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La Femme de France

Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France


. La Femme de France. 1933-07-30.

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*&emme de Chance
Les Abeilles : l'Une la Vieille, Philo 11, nouvelles générations, elle n'est pas belle
Bérénice sont priées de renouveler leur et le résultat n'est pas brillant. — Oui,
adresse écrite très lisiblement. Merci. chère Pagode, c'est toujours de Saigon
ANA. que je vous envoie une amicale pensée.
CONFUClUS.
J 1937. — Montparnasse. Avéz-vous J 1942. — L'hiver fut très long chez
in, dans la Nouvelle Revue française, les nous cette année, les jours froids et plu-
pages d'André Suarez sur Napoléon ? vieux se suivaient sans interruption.
Incapable de le juger au point de vue Puis enfin, le printemps se décida è
science militaire, il me semble que les arriver en coup de théâtre. Un matin,
deux phrases suivantes, prononcées pur je fus éveillée par la douce caresse d'un
lui. suffisent à le juger au point de vue raj'on de soleil, je courus à la fenêtre et
strictement humain : A Eylau, contem- restai émerveillée. Le miracle s'était
plant le carnage — son carnage : « Une accompli. Là baguette magique d'une
nuit de Paris réparera tout cela ! » Et fée avait mis des feuilles sur'les arbres,
encore : « Un homme comme moi se f... tion, c'est vers le second que je me préci- vaudrait mieux reconnaître tout sim- de l'herbe sur la terre. Bien vite/ je fus
de la mort d'un million d'hommes. » piterais, car pour aimer une seconde fois, plement qu'en France nous retardons dehors, me grisant d'air et de soleil,
Qu'en pensez-vous ? — Un Cercle d'or. il faut que le premier amour soit mort. beaucoup au point de vue hygiène, car le coeur rempli de cette joie indescrip-
Je vous ai paru si pessimiste ? Cepen- — Hors le jeu (J 1025). Je relis lé com- si l'ouvrier a quelques excuses, je con- tible que vous donne la nature qui
dant, je ne le suis que par accident. Je pliment que vous m'adressez et, vrai- nais pas mal de familles bourgeoises s'éveille. La revoilà, la saison des longues
suis pai-venue à tin oubli presque total ment, il me fait plaisir. — Parmi les qui en sont encore au bain trimestriel et promenades, flânons un peu. Comme il
du passé ; par contre, je n'attends rien photos qui illustrent la Ruche, j'aime au bain de pieds hebdomadaire et vous l'ait doux ! Puis voici des fleurs, les unes
de l'avenir. Que pourrait-il me réserver beaucoup celle du petit Jacques, fils chercheriez vainement le cabinet de plus jolies que les autres, chacune rap-
de bon, à part quelques joies passagères de Neirève, et sa gentille chevrette. — toilette dans des hôtels particuliers, pelant un pseudo d'Abeille du jardin
très appréciées ? Sympathie, chère Un vingtième étage. La vôtre est très cependant fort cossus. Il est facile de de là Ruche, où il doit faire tout aussi
Abeille, ainsi qu'à Vieille Bossue) Mari- jolie aussi. — Je voudrais bien savoir reconnaître, sur les grands paquebots,
le pseudo des Abeilles et Frelons « cou- les petites Madame tout neuf » car elles bon qu'ici. Vite écrivons-leur quelques
posa. — Hestia (J 123G). Ayant lu dans ;< lignes. Je m'entraîne, j'écris, étourdie
la belle Revue Votre Beauté un article chés dans le foin » et qui ont l'air de si n'encombrent guère les salles de bains. je ne compte pas les jours; bref, j'envoie
d'un docteur blâmant le port des chaus- bien s'amuser, page 31, n° 939. Il me — Marie-Nicole (I 765). Si nous étions le « ço » trop tôt. Résultât : il ne fut
sures à talons, au point de vue médical, semble reconnaître une Abeille, mais... au temps des fées, je choisirais là ri- sur-le-chàmp renvoyé par là sévère Ana.
je vous demande à toutes : ôtcs-vous j'ai peur de me tromper. — Encore des chesse, car, si très riche, on me trouvera Allez maintenant parler aux Abeilles du
pour ou contre les talons ? N'y étant pas photos jolies : sur sa terrasse, La Bous- intelligente et belle, n'en doutez pas. — printemps, quand ces lignes paraîtront
accoutumée, ils sont pour iroi une tor- caille ; parmi ses fleurs, Yasmina ; Tumultueuse (J 848). Ce gros chagrin probablement avec la chute des feuilles.
ture quand je dois en porter et je préfère dans une pose toute gracieuse, Boro la disparaîtra bien vite, dans quelques Aussi aujourd'hui il n'annonce plus
renoncer aux endroits qui exigent cet Blonde, et je garde pour la fin cette années, quelques mois peut-être, vous d'éclàircie, et caché dans les nuages, il
artifice déformant et, à mon avis, dis- poétique vision : Maritza au bord du serez là première à en rire; — La Louve boude L'Aitc-EN-ciEL.
gracieux. IlUNA. ïàrn- ANDIUJA. (.! 856). Si on supprimait la haine, la
jalousie, l'intérêt, que la vie deviendrait J 1943.
—^
C'est trop long. Un peu
J 193S. — Cher Saphir blanc, pour- J 1941. — Je ne comprends pas votre dr-nc fade ! Il faudrait vite trouver tardivement, je vous réponds sujet
quoi dites-vous que les artistes sont mauvaise foi à l'égard de Mandarine. 11 autre chose; quanta la mentalité des Daudet. Comme vous n'ai jamais vu à
absolument obligées de céder aux nom- Concarneau pareil tableau ; d'ailleurs,
breuses tentations qui les entourent ? en général, quand les marins sont en
Dans tous les milieux, il y a des tenta- mer, les femmes jeunes ou vieilles sont
tions et les femmes y succombent autant à la « Friture », et n'ont point de temps
que dans le monde artiste. Et pourquoi à perdre. Ne viendrez -vous pas bientôt
d'excellents artistes restent dans l'om- à Toulon, chère Abeille? Bonnes ami-
bre, alors que d'autres moins bons tiés. — VAiguillon et le miel. 11 n'y a
arrivent ? Ça, c'est la chance, ma chère aucune honte à avouer une insuffisance
amie, celle chance qui joue un si grand quelconque au point de vue artistique,
rôle dans notre métier. Amitié, voulez- musique ou autre : on aime ou on n'aime
vous ? •— Je ne connais pas personnel- pas, on est doué ou on ne l'est pat,
lement Valentine 'fessier, H a nul Cal- dans le premier cas le mérite n'y entre
lien. Je sais simplement comme tout le
monde que c'est une très belle artiste pour rien. C'est pourquoi je n'àime pas
qui adore son art. — Alerci, La Morte, le snobisme qui consiste à afficher des
goûts que l'on n'a pas, uniquement parce
pour votre si charmante appréciation que l'on croit cela de bon ton. Sympa-
sur les altistes. Je vous adresse ici toute thie, voulez-vous. -T- Marie-Blanche.
mon amitié. — Mais non, Minné Water, N'ai jamais reçu la photo dpnt vous
Nina Boxa n'est pas mon genre d'opé- parlez, suis loyale échangiste. -^- Rose
retle préféré, mais j'ai loût de même Bouge, Soir d'automne, Femme voilé'.,
quelques bonnes raisons pour aimer cette très heureuse de vous connaître, sou-
pièce... et je suis ravie que Montmar- haitons que l'après-midi passé chez l'ai-
troise l'ait trouvée à son goût. 11 faut
croire, d'ailleurs, que beaucoup pensent mable Douceur et Sourires se renouvelle.
LA CANEBIÈRF..
comme elle puisque, depuis I s mois, Nina
n'a pas quitté l'afliche. Minné, je vous .J 1944. — L'Ange et Machiavel
tends une patte amie. — Je n'ai aucune (J 1191). Je supprime l'Ange d'autorité.
envie de briller en Ruche, Bosel; j'essaie C'est bien la peine d'avoir appris par
simplement de prendre ici la défense des coeur Kerkemah et de déclamer ça au
artistes. point de faire pâlir de jalousie Doriyal
PoiJCF.TTE FAIT DU TIIÉAT1IE. lui-même. — Èvviva l'italia (J II85).
J 1939. —Un salut à la ronde aux Inscrivez n» 2. Je maintiens que P.
Abeilles, et. particulièrement à celles Benoît « pige » et décrit merveilleuse-
qui, par leur gentil accueil, sont venues ment. — Maî-Mouna (J 1305). J'aurais
aguerrir la timidité d'une nouvelle soeur. juré votre pseudo d'origine basque. —
Donc, sympathie réciproque à La Morte Poucetlc. Pouvez-vous me dire si Alice
et Nitcitcvo. A cette dernière, j'avoue Field est bien Algéroise ? Si oui, je l'ai
que curieuse et indiscrète je suis ; aussi, connue fillette; elle était fort jolie déjà,
j'aimerais connaître les doux souvenirs assez... délurée et se destinait à la danse.
qu'évoque mon pseudo. Oui, ma chère, Ses parents tenaient alors la fameuse pâ-
rien que cela ! — Merci pour l'aimable tisserie où se réunit le club de Yasmina.
encouragement de Camée noir qiii n'est N'ayant pas eu l'occasion de l'approcher
pas de trop pour me faire prendre pa- depuis, j'aimerais savoir si je ne me trom-
tience. Que voulez-vous, amie, cette pe pas. — Avec vous, Sivimmcr, pour
jeune génération d'Abeilles ne manque soutenir que V. Hugo n'est ni solennel,
pas d'audace ! — Et un bravo, bravis- ni ennuyeux. — Montparnasse (J 1257).
simo ! à Claudinetle qui a deviné pour- J'aime votre conclusion sur Napoléon.
quoi j'ai choisi ce pseudo. — Mainte- Vous aviez posé la question d'une
nant, une question, mais je doute que façon qui m'avait fait supposer, je
vous me répondiez. N'ai-je pas, d'ailleurs, ne sais pourquoi, que vous pensiez
dit plus haut que j'étais curieuse ? Je tout autrement. — Ah ! ma pauvre
voudrais savoir, selon chacune do vous, Pêcheuse, quel « métier » que le vôtre !

à quel âge on commence à s'apercevoir Sont-ce (je m'étonne moi-même quel-


que l'on vieillit. La première ride, quel quefois) les photos de votre petite nierc-
cauchemar ! MITSOUKO. ou celles de votre petite amie que vous
J 19-10. — Frasquita. Est-ce par goût Triomphe de l'organdi. nous prodiguez? Elle est charmante
TAYARA.
pour la musique de F. Lehar que vous La saison de Paris s'est déroulée dans les fastes de la danse et des ballets venus
avez choisi votre pseudo ? J'aime beau- pour nous montrer la chorégraphie des autres pays du monde. Voici une des J 1945. — Mariposa. Petite Abeille
coup sa musique. II est un de mes compo- charmantes artistes que l'on put applaudir, Ruth Felder, habillée d'une juvénile sensible, ne soyez pas peinée de la ré-
siteurs favoris. En réponse à votre ques et gracieuse robe de mousseux organdi. (Photo Saad.) flexion de notre soeur Pasquinadc. Je
051
*Çemmede France

suis maman d'un grand garçon de beaucoup H. Duyernois; Bayon de gailé, cacher, un petit coin du maquis corse, lin, lors de son passage à l'AIcazàr de
20 ans, très respectueux et si affectueux, son style est si fin, si délicat ! J'àime où l'on oublie.si vite et ses peines et ses Marseille. J'ai bien essayé de me conso,
qui m'a baptisée d'un gentil surnom que tout ce qu'il écrit. Mais c'est purement soucis. — Evviva l'Italia. Avec vous 1er en mettant ses disques sur le phono-
lui seul me donne. Souvent, en voyage féminin : l'amour des hommages, des pour aimer P. Benoît. — Mitsouko. Je mais quel dommage d'avoir manqué une-
— lorsque tous les deux — on nous prend compliments. Quelle femme n'adore vous adore. Hélas ! pas pour ma bourse ! occasion pareille ! AME D'ORIENT.
pour le frère et la soeur ; cela l'amuse pas être adulée? — Mes condoléances — Laetitia. Dans le cas que vous citez, J 1952. — Miralda. Je ne connais
beaucoup. Là mode actuelle fait paraître émues, pauvre chère Au Pays du Soleil. les enfants ne peuvent que souffrir du pas là Genette. Où est-ce donc ? Je
si jeune la femme de 40 ans ! — Tiens ! LA CHANSON DU PRINTEMPS. désaccord des parents et, par conséquent, pense aller à la R. aux prochaines
moi aussi, Bretonne à Paris, Cltonchette sont malheureux. Je divorcerais donc vacances, puisque je passerai sans doute
fut le roman de mes 16 ans et comme je Abeilles,' descendez à Paris, Hôtel du et obligerais ainsi ce monsieur à gagner
Grand Palais, 35, boulevard de la Tbur- une quinzaine de jours à Châtelail-
vibrais Que ce temps est loin ! — Au
1 son pain. DIANE. lon. Y allez-vous quelquefois l'été ? —
tournant du chemin. Mon prénom ? Maubourg. Hôtel de famille (r. Champs- Floriano. La plus petite des maisons
Voyez pseudo. ' CHANTAL. Elysées, gares d'Orsay et Invalides, J 1950. — En effet, Galibot (J 1044),
votre région est la plus décevante que dans un coin isolé du Midi, avec un jar-
Ség. 56-58). din descendant vers la mer. Que ne fe-
J 1940. — Swimmcr (J 933). J'adore je connaisse et chaque fois que j'y passe
lo luxe, mais il ne me tente pas, s'il faut J 1948. — Fleur de Lotus (J 27).. en chemin de fer, mon coeur se serre en rais-jo pas pour avoir cela ? — Rose de
marcher sur un coeur. A quoi bon ? Tous Bien jolie, la pensée que vous citezv et suivant le va-et-vient des bennes (je Nice. Je n'ai pas aimé Fanny pleurni-
les, amours meurent lamentablement. si elle était plus souvent mise en pra- crois que c'est ainsi) engouffrant les chard et faux d'un bout à l'autre ;
Je ne sentirais plus le luxe, je n'aurais tique, il y aurait plus d'heureux sur terre. mineurs dans ces trous profonds où ils Marius était bien supérieur et se suffi-
qu'une immense amertume qui m'em- Pour ma part, je voudrais l'adopter: ce ne sont pas à l'abri d'un coup de sait à lui tout seul. —- isaure. Faites
pêcherait d'y songer. Et dans le cas cité, bonheur-là doit être bien reposant. — grisou. Et tout ce noir partout i Dure apprendre à votre fille grec et latin : ils
c'est encore plus grave, vous parlez Petitou Menu. Vous n'êtes pas la seule contrée, dur travail ! — Laetitia sont la base d'une culture solide néces-
d'amour réciproque. Un couple qui à ne pas savoir flatter les gens, c'est (1187 bis). J'ai vécu un cas analogue à saire à toutes les professions ; de plus,
s'aime ne peut pas se désunir pour une pourquoi, comme vous, j'ai très peu celui que vous, citez et, après dix ans il est possible que, dans un avenir pro-
question de luxe, cela prouverait terri- d'amies. Il paraît que si j'étais plus di- de patience et d'espoir, à peu près ruinée, chain, ils soient indispensables pour
blementla profondeur du sentiment... •— plomate et me forçais un peu, j'attire- la séparation fut indispensable, surtout entreprendre les études médicales. —
Ainsi, Mes songes que voici, je ne tuerais rais davantage les sympathies ; moi, pour l'avenir, des enfants qu'il fallait Manuela. J'ai pris ce pseudo après avoir
pas le mandarin, l'idée de quelqu'un qui j'appelle cela de l'hypocrisie et comme soustraire au mauvais exemple du père vu deux fois et relu cette belle pièce de
souffre me fait mal, même si je ne le je déteste dire ce que je ne pense pas, je et... à la misère. En agissant ainsi, la Crommelynk. La connaissez-vous ? Son
connais pas. — Kichary (J 613). Florelle ne cherche nullement à me transformer. maman conserve l'affection reconnais- Cocu magnifique ne m'avait pas moins
est si commune que le seul rôle où elle Je ne pense pas qu'il y sante de ses enfants qui comprennent, plu d'ailleurs. Je n'ai été déçue à chaque
— Mimosettc. fois que parle public et son incompréhen-
ait été parfaite est celui de la Femme ait un Club à Rouen. Sympathie pour l'âge aidant, ce qu'elle a souffert avant
Nue. — Tamour. Ce me fut une agréable votre pseudo si frais et parfumé. — d'en arriver à cette douloureuse déci- sion. — Le Claudio de notre Malcine
surprise d'être l'une de vos gagnantes. Enchantement de Capri. Pola Négri était sion. — Je salue en vous notre nouvelle paraît être un grand sentimental, je l'en
Merci de votre envoi très prisé ! •— aussi mon artiste préférée, bien supé- présidente du Nord, Vieux Bouquin félicite, c'est chose rare à notre époque.
Colchique (I 9937). Et ajoutez à cela rieure à certaines vedettes actuelles. — chinois, tout en déplorant le retrait de Son article n'en est que plus agréable à
que Mme la Présidente est fervente du La Pivoine. Avec vous pour ne pas aimer Violette Stevens si mystérieuse. De lire, je suis sûre que sa maman est de
tir aux pigeons et courre le cerf 1 les livres de Delly. Quelle fausseté, et toute ma « vieille expérience », je vote mon avis. CABINE.
LA POUPÉE D'ARLEQUIN.
toujours le même sujet ! A seize ans, pour la vie médiocre avec beauté mé- J 1953. — Croc blanc (J 1077). Croyez-
cette lecture me troublait délicieuse- diocre, s'entend. Pleinement de votre vous que les enfants sont vraiment
J 1947. — Sourire quand même et ment, mais plus tard, quand on voit la avis à ce sujet (J 1199). Également de des soutiens pour la vieillesse de leurs
malgré tout. Je voudrais de cela poùvcir vie telle qu'elle est, quelle désillusion votre avis, La Bohémienne, sujet âge parents ? Ils font souvent, leur existence
faire ma devise. Hélas ! pouvoir sourire on éprouve ! et physique d'un Don Juan. et tout en conservant le-souvenir do leur
quand la vie frappe durement un être LA DOUCEUR D'AIMER. ANDAI.OUSE. enfance, ils estiment avoir assez de pen-
aimé, sourire quand on vous fait du mal, ser à eux. Leur éducation et leur instruc-
sourire quand la vie est mauvaise, J 1949. — Le Mourillon. Votre pseu- J 1951. — La Morte. Merci pour l'ai- tion coûtent largement aux familles
apporte de continuelles déceptions, sou- do me rappelle de bien tendres souve- mable direct. Vous êtes charmante et sans qu'il soit nécessaire d'imposer encore
rire pour cacher à ceux qui vous aiment nirs. — Merci, Pêcheuse, pour votre ai- belle, mais... je n'aime pas votre pseudo. celles qui en ont. — Cher monsieur A.
nos tourments et nos peines, sourire mable direct, continuez à pêcher, vous Je suis une Abeille entêtée. — Pêcheuse Laiibrcaux, vous ne paraissez pas pré-
(oh surtout) pour empêcher ceux qui
1 en aurez souvent l'occasion chez moi ; de Perles. Bien reçu votre direct, dont la cisément aimer Charpentier ni notre
ne se réjouissent que de vos malheurs sachez que vos leçons ne sont pas per- courtoisie me plaît infiniment. Si' votre Maurice national, vos lignes dans Voilà,
d'avoir cette satisfaction, qui le pourrait dues. En échange, toute ma sympathie. manière de voir n'est pas encore devenue du 8 avril, ne le cachent pas. — Le Gros
sans défaillir, Abeilles ? Pola chère, — Roussalka: Les H. E. M. ne doivent mienne, sachez que mon mari, par Lot (J 1188). Les réponses seront très
venez, au secours de votre petite soeur leur bonheur ni à leur intelligence, ni contre, est entièrement gagné à votre différentes suivant de qui elles émane-
trop sensible qui ne peut empêcher, à leur perspicacité, ni à aucune autre cause. Entêtée, mais loyale. — Chérie ront. L'Abeille de 20 ans no sera certai-
Irop souvent, les pleurs de jaillir! qualité ; elles ont eu la chance de tirer (J 1277). Non, non, vous n'êtes pas pom- nement, pas du même avis que celle de
Bxhorlez-la à dompter celle trop grande le bon numéro tout simplement. — Ma- pier, vous êtes une brave petite femme, 40. La question est heureuse et je lirai
sensibilité ! Je le pourrais peut-être avec leine au doux pseudo, je désire faire tout simplement. — Ait tournant dit avec plaisir les avis de nos soeurs.
vos bons conseils. La vie est trop cruelle partie de votre Club. Puis-je avoir un Chemin. ( laire. — Maï-Mouna. 1° J'ai- NINI:.
parfois pour l'âme trop sensible de la numéro '! — Dioutc. Mes artistes de me jouer l'adagio de la Pathétique (c'est
Chanson du. Printemps. J'espère que de cinéma préférés : A. Préjcan. J. Mural, lo moment pour vous d'aller faire un J 1954. — Bien sûr, je suis avec toutes
nombreuses Abeilles m'aideront h sur- G. Moi'lay, Lilinn llarvey, Annabella. four au jardin) ; 2° la Pathétique tout, celles, nombreuses, je le constate avec
monte)' cette faiblesse. /In« aussi en — Si je pouvais, Floriano, c'est dans un entière. Plaignez-moi, car je n'ai pn plaisir, qui veulent que nous parlions
laissant ses ciseaux de côté. — J'apprécie petit coin bien sauvage que j'irais ino aller applaudir votre amie Ninon Val- ici de nos lectures. Disons tout, simple.
ù<?emmede France
ment nos impressions de femmes : mieux J 1962. — A celles qui demandent de
qu'une critique officielle, elles guideront titres de livres : La Mort d'un Héros, de
nos achats. — Approbation donc, à Richard Aldington, et Arrêt de Mort,
Lunette d'approche et à Souris de biblio- de Vieky Baum. J'ai trouvé dans ces
thèque. Tout à fait de l'avis de votre lectures des cas passionnants et, cepen-
J 373, chère Abeille. — Mauresque dant, bien humains. — La Lilloise.
(J 979). Humain, le livre de Céline ? Sans désirer être adulée, j'aime à plaire
Non, douloureux peut-être, mais telle- et autant au petit boulanger qu'à un ou
ment prétentieux dans sa vulgarité ! une autre. Mais là coquetterie n'est pas
C'est un ramassis de grossièretés toutes mon fort et si j'adresse en général un
gratuites ne répondant à aucune vérité. sourire à mon interlocuteur, c'est en
— Abeilles, pourquoi sommes-nous bonne camaraderie et sans arrière-
captivées par Les Thibault, de R. M. pensée. Il me semble que le sourire a un
du Gard, alors que Les Jobourgi de tel rôle dans la vie ! Une phrase aimable,
Màzeline, nous laissent indifférentes ? un cadeau qui n'est pas accompagné de
Son plus grand défaut serait-il de nous ce reflet de joie me paraît diminué de
avoir donné ce copieux roman en une moitié. Mais un refus, un regret souriant
seule fois ? Pris par petites doses, eût- vous paraît moins dur qu'un autre. Der-
il été moins indigeste ? — Cafoletle, nièrement j'ai lu qu'une jeune institu-
Chèvre de M. Seguin. Merci de me lire rice avait été réprimandée pour avoir,
avec sympathie. •— Chante et combats dans son cours de morale, fait une leçon
(J 685). Sujet morale, mais c'est logique, sur le sourire. Cependant, ne serait-ce
ça ! •—- Eurêka. Faites-vous donc tra- pas un bien d'apprendre à toutes les
vailler vos domestiques même là nuit, petites filles que, dans la vie, le sourire
pour que ces heures ne leur appar- est une- force, un. bienfait pour soi et
tiennent pas ? pour les autres ? BELGA.
TANAGRA.
• •
Seule l'ëlecirblysé médicale détruit
Amie chère. — Tu pars à Biarritz. pour toujours là racine dés poils dur-
Emporte le Grisina Maillot, découverte cis par èpilatoires. Résultat garanti.
admirable qui te donnera un succès fou Mme Chapon (diplômée), 11, rue de
à là plàgë et à la piscine. Tu passeras VEtoile, Paris. Maison fondée en 1921.
pour la femme là mieux faite. Vite, va
Paris. J 1963. — Abeilles de VAérodub,
14, rue d'Alger, chez Grisina, à je vous adresse mon plus fraternel salut.
J 1955. — Domino rose (J 1233). Fervente adepte de l'Aviation, puisque
Vous êtes bonne, vos courriers le déno- membre actif de là Ligue Aéronautique,
tent. — Toetia (J 1264). j'ignore si Jean j'adresse à toutes les sportives ou voya-
Deincourt nous promet une suite au geuses aériennes un pressant appel afin
Sosie et je ne dispose d'aucun moyen
Le boa dé Miss Italie. Sue nous conjuguions nos efforts en vue
pour le savoir : si j'apprends quelque La grande saison parisienne a ressuscité bien des choses du passé ; et nous ë rendre plus démocratique le plus pas-
chose je vous ferai signe. — Baison ma avons vu reparaître, sur les fragiles épaules, collerettes et boas. Miss Italie, qui sionnant, sinon le moins dangereux des
Déesse (J 1265). Pleine de bon sens, fitt acclamée au cours de plusieurs galas, arborait ce magnifique boa de tulle sports (quoi qu'on dise). Nous pourrions
votre co sujet Aiglon. Puisque vous vous blanc et tulle noir qui auréolait à souhait sa beauté latine. essayer de faire vivre d'une manière
intéressez à l'Histoire, avez-vous re- (Photo Saad.) effective cet Aéro-Club rucheux qui me
marqué les louanges que l'on prodigue paraît être à l'heure actuelle plus hypo-
thétique qu'actif. Nous pourrions déjà
en ce moment à Vàuban, à propos de « moitié » n'aura donc plus le droit d'a- (et en remercie M. Beaumont) ainsi que grouper celles possédant au moins un
son tri-centenaire ? Quel homme admi- voir une opinion à elle, de peur de dé- La Femme Maquillée de M. Billy. — certificat de vol, afin depouvoir accueillir
rable c'était Bon, courageux, économe plaire au tendre époux. Elle devra subir J'espère qa'Euréka a rectifié « pas lu » le comme se doit les Abeilles désireuses de
1

des deniers publics autant que du sang des dissertations sans fin sur là réforme livre dé Lawrence et je lis dans l'hebdo-
de ses soldats ! Un vrai Français ! Je goûter aux charmes des voyages aériens
électorale prochaine, les transformations' madaire de cinéma Pour Vous que là faits en commun sous le signe de notre
m'attriste en pensant que nous don- probables du calendrier et le nombre fille du romancier sera l'interprète de
nions nos préférences à des aventuriers, n Abeille » et l'égide protectrice de notre
de torpilleurs à construire, et en soupi- L'Amant de L. C. — Je suis aussi Ù. F. accueillant journal toujours prêt à
pour qui la vie des hommes ne comptait rant dira amen à là fin du discours. S. F. Je réitère mes remerciements à seconder les efforts pour des causes à la
pas. Combien Napoléon avait raison C'est probablement ce ménage-là qui Moineau pour sa gentille carte, ayant fois agréables et utiles. Que celles que la
lorsqu'il disait qu'on ne mène les Fran- mettra sur ses cartes de visite, après égaré l'adresse et le co de janvier n'ayant question intéresse m'écrivent. — Chante
çais que par leur imagination I— Flo- les noms et prénoms : H. E. M., en
riano (J 1203). Comment pouvez-vous pas paru, qui lui souhaitait bon courage et combats. Par voie des airs, Meeting
caractères gras!... et envoyait amicale pensée rucheuse de Deauville, 14 juillet. Et vous ?
m'expliquer ceci : que près de cinq ODI PROFANUM VULGUS. BRIN D'AMOUR. MONA CHRISTIA.
cents généraux et près d'un million des
nôtres furent tués au cours des guerres J 1958. —• Fine et indulgente Maleine,. J 1960. — Bosel. Cela dépend du J 1964. — Phrynette. Vous avez de
de l'Empire alors que le conducteur de j'ai transmis vos compliments à l'artiste tempérament de la femme. Pour ma part, délicieux enfants, je vous félicite. —"
ces guerres, Napoléon, qui, d'après vous, qui en fut très flattée. Puisse vous dire j'aimerais mieux Jean, René ne me sem- Pour revenir presque à un an de distance
exposait si bien sa vie, s'en tira, lui, combien nous goûtâmes aussi la facture blant pas assez mâle. — La Liégeoise. je vous dis, mon cher Galibot, que, moi
juste avec une égratignure ? de votre portrait si extraordinairement La première chose que je fais au saut du aussi, j'aurais été heureuse de vous con-
TOINETTE. vivant et dont les touches sont pour- lit ? Je cours au miroir pour constater naître, et, telle Notre Cocotte, j'aurais
tant si légères^ si fluides, qu'elles ont si je suis en beauté. — Bougainvilliers. pris mon plus bel élan pour aller vous
J 1956. —• Chères Abeilles qui avez le charme de certaines ébauches entre- Voulez-vous être assez aimable pour serrer la main. Le club ne fut qu'im-
répondu à mon offre de livres, me direz- vues en rêve. Un jeune talent des plus accueillir en Ruche une nouvelle parfaitement prévenu. — Ne vous éton-
vous si ces vieux bouquins vous ont fait intéressants que celui de Claudio Ammi- Abeille ? Vous lui êtes très sympathique. nez pas. Amaryllis, quoique se disant
passer quelques heures agréables ? Quels rato. — Tanagra. J'ai lu comme vous AME CLOSE. échangiste, Toujours plus haut a coutume
ont été vos préférés et pourquoi ? Allons, les souvenirs de Colette et la douce J 1961. — Domino rose a raison. d'honorer du plus grand silence les en-
Coccinelle, Le Rare Bonheur, Toit de figure de Renée Vivien n'en sort pour vois de photos. Personnellement, je le
Chaume, Irina, Mmc J., à B., et vous moi nullement diminuée, au contraire, Nous sommes toutes des sentimentales
et dans le jardin secret de chacune de regrette. — Pauvre Liseron, votre his-
mon amie à Cambo vers qui s'envole ma toujours parée de la double séduction toire est un peu celle que j'ai vécue voici
pensée affectueuse, dites-moi vite si de l'idole et de la femme. Mais cette nous fleurira toujours la délicate petite bientôt un an ; plus douloureuse encore,
j'ai eu raison de sortir ces feuillets de étude me semble assez superficielle, fleur bleue. — Irina. J'ai longtemps
consigné mes pensées de chaque jour puisqu'en même temps je perdais toutes
leurretraite ! — Votre co, Toit de Chaume, abondant en détails oiseux qui tournent mes affections. J'ai, moi aussi, souri à la
est tout plein gentil, mais n'oubliez pas quelque peu... au « ragot ». C'est aussi sur un cahier que je fis brûler le jour où
les images promises ! — Merci pour les la faculté ne répondit plus de ma vie. mort. Pourtant, ne désespérez pas : les
d'un jour trop brutalement cru pour Tant de rêves fous, tant de naïvetés choses parfois se remettent insensible-
photos reçues. Qui veut encore faire l'amoureuse des demi-teintes et « des ment. — Mon Cher Caprice, le 18 étant
plaisir à rideaux tirés sur l'odorant silence ». — aussi étaient enfermés là ! — Pour moi,
L'INSOUMISE ? Deux Tarnagas. Je n'ai rien à vous par- Floriano, un petit coin ensoleillé sur la mon chiffre, je vote pour lui avec le
côte entre Toulon et Cannes. — Quelle regret que mon amie Princesse ait
J 1957. — Erratum (J 1313). Lire : donner, charmantes Abeilles. Il y a amie rare et précieuse que celle qui s'ef- échoué. — Au Pays du Soleil. Je vous
les pénibles rôles d'antan. (F 7063 bis.)
entre nous une différence de vision. face pour ne pas gêner votre joie, mais connais de longue date par mon amie
Ce que vous appelez mensonge, je le très chère, Tout Amour, je suis profon-
Lire : du beurre fait avec du lait non revient toujours vers vous aux heures
stérilisé. — L'Eclat de rire (J 1334). nomme Illusion, l'Illusion qui nous douloureuses ! — Que pensent les Abeilles dément émue de vos peines, trop gran-
C'est au conditionnel que j'ai écrit... Sept aide à vivre, à dorer de son lumineux du livre de Porche sur Verlaine ? Com- des ; toute ma compassion va vers vous.
et consolant mirage les aspérités de la
à la fois c'est, en effet, un peu beaucoup. route, à créer aussi souvent de par la ment peut-on séparer l'homme du poète — Ils sont mon bonheur. Je n'ai jamais
Suivant le cas, tous m'auraient plu, si... force de notre vouloir le bonheur que et nous enlever ainsi nos illusions tou- pu voir battre un enfant, cela me paraît
Mais je ne suis rien de tout ce que j'ai chant l'auteur aimé de La Bonne Chan- tellement la loi du plus fort !
dit, c'est pourquoi je vous les laisse nous rêvons.
TZIGANE. son ? — Avec quelle douleur je viens L'INDÉPENDANTE.
tous. Mes compliments pour votre fine d'apprendre le nouveau et si cruel deuil J 1965. — En sortant du lit, le malin,
réponse à Gaby et Zozotte, nous avons J 1959. — A l'Abeille qui demandait qui frappe noire soeur Au Pays du La Liégeoise, je m'assois (ou m'assieds,
pour ces choses le même goût. — La Nos Gens de Rousselot, je puis dire qu'il Soleil ! Sa fille chérie, la chère poupée siouplaît, Pêcheuse ?) par terre et, la
Cannebièrc (J 1362). A propos de fémi- est impossible do trouver les doux tomes que j'ai pressée contre mon coeur, n'est jambe en dehors, je promène trente-
nisme. Vous pensez que lo mari fera on simple édition et que si on lui en a plus ! Accordez toutes une pensée affec- trois fois mon orteil droit sous ma narine
l'éducation politique de sa femme [sic) offert en édition de luxe, elle n'a pas à tueuse à notre pauvre amie tant éprou- gauche, conséquence d'un voeu. — Dan-
et que dans un ménage uni celle-ci par- hésiter, ils sont aussi rares. — Je viens vée. Qu'elle trouve ici encore toute la gereuse, la lecture de Delly ? Je vous
tagera les idées du conjoint. La pauvre do lire Cendre avec vif intérêt et plaisir tendresse fidèle de TOUT AMOUR. crois, La Pivoine, car, pour m'en être

— 3
^tyemmede France
ntoxiquée, j'ai manqué ma « situation » qui est votre raison de vivre "? Renonce- mencer... et pour mouririnévitablement. le soleil disparaître, l'arbre devenir
t>'P°> Je tiens à l'accent). Hélas! voui, ment ? Joli mot, mais je vous dis avec C'est la vie ! — Ah ! la Ruche ? Ma sombre et je cherche anxieusement les
'ai refusé à dix-huit ans d'épouser un G.-A. Masson (J 940) : Quand je souhai- Chaumière fleurie (J 1255), elle vous premières étoiles : alors je regrette le
brave garçon physiquement trop loin terai vous voir heureuse avec un autre, réserve parfois de ces surprises qui jour qui s'achève comme d'autres s'achè-
du duc de Gesvre et dont la femme, c'est que j'aurais vraiment cessé de valent leur pesant d'or. veront et parce que je suis solitaire,
actuellement, ne fait rien de ses vingt vous aimer. — Qui je voudrais être, le DEUX COCKTAILS. j'ai un peu peur... Certains soirs, j'ai
doigts, roule auto, porte des perles Postillon? Sans hésitation : Ana! — J 1970. — le scarabée vert: Je ne suis l'âme nostalgique. Je me fais toute
grosses comme des oeufs de crocodile, — Je préférerais cent fois, Isoline, mourir petite dans mon fauteuil et je me sou-
brusquement. pas curieuse et pourtant j'aimerais viens d'une montagne mauve, d'un lac
sans autre souci que dorer au soleil VERS L'OUBLI.
savoir quel trou vous abrite pour être
vers l'eau son cuir revêtu d'un slip. Lisbeth. — Vous me demandez ce entourée de tant de... sottes ! Croyez- bleu, d'un cerisier en fleurs, d'un chant
Or, ma fierté me poussant à croire que je qu'il faut mettre dans un paquet vouS, Madame, qu'en cherchant bien,
triste sur la rivière, d'une maison jaune
ne suis pas la seule oie de ce genre, j'ai destiné à un soldat. Des confitures, des il ne se trouve pas quelques filles au au toit rouge, de vagues vertes à l'écume
idée que cet autour néfaste aura dans bonbons, des gâteaux confectionnés par caractère malléable et qu'avec un peu blanche qui couraient les unes après les
l'autre inonde à répondre d'une foulti- autres sans se lasser jamais. Alors je me
tude de non-conjungo. — Je tiens à vous, le sucre qui y est contenu étant de patience, beaucoup de douceur,
sens des ailes diaprées de papillon que
le meilleur des reconstituants. Après .il soit vraiment impossible d'en faire le soleil ouvre et que là fleur appelle,
redire ici au Caprice des Vagues la joie
une dure marche, rien n'est plus récon- un être compréhensif et dévoué ? J'ai mais je reste...
que m'a donnée son charmant direct. fortant qu'une friandise sucrée. Et puis, peine à le croire, voyez-vous. Je suis L'ÉTRANGE FEMME.
Je voudrais aussi savoir pourquoi Ana.
escamota la fin de mon J 1369 et pour- ces gâteries venant de chez soi seront heureuse de penser que je ne suis pas
quoi Sigismond ne me répondit pas, et aussi un réconfort moral : elles appor- seule à soutenir ces pauvres bonnes J 1972. — Katinka (J 1170). Sympa-
pourquoi, Bettina, le soufflé Grand teront à votre soldât un peu d'atmos- (je remercie Un tili et Brisambourg thie pour approbation et goût pour ce
phère familialeetjde tendresse maternelle. d'être avec moi) car si elles ont des qui est ardent et sensible. — Mitsouko.
Marnier, après avoir levé, redescendit défauts, elles ont au moins une qualité,
au grand désespoir de J 1969. — La tortue d\Essh>ile' (J 1180). D'où il résulte que seuls les gens conscien-
LA DEMOISELLE DIOGÈNE. Dès enfants... la consécration d'un
c'est : de préférer la médiocrité dans cieux peuvent vivre en union libre. —
l'honnêteté au luxe dans la débauche. Amaryllis. Dans 20 ans, les idées auront
J 1966. -^ Au tournant du chemin amour ? ou bien souvent sujet de S'il faut beaucoup de patience à une évolué, et l'enfant naturel sera l'égal
(1282). Simone. M« l'Amiralc (1248). discorde. — Fantaisie (J 1181). Votre . maîtresse de maison
Recevrez-vous le—direct qui vous l'ex- fantaisie vous fait entrevoir des choses pour se faire servir, de l'autre. — Andromaque. Bonne santé.
il en faut davantage à une bonne pour
pliquera ? — Pagode du Pinceau (228). irréelles. Les hommes d'un mèitie pays, supporter tous les caprices de sa patronne. — Ilcùriel (J 1223). siOnsensible,
s'intéresse à
Rien ne peut modifier mon opinion. — d'une même langue, ne savent pas Pensez-y, Le Scarabée, et vous verrez vous, ne soyez pas vous
Princesse, des ruines. J'aimerais savoir s'entendre entre eux, comment voulez- donnerez prise aux méchants. — Bellita.
que, comme moi, vous ne désirerez pas Votre indulgence pour les torturées et
enfin, chère Abeille, pourquoi j'ai votre vous qu'il y ait jamais un jour de Paix être à leur place. — Votre 1271 ne les inquiètes me plaît. — Montparnasse.
sympathie, j'attends le direct promis. Universelle? Quelle belle occasion m'étonne pas, Dora la Chcvrièrc, j'aime
Chiffons (9529). Oui, je connais, mes pour eux de s'abreuver et ce qu'on Mon âme enthousiaste de la vie a aimé
— pourrait en voir des rixes, des coups, vos cos, mais je n'ai jamais pensé que Musset. 11 ne m'en reste que désillu-
parents habitent la région depuis quel- vous étiez Pulchérie. Si cette dernière sions. Et c'est vous qui demandez à
ques années. — Bull (1110). Simpliste, des yeux au beurre, noir en ce jour de ne revient pas parmi nous, c'est qu'elle
je traduis « l'appel du sexe », laites Paix Universelle!— Paradou (J 1207). quoi ont servi ces sentiments ! Mais à
Parce que là langue allemande un peu n'a pas de coeur, voilà ! vivre de toutes les possibilités au lieu
comme moi. — Pluie de Pétales. Vous ai PLUIE DE PÉTALES. de moisir dans l'indifférence. •— Chérie.
envoyé direct qui m'a été retourné avec gutturale donne toujours une impression
plus tragique ! — Tais-toi mon coeur J 1971. — Certains soirs, j'ai l'âme Je vous chéris pour ce 1277. Pauvre
« ne reçois pas de directs ». Je le regrette
beaucoup. Sympathie très vive pour (J 1214). Dans ce cas-là, ne vous mariez gavroche, je dîne dans la rue d'un sand- vous, acceptezma sympathie pourrançon
mille raisons. — la Périehole (657). jamais, sinon il y a beaucoup de chance wich, je llâne le nez au vent et je saute d'amour. — Chouannc. Je crois à l'auto-
Superbe votre co. A garder et relire pour que vous fassiez un crime. — les ruisseaux. Je n'ai pas un sou en suggestion pour vous aider à vivre, à la
Louloumiette (J 1238). Meurtrie pour poche et si une femme chic me frôle suggestion qui peut guérir les nerveux,
aux heures de cafard. Compliments toujours, dites-vous? C'est inexistant! dédaigneusementavec sa voiture confor- à la télépathie qui rapproche les coeurs
très sincères. — Ma sympathie à YIn- éloignés. — Maxine. N'être qu'une âme
soumise. LE RARE BONHEUR.' Les grandes passions meurent i-n-ô-v-i- table je lui décoche un « Eh va donc,
t-a-b-1-e-m-e-n-t... et les grandes pas- chaufferette ! » qui me rend le coeur plus est trop pénible, plutôt revivre. — La
J 1967. — (J 1221). Tiens! Tiens! sionnées sans repos rechercheront Je lé'ger encore... Certains soirs, j'ai l'âme Mule du Pape. Le sourire n'est-il qu'un
La femme qui s'ennuie, pour vous cyclone qui les meurtrit... pour recom- triste, je regarde derrière le t'oit voisin artifice de la pensée, n'est-ce pas par-
distraire, il vous faut une Bible expurgée. fois un reflet de la bonté, de la dou-
Vous êtes une raffinée, vous ! — lianul ceur ? — Hanul Galben. Ce pseudo
Galben (J 1302). Est-ce parce que l'on dévoile votre nationalité.
entend partout parler de « redresse- BLEUET DES BLÉS.
ments » que vous voulez corriger cer-
taines défaillances do vos... avantages J 1973. — Poète Isaure, merci pour
antérieurs ? A voire place, je me ferais l'adorable et somptueuse évocation
raboter, c'est moins cher et vous ne (J 1346). — Charly (J 1349). Je fus hon-
risqueriez pas le cancer. — Petite nie sous un autre pseudo pour avoir
Esclave (J 1267). Figurez-vous qu'un déclaré que je ferais piquer, pour lui
jour, alors que j'étais tranquillement éviter des souffrances, une bêle incura-
assoupie dans mon cercueil, j'entendis bleinent atteinte, mais je ne détruirais
un bruit étrange. Je n'avais jamais pas, ou ce serait par inadvertance, et
bougé depuis mon dernier hoquet et j'en auraisde la peine, la moindre bestiole
mon ultime convulsion, mais j'avoue de mon jardin : le rat pris au piège
1110 navre, et je délivre la mouche prise
que, sous l'influence de la terreur, mes
tibias s'entrechoquèrent et que mon par l'araignée. Sensiblerie sans doute,
orifice buccal siffla d'épouvante. Un mais c'est ainsi. Que celles qui m'ont
souffle chaud me parcourut les côtes et demandé leur portrait m'excusent, il
quelque chose gratta mon sternum.. faut pour ce petit jeu des dispositions
C'était un rat. Le pauvre en fut pour d'esprit absentes à l'appel en ce moment.
ses frais de déplacement, car il ne put — Pêcheuse et les pures. Pourquoi dit-
rien trouver à se mettre sous la dent, on : l'exception eon/irmela règle?n'est-ce
pas le moindre petit morceau de chair pas infirme la règle qu'il faudrait dire ?
(je n'ose pas ajouter « fraîche »!!!). Et la règle qu'il n'y a
ou bien s'agit-il deexception
depuis licqitiescat in pace. — --I71 pas de règle sans ?
tournant du chemin (J 1282). Autrefois CLAIR MATIN.
mon prénom était Burgondofore. Main-
tenant hélas ! je ne suis plus que J 1974. — Etes-vous une Abeille
LA MORTE. d'autrefois, Tanagra ? Merci pour votre
J 1968. — Je viens de relire mon aimable souvenir. —• Bien entendu,
premier co, et vraiment, bien que ce ne Clef des Champs, lorsque je défends le
soil pas la première fois que je vois roman où il est question d'amour, je
ma... prose imprimée, cela m'a donné ne parle pas des inexistantes fadaises
«le Delly, Maryan et consorts, ni de
un petit choc au coeur de me voir si Lawrence, ni même de Pierre Benoît.
bien entourée ! Pour ma pari, la
Choiianne, je crois fermement à la Je parle des beaux livres, profonds, éga-
suggestion mais je présume qu'il n'y lement attachants par la substance et
avis et
aura guère d'Abeilles de mon pourrais par la forme et qui renouvellent et enri-
pourtant ! Que d'exemples je chissent notre vision de la vie, ceux qui
vous donner, qui ont convaincu l'in- nous découvrent des parties do nous-
crédule que j'étais ! — Ion Sonléou tué mêmes, des choses que nous avions
fa canla. Qu'elle est, belle votre concep- sjnties sans les définir. Parmi les romans
tion du bonheur, mais combien peu la rjeents, je recommande aux Abeilles :
font leur ! Sympathie, voulez-vous ? Absence, deChadourne.—A propos d'ab-
La vieille Ùe. Vous me peinez (tin
La parure d'organdi sence, je puis vous affirmer, Brin d'Herbe.

1347). Quelle honte de se raccrocher à que l'amitié et l'amour résistent aux
quelqu'un qui no vous aime plus, dites- La large collerette légèrement empesée, faite de biais d'organdi et fermée séparations, lorsque ces sentiments
sombre, quand l'été
par des marguerites blanches, suffit à transfigurer une roberéalisée sont dignes de leur nom, c'est-à-dire
vous ? Vous n'avez donc pas connu la daigne nous gratifier de sourires. La grande capeline est de même, en ressentis par des êtres vraiment pro-
vraie passion qui vous fait abdiquer fonds et inspirés par des êtres qui en
tout amour-propre pour tâcher par tous biais d'organdi, ainsi que l'ombrelle qui abrite le teint.
les moyens de sauvegarder ce bonheur Création LEMONNIER (Photo Saad.) valent la peine. Les sentiments qui ne

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^tyemmede France
résistent pas à l'absence sont bien et faire mieux dans l'avenir. Ce serait
pauvres. Je les nomme : erreur, illusion trop simple de vivre dans le présent sans
ou contrefaçon. s'occuper du mal qu'on a pu occasionner
LA BÉCASSE DE GASCOGNE. par des actes irréfléchis, bien souvent.
J 1975. — Pensées d'automne, je ne — A toutes. Aucune Abeille ne connaît
Varengeville sur la côte normande ?
vous dirai jamais assez tout le plaisir Aucune n'a goûté la poésie du petit
que j'ai éprouvé, en recevan Femmes cimetière accroché à la falaise ?
seules dédicacé de Marcelle Capy.
Quand on est loin de chez soi, les mar- SOURIRES SUR DES SANGLOTS.
ques de sympathie sont encore plus J 1983. —- Encore une nouvelle, mais
douces. — Petit Moineau, on ne vous
lit plus, seriez-vous plus souffrant ? — ancienne Lectrice, qui se décide à faire
Croyez-vous sincèrement, Bleu. Léman, son entrée en Ruche. Aimable Colinelte,
que nul ne s'apercevra de l'absence de me reconnaîtrez-vous ? Et à quand
vos cos ? — Cannebière. Je voudrais voire visite promise ? Bon souvenir. —
avoir votre plume pour signer votre Mdmounetle et sa Suzon. Je crois que
J 1362. — Trop tard avait raison d'écrire nous sommes voisines, voulez-vous de
son J 865, vous en avez la preuve en ma sympathie rucheuse ? Une pensée
LISERON. compatissante à Au pays du soleil et à
toutes les éprouvées. — Sol y Sombra.
Suze. — Vous allez au Casino ce soir Nouvelle aussi, j'habite aussi un pays
et vous voulez être belle immédiate- ensoleillé. CANNES MONTE-CARLO.
ment ? Appliquez le Masque à la Bosc
pendant cinq minutes, qui unifie l'épi- j 1984. — Chère Galibot, une affec-
derme, velouté le teint et vous donnera tueuse pensée, merci pour la vôtre,
quand nous reviendrez-vous ? — Le
un éciat de jeunesse et de fraîcheur. Postillon. J'àimeràis être Câline pour
(30 fr. pour plus de dix applications.)
Écrivez à Jane de Rayol, 17, rue Troh- ses beaux dons d'écrivain et ses spiri-
chet, Paris, elle vous expliquera. Conseils tuelles chroniques (essayez, Abeilles, de
gratuits} s oins de beauté. Elle expédie pondre à jour fixe un article toujours
partout. Vraiment, ses produits Rose varié sur la mode. Oh! vos méninges!)
rouge sont merveilleux et uniques. G. ou Cl. Berlonsi érudit,àlàcompréhension
et connaissances si vastes, philosophe
J 1976. — Mes Abeilles je suis outrée ! psychologue. — La Lilloise. Nous
Voilà qu'il a suffi à La ciel des champs avouons aimer qu'un petit mitron
d'écrire un co contre les romans myope se retourne sur votre passage;
d'amour pour que les Abeilles, trans- bien que n'aimant pas les compliments,
formées en moutons (de Panurge, son geste spontané, sincère quand il
s'entend) se précipitent à sa suite s'écrie : « Oh ! la bath femme,.. » vous
et brûlent ce qu'elles ont adoré !... Si choque un tantinet, mais en même
bien des inepties paraissent à l'heure temps on est délicieusement flattée. —
actuelle sous le titre de roman d'amour, Sol y sombra, me plaît votre entrée en
ce n'est pas la faute de ce dernier; Schola dl Balto Ruche, je vous tends une main amie ;
autant dire que les femmes ne valent ballet du comte de Beaumont donné aux ballets russes de Monte-Carlo pendant puis vous prisez Belga, alors... deux
plus la peine d'être regardées parce que la grande semaine de Paris : M. Massine, Mlle Riabouchinskaet MUe Baronova mains en lieu d'une. — Isoline. Mourir
certain cubiste les ont peintes avec un (Photo Lipnitzki.) brusquement, sans s'en rendre compte
torse en tuyau de poêle et des seins surtout. -— Cours d'Albrel. J'ai aimé
tenant par des épingles do nourrice ! tout votre J 149, avec vous pour
N'oubliez pas, je vous prie, que beau- écrivez bien Le brin d'herbe. — Originale notre coeur, pleurons comme on pleurera trouver C. Chaplin un artiste incompa-
coup des chefs-d'oeuvre des temps la photo de Pêcheuse au port. Sportive, après nous ! Mais peut-être êtes-vous de rable. Le pauvre être qu'il crée, malmené
passés et présents sont justement érudite sans pédantisme ni méchanceté, celles qui savent rebâtir ailleurs la par là vie, acceptant son sort sans lamen-
inspirés par ce sujet que vous voulez je vous admire. — Majores pennas nido. maison détruite; rares sont les déce- tation (Le cirque, le Kid, City-leights),
bannir. J'affirme donc hautement que Vous consolez-vous un peu ? Sympathie vances à jamais vouées aux stériles c'est de l'humanité, de la vraie, de la
loin d'être de votre avis, je suis bien vive. — Au pays du soleil qui devez solitudes. •— Je suis bien l'ex Toi bonne! RIEN QU'UNE... FEMME.
d'un avis diamétralement opposé. — tant souffrir, je pense souvent à votre seul, Pasquinade, et mon actuel pseudo
Gaby et Zozotte. Chère Abeille, je suis peine et vous envoie mes condoléances va disparaître aussi ayant perdu sa rai- J 1985. — Merci, Cabri, de votre
désolée, j'aurais bien voulu répon- émues. TOUT DROIT. son d'être, je le porte en terre lourd de image et à vous aussi. Douceur d'Aimer,
dre à votre enquête, mais j'ai beau souvenirs. — Pourquoi ne lit-on plus Mariposa, — A toutes. Une question :
J 1979. — Aiguë Marine J Je l'aimais à cause de Que pensez-vous, chères Abeilles, du
me « turlupiner l'entendement » je ne C'est bien ! très bien ! fort bien Roscl Marathon de danse et d'endurance ?
parviens pas à voir la couleur de mes beaux vers connus où son nom s'en-
sentiments, et pourtant je me suis bien
[1322) : châsse. — Au tournant du chemin. A mon avis, c'est stupide. — Une
appliquée, mais pour finir, je n'y ai vu
Le résumé superficiel, Prénom : Gisèle. — Bocabey. Le plus Tourmentée. Vous êtes la première
Sert de programme universel, beau livre d'amour, pour moi, c'est à me donner votre opinion sur La
que du bleu!... LA FEMME VOILÉE. Tout en niellant un grain de sel Dormante, de Ch. Aimery. Je vous en
J 1977. — Amies Abeilles, quel genre A l'intervieiy sempiternel, Pierre Louys qui l'a écrit... ou tiré de
l'oubli, des poussières de jadis ! Pour remercie vivement et partage un peu
de femme préférez-vous et comment Ou parler sacramentel, la dernière fois je signe votre opinion. Elle est très bizarre, cette
voudriez-vous être ? Moi, physiquement, D'Abeilles qui achèvent un duel Dormante, un peu rustre, mystérieuse.
j'aurais voulu ressembler à la reine Car le monde rucheux est tel... DEUX TARNAGAS. J'ai toujours cherché le mystère du
Marie de Roumanie qui a été vraiment J'imite votre humour lequel J 1981. — Que les Abeilles à qui je testament. L'avez-vous trouvé, chère
très belle. J'aurais voulu avoir le bon Est taquin sans être crutl ! dois des réponses m'excusent. Je ne Abeille ? — Pctitou Menu. Votre retour
sens et le c.o;ur d'Yvonne Sarccy («ion t. Lisant la Bûche sous mon chêne puis répondre en ce moment. Je remer- en Ruche est accueilli avec plaisir. —
on ne parle jamais en Ruche) et le Pendant qu'hâtif le temps s'égrène cie vivement celles qui m'offrent leur C'est trop long. Nous avons eu à peu
lyrisme de la Comtesse de Nouilles. Cet Votre co me fut une aubaine (1369). sympathie, j'y suis très sensible, et c'est peu près les mêmes goûts pour nos lec-
ensemble serait peut-être détestable ; à Mademoiselle Diogène toujours réciproque. — Caprice des tures à 18 ans ! Seriez-vous échangiste ?
part mon admiration pour la beauté de J'ai peur que ça vous aliène Vagues, et La Morte, je n'ai pas de Voulez-vous accepter ma sympathie ?
Marie de Roumanie, je suis attirée tou- L'aimable accueil de nos mondaines photos disponibles." Merci encore aux — Ourse Noire. Croyez-vous que les
jours par le même type de femme : Qui, pour mes légères fredaines, Abeilles que j'aime. MONTPARNASSE. obscures ne se soucient pas des disser-
moyenne, mince et simple. Jeanne Boilcl En. aigre tempête soudaine tations, enquêtes et questions d'autrui ?
me plaît beaucoup, j'aime son air... Furieusement se déchaîne... J 1982. — Boscl (J 784). Le n° 2 Seulement questions ou réponses passent
Avez-vous remarqué que l'on est attiré Au revoir ! à la prochaine ! ferait mon bonheur si... je pouvais souvent inaperçues et puis le tout est
surtout par l'air de quelqu'un ? II y a avoir toute son âme V — Louloumietle de trouver quelque chose pour se faire
des airs bêtes, des airs supérieurs (ce Marie-Nicole divine (J 1323) : Séraphine (J 1238). Je plains toutes celles qui ont
et moi, ne faisons cas des critiques que remarquer. — La Lilloiic. Je vous avoue
sont souvent les mêmes !) on a l'air lorsqu'elles sont suivies de mieux. connu la grande passion, car elles ont que je suis de celles-là. Je ne déteste
timide, ou doux, ou fier, ou triste... H toutes fait des sottises à celte époque. pas les compliments, même du petit
Quoique sans prétention de viser la Beaucoup plus tard, alors que lentement
y a des airs qui sont, délicieux, il y a des [Coupole boulanger, comme vous dites. Quel
airs qu'on aime, d'autres que l'on ne tout s'éteint, elles regrettent ce dont orgueil pour LA DORMANTE.
peut souffrir. Je commence à croire que Je me permets de dire <) ma Marie-Nicole elles ont été capables. C'est une rançon
le bonheur d'une vie dépend d'un air Qu'informe est sa critique, immortel le qui coûte cher à l'amour-propre. C'est J 1986. — Bonjour Off-Side, mon
qu'on a et je crois que ce que l'on nomme [qualruin vous dire que je préfère ne pas connaître amie, je ne me trompe pas, dites ?
Créé par Séraphine amène cl boule-en-
sox-appeal, c'est simplement un air qui [ ira in...
ce « cyclone ». — Bocabey (J 1262). — En quoi déprimant le déterminisme,
plaît. VERJUS. Jean d'Agrève; dans un autre genre : chère Caprice des Vagues ? — Le seul
\Voui ! ! La maîtresse cl l'amie de J.-L. Vaudoyer. Amour. Tâcher de garder « une âme saine
J 1978. — Quel monstre d'égoïsme, CANMI.I.Y, VESTAIE ors RUINES. Au tournant du chemin (J 1282). dans un corps sain» et «ne rien exagérer».
ce Ga?the ! Vraiment, il vaut mieux —
Hedy. — Maxine Princesse bleue ( J 1280) Isoline. Ariette Marchai, mon idéal
J 1980. — Je ne vous oublie pas non —
ignorer la vie privée des génies. Ce sont plus, chère Brin d'Herbe dont les lignes Ah ! moi je préfère revivre spirituelle- de beauté féminine. — Toute la F'cmme
presque toujours de bien petits hommes. douloureuses trouvent un écho au fond ment. Plus de corps pour souffrir, plus (J 973). Avec vous pour cette in-
Ne vous semhle-t-il pas, qu'au contraire, de mon être. Pleurons, comme on les de nerfs, plus d'estomac grincheux, tialion de nos enfants. — Fauve ( J 1022).
intelligence et bonté devraient toujours pleura avant nous, et les roses fanées et plus de migraines et... plus de cors aux Toutes mes félicitations ; nous donne-
aller de pair ? Ces mères et femmes de les étoiles éteintes, pleurons sur ces pieds... Quel délice ! — Un cercle d'or rez-vous des nouvelles de ce pauvre
génies paient leur gloire de trop de départs dans les gares indifférentes (J 1329). Mais si, nous devons regretter bébé ? — Liégeoise (J 1093). Pour le
larmes. Je ne les envie pas. Vous qui nous amputent la moitié de ce que nous avons mal fait dans le passé moment : donner à bébé son premier

*Çemmede ^France
biberon, puis... je me rendors; — ricaine n'est ni pire ni meilleure qu'une choses, et m'a ainsi mise en état de l'émerveillement de la terre fébrile.
Rivière de parfums. Savez-vous que autre, mais elle a la qualité de soutenir résoudre heureusement le problème Chanson du printemps... Au soir, lorsque
Raymond Rouleau est Belge ? Qui l'a une autre femme contre l'égoisme assez compliqué de ma vie. Plus encore : les bleus et l'or se sont éteints dans
VU jouer dans là pièce qu'il à écrite : de certains hommes ; et la Française maintenant à peine j'ai trouvé « la là douceur du crépuscule, le printemps
L'Admirable Visite! — Pervenche est aU contraire indifférente sur ce point. grande passion » ; cet attachement chante encore dans là brise vagabonde.
(J 1094). C'est moi qui regrette vive- J'ai encore constaté cela chez voUs fort et profond, cette entente complète Devant moi se déroule le paysage des
ment de n'avoir su Votre passage à Françaises pendant mon récent séjour dont toutes les femmes rêvent mais multiples printemps qui ont passé...
Bruxelles ! La prochaine fois, je vous en France, — Et que fait le Service que bien peu rencontrent; attachement Et, parmi les fleurs qui sont toutes reve-
attendrai sans faute à là maison, mais... d'Hygiène, quand on constate qu'à d'autant plus beau qu'il ne présente nues, ma tristesse me semble une fleur
prévenez-moi, car je suis toujours en là terrasse d'un très chic café (Champs- aucun avantage matériel. Que désirer nouvelle, d'une étrange origine. J'ai
promenade avec Jeàn-HugUes. — Le Elysées) on promène les sandwiches davantage ? Pour moi, là quarantaine revêtu, pour la cueillir, et déchiffrer
livre Pas si calme m'étant bien revenu, non enveloppés, bien exposés aux pous- n'a qu'un seul défaut, le même d'ailleurs son lourd secret, là robe grise déchirée
je tiens à remercier les Abeilles qui sières ; les pâtisseries et les bonbons qu'ont et là trentaine et là vingtaine que le ciel m'abandonne, parce que
m'ont écrit et envoyé leurs appréciations* sont logés à la même enseigne !... Et elle passe... . je n'ai pas retrouvé mes robes claires
Encore une fois je m'excuse si je laisse j'ai constaté que. Sur certains points, LA FEMME SANS AGE. de l'an dernier. LE BRIN D'HERBE.
des directs sans réponse, il m'est pres- l'on était bien peu soigneux en France, J 1992. — Lunette d'Approche (J 1276)
que impossible d'écrire tous ces temps- Oii dépense de l'argent à créer des Oh lu les Bacchantes Je crois rendre service en signalant à
L'INDIFFÉRENTE.
! vous ayez l'attention générale là maison Bêren-
ci, sànatoria, mais on oublie de prévenir de Léon Daudet avec les lunettes à
là maladie. Nos représentants créent l'envers; alors, vous avez lu ces.belles gère, 17 bis, rue Là Boétie, où l'on
J 1987; '— Merci, Pierre de Trévièrés, des lois, mais oublient les plus simples choses en petit. Je ne sais plus, pauvre trouve, indépendamment d'une belle
dès deux épitàphes (N° 944). Vous qui collection de modèles couture, une
devez en connaître d'autres, pensez à et les plus Utiles; Pendant ce temps-là, Lunette, il doit te manquer une vis de sélection de robes spécialement étudiées
les quelques Françaises qui veulent réglage; sûrement, car tu vois trouble
ma collection, S. V. P. -— Curieuse; Voter se voient critiquer par les trois' pour traiter de gobeurs et de cervelles pour tailles plus fortes 48-52, à des condi-
Au Tournant du Chemin, mon prénom quarts des autres qui prétendent que fàibleS, le corps médical, celui des tions vraiment dignes d'intérêt, Envoie
est Pénélope. Ainsi l'a voulu mamârràine croquis et échantillons en province.
admiratrice de là femme d'Ulysse, -— ce ne serait pas utile, pauvres femmes" intellectuels,' des savants, qui font
Bdgheera (3 1351). La mentalité des bornées qui ne veulent même pas voir lés centaines de mille sujets qui écoutent J 1994. — Vous n'êtes pas la seule,
femmes du peuple né peut, Dieu merci; là mauvaise volonté ou l'incapacité les paroles, purement françaises; ne Loulpumielte, à ne pas apprécier les
de certains élus. t'en déplaise, du grand écrivain, pure- plaisirs de là table; j'ai horreur des
se comparer à celle des classes diri- ment français, qu'est Léon DàUdet; vins fins, je ne prends qu'un peu de
geantes. Ce qui est Une corvée pour UN 20e ÉTAGE POUR HORIZON.
celles-ci : vaisselle, ménage, iàyàge, il est bien entendu qu'il n'est nullement Champagne mais Si peu ! — A toutes.
etc... semblé une occupation toute Inutile dé me remercier; je suis heu- question pour moi de l'homme poli- Je né suis pas échangiste et ne veux
naturelle pouf les premières et c'est réUse de vous conseiller le traitement tique, j'aime pas cette sàlâde • tandis faire partie d'aucun club excepté de
heureux ainsi, — Sans hésiter, Isoline, Reg qui m'a fait maigrir. En très peu que toi ? ? ? ma petite Lunette, on sent celui de l'Est, n'est-ce pas, charmante
je choisirais là mort violente, a lin que de temps j'ai retrouvé mon agilité per- beaucoup de haine dans ton co, as-tu Tarnour'?.' Peut-être un jour me déci-
due depuis longtemps. Flamand, phar- lu, de ce spirituel et mordant Daudet: derâi-je néanmoins à envoyer ma
mon entourage n'ait pas la douleur de Le Napu, Les Morlicolcs, pour y trouver photo pour là Ruche. — Enfin le
nie voir des mois sur un lit de souffrances. macien, 42, rue Rochechouârt, Paris (9e).
l'esprit français ; là réparation des pacte à quatre est signé. ESpérons que
MYSTINE. J 1991. — Qui ne préférerait, iunettes est nécessaire. MAurtESQUE. ce mot « Paix » ne sera jamais un vain
J. 1988. — Pêcheuse (j 850). Ciel !... Cliérub, une mort, subite en pleine mot. il me semble qu'une guerre
Quel courant d'air, que ces deux servir santé, à là maladie, pour courte qu'elle J 1993. — L'Etrange Femme (J 1411). serait impossible si une loi était édictée
à la file I je fais de votre nez un... baro- soit ? — Moi aussi, Frisette, quand Aux çimeS hautes des arbres qui barrent dans chaque pays disant que : iront eh
mètre de votre humeur belliqueuse... j'étais petite lille, j'aimais garder l'horizon, le ciel a déchiré sa robe grise. première ligne tous ceux se trouvant
na 1... — Là Louve (j'aime pas ces les vaches, énormes bêtes paisibles, Alors, sont accourues — pour parer à la tête du pays : empereur, roi, prési-
bêtes-là !). Est-ce possible de changer mais, depuis elles se sont tellement au dommage — toutes les gammes dents, etc.. C'est du moins l'humble
d'un coup là haine, la jalousie, l'intérêt ? ràpetissées, qu'elles ne m'intéressent bleues de l'an dernier : bleu des bluets avis de RAYON DE GAITF.
Je crois que c'est là travail assez long. plus. — Chère Colchique, vous en sou- et bleu des prunelles rêveuses, bleu J 1995. — Là Mer et le Maquis.
Chiffons. J'ignorais que je style pos- rirez peut-être, mais aux vingt ans que profond des fiers saphirs. Les aubes Je vous I'ài déjà dit, n'est-ce pas ?

sédait... Une odeur quelconque. — certaines Abeilles regrettent, à votre miraculeuses sont nées, princesses éphé- Poussière m'a déçue,mais je lui pardonne
Loin du Niger. Si sûre que ça... que vous trentaine, je préfère; oh ! de combien; mères vêtues de reflets apaisés... Tout le puisqu'il m'a valu là photo de notre
me verrez? je dois être inconnue, ma quarantaine ! Celle-ci seulemeni jour, les sources ont chanté pour bercer jolie Tzigane, laquelle je remercie
OU à peu près. — Le Sioux. Combien m'a apporté la pleine conscience et les cailloux blancs qu'elles ipolissent. Et très fort ainsi que Jannelon. — Au fait,
de pourcentage, sur les bénéfices des connaissance de moi-même, là capa- les oiseaux ont accordé les notes vives Tzigane, ce livre vous a-t-il plu ? —
Touareg, hein ?... — foute la Femme. cité de reconnaître la juste valeur des de leurs petites gorges enchantées à Entièrement de votre avis, Le Cygne
Puisque vous n'aimez pas çà... « bonjour Noir, une vie de travail laisse peu
çhé... rie !... » — Sultane. Bonjour (J 763). de loisirs, c'est pourquoi je demande
je suis celte qui ne s'appelle pas Valen- à notre Pêcheuse de vouloir bien me .
line. Vous pouvez ra'ëcrire... toujours présenter mes perles dans un écrin. —-
même adresse. Donc; vous avez épousé J'ai eu un petit coup au coeur, Vampire,
un sphinx... Pauv'chou j'ai en effet
1 en trouvant mon pseudo dans votre co.
bien envie de donner du fil à retordre Pour cette émotion je vous dis merci.
à Pêcheuse, j'aime toujours taquiner... Avez-vous aimé Lac aux Dames, de
hélas !... hélas ! Bonnes amitiés. V. Baum ? Pourtant, de l'amour, rien
Marie-Nicole. Un médecin pour les —
que de l'amour! — La Morte aura-t-elle
pierres I Une nouvelle carrière alors !... le courage de résister à la demande
avec là crise, c'est pas de refus. de Badoudo ? J'espère que non ; aura-
SERVIR. t-elle pitié de Vue Combative ? J'espère
J que oui. — Encore un co dans le genre
1989. — J1259. J'aime bien le jeu de de ce J 1417, Porl-Cros et j'abandonne
Constant Rémy, il personnifie toujours le mari et enfant pour prendre le train à
brave type qui aime à sa manière la gare de Lyon. — Que devient La
et est si souvent bafoué. Vous sou- Dryade ? Il est vrai qu'avec ce beau
venez-vous dans Atlantis quel] beau temps le jardin et la basse-cour laissent
rôle il a joué. Et dans Félix^ un de peu de loisirs. Comment vont Toutoune
ses meilleurs rôles ? — Au Tournant et Marguerite ? J'aimerais être encore
du Chemin (J 1282.) Germaine ? — dans Je petit coin - fleuri à bavarder
Rayon de Gailé] (J 1344). Henri Duver- avec Irina et vous. RIRES ET PLEURS
nois est un de mes écrivains favoris,
Particulièrement Crapotte qui est si bien J 1996. — Banco (J 1320). Je n'ai
la vie. Suis également de votre avis jamais vu de bons résultats aux consul-
pour René Clair. Avez-vous aimé tations pour femmes stériles,-la désillu-
14 Juillet ? Ce film m'a rappelé le plus sion est plus grande après, je ne le
triste souvenir de ma vie, car j'ai vécu conseillerai jamais. Il n'y a pas que
le même moment que la petite Anna Boucicaut ; beaucoup d'hôpitaux ont
dans un jour de fête également.— Isoline Voici le groupe joyeux du banquet qui réunissait à Metz, le 25 juin dernier, un service, j'ai vu moi-même et plusieurs
(J 1370). A votre question je répondrai les Abeilles de l'Est. La journée fut belle. Le repas fin et les convives joyeux. amies de bons professeurs, sans arriver
préférer la mort accidentelle, plutôt . Notre amie Sceptre de jade, empêchée d'assister au banquet, nous offrait un goûter à aucun résultat. — Oh ! oui, la Tortue
chez elle — à 5 heures nous envahissions sa maison— la réception fut charmante. d'Eschyle, je l'ai eue, cette détresse ;
que d'assister à une longue agonie Sceptre de jade et sa fille nous ont gâtées. Quel bon goûter dans un cadre merveil- espérer un enfant et se retrouver les
morale et physique, penser que chaque leux 1 La demeure de notre amie est un vrai musée colonial et renferme des tré-
I'our qui vient vous enlève un peu de bras vides, sans espoir d'être maman
a vie ; et pour les êtres les plus chers, sors. Faut-il vous nommer les Abeilles présentes ? Oui. Vous y tenez ? Eh bien, un jour, et comme beaucoup, nous avons
quel calvaire : aimer éperdUment et voilà : au 1er rang, de gauche à droite : Amaryllis, Une invitée, La soeur de « Mon fait autour de nous du bien pour les
être absolument impuissant à empêcher foyer » qui sera Abeille, demain qui n'a pas encore de pseudo. Brin d'amour, La petits et les plus grands aussi, sans, rien
la mort d'approcher à petits pas. A ce maman de la. Morte, ne dirait-on pas plutôt sa soeur ? et Aller Ego. Au 2° rang, demander qu'un peu de gentillesse.
propos, je me joins à toutes les Abeilles de gauche à droite : Le mari de Tout amour, le mari de Brin d'amour, Grand'mère, Hélas ! nous ne rencontrons qu'ingra-
Une invitée, La Dryade, Mosclla, Tarnour, Le mari de Amaryllis, Blanche de titude et indifférence ; de nouveau
pour demander à La Morte de changer Castille, La. morte, M™» Claude Norbier, la sympathique directrice de YAca-
son pseudo qui me donne des cauche- nous nous sommes retrouvés tous
démie de Beauté de la Femme de France, Le mari de Mosclla, Tout amour, I^c deux seuls encore plus qu'avant. Alors,
mars. KATINKA.
polard, et mon mari. Nous avons bien regretté l'absence des fidèles Abeilles Un 20° Etage, voilà pourquoi j'ai pris
J 1990. — La Fermière aux Poulets. des années passées. A tous et toutes je dis merci! Je garderai un bon souvenir un chien, nous nous sommes attachés
Vous avez raison, chère Abeille, l'Amé- de cette journée. TAMOUR. à lui et sommes moins déçus. Quand
— 6 —
ù<?emmede France

il me voit malade ou triste, il pose sa mante perspective en vérité ! Est-ce


patte sur mes genoux et les mains de que ça ne vous donne pas l'envie de
mes protégés m'ont fait mal... — réduire en chair à pâté l'auteur de
Lu à la porte d'un vieux cimetière, cette trouvaille ? Je ne sais plus qui
en Auvergne : « Nous avons été comme disait, ces temps-ci, que l'humanité
vous, un jour vous serez comme nous, courait à son suicide ; je suis assez de
ne l'oubliez pas. » cet avis, et le roman de Tinseau pourrait
LA DENT DE SAGESSE. bien devenir réalité. — Pollyanna
J 1997. — Vous en avez de joyeuses, (J 1279). Je classe « le geste immobile
la Morte au glacial pseudo ! Qu'il sacri- des pins » avec la bouche que l'on
fie sa barbe, mais pas de « moumoute » ! ramasse d'un doigt », « les mains comme
C'est si doux" à là* main un crâne bien des grappes de raisin », « les pierres
poli... —• Il faut vraiment manquer de qui rampent » et les cheveux d'Un noir
modestie pour répondre à votre enquête, tirant sur l'acajou... Voici encore :
Etrange Femme, et je crois très rarement un ciel léger gonflant ses joues au-dessus
à là parfaite sincérité d'un compliment ! dé là Campagne... et enfin, comme
-—Bravo, Rare Bonheur, vous seule avez bouquet : « 11 avait deux complices
dit ce qu'il fallait de cette « làdy » : et un revolver dans chaque main... »
des détails grotesques encore plus Après celle-là, on peut refermer l'écrin.
qu'inconvenants. — Quel visage dou- BET-TINA-.
cement narquois au-dessus de votre J 2004. —• Andromaque. Anâ à coupé
barque, Pêcheuse ! -— Bar après le salon : un de mes cos où je vous félicitais pour
.
(ravissant d'ailleurs), mais c'est vous votre J 610, ma Vive Sympathie, chère
que l'on veut voir, Liégeoise! Votre Abeille. Vous dites si gentiment des
beauté perverse et sensuelle ! (C'est vous Choses très justes ! — Vous aussi, Rien
qui l'avez dit !) Que voulez-vous, il est qu'une Femme, je vous félicitais pour
curieux, ce VENT MARIN. votre J 420 : « Là femme et l'homme se
J 1998. — Typo, souffre que les médi- Complètent... il n'y a pas de Supériorité. » '
tations de mon J 1406 soient « trou- Sympathie pour Similitude de pensées.
blantes », — Au Pays du Soleil. Pensée Gentilles Abeilles qui me répondez
émue. — Dans un co de février, sans
—•
à mon j 597, trouvez ici l'expression
doute égaré, Ourse Noire, je répondais de toute mon amitié : Andegavi, Belliiù,
à Majores Pennas, Chaumière Fleurie, Madame VAmifale, Ilanul Galben, Mus-
Cigarette, Chouquetle, Le seul Amour, solinetle, etc.-—Au Tournant du Chemin.
Souris, Mandarine, My-Zetle^ Saada, Mon prénom : Suzanne. —- Tout Amour.
Violette Stevens, Coeottet Idole Mutilée. Avez-vous reçu mon direct du .8 mai ?
Bliiets des Blés. Oh ! Si petite Abeille,
— Isaurei Vous êtes sévère pour les —-
Abeilles (début J 611).—' Badoudo. Ra- j'aime un teint mat; mais comprenez-
diolo.— Caprice... 36. Notez Bienqu'une moi, je n'ai ni le teint de lis, ni làmàtité,
Femme. — Courageuse Toit de Chaume, je suis neutre. — Si vous lisez là Ruche,
je réagis à votre manière quand il Sim Viva, sachez que je vous admire
s'agit d'ennuis matériels, mais si c'est beaucoup. Enverriez-vous votre photo
le coeur qui est en jeu, je n'hésite plus ! à une Obscure comme moi ?— A toutes :
Isoline. La fin de votre J 734 m'a été « Tant qu'on à pas aimé quelqu'un qui
— ne vous aimait pas, on ne sait pas ce
très douce ; mais suis-je bien digne de
votre choix ? — Port-Gros. Vous me que c'est que l'amour! » Etesrvous beau-
faites rêver... — Fantaisie (J 1181). coup qui avez expérimenté ceci ?
Je m'associe à votre idée. —• l.relilia. — Dites, Lylett, m'enverrez-vous votre
.

Je reprendrai, dans ce cas, ma liberté. photo ? et vous, Quincé Vision, Boro-


Petitou Menu. Mon enfance fut aussi la Blonde, Zézelle ? TUMULTUEUSE.

terne, je ne la regrette pas. — Floriano. J 2005. •—Je regrette beaucoup; Char-
Tant de sites sont enchanteurs que je ly (J 1349), que vous n'ayez aucunement
ne sais vraiment. — Andromaque et su lire mon J 827 où il n'est aucunement
toutes les malades, mes voeux de question « d'abeilles stupides », mais
prompte guérison. EL-DJFZAÏR. seulement des clubs. Quant à moi, je sais
J 2000. — Je m'excuse auprès des faire le bien sans faire partie d'aucun club ;
Abeilles qui m'ont écrit directement : là vraie charité n'aime pas àV:se faire au
Mickey, Côte d'Azur, Tumultueuse, Tubé- vu et au su de tout le monde. Pour faire 1 e
reuse, etc., de ne pas répondre à chacune; bien, je n'ai aucunement besoin de le faire
je préfère répondre en Ruche pour vous savoir à la Ruche, car c'est mon coeur
remercier toutes en même temps. qui le fait... et avant d'aimer les bêtes,
C'est par erreur que mon « moyen j'aime les gens et ne suis insensible à
pour avoir les traits reposés » a été aucune peine. — Comment ! La Morte,
mis dans la page des recettes. C'est si jeune et un pseudo si lugubre ? Non,
Ana qui en a ainsi décidé, mais si vous FERNANDE vraiment, cela ne vous convient pas ; de
avez remarqué, il s'agissait de « l'expres- Robe d'organdi blanc ceinturée de velours vert noue-'dans le dos. La cape et le grâce, changez-le ! — Ohé ! ohé ! ( J 1332).
sion » du visage, c'est donc un moyen bas de la jupe s'ornent d'incrustations en même tissu. (Photo Isabey.) J'espère que je ne suis pas la seule à ne
moral que j'envisageais et je crains jamais trouver en état d'infériorité un
de vous causer bien des désillusions ! enfant de père inconnu. Comment peut-
Il ne s'agit rien de moins que de posséder blague ? — Vous vous trompez La rant du lieu de naissance de telle jeune on dire des choses pareilles ?
Morle, j'ai connu des gens de théâtre première, ou du troisième divorce
« la paix de la conscience », laquelle
BANCO.
habille le visage d'une réelle sérénité - et fréquenté certains de leurs milieux ; de telle autre. Il ne faudrait tout de J 2006. — Evviva l'Ilalla. Voulez-
et rend profond et doux le regard. ce n'est pas pour me faire changer d'avis. même pas exagérer l'importance de
Pardonnez-moi, l'oucelte, je sais bien vous m'àjouter à votre liste car je
Creusez cette pensée, vous ne la trouve- — ces gens,, charmants dans leurs rôles, trouve Binet-Valmer assommant et
rez pas si simple qu'elle le paraît et au qu'il doit y avoir aussi des artistes mais si superficiels dans la vie privée. exaspérant. — Le Pont d'Avignon.
surplus, si c'est un secret de beauté modestes et effacés, mais ceux-là Et quel besoin ont toutes ces dames Conseillez donc aux jeunes filles, avant
que vous vouliez, je ne puis mieux faire on ne les rencontre nulle part. — de montrer leur anatomie à peine de s'engager dans ces mariages, de faire
que de vous adresser à YAcadémie de Mais, Isaure, voilà une chose qui me voilée dans tous ces journaux « dits »
surprend fort ; que peut donc vous faire dé cinéma ou autres ? Quel rapport un tour au pays d'origine ; je vous assure
Beauté de la Femme de France puis- qu'elles seront vite guéries du désir
qu'elle existe à présent et que la plu- l'aigre critique d'une Abeille, alors que avec le talent ? Je ne veux point vous d'épouser un être de race différente.
part des Abeilles qui m'ont écrit sont tant d'autres aiment vos blasons froisser, Poùcette, et pense que vous —
Beauté orléanaise. Avec vous pour aimer
Parisiennes. GAVE DE CÀUTERF.TS. pleins de J'esprit le plus fin ? faites partie des quelques rares excep- les meubles et bibelots du temps passé,
tions qui ont une vie digne et sans
J 2001. — On guérit de tout, Loulou- RAISON, MA DÉESSE.
publicité tapageuse et dont l'art est non seulement parce que c'est un peu
miette, surtout de la grande passion. — J 2002. — Je lève les deux mains, la seule préoccupation.
l'âme de la famille qu'on retrouve en
Croyez-moi, Mauresque, il n'y a pas plus Bayon de Gaîté, sujet Duvernois, je eux, mais aussi parce que la patine du
de mauvais ménages maintenant l'adore ! Egalement de votre avis pour MlNNE WATKR. temps leur a donné un charme de plus,
qu'avant, il y a seulement moins de René Clair, l'ensemble de ses films J 2003. — Varadou. (J 1207). Le « bel » des couleurs adoucies, des angles moins
résignés ; de plus vous vous trompez, est tellement supérieur qu'on lui passe Adolphe a un ramage plutôt rocailleux. vifs. Tout ceci si doux au regard!
chère Abeille, et quelques autres avec volontiers une ou deux longueurs comme Personnellement, je ne l'écoute jamais Néanmoins, mes fils ont des chambres
vous : modernisme et émancipation dans 14 Juillet. Annabella est son après dîner par crainte de malaise... modernesj car la jeunesse aime vivre
féminine n'ont jamais voulu dire interprète idéale, simple, sans chiqué, physique ! — Forêt Vierge (J 1299). avec son époque. Plus lard, leur goût
dévergondage. "— Cari ne (J 1269). parfaite. Ne vous semble-t-il pas, Ai lu aussi Le Duc Bollan. Je suis per- s'affirmera pour l'une ou pour l'autre.
Moi aussi j'apprécie fort. Duran cri- Abeilles, que l'on s'occupe beaucoup suadée que si les bienfaits du progrès — Fumée de Santal. Je partageais votre
tique. Que pensez-vous de son récent trop, surtout les femmes, de la vie privée sont considérables, ses méfaits ne le sont avis quant aux prédictions rétribuées ;
article sur Francen ? — Lunette d'Appro- des artistes ? Toutes les petites bour- pas moins. On ne peut s'empêcher aussi, me contentais-je des conseils
che (J 1276). Vous croyez vraiment geoises, bien sages et vertueuses, sont de frémir, lorsqu'on entend dire que, d'ici
.
d'une vieille amie qui a guidé ma vie
que la plupart des gens dé chez nous... ? friandes des potins, scandales, détails de peu de temps, il sera possible de se griller depuis plus de 30 ans et pour mon plus
Mais alors notre pacifisme annoncé toutes sortes sur la vie de nos amuseurs comme des poulets d'une distance do grand bonheur. SINCÈRE ET FIDÈLE.
à coup de tambour n'est qu'une vaste publics. Il est de bon ton d'être au cou- mille cinq cents kilomètres. Char- (Lire la suite page 29.)
^tyemmede France
VUES D'AVENIR
>*AI regardé ces deux images, et les ai trouvées toutes deux éminemment philo-
sophiques en même temps que d'une actualité saisissante, au moment où
les économistes du monde entier recherchent le moyen de remédier à la crise
qui désole notre malheureuse planète.
Parmi les solutions qu'ils proposent, j'ai eu le plaisir et l'orgueil de trouver
celle que je préconisais à cette place même, l'an dernier, et qui consistait en une
refonte rationnelle de l'Europe; sur les basés d'une meilleure répartition des mon-
tagnes et des plaines, et d'une « redistribution» •i—le.mot est à la mode — de la mèr
et des fleuves.
L'Europe, disais-je, est un continent mal fichu. A là vérité, les autres parties du
monde ne Valent guère mieux. Il y.à beaucoup trop de déserts en Afrique, d'îles en
Oçéanie, de plaines en Asie et de glacés dans les régions polaires, sans parler de
mille autres inégalités d'une injustice criante. Cet état de choses, qui dure depuis
des milliers de siècles, s'expliquait peut-être à l'origine, mais nous apparaît
aujourd'hui singulièrement fâcheux. Aussi, né pèiit-oh qu'applaudir au projet de
grands travaux internationaux, déposé sur le bureau de la Conférence de Londres.
J'ignore les données précises de ce document, mais comme iha été élaboré par des
experts, je suppose qu'il ne se borné pas-à la construction de quelques vagues che-
mins de fer, mais qu'il prévoit Un réaménagement complet de la planète. Le coup
d'épongé Sur la mappemonde, réalisé par cette main' aux ongles hoirs, symbolise
admirablement cette opération de vaste envergure.
Certains jugeront peut-être ce plan chimérique. Ils se tromperaient. N*a-t-oh
pas déjà, pour lés commodités de la circulation séparé des continents par dès
isthmes, à Suez et à Pàriama, et coupé la membrane de terre, si je puis employer
cette image, qui unissait malgré elles les deux Amériques Siamoises et celle qui
faisait dé l'Afrique un appendice monstrueux de l'Asie ?
Les Pays-Bas sont eii train dé donner à l'univers une grande leçon de sagesse
pratique : ils assèchent leur Zuyderzée, n'hésitâht pas à devenir Pays plus Bas encore,
pour arrondir leur territoire. Qu'attendent l'Angleterre et la France, pour combler
ce désastreux Pas de Calais, qui creusé un foSSé si profond entre nos conceptions
et celles de nos amis britanniques ? Qu'attendent les Polonais pour dresser, le long
dé leur fameux couloir, un peu de ces Carpathes qui les séparent bien inutilement
de leurs paisibles voisins tchèques ? Qu attend l'Autriche pour permuter avec la
Roumanie et pour faire transporter Son Tyroi sur les bords de la mer Noire, ce qui
aurait le double avantagé d'écarter définitivement le spectre de l'AnschluSS et de
me permettre dé rendre visite à mes amis de Bucarest, sans Casser mes ressorts sur
,

les routeS transylvaines ?


Cet aspect touristique de la question, s'il apparaît un peu secondaire, n'en est
pas moins d'un grand intérêt. On a souvent reproché au Français sa répugnance
à voyager hors frontières. Oh dit qu il ignore la géographie. Ce n'est pas vrai, Je
crois, tout au contraire, qu'il la connaît trop bien, Il sait que pour aller voir le beau
Danube bleu, boire du kummel à Riga, ou admirer les bouches de Cattaro, il lui
faudra franchir toutes sortes d'Alpes ou d'Apennins, traverser dés Adriatiques, ou
risquer des démêlés avec les chemises brunes. Et comme il a sous la main toutes
lès variétés imaginables de plages, dé rivières, de forêts, de sources thermales, de
Placiers et même de cafés glaciers, il est bien excusable de leur donner la préférence,
ourquoi irait-il chercher dans lès Tatras ce que lui offrent lès Pyrénées, en Italie
ce qu'il peut trouver en Provence, en Norvège les fjords dont nos côtes bretonnes
lui présentent des copies très présentables, en Bavière des demis de brune qu'il peut
déplacement du massif
se faire servir à MontparnasseP Les grands travaux dé
alpin, pour ne choisir que cet exemple, en même temps qu'ils fourniraient pour de
longues années un intéressant débouché à la main-d'oeuvre en chômage et une occu-
pation aux diplomates, réveilleraient chez les Français lé goût du grand tourisme,
en aplanissant, au sens propre du mot, les difficultés qu'ils rencontrent sur leur
route.
Qu'on ne s'y trompe pas : la paix du monde est subordonnée à la réalisation de
ce plan. On a longuement discuté sur le point de savoir si le « politique » doit ouvrir
la voie a I « économique » ou inverse-
ment. A mon avis, l'un et l'autre
doivent céder le pas au « géogra-
phique ». Chez les peuples comme
chez l'homme, l'état moral est fonc-
tion dé l'état physique. Courage
donc, et sans plus tarder, mettons-
nous à l'ouvrage pour refaire le
monde. La tâche ne sera, hélas !pas
terminée lorsque je prendrai, la
semaine prochaine, le chemin dé
Cracovie. Mais nos arrière-neveux
nous devront cet ouvrage...
Et plus tard, quand les progrès
de la science permettront d'envisa-
ger l'établissement de relations
interastrales, par avions-fusées,
nous pourrons songer, ayant remis
un peu d'ordre sur la planète, à
étudier un remaniement du ciel,
comme nous y invite la dame qui a
brodé sur son ombrelle la future
carte du réseau transéthérien.
Georges-Armand Masson.
*ÇFemmede France
^'Pemmetie France

en route pour l'Assommoir. Vous avez raison, on n'écrit bien que ce


qu'on a bien vu. Les mots pour le décrire arrivent aisément. En outre,
là poésie pure m'a très mal nourrie jusqu'à ce jour, voyons voir si j'aurai
plus de chance avec lé populisme, le vérisrhe, le naturisme et là dive
bouteille.
Dix minutes après, nous étions dans les sous-sols de l'Ange Béchamel,
un endroit très up to Up, que l'élite de la société vient de découvrir.
Le malheur voulut que nous y fussions les premiers.
— On va toujours prendre un Bronx, dit Char, ça éelàircit l'enten-
dement.
-^ Et, en attendant,je peux, toujours
,
noter
.
que le barman à une toilette
charmante. Cette veste dé toile blanche sur cette jupe, pardon, sur ce
pantalon noir, c'est justement ce qui se porté en ce moment.
Et je sifflai le Brohx pour marquer mon appréciation. Ceci fait, il
y eut un hiatus; dans la conversation et Char eut l'idée de le combler
avec un Bâcardi dans lequel une intuition toute personnelle lui fit'râper
du Chester. Je bus comme lui le Bacardi que nous baptisâmes Bachaster,
ou Chesçâfdi, et la marchande dé journaux ayant fait une apparition,
je notai là grâce de sa palatine dfe faux astrakan qui ressemblait extrâ-
ofdihairernent'd'ailleurs à dé l'âgnèaU véritable. C'est alors que Char,
remarquant la difficulté que j'éprouvais à replacer mon verre vide
sur le sommet de.mon chapeau, m'assura que c'était la faute du Chêstéf,
mais que généralement un white làdy remet les tasses dans leurs
soucoupes. Sans qu'on ait besoin de lès aider. En effet, ayant bu le
white làdy, saupoudré de céleri, j'aperçus une tasse qui se dirigeait toute
seule vers le socle naturel qui lui destine là nature. C'est à ce moment que
Char attira mon attention sur le menton du barman, où, disait-il, une
barbe en papier de soie rose venait de pousser comme à un mirliton.
Cette barbe, moi, je la voyais formée d'une infinité dé clefs de sol, ce
qui faillit nous brouiller à mort. Mais il m'assura en pleurant qu'il
me céderait si je consentais à prendre un pick me up au gingembre,
comme arbitre. Nous fîmes bien. La barbe n'était ni eu clefs de sol,
ni en mirliton, mais en bplduç tricolore, d'un effet très gai et très patrio-
tique. Cela nous donna l'idée, de boire aux Droits de l'Homme et du
Citoyen. Un Martini pour l'Homme, un rose pour le Citoyen.

§1 l'on veut définir les toilettes de cocktail, il est préférable de


les contempler jeun, Char
à voici
car ce qui nous est arrivé à
et à moi (Char, c'est, ainsi que votre coeur vous l'a dit, Georges
Charensol).
Au reçu du titre de cette chronique, Char, qui se trouvait à mes côtés
en train de faire de la tapisserie pendant que je lui lisais un roman gros
de conséquences inutiles, Le Solitaire du Pont du Torrent, Char, dis-je,
émit une réflexion :
— Ne trouvez-vous pas, ma bonne amie, que, pour une fois, vous
pourriez faire un vrai reportage, c'est-à-dire vous rendre en ces lieux
,de perdition que vous signale Josanne, et là, vous rendre compte, de visu,
des nouveautés de la mode bachique? Fi des à-peu-près et des on-dif.
Comme je sais bien que vous êtes un peu nice pour aller là-bas toute
seule, je me propose comme cavalier-barman. Allons, c'est dit ?
Il avait justement terminé la petite couronne de myosotis qui coiffe
si poétiquement la demoiselle de laine qu'il était en train d'achever
avec son brio accoutumé.
— C'est dit. Piquez votre aiguille dans la nymphe, cher Char, et

Il
&(&emaiede France

C'est alors que dix-sept clientes entrèrent. Char, lui, en compta


trente-quatre, mais je crois qu'il était un peu énervé. Elles s'assirent
sur un seul tabouret, et Char me fit constater que trente-quatre demoi-
selles en kimono donnent une impression plus japonaise que parisienne.
Je les voyais moi-même vêtues comme Raymond Duncan avec des
couronnes de perles dans les cheveux sur lesquelles se lisaient ces mots,
dans dix-sept idiomes différents : « A mon cher oncle. » Char éclata
en -sanglots affreux quand je lui décrivis les couronnes et je dus payer
dix-sept Manhattan que je consommai avec lui en chantant de vieux
airs de notre enfance,

Char est encore couché avec dé la glace sur la tête et moi j'ai failli
perdre ma situation. C'est pourquoi je ne parlerai plus dés divertisse-
ments parisiens et de leurs toilettes que de chic. Du reste, le chic,
c eSt ce qui compté. Habillez-vous donc, comme suit :

Pour le coct\tail (pouah !). En robe de mousseline à fleurettes avec


tunique de soie grège. Manches à double volant et ceinture drapée.
En robe de crêpe amorosa vert tilleul avec une amusante berthe brodée
de crêpe Georgette à carreaux. En robe de crêpe sable dont la jupe pré-
sente un original mouvement de plis, et en robe de crêpe de Chine noir
recouverte d'un manteau de marocain grège à cape ourlée de renard
noir.
Pour le dîner. En robe de mousseline jaune à rayures orange, avec
ceinture et manches ardoise. En robe de mousseline apprêtée blanche,
avec ceinture drapée et nouée de côté, en taffetas émeraude à
pois blancs.
Enfin, pour le soir. En robe de satin mat avec jupe plissée soleil en
satin mat imprimé de grosses fleurs ; et en robe de crêpe rose pâle,
complétée d'une cape en crêpe violine doublée de mousseline rose
pâle.
Je voudrais bien vous en dire encore davantage, mais c'est l'heure
où mon infirmière m'apporte mon quart Vichy. Et le docteur m'a
vivement conseillé de ne pas tricher avec le traitement. Il paraît que
c'est un cas de vie ou de mort
COLINE.
^Qêmmede France
UNE GRANDE AMOUREUSE venaient d'acquérir, quittant pour ce nou- C'est que la protégée de M. de Ferriol
veau logis celui de la rue des Fossés-Mont- gardedesarace, fière entre toutes, une horreur
Mademoiselle AÏSSE martre où Aïssé avait d'abord été amenée,
à son retour d'Orient.
profonde pour tout ce qui lui semble louche
et impur. Le jour où elle aimera, et ce jour
De l'enfant sauvage et craintive achetée est proche, aucun compromis, aucun vil souci
en une heure de désoeuvrement,le pensionnat d'intérêt ou d'argent ne souillera le senti-
CETTE année a eu lieu le deuxième très aristocratique fit rapidement une jeune
fille accomplie. Aïssé montrait pour l'étude
ment qui deviendra l'essence même de sa vie.
Elle rencontre chez là marquise du
centenaire de là mort d'Aïssé.
Pour beaucoup, ce nom ne dit un goût surprenant et nous sûmes plus Deffând, rue des Quâtre-Fils, celui qui
pas grand'chose. Celle qui nous tard. par ses lettres que cette étrangère désormais sera le maître de sa destinée :
occupe n'a tenu qu'une bien pouvait lutter avec les plus spirituelles Pari- Biaisé, chevalier d'Aydie, et, de ce premier
.

petite place dans le xvme siècle pourtant siennes sous le rapport de l'éducation et- choc, jaillira l'«tincelle propre à faire naître.
fécond en événements de toutes sortes, du beau langage. Le bon ton, l'élégance du la flamme où Aïssé doit se consumer.
Si l'on se contente de mesurer le mérité costume et des manières lui furent enseignés Cet amour, tout de suite partagé, pourra
aux actions d'éclat, notre héroïne compterait par Mme de Ferriol dont les erreurs n'empê- prendre place parmi les plus nobles, les plus
pour peu dans là phalange des femmes dé chaient point l'origine. Elle appartenait purs qu'il nous soit donné de connaître.
là régence. Il semble qu'une méchante fée à une excellente maison du Dauphiné. Au milieu de ce xvnie siècle pervers et
se soit appliquée à placer entre elle et le Ainsi que ses soeurs, elle avait été élevée léger, il brillera comme une lampe divine.
monde un voile qui la dérobe a tous éclairera cette àubé inquiétanted une
les yeux. Du berceau à la tombe, fulgurante lueur.
Aïssé restera la fille sans parents et Aïssé aimera uniquement lé che-
l'épouse sans mari. Un pénible ano- valier ; de même, le chevalier- né
nymat pesé sur sa destinée. Il n'est connaîtra jamais d'autre tendresse
pas jusqu'à son prénom qui ne prête féminine que celle de la Circassienne.
au doute. Pour les familiers de Longtemps, là jeune fille luttera
l'Orient, Aïssé ne signifie rien, non contre elle-même. Son coeur saigne
plus qu'Haydée, sous le vocable du- du renoncement qu'elle s'impose.
quel on l'a parfois présentée. En Mais l'amour se montrera le plus,
réalité, cette petite Circassienne du fort. Il se Tit des obstacles et des
Caucase devait répondre au nom contraintes : après une longue ab-
plus arabe d'Aïcha si, comme on le Aïssé, vaincue
sence du chevalier,i'attente,
croit, elle appartenait à la religion par le martyre de tombe
musulmane, ou au nom d'Aïssà, si dans ses bras. Et c'est là, peut-être,
elle descendait d'une race chrétienne. le plus beau poème dé la passion; que
Qui donc était-elle?... d'où venait- .
les mémoires aient pu nous iaisser.
elle, cette enfant délicieuse que, pour Cet amour coupable a porté ses
le plus grand étonnement des siens, fruits : Aïssé dévient mère des oeu-
le marquis de Ferriol, à son retour vres du chevalier. Pas un instant
de Constantinople, amena dans ses elle né sorige :à se dérober aux nou-
bagages... Tout simplement d'un ba- veaux devoirs que cette situation
zar d'esclaves, où notre compatriote lui impose. Avec l'appui d'amis
chargé de mission en Turquie l'avait précieux, lord Bolingbroke et Mm« de
achetée. Villette, sa future femme, Aïssé peut
L'état civil demeurait une chose cacher sa maternité et placer en lieu
inconnue au pays du grand seigneur. sûr l'enfant, la petite Céline. Les
A en juger par les apparences, années qui vont suivre, elle les vivra
l'humble objet acquis par M. de avec le seul souci de ces deux êtres,
Ferriol pouvait avoir de quatre à son amant et sa fille, qui lui sont
cinq ans. Qu'en ferait donc ce viveur également chers.
menant à Stamboul l'existence des Le chevalier tente vainement de
pachas qu'il fréquentait, et mieux vaincre les scrupules d'Aïssé et de la
préparé au rôle de Don Juan qu'à décider à accepter le nom qu'il désire
celui de père de famille ? Il est lui offrir.
probable qu'il ne réfléchit guère en Avec le doux entêtement de ses
faisant l'emplette du délicieux jouet UN PORTRAIT DE MUO AÏSSÉ. origines, la pupille du marquis de
que représentait Aïssé. Une pitié Ferriol refuse d'accepter un nom
soudaine lui était venue devant ce visage dans le fameux couvent de Monfleury, près dont elle ne se croit pas digne. Pauvre,
d'enfant, ce corps délicat parfaitement racé, de Grenoble, dont les chroniques du temps sans naissance, ignorante même de sa vé-
qu'un sort mauvais avait conduit chez le font souvent mention et où, il faut le dire, ritable patrie, elle ne peut sans rougir en-
trafiquant de chair humaine. la galanterie allait de pair avec l'éducation. trer dans une des premières familles de
Le marquis allait s'embarquer pour la Les exemples pernicieux ne manqueront France. Elle continuera d'aimer en silence
France, il emmènerait Aïssé. point à Aïssé devenue grande. Depuis sa le seul homme qui compte pour elle, et sur
Rien ne contraria ses projets. La petite bienfaitrice, Mme de Ferriol, en passant par les modestes rentes que lui a laissées en
fille arriva à Paris avec ce tuteur improvisé Mme de Tencin, jusqu'à ses trop belles amies, mourant le marquis, élèvera l'enfant de
et fut confiée à Mme Augustin de Ferriol, Mmea de Parabère et du Deffand, toutes les l'amour.
belle-soeur du futur ambassadeur. Bien que femmes de son entourage affichent de reten- Mais trop de soucis, trop d'angoisses sont
peu dévot, le marquis n'avait pas attendu tissantes aventures. Comment la naïve venues troubler cette jeune vie. La passion
d'être dans la capitale pour faire baptiser pensionnaire des Nouvelles-Catholiquesécha- d'Aïssé la consume autant que ses préoccu-
sa pupille, qui reçut les noms de Charlotte- perait-elle à la contagion ? pations maternelles.
Elisabeth, mais conserva celui d'Aïssé, Nous sommes en pleine régence, c'est-à-dire La gêne s'est installée au foyer de Mme de
sous lequel elle fut constamment désignée sous le signe de la débauche et du déver- Ferriol. Aïssé en subit le contre-coup, car
dans sa nouvelle famille. gondage que toute la distinction .dont on elle ne saurait voir souffrir ceux qui l'entou-
Mme A. de Ferriol sut-elle gré à son beau- les entoure ne parvient point à dissimuler. rent, sans essayer de leur venir en aide dans
frère du présent qu'il lui offrait en la personne Qui donc sauvera l'innocente Aïssé ? Quel la mesure de ses moyens. Elle se prive de
de cette mignonne créature venue en droite dieu secourable préservera sa jeunesse ? mille choses dont la plus douce consiste à
ligne de sa lointaine Asie... C'est fort dou- Tout se réunit pour l'entraîner, elle aussi, se rendre à Sens, où Céline commence son
teux. Très occupée d'elle-même et de ses vers la pente fatale où, une à une, ont glissé instruction. Ce bonheur même lui est mesuré.
succès, la conseillère (i) préféra confier la les grandes dames fréquentant le palais Elle a dû emprunter deux mille écus pour
fillette au couvent des Nouvelles-Catho- royal. Philippe d'Orléans n'est pas insen- payer des dettes criardes. Sa santé se ressent
liques, où des âmes pieuses élevaient les sible aux charmés de la Circassienne. Il ne de ses ennuis et tout doucement, en elle,
converties. La maison se trouvait à l'endroit demande qu'à le lui prouver et voici que ce la tuberculose va faire son oeuvre. Nous en
précis où nous voyons aujourd'hui le passage séducteur-né, qui ne trouve point de rebelles, pouvoné suivre jour par jour l'effrayant
Sainte-Anne et n'était éloigné que de se heurte à une résistance farouche. progrès dans cette correspondance où la
quelques toises de l'hôtel des Ferriol, Aïssé, tel un beau lis croissant parmi Circassienne fait passer sous nos yeux,
situé rue Neuve-Saint-Augustin, qu'ils les fanges des marais, dresse sa tête orgueil- avec un délicieux réalisme, non seulement
leuse et passe irréprochable et digne dans les différents changements de son état,
(i) Augustin de Ferriol était conseiller au Par- les salons du régent, sans qu'aucune médi- mais encore les principaux événements
lement. sance la puisse effleurer. dont elle est le perspicace et véridique
— 13 —
&<&enunette France
témoin. Les lettres d'Aïssé et de Mmc Calan- de iln5873 — exactement, — sous un poids
drini constituent un document unique de de 48 kg. 418. Le « périmètre » était, aux
cette première partie du xvme siècle, de hanches om765, à la poitrine om768.
la régence au règne de Louis XV. Actuellement la star idéale doit peser
Aïssé, plus sérieuse que la majorité 59 kg. 351, présenter une taille de im5g83
des femmes de son époque, a pris à sa avec les périmètres respectifs de 0W889 et
nouvelle foi des principes q-uel'amour seul a °in943- C'est un bouleversement total !.

un moment ébranlés. Mais elle est demeurée Les maigres sont battues Vivent les
!

croyante, dans toute la sincérité de son coeur. grasses ! Ajoutez que M. Mussolini vient de
Lss approches de la mort là trouveront Ijjllis'idéal féminin. -*-' Paris a consacré décréter une modification essentielle cln
prête au plus immense sacrifice que l'on lilnll définitivement les beautés es plus typé féminin italien.
puisse réclamer d'une amoureuse. Elle de- jgjjl éclatantes : Mllfe Paris (M"* Cortez), Les revues, les journaux ont reçu des
mande au chevalier de ne plus penser à elle ^^™ Misss France.— la plus belle blonde avis péremptoires d'avoir à supprimer de
que comme à une soeur. Elle écrit à son amie : Mllé Presse, Miss Univers, sans leurs annonces publicitaires tout cliché,
— dessins, photo, représentant Une femme
« Mes remords depuis longtemps.me tour- oublier cette charmante Liëtte Teppaz
mentent, l'exécution me soutiendra. Si le morte à Chicago si brusquement. italienne maigre.
chevalier ne me tient pas ce qu'il m'a promis, Ces verdicts précieux ont témoigné dans Lès mannequins des couturières transal-
je ne le verrai plus. » Et la pauvre créature leur ensemble de la recherche plus sensible pines doivent être choisies parmi les belles et
ajoute : « Voilà mes résolutions que je d'un certain épanouissement des formes. fortes filles. La femme italienne évoquera
tiendrai. Je ne doute pas qu'elles n'abrègent Ce n'est pas le « plantûfeux embonpoint » une santé et une force vitale invincibles:..
ma vie, s'il en faut venir aux extrémités. bien entendu. Mais Ta sécheresse des lignes, Les blondes passent de mode. Les brunes
Jamais passion n'a été si violente et je puis l'absence dé tout agrément semblent désor- sont recherchées...
dire qu'elle est aussi forte de son côté, » mais périmées.
Le chevalier consentit à tout. Il assiste, Le thermomètre indéfectible du Standard
heure par heure, à la lente et abominable de la beauté, c'est — naturellement •— Vij;jj:jj;iôIons, — Avant de partir en vacan-
agonie, donnant à celle qu'il adorait la plus l'écran, si j'ose risquer cette image. Le «jjjji Paris voulu
sublime preuve d'amour que l'on puisse Ces, a consacrer la gloire
Conservatoire du canon esthétiqiie doit être y!" illustre du jeune violoniste Yehudi
réclamer d'un être humain. Le pèreBoursault, évidemment établi à Hollywood. Or les
supérieur des Théatins, appelé au chevet ™ Menuhin, prodige merveilleux...
nouvelles étoiles, de l'écran abandonnent Ainsi notre capitale détient toujours le
de la mourante, l'aida à franchir les degrés aujourd'hui le style sylphide pour verser
de son calvaire. privilège de décerner le sceptre du talent.
dans le genre « petite-caille » ! Les super- C'est toujours l'histoire merveilleuse du
Biaise ne la quittait-plus*. Sa fin n'eût viseurs — car tout est standardisé là-bas
rien d'angoissant ni de pénible. Elle s'étei- petit Mozart, musicien prédestiné qui, à
mêmela beauté —— les « beauty-advisers » ont 3 ans, recherchait de sa main potelée les
gnit comme la veilleuse qui, lentement, codifié l'idéal féminin actuel. tierces sur le piano paternel, à 6 ans compo-
jette sa dernière flamme. Des laboratoires spécialisés établirent à sait un menuet mais ' qui voulut, tout
Le chevalier, jusqu'à la minute suprême, ce sujet des statistiques édifiantes. Il y^a ;
garda dans les siennes la petite main déchar- d'abord conquérir — après les grandes
deux ans,Te type-star présentait Une taille villes d'Europe — Paris...
née. Aïssé rendit dans ses bras l'ultime -

soupir. Au dehors, le printemps naissait. Conduit par son père Léopold Mozart,
L'amant posa ses ièvres sur le front chéri, modeste alto de l'orchestre du Prince-
tandis que, du couvent proche, une cloche Archevêque de Saltzbourg, ce fut le triomphe
tintait doucement. dé Vienne, où l'enfant mal accoutumé aux
Aïssé fut inhumée dans la chapelle de parquets cirés des Palais tombe et est relevé
la famille de Ferriol, à l'église de Saint-Roch, par l'Infante Marie-Antoinette qu'il retrou-
sa paroisse, le 13 mars 1733. Avec elle vera ensuite à Paris, reine de France —
disparaissait la plus touchante figure du Munich, Berlin, puis la Ville-Lumière...
siècle. Yehudi Menuhin a choisi le violon,
Jehan d'Ivray. instrument merveilleux, pathétique, dont
le passé contient de si douces légendes,
de si curieuses traditions ! Paganini jouant
sur une seule cordé — les autres ayant
cédé — son Concerto magique.
LA PENSION ALIMENTAIRE Attachement des véritables artistes
à cette petite caisse de bois sonore cachant
ËEVENONS à la loi sur l'abandon de une âme véritable ! Récemment est mort à
Londres le grand compositeur De Groot
famille qui permet à la femme durement éprouvé par la maladie et le
créancière- d'une pension alimen- chagrin. L'artiste, à ses derniers instants,
taire de porter plainte contre son caressait son violon préféré, un magnifique
mari, mauvais payeur, quand celui-ci est Stradivarius estimé 400.000 francs et qu'une
resté volontairement plus de trois mois sans admiratrice inconnue lui offrit.
s'acquitter. Le bois, la facture, l'ancienneté donnent
à ces violons une valeur inestimable, aussi
Une jurisprudence nouvelle, basée sur un quelque secret de fabrication, assure-t-on.
arrêt récent de la Cour de Cassation ne per- Un luthier italien, Ferrucio Zanier, vient
met plus à la femme sans enfants, bénéfi- de retrouver la résine mystérieuse qui
ciaire d'une pension alimentaire jusqu'à l'is- permettait à Stradivarius de donner aux
sue de la liquidation de la communauté bois qu'il desséchait pendant vingt ans une
ayant existé entre elle et son épouse, de por- sonorité intraduisible. C'est une gomme
ter plainte utilement contre son mari pour récoltée sur certains pavots de Perse,
non-paiement de cette pension. parente de l'opium, par conséquent...
Les journaux anglais racontent que les
Seule, la femme ayant charge d'enfants et promeneurs d'Hyde-Park s'étonnèrent ré-
l'épouse créancière d'une pension viagère cemment du talent de trois musiciens ambu-
pourront se présenter devant le tribunal lants, deux chanteurs et un violoniste
correctionnel et obtenir peut-être le règle- qui prodiguaient trilles et arpèges le visage
ment de ce qui leur dû. couvert d'un masque noir...
De cette façon, la loi sur l'abandon de Les deux ténors ne seraient autres que
f imille se voit singulièrement rétrécie quant Sir Barktley et Edmond de Reszké, le
à ses moyens à l'égard du mari mauvais fils du célèbre chanteur. Le violoniste
masqué est Mr. M.-K. Gaye, beau-fils d'un
payeur. authentique pair du Royaume. Et le violon
Espérons que cette loi sera modifiée afin Pour la plage. qui module ses cantilènes est un instrument
Peut-on rêver d'un ensemble plus rationnel et unique au monde assuré pour 30.000 livres.
que les lemmes n'en souffrent pas trop ! mieux adapté aux sports marins ? Il est composé
d'une culotte courte, évasée, en bure de laine grise, Le violon n'a pas achevé sa carrière de
Yvonne Netter, retenue par une ceinture tressée, et d'une veste en magie enivrante et de pieux sortilèges.
Avocat à la Cour.
jersey bleu, ouverte sur un maillot de jersey rayé. Pierre de Trévières.
Création D'AHETZE. — Photo Saad.
— 14 —
^Çemmede France
*&èmme a* Qrance
^ÇFemmede Chance
FEMMES D'AUJOURD'HUI passionnément la vie et à jouir de ses douloureux, comme si le coeur changeait
dons, toutes deux ont traversé et morale- d'étage, tu comprends, montait insensi-
MONIQUE SAINT HÉLIER ment surmonté l'épreuve de la maladie blement, gagnait des valeurs différentes
et de la souffrance. et sans chagrin.
Depuis des mois et des mois, Monique «
Ensuite tout devient grand. Rien
Saint-Hélier n'a pas quitté son lit. n'est perdu de l'amour... »
lÉj^ANS la préface qu'il a écrite pour Elle a écrit la Cage aux Rêves entre Est-ce que Katherine Mansfield n'aurait
|j|||j9 La Cage aux Rêves (i), le livre une méningite et une péritonite que l'on pas signé cette phrase, elle qui écrivait :
jjjjpF exquis et singulier d'une inconnue, crut toutes deux mortelles. « L'amour est comme une lumière. Je ne
Monique Saint-Hélief, Edmond Et c'est un livre plein de joie et de puis avoir une vue nette des choses que
Jaloux a ioué cette jeûne femme d'avoir sérénité, un livre pareil à un bouquet. dans ses rayons ? »
fait oeuvre «humble». Dans quel sensTen- Je voudrais détacher des dernières pages Elle écrivait aussi, déjà traquée par le
tendait-il ? Certainement dans le même sens ces quelques lignes sur la maladie et la mal : « Que la vie est merveilleuse quand
que Katherine Mansfield lorsqu'elle disait mort, si fortes, si simples, si belles d'un on se donne à elle. Il me semble que le
que le premier devoir de l'écrivain était humain courage : secret de la vie c'est de l'accepter. »
l'humilité, c'est-à-dire la soumission à la « Oh ! c'est un surmenant travail de Accepter la vie, ses joies, ses peines,
vérité. Humilité d'art et de coeur, non mourir. En est-il beaucoup qui le connais- avec des forces intactes, c'est simple.
de caractère. Etre jeune, aimante, aimée et accepter
La Cage aux Rêves est un de ces' la maladie, l'accueillir, la prendre sur son
livres où les esprits positifs ne verront coeur comme une amie et en faire de la joie,
que divagation. Ni roman, ni essai, ni et cela sans croyance religieuse particu-
poème, c'est Une suite d'états vécus, puis lière, sans espoir de rétribution céleste,
oubliés, puis retrouvés, une suite de par pure élévation de l'âme, c'est difficile,
confidences où passent des personnages c'est beau.
qui semblent sortir d'un roman russe, Je voudrais savoir de quel nom Rainer
mystérieux, familiers, touchants, adora- Maria Rilke appelait Monique Saint-
bles, ridicules, et c'est à la fois poème, Hélier, qu'il aima de tendre amitié. Dans
essai, roman. Les souvenirs d'enfance y le petit livre qu'elle lui a consacré, elle
tiennent une grande place, comme dans l'appelle « Chevalier Rilke » et lui devait
tous les livres de femmes et de poètes, lui donner un nom de l'âme, en secret,
ainsi que ces petits détails absurdes dans comme ce nom que les prêtres bouddhistes
lesquels la mémoire enferme un monde donnent à l'enfant le jour de sa naissance
d'émotion : la couleur d'une pantoufle, et qui n'est connu que de Dieu, et de lui-
l'odeur d'un mets qu'on mangeait tous même.
les jeudis. Ce qu'il faudrait pour elle, c'est un
« Trouvez-vousaussi une joie infinie dans nom qui rappelât un étang calme sous un
les détails, écrivait Katherine Mansfield à grand ciel pur, un étang bordé de roseaux
un ami, et leur accordez-vous une valeur, qui se reflètent dans l'eau immobile,
non pour eux-mêmes, mais pour la vie jusqu'à la plus petite feuille. C'est à cela
qu'ils recèlent ? Ne vous êtes-vous jamais qu'elle m'a fait penser, quand je l'ai vue
figuré que le Seigneur vous avait lancé sur son lit, diaphane et vivante, la bouche
dans l'Éternité et qu'en plongeant vous flexible, un front immense, de grands
MONIQUE SAINT-HÉIIER.
sentiez chaque onde s'éloigner de vous, yeux gris, calmes et rayonnants à l'abri
chaque ride toucher et attirer dans son sent et savent le conduire jusqu'à la fin, des cils et des sourcils touffus, très
sillage les petites choses rencontrées ? noirs.
comme on doit ? Elle ne vit pas selon le même temps que
Voilà encore que le nom de Katherine
« Pour moi, je sais un peu de la mort,
Mansfield revient sous ma plume. C'est Gill, une part prudente, parce que la mort nous, c'est certain. Comme les heures de
que je pense constamment à elle à propos répit lui sont comptées entre les retours
ne m'a donné que d'ingrates et toutes de la souffrance, elle sait allonger les
de Monique Saint-Hélier. Je ne veux pas modestes connaissances... elle m'a appris
dire que nous devions attendre de l'auteur heures en choisissant l'essentiel. Elle a
lentement, par deux fois... supprimé conventions, faux respect, tou-
de la Cage aux Rêves une oeuvre compa- « ...Vient l'instant où le partage se
rable à Prélude et aux autres nouvelles. fait entre le corps et l'âme, il ne se fait tes les grimaces. On la trouve tout entière
Cela, je n'en sais rien et je voudrais me pas vite, ne crois pas qu'on se disjoint au premier instant et elle vous demande
garder de cette sorte d'esprit scolaire qui le même don. Et comme elle a conquis
d'un coup, ne pense pas que ce soit dans
consiste à parler des « promesses » d'un un craquement du corps ou de l'âme, en agilité, alacrité, pénétration spiri-
talent et à tenir le sucre de la louange bien dans une vision soudaine et brutale, non ; tuelles tout ce que la maladie lui a enlevé
haut, pour que l'auteur saute encore, de forces physiques, la vie auprès d'elle
aussi simplement que tu pèles une banane,
est à la fois intense et dépouillée et il
comme si un livre n'était un acte fini, quand tu lui prends la peau, lentement.
est bien vrai que « rien n'est perdu de
qui se suffit à lui-même. C'est très long et ceux qui n'ont que
Laissons donc avenir et promesses. quelques minutes trouvent aussi que c'est
l'amour ». Monique Saint-Hélier et son
Entre Katherine Mansfield et Monique mari, le poète Biaise Briod, ont fait de
un lent travail, parce que le temps n'est leur malheur un amour merveilleux.
Saint-Hélier, je crois découvrir une étroite plus divisé.
parenté d'âmes. C'est cela qui compte. « Oh ! la beauté de l'âme humaine,
« ...Pendant quelques minutes on peut s'écriait Katherine Mansfield, cette beauté,
On pourrait dire que certains jugements croire son coeur plus serré, plus battu
de l'une ont été contresignés par la vie de qu'un coquillage dans la mer. Et quand la cette beauté ! Ne l'oublions jamais !... »
l'autre. délivrance commence, on ne s'en aperçoit Simonne Ratel.
Avec la même disposition à aimer pas tout de suite, on ne devient pas léger
d'un seul coup. Là encore, il n'y a pas
(i) Éditions Corréa, Paris. d'enchantement, mais un travail ordonné,
& (femme de (France
& (femme de (fronce
qui devrait être monstrueux est d'une d'un couple primitif à travers bois. Une danse
harmonieuse originalité. du chapeau, infiniment gracieuse, dansée
Ainsi l'étoile de la troupe, Lupe Rivas par Luisa Rivas Cacho, les pieds posés sur
Cacho vient chanter Une véritable chanson les bords d'un majestueux sombrero et
de café-concert, mais dans quel costume! Une tournant doucement, piétinant en cadence
robe noire du temps dé Philippe II, avec autour de la coiffe, comme si elle voulait
vertugâdin et corset roide, décolleté carré marcher sur le front de son amant et l'obsé-
et descendant en pointe vers un buse sail- der de sa personne, ardente, séduisante,
lant. Sur cette solennelle toilette de cour absorbante, jalouse.
LE SPECTACLE MEXICAIN d'une somptueuseetaustèré majesté, la petite- Les danseuses du Spectacle mexicain né
fille des aventuriers hidalgos et des Mayas, sont pas de grandes professionnelles, elles
porte, brodés d'argent vif, le signe totémi- n'ont pas suivi l'enseignement des jeunes
que du serpsnt (Chàn) et du Soleil, à quoi filles du corps du ballet de la cour impériale
^HjlJi!ouS venons de voir les Ballets 1933 ses ancêtres sacrifiaient des dizaines de mil- de Russie, comme IesKarsavina.lesPàvlovla.
jijSjj et les Ballets de Monte-Carlo, deux liers de vies humaines, et en outre, pouf nous ni de TOpérâ de Paris, avec Staats. Non,
{{{|S- écoles issues de l'art russe, ^ramener au modernisme, Un éléphant. Seulement, dès l'enfance, leurs parents ont
::::::m Ces peintures et Ces sculptures Au cou, pieusement, iiheénorme croix noire; dansé et chanté presque quotidiennement.
qui marchent;; selon 1 expres- liiies ont le rytnme dans le sang
sion de Gautier, aujourd'hui, sont et une ardeur hatilfelle. Leurs
deux arts extrêmement composïtes - costumés lie sont pas des fantai-
s'écàrtant beaucoup de la tradi- sies dé couturier ou des créations
tion des danses et des spectacles d'artistes décorateurs composant
populaires. L'essence même de la de savants ensembles. C'est le
danse est la grâce, la spontanéité temps, la tradition qui firent ces
des mouvements d'Unê foule célé- costumés et leur imposent leur style.
brant ses. mythes religieux ou Ils ne sont pas très différent du
simplement sa joie sans effort dans vêtement qu'elles portent à la ville.
un élan d'enthousiasmeest" débordârik- Les broderies ne sont pas des
Cet-te absence d'effort tout ce «trouvailles » d'art.. Ce sont au
qui fait la grâce. ^contraire dés choses conservées.
En même temps que s'ouvrait Enfin, ces artistes n'innovent pas.
cette saison des ballets. des Champs- , Elles continuent. Leur verve pro-
Elysées et du Châtelet, les Mêxi-., digieuse, leur grâce ne sont qu'un
cams au théâtre de l'Avenue, ont jaillissement de l'instinct et; non.
apporté une succession de divertisse- une ingénieuse adaptation de la
ments où il y avait dé tout, des sensibilité. Ce n'est pas du grand
ballets, des steckhes, des danses, art. C'est de l'art tout bonnement
des chansons, des petits drames, à l'état naissant et renaissant,
des monologues, et qui, faute de passant de génération eh généra-
mieux, portaient sur l'affiche lé titré tion avec ce caractère primordial,
de Spectacle mexicain. essentiel de l'art, qui est un jeu des
Bien plus modestes que les grands hommes pour embellir et assouplir
ballets et sans les aspirations à la la vie.
haute chorégraphie et à la grande Les décors de ces Mexicains, ne
mise en scène, ce spectaclemexicain sont pas comme ceux des ballets de
leur était supérieur, on y trouvai^... 1933 et de Monte-Carlo, signés de
réellement l'expression d'un art -,:

noms fameux. De simples toiles


nationali.pqpulaire, direçt.rart d'un brossées par de simples décorateurs
peuple où se sont mêlées lès deux- mexicains. Mais quelle luxuriance
civilisations espagnole et indienne. de formes et de couleurs! Quelle
Les populations autochtones interprétation aisée et pourtant
mexicaines : Mayas, Aztèques, Tol- caractérisée, donnant le sentiment
tèques, extrêmement artistes, me- des masses et du relief, sans ou-
naient une existence collective à trance monstrueuse ! Des avalanches
larges manifestations extérieures, de fleurs, de fruits, de plantes au
d'ailleurs terriblement sanguinaires. milieu d'un feu d'artifice de nuances
,
Les Espagnols ayant mélangé leur éclatantes.
sang à celui des indigènes, il en est L'attrait du spectacle mexicain
résultée une race d'une impétuosité a été fort, concurrencé par le succès
artistique prodigieuse. LuiSA RIVAS CACHO dans la danse du chapeau. des autres ballets, soutenus par le
L'art au Mexique est encore une snobisme mondain et artiste. Il
chose populaire. Les signes que y aurait eu agrément et profit à
tracent les oroderies des etones, les des- et sur la tête un sombrero. Voilà la tenue étudier les mexicains. Lupe et Luisa Rivas
sins inscrits dans le tissage des nattes et d'un tour de chant, d'ailleurs à arrière- Cacho, Margot Sùhar, Alfredo Macias,
des paniers, ; ceux que portent les plus plan tragique. Il s'agit simplement d'une Ruben de Lontera, Alberto Contreras,
grossières poteries ont encore un sens pour amante, dont l'ami tendre, un torero, a été., Pompin Iglesias et les vives danseuses-qu i
le peuple.. Ces.dessins étaient un langage éventréet quiccélèbre le défunt.en attendant les entouraient: A Voir leur spectacle otv
compliqué de signaux destinés à effrayer les un remplaçant avec le sourire. comprend l'art de Diego Rivera en discus-
démons ou à se concilier leurs bonnes grâces. Le mélange du tragique et du burlesque sion avec Rockfeller à propos d'une fresque
Mais enfin leur signification existe et ce est constant. Scène, patriotique. Deux insur- révolutionnaire, magnifiant le travail, et on
peuple continue de vivre au milieu de gés réfugiés dans la montagne chantent se souvient des débuts parisiens d'Isadora
l'expression des symboles. la mort glorieuse de leurs compagnons de Duncan, elle aussi nature spontanée, cali-
A vrai dire, les grands pays d'Europe ne lutte. Couplets héroïques lancés à pleine fornienne, danseuse, artiste née, dansant
possèdent plus d'art populaire ayant des voix. Leurs ennemis, les surprennent : devant dix personnes au théâtre Sarah-
racines dans le peuple. C'est précisément Haut, les mains ! », les désarment les em- Bernhart. Un an après, elle était acclamée et
ce qui rendait si pauvre la pantomime mènent et les fusillent. Ils chantent, encore faisait le tour de l'Europe.
ballet des Sept péchés capitaux de Bert leur patrie sous les coups de feu qui font L'art simple et populaire ne réussit pas
Brecht, aux Champs-Elysées, et le grand taire leur ^oix. Les amoureux se disputent sans l'aide des snobs. Les révolutions ne se
ballet social Présages au Châtelet. le jour de leur mariage, avec une âpre vio- font pas sans les aristocrates. Ce paradoxe
Ces Mexicains, artistes de naissance, n'ont lence, prêts à en venir aux coups et, soudain, est une loi.
pas d'école et n'accomplissent pas de tour ils s'embrassent avec frénésie. Un sketch Claude Berton.
de force, mais ils semblent danser, chanter, est consacré, il faut bien sacrifier aux ten-
mimer pour s'amuser, par jeu, donc avec dances du, jour, à plaisanter les compagnons
grâce. Ils portent des costumes tradition- deM. deCharhis. Un autre à étaler d'énormes
nels et superposent aux modes de leurs tartarinades mexicaines. Mais, l'essentiel ce
anciens conquérants, leurs ornements reli- sont les danses individuelles groupées. Une
gieux païens ancestraux. Or cet ajustement ramba vertigineuse, la poursuite amoureuse
&(femmede (fronce.
*(fémmede (fronce
LE FÉMINISME ET L'AMOUR C'est en cela que le féminisme a fait du pas un état d'esprit. C'est un état de coeur,
bien à la majorité. 11 a permis à chacune qui nous pousse à une solidarité inconnue
d'étendre son champ visuel, d'accéder à jusqu'ici. Souffrant des mêmes peines,
des compréhensions jusque-là réservées aux — parfois des mêmes injustices — nous
hommes ; et le meilleur résultat s'étale trouvons plus humain de nous porter
Kîf:: ES lectrices de la Femme de France justement dans ces mariages où, .bien sou- secours, au lieu de nous combattre.
jijjji ont certainement suivi avec un vil vent, c'est la femme qui épaule le mari, Enfin, ce ' féminisme, qui soutient les
jjjHl intérêt l'analyse que M. André Billy c'est la femme qui donne les directives droits des travailleuses, qui réclame une
^^^ donna dans un lécent numéro, du profitables. égalité politique destinée à défendre les
dernier roman de M. Victor Margue- Je ne crois donc pas, comme le dit M.. Vic- plus faibles, s'il est combattu par les hommes,
ritte. Nos égales. tor Margueritte, que l'égalité entre les dans leur jeunesse, l'est beaucoup moins
Deux hommes parlaient du féminisme, sexes se soit opérée par en bas, mais au con- lorsque ces mêmes hommes, devenus pères
l'un, peut-être, avec un excès d'optimisme, traire par en haut. Ce sont les plus brillants de famille,, regardent grandir leurs filles
l'autre, peut-être, avec un excès de scepti- sujets qui atteignent les hommes, dans et se demandent:
cisme. leurs exploits intellectuels ou sportifs. Veut-il — Qu'allohs-nous en faire ?
]e crois que la pensée des femmes est parler d'une plus grande liberté des moeurs, S'ils n'ont pas de fortune à leur donner,
justement entre les deux. autorisée dans tous les milieux ? Sans ils savent bien que leur avenir restera incer-
Le féminisme contente les droits de la doute, et ce n'est pas ici l'endroit de faire tain ; ils se rappellent quelles considérations
minorité, et à ce titre, il a sa raison d'être. le procès d'un ancien état de choses, qui pratiques présidèrent souvent à leur choix,
Il n'est pas douteux que la majorité des entraîne, par réaction, des excès. lorsqu'aux aventures faciles du célibat
femmes est douée pour l'activité de la Toujours est-il que les femmes ne souhai- ils firent succéder l'aventure sérieuse du
maison et le rôle d'épouse... heureuse! tent pas renoncer h plaire — ni les hommes mariage. Et ils trouvent plus prudent de
Mais outre que tous les hommes ne sont pas à tyranniser ! — mais que le féminisme donner un métier à leurs filles.
aptes à faire de bons maris (pas plus que des Françaises est parfaitement compatible Alors, est-iî bien logique, de la part
toutes les femmes, d'ailleurs, à être des avec l'amour. Ce féminisme-Jà n'est même de certains hommes, de combattre un
épouses modèles !) outre la fraction impor- mouvement qui les gêne tant qu'ils sont
tante qui préfère le célibat, la diversité, célibataires, qui leur profite souvent, quand
qui s'adonne à une passion étrangère à la Us sont mariés et pas assez rémunérés pour
femme — le jeu, la boisson, l'aventure laisser leur femme à la maison, qui lss
voyageuse, le sport outrancier ! etc.. — secourt lorsqu'ils sont pères de famille?
une, minorité de femmes possède des dons Et puisque la question du féminisme
exceptionnels, tant actifs que spéculatifs ;
ne s'est jamais posée dans les classes popu-
et il serait aussi inhumain de les reléguer laires où hommes et femmes ont toujours
devant un panier à provisions qu'il serait travaillé, pourquoi la bourgeoisie y trouve-
fou d'engager toutes les jeunes filles à être t-elle matière à procès ? N'est-ce pas aifirmer
pilotes d'avion. qu'elle est responsable en partie ? Les
Les hommes sont divers, et ils ont créé générations qui nous ont précédées ont
mille branches d'activité capables de con- toutes été élevées pour la maison. Que dit
tenter leurs aspirations multiples. Les M. Pierre Veber, dans la conclusion d'une
femmes aussi sont diverses, mais la société enquête sur l'Amour et l'Argent ? « Le rêve
n'a fabriqué, pendant longtemps, qu'un du bourgeois français », fils de famille,
type : l'épcuse. Selon le rang social, l'épouse- n'a-t-il pas été, trop souvent, d'avoir une
ménagère ou l'épouse-femme-du-monde. La petite amie qui ne lui coûte pas cher, et
vieille fille en était Je revers. Tout au bas de faire un mariage d'argent ? Cela explique
de la société, le pauvre troupeau des brebis bien des choses.
perdues, dont on ne parlait pas, les Manon C'est par dignité que des milliers de
sans gloire (Les innombrables cadettes des
!
jeunes filles de la bourgeoisie, fort bien
nombreuses familles, entrées en religion, élevées sur le modèle de la « femme d'inté-
pouvaient en signifier le rachat.) rieur », se sont orientées vers le travail.
Notre société, éprise d'une certaine jus- Affligées de voir traiter le mariage comme
tice, a tâché d'établir la formule : à chacune
la place qu'elle mérite. Vérité bien relative, une affaire, elles ont. cherché l'indépendance.
Ensuite, le snobisme s'en est mêlé, dans les
car trop d'estimations, étrangères à la classes qui n'en avaient pas besoin.
valeur professionnelle, jouent autour des Mais je le demande à tous les adver-
femmes. Mais enfin, elles ont été libres saires acharnés du travail féminin (question
d'étudier, de développer leur personnalité, autour de laquelle M. André Lang a soulevé
de travailler.
]e ne crois pas que cette minorité, dési- une violente polémique) laisseront-ils leur
fille grandir dans l'oisiveté, épouseront-ils
reuse d'affirmer une valeur individuelle, la femme de leur choix, si elle n'apporte
en dehors du rôle sentimental, soit bien pas un centime à la maison (malgré ses
menaçante pour les hommes. Le coeur est qualités), pas de capital, et si, euv, ne
si prépondérant chez la femme, que la plupart
même de ces personnalités sont prêtes à gagnent pas assez ?
sacrifier leurs dons en favetr d'un homme, Le féminisme, qui voit clair, ne cherche
capable de les réaliser. La musicienne a pas à bâtir une société nouvelle d'égaux-
fait le rêve d'épouser un compositeur, l'élève concurrents, à menacer l'homme, mais au
des Beaux- Arts un grand peintre, la modé- contraire, à alléger sa tâche.
liste un couturier, etc. Pour la moyenne : un métier, par nécessité
Malheureusement, la vie n'est pas une ou par prudence. Si le mariage permet le
matière plastique, et tel homme, qui passe rôle domestique, la solution est excellente.
si r la route de telle adolescente, aurait La robe à carreaux. Pour les sujets exceptionnels, le développe-
fait le bonheur de sa voisine, et. inverse- Cette fraîche robe de teinte vive est composée dans ment des dons, qui n'empêchent pas l'amour,
ment. un de ces nouveaux tissus de lin dont raffole la mais le rendent plus difficile : une femme
Cependant, quand se rencontrent deux mode d'été. Cela fait une charmante toilette de supérieure ne peut aimer qu'un homme
être cloués pour collaborer, ils forment ces vacances. La légèreté rigide de l'étoffe, poreuse, supérieur, tandis qu'un homme supérieur
agréable à porter, permet de donner des lignes très choisit n'importe où !
ménages modernes « d'associés », de plus modernes à ce modèle. La coupe en biais fait une
en plus répandus, qui possèdent une force jupe très ample et varie l'effet du quadrillage. Marguerite Grépon.
singulière. (Photo Saad.)
22 —
&i
remmede <fr*
errance

LA CHAMBRE DE CÉLIMÈNE
CÉLIMÈNE est femme de qualité, une de celles que Molière d'un entre-jambe, ils se recouvrent d'une très belle tapisserie
a immortalisées ; aussi vit-elle dans un somptueux décor de fleurs aux vives couleurs.
assorti à sa mise, du moins à celle que nous a fait con- Il n'est alors de riche demeure où l'on ne rencontre des meu-
naître Mme Cécile Sorel. Comment aurait-elle pu, avec bles venus, par Venise, des pays de l'Orient. Célimène a ainsi un
s.;s casques de plumes, ses falbalas de taffetas relevés de glands très précieux cabinet de laque noir et or, posé sur un piétement
et doublés de point d'Angleterre, vivre ailleurs qu'en une fas- doré fait par un maître ébéniste de Paris.
tueuse maison ? Célimène fréquente la cour, peut-être même La vogue des chinoiseries se retrouve dans le choix des deux
Madame de Sévigné. bouddhas placés sur le cabinet que surmonte un cartel de Boulle
Etre coquette (et Célimène est la reine des coquettes) ne veut et par les chimères monochromes posées sur les consoles d'ap-
point dire qu'on limite ses soins à sa seule personne. Il faut un pliques en bois doré. Cet ensemble de coloris et d'or précieux
cadre assorti, des fauteuils de prix pour étaler les soies de ses se complète par la garniture des cinq pièces de cheminée en Delft
jupes, des tapis pour le pied bien chaussé ; le luxe, est, àce moment, doré à décor bleu, dont la disposition est très particulière à cette
à son apogée. Le faste de Louis XIV à Versailles se reflète dans époque.
la manière de vivre des gens de la cour, des nobles et des bour- Sur la table en bois sculpté, soutenue par les pieds qui ont
geois. adopté la nouvelle forme courbée, le service d'argent, pour le
Les appartements ont amélioré leur confort ; les lignes se petit déjeuner, est rangé sur un dessus de table en Venise, tandis
sont affinées et l'aspect général du logis est moins sévère qu'au que sur la coiffeuse recouverte d'un dessus de damas jaune, orné
règne précédent. de galons en velours de Gênes, s'alignent les accessoires de ver-
Chez Célimène, la chambre est tendue de damas rouge. Le meil devant l'admirable glace encadrée d'orfèvrerie.
vaste lit a changé de forme : débarrassé de ses colonnes, il est Le soir, les doubles rideaux de damas vert brodés de velours
maintenant plus haut et surmonté d'un dais avec lambrequin, de Gênes rouge, ornés d'une passementerie de soie, closent cette
fait ici d'un satin imberline rouge, vert, jaune et aubergine, le chambre au décor fastueux où la couleur anime la perfection
tout continué en fond de lit. des lignes.
Quant aux fauteuils de bois ciré, finement sculptés, munis A. de Beauregard.

— 23 —
* (femme de (fronce
frange de toutes petites vagues permet aux sommets, qui tous vous donnent des vues très
enfants de s'amuser sans danger entre lé sable étendues sur l'ensemble de la région et sur là
et lés gros rouleaux. La plage est toute de côte, Soit que vous vous contentiez de remon-
sable fin et ferme, sans gravier. ter lés vallées jalonnées de petits villages
Là côte elle-même est très belle; encadrée basques, chacun ayant un caractère particu-
d'un côté par lès hauteurs qui dominent lier: ici Une curieuse église; là Un site parti-
Fontàrabie et plongent dans la mer au cap culièrement intéressant, ailleurs dès détails
Figuier, dé l'autre côté -par une côté de hautes pittoresques dans le groupement des maisons
HÊND AYE falaises de grès rose, curieusement découpée ou leur architecture.
et accompagnée d'énormes récifs en formé de Eh UUê courte promenade de trois heures,
»UR Un - certain nombre de plages dé tours. En tenant compte des heures de la marée, aller et retour; vous pouvez aller d'abord
l'Océan, il est évidemment très agréât on peut longer ces falaises à marée basse ; jusqu'à Béhobièi Sur la rive droite de là
blé dé Contempler la mer Ourlant de la mer découvre dès tables dé rocher ondulées, Bidassoa. Du milieu du pont qui joint la rivé
rouleaux prestigieux Une étendue in- très nettes, peu encombrées de varechs, où française à la rivé espagnole, vous avez devant
finie de sable blond, mais il est, par contre, on peut circuler à l'aisé et pêcher; j! y a, Vous, eh aval, l'île dès Faisans d°Ut là terre,
infiniment désagréable d'être obligés de s'en notamment, des oursins en quantité. Tenez pàréè dfe végétation drue, paraît d'ailleurs fort
tenir à là cOnte.rnplàtiùh les trois quarts du compte toutefois que le temps où ces roches peu se soucier de porter un souvenir histo-
temps, et d avoir, pour se rique. Au delà, la ville
baigner, à peine une heure d'Iruh dressé son clochtr
dé pleine sécurité à marée et groupe ses maisons sur
haute, lès vagues étant à un fond de collines har-
màréè montante trop monieuses. En amont, la
nombreuses et trop dures Bidassoa, large et pro-
pour nager sans s'éloigner fonde, promène son cours
beaucoup du rivage* et la sinueux dans là courte
marée descendante créant plaine précédant l'enche-
dés Courants dàhgèféuk. vêtrement montagneux
Si vous allez à la mer qu'elle vient de parcourir.
seulement pour vous En remontant ensuite
chauffer sur le sable, très sa rive droite, sur les
bien, alors allez n'im- premiers contreforts du
porte où ; j'ajoute même Choldocagàgna, visitez le
que vous pouvez dans ce charmant village dé Bi-
cas faire apporter dans riatou. Son église, pré-
votre jardin un mètre cédée d'un escalier de
cube de sable (50 fr.) et pierre qui part du fron-
qu'avec un maillot de bain ton de pelote, a un cu-
(125 fr.); une carte pos- rieux clocher, placé dé
tale représentant la mer biais par rapport à 1 axe
(0 fr. 15), un ventilateur de la nef. A l'intérieur,
électrique (150 fr.) et deux rangs de tribunes
un arroseur à gazon à balustrades à jour,
(300 fr, tuyau compris), en bois tourné, occupent
pour faire la brise et les murs latéraux, comme
l'embrun, soit en tout dans toutes les églises
625 fr. 15, vous aurez LA PLAGE D'HENDAYE. basques. Dans le silence
votre bain dé sable tout de la nef, un lourd ba-
l'été, infiniment moins cher que sur n im- sont découvertes est, sauf aux grandes marées, lancier d horloge découpe le temps en larges
porte quelle plage ; vous pourrez même* avec assez court, et bien que, dans chaque repli morceaux utilisables. Comme il doit faire
un peu d'imagination, économiser les quinze un peu profond de la falaise, il soit possible bon vivre dans un pays de pulsations si
centimes de carte postale. de trouver une petite piste de pêcheur permet- calmes !
Mais si, comme je l'espère, l'Océan est pour tant d en regagner plus ou moins aisément Autour de l'église, vous verrez, dans le petit
vous autre chose qu'une toile de fond, choi- le sommet, ne vous faites pas cerner par la cimetière; quelques anciennes tombes basques,
sissez avant tout une plage où vous pourrez marée : vous n'êtes plus là à l'abri des hauts à stèles discoïdales, et au delà des murs cou-
nager à toute heure dé la marée, et cela de fonds de sable qui coupent l'élan des lames verts de rosiers grimpants, la Bidassoa sortant
niai à octobre. et rendent si sûre la plage d'Hendaye, et les de ses gorges.
Une fois de plus, au début de juin, sous le vagues de la marée montante y seraient sans Hendaye est une grande station, pourvue
ciel' sombre et "bas, par les grands coups de miséricorde pour l'attardé. de tous les aménagements : eau, gaz, électricité,
vent coupés d'averses d'une passée dé mauvais Une longue digue-promenade borde la approvisionnement, villas à louer, nombreux
temps, j'ai pu apprécier l'admirable sécurité plage, depuis les abords des Jumeaux jusqu'à hôtels, dont certains très bons. La saison est
de la plage d'Hendaye, son eau déjà tiède, et la Bidassoa. De cette dernière extrémité, et du 15 juillet à septembre, le casino alors est
la force souple de ses grosses vagues dont particulièrement le soir au coucher du soleil, ouvert. En voyant, en mai-juin, déserte, cette
l'énorme panache d'écume vous couvre du l'estuaire de la Bidassoa à marée haute, la plage si belle, on se demande pourquoi ceux
tonnerre bruissant de son élan vers la côte perspective des montagnes qui bordent sa qui tiennent au calme n'y viennent pas hors
pendant qu'on plonge dans leur base verte pour vallée avec, en promontoire sur l'autre rive, saison, surtout en octobre, l'automne étant
traverser les cinq ou six rangs de rouleaux qui la ville étagée de Fontàrabie, offrent une vue généralement beau.
vous séparent de la houle non écumante où d'une rare beauté. C'est, réunis, les charmes Jalek.
il est possible de nager. A marée haute ou à de la mer, d'un lac, des premiers contreforts
marée basse, la plage est également sûre, de la montagne ; la Bidassoa est un lac d'or P.-S. — Notre collaboratrice est à la disposition
sans trous si vous voulez avoir pied, sans cou- en fusion où traîne l'ombre dé nuages violets ; des lectrices de La Femme de France pour leur
rants, si vous voulez aller plus loin et nager. les barques dans cette eau ont l'air de naviguer fournir, par lettre, des renseignements détaillés
En avez-vous assez de nager, vous pouvez sur un pan de ciel, et la cloche de Fontàrabie, sur toutes questions concernant villégiatures,
utiliser la crête des vagues pour rentrer plus une de ces cloches d'Espagne dont le timbre voyages, sports en plein air. Dire très exactement
vite en nageant dans le même sens, vous n avez rappelle plus la résonance du fer que celle le genre de station recherché, les goûts particuliers,
à vous méfier que de ne pas être plaquées bru- du bronze ajoute le rythme d'un angélus au la durée possible du séjour ou du voyage, l'époque
choisie et la somme à dépenser. Joindre trois
talement sur le sable en arrivant à la plage, ronronnement puissant de la mer. francs en timbres pour frais de correspondance
car la pente est très douce et vous n'avez pas L'intérieur du pays est extrêmement inté- Un délai de dix à quinze jours est nécessaire pour
à craindre d'être roulés par le ressac. Une large ressant à visiter, soit que vous escaladiez les les réponses par lettre.

— 24 —
& (femme de (fronce
Ces bandes s'exécutent avec de la laine 2 fils et se montent
comme suit avec de la laine 2 fils.
Boucler les mailles des bandes en les croisant par une demi-
bride au crochet et un point de chaînette entre les brides.
Réunir ensuite les bandes les Unes aux autres avec la laine de
couleur (2 fils) par une demi-bride d'un côté, un point de chaî-
nette et une demi-bride sur l'autre bandé.
Assemblage. Coudre les devants et le dos ensemble par une
couture sous le bras et sur les épaules.
Laisser, sans les" assembler, devant entre les deux bandes du
milieu une longueur de 14 cm. pour l'ouverture ce qui formera
les revers.
Border ces deux revers comme les bandes du col d'un petit
.

feston au crochet avec la laine de couleur par une demi-bride et


trois chaînettes entre les demi-brides.
Les mancherons et la ceinture se cousent au corps bord à bord.
AU bord des manche-
rons et de la ceinture
faire, pour terminer,
une demi-bride au cro-
chet et une maille entre
chaque demi-bride.

n
Nous adressons fran-
co de port et emballage
Blouse exécutée à la fourche pour la France :
Laine 3 fils mérinos
n° 19, -par pelote de
50 grammes. 4 fr. »
Matériaux.— Laine claire : ioo gr. ; * laine foncée : 50 gr.; Envoi d'échantillons
1 crochet de 2 mm. de diamètre ; I fourche de 3 cm. de diamètre ; sur demande.
1 fourche de 2 cm. de diamètre.
Cette blouse se travaille à la fourche, en laine mérinos 3 fils
par bandes séparées que l'on assemble. Une partie des bandes
se fait sur une fourche plus étroite que pour l'autre. Il faut une
MODES EXOTIQUES
fourche de 3 cm de longueur et une fourche de 2 cm. de longueur.
Point à la fourché. — Faire une boucle à laquelle on don-
nera, comme longueur, la moitié de l'écart des deux branches LES DENTS
de la fourche. Tenir la fourche dans la main gauche. Enfiler la
boucle sur la branche gauche. Faire passer le fil sur la branche Trois< couleurs ' sont,jusqu'ici, en usage pour les dents. La
droite ; le maintenir avec la main gauche. Faire pénétrer le cro- dent blanche, dite dent de chien par les Indochinois et dont le
chet dans la boucle qui est sur la branche gauche. * Accrocher port est réservé, d'habitude, aux Européens ; la dent d'or,
le fil derrière la branche droite ; le faire passer par la boucle de intermédiaire et qui convient au continent intermédiaire : l'Amé-
la branche gauche, il y a 2 boucles sur le crochet; 1 jeté et rique ; la dent noire, enfin, laquée au pays de la laque ; non pas
noire par négligence (nous savons que le hoir est d'un entretien
glisser ces 2 boucles. Faire tourner la fourche dans Ja main aussi délicat que le blanc) ; mais noire par excès de soin et qui
gauche. Piquer de nouveau le crochet dans la boucle de gauche donne au sourire une valeur singulière.
et reprendre à partir de *. Nos symbolistes, ivres de métaphores, nous ont accoutumés
Crocheter 20 bandes de 3 cm. de largeur et de 36 cm. de long à l'éloge des dents blanches comme un clair de lune, et par
pour le corps. Puis deux bandes de 35 cm. de long pour le col, et extension à celui de baiser sur les dents.
dix bandes variant de 6 à 12 cm. pour chacun des mancherons. Baiser ! Rose trémière au jardin des caresses !
Faire quatre bandes de 31 cm. de long et deux bandes de Vif accompagnement sur le clavier des dents
24 cm. de long pour la ceinture et les bords des mancherons sur Des doux refrains qu'Amour chante en les coeurs ardents...
la fourche plus étroite (2 cm. de largeur).
Ce ne sont, avouons-le, que manies de poètes. Le baiser
n'est lui-même que le fruit d'un préjugé. Il n'est indispensable
aux manifestations amoureuses qu'aux soi-disant civilisés que nous
sommes. Les Asiatiques s'aspirent sans bruit, comme nous respirons
une fleur : geste raffiné qui a l'avantage de ne pas réveiller
le chat qui dort ni le mari jaloux.
Gageons d'autre part que les « Femmes à Plateaux » qui ont
acquis une célébrité mondiale et cinématographique (tant ce
détail a paru photogénique et charmant au monde civilisé en
mal de pittoresque), gageons donc qu'elles ne tendent point leurs
lèvres au baiser de l'amoureux. L'amour, du reste, ne doit pas
en être moins vif dans le coeur de leurs époux qui ne sont pas tous
dés anthropophages, et qui ont ce goût spécieux — ce goût
d'esthètes de la forêt — pour la lèvre qui avance.
Mais ne nous laissons pas gagner par l'attendrissement de
ce cas très particulier. La dent n'est pas seulement faite pour le
baiser, ô Poète ; elle est surtout faite pour mordre. Ayons la
dent dure : cela est une forme de la volonté contemporaine; cela
est un signe des temps ; cela est une expression de notre siècle
de fer et de ciment armé. Et puisque le laqué noir conserve à
la dent sa dureté, en dépit de son initiation douloureuse, ne
devrions-nous pas y céder et renoncer, une fois pour toutes, à la
chanson du poète ?
Christiane Fournier.

25 ~
&<femmede France
(femme de (ffance
Et pour aller où ? Je vous demande. Par ce temps-là, elle ne va
pourtant pas arroser de ses larmes la tombe de papa. Où penses-tu
qu'elle va, maman ?
— Demande-le-luiles!
épaules. L'idée de poser une question à
Patricia haussa
M 1110d'Horsemaine n'avait pas encore effleuré aucun de nous.
C'était beaucoup plus facile de nous perdre en conjectures déso-
bligeantes derrière son dos. Je dis sèchement :
— Elle va où elle a envie d'aller et ce n'est pas notre affaire.
Pour ce que ce doit être amusant de passer une après-midi
enfermée avec nous !- Du reste, tu n'avais qu'à partir avec elle.
Cela te ferait du bien de marcher. Tu penses trop. Un jour ta
(Suite.) tête éclatera !
Et puis, si tu ne marches pas, tu prendras du ventre,
IE n'osais encore leur donner un sens absolu, d'autant que
Charles n'y répondait jamais. Il n'était pas homme à faire

ajouta gracieusement Charles, qui avait un don démoniaque
pour deviner tout ce qu'il ne fallait pas dire à sa cousine.
Celle-ci, sombre et plus squaw que jamais avec ses nattes
des frais pour sa cousine. Je crois qu'elle n'existait pour qu'elle ne voulait jamais relever et ses sourcils rejoints, s'écarta
lui que comme une présence propre à faire rebondir une de la fenêtre et vint auprès du feu.
conversation, et surtout parce que, souvent, au cours de Il brûlait capricieusement et sa clarté ne s'amplifiait qu'à
nos incessantes querelles, elle avait une façon de le traiter, vio-
lente, qui le cinglait agréablement. Physiquement, malgré sa la faveur du jour tombant; Cette pièce où nous nous tenions et
beauté, elle n'a rien pour lui plaire. Charles ne m'a jamais qu'on nommait depuis toujours au château « le parloir des
épargné ses confidences, d'autant plus libres que je suis, pour enfants » ouvrait sur le vestibule à grandes dalles refaites eu
lui, moins une soeur qu'un être sans corps et, par conséquent, marbre blanc et noir sous l'Empire. De l'autre côté du vestibule
sans passions. Je n'ai même pas une tête de jeune fille. Je suis s'étendaient, en succession, la salle à manger, le grand salon,
sans âge comme les gnomes. CelaQu'il me vaut de savoir que Charles la bibliothèque. De notre côté à nous, il y a un bureau perpé-
préfère à tout, les .prostituées. les choisit fines, pliantes, tuellement vide et l'armurerie qui sert aussi de billard.
fondantes, blondes avec des yeux très clairs. Mais, de toutes ces pièces déchues de leur usage et de leur
Or, Patricia plie et fond comme un tisonnier dont elle a la splendeur, le parloir a seul gardé une sorte de gaieté. Il est
taille raide. Dans ses nattes, elle ressemble à un ballot bien le coeur de la maison. Ma faute vient souvent nous y rendre
cordé, bien tassé, en ordre de livraison. Instinctivement, on se visite; si l'on peut appeler visites, le bref moment qu'elle passe
range sur son passage, comme on s'efface pour éviter l'angle à fumer, enfoncée dans un fauteuil, les doigts caressant distrai-
d'un meuble. Seuls ses yeux sont mobiles et chauds parfois. Je tement la tête ocellée d'un de ses « points cardinaux ». Dans
venais d'en avoir la preuve et j'en éprouvai un vif ressentiment. cette pièce, nous avons nos ouvrages, nos meubles, nos tables,
Il me fallut d'ailleurs le raisonnement pour comprendre qu'il et chacun notre coin préféré. Charles quand il était collégien
n'était pas motivé par l'intérêt que Patricia portait à Charles, y installait même ses" collections infectes de timbres, de gre-
mais par le manque d'intérêt qu'elle portait à sa mère. Toujours, nouilles et de minéraux. Nous y ajoutions alors des cages,
il me paraît inconcevable que M™c d'Horsemaine n'absorbe pas des métiers à tapisser, des tambours à broder... Une nursery
toutes les pensées et tous les regards. Une vieille habitude qu'est le parloir, dont le papier à bou-
pour adultes, voilà cel'affreux
m'avertit également, qu'avec la disparition de ma tante (au fond quets est effacé, dont tapis turc est usé par places, au
du jardin, les récriminations allaient coïncider. Précisément, le point de ressembler à un vieux sac, dont le divan de moleskine
banc de brouillard, derrière lequel elle s'était évanouie, fut un perd ses crins.
prétexte. Un rouleau blanc dilué sur ses bords avançait vers Sur le mur, Patricia a installé un Descartes que l'humidité
nous, oppressant et sans poids. On ne voyait plus la pelouse, gratifie d'éphélides. Et Charles a répondu au Descartes de sa
et Patricia dit de sa haute voix : cousine, par une finale de la Revue des Folies-Bergère, où
C'est gai ! On n'aura pas de courrier aujourd'hui. Jamais tant de gorges rondes s'offrent au spectateur, que l'on évoque,
cet— imbécile de Crétot ne montera avec un temps pareil ! malgré soi, la monotonie d'une rangée de pommes dans un
— Tu attends du courrier? demanda Charles. Du courrier cellier. Ornements disparates, que ne relie en aucune façon ma
de qui? gravure préférée à moi, la reproduction d'un petit tableau du
— J'attends des livres et des revues, si tu veux savoir. Louvre, une Cléopâtre dont un aspic en forme d'arceau de cro-
Charles éclata : quet mord l'insensible sein.
Tu trouves qu'il
— de la maison s'en n'y a pas assez de livres ici? Tout l'ar- Tout de même, dans cette grande pièce surmeublée, dans ce
gent va en livres. Quand je pense que moi, capharnaum, il y a toujours du feu, cette âme visible. Recro-
je n'ai pas même de quoi pa}rer mon essence pour descendre en quevillée au bord d'un accoudoir de fauteuil (comme beaucoup
ville passer une bonne soirée ! d'êtres contrefaits, j'ai le sens des positions incommodes et des
— Nous n'avons pas les mêmes idées sur les « bonnes soirées », postures précaires), je me laisse rôtir pendant des heures, plus
répliqua fort amèrement Patricia. Au moins, l'argent que maman semblable que jamais, dans les dansants reflets du feu, à un
dépense pour moi sert kobold attisant une
à quelque chose. Je forge.
m'instruis. Je suivis Patricia
— Tu nous rases. vers le foyer, m'instal-
Le moment me parut lai dans mon propre
opportun pour interve- fauteuil aussi malaisé-
nir. Je glissai donc : ment que possible, en
— Ne vous disputez tournant le dos au jar-
pas et ne vous plaignez din. Puisque ma tante
par perpétuellement. n'était plus là, peu im-
Que devrais-je dire, portait le spectacle de
moi? Et pourtant, je la nature. D'ailleurs,
ne me plains jamais. il commençait à faire
Toi, tu passes ta
—dans sombre ; bientôt, Féli-
vie une contem- cité apporterait la gros-
plation béate de ma se lampe au verre ebré-
sainte mère. Tu l'as du ché, un accident aux
matin au soir. Je ne •dynamos, trop coûteux
vois pas de quoi tu te à réparer, nous privait
plaindrais, répliqua Pa- d'électricité depuis dé-
tricia en fourrageant cembre. Une soirée
dans ses nattes avec s'annonçait monotone,
son sale crayon. Il est qui ne serait troublée
vrai que, depuis quel- que par le sifflement de
que temps, maman te ma tante rassemblant
laisse plutôt tomber, ses chiens au moment
c'est une justice à lui de rentrer. Nous ver-
rendre à cette chère rions surgir tout à
femme. Dès qu'elle a Germaine Beaumonl devant sa maison de Montfort-L'Amaury, où elle vient d'achever d'écrire coup, contre la fenêtre,
une minute, elle file. son beau roman PERCE-NEIGE. sa grande silhouette, et
— 27 -
&(femmede (fronce
bientôt elle s'encadrerait dans la porte donnant sur le vestibule, — Et que feras-tu à Rouen à minuit? demanda bêtement
st le fett sécherait promptementj sur ses joues mates, les brillantes Patricia.
pelles de la brume du soir. Elle rentrerait ; heure admirable, — Du crochet, répondit Charles.
même si elle ne s'asseyait pas parmi nous. Mais par la magie Et il doubla son imbécile réponse d'une expression vile du
de sa présence réelle, tout ce qui pouvait s'accumuler de mor- regard, et d'une moue d'écoeurante satisfaction qui avança,
bide et de mélancolique entre ces murs disparaîtrait. Déjà, je molle comme un fruit déjà touché, sa bouche féminine. Dans
voyais en songe, pensivement, le contraste de ce visage sain ces instants, il ressemblait au père de Patricia. La race com-
comme un fruit avec notre maussade et maladive anémie ! Près mune reparaissait. Etait-il possible qu'une certaine forme de
d'elle, le teint de Charles paraîtrait tout à coup très délicate- bassesse pût être de famille comme un nez, une oreille ou la
ment fripé, et les longues joues second Empire de Patricia assu- couleur d'une chevelure ?
meraient une couleur verdâtre de datura. Quand mon oncle allait lui aussi à Rouen, ma tante lui
Viendrait-elle vraiment ici ? Je me le demandais, comme s'il voyait-elle ce regard et cette moue? Ne souffrait-elle pas de les
s'agissait d'un événement extraordinaire. J'essayais de me sou- retrouver par instants sur le visage de son neveu, comme si
venir de la conversation à déjeuner. Etait-elle amène ou par- le mort, rjerpétué au delà du tombeau, étendait sur elle de pos-
ticulièrement chargée des revendications indirectes de Charles thumes pouvoirs?
et. de Patricia? Ma mémoire me trahissait ; et ce fait inusité me Je tentai une fois de plus d'intervenir, de me glisser entre
fit soudain comprendre que depuis le matin l'atmosphère n'était ces deux cousins adversaires, sachant d'ailleurs que, par un
pas (pour moi, du moins) pareille aux autres jours. don fâcheux, indépendant de ma volonté, j'attisais généralement
Avertie par d'invisibles antennes d'on ne sait quel péril, leur discorde au lieu de l'apaiser.
j'étais, depuis le matin, comme quelqu'un qui guette ou qui Charles, ne sois pas stupide, et ne prends pas cet air
attend. A la dérobée, j'examinai ma cousine et mon frère. Rien —
cafard de chat qui vient d'avaler un canari. Quant à toi, Patri-
ne semblait les préoccuper en dehors de leurs habituels griefs cia, tu sais le dicton : « A sotte question... »
et de leur parti pris de trouver que tout allait mal au château. Là-dessus, Félicité entra, portant la lampe.
C'était un trait assez commun à leur caractère pour que l'on n'y Félicité, soeur de lait d'une Horsemaine depuis longtemps
prît 'garde. Et le jour finissait comme tous les jours de la mau- défunte, devait à ce malencontreux lien d'exercer sur la famille
vaise saison...
Pendant combien d'aimées avions-nous vécu de ces soirs d'hi- tout entière un pouvoir tyraunique. C'était un vieux forban à
ver ! Je les redoutais et je les aimais, et il me semblait qu'à lèvre de dromadaire, une descendante de pilleurs d'épaves du
force de les vivre ensemble, même sans nous aimer beaucoup Coteutiu. Pleine de roueries et d'artifices pour ne jamais accom-
(mais en vérité, comme on peut être attachés passionnément les plir deux ou trois tâches sans importance, comme par exemple
uns aux autres sans s'aimer), il me semblait, dis-je, que je de rentrer eu cas de pluie les chaises de jardin, elle se tuait par
n'aurais pas souhaité que rien y fût changé. Que Patricia n'eût ailleurs à force de travail et ne touchait jamais à ses gages, au cas
plus cet air d'Indienne qui a lu Chateaubriand ; que Charles fût où l'un de nous pourrait un jour en avoir besoin. Je crois même
moins préoccupé de plaisirs vils; que ma tante fût moins énig- qu'elle les convertissait en billon, et les enterrait dans le parc,
matique dans sa placidité, que les. deux servantes fussent inoins persuadée que les soldats républicains viendraient un de ces jours
irascibles. la région
au sac du château. De même que les propriétaires de Prussiens
Tout était si bien lié à force de patience ! Il en était de nous avaient enterré leur argenterie et leur vin quand les
étaient venus en Normandie, Félicité confiait au sol tout ce qui
comme des nids. Nous étions agglomérés avec une force de souil- lui appartenait et qui, de ce fait, devait nous revenir un iour.
lures et de déchets. Nous adhérions les uns aux autres, organi- Oh ! c'était un personnage que cette Félicité, et nous allions bien-
quement. tôt savoir de quel crime était capable sa vertu. Elle ne manquait
Nous regardâmes le feu craquer, Patricia et moi, pendant
quelques minutes dans un grand silence. Et, tout à coup, Patricia pas d'ailleurs, toute laide qu'elle fût, d'une certaine grandeur.
éleva la voix. C'est elle presque toujours qui parle la première, Elle avait la noblesse innée des filles du Grand-Duché, plus
conquérantes que serves, et fières dans l'adversité, au point de
ne serait-ce que pour se fournir à elle-même l'occasion d'admirer tenir tête à tous les souverains. Je me souviens d'une gravure
sa voix. Et elle dit, avec un détachement vraiment incroyable : qui avait charmé mou enfance et qui montrait la soumission
— Je trouve que maman
vieillit. d'un chef normand culbutant le roi de France, sous couleur de
lui rendre hommage. Tel était le genre de soumission dont
II Félicité était capable.
Et telle était l'Autorité avec laquelle ma tante s'était trouvée
Cela me parut insensé. Etait-ce de l'inconscience de la part tout de suite en conflit, quand, jeune épousée, elle était venue
de Patricia ou simplement cette hostilité latente qui dresse, à au château. Pauvre Marie Mallory, arrachée à son couvent
certains moments, certaines filles contre leur mère. Je ripostai : d'Irlande pour apporter à Mathieu d'Horsemaine sa dot, sa
fraîcheur, son coeur, sa poésie !
—r
Ma tante n'a jamais été plus belle. Que se passa-t-il exactement entre l'étrangère d'outre-mer et
— L'été de la Saint-Martin ! la farouche Normande?
Oh! Patricia!

C'est à Charles que je m'adresse, ce n'est pas à toi! Ce dut être la lutte classique, épique, entre la légende et la

Charles, criai-je, furieuse et tout soudain prête à pleurer. réalité. Ma tante était alors une fille mince aux larges yeux
(Ali—!je ne pouvais souffrir que l'on parlât de ma tante comme obscurs, parée des mystérieux secrets de son couvent et de sa
d'une femme finie. Qu'avait-elle eu, mon Dieu, qu'avait-elle eu?...) race. Et l'autre, dans la maison, savait tout, les usages, les
Oiarles, te rends-tu compte à quel point Patricia est un être convenances, les préférences, les manies. Elle possédait la con-
odieux et dénaturé? fiance et les clefs. Et elle dut soutenir en toute circonstance
Mathieu contre sa femme, lui faciliter ses fredaines, tantôt les
— Je me rends compte, que ça n'est joliment pas drôle de exalter et tantôt les dissimuler.
passer la soirée avec deux pies comme vous. Je me rends compte Ce fut la naissance de Patricia qui amena la trêve qui durait
que, pour un peu, je descendrais à pied à la gare de By pour
prendre le tortillard de Vassetot. Et à Vassetot je rattraperais encore. Je dis bien, la trêve, car la paix ne pouvait jamais être
la correspondance de Rouen. Moi qui avais rendez-vous avec signée avec Félicité. D'autre part, comment n'eût-elle pas re-
Mortier ce soir! connu quelques avantages à une femme capable de mettre au
Avec cet ignoble individu? monde un produit aussi parfait que Patricia? Pour Félicité,
— Patricia, la revêche, devint une idole parée de toutes les grâces.
Charles alors me regarda droit dans les yeux et je me sou-
vins qu'il m'avait parlé de cette soirée comme d'un événement Elle la servait, comme on dit, à pieds baisés. Il n'y avait pas
capiteux dans son existence galante. Hortier devait lui amener, de concessions qu'elle ne lui fît, pas d'efforts qu'elle ne se don-
Dieu sait en quel mauvais lieu, une petite amie à lui; tout à fait nât pour elle. Charles et moi n'existions pas. Son oeil ne se
un bibelot pour Charles ! Comment avais-je pu oublier cette his- posait jamais délibérément sur nous et si, d'aventure, il nous
toire et me demander pourquoi Charles se montrait si affecté rencontrait, il devenait opaque, pareil à l'oeil de plâtre des
de ne pouvoir s'absenter, ce soir-là, particulièrement! Les amies statues.
de Charles étant généralement de celles que l'on trouve, et pour Félicité, taillée en force, et de plus en plus active à mesure
cause, à toute heure du jour et de la nuit, un rendez-vous manqué que l'âgé la rapprochait du tombeau, détestait tous les travaux
n'eût pas été un drame. de finesse et de minutie, tout ce qui s'exerce sous le signe de
Oui, mais il y avait Hortier et le « bibelot » ! la patience et de la douceur. Mais je l'ai vue brosser pendant des
Patricia ne vit point l'expression de mon frère. Elle reprit : heures la longue chevelure de sa chérie pour donner à ses nattes
— Et puis d'abord, tu es fou! Cinq heures de voyage pour l'éclat gras et vaguement répugnant d'une chevelure au maxi-
couvrir vingt-cinq kilomètres. Et pour arriver à Rouen juste mum de sa beauté. Pour Patricia, tout l'hiver, an coin de sa
avant minuit? Car je te fais observer que tu as manqué la corres- cuisinière, elle tricotait des « conforters » en laine cachou dont
pondance de l'après-midi. Il est déjà quatre heures. ma cousine, totalement dénuée de goût, et frileuse, se parait
— Comme le temps passe dans ta chère compagnie! fit iro- d'octobre à mai.
niquement Charles. Déjà quatre heures! voyez-moi ça! (A suivre.)

— 28
& (femme de (fronce
j'aurais bien voulu pouvoir aider une de à empois. J'ai dit le compliment, tendu
nos soeurs mais la platitude de ma bourse le bouquet. Alors, le ministre — un vrai
m'empêchait de faire quelque chose roi déguisé en civil, parole ! — a penché
vraiment utile en temps opportun. son grand crâne tout rose et sa barbe
Supposant que plusieurs Abeilles se frisée toute dorée qui sentait l'oeuf et la
trouvent dans mon cas, j'ai pensé fougère, et m'a embrassée, devant tout
à la constitution d'une caisse de secours le monde. La fanfare jouait la Marseil-
à laquelle chacune pourrait envoyer laise. Quel orgueil ! Quel émoi ! Tenez,
i ce qu'elle voudrait et quand elle le m'zell', d'y penser le précieux baiser
pourrait. Ana accepterait peut-être brûle encore mon front, comme l'étoile
de s'en occuper et ce serait elle, ou une bleu, blanc, rouge brûle le ciel ! » *"''•
[Suite dé la page 7) Abeille désignée par elle, qui pourrait PULCIIÉRIE GRIGNOTIN.
intervenir auprès de celle pour qui la J 2011. — A toutes les Abeilles, ma
J 2007. — Vraiment, mesdames, je vie aurait été particulièrement cruelle. plus aimable révérence, — Vive sympa-
pense bien que vous n'allez plus oser Abeilles, que pensez-vous de cette idée ? thie pour Bleuet, Toiilette, liaison ma
donner votre appréciation sur le Voyage LA MUSARDE. Déesse, Le Galibot, Souris (dont j'appré-
car que penserait de
au bout de la Nuit, défend J 2009. — F. lectrice, vous me deman- cie particulièrement les courriers), Le
vous ce mari qui expressément Tournant, L'Orme du Mail, etc. — Très
à la femme de le lire ? — Port-Cros. Mais dez quelles lectures ont pu me donner
ce calme devant la mort ? (Quelle abeille bien, Souris, votre J 1085 à Missel d'a-
c'est de Bonnes, de l'adorable Bormes-
les-Mimosas que vous voulez parler, m'a donc posé la même question ?) mour. Moi, aussi, je connais un écrivain
Vingt ans de vie consciente ont suffi qui est un lecteur assidu de la Ruche et
n'est-ce pas ? Ah ! quand donc pourrai- qui n'en rougit pas. — Illusion (J 1212).
je y retourner ? —-Le seul Amour. Vos à me faire une opinion sur l'apport iné-
gal des joies et des peines. Résultat : A. Raimu, Boucot, Boyer, ajoutez Vanel.
deux premières maximes sont miennes, Puéril et grossier. Et dire que « ça »
mais vous n'avez pas la prétention de anéantissement complet de toute
réaliser pleinement là troisième ? « Ne croyance (y compris le fameux système gagne des centaines de mille francs, par
rien se mettre contre soi. » Quelle uto- ou loi des compensations et la non moins
pie ! J'avais une vieille amie pleine de fameuse justice immanente ?). C'est ni
vertus et qui ne l'empêchèrent pas de plus ni moins de la résignation devant
faire des mécontents. — Un Titi. Enten- l'inévitable. Je n'ai peur de rien ni de
du, j'attends votre signe. — Heslia. personne, vivant de telle sorte que je
Combien juste ce que vous dites de l'a- ne puisse rien craindre et étant par fai-
mitié ! C'est au moment où l'on se croit blesse indulgente pour autrui. Mes pas-
très sûre d'une amie que l'on reçoit la sions ? Hé là ! madame, vous êtes d une L'Indifférente est heureuse de vous,
douche. Et comme cela a dû arriver à indiscrétion!... Le défilé des passions présenter son petit Jean-Hugues à
beaucoup d'entre vous, je vous demande est humiliant dans une solitude contem-
plative. J'évite toute occasion de souf- six mois.
quelles ont été vos réactions. Etes-vous
•devenues plus indulgentes, plus com- frir et ma nature est parfaitement d'ac-
préhenstves, ou, au contraire, vous êtes- cord. Je pense rarement au passé, ne coeur dévoué tout en devenant philo-
cherche point à arrêter le présent et ne sophe et en domptant sa sensibilité ? 11
vous refermées sur vous-mêmes, consi- crains nullement l'avenir. La mort est
dérant désormais avec philosophie le en restera toujours assez, car, hélas !
lu qui me guette comme vous-même et on ne se refait pas. — La Morte. Brrr...
genre humain et ironiquement toute c'est une infinie douceur. (Voudriez- Jegage que vousêtes charmante;cepen-
nouvelle démonstration amicale ?
vous donc être immortelle ?) Et si je dant, je fuis votre pseudo. Vous vous
LA DENT DU CHAT.
vous parais compliquée, c'est qu'on ne intéressez à la Ruche, vous n'êtes donc
le paraît jamais davantage qu'en étant pas tout à fait morte. Je vous en prie,
La Toque blanche. — Les hors-d'oeuvre simple et vraie. changez de pseudo... — Sur ce... j'en-
ouvrent l'appétit. Préparez vous-même CAPRICE DES VAGUES. tends l'Eclat de rire et j'accours. Voilà
•ce « hors-d'oeuvre idéal » : Ajoutez à
100 grammes de riz d'Indochine cuit au moins un pseudo bien vivant ! —
à la Créole, 150 grammes de jambon et Amusante Liégeoise, à votre place je
50 grammes de langue coupée en dés. signerais : le chic errant. — Abeille dont
Assaisonnez avec sauce vinaigrette, j'ai oublié le pseudo et qui me demandez
pincée d'estragon et de cerfeuil haché. si j'habite le Portugal, non, mais j'ai
vécu au Brésil. De là mes « saudades ».
J 2008. — Marie-Nicole (J 765). Je C'est bien le plus joli mot.que je con-
choisirais l'intelligence qui ferait oublier Une de nos premières A beilles du Nord naisse et qui définit admirablement mon
mon manque de beauté et nie per- vous présente sa fille au parc de la état d'âme. LE SAI'IUR DLANÇ.
mettrait peut-être de gagner la richesse. Marine à Dunkerque. Proche, le buste Tous mes compliments, chère amie:
Le Petit Chai (J 772). .le dirais du de Mme Angelier, amie de Lamartine. Les conserves que j'ai goûtées chez vous,

divorce comme Esope de la langue : il y a quelques jours, étaient parfaites.
« C'est la meilleure et la pire des choses ». Suivant votre conseil, j'ai écrit à la
Tour dépend de l'emploi qu'on eu fait. an, alors que des Branly, des M1*10 Curie
coudoient la nécessité, que des Bâillon Société Le Pyrex qui m'a adressé par
— Cette phrase : « Il suffit parfois d'un se suicident par manque de pain ! La retour du courrier son recueil des
simple coup d'épaule pour qu'une République de 93 n'avait pas besoin de 25 meilleurs recettes et j'ai à mon tour
barque soit remise à Ilots » lue au savants, nous n'avons pas évolué. L'éter- essayé. Grâce aux bocaux Pyrex, stéri-
sujet d'un cas de la semaine de Bonté nel panem et circenccs. C'est navrant ! — lisables à l'eau bouillante, résistants
m'a fait penseraux Abeilles malheureuses Evviva l'Italia. Mon frère a connu Binet- aux chocs ainsi qu'à la chaleur, j'ai
de la Ruche dont nous lisons de temps Vahr.er pendant la guerre. B.-V. était réussi au delà de toutes mes espé-
à autres un émouvant appel. Souvent alors officier de tanks. D'après lui, c'est rances.
l'être le plus fat qui se puisse concevoir. J 2016. — A toutes. Ma correspon-
FLEUR D'ERGUEI.. dance a souffert un retard considérable.
J 2013. — Sympathie d'une nouvelle Une lettre du 4 janvier à l'Adminis-
à toutes les Abeilles, en particulier aux tration contenant un co et 8 photos a
musiciennes. Lesquelles d'entre vous, été perdue. Regrette, Fièvre bleue, né
mes soeurs, s'occupent d'orgue et admi- pas avoir reçu de réponse à mon direct
rent avec moi les oeuvres d'Alex. Guil- envoyé à Budapest. — J'ai un vrai plai-
Ex-Tristan avec ses petits cabris, va mant et les Heures Mystiques de Boell- sir, lileu Léman, à vous donner le n° S
certainement, être inscrite d'office, au mann ? Est-ce vous, La Valse ? — Ta- au club des Polyglottes. Quelles sont les
Club des Amies des Bêtes. t-il en Ruche des ferventes du jeu de langues que vous parlez ? — Prochai-
ping-pong ? — Le Galibot (J 1400). nement, je vous indiquerai quelques
J 2010. — Zoé et moi regardons les Oui, cher Galibot, au pseudo évocateur titres de romans anglais, Gafolelle. A
étoiles: « Les étoiles, în'zell', ce sont les du Nord, il y a une abonnée à Raismes, vous le n» 9, et je reviens sur mon J 8169'
je me présente : fidèle lectrice de notre qui vous posait une question restée sans:
baisers, voilà tout, qui ne savaient pas où réponse. — Chante et combats. Merci
aller et se sont nichés là-haut. Baisers journal et de la Ruche, mais non encore
d'amitié, jaunes, francs; baisers roses des Abeille. Connaissez-vous ce beau pays bien pour votre gentille photo accom-
jeunes illusions, baisers bleus des pures devenu mien depuis mon mariage ? pagnée de mots si aimables. Je regrettais
tendresses ; baisers dse vieilles dames, RAISMOISE.
ne pas pouvoir vous piloter dans ce
beau pays qu'est la Hongrie et suis sûre'
mauves ; baisers verts des Judas, rouges que vous avez obtenu une impression,
baisers d'adieux déchirants. Baisers d'a- J 2015. — Non, non, Toupie, aucun très favorable de Budapest. — El
mour, légers ou lourds, fantômes pâles et pseudo ne passe inaperçu en Ruche, et
nombreux: la Voie Lactée! Mais une seule je suis sûre que les Abeilles ont remar- Djèzaïr. Vos idées (J 535) sont les
étoile est tricolore, là, cette belle au ras qué, tout comme je le fis, votre spiri- miennes et vous félicite pour votre sain
de l'horizon ! C'est le baiser que j'ai tuelle entrée en R«che. Je suis tout à fait jugement des choses. — Hugiieltc. J'ar-
de votre avis cri ce qui concerne votre tends toujours un n° au Club Amies des;
reçu un jour, m'zell'. A travers le temps hommes. Je répète, puisque lo co en ques-
transparent, je lo revois, ce chaud di- réponse à mon premier co ; mais la vie tion n'est pas paru, que lo n° 1 est à
manche d'été. Ecoubette était pleine elle-même, la vie actuelle, ne se charge-
de guirlandes, de drapeaux, de foule t-elle pas de matérialiser nos rêves, nos Femme sans âge et le n° 2 pour VeneJ
Une charmante Abeille bretonne, très bigarrée, de lampions. J'étais la plus sentiments ? Ne croyez-vous pas que ziana dans le Club des Polyglottes.
amie de notre Claudinette. gentille avec ma natte raide et ma robe l'on peut garder une âme bonne et un HONGROISE EXILÉE.

— 29 —
^(femmede (fronce
J 2017. — Abeilles, mes amies, je n'abandonne pas aussi facilement les
reviens des îles d'or, véritablement en- petits d'homme : il est assez rare d'en
chantée et avec la ferme intention d'y trouver au coin d'une rue. Heureuse-
retourner dans les premiers jours du ment pour eux, des asiles, des hôpitaux,
mois d'août. Je serai donc à Porquerolles des sana existent qui les recueillent, les
ou à Port-Crôs où je séjournerai quelques élèvent et les soignent. Mais je m'in-
temps. Aurai-je le plaisir d'y rencontrer surge contre la lâcheté — il n'y a pas
des Abeilles ? Un petit direct pour me le d'autre mot — des gens qui abandon-
dire plus vite et toute à la joie de pou- nent leurs animaux sur la voie publique.
voir contempler ensemble les mer- Pourquoi, comme le recommande là
veilleuses îles d'or. S'il y a des Abeilles S. P. A., ne pas_tuer à la naissance le
à Toulon, qu'elles nie le disent aussi. produit d'une portée qu'on sait iie pas
Très volontiers, je lés saluerai au pas- vouloir garder ? La souffrance m'émeut
sage. L'ÉLÉPHANT BLANC. autant chez les bêtes que chez les gens.
J 2018, — Quelle bonne nouvelle Il y aurait trop à dire sur ce sujet, là
nous annonce le h» 943: un roman de place est limitée et Ànà agite ses gros
Germaine Beaumont ! Depuis que l'on ciseaux... Cependant, qn'Àna me laisse
soupire... J'ai aussi aimé l'Ouragan. Je ajouter combien je Suis heureuse que le
constate avec plaisir cette semaine que Club des Enfants continue si bien son
Bettina a retrouvé sa verve ; continuez, oeuvre charitable. Merci à toutes et
chère, la yié est si dure qu'un peu de gàîté n'oubliez pas de renouveler vos cotisa-
n'est pas dé reste. — ^4.u. Pays du Soleil. tions, LA PIVOINE.
Que je vous plains, pauvre maman ! Nulle J 2026. -— kichary, Lunette d'approche
parole né vient devant une telle dou- (h° 942) et Andalouse. Souffrez que je
leur. Si une pensée émue peut vous en me mêle au débat sur les trois impéra-
distraire un instant, trouvêz-là ici, pau- trices des Français, débat qui fut d'ail-
vre soeur éprouvée. —> Qui, comme leurs provoqué par moi-même (I 9370 et
moi, admire le visage expressif d'An- Une amicale réunion chez Douceur et Sourires, présidente du Club marseillais. J i2i"7). Si l'Aigle aima éperdument là
drée Sikorskâ ? ^-Pêcheuse. Que nie plaît De gauche à droite, les deux enfants de Là. Cànebière, Tubéreuse, Cendres de Créole, elle le lui rendit. Elle lui donna
votre dernière photo ! Amitiés. — Dora. RêVe, Douceur et Sourires. AU fond : Soir d'Automne, là Femme voilée. là plus grande preuve d'amour en renon-
Vous devriez vous montrer avec votre Rose Rouge, là Cànebière. çant à son rôle d'épouse et de souveraine.
troupeau pour que l'on ne doute plus. En face de ce sacrifice définitif, lès pas-
DELLYS. Pour ne rien dire, hélas ! avouez que c'est Vous avez dû lire aussi les Fabriciens, sagères infidélités, pendant le séjour de
[trop. de... (?) et Calixte, de Dufourt. Égale- Bonaparte en Egypte, ne sont que des
J 2019;—Au tournant du chemin Quant à vous, Petitou, vous êtes bien vo- ment des peintures de la rigidité (!) peccadilles. Au surplus, il ne faudrait
( J 1282). Inscrivez mes prénoms : Ànnon- pas oublier tout ce que là méchanceté
ciàde-Olympe; Peut-être ne les trouver ilage ! lyonnaise. Quoiqu'ils ne soient plus des
De dire adieu -à-toutes vous eûtes le... nouveautés, je Signale ces livres à là des parents se plut à ajouter aux rà^
rez-vous pas beaux, niais ils me vont le dernier, princi- eontàrs. Son premier mariage fut
si bien ! •— Et les vôtres, Eurêka, les [courage. « Tribune critiqué »,
Et vous voilà, déjà, revenue pour toujours I palement, excellent. — Lunette. Votre malheureux surtout par là faute du
saurons^nous ? — Oh ! La Morte, ne Que voulez-vous, je hais de si brusques J 1276 m'a ravie. « La véritable figure vicomte de Bèauharnàis, Tout de mê-
pourriez-vous changer pour : la Vie ? [retours ! de notre France, ce sont nos philosophes me, Joséphine ne négligea nul effort
CIGALE DE PROVENCE. Pour vous dire cela il faut être lucide, et nos savants. » Bravo ! Si là masse pour tâcher de sauver la tête du père
J 2020. — Liljà (J 1293). Pensez-vous Et signer sans remords pouvait raisonner comme vous et Kir de ses enfants. Elle-même échappa à
donc que les vertueux dbnt vous parlez LE FANTÔME PERFIDE. chary... Votre parallèle entre Joséphine peine à là guillotine. En dépit du cadré
avec un peu de dédain ne sont pas quel- et Marie-Louise est aussi plein de bon de la Malmaison, les dernières années de
quefois, au fond d'eux-mêmes, des pas- Anlinéa à Jàcotte. — Évidemment, là fougueuseMartiniquaisene doivent pas
une vilaine poitrine ne plaît guère aux sens autant qu'historiquement exact. — avoir été riantes. Mais son amour ne
sionnés ? Où serait le mérite de la vertu hommes et, pour y remédier, je ne vous Chérie (J 1277). Pompière ? Non, vous
si elle était si facile qu'on puisse là pra- étés simplement la femme de France fléchit pas. Refoulé par le sort inéluc-
tiquer sans contrainte et sans sacrifices ? conseille ni les drogues, ni le chirurgien. telle que je la conçois : raisonnable et table, son amour envers Napoléon se
11 existe, par contre, une méthode de transforma en dévouement et ne se
A mon avis, ceux qui sont vertueux culture physique qu'une de mes amies honnête. Détruire les légendes est un démentit jamais jusqu'à son dernier
sans effort et uniquement parce qu'ils vient de suivre et qui a donné des résul» devoir. Ne punit-on pas les tromperies
souffle. Conclusion : son coeur fut bon,
obéissent ainsi à leur nature calme et tàts inespérés, la méthode DYNORA, en justice ? Toutes les tromperies sont
paisible n'ont pas plus de mérite que les dont vous avez peut-être entendu répréhensibles car néfastes. sa générosité reconnue et son charme
passionnés s'abandonnant sans frein incontestable. L'OURSE NOIRE.
parler. Écrivez donc à l'Institut DY- SOURIS DE BIBLIOTHÈQUE.
J 2027. — Àna me présente silen-
aux tempêtes et aux ouragans qui NORA (Service A. 47), 14, rue La Con- J 2024. — Domino rose (J 66) Oui, je
grondent en eux. Le seul mérité pour les damine, Paris (17e) ; vous saurez si la cieuse, mais le co J 946 de Roussalka m'a
êtres passionnés consiste à contraindre pense que c'est une chose charmante et réveillée d'un long sommeil dû à un peu
les élans trop fougueux de la nature, à méthode peut s'appliquer à votre cas terrible d'être maman, car nous répon- de malaise. —• Comme vous, Grecque
J 2022. — La Louve. Combien est drons un jour de ce que nous aurons
vouloir connaître et goûter seulement ce fait de ces petites âmes, Ma fille a beau- en Roumanie, j'attends un bébé à 40 ans.
qui est beau, pur et noble dans la pas-, triste l'histoire que vous nous racontez et Je ne crois pas que lés filles aient le droit
sion, c'est-à-dire vouloir rester à ce point comme j'ai regretté en vous lisant de coup de qualités, mais il lui manque de faire des reproches. Quand on est
où la vertu et la passion se rejoignent n'être pas assez riche pour envoyer à la principale peut-être, la volonté. Avec jeune, on a l'habitude de juger sans
et se soudent pour former la beauté et la ces pauvres filles de quoi se payer un cela un coeur tendre comme on en voit bien connaître là vie et ses causes. L'ex-
puissance d'une vie. — La Douceur petit logement ! De nos jours il ne de- rarement, et je reste épouvantée périence apprend ensuite que souvent
d'aimer (J 1423). Si les lettres que vous vrait pas y avoir de semblables misères. car je nie demande où ira la jeune il arrive ce qu'on né désire pas et que,
gardez font revivre pour vous les souve- J'espère que si un jour nous sommes au fille de 20 ans avec tant de sensibi- souvent encore, les enfants naissent
nirs très chers, très doux d'une époque pouvoir, nous saurons empêcher ces lité et pas la moindre volonté pour malgré la volonté des parents. Les filles
heureuse de votre vie, ne les brûlez pas. tristes choses, — Pas désuète, du tout, la tempérer. Alors, peut-être, oui, sont lésées sujet héritage ? dit Roussalka.
Vous savez bien qu'une chère écriture la phrase de Tolstoï : Mariage d'amour. D'amour et d'eau fraîche, suis-je un peu Voilà des demoiselles mal élevées mora-
sévère, mais quand je pense que si je
est un portrait vivant. — Quincé vision de « Le grand amour sait résister à l'ab- lement. Le triste partage de l'homme
Dicha (J 1326). Je reconnais que les sence, même il s'en ennoblit... mais il n'avais pas eu cette volonté qui fait ma dans la vie est le travail et la peine est
est rare, très rare... » — Le Galibot et force, je pourrais être... Dieu sait où.
« Jean d'Agrève » sont
très rares. Pour-
Alors je mets un frein à l'indulgence qui sa soeur aînée. Aujourd'hui, malheureu-
tant, j'en connais un... et je l'aime. Colchique. Suis navrée de celte salade sement, on convoite trop la richesse
LE VENT DES CIMES. faite dans nos cos : le typo nous oblige monte malgré moi de mon coeur à mes (moi la première) et on ne comprendras
J 2021. — à un effort méningiteux qui pourrait lèvres et ne suis plus qu'un grave men- que la richesse n'est pas le bonheur.
bien tourner mal. — La Bohémienne. tor; car ma fille n'est pas taillée pour Riches ou pauvres, notre destinée est
Vous cherchez, Chou-Minou, un prénom lutter et, sans prévoir l'avenir, la plus
[enchanteur ? J'ai déjà dit, ici, que dans ma signée. — Roussalka, vous avez eu de la
famille on me sait Abeille et per- heureuse d'entre nous n'a-t-elle pas be- peine quand, entre 15 et 18 ans, vous
Isabelle est bien laid, Hélène trop flatteur, soin parfois de cette volonté pour la
Rictrude ou Synclétile, Godeberte, Ingralie sonne n'y trouve à redire ; d'ailleurs, lutte qui, inévitablement, nous réclame avez imaginé certains gestes de vos
Feraient pâlir de rage votre meilleureamie. je ne l'admettrais pas. — Oh ! Evviva. parents ? Voilà de la poésie qui passe
Pêcheuse est sympathique et vous l'avez Vltalia, qui vous a raconté qu'à l'École un jour? Il y a des instants 'où-.nous avec l'âge et la raison. J'ai un garçonnet,
dé médecine de Paris les jeunes méde- devons assumer tant de responsabilité, un petit ange de 12 ans, pur et bon. Un
[honnie. et je suis parfois découragée de toujours
Vous louez à présent sa fine raillerie. cins riaient des cadavres en faisant les jour il cherchera une femme — ange ou
autopsies ? Évidemment, ils ne peu- prendre des directives sans avoir près démon. S'il n'était pas comme les
Concluons dans ce cas que vous en avez de moi un amical conseil. J'en ai assez
[peur. vent, pas pleurer, mais je vous assure autres, s'il ne payait pas son tribut à la
que l'odeur seule qui se dégage des am- de commander aux circonstances, et vie, il serait hors ia nature, donc un anor-
La flatterie, mesdames, ne vous fait pas je n'ai plus qu'une soif immense : obéir. mal, un malade... et voilà la peine passée.
[honneur. phithéâtres n'incite pas à rire. Quelles
Vous parlez, Saudades, dans votre des- liistoires ne courent pas sur les étudiants! TOUTE LA FEMME. DIPLOMATE.
cription, LA PAGODE DU PINCEAU. J 2025. — Amies Abeilles, un de J 2028. — Au tournant du chemin.
D'un pauvre pèlerin qui s ait la procession. J 2023. — Fantaisie (J 1181). Tou- ces soirs, m'apitoyant sur la misère Mon prénom est Rolande. Mon sport
Jusqu'à mi-corps il porte une rude chc- chante votre proposition. Que suis-je
ne d'un chaton abandonné, j'ai attiré préféré est la natation. — Pastora.
« quelqu'un » pour lui donner l'impul- sur moi les foudres d'une femmp qui
[misc. C'est bien cela. Avez-vous reçu ma pho-
indécente est l'image et grave la sottise. sion nécessaire ! — Vallée de la Meuse passait. « Si c'était, un enfant, me to ? — L'Eléphant blanc. J'ai beaucoup
Si. la femme du, peuple, ca.ndide Bagheern, (J 1204). Partage votre goût pour Flau- dit-elle, vous vous garderiez bien do regretté d'avoir été empêchée de faire
A sa fécondité ne met point le holà, bert. — Paradou. Hitler, à la T. S. F. vous en occuper. » Répondre était inu- votre connaissance à Royan été 1931.
11 ne faut pas sur elle que la pitié se pose ou au Cinéma, me fait l'effet d'un buffle. tile, car aurait-elle compris que celle Ilanul Galben. Lisez « Votre Beauté »
Car elle sait toujours à quoi, elle s'expose. Savez-vous que des... méchants disent boulé, celle pitié étendue aux animaux —
du 1or mai au sujet de votre J 1302. —
Vous gâchez, Ose Ana, tout voire dernier que notre Napoléon avait la même voix n'impliquent pas qu'on n'aime pas les Ninc. Habitez-vous Paris pour échange
[co. rauque et brutale ? — Petite Esclave. enfants. Je suppose d'ailleurs qu'on de livres?—Mêmequestion à Mes songes

~ 3°
^(fcnunede (fronce
que voici. — La Lilloise. Etre adulée,
cules et frotter légèrement, le seul incon-
c'est si féminin ! — Maï-Mouna. Je vénient est d'avoir les cheveux gras ;
préfère la mer. Avez-vous eu ma photo, ce qui disparaît avec le shampooing.
la mer »? — Mon Anjou. LE Tnio.
« amie de
Comme vous j'aime écouter Ninon Val- A .toutes. — Mais, certainement, les
lin. — Aurai-je le plaisir de faire votre mets les plus délicats peuvent être pré-
connaissance, Julien Sorel, à Saint-Jean- parés avec Le Tip. Vos roux, vos sauces
de-LUz cet été ? Je pense m'y rencontrer et vos beurres noirs seront délicieux et
avec Ohé ! Olié !. Y aura-t-il d'autres je vous garantis que la cuisine faite avec
Abeilles ? RORO LA BLONDE. Le Tip vous .vaudra tout autant de
J 2029. — Colinette. J'ai été bien F 7107. -—Voici quelques titres de compliments que celle faite au beurre.
contente de retrouver en vous Mme J. D. livres que j'offre au profit du filleul des Pour votre pâtisserie familiale vous serez
Il faut vouloir. Je respecte votre silence, M. C. pour lequel les dons se font rares enchantées également des résultats
petite amie, sachez seulement que je depuis quelque temps. Livres en bon obtenus. N'hésitez donc pas à employer
vous ai repérée, que je ne vous oublie état à 5 francs : Amitié amoureuse ; Le Tip pour l'exécution de toutes vos
pas, toujours ma sympathie. — Bergère La Madone des Sleepings, de Dekobrà ; recettes ; c'est un excellent produit qui
Waiteau. Pas mal votre nouveau pseudo, f
L'homme que ai fait naître, M. Rostand ; vous fera réaliser quotidiennement
mais il faudrait peu vous connaître Le supplice de Phèdre, De H. Deberly ; d'intéressantes économies.
pour ne pas retrouver une ancienne, La femme maquillée, de Billy ; Vasco, TANTE PAPILLON.
mais chut! Je ne dis plus rien. —
Ame d'Orient. Votre retour en Ruche de Chàdourne ; A l'ouest, rien de nou- F 7114. — J'ai chez moi une insti-
ferâ-t-il réapparaître Princesse Hindoue ! veau ; Nouvelle Riviera, de Michel G. Mi- tutrice anglaise, désireuse de passer
A toutes. J'adresse mes vifs remercie- chel. Livrés un peu plus usagés à 3 fr. : les vacances au pair dans une famille

mentsà celles qui se sont intéressées àma Taia, de T'Serstévens ; Mayerling, de du Sud-Ouest. Si ceci peut intéresser
santé, et vous demande d'être toujours C. Anet ; Belle de Jour, de Kessel ; une Abeille ou Lectrice, qu'elle veuille
indulgentes pour mes retards, je ne Hellé, de M. Tinayre ; Le Chèvrefeuille, bien m'écrire directement.
suis pas encore tout à fait rétablie. — de E. Sandre. J'accepte le paiement en UNE ABONNÉE.
Voici l'été, les vacances;que les Abeilles timbres-poSte sur lesquels je garderai
1 franc pour frais d!eriv.oi-et ferai Suivre
F 7115. — Essayez, chères Abeilles, En Qiiercy.-près dit dolmen de Vaour,
échangistes n'oublient pas que je réserve les crêpes aux pommes de terre crues. une fidèle butineuse, présidente du Club
toujours bon accueil aux photos et que les sommes à Ana.
LA DENT DU CHAT. En peler 2 ou 3 moyennes, bien les des Amies des Fleurs : Fànchonnette
j'envoie là mienne par retour. Les laver, IeS sécher, les râper, y casser bordelaise.
retardataires entendront-elleS cette fois F 7108. — Chères amies, je suis 1 oeuf entier, y ajouter échalotes ou
UN TREIZE. chargée par le comité des communes ciboulettes avec àil et persil hachés, des idées et des conseils pour installa-
pauvres du Nord de rechercher parmi les saler, poivrer, bien mélanger, faire tions d'intérieur. Pourquoi celles d'entre
Coeurs généreux des livres pour pouvoir chauffer huile blanche ou beurre et y
récompenser les garçons et les filles verser la moitié de là préparation en vous qui ont été satisfaites de mon aide
des écoles. Ces enfants n'ont rien pour n'en disent-elles rien en Ruche ?
l'étendant dans la poêle, cela pour une Un mot encouragerait les timides et
encourager leurs études, ni pour les crêpe, 1 /2 cm. d'épaisseur, de même faciliterait l'entr'aide.
certificats, le jnaigre budget étant pour la Seconde avec le restant. (Pour LÉONARDE.
absorbé par le bureau de bienfaisance : 2 ou S personnes plat végétarien.)
pain, charbon et malades. Faites envois ex-sous-oflïcier, 35 ans, marié, F 7118. — Voici, chères gourmandes,
à Ana qui fera suivre. Merci infiniment — Un comment je fais le cake et je vous prie
sans enfant, Croix de guerre, pourràit-il de croire qu'il est fameux : Farine de
à l'avance. L'inlassable mendiante : aspirer à une situation ? Possède permis
VIOLETTE STEVENS. de conduire taxis, Paris. Toutes mains. gruau, 250 gr., beurre fin, 100 gr., sucre
Ecrit, surveillance, contrôle, etc.. Gra- semoule, 125 gr., levure anglaise, une
F 7109. — Sim Viva est-elle Belge ? cuillerée, sel 1 gr., 3oeufs. Orange,cédrat,
titude infinie envers le frelon de l'Abeille
Si oui, je là connais, nous avons des angélique, citron, 5 ceitigr. de chacun.
amis communs et j'ai gardé d'elle un qui voudrait bien avertir Buenos-Âires.
(Affr. remb.). '"'"*' BUENOS-AIRES. Enfin une grosse poignée de raisins de
souvenir délicieux. — Merci, Danube Corinthe. Mettre la farine et le beurre
bleu, pour vos bonnes recettes, nous avons F 1115 bis. — Y aura-t-il des Abeilles dans un récipient et travailler longue-
surtout apprécié le poisson grillé avec à la côte basque au mois' d'août ? ment. Laisser reposer 2 heures. Laver
la sauce de votre invention. — Et Bet- NONO-LA-BLONDE. soigneusement et égrainer les raisins de
tina qui nous gâte tant, ne connaît-elle F 7117. — A propos de l'appel de Corinthe, puis les faire macérer une heure
rien de neuf, en préparation ' poisson ? Ramuntcho en faveur d'une Abeille dans ou deux dans du kirsch. Mettre dans un
Étant abonnée, j'en reçois chaque se- la détresse, je rappelle à toutes mes second récipient le sucre, les jaunes
maine et aime varier mes menus. — d'oeufs et le sel, faire à l'aide d'une Cuiller
N'ai reçuauoune réponse au sujet de la soeurs que si elles versent 5 francs dans
la caisse dMna au profit des oeuvres de bois une pâte ayant là consistance
revue Homes and Gardens. N'y a-t-il de la Ruche, je leur donnerai joyeusement d'une crème, à laquelle on ajoute alors
aucune Abeille anglaise qui pourrait là levure, les parfums et le raisin et enfin
me procurer d'anciens numéros? Tous la pâte faite de farine et de beurre, en
frais à ma charge, bien entendu, etmerci. dernier lieu. Ajouter les blancs d'oeufs
UNE BRABANÇONNE. battus en neige ferme. Mettre dans un
F 7109 bis.— Y aura-t-il des Abeilles moule bien beurré et laisser une heure
Dans la Bretagne, son pays d'adoption, et demie au four doux. Ce gâteau doit
une de nos fidèles Abeilles, Chérub. à La Bpurboule ou au Mont-Dore du
20 juillet »au 15 août mais ce « co » pa- être fait de préférence la veille et se
raîtra-t-il à temps pour qu'on en avise conserve parfaitement dans un récipient
Avis. — Nous informons les Abeilles de fer-blanc. CAPRICE DES VAGUES.
Lyonnaises que toute Abeille absente LA COMPAGNE FIDÈLE.
F 7111. — Sympathie à Hongroise F 7119. — Comme les blés (1376).
aux thés des premiers lundis (sauf pour L'un a 18 ans et l'autre 27. — Bettina.
raison de force majeure et motivée) en exil, pour le même cas, de nombreuses Je fais mon « nègre » de la même façon
sera passible d'une amende de 2 francs années en la racine ovrilla, et peu d'es-
qui sera envoyée à Ana pour les filleuls poir d'en sortir, courage et patience, que vous dans le n° 945, sauf quand il
m'arrive de le faire en fin de mois, alors
de la Ruche. TANGO. avec Abeille du Brésil, nous formons la je n'y mets que deux oeufs et un demi-
Chères Abeilles, l'appel de Ramunl- trinité. quart d'amandes. — Pour les Abeilles
cl,o a été très fructueux ainsi que LES TROIS ESCALES DU SUD.
que cela peut intéresser voici comment
vous pouvez vous en rendre compte. F 7111 bis. — Une Abeille a osé se j'habille le dit nègre : Tantôt d'une che-
J'ai reçu : Tanya, 30 fr. ; Josanne, servir de mon pseudo pour signer mise d'un blanc immaculé (crème à la
50 fr. ; Vieux Bouquin, 5 fr. ; An- un direct méchant à une de nos soeurs vierge). Pour celles qui trouvent le blanc
drija, 5 fr. ; MT,e Diogène, 5 fr. ; abeilles. Si pareille chose se renouvelle, trop « salissant », surtout pour un nègre,
Petit Chat, 5 fr. i Lectrice incognito R.,; veuille/, me faire signe, chères Abeilles. je conseille la crème (crème à la vanille)
10 fr. ; T'châo, 20 fr ; Jeune fille au Je prie la personne qui emploie ce pro- ou encore, le tissu imprimé (crème par-
masque, 10 fr. ; Fille des bois, 5 fr. ; cédé de bien vouloir à l'avenir, signer semée.au moment de servir, de pralines
Anonyme Suisse, 30 fr. ; Puck, 100 fr. ; ses directs de son pseudo afin d'éviter rouges concassées, de minuscules fleu-
Mmc Perrard, 10 fr. ; Louloumietle, 20 fr.; la confusion. LA DORMANTE. rettes découpées dans des pétales do
Philémon et Baucis, 10 fr. ; Marie-José, violettes, de roses, de capucines), etc..
23 fr. ; Camée noir, 10 fr. ; Bougainvil- F 7112. — Abeilles Parisiennes. Con- Quand les pastilles se font —• n'avons-
liers, 15 fr. ; Shnouhy, 10 fr. ; Mon naîtriez-vous un appartement 3 pièces,
cuisine, salle de bains, très clair, aéré, nous pas Coline pour nous faire signe ? —
Anjou, 10 fr. ; Femme voilée, 5 fr. ; alors vous en confectionnez vite quel-
Lourdes 1923, 22 fr. ; Souléto, 50 fr. ; et surtout ensoleillé. Loyer 5.000
5.500 -)- charges. Chauff. et eau, bien ques-unes très minces en chocolat;
Lconarde, 5 fr. ; Vampire, 10 fr. ; quelquefois je vais jusqu'à lui façonner
L'Ourse noire, 5 fr. ; Mme W. Roanne, entendu. Mais pas de reprise. Vous me
feriez un grand plaisir en m'écrivant une magnifique tête dans une grosse
5 fr. ; Grand cl sa Mi, 30 fr. ; Une crotte en chocolat que je place au som-
Meldoisc fidèle lectrice, 10 fr.; M oléine, par direct. En remerciement : Un joli met et qui a l'air de sortir de la chemise.
5 fr. ; La Fanloune, 10 fr. ; L'Etoile du vase spécialité du pays où j'habite. Enfin, avec un peu d'imagination on
Berger, 5 fr. ; Numéro spécial, 13 fr. ; AIMANT SON FOYER. n'a que l'embarras du choix pour habil-
i

Pensées d'Automne, 10 fr. ; Chou Minou, F 7113. •— Côte d'Azur demande recette ler ce pauvre diable et souvent l'effe(,
10 fr. ; Bamuntcho, 50 fr. ; Marcelle, contre les pellicules. Il suffit simplement i, Rien qu'une femme convalescente, est ravissant et obtient un vif succès
30 h: ; Aline, 20 fr. Merci à toutes. de passer de l'huile (arachide ou olive') photographiée sur son balcon pai du moins auprès des convives de
(A suivre.) ANA. sur la partie de la tête atteinte de pelli Caprice des Vagues. PLUIE DE PÉTALES.

— 3' —
&<femmede (fronce

LA PHLÉBITE
IL faudrait faire le tour de toute la pathologie
pour citer là cause des phlébites, cette
inflammation des veinés. Toutesles maladies,
reconnaissant une origine microbienne,
sont aptes à donner une phlébite. Le germe,
le microbe, se fixe Sur un point de moindre résis-
tance d'une paroi veineuse et là, il travaille
â là formation d'un caillot qui en se détachant
peut causer une embolie à distance,
Les Variqueux sont plus que tous autres
riiienacés par là phlébite et c'est pourquoi ce
sujet est a sa place ici, car il y à beaucoup de
femmes variqueuses, de jeunes femmes même.
Il iie faut jamais plaisanter avec la menace
.de phlébite, car l'avenir peut devenir tragique.
Aussitôt qu'une Veine est douloureuse; avec
un léger empâtement sur son trajet, n'hésitez
pas : attaquez tout de suite le mal par vin traite-
ment énergique.
^(femmede ^France
Les Cadeaux- Primes
de la
FEMME DE FRANCE
LE LINGE BASQUE
Ce linge doit sa vogue croissante à sa très
grande solidité à l'usage. Les rayures sont tissées avec
dès fils de couleur résistant aux acides et au chloré et
à tous génies de lessivé. C'est pourquoi nous l'offrons
dans la série de nos cadeaux-primes, avec la certi-
tude de satisfaire toutes nos lectrices.
Fabriqué en toile métis d'origine basque, ce linge
est aussi pratiqué que le linge blanc, tout eh étant
moins salissant grâce aux rayures multicolores qui
lé décorent si agréablement.
Nous présentons à nos lectrices trois services
tissés différemment et
l'achat de chacun de ces services
donné droit à une PRIME qui lé
complète très heureusement :
SERVICE N° 1. — 1 nappe de 6 couverts de
1m40 X lm40 avec 6 serviettes, 0m60 X 0m60
assorties.
Prix 42fr.50
,,
6 serviettes à thé, 0m30 X 0m30 assorties sont offertes
gracieusement pour l'achat du service N° 1.
SERVICE N° 2. — 1 nappe de 8 couverts de
1 m60 X1 "'60
avec 8 serviettes 0m60x 0m60 assorties.
Prix. 61 fr. »
l nappe à thé, 1n,20x lm20 assortie est offerte
gracieusement poiir l'achat du service N° 2.
SERVICE N° 3. — 1 nappe de 12 couverts de
lm60_X 2,n50 avec 12 serviettes, 0m60 X 0m60
assorties.
Prix 91 fr. »
,
1 service à thé assorti, composé d'une nappe de
lm20xlm20 et 6 serviettes Om30xOm30 est offert
gracieusement pour l'achat du service N° 3.
Ces services sont offerts en 3 séries au choix :
1° Avec rayures bleues, or et rouges et bordure
d encadrement bleue.
2° Avec rayures bleues, or et rouges et bordure d'encadrement or. D'autre part, nos lectrices peuvent recevoir franco, sur demande,
3° Avec rayures bleues, or et rouges et bordure d'encadrement mais sans attribution de cadeaux-primes gratuits, une ou plusieurs
rouge. pièces complémentaires suivantes :
(Bien indiquer le coloris de la bordure d'encadrement choisie.) Serviettes de table, 0m60x0m60. La pièce 3 fr. 75
Sur demande et sans aucuns frais supplémentaires,une initiale est Serviettes à thé, 0m30x0m30. La pièce fr. 75
1
dessinée au coin de chaque serviette et de la nappe et nous y
Nappe à thé, 1m20x 1m20. La pièce 15 fr. 50
joignons gratuitement le Brillante d'Alger C. B. à la Croix rouge vif
lavable nécessaire à l'exécution. Nappe, lm40xlm40. La pièce 20 fr. »
Pour recevoir l'un ou 1 autre de ces trois services, nos lectrices Nappe, lm60xlm60. La pièce 30 fr. »
sont priées de découper à ja page 32 le bon correspondant au service Nappe, lm60x2m50. La pièce.... 46 fr. »
demandé, avec la notice jointe, portant le nom et l'adresse de la des- Pour la Belgique, le montant de la commande est payable à la
tinataire; très lisiblement écrits. Ajouter, dans la même enveloppe, valeur du franc français.
en mandat ou bon de poste, le montant du service choisi, plus 4 fr. 30
pour frais de colis postal gare, ou 5 fr. 75 à domicile. (Etranger : frais Adresser lettre de commande et mandat au Service des Cadeaux-
d'envoi suivant pays.) Primes de la Femme de France, 43, rue de Dunkerque, Paris-Xe.

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^(femmede fronce

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