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BOUHADI HANANE
doctorante, à l’Ecole Nationale de Commerce et de Gestion, Université Ibn Zohr, Agadir, Maroc, hanane.bhd@gmail.com
EL WAZANI YOUSSEF
Professeur de l’Enseignement Supérieur à l’Ecole Nationale de Commerce et de Gestion, Université Ibn Zohr, Agadir,
Maroc, malikasouaf@gmail.com
SOUAF MALIKA
Professeur de l’Enseignement Supérieur à l’Ecole Nationale de Commerce et de Gestion, Université Ibn Zohr, Agadir,
Maroc, elwazani@gmail.com
Résumé :
Cette recherche présente une synthèse d’un état de l’art sur l’entrepreneuriat digital et plus précisément sur l’e-
commerce. En effet, le digital entrepreneuriat met en exergue l’utilisation de plus en plus importante de l’outil
internet. Et c’est ce dernier qui a permis le développement de l’entrepreneuriat digital car l’avènement du e-
commerce était lors du web 1.0 et a continué sa progression au fur et à mesure du développement du web. Ce
travail nous a permis de dégager les business models typiques ainsi que leur classification dans le e-commerce.
En effet, ces business models décrivent le processus de génération de revenues et nous avons aussi intégrer les
modèles de revenues qui décrivent la manière dont l’entreprise ou le commerce va générer du profit.
Plusieurs formes d’entrepreneuriat digital existent et celle que nous jugeons la plus importante c’est l’affiliation.
En effet, elle couvre une place importante dans la stratégie de plusieurs marques.
Dans le cadre de l’entrepreneuriat digital, il ya une assimilation entre les concepts. Et c’est le fait qui pourra
créer une confusion entre les termes. C’est pour cela que nous avons opté à délimiter des concepts courants
relatifs à l’e-commerce.
Abstract
This research presents a synthesis of a state of the art on digital entrepreneurship and more specifically on e-
commerce. Indeed, digital entrepreneurship highlights the increasingly important use of the internet tool. And it
is the internet that has allowed the development of digital entrepreneurship. The advent of e-commerce was at
web 1.0 and continued to grow as the development of the web. This work enabled us to identify typical business
models and their classification in e-commerce. Indeed, these business models describe the revenue generation
process and we also incorporate revenue models that describe how the business will generate profit.
Several forms of digital entrepreneurship exist and the one we consider the most important is the affiliation.
Indeed, it covers an important place in the strategy of several brands.
In the context of digital entrepreneurship, there is an assimilation between concepts. And it is the fact that can
create confusion between the terms. This is why we opted to delineate current concepts related to e-commerce.
Introduction
Actuellement, la présence des entreprises sur internet est devenue primordiale. Dans ce cadre,
les entrepreneurs s’orientent vers l’internet pour avoir accès à un marché en pleine expansion.
En effet, les start-ups sont principalement les digitales entreprises puisque c’est un marché qui
offre des occasions d’affaires.
L’entrepreneuriat digital met en exergue l’exploitation croissante de la plate forme internet
dans et pour les entreprises et le commerce.
Entreprendre dans le web est une activité à laquelle s’adonnent de plus en plus les amateurs
du web. La perspective de travailler chez soi, de jouir de plus de liberté et de réunir plaisir et
travail peut en motiver plus d’un (Maalaoui Adnane « Le digital entrepreneuriat et digital
entrepreneur : challenges, outils et perspectives » 23 décembre 2012 Les Echos).
L'entrepreneuriat digital entre dans une nouvelle période, caractérisée par une forme
d'accélération et de radicalité (Schmidt et Cohen, 2013). L'accélération concerne le rythme de
la conquête menée par les start-ups Internet sur l’ensemble de l’économie (Babinet, 2014).
Cette accélération et cette radicalité traduisent l’existence d’une évolution majeure. Certains
chercheurs et plusieurs spécialistes y voient davantage un bouleversement. PierreJean
Barlatier nomme cette transformation la "nouvelle ère numérique" (Barlatier, 2015). Nicolas
Colin, Oussama Ammar et Naval Ravikant l’appellent "l'âge entrepreneurial" (Colin et
Ammar, 2013 ; Ravikant, 2013). Elle entre en cohérence avec ce que Steve Blank et Eric Ries
appellent la "lean start-up" (Blank, 2013 ; Ries, 2011). Elle se caractérise en partie par ce que
Nicolas Colin et Henri Verdier appellent "l'âge de la multitude" (Colin et Verdier, 2012). Et
elle est défendue en toute occasion et à chaque discours par les personnalités les plus
médiatisés de la Silicon Valley : Paul Graham1, Peter Thiel2, Marc Andreessen3, Elon Musk4,
Mark Zuckerberg5, Brian Chesky6 ou encore Guy Kawasaki7.( Houy, T. (2015)
L’hétérogénéité des perceptions relatives aux bonnes pratiques entrepreneuriales des start-ups
Internet. i3 Working Papers Series, 15-SES-02.)
Les marketeurs et leurs marchés créent de nouveaux produits innovants qui capitalisent sur les
technologies Web 2.0. Alors que Web 1.0 a connecté les utilisateurs à des réseaux
informatiques pour recevoir du contenu, les technologies Web 2.0 connectent également les
personnes les unes aux autres pour produire et partager du contenu. Les médias sociaux
collectivement alliés, ce sont des pages Web permettant le réseautage social et sont
principalement rédigés par des utilisateurs d'Internet (également appelés médias générés par
l'utilisateur ou médias générés par les consommateurs). Les sites de réseaux sociaux sont de
plus en plus nombreux et attirent les utilisateurs plus rapidement que les sites de médias
traditionnels (tels que CNN.com). Et avec toute nouvelle technologie, cela crée des
Paul Graham est le fondateur de l’accélérateur le plus réputé de la Silicon Valley : YCombinator (YC). Parmi
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opportunités et des défis pour les marketeurs. (« E-marketing », Judy Strauss, associate
Professor of Marketing, University of Nevada, Reno, Raymond Frost, Professor of
Management Information Systems, Ohio University-Seventh edition).
La seule façon de savoir si une entreprise a atteint ses objectifs est de mesurer ses résultats.
Les indicateurs de performance, également appelés indicateurs de performance clés (KPI),
sont des mesures spécifiques conçues pour évaluer l'efficacité et l'efficience des opérations
d'une organisation, à la fois en ligne et hors ligne.
Le web 3.0 est venu avec une mobilité et une portabilité exceptionnelle. En effet, Le web 3.0
privilégie les échanges entre personnes et permet une interactivité qui se passerait en temps
réel. Dans ce type de réseau, qui est le peer to peer, chaque client constitue lui-même un
serveur et ainsi plusieurs ordinateurs pourront communiquer entre eux via un réseau. Ce
dernier est capable de constituer la net-identité des individus et compte tenu de cette identité
et d’un ensemble de données un contenu sera construit. Le réseau social agit sur l’individu,
mais c’est l’individu numérique qui est au centre du web3.0.
Le web 4.0 est cité comme étant le « web intelligent », en effet, il vise à enfoncer les
individus dans un environnement de plus en plus marquant. Mais il pose de nombreuses
questions quant à la protection de la vie privée et au contrôle des données. C’est un terrain
d’expérimentation où tous ne sont pas encore prêts à s’aventurer.
Comme disait Bruno Lévêque que « Nous pensions être allés au bout du sujet et pourtant
trois d’entre elles vont à nouveau redistribuer les cartes et chambouler le paysage de l’e-
commerce dans les prochaines années : l’intelligence artificielle, « le machine learning » et la
réalité virtuelle » (Bruno Lévêque, préface du livre Réussir son e-commerce Les cinq étapes
pour créer, développer et vendre, 2017)
La conceptualisation
Différence entre e-commerce, e-business et e-marketing
E-business, e-marketing, et l’ e-commerce sont des applications Internet. L’e-business est
l'optimisation des activités d'une entreprise en utilisant la technologie numérique. Les
technologies digitales comprennent les biens et services, tels que les ordinateurs et Internet,
qui permettent le stockage et la transmission de données dans des formats numériques. L’e-
business consiste à attirer et retenir les bons clients et partenaires commerciaux. Il imprègne
les processus d'affaires, tels que l'achat et la vente de produits. Il comprend la communication
numérique, e-commerce et la recherche en ligne, et il est utilisé dans toutes les disciplines
commerciales. L’e-commerce est le sous-ensemble du e-business axé sur les transactions qui
comprennent l'achat / la vente en ligne, la création de valeur numérique, les marchés virtuels
et les vitrines et les nouveaux intermédiaires de canaux de distribution. Mobile commerce (M-
commerce) et le social-commerce sont des sous-ensembles du e- commerce. (« E-
marketing », Judy Strauss, associate Professor of Marketing, University of Nevada, Reno,
Raymond Frost, Professor of Management Information Systems, Ohio University-Seventh
edition).
L'e-marketing n'est qu'une partie des activités d’e-business d'une organisation. L’e-marketing
est l'utilisation des technologies de l'information pour l'activité de marketing et le processus
de création, de communication, de livraison et d'échange d'offres qui ont de la valeur pour les
clients, les clients, les partenaires et la société dans son ensemble. Plus simplement défini, l’e-
marketing est le résultat de la technologie de l'information appliquée au marketing
traditionnel. L'e-marketing affecte le marketing traditionnel de deux manières. Premièrement,
il augmente l'efficience et l'efficacité des fonctions traditionnelles de marketing.
Deuxièmement, la technologie de l'e-marketing transforme de nombreuses stratégies
marketing. Cette transformation se traduit également par de nouveaux business models qui
ajoutent de la valeur au client et / ou accroissent la rentabilité de l'entreprise, tels que les
modèles publicitaires les plus popolaires Craigslislist, Fcebook, Twitter et Google Adsense.
(« E-marketing », Judy Strauss, associate Professor of Marketing, University of Nevada,
Reno, Raymond Frost, Professor of Management Information Systems, Ohio University-
Seventh edition).
L’usage tend à restreindre le sens du terme « e-commerce », le réduisant de manière exclusive
à la vente de produits en ligne. Mais l’e-commerce, ou l’e-business, couvre une sphère
économique bien plus vaste. En effet, l’e-commerce s’applique tout autant à la vente de
produits qu’à la prestation de services. Il dépasse les frontières du BtoB1 et du BtoC, et
englobe toutes les activités qui, à un moment ou à un autre, occasionnent un paiement en ligne
(CINDY DORKRNOO ET YAEL COHEN-HADRIA, « Réussir son e-commerce. Les cinq
étapes pour créer, développer et vendre », 2017).
Les outils KPI (Key Performance Indicators): nombre de clics, publicité au clic, l’achat en
lui-même.
Les KPI (Key Performance Indicator) ou ICP (indicateurs clés de performance) sont utilisés
pour déterminer les facteurs pris en compte pour mesurer l’efficacité globale d’un dispositif
commercial ou marketing ou celle d’une campagne ou action particulière. Ils peuvent donc
être utilisés de manière ponctuelle pour une campagne ou de façon permanente pour mesurer
les résultats d’un dispositif (site e-commerce, magasin, community management, centre de
relation client,..). Pour assurer le pilotage d’une activité, les KPI peuvent regroupés dans un
tableau de bord ou dashboard.
Tableau des activités et métriques du « Marketing/ Sales Funnel » par segment de funnel
Top of Funnel(Acquisitions/Brand Awareness)
Objectives Content Media/Platforms Metrics
-Generate leads -Value Proposition -Billboards -Impressions
-Brand Awareness -Articles -Radio/Pandora -Clicks
-Generate webtraffic -Press Releases -LinkedIn -Web traffic
-Advertorials -Facebook -Share of voice
-Display ads -Twitter
Middle of Funnel (Engagement)
Objectives Content Media/Platforms Metrics
-Generate Prospects -Case Studies -Website -New web visitors
-Optimize Search Ranking -White Papers -Twitter - ≠ web visits
-Prospect - -SEO/SEM -LinkedIn -Actions per visitor
Communication(engagement&education) -Videos -Facebook -SEO/SEM ranking
-Reprints -eMail -Pay Per Click
-News Updates
-Pay Per Click
Principalement, les sites comparateurs de produits, les emailers, les sites spécialisés dans l’offre de codes de
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et les programmes de partage des revenus « revenuesharing »12( Barnes & Noble,
Amazon.com). (Managing the digital enterprise « business models on the web » Michael
RAPPA 2006).
Conclusion
Le Web est la partie de l'Internet qui prend en charge l'interface utilisateur graphique pour la
navigation hypertexte, avec des navigateurs tels qu'Internet Explorer et Mozilla Firefox. Le
Web est ce que la plupart des gens pensent lorsqu'ils pensent à Internet. L’e-marketing
s'étend bien au-delà du Web. Premièrement, de nombreuses technologies du e-marketing
existent sans le Web, notamment les applications mobiles, les logiciels et le matériel utilisés
pour la gestion de la relation client, la gestion de la chaîne d'approvisionnement et les
arrangements d'échange de données électroniques antérieurs au Web. Deuxièmement, les non-
web communications Internet telles que le courrier électronique, la téléphonie sur Internet
(par exemple, Skype) et la messagerie textuelle sont des moyens efficaces de marketing.
Certains de ces services peuvent également utiliser le Web, comme le courrier électronique
sur le Web, mais la plupart des professionnels n'utilisent pas le Web pour les logiciels de
courrier électronique comme Microsoft Outlook. Troisièmement, Internet fournit du texte, de
la vidéo, de l'audio et des graphiques à de nombreux autres appareils de réception
d'informations. Ces formes de contenu numérique vont également sur l'infrastructure Internet
à la télévision, les assistants numériques personnels, les téléphones cellulaires, et même le
réfrigérateur ou l'automobile. Enfin, les dispositifs de collecte de données électroniques hors
ligne, tels que les scanners de codes à barres et les bases de données, reçoivent et envoient des
données sur les clients et les produits sur l'intranet.
Références
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Mathur, A., Narayanan, A., & Chetty, M. (2018). An Empirical Study of Affiliate Marketing
Disclosures on YouTube and Pinterest. arXiv preprint arXiv:1803.08488.
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site qui paie des affiliés pour un clic d'utilisateur
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offre une commission de pourcentage de vente basé sur un clic de l'utilisateur dans lequel l'utilisateur a ensuite
acheté un produit
Mathur, A., Narayanan, A., & Chetty, M. (2018). Endorsements on Social Media: An
Empirical Study of Affiliate Marketing Disclosures on YouTube and Pinterest. arXiv preprint
arXiv:1809.00620.
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Excutive’s Journal, 16(4), 26-32.
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