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METHODOLOGIE DE LA

RECHERCHE

Pr EL ARBI BOUAITI
Faculté de Médecine et de pharmacie
UPR de médecine sociale
(Santé publique, hygiène et médecine préventive)

5ème année de Pharmacie/ Année universitaire 2023-2024


Objectifs du cours
L’objectif général

 Donner les bases théoriques et pratiques


pour concevoir un travail de recherche
médicale répondant aux critères de
qualité.

2
Objectifs du cours
les objectifs spécifiques
 Connaître la définition de la recherche clinique.
 Comprendre l’intérêt de la recherche épidémiologique et
clinique.
 Connaître la démarche générale de la recherche clinique
 Connaître les principaux schéma d’études en recherche
clinique.
 S’initier à l’analyse statistique des données des études
cliniques.
 Être capable de participer à un travail de recherche clinique

3
Descriptif du sous module

 Chapitre 1.La recherche clinique en sciences de


la santé.
 Chapitre 2. Le sujet de recherche clinique.
 Chapitre 3. La recherche bibliographique.
 Chapitre 4. Les différents types de design
d’études cliniques et épidémiologiques.
 Chapitre 5 : Les statistiques descriptives.
 Chapitre 6 : Les statistiques inférentielles.

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Chapitre 1
La recherche clinique en
sciences de la santé.
Pr EL ARBI BOUAITI
Faculté de Médecine et de pharmacie
UPR de médecine sociale
(Santé publique, hygiène et médecine préventive)
Plan

I. Introduction
II. Définition de la recherche clinique
III. Les objectifs de la recherche clinique
IV. La démarche de recherche clinique
V. Les acteurs de la recherche clinique
VI. Étapes de la recherche clinique

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I. Introduction

 Quand on parle de « recherche clinique » on


pense généralement à l'essai de nouveaux
médicaments : meilleure efficacité, meilleure
tolérance, moindre toxicité, moindre coût ...

 La recherche clinique : ne se limite pas aux


médicaments. ++++++

7
I. Introduction

James Lind donnant des agrumes à des marins souffrant


Depuis les années 80 : évolution de scorbut, en 1747.PHOTO : Institute of Naval Medecine

du SIDA d’une maladie mortelle Le scorbut est une carence vitaminique


à une maladie chronique
Plan

I. Introduction
II. Définition de la recherche clinique
III. Les objectifs de la recherche clinique
IV. La démarche de recherche clinique
V. Les acteurs de la recherche clinique
VI. Étapes de la recherche clinique

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II. Définition de la recherche clinique

 La recherche scientifique désigne


l’ensemble des actions entreprises
en vue de produire et de développer les
connaissances scientifiques.

Finalité :
Amélioration de la prise
en charge des patients
II. Définition de la recherche clinique
Recherche fondamentale
Études hors cliniques
Recherche menée en vue de faire évoluer
La recherche les connaissances plutôt que pour une application
fondamentale pratique.

La recherche La recherche translationnelle ou de « transfert »


translationnell Est le lien direct entre la recherche fondamentale et
e la recherche clinique.
Est l’adaptation des résultats de la recherche
fondamentale aux patients.

La recherche Recherche appliquée


clinique Études chez l’homme
Recherche réalisée en vue de résoudre des
problèmes pratiques (préoccupations de santé
publique).
La recherche clinique : C'est une recherche dynamique au
service du patient, dans le prolongement de la recherche
fondamentale.
II. Définition de la recherche clinique

 La recherche clinique : toute recherche ou


essai organisé et pratiqué sur l'être humain
en vue de développer les connaissances
biologiques ou médicales, ou pour répondre
à des préoccupations de santé publique.
 Elle interfère avec
 Épidémiologie
 Biostatistique
 Santé publique

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Plan

I. Introduction
II. Définition de la recherche clinique
III. Les objectifs de la recherche clinique
IV. La démarche de recherche clinique
V. Les acteurs de la recherche clinique
VI. Étapes de la recherche clinique

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III. Les objectifs de la recherche
clinique
 La recherche clinique est une nécessité absolue :
 Apparition de maladies nouvelles,
 Développement de résistances aux antibiotiques,
 Persistance de maladies non guérissables,
 Amélioration continue des techniques d’exploration et de soins,
 Besoin de vérification, de preuve scientifique (evidence-based
medicine EBM).
 ….. La prise en charge des patients
 L’objectif de la recherche clinique :
 l’amélioration à plus ou moins long terme des méthodes
diagnostiques, thérapeutiques et prophylactiques
 et la compréhension de l’étiologie et de la pathogénèse des
maladies.
14
III. Les objectifs de la recherche
clinique
 D’une façon générale, l’objectif de la
recherche clinique est de fournir des preuves
scientifiques utiles à la pratique en terme :
 Diagnostique : Validation d’un nouveau test
 Thérapeutique : Validation d’un nouveau
traitement pharmacologique, dispositif médical,
autres traitements non pharmacologiques
(physiothérapie….)
 Epidémiologique : Facteurs de risque, Facteurs
pronostiques
15
III. Les objectifs de la recherche
clinique
 Exemple: étude CAST en 1989
 Constat : Après infarctus, l'existence d'extra systoles
ventriculaires (ESV) augmente le risque de mort subite.
 Hypothèse : la suppression des arythmies ventriculaires
dans les suites d’un infarctus du myocarde améliore le
pronostic et diminue le risque létal.
 Arguments :
 Les arythmies ventriculaires fréquentes (> 10 ESV/h) augmentent
d’un facteur 4 le risque de décès post-infarctus
 Les nouveaux anti-arythmiques sont capables de diminuer la
fréquence des ESV post-infarctus.
The Cardiac Arrhythmia Suppression Trial (CAST) Investigators — Preliminary report : Effect of encainide and flecainide on mortality
in a randomized trial of arrhythmia suppression after myocardial infarction . N. Engl. J. Med ., 1989, 321 , 406-12.)

16
III. Les objectifs de la recherche
clinique
 Exemple : étude CAST 1989
 A partir de ces données, ces traitements anti-
arythmiques ont été prescrits pour prévenir la mort
subite...
 Pas d’essais sur des critères cliniques mais uniquement
sur des critères de rythme cardiaque : Ça marche il y a
moins de troubles du rythme sous traitement.
 Résultats
 Entre 50 et 80 000 décès induits par le traitement aux USA
 Les effets indésirables du traitement étaient très supérieurs au
bénéfice via l’aggravation de l’insuffisance cardiaque : décès par
insuffisance aortique

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III. Les objectifs de la recherche
clinique
 Essai comparatif randomisé CAST (1989)

n Décès Mortalité
Groupe Antiarythmiques 432 39 9% RR=2,13

Groupe Placebo 423 18 4%

Actuellement et grâce à des études de recherche clinique bien conçues, les


indications de traitement anti arythmique sont devenues très ciblés.

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Plan

I. Introduction
II. Définition de la recherche clinique
III. Les objectifs de la recherche clinique
IV. La démarche de recherche clinique
V. Les acteurs de la recherche clinique
VI. Étapes de la recherche clinique

19
IV. La démarche de recherche clinique

 La démarche pratique de recherche clinique


veille à répondre à une problématique
(échantillon) en anticipant les risques de
biais afin d'obtenir des résultats qui se
rapprochent le plus possible de la réalité
(population).

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VI. La démarche de recherche clinique

 La recherche clinique est basée sur une


double démarche :
 Scientifique et technique, qui demande une
méthodologie rigoureuse ;
 Éthique, car il s’agit d’une recherche pratiquée
sur l’homme, ce qui requière un corpus
réglementaire et législatif pour la régir.
 Réalisation : double démarche
 La démarche inductive
 La démarche déductive 21
VI. La démarche de recherche clinique
La démarche déductive
 Part du général au particulier: du Principe à
la conséquence.

22
VI. La démarche de recherche clinique
La démarche inductive
 Part d’observations et mène à une hypothèse
ou un modèle scientifique.

23
IV. La démarche de recherche clinique

1. Hypothèse clinique
 Physiopathologie : Ex les IEC devraient faire baisser
la tension artérielle
 Observation clinique
 Intuition
2. Significativité statistique
 Vérification statistique de l’hypothèse : Permet
d’affirmer avec un risque d’erreur connu que la
différence observée entre TTT n’est pas due au
hasard
 Nombre de patients!!
24
IV. La démarche de recherche clinique
3. Significativité médicale
 Lien de cause à effet
 Absence de biais
 Extrapolation?
 Intérêt clinique
 Service Médical Attendu : L’intérêt du produit
 Effet thérapeutique, diagnostique,
 Effets indésirables
 Les risques liées à son utilisation…
 Le Service Médical Rendu (SMR) : Intérêt pour la santé
publique
 Son impact sur la santé de la population,
 Sa place dans la stratégie thérapeutique (notamment au regard
des autres thérapies disponibles)
25
Plan

I. Introduction
II. Définition de la recherche clinique
III. Les objectifs de la recherche clinique
IV. La démarche de recherche clinique
V. Les acteurs de la recherche clinique
VI. Étapes de la recherche clinique

26
VI. Les acteurs de la Recherche Clinique

 Recherche clinique = approche


pluridisciplinaire nécessitant l’intervention de
différents acteurs :
1. Promoteur
2. Investigateur
3. Intervenants
4. Personne participante
5. Comité d’éthique

Article premier de loi n° 28-13 relative a la protection


Des Personnes participant aux recherches biomédicales
27
1. Promoteur

 La personne physique ou morale qui prend


l’initiative d’une recherche biomédicale,
 Assume la responsabilité de sa mise en œuvre,
de sa supervision et de son financement
 et assure le respect des obligations qui y
correspondent en application des dispositions
de la loi
 Nature
 Public : CHU…
 Privé : Laboratoire industriel, …
28
2. Investigateur

 Le médecin ou le médecin dentiste, selon le


cas, qui dirige, surveille la réalisation pratique
de la recherche biomédicale et participe à
l’analyse et à la publication de ses résultats.

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3. Intervenants

 La personne physique qui collabore avec


l’investigateur à la réalisation de la recherche
biomédicale.
 Exemples
 Personnel médical et paramédical
 Attaché de recherche clinique (ARC)
 Biostatisticien
 Data-manager…

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4. Personne participante

 Toute personne sur laquelle une recherche


biomédicale est effectuée.

 Examen médical préalable

31
5. Comité d’éthique

 Evaluation:
 Méthodologie de la recherche et de sa pertinence
générale
 Conformité aux dispositions relatives à la
protection des personnes
 Documents d’information et de recueil du
consentement

32
VI. Les acteurs de la Recherche Clinique

33
Plan

I. Introduction
II. Définition de la recherche clinique
III. Les objectifs de la recherche clinique
IV. La démarche de recherche clinique
V. Les acteurs de la recherche clinique
VI. Étapes de la recherche clinique

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VI. Étapes de la recherche clinique

 La recherche scientifique repose sur un


processus systématique (méthodes et
procédures spécifiques) pour résoudre un
problème ou obtenir des informations à
travers la collecte et l’analyse des données.

« L’art du possible »
Anthony Giddens (2013)
VI. Étapes de la recherche clinique

 D’une manière générale, on définit 6 étapes


de la recherche clinique, a savoir :
 Définition du sujet de recherche
 Recherche documentaire
 Élaboration du protocole
 La réalisation de l’enquête
 Traitement et analyse des données
 Diffusion et publication

36
VI. Étapes de la recherche clinique
Sélectionner le sujet de
CYCLE DE LA RECHERCHE CLINIQUE

recherche

Valoriser le travail Élaborer la question de recherche


Rédaction et publication et les hypothèses de recherche

Réaliser la recherche
Analyser les données
bibliographique

Collecter les données Élaboration du protocole

Réaliser la recherche sur


le terrain

Démarche générale de la recherche clinique


Chapitre 2.
Le sujet de recherche clinique

Pr EL ARBI BOUAITI
Faculté de Médecine et de pharmacie
UPR de médecine sociale
(Santé publique, hygiène et médecine préventive)
Plan

I. Définition du sujet de recherche


II. Choix du sujet de recherche
III. Formulation de l’objectif
IV. Choix des critères de jugement (endpoints)
V. Définition des variables à mesurer

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I. Définition du sujet de recherche

 Avant de commencer un projet de recherche


clinique, il est essentiel de définir le sujet de
recherche et le transformer en une
question ou une hypothèse de recherche.
Idée?
Sujet de recherche
Question de recherche
L’hypothèse ou parfois les hypothèses

Le point fondamental
40
Plan

I. Définition du sujet de recherche


II. Choix du sujet de recherche
III. Formulation de l’objectif
IV. Choix des critères de jugement (endpoints)
V. Définition des variables à mesurer

41
Plan

I. Définition du sujet de recherche


II. Choix du sujet de recherche
III. Formulation de l’objectif
IV. Choix des critères de jugement (endpoints)
V. Définition des variables à mesurer

42
II. Choix du sujet de recherche

 Choix du sujet : Comment spécifier sa


problématique ?
a. Trouver un problème initial

b. Définir correctement le sujet

c. Transformer le sujet en une « question (s) de


recherche »

Choix du sujet : 3 étapes


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a. Trouver un problème initial

 Motivation d’une recherche clinique :


 Répondre à une question,
 Explorer une hypothèse,

 Mettre en évidence des facteurs

pronostiques,
 Tester l’efficacité d’un traitement

 ...
Problème initial
44
a. Trouver un problème initial

 Trouver une thématique générale


pertinente : Idée ?
 Intérêt personnel pour un sujet spécifique :
degré de motivation
 Identifier le problème de recherche :
 Problème de recherche clinique / pas un
problème de recherche clinique ?

45
a. Trouver un problème initial

46
a. Trouver un problème initial

47
b. Définir correctement le sujet

 Une démarche en
entonnoir: Le domaine, le thème
général, Sous thèmes
 Le principe de
l'entonnoir stipule que la
forme logique d'une Sujet choisi
problématique va du
général (thème de Question de
recherche) au particulier recherche
(hypothèse).
Hypothè
se de
Délimiter et définir le sujet de recherche +++ recherch
e

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b. Définir correctement le sujet

 Le sujet de recherche doit être :


 Justifiée : elle a fait l’objet d’une étude
bibliographique montrant que la question n’a pas déjà
été résolue ou qu’elle nécessite de nouvelles istigation
 Réalisable : l’investigateur principal a l’expérience
nécessaire pour la conduire, les contraintes éthiques
sont respectées;
 Utile : les résultats permettront une avancée
scientifique (au sens large), et elles pourront être
utilisées en pratique courante avec un niveau de
preuve suffisant.

49
b. Définir correctement le sujet

 Le sujet de recherche doit être :


 Justifiée : la question n’a pas déjà été résolue ou
qu’elle nécessite de nouvelles investigations;

 Réalisable : l’investigateur principal a l’expérience


nécessaire pour la conduire, les contraintes éthiques
sont respectées;
 Utile : les résultats permettront une avancée
scientifique (au sens large), et elles pourront être
utilisées en pratique courante avec un niveau de
preuve suffisant.

50
b. Définir correctement le sujet

 Le sujet de recherche doit être :


 Justifiée : la question n’a pas déjà été résolue ou
qu’elle nécessite de nouvelles investigations ;

 Réalisable : La faisabilité d’une recherche


l’investigateur principal a l’expérience nécessaire pour
conduire l’étude : un savoir et un savoir-faire
suffisant
 Faisabilité méthodologique et scientifique
 Faisabilité financière +++
 Faisabilité éthique : les contraintes éthiques sont respectées;
 Utile
51
b. Définir correctement le sujet

 Le sujet de recherche doit être :


 Justifiée : la question n’a pas déjà été résolue ou
qu’elle nécessite de nouvelles investigations ;

 Réalisable : La faisabilité d’une recherche


l’investigateur principal a l’expérience nécessaire pour
conduire l’étude.

 Utile : les résultats permettront une avancée


scientifique (au sens large), et elles pourront être
utilisées en pratique courante avec un niveau de
preuve suffisant.
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b. Définir correctement le sujet

 En résumé, les questions essentielles à vous poser sont :


 Aurez-vous le temps imparti pour traiter ce sujet ?
 Votre sujet de recherche n’est-il pas trop ambitieux ?
 Possédez-vous les compétences nécessaires et/ou devrez-vous vous
former pour pouvoir réaliser votre étude et aurez-vous le temps et les
moyens de le faire ?
 Avez-vous accès à une littérature scientifique suffisante pour traiter ce
sujet ?
 Aurez-vous accès à la population d’étude et aurez-vous un échantillon
suffisamment important pour votre recherche ?
 Disposerez-vous de moyens financiers suffisants pour mener votre
recherche ?

53
b. Définir correctement le sujet

54
b. Définir correctement le sujet

55
c. Transformer le sujet en une « question (s)
de recherche »
 Problématiser un sujet de recherche
 Traduire un problème initial en problématique de recherche :
Question de recherche.
 Comment formuler la problématique ?
 La question posée doit prendre en compte tous les grands
aspects du sujet : clinique, épidémiologique, thérapeutique….
 La question posée doit autant que possible être ancrée dans
l’actualité.
 La question posée doit indiquer un contexte, dans l’espace et
dans le temps.
 La question de recherche doit être suivie par des pistes
de réponses : Les hypothèses de recherche.

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c. Transformer le sujet en une « question
(s) de recherche »
 La question de recherche : c’est la question que
les auteurs se posent et qui est formulée en
termes de type de question, de schéma d’étude
et de population.
 Exemple : « Quelle est la pertinence de l’Indice de Pression
Systolique IPS pour le dépistage de l’artérite oblitérante des
membres inférieurs (AOMI) en médecine général en 2009? ».
 Hypothèse de recherche: c’est la question
posée mais formulée avec un sens, une
direction, et soumise à l’analyse statistique.
 Exemple : « Le dépistage de l’AOMI par l’IPS en population
de médecine générale doit être ciblé et faisable »
57
c. Transformer le sujet en une « question (s)
de recherche »
SUJET DE RECHERCHE

QUESTION(S) de RECHERCHE

HYPOTHÈSE(S) de RECHERCHE

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c. Transformer le sujet en une « question
(s) de recherche »
 Les types de questions SUJET DE RECHERCHE
de recherche
 Le type de questions choisi
détermine le type de
recherche qu’il vous faudra QUESTION(S) de RECHERCHE
ensuite conduire, ainsi que la
HYPOTHÈSE(S) de RECHERCHE
méthodologie à adopter.

METHODOLOGIE

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c. Transformer le sujet en une « question
(s) de recherche »
 Les types de questions de recherche
 Les questions descriptives
 Elles sont souvent le point de départ du travail de recherche.
 Les questions descriptives portent souvent sur le présent.
 Elles permettent de décrire une situation, un concept ou une pathologie…
 Les questions comparatives
 Les questions comparatives permettent d’explorer les différences et
ressemblances entre deux ou plusieurs groupes.
 Les questions évaluatives/normatives
 Les questions évaluatives/normatives permettent de déterminer la valeur
d’une intervention en santé.
 Émettre une opinion ou un jugement.

60
c. Transformer le sujet en une « question
(s) de recherche »
 Les types de questions de recherche
 Les questions explicatives
 Les questions explicatives ont pour rôle de déterminer la cause d’un
problème.
 Les questions prédictives
 Elles sont utilisées pour prédire l’avènement futur d’un événement.
 Les questions de résolution de problème
 Elles sont utiles pour identifier de nouvelles solutions à des problèmes
existants.

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c. Transformer le sujet en une « question
(s) de recherche »
 Exemples :
 Cause : Quels sont les déterminants de la maladie ?
 Traitement : Comment le traitement change-t-il la progression de
la maladie ?
 Diagnostic : Les tests utilisés pour le diagnostic sont-ils fiables et
valides ?
 Pronostic : Quelles sont les conséquences de la maladie?
 Coût : Quel est le coût de la prise en charge d’un malade?

62
c. Transformer le sujet en une « question
(s) de recherche »
Deux interrogations fondamentales :

• Quoi ? Décrire un phénomène

• Pourquoi ? Rechercher la cause


d’un phénomène
(étiologie)

Le choix de l’étude dépend de la question

63
c. Transformer le sujet en une « question
(s) de recherche »

64
c. Transformer le sujet en une « question
(s) de recherche »

65
c. Transformer le sujet en une « question
(s) de recherche »
 Constatations à l’Hôpital Général de Vienne, 1846
 Observation d’une mortalité forte dans les suites de couche dans
le Servicce de Klin (étudiants en médecine) que dans Service du
Pr Bartch (sages-femmes)
 Premier constat : Les étudiants vont de la salle de
dissection à la salle d’accouchement sans précautions
particulières (absence de lavage des mains)
 Comment le résoudre ?
 Mise en place d’une étude scientifique

Quel est le problème ?

66
c. Transformer le sujet en une « question
(s) de recherche »
 La question de recherche doit être clairement
formulée : L’acronyme PICO
 Patient : à qui s’adresse l’intervention, la méthode
à appliquer ?
 Intervention : cherche-t-on des renseignements
sur un traitement médicamenteux, un traitement
physique, une action d’éducation à la santé ?

67
c. Transformer le sujet en une « question
(s) de recherche »
 La question de recherche doit être clairement
formulée : L’acronyme PICO
 Comparaison : à quoi éventuellement doit être
comparée l’intervention décrite ci-avant ?
Méthode de référence, alternative ?
 Outcome : issue clinique, pratique recherchée.

68
c. Transformer le sujet en une « question
(s) de recherche »
 La question de recherche doit être
clairement formulée : L’acronyme PICO
 Exemple
 Y a-t-il un intérêt (O) à vacciner contre la
varicelle (I) les enfants d’âge préscolaire (P)
plutôt que de laisser se développer
spontanément les épidémies en milieu
scolaire (C) ?

69
c. Transformer le sujet en une « question (s) de
recherche »
Exemple : Semmelweiss (2)
 Justification de la mise en place d’une étude
 Mortalité des femmes en couches
 Problème grave et fréquent
 Conséquences importantes pour l’enfant, la famille, la société
 Question de recherche :
 Y a t-il une relation entre le lavage des mains et la mortalité des
femmes en couches ?

 PICO : Patient, Intervention, Comparaison, Outcome

70
Plan

I. Définition du sujet de recherche


II. Choix du sujet de recherche
III. Formulation de l’objectif
IV. Choix des critères de jugement (endpoints)
V. Définition des variables à mesurer

71
III. Formulation de l’objectif

Sujet de recherche

Hypothèse de recherche

Objectif

72
III. Formulation de l’objectif

 L’objectif d’un travail de recherche doit être


bien défini et écrit de façon très précise.
 Un objectif mal défini ne pourra pas mener à
une enquête bien construite.
 De plus, cet objectif doit être pertinent et
participer à l’amélioration des connaissances
scientifiques.

Recherche documentaire ++++


73
III. Formulation de l’objectif

 La formulation d’un objectif doit obéir à


certaines règles :
 On utilise un verbe actif à l’infinitif

 Faire références aux critères T.P.L

 Eviter de multiplier les objectifs

74
III. Formulation de l’objectif

 Un objectif principal
 Unique
 Permet de conclure sur la signification de l’étude.
 Définit en fonction :
 du schéma de l’étude;
 du critère de jugement principal;
 Taille de l’échantillon.
 Des objectifs secondaires : Leur nombre
devra être limité.
 Les objectifs secondaires sont utiles pour élargir
la portée des résultats 75
Exemple : Semmelweiss (3)

 Hypothèse
 Les étudiants en contact avec du matériel cadavérique
introduisent un «agent invisible» chez les femme en
couches en les examinant qui pourrait être source de
mortalité
 Le lavage des mains avant examen doit être suivi
d’une diminution de la mortalité en suites de couche
 Objectif
 Etudier l’impact du lavage systématique des mains à
l'aide d'une solution de chlorure de calcium sur la
mortalité en suites de couche
76
III. Formulation de l’objectif

77
III. Formulation de l’objectif

78
III. Formulation de l’objectif

79
III. Formulation de l’objectif

 Lecture critique :
 L’objectif de l’étude est de déterminer les facteurs
prédictifs épidémiologiques, cliniques et
biologiques de survenue d’une infection sous
biothérapie.

 Objectif de l’étude est de décrire les complications


néonatales secondaires à une dystocie des
épaules.

80
Exercice

 On veut étudier l’obésité chez les jeunes


enfants marocains

 Proposer un objectif principal de l’étude

L’objectif de notre travail est d’évaluer le l’importance


épidémiologique de l’obésité chez les jeunes enfants marocains.

L’objectif de notre travail est d’évaluer l’influence du degré de


surcharge pondérale sur le risque de survenue d’une
complication somatique.

81
Plan

I. Définition du sujet de recherche


II. Choix du sujet de recherche
III. Formulation de l’objectif
IV. Choix des critères de jugement (endpoints)
V. Définition des variables à mesurer

82
IV. Choix des critères de jugement
(endpoints)
 Définition :
 Traduction explicite, précise et quantifiable de
l’objectif.
 Un objectif = un critère de jugement / facteur
d'intérêt
 Doit permettre de :
 répondre à la question posée
 mesurer l’effet du facteur étudié
 définir La maladie ou le problème étudié

83
IV. Choix des critères de jugement
(endpoints)
 Le critère de jugement peut être très divers :
 Un marqueur biologique,
 Qualité de vie,
 Un comportement (activité physique, observance
thérapeutique),
 Un indicateur médico-économique (consommation
de produits de santé, hospitalisations en
urgence…).
 Exemples
 Evaluer l’obésité : IMC
 Poser le diagnostic du diabète : glycémie à jeun 84
IV. Choix des critères de jugement
(endpoints)

85
IV. Choix des critères de jugement
(endpoints)
 Le critère principal de jugement :
 de préférence unique
 servira au calcul du nombre de sujets
nécessaires.
 limite le nombre de tests statistiques

 Les critères de jugement secondaires


 définir les analyses secondaires.

86
IV. Choix des critères de jugement
(endpoints)
Exemple 1 Exemple 2
Sujet de recherche Éradication de Helicobacter Antiagrégant dans la
pylori dans la dyspepsie prévention cardiovasculaire

Critère de jugement Disparition des symptômes Décès + infarctus + AVC


principal de dyspepsie

Critères de jugement • Score de sévérité de la • Mortalité totale


secondaires dyspepsie (Glasgow) • Mortalité coronarienne
• Score de qualité de vie • Mortalité
• Éradication de H. pylori cardiovasculaire
• Recours à un traitement • Infarctus mortel et non
antisecrétoire mortel
• Infarctus non mortels
• AVC mortel et non mortel
• AVC non mortels

87
IV. Choix des critères de jugement
(endpoints)

88
VI. Choix des critères de jugement
(endpoints)
 Le critère de jugement doit être:
 cliniquement pertinent et admis par la communauté
scientifique internationale;
 Pertinent : par rapport à la maladie, au traitement, …à la
question posée (l’objectif principal).
 C’est le point majeur !
 Exemple : Evaluer l’évolution de l’artériopathie des membres
inférieurs : le critère de jugement est la mesure du périmètre de
marche :
 Augmentation significative de 20 m : Quel intérêt de passer de 200m à 220m.
 Fréquence du succès : fréquence des patients retrouvant sous traitement un
périmètre de marche de 500m.

89
IV. Choix des critères de jugement
(endpoints)
 Le critère de jugement doit être:
 Méthodologiquement acceptable :
 clair : tous les médecins peuvent comprendre la même
chose;
 de mesure aisée : obtenu, si possible facilement,
chez tous les sujets;
 validé: reconnu par la communauté scientifique;
 éthique

90
IV. Choix des critères de jugement
(endpoints)
 Le critère de jugement doit être:
 répétable : même résultat si la mesure est
répétée par la même personne dans les
mêmes conditions;
 reproductible: même résultat si la mesure est
répétée par deux personnes différentes dans
les mêmes conditions;

91
VI. Choix des critères de jugement
(endpoints)
 Parmi les différentes formes que peut revêtir un critère
de jugement, on préfèrera lorsque c’est possible :

 un critère objectif (mesuré, comme l’IMC ou


l’albuminémie) à un critère subjectif (apprécié, comme
l’appétit ou la douleur) ;

 un critère quantitatif à un critère qualitatif ;

 un critère unique, constitué par une seule mesure,


plutôt que composite (combinaison de paramètres,
scores...).
92
IV. Choix des critères de jugement
(endpoints)
 La qualité d’un critère de jugement et de
l’outil pour le mesurer est déterminante.
 Une intervention efficace pourrait à tort ne
pas être démontrée par le choix
 d’un mauvais critère de jugement.
 ou d’un outil de mesure pas assez sensible.
 La recherche biographique ++++

Un choix parfois difficile


93
VI. Choix des critères de jugement
(endpoints)

94
VI. Choix des critères de jugement
(endpoints)

95
III. Formulation de l’objectif

96
III. Formulation de l’objectif

97
Plan

I. Définition du sujet de recherche


II. Choix du sujet de recherche
III. Formulation de l’objectif
IV. Choix des critères de jugement (endpoints)
V. Définition des variables à mesurer

98
V. Définition des variables à mesurer

 Pour démarrer le projet de recherche, on doit


définir les caractéristiques et les variables à
mesurer pour répondre à l’objectif principale et
les objectifs secondaires de l’étude.

99
V. Définition des variables à mesurer

 Exemple : On s’intéresse à la douleur aiguë


dans un service des urgences d’une structure de
soin.
 Objectif principal de l’étude : connaitre le taux de
patients douloureux.
 Les variables mesurées : l’âge, le sexe, le motif
de consultation, les antécédents pathologiques,
siège de la douleur, intensité de la douleur,….

100
V. Définition des variables à mesurer

 Trois types de variables :


 Variables qualitatives,
 Variables quantitatives,

 Variables censurées.

101
V. Définition des variables à mesurer
Exemples

102
V. Définition des variables à mesurer
Exemples

103
4. Les variables en résumé

Binaires
Variables
qualitatives
Nominales

Variables Ordinales

Variables
Continues
quantitatives

Discrètes
Variables
censurées
104
Exercice

1. Sujet de recherche?
 Les éléments justifiant le choix du sujet
 Utilité?

2. Question(s) de recherche?

3. Objectif principal et objectifs secondaires?

4. Critères de jugement et outils de mesure?

5. Variables étudiées? :
 Variables qualitatives / variables quantitatives
105
106
Chapitre 3.
La recherche bibliographique

Pr EL ARBI BOUAITI
Faculté de Médecine et de pharmacie
UPR de médecine sociale
(Santé publique, hygiène et médecine préventive)
Plan

I. Introduction
II. La recherche bibiographique
III. Trouver les bons « mots clés »
IV. Création de « requête »
V. Les sources d’information
VI. Méthodes de la recherche bibliographique
VII.Les étapes de la recherche bibliographique
VIII.La gestion bibliographique
108
I. Introduction

 La recherche bibliographique est


 Une démarche systématique, qui consiste à
identifier, récupérer et traiter des données
publiées ou non.
 Une démarche intellectuelle dont l’objectif final est
de trouver et de lire des documents sur un sujet
donné.
 Une étape indispensable à toute recherche
clinique

109
II. La recherche bibliographique

 Objectifs
 Situer la recherche dans le champ des connaissances
actuelles :
 Que sait-on ?, Quelles sont les lacunes ?...
 Affiner la problématique / hypothèse de la recherche
 Trouver les arguments de justification de l’importance du problème

 Finalité
 La finalité d'une bonne méthodologie de recherche est
de faciliter la production d'un travail universitaire
alliant richesse documentaire et rigueur
scientifique.

110
II. La recherche bibliographique
Principes
Le choix des références scientifiques

Lecture des textes scientifiques (en anglais)

Identification des La définition et la Identification des


thèmes, sélection des outils et des
problématiques, variables (critères instruments de
questions, méthodes de jugement) à mesure.
de recherche. étudier.

La définition des méthodes et les outils statistiques

111
II. La recherche bibliographique
Outils
Les moteurs de Base de
recherche données
Medline
Mots clés SCOPUS
Web of Science
EMBASE : Excerpta Medica
Cochrane Library
Banque de données santé
publique : BDSP
ProQuest Dissertations & Theses
Global
Cairn
….
II. La recherche bibliographique
Outils
Moteur de
Mots clés
recherche

#
SILENCE BRUIT

2 solutions :
Les opérateurs booléens
MeSH

La première erreur a éviter


II. La recherche bibliographique
Outils

SILENCE

Quels sont les impacts des troubles musculosquelettiques chez le chirurgien-


dentiste Marocain?
II. La recherche bibliographique
Outils

BRUIT

Quels sont les impacts des troubles musculosquelettiques chez le chirurgien-


dentiste Marocain?
II. La recherche bibliographique
Outils
Les publications La recherche
scientifiques bibliographique

Moteur de
Mots clés Requête
recherche

Base de Articles
données Fiables & utiles

Sujet de
recherche
II. La recherche bibliographique
Etapes clés
III. Trouver les bons « mots clés »

 Les mots-clés sont ceux qui seront introduits


dans le moteur de recherche afin d’identifier les
références bibliographiques qui vont servir a
améliorer votre travail de recherche.

Mots clés
Les moteurs de Base de
recherche données

118
III. Trouver les bons « mots clés »
III. Trouver les bons « mots clés »

Mots clés Moteur de


recherche

1. Traduire son sujet en mots clés

2. Trouver les synonymes et termes associés

Utiliser un MeSH : parler le même langage que


la BDD

3. Création de requête
III. Trouver les bons « mots clés »

Mots clés Moteur de


recherche

1. Traduire son sujet en mots clés

La méthode QQQOCP
Quoi ? Qui ? Quand ? Où ? Comment ?
Combien ? Pourquoi ?
III. Trouver les bons « mots clés »
1. Traduire son sujet en mots clés
Exemple
Grossesses sous anticoagulants : L'anesthésie
locorégionale est-elle indiquée à l'accouchement ?

Femmes Accouchement
enceintes

anticoagulants
locorégionale

Anesthésie

Traduire son sujet en mots clés


122
III. Trouver les bons « mots clés »

Mots clés Moteur de


recherche

1. Traduire son sujet en mots clés :Trouver les


bons « mots clés »
Consigne : éliminer les mots vides
Un minimum de termes, le plus signifiants possibles
Quels sont les examens disponibles pour le
diagnostic du cancer du côlon ?
Les troubles musculosquelettiques chez le
chirurgien-dentiste Marocain
III. Trouver les bons « mots clés »

Mots clés Moteur de


recherche

1. Traduire son sujet en mots clés

2. Trouver les synonymes et termes associés

Utiliser un MeSH : parler le même langage que


la BDD
III. Trouver les bons « mots clés »

2. Trouver les synonymes et termes associés

Exemple : Quels sont les impacts des troubles


musculosquelettiques chez le chirurgien-dentiste
Marocain?
mot clé 1
Impacts
mot clé 2 Synonymes
Troubles musculosquelettiques :

mot clé 3 MEdical Subject Headings


(MeSH)
Chirurgien-dentiste
Recherche bibliographique
Outil MeSH
III. Trouver les bons « mots clés »
Synonymes
 MEdical Subject Headings (MeSH):
 Un thésaurus de mots-clés.
 Un outil incontournable dans le monde médical.
 Les mots clés sont normalisés, hiérarchisés, et permettent de décrire le
contenu des articles et interroger les bases de données (BDD).
 La recherche des mots-clés dans le MeSH
 Multiplie les chances de trouver les articles qui sont pertinents pour la
recherche
 Et permet d’effectuer des recherches plus fines (gestion des
synonymes).
 Exemple :
 Cardiac arrest = heart arrest = cardiopulmonary arrest

Outils informatiques +++


127
III. Trouver les bons « mots clés »
Journal des mots clès
 Consigner les mots-clés dans un journal
 Exemple : Quels sont les impacts de la vaccination contre la
grippe de type A chez les enfants?

Vaccin Grippe A Enfants


Vaccine Grippe de type A Child
Vaccinum Influenza A Children
Influenza de type A
A-type influenza
Type A influenza
Flu A
Flu type A
A flu type

128
III. Trouver les bons « mots clés »
Synonymes
MEdical Subject Headings (MeSH):
Un thésaurus de mots-clés.

 Cismef : Catalogue et Index des Sites Médicaux


Francophones.
www.chu-rouen.fr/cismef/
 Pubmed:
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/mesh

Sujet : Les troubles musculosquelettiques chez


le chirurgien-dentiste Marocain
musculoskeletal disorders - dentists
III. Trouver les bons « mots clés »
Synonymes
III. Trouver les bons « mots clés »
Synonymes
III. Trouver les bons « mots clés »
Synonymes
III. Trouver les bons « mots clés »
Synonymes
III. Trouver les bons « mots clés »
Synonymes
III. Trouver les bons « mots clés »
Synonymes
2. Trouver les synonymes et termes associés
MEdical Subject Headings (MeSH):
Un thésaurus de mots-clés.

Exemple : Quels sont les impacts des troubles


musculosquelettiques chez le chirurgien-dentiste
Marocain? (synonymes)
Mots clés Troubles musculosquelettiques Chirurgien-dentiste
Français • TMS (Troubles MusculoSquelettiques) • Chirurgien-dentiste
• Troubles musculo-squelettiques • Dentiste
• Troubles ostéo-musculaires
• Troubles ostéomusculaires
Anglais • Musculoskeletal disease • Dentist
• Orthopedic disorder
• Orthopedic disorders
IV: Création de “Requête”

Mots clés

Requête

Moteur de
recherche
IV: Création de “Requête”

2. Trouver les synonymes et termes associés


MEdical Subject Headings (MeSH):
Un thésaurus de mots-clés.

Exemple : Quels sont les impacts des troubles


musculosquelettiques chez le chirurgien-dentiste
Marocain? (synonymes)
Mots clés Troubles musculosquelettiques Chirurgien-dentiste
Français • TMS (Troubles MusculoSquelettiques) • Chirurgien-dentiste
• Troubles musculo-squelettiques • Dentiste
• Troubles ostéo-musculaires
• Troubles ostéomusculaires
Anglais • Musculoskeletal disease • Dentist
• Orthopedic disorder
• Orthopedic disorders
IV: Création de “Requête”

Mots clés Requête

Les opérateurs booléens


 OU / OR : additionne les termes.
Elargit la recherche avec des synonymes

 ET / AND : combine 2 concepts différents.

 SAUF / NOT : exclut un terme.


IV: Création de “Requête”
Mots clés

2. Trouver les synonymes et termes associés


MEdical Subject Headings (MeSH): Requête
Un thésaurus de mots-clés.

Exemple : Quels sont les impacts des troubles


Moteur de
musculosquelettiques chez le chirurgien-dentiste recherche
Marocain? (synonymes)

3. Création de requête
(TMS OR Troubles musculo-squelettiques OR Troubles ostéo-musculaires
OR Troubles ostéomusculaires OR Musculoskeletal disease OR Orthopedic
disorder OR Orthopedic disorders) AND (Chirurgien-dentiste OR Dentiste
OR Dentist)
Recherche bibliographique
Constructeurs de Requêtes
Constructeurs de Requêtes
Constructeurs de Requêtes
Constructeurs de Requêtes
Constructeurs de Requêtes
Constructeurs de Requêtes
Constructeurs de Requêtes
Constructeurs de Requêtes
V. Les sources d’information

 Les «bons mots-clés trouvés »

Les moteurs de
recherche

 Résultats : nombre d’articles très élevé


Divers filtres peuvent être utilisés :
limite de date de publication, type de
publication (méta-analyse, essais
cliniques), etc.

148
V. Les sources d’information
Les différentes ressources
 Les documents
 Thèses
 Articles de revue
 Ouvrages publiés
 Rapports,
 ….
 Internet (moteurs de recherche)
 Ressources « libres » = Accès web gratuit
 Ressources en accès restreint
 Littérature grise (celle qui ne passe pas par un
éditeur)
149
V. Les sources d’information
Les moteurs de recherche
 CISMeF
 PubMed / Medline
 ClinicalKey
 Science direct
 Cochrane
 Google scholar

150
V. Les sources d’information
Les moteurs de recherche
Les moteurs de Base de
recherche données
Medline
Mots clés SCOPUS
Web of Science
EMBASE : Excerpta Medica
Cochrane Library
Banque de données santé
publique : BDSP
ProQuest Dissertations & Theses
Global
Cairn
….
V. Les sources d’information
Les moteurs de recherche
V. Les sources d’information
Les moteurs de recherche

Accès gratuit au
texte intégral

Type de
publication

Date de
publication
VI. Les étapes de la recherche bibliographique
1. Définition et Choix du sujet de recherche

2. Identification des mots clés

3. Identification des synonymes des mots clés (français / anglais)


(MeSH)

4. Faire la recherche :
Identifier les sources d’information
Le choix des moteurs de recherche (Pubmed)

5. Évaluer les résultats :


Lecture des textes scientifiques
Le choix des références scientifiques

6. Utiliser les informations


154
VII. La gestion bibliographique

 La gestion bibliographique : 2 éléments :


 Références à citer dans le texte
 (1), [1], 1, (auteur, année)
 Par ordre d’apparition dans le texte ou par ordre alphabétique
 À la fin du document: liste des références
bibliographiques en détail.

155
VII. La gestion bibliographique
Écrire une bibliographie
 Style VANCOUVER
 Articles: nom1 initial, nom 2 initial. Titre article. Revue

abrégée année; volume (numéro): n° de pages

Dumont A, Bessieres N, Benbassa A, et al. Dépistage du


cancer du col utérin en milieu rural à Madagascar :
faisabilité , couverture et incidence. J Gynecol Obstet
Hum Reprod 2017;46(4):327–32.

156
VII. La gestion bibliographique
Écrire une bibliographie
 Style VANCOUVER
 Livres: Auteur Initial. Titre. N° d’édition. Ville: Editeur;

année

Baccino E. Médecine de la violence : Prise en charge


des victimes et des agresseurs. Paris : Ed. Masson;
2006.

157
VII. La gestion bibliographique

158
VII. La gestion bibliographique

 La gestion bibliographique :
Logiciel de gestion bibliographique
est un logiciel destiné à établir, trier et utiliser des listes
de références bibliographiques d'articles, d'ouvrages
ou même de sites web concernant des publications
scientifiques.

L'objectif principal de ces logiciels est de faciliter la


gestion des références nécessaires à un chercheur.

159
VII. La gestion bibliographique
Les logiciels
 Logiciels libres (open source) et gratuits :
 Zotero (payant avec un compte en ligne et un stockage de
références au- delà de 100 Mo)
 Connotea
 JabRef
 Bibus
 Logiciels propriétaires et gratuit :
 EndNote Basic
 Mendeley (payant si l’on souhaite profiter de davantage de
capacités et de fonctions)
 Logiciels propriétaires et payants :
 EndNote
 Refworks
160
VII. La gestion bibliographique
Les logiciels

http://www.zotero.org/

https://endnote.com/

161
Exercice

Sujet de recherche : efficacité des principaux


vaccins anti Covid 19

1. Présenter les « mots clés » et leurs synonyme


(MeSH) (en français et en anglais)

2. Présenter une requête de recherche.

162
Chapitre 4.
Les différents types de design
d’études cliniques et
épidémiologiques
Pr EL ARBI BOUAITI
Faculté de Médecine et de pharmacie
UPR de médecine sociale
(Santé publique, hygiène et médecine préventive)
Plan

I. Introduction
II. Classification des études cliniques et épidémiologiques
III. Les études expérimentales
IV. Les études descriptives
V. Les études de cohortes
VI. Les études cas témoins
VII. Les Biais dans les études cliniques
VIII. Choix d’un type d’étude de recherche clinique
IX. Les niveaux de preuves

164
Les types de questions de recherche

 Les questions descriptives


 Elles sont souvent le point de départ du travail de recherche.
 Les questions descriptives portent souvent sur le présent.
 Elles permettent de décrire une situation, un concept ou une
pathologie…
 Les questions comparatives
 Les questions comparatives permettent d’explorer les différences
et ressemblances entre deux ou plusieurs groupes.
 Les questions évaluatives/normatives
 Les questions évaluatives/normatives permettent de déterminer
la valeur d’une intervention en santé.
 Émettre une opinion ou un jugement.

165
Les types de questions de recherche

 Les questions explicatives


 Les questions explicatives ont pour rôle de déterminer la cause
d’un problème.
 Les questions prédictives
 Elles sont utilisées pour prédire l’avènement futur d’un
événement.
 Les questions de résolution de problème
 Elles sont utiles pour identifier de nouvelles solutions à des
problèmes existants.

166
I. Introduction

 La classification des études épidémiologiques


repose sur différents critères :
 Les objectifs de l'étude : descriptive ou analytique.
 Le degré de contrôle de l'investigateur :
 L'investigateur contrôle tous les paramètres : étude
expérimentale.
 L'investigateur ne contrôle pas tous les paramètres : étude
observationnelle.
 La situation dans le temps et le suivi : étude prospective ou
rétrospective.
 Le mode de sélection des sujets : exhaustive et échantillonnage.

167
I. Introduction

168
I. Introduction

 Les différents types d’études cliniques


 Exploratoire : l’étude va servir à mieux connaître
une situation ou à déterminer l’effet d’une
intervention.
Exemple : essais thérapeutiques de phase i et ii
 Confirmatoire : l’objectif principal va être de

confirmer sur un plus grand nombre de sujets


l’hypothèse de départ, éventuellement proposée
par l’étude exploratoire.
Exemple : les essais thérapeutiques de phase iii

169
I. Introduction

 Les différents types d’études cliniques


 Rétrospective : on utilise des données qui ont
déjà été recueillies (consultation de dossiers) ;
 Prospective : les données seront recueillies sur
les sujets après la mise en place de l’étude ;
 Transversale : les données sont recueillies une
seule fois ;
 Longitudinale : les mêmes données sont
recueillies avant, (pendant) et après l’intervention.

170
I. Introduction

 Les différents types d’études cliniques

 Quantitative : le critère de jugement est quantitatif


(valeurs continues) ;

 Qualitative : le critère de jugement est qualitatif


(classes)

171
I. Introduction

• Identification de la population d’étude


• Population cible : Ensemble des sujets visés
par l’étude pour lesquels les résultats
pourront être généralisés.
• Population source : Ensemble des sujets à
partir desquels va être constitué l’échantillon.
• Population d’étude : Ensemble de la
population source ou échantillonnage
représentatif (Spécification des critères
d’inclusion/non inclusion /exclusion).
172
Population de l’étude

173
Population de l’étude

 En rapport avec l’objectif de l’étude


 Définition d’une population :
 Les critères d’inclusion
 Critères permettant de définir la population recrutée
 Extrapolation des résultats ne pourra se faire qu’à cette
population
 Les critères d’exclusion

174
Population de l’étude
Exemple
 On veut réaliser une enquête sur l’obésité
chez les jeunes de la région de Rabat en
2011

Critères d’inclusion Critères d’exclusion


• Âge 5 - 12 ans • Âge : moins de 5 ans
• Sexe : 2 sexes ou plus de 12 ans
• Région : Rabat • Sexe : 2 sexes
• Période : 2011 • Région : hors Rabat
• Période : hors 2011
• Diabète
• Trouble de croissance
175
176
177
Plan

I. Introduction
II. Classification des études cliniques
III. Les études expérimentales
IV. Les études descriptives
V. Les études de cohortes
VI. Les études cas témoins
VII. Les Biais dans les études cliniques
VIII. Choix d’un type d’étude de recherche clinique
IX. Les niveaux de preuves

178
II. Classification des études cliniques

 On distingue deux grands types d’études


cliniques :

 Les études interventionnelles

 Les études non interventionnelles

179
II. Classification des études cliniques

Le choix en fonction de l’objectif

180
II. Classification des études cliniques

Les recherches non interventionnelles ou observationnelle :


Aussi appelées études non expérimentales.
Elles peuvent être à visée descriptive ou étiologique.
Le chercheur va observer la réalité sans intervenir sur les
conditions d’exposition des sujets.

181
II. Classification des études cliniques

Les recherches non interventionnelles ou observationnelle :


Visent à collecter des informations ou des données personnelles de santé sans
intervention directe sur la personne.
Dans ce cas, aucune procédure supplémentaire de diagnostic ou de surveillance ne doit
être appliquée aux patients et des méthodes épidémiologiques sont utilisées pour
analyser les données recueillies.

182
II. Classification des études cliniques

Les recherches non interventionnelles ou observationnelle :


Collections biologiques : réunion, à des fins scientifiques, de prélèvements biologiques
effectués sur un groupe de personnes identifiées et sélectionnées en fonction des
caractéristiques cliniques ou biologiques d’un ou plusieurs membres du groupe ainsi
que des dérivés de ces prélèvements
Observationnelle : études sur des individus malades ou non - traitements,
investigations, consultations de suivi de la pratique courante
Sur les données : aucune interférence avec le soin du malade 183
II. Classification des études cliniques

Les recherches interventionnelles:


- Soit des recherches comportant une intervention non incluse dans la prise en charge
médicale habituelle des personnes ;
- Soit des recherches comportant des risques et des contraintes négligeables et ne
portant pas sur des médicaments ;
- Soit des essais cliniques portant sur des médicaments expérimentaux ou des
investigations cliniques portant sur des dispositifs médicaux,
184
II. Classification des études cliniques

Les recherches interventionnelles:


Recherches Biomédicales (RBM) Recherches organisées et pratiquées sur l’être
humain en vue du développement des connaissances biologiques ou médicales.
Recherches visant à évaluer les soins courants :
- Recherches autres que celles portant sur les médicaments, lorsque les actes sont
pratiqués et les produits utilisés de manière habituelle mais que des modalités
particulières de surveillance sont prévues par un protocole.
185
II. Classification des études cliniques
Définition du schéma de l’étude

186
II. Classification des études cliniques
Définition du schéma de l’étude
 Les études de cohorte sont observationnelles
sur l’être humain et prospectives.

 Les études de prévalence sont


observationnelles sur les données et
transversales.

 Les essais cliniques sont interventionnels (RBM)


et prospectifs.

187
Plan

I. Introduction
II. Classification des études cliniques
III. Les études expérimentales
IV. Les études descriptives
V. Les études de cohortes
VI. Les études cas témoins
VII. Les Biais dans les études cliniques
VIII. Choix d’un type d’étude de recherche clinique
IX. Les niveaux de preuves

188
III. Les études expérimentales

 Dans les études expérimentales, l'investigateur


contrôle tous les paramètres.
 Il peut intervenir sur :
 Le ou les facteurs d’exposition,
 Le moment d’exposition,
 Les personnes exposées.
 L’intérêt des études expérimentales est de
pouvoir donner une interprétation causale aux
associations observées entre exposition et
maladie.
189
III. Les études expérimentales

 Le schéma idéal est celui de l’expérimentation randomisée comme


dans l’essai thérapeutique de phase III :
 Dans un premier temps, les groupes vont être suivis puis comparés entre eux.

190
III. Les études expérimentales

 Le principe de randomisation :
 L’étude est dite randomisée si l’affectation des sujets à un groupe ou à un autre
est tirée au sort.
 C’est le hasard qui détermine donc l’appartenance du sujet à un groupe.
 Ainsi, seul le groupe d’appartenance des sujets semble pouvoir différencier les
sujets entre eux.
 La randomisation permet de limiter les biais des études.
 Les études ou essais randomisés sont qualifiés :
 D’ouverts quand le traitement est connu de tous,
 En simple aveugle (Insu) quand seuls les patients ignorent la nature du
traitement,
 En double aveugle (Insu) quand patients et médecins ignorent la
nature du traitement.

191
III. Les études expérimentales

192
III. Les études expérimentales

193
III. Les études expérimentales

194
Plan

I. Introduction
II. Classification des études cliniques
III. Les études expérimentales
IV. Les études descriptives
V. Les études de cohortes
VI. Les études cas témoins
VII. Les Biais dans les études cliniques
VIII. Choix d’un type d’étude de recherche clinique
IX. Les niveaux de preuves

195
VI. Les études descriptives

 Le principal objectif des enquêtes à visée


descriptive est de mesurer la fréquence d’un
problème sanitaire.
 Elles sont destinées à répondre à des
questions ou des hypothèses spécifiques.
 Ceci implique le choix de populations
représentatives d’effectif suffisant afin d’avoir
une vision « exacte » de la réalité.

196
VI. Les études descriptives

 Les études de prévalence

 Les études d’incidence

197
Les études de prévalence

 Les études de prévalence permettent


d’observer la fréquence de survenue d’un
phénomène de santé, dans une population, à
un moment précis: Il s’agit d’enquêtes
transversales.

198
Les études de prévalence

 Le recueil d’information s’effectue sur une


période brève : « un jour donné ».
 La notion de suivi des patients dans le temps
est absente.

199
Les études de prévalence

200
Les études de prévalence
prévalence au cours du temps

201
Les études de prévalence
prévalence au cours du temps

202
Les études de prévalence

Exemple:
•Enquête nationale sur les facteurs de risque cardio-vasculaires en 2001.
•33% des marocains âgés de plus de 20 ans avaient une HTA en 2001

203
Les études de prévalence

Principaux avantages et inconvénients des études transversales


Avantages Inconvénients
Pas de suivi donc pas de perdus de vue Non adaptées aux évènements rares

Résultats rapides, faible coût Pas de mesure de l’incidence


Possibilité d’étudier plusieurs évènements Temporalité exposition / évènement
non établie
Génération d’hypothèses UNIQUEMENT Adaptées aux objectifs descriptifs
(prévalence)

204
Les études d’incidence

 Les études d’incidence nécessitent


l’observation sur une période déterminée
d’un ou de groupes de sujets pour mesurer
les modifications de l’état de santé des
populations: études longitudinales.

205
Les études d’incidence

 Incidence :

 Exemple : mesure de l’incidence des cas de


grippe saisonnière chez le personnel d’un
hôpital en 2019.

206
Les études d’incidence

 Taux d’incidence (Densité d’incidence)


 Population instable : nombreuses arrivées et départs,

nombreux perdus de vue


 CONCEPT PERSONNE–TEMPS : Prend en compte

pour une population :


 le nombre d’individus qui deviennent malades

 les périodes « vécues » pendant lesquelles les


événements sont survenus
 Tous les individus ne pèsent pas le même poids

 Plus précise que l’incidence cumulée lorsque la


proportion de perdus de vue est élevée dans une
population d’étude.
207
Les études d’incidence

 Taux d’incidence (Densité d’incidence)


 CONCEPT PERSONNE–TEMPS

208
Les études d’incidence

 Taux d’incidence (Densité d’incidence)


 CONCEPT PERSONNE–TEMPS

209
Les études d’incidence

 Taux d’incidence (Densité d’incidence)


 CONCEPT PERSONNE–TEMPS

210
VI. Les études descriptives
Déroulement
1. Identification de la population d’étude
2. Choix de l’évènement d’intérêt (critère
de jugement)
 Evènement d’intérêt peut être simple ou
composite (Mortalité ou morbidité, définition
clinique, biologique, histologique).

211
VI. Les études descriptives
Déroulement
1. Identification de la population d’étude
2. Choix de l’évènement d’intérêt (critère
de jugement)
3. Le recueil
 Étude de prévalence : instantané
 Étude d’incidence : Prospectif
 Précis et objectif : mesuré avec un outil validé
et fiable
 Standardisé : utilisation des mêmes outils pour
tous les sujets 212
VI. Les études descriptives

213
VI. Les études descriptives

214
Plan

I. Introduction
II. Classification des études cliniques
III. Les études expérimentales
IV. Les études descriptives
V. Les études de cohortes
VI. Les études cas témoins
VII. Les Biais dans les études cliniques
VIII. Choix d’un type d’étude de recherche clinique
IX. Les niveaux de preuves

215
V. Les études de cohortes

 Les études de cohorte sont des études


analytiques qui consistent à comparer deux
ou plusieurs groupes d’individus initialement
indemnes de la maladie et définis en fonction
de leur exposition à un facteur de risque.
 Le terme « cohorte » est utilisé pour désigner
le ou les groupes de sujets suivis au cours du
temps.

216
V. Les études de cohortes

 Lorsque l’exposition est dichotomique et que


l’on compare l’incidence de la maladie d’un
groupe exposé à celle d’un groupe non
exposé, on parle d’enquête exposé-non
exposé.

217
Les études de cohorte

 Une cohorte : groupe de sujet suivi dans le


temps.
 Étude de cohorte : étude comparant plusieurs
cohortes.

cohorte cohorte cohorte


Temps
Les études de cohorte

• Etudes analytiques
• Études PROSPECTIVES

• Sélection selon le statut vis à vis de


l’exposition étudiée :
 Exposés
 Non exposés

• Recherche les nouveaux cas

219
Les études de cohorte

 Observation
 Les sujets sont sélectionnés sur la base de leur
exposition au facteur étudié et sont suivi de
manière prospective pour voir si ils développent la
maladie.
V. Les études de cohortes

221
V. Les études de cohortes
Principe
 Une phase initiale d’inclusion
 Dans les études de cohorte, on commence par le choix de la
population et la définition des individus exposés et non exposés
pour constituer les groupes de comparaison.
 L’inclusion dans l’étude et le recueil initial des informations sur
l’exposition peuvent se faire au moment de la mise en place de
l’enquête.
 L’inclusion peut également se faire à partir d’une date choisie
dans le passé (la répartition dans les groupes exposés et non
exposés étant antérieure au début de l’enquête): on parle alors
de cohorte historique.

222
V. Les études de cohortes

223
V. Les études de cohortes
Principe
 Une deuxième phase de suivi
 Identique dans les deux groupes.
 La cohorte est alors suivie de manière prospective :
on parle de cohorte prospective.
 Au cours du suivi, le recueil d’information porte sur la
mesure de l’évènement étudié (par exemple état de
santé).

224
V. Les études de cohortes
Principe
 La troisième phase
 C’est la phase de comparaison
 A la fin de la période de l’étude, on compare la
fréquence des événements dans les différents
groupes grâce à des outils statistiques.

225
Les études de cohorte
Principe et Objectifs
Incidence ?

Sujets exposés Nombre


de nouveaux cas

Population COMPARAISON

Nombre
Non-exposés de nouveaux cas

temps
Collecte de données sur les nouveaux cas à venir
Les études de cohorte
Présentation des résultats
« tableau de contingence »
Non
Malades Total
Malades
Exposés A B A+B

Non Exposés C D C+D

Total A+C B+D N

Incidence chez les Exposés A/(A+B)

Incidence chez les Non Exposés C/(C+D)


Mesures dans une étude de cohorte

Maladie + Maladie -

Exposés E+ A B

Non exposés E- C D
Mesure d'association

Comparer l’incidence de la maladie observée


chez les sujets exposés au facteur de «
risque » à celle observée chez les sujets non
exposés

le risque relatif : RR
RR=Ice Exposés/Ice Non
Exposés
Mesure d'association
Interprétation
 Le RR est une estimation ponctuelle
qui varie de 0 a l’infini
 RR=1 : il n’y a pas d’association

 RR≠1 : il y a association :
 RR>1: il s’agit d’un facteur de risque
 0<RR<1: il s’agit d’un facteur protecteur
Exemple

 L’incidence du cancer de colon chez un


échantillon dont l’alimentation est riche en
fibre: 6 pour cent habitants
 L’incidence du cancer de colon chez un
échantillon dont l’alimentation est pauvre en
fibre : 12 pour cent habitants
 RR=0,5 Facteur protecteur
 Une alimentation riche en fibre baisse le
risque de Kc par la moitié
V. Les études de cohortes
Principaux avantages et inconvénients des études de cohortes

Avantages Inconvénients
Particulièrement indiquées lors des Non adaptées aux maladies rares
expositions rares
Permettent d’examiner plusieurs Prospectives: longues et coûteuses
évènements
Temporalité établie entre exposition et Rétrospectives: nécessité de disposer de
évènement documents appropriés
Prospectives: limitation des biais de Validité des résultats dépendante de la
mesure de l’exposition et de la maladie qualité du Suivi
Mesures d’incidence dans chacun des
groupes

232
V. Les études de cohortes

233
V. Les études de cohortes

234
Plan

I. Introduction
II. Classification des études cliniques
III. Les études expérimentales
IV. Les études descriptives
V. Les études de cohortes
VI. Les études cas témoins
VII. Les Biais dans les études cliniques
VIII. Choix d’un type d’étude de recherche clinique
IX. Les niveaux de preuves

235
VI. Les études cas témoins

 Le principe de l’enquête cas-témoin est de


comparer la fréquence de l'exposition
antérieure à un facteur de risque dans un
groupe de sujets malades (les cas) et dans
un groupe de sujets témoins, indemnes de la
maladie étudiée

236
Les études cas-témoins

• Etudes analytiques
• Études RETROSPECTIVES

• Sélection selon le statut vis à vis de la


maladie étudiée :
 «Malade = Cas»
 «Non malade = Témoin»

• Recherche leur exposition éventuelle au


facteur étudié.

237
Les études cas-témoins

 Observation
 L’enquêteur choisit les groupes étudiés sur la
base de leur statut malade (cas) et non malade
(témoins). Ce sont des études rétrospectives,
c'est-à-dire que l’enquêteur va chercher dans le
passé des individus des deux groupes l’exposition
au facteur étudié.
VI. Les études cas témoins

239
VI. Les études cas témoins
Principe
 La planification d’une enquête cas-témoins commence
par le choix de la population de l’étude dont seront issus
les cas et les témoins:
 Les cas seront atteints de la pathologie étudiée et représentatifs,
pour l'exposition au facteur de risque, de l'ensemble des malades
ayant cette pathologie.
 Le groupe témoin est construit pour servir de référence, ils sont
représentatifs pour l'exposition au facteur de risque de la
population dont sont issus les cas.

240
VI. Les études cas témoins
Principe
 Les cas et les témoins doivent être choisis dans la
même population.
 Les caractéristiques du groupe « témoin » doivent être
les plus proche possible du groupe « cas ».
 La seule différence observable entre les groupes devrait
être théoriquement l’absence de signes de la maladie.
 Le recueil d’information est toujours rétrospectif dans ce
cas.
 Les groupes sont ensuite comparés on utilisant des
méthodes statistiques.

241
VI. Les études cas témoins
Déroulement
1. Identification de la population d’étude
2. Groupe de sujets malades « cas »
3. Groupe de sujets indemnes « témoins»
4. Choix de l’évènement d’intérêt (critère de jugement)
5. Le recueil : rétrospective
6. Période d’observation
7. Mesure d’association
 A la fin de la période d'observation, on dispose alors de toutes les

données utiles pour calculer les fréquences d’exposition et les


Odds ratio.

242
VI. Les études cas témoins

Principaux avantages et inconvénients des études cas - témoins

Avantages Inconvénients
Résultats rapides et coûts faibles Importance du recueil similaire de l’exposition
entre les cas et les témoins (biais)
Pas de perdus de vue Pas d’estimation d’incidence ni de prévalence
Pas d’estimation du RR
Adapté aux évènements dont les Difficultés d’évaluer la relation temporelle
périodes de latence sont longues (Exposition et maladie) (biais)
(Exposition et maladie)
Adapté aux évènements rares Recueil rétrospectif de l’exposition (biais)
Étude de plusieurs facteurs Non indiqué pour les expositions rares
étiologiques pour un seul Un seul évènement d’intérêt
évènement

243
VI. Les études cas témoins

244
VI. Les études cas témoins

245
Etudes cas – témoins
Principe et Objectifs
% Exposés ?

Nombre de sujets exposés CAS


Nombre de cas

COMPARAISON Population

Nombre de sujets exposés


TEMOINS
Nombre de témoins

temps
Collecte de données sur le passé des cas et des témoins
246
Etudes cas – témoins
Présentation des résultats
« tableau de contingence »
Cas Témoins Total

Exposés A B A+B

Non Exposés C D C+D

Total A+C B+D N

Proportion d’exposés chez les cas A/(A+C)

Proportion d’exposés chez les


B/(B+D)
témoins
Mesures dans une enquête
cas témoin

Cas Témoins

Exposés E+ A B

Non exposés E- C D
Mesure d'association

Comparer la fréquence de l’exposition


observée chez les sujets malades à celle
observée chez les sujets non malades
« témoins »

l’Odds Ratio : OR
OR= La cotes d’exposition chez les cas / La
cotes d’exposition chez les témoins
Mesure d'association
Interprétation
 L’OR est une estimation ponctuelle
qui varie de 0 a l’infini
 OR=1 : il n’y a pas d’association

 OR≠1 : il y a association :
 OR>1: il s’agit d’un facteur de risque
 0<OR<1: il s’agit d’un facteur protecteur
Epidémiologie analytique
Résumé
 Comparer la fréquence de l’apparition de la
maladie entre sujets exposés et non exposés à
un facteur
Enquête exposé- non exposé= enquête
de cohorte

 Compare la fréquence de l’exposition à un


facteur de risque entre les sujets malades et les
sujets indemnes
Enquêtes cas-témoins
Épidémiologie analytique
Exemples
 Étude de la relation entre petit poids à la
naissance et exposition de la mère au tabac
pendant la grossesse
 Soit suivre 2 groupes de femmes, l’un exposé au
tabac et l’autre non exposé et déterminer la
fréquence des enfants de petits poids dans les
deux groupes Etude de cohorte

 Soit interroger les mères d’enfants de petit et de


poids normal sur leur exposition au tabac
Etude cas témoin
Plan

I. Introduction
II. Classification des études cliniques
III. Les études expérimentales
IV. Les études descriptives
V. Les études de cohortes
VI. Les études cas témoins
VII. Les Biais dans les études cliniques
VIII. Choix d’un type d’étude de recherche clinique
IX. Les niveaux de preuves

253
VII. Les Biais dans les études cliniques
Définition
 Erreur systématique ayant pour
conséquence:
 Une estimation incorrecte
 Et une distorsion de la mesure de l’association
entre l’exposition à un facteur de risque et la
survenue d’une maladie.
 Trois types :
 Les biais de sélection
 Les biais d’information
 Les biais de confusion
Les biais de sélection

 Interviennent lors de l’inclusion des sujets


de l’enquête.
 Exemples :
 Biais d’admission.
 Biais de survie sélective "Healthy Worker
Effect».
 Biais de perdus de vue.
 Biais de surveillance.
Les biais d’information ou de mesure

 Interviennent au moment du recueil des


données de l’enquête.
 Différence systématique dans le recueil de
l’information sur l’exposition ou la maladie.
 Exemples :
 Biais de mémorisation.
 Biais lié à l’enquêteur.
 Qualité des données.
Les biais de confusion

 Lorsqu‘on a un tiers facteur associé à la fois


au facteur d’exposition et à la maladie .
 Indépendamment de l’exposition il doit être
un FDR de la maladie

Exposition Maladie
Café Kc de poumon

Facteur de confusion
Tabac
Plan

I. Introduction
II. Classification des études cliniques
III. Les études expérimentales
IV. Les études descriptives
V. Les études de cohortes
VI. Les études cas témoins
VII. Les Biais dans les études cliniques
VIII. Choix d’un type d’étude de recherche clinique
IX. Les niveaux de preuves

258
VIII. Choix d’un type d’étude de
recherche clinique
 En plus des considérations théoriques, certains
éléments permettent d'orienter le choix vers tel
ou tel type de recherche clinique :
 Une étude rétrospective constitue une bonne méthode au
début d'un travail pour vérifier une hypothèse de façon
préliminaire.
 Plus la maladie est répandue, plus facile sera l'étude
prospective.
 Si la maladie est rare, seule l'étude rétrospective est utilisable.
 Plus court est l'intervalle entre la cause (facteur d'exposition) et
la conséquence (maladie), meilleure sera l'étude prospective.
 Pour les maladies à incubation longue, l'étude rétrospective
convient mieux.
259
VIII. Choix d’un type d’étude de
recherche clinique
 En plus des considérations théoriques, certains
éléments permettent d'orienter le choix vers tel
ou tel type de recherche clinique :
 Plus la documentation est complète et exacte, meilleure sera
l'étude rétrospective (déclaration de la maladie, enregistrement,
classification diagnostique) ou historico-prospective.
 Une association forte entre la cause probable et la maladie
favorise une étude prospective.
 Si on s'attend à une grande fluctuation dans les cohortes, une
étude rétrospective est préférable.

260
Plan

I. Introduction
II. Classification des études cliniques
III. Les études expérimentales
IV. Les études descriptives
V. Les études de cohortes
VI. Les études cas témoins
VII. Les Biais dans les études cliniques
VIII. Choix d’un type d’étude de recherche clinique
IX. Les niveaux de preuves

261
IX. Les niveaux de preuves

 Pour la pratique clinique, des recommandations validées


sont habituellement élaborées soit à partir de résultats
d'études, soit à partir de consensus d'experts.
 Le grade des recommandations est donc directement lié
aux niveaux de preuve des études ayant servi à leur
élaboration.
 La pertinence des résultats, donc le niveau de preuve
d’une étude épidémiologique est évaluée selon la
méthodologie employée.

262
IX. Les niveaux de preuves

Le tableau ci-dessous regroupe les niveaux de preuves les plus utilisés


suivant l’enquête utilisée.

263
Chapitre 5 :
Les statistiques descriptives
Pr EL ARBI BOUAITI
Faculté de Médecine et de pharmacie
UPR de médecine sociale
(Santé publique, hygiène et médecine préventive)
Introduction
La biostatistique : Deux branches
Statistique descriptive Statistique inférentielle

 Organisation, présentation  Permet de généraliser les


et analyse des données conclusions tirées des
 Synthèse de l’information: résultats obtenus à partir
résumés statistiques. d’un nombre réduit
 Expression des résultats : d’observations à de grands
représentation graphique. ensembles d'éléments.
 Étape préliminaire

Echantillon Inférence Population ?

•Inférer = tirer une conclusion à partir de propositions ou de faits, et de règles


26/11/2023 265
La Statistique Descriptive
Définition
 C’est l'ensemble des méthodes et techniques
permettant de
 Présenter
 Décrire
 et Résumer
des données nombreuses et variées.

26/11/2023 Pr. BOUAITI (ebouaiti@gmail.com) 266


La Statistique Descriptive
Définition
 Peut concerner :
 Une variable à la fois : statistique à une
dimension
 Deux variables à la fois : statistique à

deux dimensions
 Plus de deux variables à la fois :

statistique multidimensionnelle.

26/11/2023 Pr. BOUAITI (ebouaiti@gmail.com) 267


La Statistique Descriptive
Définition
 Décrire les données par
 Des paramètres statistiques :
 Réduction des données à quelques valeurs
numériques caractéristiques.

 Des tableaux : distributions de fréquences.

 Des diagrammes : graphiques.

Pour la bien mener il faut savoir de quelle type


de variable s’agit-il
26/11/2023 Pr. BOUAITI (ebouaiti@gmail.com) 268
Variable statistique

 Types de variables : Différentes natures ou


types :

 Variables qualitatives
 Variables quantitatives

 Variables censurées

26/11/2023 269
VARIABLES QUALITATIVES

1. Définition
 Une variable statistique est qualitative si ses valeurs
correspondent à des « qualités » :
 Non mesurables sur une échelle
 Présence ou absence d’une caractéristique
 Expression : modalités (Classes - Catégories)

Variable Variable
Variable qualitative
qualitative qualitative
nominale ordinale
binaire
26/11/2023 270
2. Variable qualitative nominale

 Définition
 Une variable statistique est qualitative « binaire » si
ses résultats possibles correspondent à deux
réponses uniquement (modalités).

 Exemple : Variable binaire


 Sexe : homme ou femme
 État de santé : malade ou sain
 Vomissement : Oui/Non.

26/11/2023 271
3. Variable qualitative nominale

 Définition :
 C'est une variable qualitative dont les modalités
ne sont pas ordonnées.
 Réponses possibles : Plusieurs modalités > 2
 Exemples
 Groupe sanguin
 A, B, AB, O
 Situation familiale :
 Célibataire, marié, divorcé, veuf

26/11/2023 272
3. Variable qualitative ordinale

 Définition :
 C'est une variable qualitative dont les modalités
sont naturellement ordonnées (il existe un ordre
entre les classes).
 Réponses possibles : Plusieurs modalités > 2
 Exemple :
 Niveau d’étude :
 Primaire, secondaire, universitaire.
 Stade de gravité d’une maladie :
 Modéré, sévère, très sévère.
 Degré de satisfaction

26/11/2023 273
VARIABLES QUANTITATIVES

 Définition
 Une variable statistique est quantitative si ses
valeurs sont représentées par des quantités.
 Expression : valeurs numériques.
sur lesquels les opérations arithmétiques (somme,
différence...) ont un sens.

Variable quantitative discrète Variable quantitative continue

26/11/2023 274
1. Variable quantitative discrète

 Définition
 Une variable quantitative discrète :
 Est une variable avec une valeur que l’on peut
énumérer.
 Est une variable qui ne prend qu'un nombre fini de
valeurs.
 Valeurs possibles : peut être donné sous la forme
d’une liste de nombres.
 Exemples
 Nombre d’enfants d’une famille : 0, 1, 2, 3, 4, …10

26/11/2023 275
2. Variable quantitative continue

 Définition
 Une variable continue peut prendre n’importe
quelle valeur d’un intervalle.
 Valeurs possibles :
 Ne sont pas dénombrable.
 Une infinité de valeurs possibles.
 Entre un minimum et un maximum.
 Exemples
 Âge, poids, taille, niveau de cholestérol,… .

26/11/2023 276
Exemple
Variable quantitative

• Population : les ménages de la ville de


Rabat
• Variable :
X : le nombre d'individus dans le ménage
• Unité statistique : un ménage
• Valeurs possibles :
x : 1 , 2 , 3 , 4 , ... , 11 .
Variable quantitative discrète

26/11/2023 277
VARIABLES CENSURÉES

 La censure :
 S’appliquer à tout événement non récurrent qui
survient dans le temps.
 Intervient lorsque l’on n’observe pas exactement
la valeur de la variable à laquelle on s’intéresse.
 Exemple :
 La survie qui requiert la survenue de l’événement
« décès ».

26/11/2023 278
VARIABLES CENSURÉES

 Définition :
– Les variables sont dites censurées lorsque elle
représente la durée jusqu’à survenue d’un
évènement, et que l'étude est limitée dans le
temps.
– Variable censurée : toute variable d'état de
nature binaire suivi dans le temps et avant la
réalisation de l’événement.
– Exemple : la durée de survie est censurée si le
patient n’est pas suivi jusqu’à son décès.

26/11/2023 279
VARIABLES CENSURÉES

26/11/2023 280
Nature des variables et richesse en
information

Grande richesse en information

Variables censurées

Variables quantitatives

Variables qualitatives ordinales

Variables qualitatives nominales


Faible richesse en information

26/11/2023 281
4. Les variables en résumé
Dichotomiques
Binaires

Observables Variables
Nominales
qualitatives

Ordinales

Variables Continues
Variables
quantitatives
Discrètes
Mesurables

Variables censurées

26/11/2023 282
Statistique descriptive
Variable qualitative

 Des paramètres statistiques :


 Réduction des données à quelques
valeurs numériques caractéristiques
Statistique descriptive
Dichotomiqu
es - Sexe
Binaires
Observables
Variables -Niveau
qualitatives Ordinales d’étude

- Couleur
-Ville
Nominales d’origine
Variables
-Taille
Continues -Poids
Variables
Mesurables quantitatives -Nombre
de
Discrètes patients

26/11/2023 Pr. BOUAITI (ebouaiti@gmail.com) 284


Statistique descriptive
Variable qualitative
 Un caractère qualitatif ne peut être mesuré
 D’où notion de fréquence
 Fréquence absolue : effectif
 Nombre d’individus par classe : n
 Exemple : 100 sujets : 24 ont la maladie donc n= 24
 Fréquences relatives = probabilités
 Pour chaque classe, le rapport de son effectif au nombre total
d’individus
 Exprimées en pourcentage.
 Exemples :
 100 sujets : 24 malades : p = 0,24 ou 24 % malades et q =
0,76 (1 – p) correspond aux non malades (76%).
 Sous l’effet d’un médicament : 30 sujets sont guéris sur 100
sujets traités, l’efficacité de ce médicament : 0,30 ou 30%

26/11/2023 Pr. BOUAITI (ebouaiti@gmail.com) 285


Statistiques descriptives
variables qualitatives

 Présentation sous forme de


tableaux : distributions de
fréquences.
Tableaux

 Les tableaux statistiques :


 Distribution de fréquences absolues
 Distribution de fréquences relatives
 Présentation
 Les classes de la variables
 Les effectifs et les fréquences
 Total des effectifs et total des fréquences

Éviter les données manquantes


26/11/2023 Pr. BOUAITI (ebouaiti@gmail.com) 287
Tableaux

 Présentation
 Il doit toujours être accompagné d’un titre informatif:
groupe étudié, le lieu et la période de l’étude.
 Par convention ce titre doit être placé au-dessus du
tableau.
 Il existe toujours un bandeau de titre pour indiquer la
nature des informations figurant dans les colonnes, ce
bandeau a un trait horizontal au-dessus et au-
dessous.
 Un trait horizontal figure sous la dernière ligne
 Aucun autre trait n'est utile (pas de trait vertical)
26/11/2023 288
Tableaux

de Oliveira MCQ, Lebre Martins BNF, Santos-Silva AR, Rivera C, Vargas PA, Lopes MA, Vechiato-Filho AJ, Brandão
TB, Prado-Ribeiro AC. Dental treatment needs in hospitalized cancer patients: a retrospective cohort study. Support
Care Cancer. 2020 Jul;28(7):3451-3457. doi: 10.1007/s00520-019-05202-4. Epub 2019 Dec 4. PMID: 31802252.
Tableaux

290
Statistiques descriptives
variables qualitatives
 On a noté la situation familiale des 150
patients d’une étude
Nom Situation de famille

Patient 1 Marié

Patient 2 Veuf

Patiente 3 Mariée

Patiente 4 Célibataire

Patient 5 Divorcé

…. ….

26/11/2023 Pr. BOUAITI (ebouaiti@gmail.com) 291


Statistiques descriptives
variables qualitatives

Variables n %
Sexe
Masculin 70 58,3%
Féminin 50 41,7%
Diabète
Oui 90 90,0%
Non 10 10,0%

26/11/2023 292
Statistique descriptive
Variable qualitative

 Les diagrammes : graphiques


Graphiques

 Définition
 Images des données des études statistiques

 Objectif
 Faire ressortir une vision synthétique du
phénomène étudié
 Permet de comparer d’un « coup d’œil » les
différentes modalités

26/11/2023 Pr. BOUAITI (ebouaiti@gmail.com) 294


Graphiques

26/11/2023 Pr. BOUAITI (ebouaiti@gmail.com) 295


Graphiques
variables qualitatives
 Diagramme en barres

 Diagramme en barres horizontales

 Camembert

26/11/2023 Pr. BOUAITI (ebouaiti@gmail.com) 296


Diagramme en barres

 Diagramme :
 Barres verticales disjointes
 Ordonnées : effectifs ou les fréquences
 Abscisses :
 Sans échelle numérique
 Libellés : modalités des variables
 Les barres :
 Largeur : identique

26/11/2023 Pr. BOUAITI (ebouaiti@gmail.com) 297


Diagramme en barres
Exemple

26/11/2023 Pr. BOUAITI (ebouaiti@gmail.com) 298


Diagramme en barres

 Diagramme en barres horizontales


 Variable qualitative nominale
 Diagramme :
 Barres horizontales disjointes
 Ordonnées : Libellés des classes
 Abscisses : effectifs ou les fréquences

26/11/2023 Pr. BOUAITI (ebouaiti@gmail.com) 299


Diagramme en barres horizontales
Exemple

26/11/2023 Pr. BOUAITI (ebouaiti@gmail.com) 300


Camembert
(Pie chart)
 Type de variable :

 Variable qualitative nominale

 Permet de bien visualiser la part relative


de chaque modalité.

26/11/2023 Pr. BOUAITI (ebouaiti@gmail.com) 301


Camembert
(Pie chart)
 Camembert :
 Cercle divisé en secteurs
 Chaque secteur : une classe de la variable
 La surface du secteur : proportionnelle à la
fréquence
 Nombre de secteurs : moyenne de 6
 Total des modalités = 100%

26/11/2023 Pr. BOUAITI (ebouaiti@gmail.com) 302


Camembert
Exemple

26/11/2023 Pr. BOUAITI (ebouaiti@gmail.com) 303


Statistique descriptive
Variable quantitative

 Des paramètres statistiques :


 Réduction des données à quelques
valeurs numériques caractéristiques
Statistique descriptive
Dichotomiqu
es - Sexe
Binaires
Observables
Variables -Niveau
qualitatives Ordinales d’étude

- Couleur
-Ville
Nominales d’origine
Variables
-Taille
Continues -Poids
Variables
Mesurables quantitatives -Nombre
de
Discrètes patients

26/11/2023 Pr. BOUAITI (ebouaiti@gmail.com) 305


Statistiques descriptives
variables quantitatives
continues

26/11/2023 306
Statistiques descriptives
variables quantitatives
continues
 Paramètres de position : Mesures de la
tendance centrale
Position

 Paramètres de dispersion Dispersion

26/11/2023 Pr. BOUAITI (ebouaiti@gmail.com) 307


Paramètres de position

 Moyenne arithmétique

 Médiane

 Mode

26/11/2023 Pr. BOUAITI (ebouaiti@gmail.com) 308


Moyenne arithmétique

26/11/2023 Pr. BOUAITI (ebouaiti@gmail.com) 309


Moyenne arithmétique
Exemple
 Exemple: Calculer la moyenne des valeurs
suivantes : 10, 12, 18, 20, 25, 35

26/11/2023 Pr. BOUAITI (ebouaiti@gmail.com) 310


Paramètres de position

 Moyenne arithmétique

 Médiane

 Mode

26/11/2023 Pr. BOUAITI (ebouaiti@gmail.com) 311


Médiane

 La médiane est la valeur qui divise les


observations en 2 groupes de taille égale :
 Le premier contenant les valeurs inférieures à la
médiane
 Et le second les valeurs supérieures à la médiane

La valeur qui partage la série en 2 parties de


même effectif (ordre croissant+++)

26/11/2023 Pr. BOUAITI (ebouaiti@gmail.com) 312


Médiane
exemples
 9 patients hospitalisés dans un service de
médecine. Leurs durées de séjour (en jours)
sont les suivantes :

3; 15; 23; 46; 64; 126; 279; 623; 1350


n=4 n=4
 La médiane est la valeur de rang 5 : 64j

26/11/2023 Pr. BOUAITI (ebouaiti@gmail.com) 313


Moyenne - Médiane

Série de valeurs: Moyenne Médiane


10, 12, 18, 20, 25
17 18

10, 12, 18, 20, 45


21 18

La moyenne est sensible aux valeurs extrêmes


La médiane est insensible aux valeurs extrêmes

26/11/2023 Pr. BOUAITI (ebouaiti@gmail.com) 314


Paramètres de position

 Moyenne arithmétique

 Médiane

 Mode

26/11/2023 Pr. BOUAITI (ebouaiti@gmail.com) 315


Mode

 La valeur que l’on observe le plus


fréquemment dans une série de valeurs.
La valeur dominante

 Exemple 1 : Le mode des valeurs 10, 12, 12,


12, 18, 18, 20, 25, 35 est 12

26/11/2023 Pr. BOUAITI (ebouaiti@gmail.com) 316


Mode

 La valeur que l’on observe le plus


fréquemment dans une série de valeurs.
La valeur dominante

 Exemple 2 : La série 10, 12, 12, 12, 18, 18,


18, 20, 25, 35 à 2 modes, 12 et 18
 Une distribution est bimodale :
 Échantillon: deux populations différentes

26/11/2023 Pr. BOUAITI (ebouaiti@gmail.com) 317


Mode, médiane, moyenne

 Si distribution unimodale, symétrique


 les 3 coïncident Mode =
Médiane =
Moyenne

0.4

0.3
ddp

0.2

0.1

0.0

-4 -2 0 2 4
26/11/2023 18 22 (ebouaiti@gmail.com)
Pr. BOUAITI 23 25 27 318
Statistiques descriptives
variables quantitatives

 Paramètres de position : Mesures de la


tendance centrale
Position

 Paramètres de dispersion Dispersion

26/11/2023 Pr. BOUAITI (ebouaiti@gmail.com) 319


Paramètres de dispersion

 Étendue

 Les quartiles

 La variance

 Écart-type

26/11/2023 Pr. BOUAITI (ebouaiti@gmail.com) 320


Étendue

 L’étendue indique la distance entre la plus


grande et la plus petite valeur observée dans
la distribution.
Quantifie l’étalement total des données

Étendue = valeur maximale - valeur minimale


 Exemple :
 Une série : 10, 12, 18, 20, 25, 35
 Étendue : 25 (10 à 35).

26/11/2023 Pr. BOUAITI (ebouaiti@gmail.com) 321


Paramètres de dispersion

 Étendue

 Les quartiles

 La variance

 Écart-type

26/11/2023 Pr. BOUAITI (ebouaiti@gmail.com) 322


Les quartiles

Ce sont des valeurs (Q1, Q2, Q3) qui séparent


l’échantillon en 4 parties qui contiennent le
même nombre de données.

25% 25% 25% 25%

Quart Quart Quart Quart


1 2 3 4
26/11/2023 Pr. BOUAITI (ebouaiti@gmail.com) 323
Les quartiles

 Le premier quartile ou le quartile inférieur Q1


= 25 % des valeurs sont inférieures à Q1 et
75 % lui sont supérieures

 Le troisième quartile ou le quartile supérieur


Q3 = 75 % des valeurs sont inférieures à Q3
et 25 % lui sont supérieures

 La médiane = le deuxième quartile Q2

26/11/2023 Pr. BOUAITI (ebouaiti@gmail.com) 324


Les quartiles

Médiane de la distribution
(15+1)/2 = 8e donnée
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14
15

3 4 4 5 5 5 6 6 6 6 8 8 10
Quart Quart
12 Q 15Quart Quart
1 2
2 3 4
Q1 Q3

Médiane des données Médiane des données qui


précédent Q2 suivent Q2

26/11/2023 Pr. BOUAITI (ebouaiti@gmail.com) 325


Les quartiles
exemple
 Données ordonnées : 10, 12, 18, 20, 25, 45
 Médiane Q2: (20 + 18)/2 = 19
 Quartile inférieur Q1:
 la médiane de 10, 12, 18 = 12
 Quartile supérieur Q3:
 la médiane de 20, 25, 45 = 25

26/11/2023 Pr. BOUAITI (ebouaiti@gmail.com) 326


Paramètres de dispersion

 Étendue

 Les quartiles

 La variance

 Écart-type

26/11/2023 Pr. BOUAITI (ebouaiti@gmail.com) 327


La variance

 La variance :
 La moyenne des carrés des écarts à la moyenne
 La somme des carrés des écarts à la moyenne
divisée par le nombre d'observations

Dispersion, Étalement, Variabilité des Valeurs

26/11/2023 Pr. BOUAITI (ebouaiti@gmail.com) 328


La variance

x1
x12 x3
x2

x11
m x4

x10 x5
x9 x7 x6
x8
Représente l ’écart moyen des données de
l’échantillon par rapport à la moyenne
26/11/2023 Pr. BOUAITI (ebouaiti@gmail.com) 329
La variance
exemple
 Série 1: 10, 12, 18, 20, 25, 35
 La moyenne : m=20
 La variance: s2 = 83,6

 Série 2: 10, 12, 18, 20, 25, 55


 La moyenne : m=23,3
 la variance: s2 = 200,6

La variance : très sensible aux valeurs extrêmes


26/11/2023 330
Paramètres de dispersion

 Étendue

 Les quartiles

 La variance

 Écart-type

26/11/2023 Pr. BOUAITI (ebouaiti@gmail.com) 331


Écart-type

 Mesure la dispersion autour de m


 La mesure de dispersion la plus couramment
utilisée
 = Standard Deviation (SD)
 Calcul

s=
Dispersion, Étalement, Variabilité des Valeurs

26/11/2023 Pr. BOUAITI (ebouaiti@gmail.com) 332


La signification probabiliste de l’écart-
type
Echantillon 1 Echantillon 2

s2 < s1
s1
s2

m
26/11/2023 Pr. BOUAITI (ebouaiti@gmail.com)
333
La signification probabiliste de l’écart-type

50 % des individus en-dessous de la moyenne et 50 % au-dessus


68 % des individus entre µ-1σ et µ+1σ
95 % des individus entre µ-1,96σ et µ+1,96σ
99,7 % des individus entre µ -3σ et µ+3σ

26/11/2023 Pr. BOUAITI (ebouaiti@gmail.com) 334


La signification probabiliste de l’écart-type

 Exemple : Chez le sujet adulte non diabétique


 La glycémie est distribuée selon une loi normale
 Moyenne : 0,86 g/L
 Écart - type 0,07 g/L

95 % des individus entre µ-1,96σ et µ+1,96σ

95 % des sujets « normaux » de


cette population ont une glycémie
comprise entre 0,72 et 1,00 g/L
26/11/2023 Pr. BOUAITI (ebouaiti@gmail.com) 335
Statistiques descriptives
variables quantitatives
continues
Si distribution normale :
Moyenne ± Ecart type
Le poids moyen est de 60 kg ± 5

Si non
Médiane et Quartile
Médiane = 50 (Q1=30; Q3=70)
Intervalle interquartile : intervalle
[Q1 , Q3]

26/11/2023 336
Statistiques descriptives
variables quantitatives

 Présentation sous forme de


tableaux : distributions de
fréquences.
Statistique descriptive
Variable quantitative
Age n
14 6
15 4  Fréquence absolue : effectif
16 12
17 8
18 15  Fréquences relatives
19 20
20 10
21 5
22 3
23 2
24 5
25 2
26 7
27 3
28 4
29 2
30 2

26/11/2023 Pr. BOUAITI (ebouaiti@gmail.com) 338


Statistiques descriptives

Variable quantitative

Transformation

Variable qualitative

26/11/2023 Pr. BOUAITI (ebouaiti@gmail.com) 339


Regroupement en classes

Variables Variables
quantitative Transformation quantitative
s continues Discrétisation s discrètes

Variables Variables
quantitative Transformation qualitatives
s continues
/ discrètes
26/11/2023 Pr. BOUAITI (ebouaiti@gmail.com) 340
Regroupement en classes

Variables Variables
quantitatives Transformation quantitatives
Discrétisation
continues discrètes
(classes)
Exemple : âge des patients (n=50) min = 18 ans, max = 70 ans)
29 65 55 45 26 66 23 44 70 65
20 31 23 28 30 21 48 39 64 65
68 70 37 57 59 26 65 51 53 51
36 63 33 57 28 66 48 27 33 32
54 18 47 22 20 20 55 33 68 64

1 2 3
Classe d’âge [18-30] [31-50] [51-70]
Borne inférieure 18 31 51
Borne
supérieure
26/11/2023 30Pr. BOUAITI (ebouaiti@gmail.com)
50 70 341
Regroupement en classes
Discrétisation : 4 règles
La durée d’hospitalisation de 36 malades

11 20 18 10 20 11
16 10 15 17 17 11
11 12 12 11 20 13
Calculer l’étendue E
15 20 13 19 14 15
E = maximale – minimale. 16 11 20 12 10 12
Calculer l’Intervalles de
Classe (L):
18 10 13 16 16 13
L=E/K
Déterminer les classes:
1ère Classe = [min – mini+L[ Arrondir L selon précision
2ème Classe = [min +L – min+2L[ voulue diminution ou
Dernière Classe =[maximale -L – maximale[ augmentation parfois de K de 1.
26/11/2023 Pr. BOUAITI (ebouaiti@gmail.com) 342
Regroupement en classes
Variables
Variables
quantitatives
Transformation qualitatives
continues / Références (modalités)
discrètes
Exemple : PAS des patients (n=50) min = 120 mmHg, max = 200 mmHg
155 178 159 197 187 183 130 121 198 198
158 197 176 138 140 187 195 165 122 178
167 125 152 130 176 124 185 122 196 187
179 193 180 155 156 141 147 199 144 130
200 187 171 155 130 126 136 155 199 130

1 2 3 4
Borne inférieure 120 140 160 180
Borne supérieure 139 159 179 200
n 13 12 8 17
Modalités Normale HTA légère HTA modérée HTA sévère

26/11/2023 Pr. BOUAITI (ebouaiti@gmail.com) 343


Tableaux de fréquences
Exemple : V. quantitative discrète
Une enquête épidémiologique a été réalisée pour étudier le
nombre d’enfants par foyer au niveau de la région de Rabat.
Posons X = la variable statistique représentant le nombre
d’enfants dans un foyer. Valeurs possibles (0;1;2;3;4;5;6)
2 1 3 0 6 0 1 2 3
3 0 2 0 4 1 0 4 0
1 1 3 2 3 3 2 1 1
0 1 2 4 1 2 2 7 3
0 1 1 2 5 5 3 4 3
1 2 2 3 0 1 2 0 2
……..
n=1000 foyers
26/11/2023 Pr. BOUAITI (ebouaiti@gmail.com) 344
Tableaux de fréquences
Exemple : V. quantitative discrète
Distribution des foyers de la region de Rabat selon le nombre
d’enfants (n=1000)
Nombre Fréquence Fréquence
Effectif (n)
d'enfants relative (%) cumulée (%)
0 129 12,9% 12,9%
1 451 45,1% 58,0%
2 332 33,2% 91,2%
3 56 5,6% 96,8%
4 21 2,1% 98,9%
5 8 0,8% 99,7%
6 3 0,3% 100,0%
Total 1000 100%
26/11/2023 Pr. BOUAITI (ebouaiti@gmail.com) 345
Tableaux de fréquences
Exemple : V. quantitative discrète
Distribution des foyers de la region de Rabat selon le nombre
d’enfants (n=1000)

Nombre Fréquence Fréquence


Effectif (n)
d'enfants relative (%) cumulée (%)
0 129 12,9% 12,9%
Moins de 3
enfants 839 83,9% 96,8%
Entre 1 et 3 enfants
Plus de 3 enfants 32 3,2% 100%
Total 1000 100%

26/11/2023 Pr. BOUAITI (ebouaiti@gmail.com) 346


Tableaux de fréquences
Exemple : V. quantitative continues
Une enquête épidémiologique a été réalisée pour étudier
l’âge des patients consultant dans un cabinet médical a
Rabat.
25,2 21,5 20,4 17,4 25,5
18,7 25,7 21,5 22,2 24,4
26,4 22,8 17,9 17,7 24,4
23,0 19,6 16,8 22,5 17,4
17,0 16,0 18,1 19,9 21,2
14,8 25,6 17,5 23,8 14,8
17,7 23,1 23,0 15,5 18,4
16,9 24,8 16,9 20,4 18,4
16,5 17,5 24,2 17,3 19,7
24,0 18,8 15,4 16,5 16,7
21,1 25,2 22,5 23,3 20,9
23,6 26,0 23,8 16,0 24,5
….

26/11/2023 347
Tableaux de fréquences
Exemple : V. quantitative continues
Classe d'âge ni %
[14-16[ 15 12,50%
[16-18[ 20 16,67%
[18-20[ 35 29,17%
[20-22[ 15 12,50%
[22-24[ 10 8,33%
>24 25 20,83%
Total 120 100,00%
26/11/2023 Pr. BOUAITI (ebouaiti@gmail.com) 348
Tableaux de fréquences
Exemple : 2 variables
Homme Femme
Classe Total
s s
d'âge
ni % ni % ni %
[14-16[ 11 15,7% 4 8,0% 15 12,5%
[16-18[ 10 14,3% 10 20,0% 20 16,7%
[18-20[ 19 27,1% 16 32,0% 35 29,2%
[20-22[ 8 11,4% 7 14,0% 15 12,5%
[22-24[ 5 7,1% 5 10,0% 10 8,3%
>24 17 24,3% 8 16,0% 25 20,8%
26/11/2023 349
100,0
Pr. BOUAITI (ebouaiti@gmail.com)
100,0 100,0
Statistique descriptive
Variable quantitative

 Les diagrammes : graphiques


Histogramme

 Types de variables :

 Variables quantitatives discrètes

 Variables quantitatives continues : discrétisation

26/11/2023 Pr. BOUAITI (ebouaiti@gmail.com) 351


Histogramme

 Un diagramme :
 Barres verticales contiguës
 Ordonnées : effectifs / fréquences
 Abscisses : les classes de la variable
 Échelle des abscisses :
 Variables continues : Les bornes des classes (intervalle
de la classe)
 Variables discrètes : Le centre de la barre

26/11/2023 Pr. BOUAITI (ebouaiti@gmail.com) 352


Histogramme
Exemples

Effectif :
Distribution de l'âge chez 120 sujets
nombre
de sujet
adultes
80
Nombre
60 de barre
40
20
0
Variable quantitative : Age (ans)
26/11/2023 Pr. BOUAITI (ebouaiti@gmail.com) 353
Histogramme
Trop de classe
Distribution de l'âge chez 120 sujets adultes
35
30
25
20
15
10
5
0

26/11/2023 Pr. BOUAITI (ebouaiti@gmail.com) 354


Histogramme
Étendue des classes

26/11/2023 Pr. BOUAITI (ebouaiti@gmail.com) 355


Regroupement en classes
4 règles
La durée d’hospitalisation de 36 malades

11 20 18 10 20 11
16 10 15 17 17 11
Calculer l’étendue E
E =20 – 10 = 10 11 12 12 11 20 13
Intervalles de Classe (L): 15 20 13 19 14 15
L = 10/6 =1,7 ≈2 16 11 20 12 10 12
Déterminer les classes: 18 10 13 16 16 13
1ère Classe = [10 – 12[
2ème Classe = [12 – 14[ [10 – [12 – [14 – [16 – [18 – [20 –
Classe
3ème Classe = [14 – 16[ 12[ 14[ 16[ 18[ 20[ 22[
4ème Classe = [16 – 18[
n 10 8 4 6 3 5
5ème Classe = [18 – 20[
6ème Classe = [20 – 22[ % 27,8% 22,2% 11,1% 16,7% 8,3% 13,9%
26/11/2023 Pr. BOUAITI (ebouaiti@gmail.com) 356
Histogramme

12 30,0% 27,8%
10
10 25,0% 22,2%
8
8 20,0%
16,7%
6 13,9%
6 5 15,0%
4 11,1%
4 3 10,0% 8,3%

2 5,0%

0 0,0%
[10 – 12[ [12 – 14[ [14 – 16[ [16 – 18[ [18 – 20[ [20 – 22[ [10 – 12[ [12 – 14[ [14 – 16[ [16 – 18[ [18 – 20[ [20 – 22[

La durée d’hospitalisation de 36 malades

26/11/2023 Pr. BOUAITI (ebouaiti@gmail.com) 357


Polygone de fréquence

 Type de variable :

 Variable quantitative continue

26/11/2023 Pr. BOUAITI (ebouaiti@gmail.com) 358


Polygone de fréquence

 Graphe linéaire :
 Ordonnée : effectifs ou fréquences
 Abscisse : valeurs du variable discrétisée
 Chaque point = effectif ou fréquence pour le
point central de la classe de la variable.
 Polygone de fréquence doit commencer et se
terminer à 0
 Intérêt : représenter sur un même graphique
plusieurs distributions.
26/11/2023 Pr. BOUAITI (ebouaiti@gmail.com) 359
Polygone de fréquence
Exemples
Effectif :
nombre
de sujet Distribution de l'âge chez 120 sujets adultes
40
30
20
10
0
<14 [14-16[ [16-18[ [18-20[ [20-22[ [22-24[ >24
Variable quantitative : Age (ans)
26/11/2023 Pr. BOUAITI (ebouaiti@gmail.com) 360
Polygone de fréquence
Exemples
Effectif :
nombre
de sujet
Distribution de l'âge selon le sexe
20
15
10
5
0
<14 [14-16[ [16-18[ [18-20[ [20-22[ [22-24[ >24
Hommes Femmes
Variable quantitative : Age (ans)
26/11/2023 Pr. BOUAITI (ebouaiti@gmail.com) 361
Polygone de fréquence
Exemples

26/11/2023 Pr. BOUAITI (ebouaiti@gmail.com) 362


Boîte à moustaches

 Définition:
 Résume quelques caractéristiques de position du
caractère étudié (médiane, quartiles, minimum,
maximum)

 Permet de faire une comparaison entre deux


populations

26/11/2023 Pr. BOUAITI (ebouaiti@gmail.com) 363


Boîte à moustaches

 Variables :

 Variables quantitatives

Médiane, Quartiles, Minimum, Maximum

26/11/2023 Pr. BOUAITI (ebouaiti@gmail.com) 364


Boîte à moustaches

26/11/2023 Pr. BOUAITI (ebouaiti@gmail.com) 365


Boîte à moustaches

26/11/2023 Pr. BOUAITI (ebouaiti@gmail.com) 366


Boîte à moustaches
Exemple

26/11/2023 Pr. BOUAITI (ebouaiti@gmail.com) 367


Boîte à moustaches
Exemple

26/11/2023 Pr. BOUAITI (ebouaiti@gmail.com) 368


Boîte à moustaches
Exercice
 Tracer une boite à moustaches

Médian Q1 Q3 Max min


e
Patients infectés 20 j 15 j 40 j 45 j 10 j
Patients non 10 j 5j 15 j 20 j 2j
infectés

26/11/2023 369
Plan

 Définition
 Rappels
 Statistique descriptive : Variable qualitative
 Statistique descriptive : Variable quantitative
 Statistique à deux dimensions
 Conclusion

26/11/2023 Pr. BOUAITI (ebouaiti@gmail.com) 370


Statistique descriptive
à 2 dimensions
 Objectif : mettre en évidence les relations qui
existent entre deux variables.
 Nature des variables : les deux variables
peuvent être
 Qualitatives
 Quantitatives
 Ou l'une quantitative et l'autre qualitative.
 Deux variables mesurées chez le même
individu
 Exemples :
 Présence d’un cancer et tabagisme...
 Poids et taille

26/11/2023 Pr. BOUAITI (ebouaiti@gmail.com) 371


Statistique descriptive
à 2 dimensions

 Deux variables qualitatives

 Deux variables quantitatives

26/11/2023 Pr. BOUAITI (ebouaiti@gmail.com) 372


Statistique descriptive à 2 dimensions
deux variables quantitatives
Durée
Patient Age (ans) d’hospitalisation (j)
1 32 5
2 25 14
3 27 9
4 33 8
5 29 10
6 51 24
7 65 41
Position 8du problème 70 32
On désire
9 savoir, dans une 48 population donnée, 5 si
l’âge 10
(X) et la DUR2E D4HOSPITALISATION
53 13 (Y)
d'un individu
… sont deux variables
… indépendantes
… ou
26/11/2023non. Pr. BOUAITI (ebouaiti@gmail.com) 373
Statistique descriptive à 2 dimensions
deux variables quantitatives
 Corrélation : étudier les variations d’une
variable quantitative en fonction d’une autre
variable quantitative.

 Un indicateur de liaison:
 Le coefficient de corrélation linéaire

26/11/2023 374
Coefficient de corrélation linéaire

 Notation
 ρ : paramètre théorique (population)
 r : paramètre observé sur un échantillon
 Sans unité

Le coefficient de corrélation de Bravais-Pearson


Le coefficient de corrélation de Spearman

26/11/2023 Pr. BOUAITI (ebouaiti@gmail.com) 375


Coefficient de corrélation linéaire

 Le coefficient de corrélation est symétrique : rx,y = ry,x


 Mesure l'intensité de la liaison linéaire entre X et Y
 Le coefficient de corrélation varie entre -1 et 1.
 0 signifie une association nulle
 Le signe indique le sens de la liaison / corrélation:
 Corrélation positive: les deux variables ont tendance à varier
dans le même sens.
 Corrélation négative: les deux variables ont tendance à varier en
sens opposées
 |rx,y| Proche de 1  RELATION LINEAIRE FORTE entre
les deux variables.
 |rx,y| Proche de 0  RELATION LINEAIRE FAIBLE entre
les deux variables

26/11/2023 Pr. BOUAITI (ebouaiti@gmail.com) 376


Diagramme de dispersion
Nuage de points
 Définition:
 Outil pour représenter graphiquement la relation
entre deux variables quantitatives continues

 Deux mesures réalisées sur un même individu.

 Permet de caractériser la direction, la force et la


forme de la relation.

26/11/2023 Pr. BOUAITI (ebouaiti@gmail.com) 377


Diagramme de dispersion
Nuage de points
(X;Y)

X
26/11/2023 Pr. BOUAITI (ebouaiti@gmail.com) 378
Diagramme de dispersion
Nuage de points

26/11/2023 Pr. BOUAITI (ebouaiti@gmail.com) 379


Conclusion

 La statistique descriptive
 Première étape d’analyse biostatistique
 Obligatoire
 Variable qualitative
 Effectif & Pourcentage
 Variable quantitative
 Moyenne ± écart- type
 Médiane et quartiles
 Deux variables quantitatives : corrélation

26/11/2023 Pr. BOUAITI (ebouaiti@gmail.com) 380


Conclusion

Statistique descriptive
Organisation et
Présentation des
données

Type des variables

26/11/2023 Pr. BOUAITI (ebouaiti@gmail.com) 381


Statistique descriptive
Variables qualitatives
Dichotomiques
Observables
Variables Binaires
Variables qualitative Ordinales
s
Nominales

Fréquence absolue : effectif


Nombre d’individus par classe : n

Fréquences relatives
Pour chaque classe, le rapport de son effectif au nombre total d’individus
Exprimées en pourcentage

26/11/2023 Pr. BOUAITI (ebouaiti@gmail.com) 382


Statistique descriptive
Variables quantitatives

Mesurables
Continues
Variables
Variables
quantitatives
Discrètes

Paramètres de position : Paramètres de dispersion


Mesures de la tendance Étendue
centrale Les quartiles
Moyenne arithmétique La variance
Médiane Écart-type
Mode
26/11/2023 Pr. BOUAITI (ebouaiti@gmail.com) 383
Organisation et Présentation des
données
Dichotomiques
Observables
Variables Binaires
Variables qualitative Ordinales
s
Nominales

Tableaux de fréquences
Graphiques :
Diagramme en barres
Diagramme en barres horizontales
Camembert

26/11/2023 Pr. BOUAITI (ebouaiti@gmail.com) 384


Organisation et Présentation des
données

Mesurables
Continues
Variables
Variables
quantitatives
Discrètes

Tableaux de fréquences
Graphiques :
Histogramme
Polygone de fréquence
Boîte à moustaches

26/11/2023 Pr. BOUAITI (ebouaiti@gmail.com) 385


Chapitre 6
Statistiques inférentielles

Pr EL ARBI BOUAITI
Faculté de Médecine et de pharmacie
UPR de médecine sociale
(Santé publique, hygiène et médecine préventive)
Introduction

 Si la population est trop nombreuse on ne


peut pas étudier toutes les unités statistiques
.
 On prend alors un échantillon de la population.

Recensement ou Échantillonnage
 Recensement = vérité

 Échantillonnage = estimation de la vérité

26/11/2023 387
Introduction

 Plan d’analyse statistique :


 Étape 1 : Statistique descriptive : décrire
Indispensable +++

 Étape 2 : Statistique inférentielle : généraliser


 Statistique univariée : les tests statistiques

 Statistique multivariée : les Régressions

26/11/2023 388
Introduction

 Finalité d’une étude statistique :


 Tirer des conclusions sur la population à partir de
l’étude d’un échantillon issu de cette population.
 Obtention du résultat : Statistique Inférentielle
 L'inférence statistique est l'ensemble des
techniques permettant d'induire les
caractéristiques d'un groupe général (la
population) à partir de celles d'un groupe
particulier (l'échantillon).
Introduction

Inférence statistique
Population cible
« Raisonnement inductif »

Estimation observée
Échantillon
Population Observations
Valeur théorique ou Valeur estimée
Pr. BOUAITI
26/11/2023
vraie (ebouaiti@gmail.com) 390
Introduction
Biostatistique : deux types de raisonnement.
Le raisonnement inductif : il part Le raisonnement déductif : il part
d’observations particulières pour aboutir à d’une idée générale pour en déduire
une conclusion de portée générale. des propositions particulières.

26/11/2023 391
Statistique inférentielle :
généraliser

Statistique univariée : les tests


statistiques
Plan

 Rappel
 Principe des tests
 La démarche dans les tests statistiques
 Risques d’erreur en statistique
 Conditions d’application des tests

15/09/2015 393
Rappel
Principes d’échantillonnage
 Échantillon
représentatif
Tirage au sort

 Plusieurs échantillons
peuvent être
constitués
Fluctuation
Population
Pr. BOUAITId’échantillonnage
26/11/2023 (ebouaiti@gmail.com) 394
Rappel
Principes d’échantillonnage
100 sujets tirés au sort
84 vaccinés - 84%
70 vaccinés - 70%
10 vaccinés - 10%
60 vaccinés - 60%

pobservée : 0% 100%
fluctuation
P=80% d échantillonnage
26/11/2023
Vaccinés Pr. BOUAITI
(ebouaiti@gmail.com) 395
Plan

 Rappel
 Principe des tests statistiques
 La démarche dans les tests statistiques
 Risques d’erreur en statistique
 Conditions d’application des tests

15/09/2015 396
Principe des tests statistiques

Infection urinaire
(n=200 patients)

Traitement A Traitement B
(n=100 patients) (n=100 patients)

Guérison Guérison
(40/100) Différence est elle vraie? (15/100)
oui / non
(fluctuation
d échantillonnage)

15/09/2015 397
Principe des tests statistiques

 Quand on ignore la réalité, la différence


observée est-elle ?
 Une manifestation des fluctuations aléatoires,
donc due uniquement au hasard;
 La traduction d’une réelle différence entre les
deux groupes
 Comment départager ces 2 possibilités ?
 Solution : test statistique .

15/09/2015 398
Principe des tests statistiques

 3 grands types de comparaison (questions)


La mortalité des personnes travaillant de nuit est-elle
différente de la mortalité de la population globale?

La durée moyenne d’hospitalisation est-elle différente


entre les malades hospitalisé en médecine et les
malades hospitalisés en chirurgie?

Le poids moyen de sujets obèses est-il différent avant


et après la prise en charge nutritionnelle?

26/11/2023 399
Principe des tests statistiques

 Situations
La mortalité des personnes travaillant de nuit est-
elle différente de la mortalité de la population
globale?  Comparer un échantillon observé à une
population de référence

Population Population
de référence

Échantillon

Objectif du test statistique: Comparer des populations


Principe des tests statistiques

 Situations
La durée moyenne d’hospitalisation est-elle différente
entre les malades hospitalisé en médecine et les
malades hospitalisés en chirurgie?  Comparer deux
ou plusieurs échantillons indépendants entre eux

Population Population
de référence

Échantillon Échantillon

Objectif du test statistique: Comparer des populations


Principe des tests statistiques

 Situations
Le poids moyen de sujets obèses est-il différent avant et après la
prise en charge nutritionnelle?  Comparer deux ou plusieurs
échantillons appariés entre eux
Des échantillons appariés sont des échantillons identiques, c'est à dire des
échantillons composés d'individus possédant les mêmes caractéristiques (âge, sexe,
etc..).
On dispose d'un seul groupe d'individus auquel on fait passer deux tâches
différentes : On a donc deux groupes de mesures pour chaque individu.

Population Population
T0 T1

Échantillon Échantillon

Objectif du test statistique: Comparer des populations


Plan

 Rappel
 Principe des tests statistiques
 La démarche dans les tests statistiques
 Risques d’erreur en statistique
 Conditions d’application des tests

15/09/2015 403
La démarche dans les tests statistiques

 Etape 1 : Formuler les hypothèses H0 et H1


 Etape 2 : Déduire ce que devraient être les observations
si l’hypothèse nulle (H0) est vraie.
La différence est due aux fluctuations d’échantillonnage
 Etape 3: Calculer la probabilité que la différence est due
au hasard (fluctuation d’échantillonnage) : calcul du test
statistique.
 Etape 4 : Interprétation et conclusion

Non rejet de H0 (Accepter H0) / Rejet de H0 (Accepter H1)

15/09/2015 Une démarche hypothético-déductive 404


Etape 1 : Formuler les hypothèses

 Hypothèse H0 :
 Hypothèse nulle
 C’est toujours l’hypothèse que l’on cherche à
invalider (rejeter)
 H0 :
 Absence de différence entre les deux populations
 Les paramètres des populations d’où sont issus les 2
échantillons sont identiques.

Attention !!! Les hypothèses sont toujours posées à partir des populations et
non des échantillons
Etape 1 : Formuler les hypothèses

 Hypothèse H0 : Absence de différence


 La différence n’est pas réelle mais une
manifestation des fluctuations aléatoires,
donc due uniquement au hasard :
 H0 : exemples
 L’efficacité du médicament A n’est pas différente de
l’efficacité du médicament B.
 Le taux du cholestérol chez les diabétiques n’est pas
diffèrent du taux du cholestérol chez les non
diabétiques.

Attention !!! Les hypothèses sont toujours posées à partir des populations et
non des échantillons
Etape 1 : Formuler les hypothèses

 Hypothèse H1 :
 Hypothèse alternative
 C’est toujours ce que l’on cherche à montrer
 Sera retenue si H0 est rejetée
 H1 bilatérale : Les paramètres sont différents
 H1 unilatérale : Un des paramètres est inférieur
(ou supérieur) à l’autre.

Attention !!! Les hypothèses sont toujours posées à partir des populations et
non des échantillons
Etape 1 : Formuler les hypothèses

 Hypothèse H1 : Présence de différence


 La différence est réelle entre les deux groupes
 H1 : exemples
 L’efficacité du médicament A est diffèrent de l’efficacité
du médicament B.

 Le taux du cholestérol chez les diabétiques est diffèrent


du taux du cholestérol chez les non diabétiques.

Attention !!! Les hypothèses sont toujours posées à partir des populations et
non des échantillons
Etape 2 : Déduire ce que devraient être les
observations si l’hypothèse nulle (H0) est vraie

 Sous H0 :
Paramètres Paramètres
=
Population 1 Population 2
μ1 = μ2
Paramètres Paramètres
Échantillon 1 = Échantillon 2
m1 = m2

Fluctuation d’échantillonnage
m1 - m2 ≈ 0 m1-m2 : R
15/09/2015 409
Etape 3: Calculer la probabilité que la différence
est due au hasard (fluctuation d’échantillonnage)
(calcul de la statistique de test)
 Calcul du test statistique
 Valeur du test statistique === probabilité
correspondante :
Probabilité de rejeter ou d’accepter H0

P ( Z  Z 0 / H 0 vraie)

15/09/2015 410
Etape 3: Calculer la probabilité que la différence est due au
hasard (fluctuation d’échantillonnage)
(calcul de la statistique de test)

 Hypothèse H0 : Absence de différence


 H0 : exemples
 Probabilité (différence entre l’efficacité du médicament A
et l’efficacité du médicament B = 0).

 Probabilité (différence entre le taux du cholestérol chez


les diabétiques et le taux du cholestérol chez les non
diabétiques = 0).

Attention !!! Les hypothèses sont toujours posées à partir des populations et
non des échantillons
Etape 3: Calculer la probabilité que la différence est due
au hasard (fluctuation d’échantillonnage)
(calcul de la statistique de test)
 Sous H0

m1 - m2 ≈ 0

Calculer le test statistique :


La Probabilité (m1 – m2 ≈ 0)  p value

Probabilité (la différence est due au hasard) = p value.

15/09/2015 412
Etape 4 : Interprétation et conclusion

 Fixer une règle de décision : fixer a priori un


seuil alpha suffisamment petit
 Au dessous duquel : on rejette H0 et on accepte
H1
Probabilité (la différence est due au hasard) est faible = Rejet de H0.

 Au dessus duquel : on ne peu pas rejeter H0 H0.


Probabilité (la différence est due au hasard) est grande = Accepter

Comparer la p value avec α =0,05

15/09/2015
Classiquement : α =0,05 413
Etape 4 : Interprétation et conclusion

 Non rejet de H0 (accepter H0)


 On n’a pas mis en évidence de différence
statistiquement significative entre les
paramètres étudiés.
 Attention! : On ne peut pas conclure que les
paramètres sont identiques (populations)

15/09/2015
Classiquement : α =0.05 414
Etape 4 : Interprétation et conclusion

 Rejet de H0: Acceptation de H1


 On a mis en évidence une différence
statistiquement significative entre les
paramètres étudiés.
 On conclut que les populations sont différentes
vis-à-vis des paramètres étudiés.

15/09/2015
Classiquement : α =0.05 415
Etape 4 : Interprétation et conclusion

 Test statistique : Calcul de la probabilité p


 p : probabilité que "la différence observée soit due
uniquement au hasard"
 p : représente le risque de faire une conclusion
erronée si l'on décidait de conclure
 On ne conclut que si ce risque d'erreur est
suffisamment petit.
Etape 4 : Interprétation et conclusion

 Calcul à partir des données de la probabilité


de commettre une erreur alpha = p

p<5%  conclusion à l'existence de la


p1 = 8% différence
p = 0.04 parce que le risque de faire une conclusion
p0 = 15% fausse est faible

p>5%  impossible de conclure à


p1 = 20% l'existence d'une différence
p = 0.25 car si on concluait à une différence, le
p0 = 17% risque d'erreur serait trop fort
Plan

 Rappel
 Principe des tests statistiques
 La démarche dans les tests statistiques
 Risques d’erreur en statistique
 Conditions d’application des tests

15/09/2015 418
Risques d'erreur statistiques

 La démarche dans les tests statistiques


 Etape 1 : Formuler les hypothèses H0 et H1
 Etape 2 : Déduire ce que devraient être les observations si
l’hypothèse nulle (H0) est vraie.
La différence est due aux fluctuations d’échantillonnage
 Etape 3: Calculer la probabilité que la différence est due au
hasard (fluctuation d’échantillonnage) : calcul du test statistique.
 Etape 4 : Interprétation et conclusion
Non rejet de H0 (Accepter H0) / Rejet de H0 (Accepter H1)

Risque de se tromper?
= risques d’erreur

15/09/2015 Une démarche hypothético-déductive 419


Risques d'erreur statistiques

 Le risque de 1ère espèce : risque α


 C’est la probabilité de rejeter H0, si H0 est vraie
 C’est le risque de se tromper en rejetant H0

P(rejeter H0, si H0 est vraie) = α


Risques d'erreur statistiques

 Le risque de 1ère espèce : risque α


 Conclure à l'existence d'une différence qui n'existe pas
en réalité : faux positif

Vrai valeur Échantillon 1


12% 8%
Différence
non réelle

Vrai valeur Échantillon 2


12% 15%
Risques d'erreur statistiques

 Le risque de 2ème espèce : risque β


 C’est la probabilité d’accepter H0 alors que H0 est
fausse (ou H1 est vraie)
 Egale à la probabilité de ne pas rejeter H0, si H1 est
vraie
 Méconnu : on ignore le risque de ne pas rejeter à tort
H0

P(non rejet de H0 si H1 est vraie) = β


Risques d'erreur statistiques

 Le risque de 2ème espèce : risque β


 Ne pas conclure à une différence qui existe pourtant
en réalité : faux négatif

Vrai valeur Échantillon 1


12% 15%

Fausse absence
de différence

Vrai valeur Échantillon 2


19% 15%
Risques d'erreur statistiques

Risque α Degré de
Seuil de signification signification
(P-value)
 Est fixé a priori
 Est déterminer a
 Est fixé à 5% en posteriori
santé et biologie  Nécessite le calcul
du test statistique
 p est une
15/09/2015 quantification du 424
Risques d'erreur statistiques

p≤0,05
•Il est peu probable que la
différence observée soit due
au hasard
Différence Test
observée statistique •On rejette H0 au risque α de
le faire à tort.

•Conclusion : il existe une


différence statistiquement
significative entre les
paramètres étudiés
(populations cibles).
Risques d'erreur statistiques

p>0,05
• La probabilité que la
différence observée soit
due au hasard est forte
Différence Test
observée statistique • On ne rejette pas H0 au
risque β de le faire à tort.

• Conclusion : On n’a pas


mis en évidence de
différence statistiquement
significative entre les
paramètres étudiés
(populations cibles).
Risques d'erreur statistiques

Absence réelle
d'effet
p>0,05
Résultat
non significatif
?
Manque de
puissance

 Impossible de conclure
 Ne pas conclure à l’absence de différence
 Manque de puissance : effectif des sujets
insuffisant (nombre de sujets nécessaire NSN).
Plan

 Rappel
 Principe des tests statistiques
 La démarche dans les tests statistiques
 Risques d’erreur en statistique
 Conditions d’application des tests

15/09/2015 428
Condition d’application des tests
Choix du test statistique
 Nombre d’échantillons : 2 ou plus

 Indépendance des observations

 Les lois de distribution théorique

 Nature des variables

15/09/2015 429
Indépendance des observations

 Echantillons indépendants :
 Quand les 2 (ou plus) paramètres comparés sont mesurés sur
des individus différents
 Ex : Comparaison des poids moyens de 2 groupes

 Echantillons dépendants (ou séries appariées) :


 Quand les différents échantillons proviennent de mesures
effectuées chez les mêmes individus
 Ex : Comparaison du poids moyen d’1 groupe d’individus, avant et
après régime
Les lois de distribution théorique

 Les tests paramétriques


 Un test paramétrique s’applique aux analyses qui
mettent en jeu des variables dont l’évolution est
susceptible de suivre une loi statistique dont les
paramètres sont «connus» ou du moins «estimables».
 En général, ces tests ne peuvent s’appliquer qu’aux
variables numériques :
 Effectif dans chaque groupe suffisant (n>30).
 Distribution gaussienne des variables.
 Ils sont plus puissants que les tests non
paramétriques.
Taille des échantillons : grands (n ≥ 30) ou petits (n < 30)
15/09/2015 431
Les lois de distribution théorique

 Les tests non paramétriques


 Un test non paramétrique est un test dont le modèle
ne précise pas les conditions que doivent remplir les
paramètres de la population dont a été extrait
l’échantillon.
 Ils peuvent s’appliquer à des petits échantillons
(n<30).
 Ils s’appliquent à la fois aux variables numériques et
qualitatives.
 Ils sont théoriquement moins puissants que les tests
paramétriques.
Taille des échantillons : grands (n ≥ 30) ou petits (n < 30)
15/09/2015 432
Nature des variables

 Variables qualitatives : tests de comparaison


de pourcentage (proportion)

• Deux variables quantitatives : tests de


comparaison de moyennes.

15/09/2015 433
Exemples de tests de comparaison
d’échantillons
 Le cas d’un échantillon isolé :
 Comparaison d'une proportion observée avec une
proportion théorique : Test pour une proportion
(khi²).
 Comparaison d'une moyenne observée avec une
tendance théorique :
 Les tests paramétriques : Test t pour un échantillon
 Les tests non paramétriques :Test de rang signé de
Wilcoxon.

26/11/2023 434
Exemples de tests de comparaison
d’échantillons
 Le cas de deux échantillons indépendants :
 Pour comparer deux proportions : Le test du Khi2 «Khi-deux » ou test exact
de Fisher.
 Pour comparer deux moyennes :
 Les tests paramétriques : Le test Z / Le test «T» de Student (suppose la normalité
des distributions et l'égalité des variances).
 Les tests non paramétriques : Le test de Mann-Whitney.
 Le cas de plusieurs échantillons indépendants :
 Pour comparer les variables qualitatives : Le test du Khi2 «Khi-deux » ou
test exact de Fisher.
 Pour comparer les moyennes :
 Les tests paramétriques : Le test ANOVA (Analyse Of Variance).
 Les tests non paramétriques : Le test Kruskal-Wallis.

26/11/2023 435
Exemples de tests de comparaison
d’échantillons
 Le cas de deux échantillons appariés :
 Test paramétrique : test «T» de Student pour
données appariées.
 Test non paramétrique : Le test de Wilcoxon.
 Le cas de plus de deux échantillons
appariés :
 Plusieurs séries de mesures sur les mêmes
individus (avant-après) :
 Test paramétrique : ANOVA à mesures répétées.
 Test non paramétrique : Le test de Friedman.
26/11/2023 436
Statistique inférentielle :
généraliser

Statistique multivariée : les


Régressions
Définition
Qu’est-ce que l’analyse de régression?
 L’objectif premier de l’analyse de régression,
est l’étude des relations de dépendance entre
un événement d’intérêt et plusieurs variables.
 Analyse univariée : Est-ce que le niveau de
cholestérol est affecté si un individu suit une
diète?
 Analyse multivariée : Est-ce que d’autres
variables entrent en ligne de compte, comme
l’âge, le sexe, le conditionnement physique?

26/11/2023 438
Principe de l ’analyse multivariée

Age Sexe
pS pS

Réponse au traitement
(Evènement à expliquer) p
Génotype
viral
Stade pS p
S
histologique p pS

Charge virale
Ancienneté Mode de
de l ’infection contamination

Quels sont les facteurs indépendamment liés à l’événement ?


Principe de l ’analyse multivariée

 ANALYSES MULTIVARIÉES
 Les analyses multivariées permettent de prendre
en compte les facteurs de confusion

Consommation
de café
p ? Cancer du
pancréas

TABAGISME

26/11/2023 440
Principe de l ’analyse multivariée

Variable dépendante
Variable à expliqué


Variables indépendantes
Variables explicatives
Principe de l ’analyse multivariée

Age Sexe
?S Variable dépendante?S
Variable à expliqué
Réponse au traitement ?S
(Evènement à expliquer) Génotype
viral
Stade ?S ?
S
histologique ?
NS ?S

Charge virale
Ancienneté Mode de
de l ’infection contamination

Quels sont les facteurs indépendamment liés à l’événement ?


Principe de l ’analyse multivariée

Sexe
Age Variables indépendantes
?S
?
S
Variables explicatives

Réponse au traitement ?S
(Evènement à expliquer) Génotype
viral
Stade ?S ?
S
histologique ?
NS ?S

Charge virale
Ancienneté Mode de
de l ’infection contamination

Quels sont les facteurs indépendamment liés à l’événement ?


Principe de l ’analyse multivariée
Variable dépendante
Variables Régression
qualitatives logistique
(binaire) (binaire)
Observables

Type de régression : Nature


Variables de la variable dépendante

Variables
quantitatives Régression
Mesurables linéaire
(continue)

26/11/2023 Pr. BOUAITI (ebouaiti@gmail.com) 444


Principe de l ’analyse multivariée
Variable dépendante
 Nombre de variables indépendantes :
 Si une seule variable indépendante
 Régression simple : résultats bruts.

 Si plusieurs variables indépendantes


 Régression multiple : résultats ajustés.

26/11/2023 445
Régression linéaire
Régression linéaire

 Les données
 Y = variable à expliquer : variable quantitative ++++
 X1,…, Xk = variables explicatives : qualitatives ou
quantitatives.

 Deux étapes :
 Régression linéaire simple (k = 1) : Résultats brut.
 Régression linéaire multiple (k > 1) : Résultats ajusté.
Régression linéaire

 Objectifs
 On cherche à prédire les valeurs de la variable
dépendante à partir de celles de la (les) variable (s)
indépendante (s).

Y = a + bixi + e
Exemple :
La durée des soins (en minutes) = a +b * Age
(années)
Exemple

 On veut étudier l’influence de l’âge sur la


durée des soins (en minutes)
 Variable dépendante?
Y : La durée des soins (en minutes)

 Variables explicatives?
Régression linéaire
simple
Xi : l’âge du patient

La durée moyenne des soins (minutes) =  +  Age (années)


Exemple

 On veut étudier l’influence de l’âge, du sexe


du patient et le motif des soins sur la durée
des soins (en minutes)
 Variable dépendante?
Y : La durée des soins (en minutes)
 Variables explicatives?Régression linéaire multiple

Xi : l’âge du patient, Le sexe du patient et le motif des


soins
La durée moyenne des soins (minutes) =  +  1 Age (années) +  2Sexe+  3Motif de consultation+
Sexe : si homme = 0, si Femme = 1.
Motif de consultation : si carie dentaire = 0, si Abcès dentaire = 1, si douleur dentaire = 3.
Régression linéaire
Le Modèle linéaire simple

Y= +X + 

Variable à Paramètres Variable Erreur


expliquer du modèle explicative aléatoire

f (X) Ecart au
Prévision du modèle modèle
Régression linéaire
Le Modèle linéaire multiple

Y =  +  1X1 +  2X2+  3X3+..+

Variable à Paramètres Variables Erreur


expliquer du modèle explicative aléatoire
s

Ecart au
f (X) modèle
Prévision du modèle
Régression linéaire
Interprétation des coefficients
 Interprétation de βi

 L’intervalle de confiance de βi

 Le p-value
Y =  + i Xi
Logiciel statistique
Régression linéaire
Interprétation des coefficients
 Si βi = 0 : le facteur βi n’a aucun effet sur la
valeur moyenne de la variable dépendante.
 Si βi > 0 : le facteur βi augmente la valeur
moyenne de la variable dépendante.
 Si βi < 0 : le facteur βi décroît la valeur moyenne
de la variable dépendante.

Y =  + i Xi
Le signe du coefficient nous indique le sens de
la relation.
Exemple : La durée des soins (en minutes) = 5 + 1,5 * Age
(années)
Régression linéaire
Interprétation des coefficients
• L’intervalle de confiance de βi :
 Si l’intervalle de confiance (95 %) de βi ne contient pas la
valeur 0, on peut conclure : βi #0
 Inférence statistique : extrapoler à la
population cible

 Si l’intervalle de confiance (95 %) de βi contient la valeur


0, on ne peut pas conclure : La vraie valeur de βi peut être
inférieure, égale ou supérieure à 0.
Y =  + i Xi
Intervalle de confiance

β =0,6; IC 95%: 0,3-0,9

0,3 0,6 0,9

Valeur estimée

β =0,6; IC 95%: -0,3-1,5

-0,3 1,5
0,6
Régression linéaire
Les p-values
Test statistique :
H0 : =0
Y =  + i Xi
H1:  # 0
 Le petit p (p-value) : lorsque le petit p (appelé
également degré de significativité) est inférieur au risque
alpha (5%), on rejette l’hypothèse nulle de nullité du
coefficient.
 Si p-value ≤ 0,05 : rejet de H0

 Si p-value > 0,05 : non rejet de H0

26/11/2023 457
Exemple
La durée moyenne des soins DMS(minutes) =
1,35+3 Age (années) -0,5 Sexe+ 6,6 Motif de consultation+
Sexe : si homme = 0, si Femme = 1.
Motif de consultation : si carie dentaire = 0, si Abcès dentaire = 1, si douleur dentaire = 2.
 Chez les patientes du même sexe, ayant le même motif de
consultation, toute augmentation d’une année d'âge s’accompagne
d’une augmentation de 3 minutes de DMS. Cette diminution est
significative (p<0.001).
 Chez les patientes de Sexe féminin/masculin, la DMS diminue de 0,5
minutes à âge égal et pour le même motif de consultation. Cette
diminution est cependant non significative (p = 0,12).
 Chez les patientes du même sexe, ayant le même âgé, la DMS
augmente de 6,6 minutes chez les malades consultant pour abcès
dentaire par rapport à ceux ayant consulté pour carie dentaire: (non
significative, p = 0.052).
 Chez les patientes du même sexe, ayant le même âgé, la DMS
augmente de 6,6 * 2 minutes chez les malades consultant pour
douleur dentaire par rapport à ceux ayant consulté pour carie
dentaire: (significative, p = 0.001).

 C/C: en analyse multivariée, seule l’âge et le motif de


consultation (douleur dentaire) reste indépendamment lié à la
durée moyenne des soins.

Y =  +  1X1 +  2X2+  3X3+..+


Régression logistique binaire
Régression logistique binaire

 Les données
 Y = variable à expliquer : qualitative à 2 modalités (binaire)
++++
 X1,…, Xk = variables explicatives : qualitatives ou
quantitatives.
 Deux étapes :
 Régression logistique simple (k = 1) : Résultats brut.
 Régression logistique multiple (k > 1) : Résultats ajusté.
 Le plus souvent appliquée à la santé:
 Identification des facteurs liés à une maladie
 Recherche des causes de décès ou de survie des patients
Régression logistique binaire

 Objectifs :
 Prédire la probabilité de la valeur de Y à partir
de la variable (des variables) indépendante (s).
 On cherche à expliquer la survenue d’un
évènement Y (On cherche la probabilité de
succès) : Odds Ratio OR
 Régression logistique simple (k = 1) : OR brut.
 Régression logistique multiple (k > 1) : OR ajusté.

Odds ratio

26/11/2023 461
Exemples

 Est-ce que la patiente a présenté une


fracture? Oui/non

 Quels sont les facteurs prédicteurs de la


survenue d’une fracture?
Régression logistique binaire
Interprétation des coefficients
 Odds ratio (ou « rapport des
cotes »)
 L’intervalle de confiance de l’OR

 P – value
Régression logistique binaire
Interprétation des coefficients
 Odds ratio (ou « rapport des cotes »)
 OR=1 : la maladie est indépendante du symptôme (le
facteur n’a pas d’effet).
 OR>1 : la maladie est plus fréquente pour les
individus qui ont le symptôme (facteur de risque).
 OR<1 : la maladie est plus fréquente pour les
individus qui n’ont pas le symptôme (facteur
protecteur).
Régression logistique binaire
Interprétation des coefficients
 L’intervalle de confiance de l’OR :
 Si l’intervalle de confiance (95 %) de l’OR ne contient pas
la valeur 1, on peut conclure : OR # 1 (i # 0)
 Inférence statistique : extrapoler à la population cible

 Si l’intervalle de confiance (95 %) de l’OR contient la


valeur 1, on ne peut pas conclure : La vraie valeur de
l’OR peut être inférieure, égale ou supérieure à 1.
Intervalle de confiance

OR: 0,6; IC 95%: 0,3-0,8

0,3 0,6 0,8

Valeur estimée

OR: 0,6; IC 95%: 0,3-1,2

0,3 1,2
0,6
Régression logistique
Les p-values
H0 : OR=1
H1: OR # 1
 Le petit p (p-value) : lorsque le petit p (appelé
également degré de significativité) est inférieur
au risque alpha, on rejette l’hypothèse nulle.
 Si p-value ≤ 0,05 : rejet de H0

 Si p-value > 0,05 : non rejet de H0

26/11/2023 467
Régression logistique binaire
Interprétation des coefficients
 Facteurs associés au recours aux soins dentaires dans une
population d’adolescents marocains.
Régression Régression
logistique simple logistique multiple

26/11/2023 468
Conclusion

 Dans toutes études : recueil de données


pertinentes

 1ére étape : analyse univariée


 Permet de déterminer les variables qui semblent liées à
l’événement
 Étudie les relations entre les variables explicatives

 2ème étape : analyse multivariée


 Permet de mettre en évidence les variables indépendamment
liées à l’événement étudié et leur poids (coefficient β, OR)
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