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Ares(2020)2228082 - 24/04/2020
TERMES DE REFERENCE
ASSISTANCE TECHNIQUE À LA DIRECTION DES
INFRASTRUCTURES DE LA DATC-C/UEMOA
POUR LA RÉALISATION D’ÉTUDES TECHNIQUES :
Évaluation du patrimoine du réseau routier communautaire de
l’UEMOA et Financement innovant pour la préservation et le
développement dudit patrimoine routier
PARTIE A
Contexte ...................................................................................................................................................3
Pays partenaire.....................................................................................................................................3
Pouvoir adjudicateur ............................................................................................................................3
Éléments d’information utiles concernant le pays partenaire .............................................................3
Situation actuelle dans le secteur concerné ........................................................................................3
Programmes liés et autres activités des bailleurs de fonds .................................................................6
Objectifs généraux et spécifiques et résultats attendus ..........................................................................6
Objectifs généraux................................................................................................................................6
Objectifs particuliers ............................................................................................................................7
Résultats à atteindre par le contractant ..............................................................................................7
Hypothèses et risques ..........................................................................................................................8
Champ d’intervention ..........................................................................................................................8
Zone géographique à couvrir ........................................................................................................ 11
Groupes cibles ............................................................................................................................... 11
Activités spécifiques ...................................................................................................................... 12
Assistance Technique – Conseil au bénéficiaire ............................................................................ 12
FORF 1 - Étude d’évaluation du patrimoine du réseau routier communautaire de l’UEMOA...... 12
Étude sur le financement innovant pour la préservation et le développement du patrimoine
routier de l’UEMOA ....................................................................................................................... 13
Suggestion méthodologique et expertise requise pour les études forfaitaires ............................ 14
Gestion du projet........................................................................................................................... 14
Langue du Contrat Spécifique ....................................................................................................... 15
Présence de membre de l’équipe de management au briefing débriefing .................................. 15
Calendrier et logistique ......................................................................................................................... 15
Spécifications ......................................................................................................................................... 15
Rapports ................................................................................................................................................ 15
Suivi Évaluation ..................................................................................................................................... 15
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Définition d’indicateurs ..................................................................................................................... 15
Information pratique ............................................................................................................................. 16
ANNEXE 1 : LISTE DES ROUTES .............................................................................................................. 17
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Contexte
Pays partenaire
Pouvoir adjudicateur
Délégation de l’Union européenne au Burkina Faso agissant au nom et pour le compte de la Commission
de l’UEMOA – Ordonnateur régional du FED.
L’UEMOA est une organisation qui regroupe huit (8) États membres : Bénin, Burkina Faso, Côte
d’Ivoire, Guinée Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo, lesquels se partagent une monnaie unique, le
franc CFA. Son objectif essentiel est l’édification, en Afrique de l’Ouest, d’un espace économique
harmonisé et intégré.
L’UEMOA comprend six (6) organes institués par le traité révisé dont la Commission de l’UEMOA qui
est l’organe d’exécution. La Commission de l’UEMOA met en œuvre les décisions du Conseil des
Ministres de l’UEMOA, définit les politiques et les programmes, exécute le budget de l’Union, établit
les rapports sur le fonctionnement et l’évolution de l’Union et élabore les politiques et le programme
d’actions. En sa qualité d’organe d’exécution des politiques de l’Union, la Commission de l’UEMOA
est garante de la performance des actions de l’Union à travers la pertinence des programmes retenus mis
en œuvre, leur bonne exécution et la garantie de recevabilité. Elle comprend plusieurs Départements
mettant en œuvre les politiques sectorielles.
L’espace UEMOA constitue une des zones les mieux intégrées en Afrique mais des efforts restent à
faire pour améliorer la libre circulation, l’établissement d’un marché commun, etc.
La politique sectorielle des transports est mise en œuvre par le Département en charge de
l’Aménagement du territoire communautaire et des Transports (DATC) qui se compose de 3 Directions
techniques : (1) Infrastructures, (2) Transports et (3) Aménagement du territoire communautaire.
Les services de transport, et en particulier le secteur des transports routiers qui assure environ 90 % des
échanges intracommunautaires, ne sont pas performants en Afrique de l’Ouest, en raison d’un certain
nombre de dysfonctionnements que sont la faible efficience des activités des entreprises de transport de
marchandises, la vétusté du parc automobile, les nombreux obstacles non tarifaires à la fluidité du trafic
le long des axes routiers, aux ports et au niveau des postes frontaliers, ainsi que la discontinuité du réseau
routier communautaire, et des difficultés de mise en œuvre des réglementations communautaires de
facilitation et de protection du patrimoine routier (Règlement n°14 relatif à la charge à l’essieu).
Le développement des infrastructures de transport, ainsi que l’élimination des obstacles aux échanges
et à la fluidité du trafic constituent des objectifs majeurs de la CEDEAO et de l’UEMOA qui se sont
dotés de stratégies et de programmes de transports régionaux.
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Le transport routier constitue un des éléments indispensables à la croissance économique et à la
réduction de la pauvreté. Principal vecteur d’intégration économique, la qualité des infrastructures et
des services de transport est en effet un préalable à la facilitation des échanges, à la libre circulation des
biens et des personnes puis à la sécurité routière.
Les États membres de l’Union Économique Ouest Africaine (UEMOA) accusent un retard considérable
dans le développement économique et dans celui des échanges inter-états en raison notamment de
l’insuffisance d’infrastructures et de services fiables et adéquats dans le domaine.
Ce programme est en lien avec les orientations stratégiques de la Commission de l’UEMOA dans sa
mission d’impulser et de coordonner l’intégration des économies des États membres. Il est aligné sur
l’Axe 1 du Plan Stratégique 2011-2020 de la Commission de l’UEMOA, intitulé «Marché Commun et
prospérité» et sur l’Axe 2 du Plan Stratégique relatif à la performance des États membres.
Étant donné que la route constitue le principal support des échanges et de l’intégration régionale, des
routes et des ponts en bon état généreraient plus d’opportunités commerciales, réduiraient les coûts de
transport routier, contribueraient à la réduction des prix des marchandises pour les consommateurs et
permettraient aux États membres de mieux exploiter leurs capacités de production.
Le développement des infrastructures et du transport routiers est donc essentiel pour la croissance
économique, l’accroissement des échanges et l’intégration régionale. Il faut donc poursuivre le
développement des infrastructures routières et plateformes routières et prendre en compte la dimension
sécuritaire en amenant les États Membres à appliquer les directives y relatives.
Le réseau routier communautaire de l’Espace UEMOA retenu dans le PACITR comporte 27 routes
communautaires dénommées « CU ». Il a une longueur totale de 20 933 km qui permet plus de 90 %
des échanges des marchandises Inter-états.
Ce réseau présente de nombreuses insuffisances notamment : (i) une desserte et une qualité
moyennement satisfaisantes ; (ii) de persistants maillons manquants ; (iii) un entretien inefficace des
infrastructures ; (iv) de faibles performances en termes de la facilitation des transports : les objectifs de
facilitation des transports et du transit routiers inter-états, de réduction des coûts ne sont pas encore
atteints et restent une grande préoccupation de la Commission de l’UEMOA ; (v) une évolution
insuffisante des routes secondaires et des pistes rurales des zones transfrontalières, ainsi que du Système
d’Information routière (SIR) (vi) une insécurité routière toujours préoccupante.
Aussi pour mieux justifier la pertinence de ce programme auprès des partenaires techniques et financiers
qui ont fortement contribué à l’élaboration du PACITR, il convient de maîtriser la valeur réelle du
patrimoine de ce réseau routier communautaire.
L’un des objectifs de la mission à confier au Consultant est de procéder à une évaluation du
patrimoine du réseau routier communautaire de l’UEMOA (principaux corridors).
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Le financement des infrastructures au sein de l’espace UEMOA est essentiellement d’origine publique
à l’instar de ce qui est constaté sur le reste de l’Afrique. En 2018, le total des engagements en faveur des
infrastructures africaines a atteint 100,8 Mrd $. Cela représente une hausse substantielle (24 %) par
rapport au niveau des engagements en 2017 (81,6 Mrd $) et une hausse de 33 % par rapport à la moyenne
de 75,8 Mrd $ des trois années précédentes. Près de la moitié (9,5 Mrd $) de l’augmentation de
19,2 Mrd $ observée en 2018 résulte de la prise en compte, pour la première fois, des engagements
indépendants du secteur privé, notamment en faveur des secteurs des TIC et de l’énergie. Dans les
années précédentes, les engagements du secteur privé n’étaient comptabilisés que dans le cadre de
partenariats public-privé (PPP). Pour le reste, l’augmentation est due principalement aux engagements
plus élevés de la Chine (6,3 Mrd $) et des gouvernements africains (3,2 Mrd $ de plus). Les
gouvernements africains ont engagé 37,5 Mrd $, soit la plus grande part du financement de 2018 (37 %),
suivis par la Chine (25,7 Mrd $, soit 26 %) et par les membres de l’ICA (20,2 Mrd $, soit 20 %)1.
La fracture numérique est devenue un sujet populaire avec la diffusion de l’Internet. La fibre optique est
une technologie de rupture et coûteuse à mettre en œuvre. Au regard des ressources, publiques et privées
limitées et des besoins en investissements colossaux, une réflexion autour de la mise en place effective
de dispositifs de partage des infrastructures est impérative en vue de rationaliser les investissements,
d’étendre la couverture des réseaux, d’améliorer la qualité de service et de réduire les coûts d’accès pour
l’utilisateur final. Le maillage en réseau de fibre optique aussi bien en milieu urbain que interurbain,
améliore l’offre de service mobile et internet. Le partage mutualisation des infrastructures routières et
des réseaux de fibres optiques est une solution qui permettrait de faire baisser le coût de mise en service
des réseaux, en particulier dans les zones rurales.
Les travaux de construction de l’Aéroport International Blaise Diagne (AIBD) au Sénégal ont été
financés à travers des prêts et sans recours au budget de l’État (en dehors des coûts associés à la
relocation des populations affectées par le projet et d’autres coûts mineurs pour un total de 17 millions
d’Euros). Le prêt sera remboursé à travers une taxe aéroportuaire perçue sur les billets de tout passager
voyageant à partir d’un aéroport du Sénégal (Redevance de Développement des Infrastructures
Aéroportuaires ou “RDIA”). La RDIA est collectée depuis 2005 et versée sur un compte séquestre au
bénéfice des préteurs.
La zone UEMOA n’apparaît pas comme une zone leader en Afrique pour ce qui concerne les
investissements privés dans les infrastructures. Par ailleurs, les principales sources de financement par
dette restent les prêts accordés par les institutions bilatérales ou multilatérales, qu’ils soient alloués à
travers leur guichet privé ou guichet public. En effet, peu de banques commerciales contribuent au
financement des projets d’infrastructures. Seules quelques banques marocaines et sud-africaines ont été
actives sur la zone UEMOA jusqu’à présent alors que les banques commerciales locales restent, à ce
jour absent de ce marché.
Au regard des contraintes du marché de financement domestique, certains États de la zone UEMOA ont
poussé le développement de banques nationales ou de fonds souverains à intervenir dans les tours de
table en fonds propres de projets de PPP avec l’objectif notamment de proposer des taux de rémunération
plus compétitifs que les investisseurs internationaux. La disponibilité des financements pour les projets
de PPP n’apparaît pas aujourd’hui comme une contrainte au développement de ces projets, notamment
www.icafrica.org @Secrétariat du Consortium pour les infrastructures en Afrique (ICA) a/s BAD
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grâce aux guichets privés des bailleurs de fonds, même si d’importantes améliorations notamment des
marchés bancaires et obligataires régionaux pourraient à moyen terme faciliter leur mise en œuvre.
Malgré tout, les États éprouvent encore des difficultés pour investir dans la construction des routes
neuves et les moyens alloués à l’entretien de ces infrastructures s’avèrent insuffisants pour assurer la
durabilité des investissements. Aussi, dans le contexte international de crise économique et financière,
plusieurs bailleurs de fonds attirent l’attention des États membres qu’ils ne pourront plus continuer à
financer les travaux routiers si les mesures adéquates ne sont pas prises pour assurer une bonne
conservation du patrimoine routier.
C’est dans ce contexte, que la Commission a décidé d’engager une réflexion pour explorer tous les
modes et sources de financements visant à faire face aux besoins de financements des infrastructures
routières.
Le deuxième objectif de la mission du Consultant sera de procéder à une investigation de tous les
modes et sources de financement innovants à allouer aux travaux d’entretien routier et de
développement du réseau routier communautaire de l’Union.
Le Projet d’Appui à la gouvernance des transports - PIR 11ème FED fait suite aux programmes d’appui
à la facilitation des transports du 10ème FED et du 9ème FED dont les objectifs visaient entre autres la
construction et la mise en service des Postes de Contrôles Juxtaposés, le renforcement des systèmes
d’information routier, le développement de l’Observatoire régional des transports et le renforcement des
capacités des services de transports en vue de réduire le prix des transports en Afrique de l’Ouest.
Le Programme d’appui à la gouvernance des transports complète aussi le programme de facilitation des
échanges en Afrique de l’Ouest (Facilitation du commerce sous régional) en se focalisant sur les entraves
et les défis au bon fonctionnement d’un système régional de transport performant sur les corridors.
L’objectif général de l’Assistance Technique est d’appuyer la Direction des Infrastructures de la DATC-
C/UEMOA pour réaliser deux études techniques. Pour ces deux études, le Consultant s’appuiera sur
celle réalisée en 2015, par la BOAD, sur le thème « ETUDE SUR L’ENTRETIEN ROUTIER DANS
LES PAYS DE L’UNION ECONOMIQUE ET MONETAIRE OUEST AFRICAINE (UEMOA) :
BILAN DES 50 DERNIERES ANNEES ET PERSPECTIVES »
La première étude a pour but d’évaluer la valeur réelle du patrimoine routier de l’Union, en termes de
coûts de construction, d’entretien et d’investissement, de valeur résiduelle (le réseau à atteint la limite
d’âge dans bien de cas) pour le développement du réseau routier communautaire.
La deuxième étude vise à investiguer tous les modes et sources de financement innovants pour la
préservation et le développement du réseau routier communautaire de l’Union.
Objectifs particuliers
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L’Assistance Technique envisagée pour la réalisation des études techniques devra permettre à terme à
l’UEMOA d’atteindre les objectifs spécifiques suivants:
Les résultats attendus des études sont les suivants par phase :
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R2.4 : un dispositif de suivi évaluation du niveau d’absorption des financements est mis en
place ;
R.2.5 : un point sur les textes réglementaires existants sur l’occupation du domaine public dans
les différents États est réalisé ;
R2.6 : un plan de communication-sensibilisation des occupants du domaine public routier
suscitant leur contribution aux financements des projets d’infrastructures est proposé ;
R2.7 : les contraintes juridiques attachées à la mobilisation des financements sont identifiées ;
R2.8 : l’atelier de présentation des résultats des études et d’échanges avec les parties prenantes
du secteur (Régionale, nationale, PTF) est organisé.
Hypothèses et risques
Les aspects liés à l’environnement international, sous régional et national constituent des risques
importants pouvant compromettre l’atteinte des objectifs assignés au programme. Pour ce faire, les
principaux risques à minimiser sont : (i) le risque lié aux aspects sécuritaires et à l’instabilité politique ;
(ii) le risque sanitaire actuel dans les États liés à la pandémie du COVID-19 ; (iii) le risque lié à
l’insuffisance de volonté politique des États membres de l’UEMOA pour la mise en œuvre du projet ;
(iv) le risque lié à l’aspect de la conjoncture internationale et (v) le risque lié à l’adhésion des parties
prenantes pour la bonne conduite des études.
Champ d’intervention
L’Assistance Technique devra appuyer la Direction des Infrastructures (DI) de la DATC-C/UEMOA
dans la réalisation des prestations suivantes :
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Sont considérées comme ‘patrimoine routier’, toutes les infrastructures routières réalisées pour la
circulation des biens et des personnes, leur dépendance ainsi que le dispositif de mise en œuvre, de suivi
et d’évaluation des projets routiers.
Les routes du réseau communautaire de l’Union sont dénommées "CU". Une carte illustrant ces routes
du réseau est présentée ci-dessous:
Il reste entendu que de 2001 à nos jours ce réseau a évolué en qualité et en quantité. En effet, pour
booster le développement économique de la sous-région, les États ont opté pour le financement de
certaines routes de grande envergure notamment les autoroutes et d’importants viaducs jugés
nécessaires.
L’UEMOA a un projet en cours, l’interconnexion des bases de données routières des différents États. À
terme, une Banque de données routières SIR sera mise en place au sein de la DATC – C/UEMOA.
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Mandat est donné à la Commission de l’UEMOA, en collaboration avec la Banque Ouest Africaine de
Développement (BOAD), pour la recherche et la mobilisation des ressources nécessaires
au financement du programme d’actions communautaire.
C’est dans ce cadre que la Commission envisage de réaliser cette étude en vue de justifier la pertinence
les coûts des investissements sollicités auprès des Partenaires Techniques Financiers (PTF) pour la
construction d’ouvrages structurants visant le développement économique et social de nos États.
Ces textes ont pour objectifs de mieux adapter le fonctionnement des Fonds d’entretien aux mutations
voulues dans le secteur dont, notamment, la participation des privés dans le financement des
investissements et l’entretien. Les mesures législatives et réglementaires requises sont en train d’être
prises en vue de pérenniser son financement et lui conférer toute l’autonomie et la transparence
nécessaires dans un tel contexte.
Dans ce cadre, le niveau des ressources des Fonds d’Entretien Routier dit de 2ᵉ génération ainsi que les
mécanismes et procédures le régissant ont enregistré une nette amélioration au cours de ces dernières
années. Cependant, les besoins réels d’entretien routier généralement couverts dans une proportion
variant de 30 à 50 % restent encore insuffisamment financés.
En effet, dans la quasi-totalité des États, les ressources destinées aux activités d’entretien routier sont
directement versées dans un compte bancaire ouvert au nom du Fonds d’Entretien Routier dans une
banque commerciale.
Ces ressources utilisées prioritairement pour assurer le financement de l’entretien courant et périodique
des routes proviennent principalement :
de la redevance d’usage routier sur les produits pétroliers destinés à la consommation
automobile;
des droits d’usage routier constitués par le péage sur le réseau routier ;
les autres contributions destinées à l’entretien routier versées par l’Etat, les concessionnaires
d’ouvrages du réseau routier, les collectivités territoriales décentralisées et les Bailleurs de
fonds : les péages, les amendes, des taxes sur les assurances ou les permis de conduire.
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à conjuguer leurs efforts pour améliorer les conditions de trafic routier entre leurs territoires respectifs
par la construction d’infrastructures adaptées.
Dans ce cadre, et en faisant appel au marché international développant des ‘’Partenariats Publics
Privés’’ (PPP), plusieurs grands projets tels que les viaducs, les autoroutes et des voies rapides ont été
initiés par les États membres en vue d’améliorer la compétitivité de leur économie et partant de la sous-
région en assurant une circulation plus aisée des personnes, des biens et des productions agropastorales
de l’hinterland vers le littoral atlantique.
La Commission a entrepris une étude servant de cadre d’analyse stratégique des PPP dans l’UEMOA
qui met ainsi l’accent sur la complexité du montage, d’un point de vue juridique et financier,
l’importance du choix du partenaire privé, le rôle des PPP en tant qu’accélérateurs de l’investissement
public et la prise en compte de la nécessité du développement d’infrastructures en Afrique
Aussi, mis à part quelques sections autoroutières réalisées à la sortie des capitales, d’autres grands
projets ayant fait l’objet d’études techniques détaillées avec des taux de rentabilité avérés restent
toujours confrontés à l’indisponibilité de financements.
Aussi et pour des raisons de lourdeur administrative et diverses, il est avéré que certains Etats éprouvent
encore des difficultés pour consommer les ressources financières mises à leur disposition pour la
réalisation de certains projets.
Au vu de ce qui précède, et à l’image des autres secteurs, il convient d’établir des stratégies et des
actions innovantes pour le développement et la promotion de projets clés d’infrastructures dont la mise
en œuvre aura un effet stimulant sur les investissements en particulier, et le développement du continent
en général. Il s’agira essentiellement de grands projets du réseau routier communautaire et trans-ouest
africain, très marqués par une dimension d’intégration régionale.
Il s’agira dans cette étude d’identifier toutes autres ressources de financement existantes pouvant
accroître le niveau de prise en charge des infrastructures routières aussi bien en termes de préservation
que de développement du réseau communautaire.
Groupes cibles
La Commission de l’UEMOA est le bénéficiaire direct de cet appui. Les Ministères en charge des
Infrastructures et des Transports des pays de l’UEMOA (Mali, Sénégal, Guinée Bissau, Burkina Faso,
Niger, Bénin, Togo et Côte d’Ivoire) sont également des bénéficiaires directs de cet appui.
Activités spécifiques
Les services demandés au consultant consistent en :
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FORF 1 - Étude d’évaluation du patrimoine du réseau routier
communautaire de l’UEMOA
Les prestations du Consultant comprendront :
un état des lieux du réseau routier communautaire situé dans chaque État membre ;
une évaluation des investissements réalisés sur ce réseau routier ;
une estimation des besoins actuels en termes de financement des travaux d’entretien, de
réhabilitation/renforcement ainsi que de travaux neufs ;
la situation des structures administratives chargées de la mise en œuvre et de suivi- évaluation
des programmes et projets routiers ;
de faire le point sur l’impact socio-économique engendré par le développement du réseau routier
communautaire.
L’approche méthodologique notamment pour ce qui est de l’évaluation essentiellement basée sur
l’exploitation des documents et les entretiens avec les acteurs, sera inclusive et itérative.
Cette phase de collecte / partage sera ensuite suivie d’une phase d’analyse des données pour
l’élaboration des principaux extrants attendus, le consultant pourra être conduit à faire des vérifications
sur le terrain des informations collectées. À cet effet, il sera amené à aller collecter les différentes
données dans les Huit États membres de l’UEMOA : Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée Bissau,
Mali, Niger, Sénégal et Togo. Lors de cette deuxième phase une partie de l’équipe de mission sera basée
à Ouagadougou pour un partage rapproché et une définition concertée des éléments de l’étude avec le
maître ouvrage.
L’intervention de la mission s’articulera autour des objectifs de l’étude. Les outils de collecte sont, outre
une exploitation judicieuse et ciblée des nombreux documents existants, une utilisation rationnelle des
techniques d’entretiens semi-structuré, entretien libre… - à l’aide de check-lists, de guides et de
matrices.
Les frais de cet atelier comprendront la location de salle, la pause-café / déjeuner, la reprographie des
documents nécessaire à l’atelier et la visibilité de l’action. Les frais de tenue de l’atelier sont pris en
charge par le Consultant au titre du poste forfaitaire journalier organisation d’atelier.
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La prise en charge de tous les frais des experts réalisant l’étude forfaitaire (honoraires, voyages,
perdiems, etc, etc) sont inclus dans le montant forfaitaire de l’étude et non prévus dans les dépenses
accessoires.
faire un état des lieux de tous les modes et sources de financements existants des travaux routiers
dans chaque État membre ;
recenser tous les PTF potentiels pouvant intervenir dans le secteur ;
recenser tous les textes réglementaires existants en matière d’occupation du domaine public
dans les différents États ;
explorer les sources et niveaux de financements innovants que les services utilisant les emprises
routières peuvent apporter (redevance d’occupation du domaine public communautaire,
financement de l’entretien des hinterlands des ports et plateformes générant du trafic lourd, etc
.….) ;
évaluer des besoins actuels de financement des études, des travaux d’entretien, de
réhabilitation/renforcement ainsi que de travaux neufs ;
proposer des stratégies et modalités pratiques à mettre en place pour favoriser l’absorption des
ressources destinées aux projets routiers ;
élaborer un plan de communication-sensibilisation des occupants du domaine public pour
susciter leurs contributions ;
identifier les contraintes juridiques attachées à la mobilisation des financements.
Pour mener à bien sa mission, le Consultant privilégiera à titre indicatif une approche participative basée
sur la consultation et l’échange. À ce titre, Il pourrait :
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les bailleurs de fonds intervenant dans le financement des travaux ;
les autres usagers et organismes sociaux professionnels de chaque État (la société civile, les
syndicats des transporteurs Chargeurs, Chambres de Commerce, etc.…..).
Le Consultant organisera un troisième atelier de deux jours de restitution des conclusions de l’étude
pour un nombre de 40 participants maximum à Ouagadougou. Cet atelier regroupera, les Bailleurs de
fonds du secteur, les experts de la C/UEMOA, les experts des Huit États membres et un échantillon de
personnes ressources rencontrées au cours de la présente étude. Les frais de cet atelier comprendront la
location de salle, la pause-café / déjeuner, la reprographie des documents nécessaire à l’atelier et la
visibilité de l’action. Les frais de tenue de l’atelier sont pris en charge par le Consultant au titre du poste
forfaitaire journalier organisation d’atelier. L’invitation des participants non-résidents ainsi que leur
prise en charge (perdiems, billets d’avions) sera du ressort de la Commission de l’UEMOA sur ses
ressources propres ou des Etats membres (Fonds d’Entretien Routier, etc).
La prise en charge de tous les frais des experts réalisant l’étude forfaitaire (honoraires, voyages,
perdiems, etc, etc) sont inclus dans le montant forfaitaire de l’étude et non prévus dans les dépenses
accessoires.
Le consultant exécutera les tâches en concertation avec les services de la Commission de l'UEMOA
intervenant dans le cadre du présent projet. Des points focaux de la Commission de l’UEMOA
(Direction des Infrastructures) seront désignés à cet effet pour assister la mission et faciliter son bon
déroulement.
Le contractant doit également se conformer au Manuel de visibilité de l’UE pour les actions extérieures
(voir https://ec.europa.eu/europeaid/funding/communication-and-visibility-manual-eu-external-
actions_en). Il s’agit d’une obligation de résultat au titre du marché et le contractant doit faire état dans
son rapport de ce qui a été accompli.
Forf 2: Il s’agit de (i) faire le point des modalités actuelle de financement (sur la base des conclusions et
recommandations de l’étude de la BOAD) et de leur performance ; (ii) identifier les viviers potentiels de
financement ; (iii) analyser le cadre règlementaire et institutionnel de mobilisation de ces financements et (iv)
définir une stratégie et les modalités de mobilisation de ces financements (projet de textes communautaires,
sensibilisation, etc.)
A cet effet, le prestataire devra mobiliser à titre indicatif les compétences suivantes :
ingénieur routier, économiste en transports, Juriste – fiscaliste, expert en communication
Les soumissionnaires sont invités à expliciter dans leur méthodologie les profils qu’ils comptent employer et
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l’organisation des taches.
Il revient au Consultant de mobiliser les expertises qu’il juge nécessaire pour atteindre les résultats inscrits au titre
de ces études forfaitaires.
Gestion du projet
L’Organe chargé au Burkina Faso de la gestion du projet est la Délégation de l’Union Européenne au
Burkina Faso pour le compte de l’Ordonnateur Régional du FED. L’équipe en charge de « l’emploi et
la croissance » assure la gestion de ce projet. Des rencontres périodiques entre les parties, sur l’état
d’avancement des études et le contenu des livrables, seront menées pour s’assurer de la bonne marche
du projet.
Les différentes autorisations administratives auprès des Administrations nationales nécessaires au bon
déroulement de la mission seront de la prérogative de la Commission de l’UEMOA pour sa facilitation
administrative (courriers d’introduction des Consultants auprès des Administrations nationales des Etats
memebres, coordination et facilitation de la collecte d’informations, etc, etc). L’information et la
coordination avec la Commission de la CEDEAO sera de la responsabilité de la Commission de
l’UEMOA qui l’initiera dès le démarrage de l’étude.
Calendrier et logistique
Veuillez-vous référer à la partie B des termes de référence.
Spécifications
Veuillez-vous référer à la partie B des termes de référence.
Rapports
Veuillez vous référer à la partie B des termes de référence.
Les rapports finaux d’étude en version provisoire seront remis en 5 exemplaires papiers, les versions
définitives approuvées seront remis en 20 exemplaires papier. Le rapport final global sera remis en 5
exemplaires papiers.
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En complément des dossiers ci-dessus, pour tous les rapports identifiés, le consultant remettra
l’ensemble des documents écrits (versions définitives) sur supports informatiques (versions bureautique
et PDF) et au travers d’un lien stable de téléchargement.
Suivi Évaluation
Définition d’indicateurs
Information pratique
Veuillez envoyer toute requête de clarification ou toute communication à l’adresse suivante :
DELEGATION-BURKINA-FASO-FWC-OFFERS@EEAS.EUROPA.EU
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ANNEXE 1 : LISTE DES ROUTES
Les routes du réseau communautaire de l’Union dénommées " CU " figurent dans la liste ci-dessous
adoptée par la Décision en 2001:
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Etude BOAD 2015
https://drive.google.com/drive/folders/1VFhUgBao7oShDKEB039l7XDfxKmW-hQ7?usp=sharing
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TERMES DE RÉFÉRENCE – PARTIE B
INFORMATIONS GENERALES
1. Zone bénéficiaire
Belgium Burkina Faso Benin Cote d'Ivoire Cape Verde Ghana Gambia Guinea Guinea-Bissau Liberia
Mali Mauritania Niger Nigeria Sierra Leone Senegal Togo
2. Pouvoir adjudicateur
3. Langue du contrat
français
LOGISTIQUE ET CALENDRIER
4. Lieu de la mission
La date indicative de début est fixée au 30/06/2020 et la période de mise en œuvre du marché
spécifique sera de 360 jours à partir de cette date (date de fin indicative : 25/06/2021).
BESOINS
6. Expertise
Pour cette mission, un expert individuel doit être proposé pour chaque poste.
L'expertise requise pour la mise en œuvre du marché spécifique est détaillée ci-dessous.
7. Dépenses accessoires
La provision pour dépenses accessoires couvre les dépenses secondaires et exceptionnelles éligibles
encourues dans le cadre du marché. Elle ne peut pas être utilisée pour couvrir les coûts incombant au
contractant au titre de ses honoraires, tels que définis ci-dessus. Elle couvre :
Frais de voyage
Le cas échéant, voir la partie A des termes de référence pour plus de détails sur l'utilisation des
dépenses accessoires.
8. Coûts forfaitaires
Un rapport de vérification des dépenses est requise pour le paiement final uniquement.
La provision pour vérification des dépenses couvre les honoraires de l’auditeur qui a été chargé
d’effectuer la vérification des dépenses dans le cadre du marché marché afin de permettre au pouvoir
adjudicateur de vérifier que les factures présentées sont dues.
Les soumissionnaires sont tenus d'indiquer, dans l'annexe "Organisation et méthodologie", le nom et
l'adresse de l’auditeur proposé qui sera chargé de produire le(s) rapport(s) de vérification des dépenses.
La provision pour vérification des dépenses s'élève à 5000 EUR pour le présent marché. Ce montant
doit être inclus sans modification dans le budget ventilé.
RAPPORTS
10. Rapports obligatoires
Title Contenu Langue Délai de soumission
Endéans 10
Rapport final
Rapport final français Mois après Le
d'activités
début du projet
FORF - 2 - Endéans 10
Rapport d'avancement Rapport final français Mois après Le
validéd de l'étude début du projet
Rapport préliminaire
décrivant l'analyse
de la situation le
plan de travail
(max 12 pages).
Le contracant doit Endéans 20
Rapport Initial indiquer les premières français Jour(s) après Le
constatations, début du projet
l'avancement de
la collecte des
données ainsi que les
difficultés rencontrées
ou identifiées.
FORF - 1 - Rapport
Endéans 1 Mois après
Rapport d'avancement d'établissement français
Le début du projet
de l'etude