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Texte N°2 « L’aveu »

Présentation :
Le texte es tiré du roman écrit au XVII eme siècle par Mme de La Fayette en 1678 « Le
Princesse de Clêves ». Il fait partie de ‘objet d’étude « le roman et le récit du Moyen âge au
XXIeme siècle.
Situation :
Le texte est tiré de la troisième partie du roman.
Melle de chartres est une jeune fille de 15 ans venue à Paris pour se marier. Le Prince de
Clêves tombe amoureux d’elle mais ce sentiment n’est pas partagé. Ils se marient. Lors des
fiançailles de la fille du roi, la Princesse de Clêves tombe amoureuse du Duc de Nemours.
Afin d’éviter de tomber dans l’illégitime, la princesse de retire de la cour et se réfugie à la
campagne. Celui-ci la suit et demande les raisons de cela. Elle lui avoue qu’elle aime un autre
homme sans mentionner le nom de cette personne.
Idée générale :
Il s’agit dans ce passage de la scène de l’aveu que la Princesse fait à son époux.
Problématique : Comment l’auteur met-il en scène au travers d’un dialogue argumentatif une
vision malheureuse de la passion amoureuse ?
Ou
En quoi cette scène d’aveu montre-t-elle que Mme de Lafayette et une moraliste.
Mouvements du texte : Cette scène est divisée en 3 parties :
1. L’aveu de La Princesse de Clêves « et bien monsieur … si vous pouvez »
2. Le récit de la réaction de M. de Clêves « M. de Clêves… la relevant »
3. La réponse de Mme de Clèves à la nouvelle qu’il vient d’apprendre.
Mouvement 1, l’aveu de Mme de Clêves :
1. Tout au long de sa prise de parole, Mme de Clêves montre qu’elle reste son époux. →
caractère unique de sa démarche. Elle insiste « aveu » , que l’on n’a jamais fait à son
mari.

→ Ces marques de respect sont exprimées aussi dans la proposition subordonnée


circonstancielle de comparaison : « il faut avoir plus d’amitié et d’estime pour son mari que
l’on est jamais eu » (comparatif de supériorité = démarche unique)
→ Elle valorise également son époux en évoquant son honneur dans l’expression «
pour me conserver digne d’être vous »
2. Mme de Clêves cherche à susciter la pitié de son interlocuteur et à montrer qu’elle est
fragile : « innocence de ma conduite et de mes intentions « ; « les personnes de mon
âge » ; « si j’avais encore Mme de Chartes pour aider à mon conduire » (manque de
soutien).
3. Ambigüité de l’aveu : L’aveu n’est qu’une illusion. Elle promet un aveu mais ne
prononce à aucun moment le nom de celui qu’elle aime.
Cet aveu est davantage une défense que l’aveu d’une culpabilité :
→ Gestuelle « en se jetant à ses genoux »
Elle pose dés le début clairement le sujet du discours : l’aveu.
Elle tente de capter la bienveillance de son mari en donnant une image positive d’elle-même :
champ lexical de l’innocence (âge, pas de soutien) ; champ lexical de la culpabilité.
Elle fait appel à l’émotion de M. de Clêves (mort de sa mère, sa jeunesse et le fait qu’elle
s’inflige elle-même sa peine(le retrait de la cour).

Mouvement 2 :
A l’aveu de la princesse succède un tableau d’une tragédie.
1. Champ lexical de la douleur : « larmes » « mourir de douleur ».
2. La gestuelle est tragique : « la tête appuyée sur ses mains » « … à ses genoux »,
« l’embrassant en la relevant »
Mme de Clêves est bouleversée
Les deux parties de discours (§1, §2) sont comme des répliques de théâtre où les
personnes développent un argumentaire pour se justifier.

Mouvement 3 :
1. Le trouble intérieur de M. de Clêves :
→Champ lexical de la douleur souligne son désarroi « affliction aussi violente » ; « le
plus malheureux homme » ; « vous me rendez malheureux ».
→Vocabulaire tragique accentué par les adverbes intensifs « aussi » ou le superlatif de
supériorité « le plus malheureux homme qui ait jamais été »
→la douleur est réelle que le Prince n’arrive pas à étouffer la jalousie exprimée par
…….. de questions : « Et qui est-il ? Depuis quand vous plait-il ?
2. L grandeur d’âme de M. de Clêves :
→ Il dépasse la jalousie avec grandeur : interrogations.
Il répond de manière ferme par des tournures négatives : « je n’abuserai pas de cet
aveu » → il sort vainqueur.
→Le champ lexical de la vertu dans son discours s’applique à la princesse :
confiance », « sincérité », « prix infini », « manque de fidélité ».
Il semble racheter la Princesse de sa faute.
Les deux personnes sortent ainsi grandes de l’épreuve et dépassent les passions pour
s’élever vers la vertu.

Conclusion :
Cette scène est déterminante dans l’histoire du roman. En effet, un témoin de
cet aveu est caché : M. de Nemours qui se servira de ce qu’il a entendu.
Par ailleurs, nous retrouvons dans cette scène le combat entre la morale et l’amour.
C’est toute la vision que partage Mme de La Fayette dans ses textes: il ne faut pas
succomber à la passion.

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