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Intro:

Gustave Flaubert, écrivain français du 19e siècle, contemporain vu réaliste dont les caractéristiques
stylistiques sont le point de vue subjectif et le discours indirect libre, publie en 1869 un roman
d'apprentissage intitulé éducation sentimentale. Frédéric Moreau se retrouve pris dans les 3 jours de
la Révolution en 1848 en allant voir son amante et se retrouve au palais des Tuileries. Je propose
maintenant un projet de lecture la manière dont Flaubert décrit le sac des Tuileries.
1er mouvement : un spectacle épique l.1-11
2e mouvement : le registre héroïcomique l.12-20
3e mouvement : le caractère sombre de la scène l.20-FIN

1er mouvement :
 Caractère théâtrale :
- Frédéric et Hussonet ont une position qui surplombe la foule : « se penchèrent sur la
rampe »
- Il y a une amorce musicale avec la « Marseille retentit »
- La foule entre en scène avec le présentatif « c’était le peuple » . Ils sont évoqués avec
leurs costumes de la Révolution. « Bonnets rouges, des baïonnettes »

 Le peuple est mis en valeur par la phrase brève :« c'était le peuple » puisque l'imparfait fais
un arrêt sur image et le peuple a un article défini
- Il devient le sujet des verbes d'action ce qui montre l'énergie du peuple.
- L'accumulation des subordonnés donne une impression de masse et d'énergie du peuple
- Le peuple est perçu auditivement avec le champ lexical du son : « long mugissement »
« Marseillaise » « chant » « piétinement » « clapotement »

 Registre épique :
- Le peuple va devenir une force agissante avec les verbes d'action : « précipita » et
« répondit ».
- Ils sont on arme : « casque », « baïonnette ».
- La comparaison et métaphore : « comme un fleuve refoulé par une marée d'équinoxe »
l.4-5 suggère l'importance de la foule
- L'adverbe « impétueusement » il va donner une impression d'élan. Il est mis en valeur
car il est placé au milieu de la phrase entouré de virgules.

2e mouvement :
 La masse est maintenant qualifiée « d’héros » mais l’intervention avec le discours direct
coupe l’élan de la foule.

 Dimension grotesque :
- Il y a une animalisation : « comme un magot » et des adjectifs dévalorisant comme
« hilare et stupide », le peuple est « prolétaire »
- Référence populaire comme et un vocabulaire grossier avec « cancane » et « Saprelotte »

 Violence :
- « les sifflets » et la phrase exclamative suggère une violence auditive
- On perçoit aussi cette violence avec « on le lança » et « et brulé » qui sont mis en valeur
car ils sont à la fin d’une phrase.
3e mouvement :
 Violence et bestialité avec :
- Caractère sombre de la foule avec les verbes utilisé comme « lacéra » « brisé »
- Tous les COD sont en 3 syllabes ce qui donnent une impression de violence
- Ils détruisent tous, il n’y a aucun lien entre les objets « flambeaux » « album de dessin »
- Ironie dans la dernière phrase « ne fallait-il pas s’amuser »

 Cependant, le calme commence à revenir :


- Le bruit diminue : « clapotement »
- Le peuple n'est plus évoqué seulement leurs « souliers »
- La foule est qualifiée d’« inoffensive »

 La destruction est maladroite :


- Pas de violence avec l’imparfait « déroulait » qui ralenti le rythme.
- On a une impression de maladresse avec « coude trop à l'étroit »

Conclusion :
Par les yeux de Hussonnet et Frédéric Moreau, Flaubert évoque le point culminant des 3 jours de
révolte ; la mise en sac du palais des Tuileries mais il nous fait aussi voir que le peuple est un héros de
l'énergie, qui est dans notre extrait destructrice.
Flaubert n'est pas le seul écrivain à être engagé. Notamment Victor Hugo lorsqu'il met un
personnage des Misérables sur les barricades : Gavroche à la Révolution de 1832, dans la 4e partie du
livre 12.

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