choix laissé entrer une comptabilité de cout
(obligatoire dans le référentiel SYSCOHADA) et une comptabilité de juste valeur.

La comptabilité en coût historique est destinée en propriété aux créanciers.

La comptabilisation en juste valeur est quant à elle davantage orienté vers les
investisseurs. Dans la mesure où l’information financière est destinée en priorité aux
investisseurs (cadre conceptuel IFRS), ces derniers utilisent les états financiers pour
déterminer la valeur de l’entreprise et sa rentabilité. Ils sont donc plus intéressés
par la valeur de marché que par le cout historique. En mai 2011, l’IASB a publié la
norme IFRS 13 « Fair Value Measurement « relative à l’évaluation de la justice valeur.
Cette norme est le fruit du programme de convergence de référentiel IFRS et des
normes US GAAP, qui a conduit l’IASB et le FASB à publier le 12 mai 2011 en guide
d’évaluation de la juste valeur comprenant les informations à fournir en notes aux états
financiers. Un marché actif est un marché sur lequel ont lieu des transactions sur l’actif
ou le passif selon une fréquence et un volume suffisants pour fournir de façon continue
une information sur le prix.

Objectif et champ d’application de la norme IFRS 13


L’objectif de la norme IFRS 13 est triple :
 Définir la juste valeur ;
 Exposer dans une seule norme le cadre à appliquer pour l’évaluation de la
juste valeur ;
 Lister les informations à fournir relatives aux évaluations à la juste valeur.
Les principes d’évaluation de la juste valeur figurant dans la norme IFRS 13
s’appliquent à la fois à l’évaluation initiale et aux évaluations ultérieures.
La norme IFRS 13 ne s’applique pas :
 aux transactions dont le paiement est fondé sur des actions (IFRS 2 Paiements
en actions) ;
 aux transactions de location (IFRS 16 Contrats de location) ;
 à l’évaluation de valeurs proches de la juste valeur sans toutefois etre identique
telles qu’à la valeur nette de réalisation (IAS 2 Stock) ou la valeur d’utilité (IAS
36 Dépréciation d’actifs).
Définition de la juste valeur

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La juste valeur est le prix qui serait reçu pour vendre un actif ou payé pour transférer
un passif lors d’une transaction normale entre des intervenants du marché à la date
d’évaluation (IFRS 13).
Le fait de privilégier des évaluations en juste valeur permet de mieux appréhender le
patrimoine d’une entité à la date de l’arrêté des comptes, mais elle entraine une plus
forte volatilité de la valeur de certains actifs. La juste valeur repose en priorité sur
la valeur de marché.
A défaut, d’autres informations peuvent être prises en considération.

Exemple : détermination de la juste valeur d’un immeuble de placement (IAS 40)


Meilleure indication de la juste valeur : prix actuel sur un marché actif d’un bien
immobilier similaire dans la même localisation.
Autres sources d’informations :
 Prix actuels sur un marché actifs de biens différents par leur nature, leur état ou
leur localisation, corrigés pour refléter ces différences ;
 Prix récent d’immeubles similaires sur un marché moins actif, corrigés pour
refléter tout changement des conditions économiques intervenu ;
 Projection actualisée des flux de trésorerie sur la base d’estimation fiable.
L’évaluation de la juste valeur porte sur un actif ou un passif spécifique (non sur
une « unité » comme dans l’IAS 36) et tient compte :
 de son état et du lieu où il se trouve ;
 des restrictions éventuelles à sa vente ou à son utilisation (pour un actif) ;
Les quatre étapes pour déterminer la juste valeur :
 Définir l’actif ou le passif à évaluer ;
 Pour un actif non financier déterminer son usage optimal ;
 Identifier le marché sur lequel une transaction régulière pourrait intervenir ;
 Choisir la technique d’évaluation la plus appropriée.

Modalités de détermination de la juste valeur

Prise en compte des L’évaluation de la juste valeur portant sur un actif ou un passif
déterminé, doit prendre en compte les caractéristiques spécifiques de
Caractéristiques
cet actif ou de ce passif lorsque des intervenants du marché en
spécifiques des actifs ou
tiendraient compte pour déterminer le prix de l’actif ou du passif à la
des passifs évalués à leur
date d’évaluation.
juste valeur
Exemple :

Ces caractéristiques comprennent, par exemple, l’état de l’actif et


l’endroit où il se trouve ou les restrictions, le cas échéant, sur la vente
ou l’utilisation de celui-ci.

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Marché sur lequel a lieu la Une évaluation de la juste valeur implique que la transaction de vente
transaction (marché de l’actif ou du transfert du passif à lieu :
principal ou défaut,
marché le plus o Soit sur le marché principal c’est-à-dire, le marché sur lequel
on observe le volume et le niveau d’activité les plus élevés pour
avantageux)
l’actif ou le passif ;
o ou en l’absence de marché principal, sur le marché le plus
avantageux pour l’actif ou le passif c’est-à-dire, le marché qui
maximise le montant qui serait reçu pour vendre l’actif ou qui
minimise le montant qui serait payé pour transférer le passif.
Si une entité peut vendre un actif sur deux marchés ayant le même
niveau d’activité, il convient d’abord de déterminer le marché le plus
avantageux, plus de calculer la juste valeur dans ce marché.

Prise en compte du L’entité doit utiliser les hypothèses que des intervenants du marché
comportement des utiliseraient pour fixer le prix de l’actif ou du passif, considérant que
intervenants du marché les participants du marché agissent dans leur meilleur intérêt
qui agissent dans leur économique.
meilleur intérêt

Caractéristiques de prix La juste valeur est le prix qui serait reçu pour vendre un actif ou payé
servant de référence à la pour transférer un passif (prix de sortie) lors d’une transaction
juste valeur (observable ordonnée sur le marché principal (ou le plus avantageux) à la date
ou non) d’évaluation selon les conditions courantes du marché, que ce prix soit
directement observable ou estimé en utilisant une autre technique
d’évaluation.

Ce montant ne doit pas être ajusté des coûts de transaction.

Technique d’évaluation L’entité doit utiliser des techniques d’évaluation qui sont appropriées
appropriées (Priorité aux aux circonstances et pour lesquelles il existe des données suffisantes
données observables) pour évaluer la juste valeur, en maximisant l’utilisation de données
observables qui sont pertinentes et en minimisant l’utilisation de
données non observables.

Application aux actifs non L’évaluation de la juste valeur d’un actif non financier tient compte de
financiers (critère de la capacité d’un intervenant du marché de générer un avantage
l’utilisation optimale) économique en utilisant l’actif de façon optimale ou en le vendant à un
autre intervenant du marché qui en fera une utilisation optimale.
L’utilisation optimale prend en compte l’utilisation de l’actif qui est
physiquement possible, légalement admissible et financièrement
réalisable.

Application aux passifs et Une évaluation de la juste valeur présume qu’un passif financier ou
instruments de capitaux non-financier ou un instrument de capitaux propres de l’entité est
propres de l’entité transféré à un intervenant du marché à la date d’évaluation.

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La norme IFRS 13 présente trois méthodes :


 l’approche « marché » : l’entité utilise les prix découlant de transactions portant
sur des actifs (ou passifs) identiques ou similaires. La méthode des multiples
issus d’entreprises comparables fait également partie de cette famille
d’évaluation ;
 l’approche « revenu » : l’entité utilise les flux futurs pour déterminer la valeur
actualisée de l’élément ;
 l’approche « coût » : il s’agit en pratique de la valeur de remplacement.

Hiérarchie des justes valeurs


Pour accroitre la cohérence et la comparabilité des évaluations à la juste valeur et des
informations à fournir qui les concernent, IFRS 13 établit une hiérarchie des justes
valeurs qui classe selon trois (3) niveaux les données utilisées pour effectuer ces
évaluations.
Cette hiérarchie des données d’entrée place au niveau le plus élevé (niveau 1) les prix
cotés (non ajustés) sur des marchés actifs pour des actifs ou des passifs identiques et
au niveau le plus bas (niveau 3) les données non observables.
Les données de niveau 2 sont les données, autres que les prix cotés inclus dans les
données de niveau 1, qui sont observables pour l’actif ou le passif, soit directement,
soit indirectement.
Les données de niveau 2 comprennent :
o les prix côtés sur des marchés actifs pour des actifs ou des passifs similaires ;
o les prix côtés, pour des actifs ou des passifs, sur des marchés qui ne sont actifs.

Les ajustements qui sont apportés aux données d’entrée de niveau 2 varient selon des
facteurs spécifiques à l’actif ou au passif. Ces facteurs incluent l’état de l’actif ou
l’endroit où il se trouve, la mesure dans laquelle les données ont trait à des éléments
comparables à l’actif ou au passif, ainsi que le volume et le niveau d’activité sur les
marchés où ces données sont observées.
L’utilisation de la juste valeur est toutefois loin d’être généralisée dans le référentiel
IFRS.
Son recours est obligatoire ou facultatif selon les cas.
Exemples :
IAS 16 « immobilisations corporelles » : possibilité d’évaluer les immobilisations
corporelles selon le modèle de la réévaluation (juste valeur), l’autre modèle étant celui
du coût (coût historique) ;
IAS 39 « instruments financiers » : les actifs et passifs financiers détenus à des fins de
transactions doivent être évalués à la juste valeur par le biais du compte de résultat ;
IAS 40 « immeubles de placement » : les immeubles de placement peuvent être
évalués ultérieurement à la juste valeur ou au coût ;

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IAS 38 « immobilisations incorporelles » : possibilité d’évaluer les immobilisations


incorporelles selon le modèle de la réévaluation (juste valeur) s’il existe un marché
actif. Cette condition est rarement satisfaite. Il faut en effet que des transactions sur
l’actif ou le passif aient lieu selon une fréquence et un volume suffisant pour fournir
de façon continue de l’information sur le prix.
Les fonds de commerce, les goodwill, les brevets, les marques, notamment, ne
peuvent être évalués à leur juste valeur.
L’utilisation de la juste valeur est obligatoire pour les actifs biologiques, la production
agricole et les paiements fondés sur des actions qui sont réglés en instruments de
capitaux propres.

Les avantages et les inconvénients d’une valorisation en juste valeur


Les avantages  Eviter les aller et retours sur le marché : il est inutile de
vendre un portefeuille de VMP pour faire apparaitre le gain
réalisé, ce dernier est évalué à la juste valeur à la clôture de
la période ;
 Avoir une vision proche de la réalité économique.
Les  Le principe même de l’utilisation de la juste valeur est
inconvénients néfaste. En effet l’évaluation à la juste valeur des actifs que
l’entité n’a pas l’intention ou la possibilité de céder, consiste
à communiquer une valeur purement théorique qui risque
de perturber les dirigeants et les investisseurs.
Savoir que le prix d’une immobilisation a augmenté de 30%
cette année ne sert à rien si celle-ci n’est pas cessible car
indispensable à l’activité ou pire, est préjudiciable aux
lecteurs des états financiers, si la vente de l’immobilisation
(pour réaliser la plus-value) conduit à diminuer fortement la
valeur globale de la firme ;
 La difficulté d’évaluation en l’absence d’un marché actif,
mise en évidence lors de la crise financière avec l’apparition
de marché non liquide ;
 L’évaluation à la juste valeur n’est pas toujours fiable ;
L’évaluation de la juste valeur fondée sur l’approche par les flux
de trésorerie induit des problèmes d’estimation de ses flux
ainsi que du taux d’actualisation à retenir (fiabilité du modèle
et des hypothèses retenues).

Ce point concerne essentiellement l’évaluation des instruments


financiers et des paiements fondés sur des actions (stock-
options).

 Le recours à la juste valeur conduit à avoir une vision (et


un comportement) à court terme (donc spéculatif) de la
performance des entreprises, au détriment d’une vision
stratégique à long terme ;

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Le lecteur des comptes est informé sur les plus ou moins-values


latentes à chaque publication des états financiers. Les dirigeants de
l’entreprise peuvent donc être conduits à gérer l’entité de telle sorte
que les résultats et/ou les capitaux propres figurant au bilan
progressent entre chaque publication pour satisfaire l’investisseur,
et ainsi à privilégier une gestion à court terme.

Il convient de noter qu’une grande majorité d’entreprises


présentant leurs comptes en IFRS continue d’évaluer leurs
immobilisations corporelles et incorporelles à leur coût.

 Enfin, l’évaluation à la juste valeur contribue à accroitre la


volatilité du résultat net et/ou des capitaux propres selon
l’élément évalué.
Les variations de justes valeurs étant constatées soit en résultat
(pour les immeubles de placement, les instruments financiers à la
juste valeur par le biais du compte de résultat, les actifs biologiques,
la production agricole), soit en autres éléments du résultat global
(pour les immobilisations corporelles et incorporelles, les actifs
financiers disponibles à la vente), le résultat et le résultat global
total sont, de fait, plus volatiles.

L’important est de savoir si cette volatilité est justifiée


économiquement, si elle a un impact sur le comportement des
acteurs et si elle doit être annoncée ou cachée aux lecteurs des
comptes.

IV. L’actualisation
Le référentiel IFRS impose l’actualisation des créances et des dettes dont l’échéance
est supérieure aux conditions normales de règlement. Il s’agit de tenir compte de la
valeur tant de l’argent et de scinder une transaction entre sa valeur actuelle et sa
composante financement.
Dans le cadre d’une acquisition avec paiement à terme, le coût de l’immobilisation doit
tenir compte de l’incidence « temps » et doit ainsi être actualisé.
L’objectif de cette actualisation est de neutraliser l’effet « coût du crédit » dans
l’évaluation d’un actif.
Si le règlement est différé au-delà des conditions habituelles du crédit, la différence
entre l’équivalent du prix au comptant (la valeur actualisée de ces paiements) et le total
des règlements, est comptabilisée en charges financières sur la période de crédit (IAS
16).
VII. Une information financière détaillée
L’information financière en IFRS est très détaillée au travers :
o des composantes des états financiers ;
o de l’information sectorielle ;

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o de l’information en annexe.

A. Les composantes des états financiers


Un jeu complet d’états financiers comprend (IAS 1 « présentation des états
financiers ») :
o un état de situation financière (bilan) à la fin de la période ;
o un état du résultat global de la période ;
o un état de variation des capitaux propres de la période ;
o un état des flux de trésorerie de la période ;
o des notes, contenant un résumé des principales méthodes comptables et
d’autres informations explicatives.

B. L’information sectorielle
La publication d’une information sectorielle est obligatoire pour les sociétés cotées ou
en voie de l’être, facultative pour les autres.
Depuis 2009, la norme IFRS 8 « Secteurs opérationnels » a remplacé la norme IAS 14
« Information sectorielle ». Cette norme résulte d’un alignement du référentiel IFRS
sur les US GAAP.
L’information sectorielle, fournie en annexe, est basée sur le reporting interne afin de
fournir aux lecteurs des états financiers la même vision que celle du management de
l’entité.
L’information sectorielle a pour objectif de permettre aux utilisateurs des états
financiers d’évaluer la nature et les effets financiers des activités auxquelles elle se
livre et des accès à l’analyse stratégique du management de l’entité.

1. Notion de secteur opérationnel


Un secteur opérationnel est une composante d’une entreprise :
 qui s’engage dans les activités susceptibles de lui faire percevoir des produits
et supporter des charges (y compris les produits et les charges liés aux
transactions avec d’autres composantes de la même entité) ;
 dont les résultats opérationnels sont régulièrement examinés par le principal
décideur opérationnel de l’entité afin de prendre les décisions quant aux
ressources à affecter au secteur et d’évaluer ses performances et ;
 pour laquelle des informations financières distinctes sont disponibles.

2. Identification des secteurs à présenter


 Secteurs à présenter
Une entité doit présenter de manière distincte l’information concernant chque secteur
opérationnel qui a été identifié (ou qui résulte d’un regroupement de deux ou

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plusieurs de ces secteurs) s’il atteint l’un quelconque des trois seuils quantitatifs
suivants :
o les produits des activités ordinaires du secteur est supérieure (y compris les
ventes ou transfert intersectoriels) sont supérieurs ou égaux à 10% des
produits cumulés internes ou externes de tous les secteurs ;
o la valeur absolue du résultat du secteur est supérieure ou égale à 10% en
valeur absolue des profits (ou des pertes) cumulés de tous les secteurs ;
o les actifs du secteur sont supérieurs ou égaux à 10% des actifs totaux.
Remarque :
o Si les produits externes totaux des secteurs ainsi présentés sont inférieurs à 75%
des produits de l’entité, alors de nouveaux secteurs sont à présenter ;
o Quand un secteur est identifié comme secteur à présenter dans l’exercice en
cours, l’information sectorielle de l’exercice antérieur présenté à titre de
comparaison doit être retraitée pour refléter le secteur nouvellement à présenter
comme secteur distinct, même si celui-ci, dans l’exercice antérieur, ne satisfait
pas aux critères chiffrés, sauf si les informations nécessaires ne sont pas
disponibles et que le coût de leur élaboration est excessif.
 Regroupements de secteurs
Selon la norme, des secteurs opérationnels présentent souvent des performances
financières à long terme similaires lorsque leurs caractéristiques économiques sont
similaires. Deux ou plusieurs secteurs présentés dans le reporting interne peuvent être
regroupés en un seul pour être présentés aux utilisateurs des états financiers si ces
secteurs présentent des caractéristiques économiques similaires et qu’ils sont
similaires en ce qui concerne la nature des produits et services, la nature des procédés
de fabrication, le type ou la catégorie de clients concernés, les méthodes de distribution
utilisées, et éventuellement la nature de l’environnement réglementaire (le secteur
bancaire).
3. Information à fournir
Les principales informations à fournir sont les suivantes :

o Information générales : méthode d’identifications des secteurs, types de


produits et de service…
o Information sur le résultat, les actifs et les passifs pour chaque secteur ;
o Rapprochement avec les montants de l’entité prise dans son ensemble ;
o Information concernant l’ensemble de l’entité : clients important par exemple.

C. l’information en annexe

Les notes annexes doivent donner un résumé des principales méthodes comptables
appliquées, des informations supplémentaires à celles figurant dans les autres

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éléments des états financiers, et d’autres informations (passifs éventuels, information


non financières…).

Les normes IAS 1 « présentation des états financiers » fournit des dispositions en
matière de structure des notes et information à fournir notamment relative aux
méthodes comptables.

La liste des informations relatives aux différents postes des états financiers figurent au
niveau de la norme concerné.

Exemple : la norme IAS 2 « stocks » détaille la liste des informations à fournir dans les
notes relatives au stock.

Globalement le volume des informations à fournir dans les notes est beaucoup plus
important que celui requis par le système comptable OHADA.

V. La réduction des options comptables


Les entités qui présentent leurs états financiers en IFRS doivent appliquer de manières
exhaustives l’ensemble des normes et interprétation qui compose le référentiel.

Par ailleurs, pour répondre à l’objectif de comparabilité de l’information financières


interentreprises (cadre conceptuel), le normalisateur retient dans la plupart des cas
une seule méthode comptable.

En effet l’existence de plusieurs options d’enregistrement d’une même opération est


quasiment supprimée. Il subsiste encore quelque situations ou plusieurs méthodes
d’évaluation ou de présentation sont autorisées.

Exemples :

La norme IAS 19 « avantage du personnel » impose la comptabilisation des


engagements de retraite. La simple information dans les notes n’est pas autorisée.

La norme IAS 11 « contrat de construction » impose leur comptabilisation selon la


méthode de l’avancement. La méthode de l’achèvement et celles des bénéfices nets
partiels sont interdites.

Conséquence pour les professionnels de la finance


La pratique de référentiel IFRS implique une mise en œuvre fréquente du jugement
professionnel (comptabilité basé sur des principes) et une documentation adéquate à
des options prises.

La technicité est importante en liaison avec une approche très financière de la


comptabilité (actualisation)

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Le caractère évolutif de ce référentiel impose enfin un effort de formation en


continu.

Section 6 : SYSCOHADA et Référentiel IFRS

Avantage à aller vers les IFRS


o Lisibilité des investisseurs
o Lecture commune des états financiers quel que soit l’utilisateur
o Jeu unique d’état financier comparable à l’échelle internationale
o Accès à l’information financière et comptable et confort des investisseurs.

Options possibles
Il existe deux options possibles permettant une convergence du système comptable
OHADA vers les normes IFRS : l’adoption ou adaptation

1. L’adoption : c’est une adhésion au processus de mondialisation de la


comptabilité qui passe par une acceptation de la totalité des normes IFRS sans
exception ;
2. L’adaptation : Il s’agit d’une tropicalisation des normes, c’est-à-dire une
adoption partielle.

Chemin emprunté par le CNC – OHADA


Les experts du groupe de travail du SYSCOHADA ont choisi la voie de l’adaptation
plutôt que celle de l’adoption.

Cette adaptation se fera à travers une actualisation du référentiel OHADA dans un


souci de rapprochement progressif mais substantiel du SYSCOHADA aux normes
IFRS.

Section 7 : Présentation du cadre conceptuel de l’IASB

I. Les objectifs du cadre conceptuel


L’objectif du cadre conceptuel est d’aider :

 Les responsables de la préparation des états financiers à appliquer les normes


d’informations financière internationales et à traiter les sujets qui doivent
encore faire l’objet d’une norme d’information financière internationale.
 Les utilisateurs des états financiers à interpréter l’information contenue dans les
états financiers préparés conformément aux normes d’informations financières
internationales.

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 L’IASB à développer les futures normes d’informations financières


internationales
 L’auditeur à se faire une opinion sur la conformité des états financiers avec les
normes comptables internationales.
 Et à promouvoir l’harmonisation des règlementations, des procédures relatives
à la présentation des états financiers, en fournissant la base permettant de
réduire le nombre de traitement comptable autorisé par les normes IFRS :
 Les organismes nationaux de normalisation à créer et développer les normes
comptables nationales.

Un dernier objectif du CC est de fournir à ceux qi s’intéressent aux travaux de l’IASB


des informations sur son approche d’élaboration des normes.

II. Le champ d’application du cadre conceptuel


Le cadre conceptuel n’est pas une norme comptable, ni une interprétation.

Il offre néanmoins une base d’appréciation pour la résolution de problèmes


comptables, notamment dans le cas où il n’existe ni norme d’information financiers.
Il ne peut supplanter une norme d’information financière internationale spécifique.
En cas de conflit, les dispositions de la norme valent sur celle du cadre conceptuel. Il
ne comporte pas de disposition normative en matière d’évaluation ni d’information à
fournir.

III. Le champ d’application du cadre conceptuel


Le cadre conceptuel traite des questions suivantes :

 L’objectif des états financiers


 Les caractéristiques qualitatives qui déterminent l’utilité de l’information
contenu dans les états financiers
 La définition, la comptabilisation et l’évaluation des éléments à partir
desquels les états financiers sont construits.
 Et les concepts de capital et de maintien de capital ;

Le CC traite à la fois les états financiers individuels et les états financiers consolidés,
de toutes les entreprises commerciales, industrielles et autres, qu’elles appartiennent
au secteur public ou privé. Ces états financiers sont préparés et présentés au moins
une fois par an pour satisfait les besoins des utilisateurs et font l’objet d’un rapport
établi par un auditeur.

IV. Les états financiers


L’objectif des états financiers est de fournir une information sur la situation
financière, la performance et les variations de la situation financières

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d’une entreprise, qui soit utile à un large éventail d’utilisateurs pour prendre
des décisions économiques.
Selon la norme IAS 1, un jeu complet d’états financiers comprend les
composantes suivantes :
 Un état de la situation financière (bilan)
 Un état de résultat net et les autres composantes du résultat global
(compte de résultat
 Un état de variation des capitaux propres
 Un état de flux de trésorerie
 Une présentation des méthodes comptables et des notes
explicatives

V. Les utilisateurs et leurs besoins d’information


Le cadre conceptuel présente plusieurs catégories d’utilisateurs potentiels : les
investisseurs, le personnel, les prêteurs, les fournisseurs et autres créditeurs, les
clients, les Etats et leurs organismes publics, le public.

Les investisseurs sont placés au premier rang des utilisateurs potentiels, ce qui
à faire dit que la présentation des états financiers privilégie les investisseurs.

C’est d’abord sur la direction de l’entreprise que repose la responsabilité de la


préparation et de la présentation des états financiers.

Comme les investisseurs sont les apporteurs de capitaux à risque à l’entreprise,


la fourniture d’états financiers qui répondent à leur besoin répondra également
à la plupart des besoins des autres utilisateurs susceptible d’être satisfaits par
des états financiers.

Ce postulat du cadre conceptuel consistant à privilégier l’investisseur à des


conséquences directes sur les méthodes d’évaluation retenues dans les normes
IFRS (recours à la juste valeur de manière obligatoire ou facultative notamment).

Utilisateurs Besoins d’information

Investisseurs Risque et rentabilité

Membres du personnel Stabilité et rentabilité

Préteurs Probabilité de règlement des montants des prêts et intérêt à leur


échéance

Fournisseur et autres Probabilité que les montant du seront payés à l’échéance


créanciers

Clients Continuité de l’entreprise

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Etats et organismes Répartition des ressources et respect des obligations


publics d’information

Public Contribution à l’économie locale, emplois générés, évolution et


prospérité des entreprises.

VI. L’hypothèse de base pour la préparation des états


financiers
Afin que les états financiers puissent fournir une information utile pour prendre des
décisions économiques, ils sont préparés selon l’hypothèse que l’entreprise est en
situation de continuité d’exploitation et poursuivra ces activités dans un avenir
prévisible.

Si l’entreprise à l’intention ou est dans la nécessité de mettre fin à ces activités ou de


réduire de façon importante la taille de ses activités, les états financiers doivent être
préparé sur une base différente qui doit être indiquée.

VII. Les caractéristiques qualitatives d’une information


financières utile
Les caractéristiques qualitatives déterminent l’utilité des informations contenues dans
les états financiers.

Le cadre identifie le type d’information qui sont les plus utiles aux investisseurs
existant et potentiels, aux prêteurs et autre créanciers, pour leurs prise de décision
concernant une entité sur le base de l’information contenu dans son rapport financier.

Le cadre conceptuel distingue les caractéristiques qualitatives essentielles


(fondamentales) d’une information financière. Et les caractéristiques qualitatives
auxiliaires (complémentaires) qui améliorent ces caractéristiques. En outre, la
contrainte de cout doit être prise en considération.

Caractéristiques qualitatives fondamentales ou essentielles

Les caractéristiques qualitatives fondamentales d’une information financières utile définies par le
nouveau cadre conceptuel sont la pertinence et l’image fidèle.

La Une information est pertinente lorsqu’elle est susceptible d’influencer les


décisions économiques prises par les utilisateurs.
pertinence
Pour cela, l’information financière est susceptible d’influencer les décisions si
(Relevance) elle a une valeur soit de prédiction, soit de validation, soit les deux.

Une valeur prédictive peut être utilisée pour prédire les résultats futurs.

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Une valeur de confirmation confirme ou modifie des évaluations précédentes.

Exemple : Des données sur le chiffre d’affaire réalisé au cours d’une période
peuvent être utilisées comme base pour la prévision de produits de l’année à
venir.

La pertinence s’appuie sur le principe d’importance relative (matériality).


L’information est significative si ses omissions ou sa falsification peut
influencer les décisions économiques des utilisateurs des états financiers.

La présentation L’information donne une image fidèle quand elle dépeint un phénomène de
(Faith full façon complète, neutre (sans biais dans la sélection et la presentation de
représentation) l’information) et exemple d’erreurs significatives.

Pour être fidèle, une information financière doit présenter les trois
caractéristiques suivantes : Etre exhaustive, Etre neutre et Etre exemple
d’erreur.

Caractéristiques qualitatives auxiliaires

Le cadre conceptuel en distingue quatre : la comparabilité, la vérifiabilité, la rapidité et


l’intelligibilité.

Comparabilité La comparabilité permet aux utilisateurs de relever les similitudes et les


divergences entre deux entités ou pour une dans le temps.la cohérence et la
(Comparability)
permanence des méthodes comptables permettant d’atteindre les objectif.

Les utilisateurs doivent être en mesure de comparer les états financiers


d’une entreprise dans le temps ainsi que les états financiers d’entreprises
différentes.

Vérifiabilité La vérifiabilité permet d’assurer aux utilisateurs que l’information donne


une image fidèle des phénomènes économiques qu’elle prétend représenter.
(vérifiability)
Exemple :

o Vérification directe : comptage de la saisie


o Vérification indirecte : vérification des stocks par le contrôle des
quantités et des prix en utilisant la méthode retenu (CUMP) ou (FIFO)
Rapidité La rapidité répond au besoin de rendre l’information accessible aux
décideurs à temps pour permettre d’influencer leurs décisions.
(timeless)
En règle générale, l’ancienneté de l’information la rend moins utile.

Intelligibilité L’intelligibilité est obtenue par une information classée, définie et présenté
de façon claire et concise. Les états financiers sont préparés pour les

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(understandabili utilisateurs qui ont une connaissance raisonnable des activités commerciale
ty) et économiques, et qui examinent et analyse les informations financière.

La contrainte de L’information financière génère des couts et il est important que les
coût avantages procurés justifient ces coûts. Les préparateurs de comptes
supportent les coûts de collecte, de traitement, de vérification et de diffusion
de l’information financière.

Les utilisateurs supportent également des coûts pour obtenir l’information


ailleurs ou procéder à des estimations. L’application de la contrainte de coût
amène à évaluer s’il est probable que les avantages procurés par
l’information financière justifieront les coûts entrainés par sa production et
son utilisation.

E. Définition des éléments des états financiers


Situation financière
Les éléments directement liés à l’évaluation de la situation financière sont les actifs,
passifs et capitaux propres. Ils sont définis comme suit :
ACTIF (asset) Un actif est une ressource contrôlée par l’entreprise résultant de transactions passées
et dont des avantages économiques futurs sont attendus par l’entreprise.

L’avantage économique futur représentatif d’un actif est le potentiel qua cet actif de
contribuer, directement ou indirectement, à des flux de trésorerie et d’équivalents de
trésorerie au bénéfice de l’entreprise.

L’entité peut recevoir les avantages économiques futurs liés aux actifs de différentes
façons :

o par l’utilisation des actifs pour la production de biens ou services vendus par
l’entité ;
o par l’échange contre d’autres actifs ;
o par l’utilisation des actifs pour éteindre des passifs de l’entité, ou ;
o par la distribution des actifs aux actionnaires.
NB :

 la majorité des actifs ont une forme physique. Toutefois, des éléments
immatériels peuvent aussi constituer des actifs (brevets, créances) ;
 la majorité des actifs sont la propriété de l’entité, mais le droit de propriété
n’est pas une condition pour que l’élément soit défini comme un actif (actifs
détenus en location financement) ;
 les transactions ou les événements attendus dans le futur ne peuvent pas être
considérés comme des actifs (ex : intention d’achat de stocks) ;
 le fait que l’entité ait payé ou non pour un élément n’est pas une preuve
concluante pour déterminer si l’élément constitue ou non un actif.
PASSIF Un passif est une obligation actuelle de l’entité résultant d’évènements passés et
(liabilities) dont l’extinction devrait se traduire pour l’entité par une sortie de ressources
représentative d’avantages économiques.

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Une obligation est un devoir ou une responsabilité d’agir ou de faire quelque chose
d’une certaine façon. il peut s’agir d’une obligation juridique ou d’une obligation
implicite.

Les obligations actuelles naissent non seulement d’obligations juridiquement


exécutoires (suite à des dispositions statutaires) mais aussi de la pratique commerciale
normale, des usages de la volonté d’entretenir de bonnes relations d’affaires (exemple :
obligation naissant de l’usage reprendre les marchandises présentant des défauts de
fabrication même si ceci n’est pas dans les conditions de garantie).

Il importe de faire la distinction entre une obligation actuelle et un engagement futur


(futur commitment).

La consommation d’avantages économiques nécessaires à l’extinction de l’obligation


peut avoir lieu de diverses façons :

o par le paiement en trésorerie, par le transfert d’autres actifs ;


o par la fourniture de services ;
o par la substitution de l’obligation contre une autre obligation, ou ;
o par la conversion de l’obligation en capitaux propres.

Une obligation existante peut satisfaire à la définition d’un passif même si son montant
doit être estimé (exemple : provisions pour des obligations liées à la garantie).

CAPITAUX Les capitaux propres représentent l’intérêt résiduel dans les actifs de l’entreprise,
PROPRES après déduction de tous ses passifs. Le montant des capitaux propres au bilan dépend
(equility) de l’évaluation des actifs et des passifs.

Pour une entreprise individuelle et commerciale, les éléments suivants (non


exhaustifs) peuvent être présentés séparément dans les capitaux propres :

o Fonds apportés par les actionnaires ;


o Résultats non distribués ;
o Réserves légales ;
o Réserves résultant de l’affectation des résultats non distribués.
Une telle classification des éléments des capitaux propres peut s’avérer pertinente
pour la prise de décisions des utilisateurs des états financiers.

Performance
La mesure de la performance d’une entreprise est souvent mesurée par le résultat.
Le résultat sert également de base pour mesurer le rendement des placements ou le
résultat par action. Les éléments entrant dans la détermination du résultat sont les
produits et les charges tels que définis ci-après.

Remarque : la comptabilisation et l’évaluation des produits et les charges dépend en


partie des concepts de capital et de maintien du capital retenus par l’entreprise. Les
modifications de la valeur des actifs et des passifs (réévaluations) sont enregistrées en

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contrepartie d’augmentation ou de diminutions des capitaux propres et non dans le


compte de résultat.

Produits Les produits sont des accroissements d’avantages économiques au cours de


(income) l’exercice, soit sous forme d’entrée ou d’augmentation d’actifs (trésorerie ou
créances), soit sous forme de diminution de passifs, autres que ceux liés aux
investissements réalisés par les actionnaires. Cette définition englobe :

o les produits des activités ordinaires (ventes, honoraires, intérêts,


dividendes, redevances et loyers…) ;
o les profits (produits des cessions d’actifs…) ;
o les profits latents (augmentation de la juste valeur de certains actifs…)
Charges Les charges sont des diminutions d’avantages économiques au cours de
(expenses) l’exercice, sous forme de sortie ou de diminution d’actifs (sortie de trésorerie,
diminution des stocks, cession d’immobilisations) ou de survenance de
passifs, autres que les distributions réalisés au bénéfice des actionnaires. Cette
définition englobe :

o les charges résultant des activités ordinaires (coût des ventes, salaires,
amortissement, dépenses…) ;
o les pertes (sorties d’actifs non courants, pertes liées à des catastrophes
naturelles…) ;
o les pertes latentes (effets de variations des cours de change,
diminution de la juste valeur de certains actifs).
Cette définition conduit notamment à rattacher les charges aux périodes
comptables au cours desquelles les avantages économiques correspondants
sont consommés.

Le principe de rattachement des charges aux produits conduit à la


comptabilisation simultanée des charges et des produits résultant d’une
même transaction.

F. Comptabilisation des éléments des états financiers

La comptabilisation (recognition) d’un élément consiste à incorporer cet élément dans


l’état de situation financière (bilan) ou le compte de résultat de l’entité.

Les éléments des états financiers (actifs, passifs, capitaux propres, produits et charges)
ne sont comptabilisés dans les états financiers que s’ils répondent à la fois à la
définition sonnée par le cadre et aux conditions de comptabilisation tant générales
(prévues par le cadre) que spécifiques (prévues par les normes elles-mêmes).

Un élément ne doit être comptabilisé au bilan et au compte de résultat que :

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o s’il est probable que tout avantage futur qui lui est lié ira à l’entreprise (actif
ou produit) ou en proviendra (passif ou charges) et ;
o si son coût ou sa valeur peut être évalué de façon fiable.

Exemple :

o Si on estime qu’une créance due par un client sera payée de manière probable,
on comptabilise cette créance en tant qu’actif ;
o En revanche, si on estime qu’il existe un certain degré de non-paiement de cette
créance, il faut comptabiliser une charge représentant la réduction des
avantages économiques futurs liés à cette créance ;
o Les produits attendus d’un procès peuvent satisfaire aux définitions d’un actif
et d’un produit ainsi qu’aux critères de probabilité de comptabilisation.
Toutefois, s’il n’est pas possible d’évaluer de manière fiable l’indemnité
attendue, elle ne doit pas être comptabilisée, ni en tant qu’actif, ni en tant que
produit.
L’existence de la demande peut néanmoins justifier une information dans les
notes annexes relatives à cet actif éventuel.
G. Evaluation des éléments des états financiers
L’évaluation (measurement) est le procédé par lequel les éléments des états
financiers sont exprimés en termes monétaires de manière à ce qu’ils puissent être
comptabilisés dans l’état de situation financière (bilan) ou le compte de résultat
pour ces valeurs.
Plusieurs conventions peuvent être retenues en IFRS, pour l’évaluation des actifs et
des passifs parmi lesquelles :
Coût Les actifs sont comptabilisés pour le montant de trésorerie ou
historique d’équivalent de trésorerie payé ou pour la juste valeur de la
(historical contrepartie remise pour les acquérir.
cost)
Les passifs sont comptabilisés pour le montant des produits reçus en
échange de l’obligation, ou dans certaines circonstances, pour le
montant de trésorerie ou d’équivalent de trésorerie que l’on s’attend à
verser pour éteindre le passif dans le cours normal de l’activité.

Coût actuel Les actifs sont comptabilisés pour le montant de trésorerie ou


(current cost) d’équivalents de trésorerie qu’il faudrait payer si le même actif ou un
actif équivalent était acquis actuellement. Les passifs sont comptabilisés
pour le montant non actualisé de trésorerie ou d’équivalents de
trésorerie qui serait actuellement nécessaire pour régler l’obligation.

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Valeur de La valeur de réalisation d’un actif correspond au montant qui pourrait


réalisation être obtenu actuellement en cas de vente volontaire de cet actif.
(realisable
La valeur de réalisation d’un passif est le montant non actualisé qu’on
value)
s’attendrait à devoir payer pour éteindre des passifs dans le cours
normal de l’exploitation.

Valeur La valeur d’utilité est la valeur actualisée des flux de trésorerie que
actualisée l’entité attend de l’utilisation continue d’un actif et de sa sortie à la fin
(present de sa durée d’utilité.
value)
La valeur de remboursement est la valeur actualisée des flux de
trésorerie que l’entité prévoit de consacrer à l’acquittement d’un passif.

La plupart des éléments des états financiers sont évalués suivant la


méthode du coût historique encore qu’il y ait ces dernières années une
tendance claire vers une évaluation à la juste valeur (fair value) plus
conforme au marché. Il est singulier de noter que la notion de juste
valeur n’est pas définie dans le cadre conceptuel.

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