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GROUPE-ISM

GRADUATE PROGRAM
Sujet :
L’APPORT DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER A
L’ETAT DU SENEGAL :

LE CAS DE LA COUR DES COMPTES DU SENEGAL

Prénom : Harmelin

Nom: MVONEFAMA MENIE

Diplôme: Master in Business Administration (MBA)

Spécialisation : Audit-Contrôle de Gestion et Aide à la Décision

Nom de l’encadreur : Gora SAMB

Session et année de soutenance : Mai 2021


Résumé :

A la suite de beaucoup d’autres pays, ceux de l’Union économique et monétaire ouest


africaine (UEMOA) ont adopté́ le système de gestion par la performance des politiques
publiques. Il s’agit d’un système global qui inclut, en phase d’élaboration des politiques
publiques – déclinées en missions, programmes et actions -, de reconnaitre la contrainte
budgétaire qui s’impose partout, de définir le périmètre de ces politiques, d’en dégager les
priorités et d’envisager leur exécution dans un cadre pluriannuel. En phase d’exécution, la
gestion par la performance implique d’accorder plus de liberté́ aux gestionnaires, notamment
dans l’utilisation des ressources tant humaines que matérielles. En contrepartie de cette
liberté́, se trouve la responsabilité́ des gestionnaires. En phase de contrôle enfin, la gestion par
la performance suppose la modernisation des contrôles a posteriori traditionnels par leur
inclusion dans les contrôles préventifs managériaux que sont le contrôle interne, le contrôle de
gestion, l’audit. Elle suppose enfin un usage plus systématique de l’évaluation de la Cour des
Comptes.

Mots-clés : Gestion par la performance, contrainte budgétaire, périmètre des politiques


publiques, mission, programme, pluri annualité́, priorités, liberté́ de gestion, responsabilité́,
contrôle managériaux, évaluation, Cour Des Comptes.
L’apport de l’audit comptable et financier à l’état du Sénégal : Cas de la Cour Des Comptes Du Sénégal

DEDICACE

À ma très chère mère NNENGUE MBO Georgina, femme de bonté́ et de courage, qui n’a cessé de se battre pour le
succès de ses enfants,

À mon père Emmanuel MENIE, pour avoir inculqué l’amour du travail bien fait,

À mon frère ( Herlin) et sœur (Cheryle), pour leur constant soutien et leur affection continue,

À tous les guides spirituels rencontrés, pour la science et la morale religieuses enseignées.

Harmelin MVONEFAMA MENIE - Mémoire de fin de cycle - ACG ISM 2019-2020


L’apport de l’audit comptable et financier à l’état du Sénégal : Cas de la Cour Des Comptes Du Sénégal

REMERCIEMENTS

La réalisation de ce mémoire a été possible grâce au concours de plusieurs personnes à qui je


voudrai témoigner de ma reconnaissance.

Tout d’abord, je voudrai remercier mon encadreur Monsieur Gora SAMB pour sa
disponibilité et ses précieux conseils, qui m’ont aidé rédiger ce mémoire. J’y joins également
la Direction, le corps professoral, les responsables pédagogiques, le personnel administratif de
l’Institut Supérieur de Management pour la qualité de l’enseignement.

Nous remercions également M. Boubacar BA, Conseiller à la Cour des comptes du Sénégal.

Enfin, je remercie toutes les personnes, qui, de près ou de loin, n’ont ménagé aucun effort
pour apporter leur contribution à la réalisation de ce travail.

Harmelin MVONEFAMA MENIE - Mémoire de fin de cycle - ACG ISM 2019-2020


L’apport de l’audit comptable et financier à l’état du Sénégal : Cas de la Cour Des Comptes Du Sénégal

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

BTP : Bâtiment et travaux Publiques


CDCS : Cour Des Comptes Du Sénégal
CEDEAO : Communauté Économique des États de l’Afrique De L’Ouest
CES : Communauté des États Sahélo-sahariens
CGAF : Compte Général de l’Administration des Finances
CNCC : Compagnie Nationale Des Commissaires Aux Comptes
COSO : Committee Of Sponsoring Organizations
DAGE : Direction de l’Administration Générale et de l’Équipement
FDGM : Fonds De Développement Géologique
INTOSAI : Organisation Internationale des Institutions Supérieurs de Contrôle
ISC : Institution Supérieur de Contrôle des Finances
MEFP : Ministère de l’Économie et des Finances Publiques
MIM : Ministère De l’Industrie et des Mines
PIB : Produit Intérieur Brut
PLR : Projet De loi De Règlement
UA : Union Africaine
UEMOA : Union Économique et Monétaire Ouest Africaine

Harmelin MVONEFAMA MENIE - Mémoire de fin de cycle - ACG ISM 2019-2020


4 L’apport de l’audit comptable et financier à l’état du Sénégal : Cas de la Cour Des Comptes Du Sénégal

SOMMAIRE

Introduction………………………………………………………………………………………………………………………………………………….. 5
CHAPITRE I : ETUDE CONCEPTUELLE...............................................................................................................14
SECTION 1 : LE CONTROLE INTERNE................................................................................................................14
SECTION 2 : L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER.............................................................................................21
CHAPITRE II : LA REVUE CRITIQUE DE LITTERATURE........................................................................................24
CHAPITRE III : LE CADRE ORGANISATIONNEL SECTION 1 : PRESENTATION DE L’ENTREPRISE............................27
SECTION 2 : ORGANISATION DE L’ENTREPRISE................................................................................................28
CHAPITRE I : METHODOLOGIE........................................................................................................................33
SECTION 1 : COLLECTE ET TRAITEMENT DES DONNEES....................................................................................33
CHAPITRE II : ANALYSE ET INTERPRETATION DES DONNEES............................................................................34
SECTION 1 : EVALUATION DE LA MISSION DE CONTROLE …………………………………………………………………………….. 34
SECTION 2 : CONTROLE DE LA LOI DES FINANCES …………………………………………………………………………………….….. 35
SECTION 3 : CONTROLE DE LA DAGE et du MIM……………………………………………………………………………………………. 36
SECTION 4 : DECLARATION GENERALE DE CONFORMITE………………………………………………………………………………. 38
SECTION 5 : MISSION DE SUIVI DES RECOMMANDATIONS…………………………………………………………………………… 40
CHAPITRE III : VERIFICATION DES HYPOTHESES ET RECOMMANDATIONS........................................................43
SECTION 1 : VERIFICATION DES HYPOTHESES..................................................................................................43
SECTION 2 : RECOMMANDATIONS..................................................................................................................45
BIBLIOGRAPHIE..............................................................................................................................................51
WEBOGRAPHIE...............................................................................................................................................52
TABLE DES MATIERES.....................................................................................................................................53
ANNEXES ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………. 54

Harmelin MVONEFAMA MENIE - Mémoire de fin de cycle - ACG ISM 2019-


2020
5 L’apport de l’audit comptable et financier à l’état du Sénégal : Cas de la Cour Des Comptes Du Sénégal

INTRODUCTION

Harmelin MVONEFAMA MENIE - Mémoire de fin de cycle - ACG ISM 2019-


2020
L’apport de l’audit comptable et financier à l’état du Sénégal : Cas de la Cour Des Comptes Du Sénégal

Contexte

L’état du Sénégal est contraint comme tout autre État à l’atteinte des objectifs régaliens vis-à-
vis de sa population. Pour être performant dans ce sens il se sert également de sa cour des
comptes.

La notion de performance fait appel inéluctablement à la notion de contrôle L’objectif


principal du contrôle interne est d’identifier les risques afin de les circonscrire.

La transparence et, plus généralement, la bonne gouvernance financière appelle l’existence


d’un contrôle supérieur exercé par un organisme dit « Institution supérieure de contrôle des
finances publiques (ISC) » présentant dans chaque pays des garanties d’indépendances et doté
de moyens adéquats. Dans ce sens, l’Organisation internationale des institutions supérieures
de contrôle (INTOSAI), dans sa déclaration de Lima sur les lignes directives du contrôle des
finances publiques, précise qu’il est « indispensable que chaque...État possède une institution
supérieure de contrôle des finances publiques dont l’indépendance est garantie par un texte de
loi ».

La Cour des Comptes du Sénégal doit garantir une gestion saine, efficace et efficiente des
deniers publics, nécessaire pour relever les nombreux défis auxquels le pays est confronté.

Problématique

En effet, à une entreprise ne peut se gérer efficacement sans un ensemble cohérent d’objectifs
et de révisions, de chiffres permettant d’identifier les résultats et les causes d’écarts pour
pouvoir agir à bon escient.” Jean-Loup Ardoin (1986)

Tout comme une entreprise, l’état a besoin d’outils pour mesurer la performance des
investissements publics dans l’atteinte des objectifs régaliens.

Le débat sur la légitimité de la performance publique se pose avec une acuité particulière dans
les économies en développement. Le rôle de l’État dans le développement du pays est la
conséquence d’un bon contrôle de ses leviers institutionnels dédiés à cette tâche.

L’audit comptable et financier est une fonction d’évaluation à la disposition d’un pays pour
L’apport de l’audit comptable et financier à l’état du Sénégal : Cas de la Cour Des Comptes Du Sénégal
examiner et apprécier le bon fonctionnement, la cohérence et l’efficacité de ce dernier. Au
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Sénégal c’est la responsabilité de la Cours Des Comptes. Il convient de souligner à cet effet
que l’audit comptable et financier peut être capital pour le pays du fait de son potentiel
contributif à l’amélioration de la performance.

Quels sont les apports de l’audit comptable et financier dans l’amélioration de la performance
de l’état ?

Dans le but de répondre à la question générale, on se pose les questions spécifiques suivantes :

Quel est le rôle de l’audit comptable et financier dans l’amélioration de l’efficacité de l’état ?

Quel est le rôle de l’audit comptable et financier dans l’amélioration de l’efficience de l’état ?

Quel est la contribution de l’audit comptable et financier dans l’amélioration de l’économie du

Sénégal ?

Hypothèses de recherche

Les hypothèses de recherches sont constituées d’une hypothèse générale et des hypothèses secondaires.
Ainsi afin de mieux appréhender notre étude, il nous semble important d’apporter provisoirement des
réponses à nos questions de recherches. Nous avons élaboré les hypothèses ci-dessous :

Hypothèse générale

L’audit comptable et financier participe à l’amélioration de la performance au sein de l’état.


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Hypothèses secondaires

H2 : Les outils, méthodes d’examinassions de la cour des comptes sont au service des
dirigeants de l’état.

H3: L’organisation et la maîtrise des informations et processus comptables améliorent


l’efficience et l’efficacité de la performance de de l’état

Présentation du cadre et du champ de l’étude

Le champ de l’étude

Notre étude porte sur l’apport de l’audit comptable et financier au Sénégal, plus
spécifiquement sur les outils de l’audit à la Cour des Comptes du Sénégal et plus précisément
sur le bénéfice de l’état du Sénégal vis-à-vis de l’audit comptable et financier de la Cour des
Comptes.

A ce niveau, nous nous intéressons aux champs gestationnel et managérial. Ainsi sont exclus
du champ de l’étude les domaines religieux et philosophique.

Le cadre de l’étude

Cette étude porte sur l’apport de la Cour Des Comptes au Sénégal à travers ses mécanismes
d’audit comptable et financier. Le champ de compétences de la Cour des comptes est défini
par la Constitution et par la loi organique n° 2012-23 du 27 décembre 2012 sur la Cour des
comptes (articles 29 à 32)
Il s’agit du contrôle juridictionnel des comptes des comptables publics (art 29), du contrôle de
l’exécution des lois de finances (art. 30), du contrôle du secteur parapublic (art. 31) et de la
sanction des fautes de gestion (art. 32).

La Cour Des Comptes est située à Dakar aux Almadies, immeuble R+4, lot n°427.

Le Sénégal est un pays de l’Afrique de l’Ouest, ancienne colonie française devenu


indépendant en 1960. Il est bordé par l'océan Atlantique à l'ouest, la Mauritanie au nord, le
Mali à l'est, la Guinée et la Guinée-Bissau au sud. La Gambie forme une quasi-enclave dans le
Sénégal, pénétrant à plus de 300 km à l'intérieur des terres. Les îles du Cap-Vert sont situées à
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560 km de la côte sénégalaise.
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Le pays doit son nom au fleuve qui le borde à l'est et au nord et qui prend sa source dans le
Fouta-Djalon en Guinée. Le climat est tropical et sec avec deux saisons : la saison sèche et la
saison des pluies.

Le Sénégal fait partie de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest


(CEDEAO). Depuis le 2 avril 2012, le président du pays est Macky Sall. Intégré aux
principales instances de la communauté internationale, le Sénégal fait également partie de
l'Union africaine (UA), de la Communauté des États sahélo-sahariens (CES) et de
l'Organisation internationale de la francophonie.

La population du Sénégal pourrait avoir dépassé 15 millions de personnes en 2018.

La ville de Dakar est la capitale du Sénégal qui se décompose en 14 régions avec 45


départements, 46 communes d’arrondissement, 113 communes de ville et 370 communautés
rurales.

L’essentiel de la richesse produite se concentre à Dakar et ses banlieues dans les secteurs des
services et de la construction.

Du point de vue économique, les activités sont regroupées en 3 secteurs :

- Le secteur primaire : il regroupe l’agriculture, l’élevage et la pêche et représente à peu


près 20% du PIB et est en constante décroissance. Cela en partie dû à la diminution de la
pluviométrie et à la crise du secteur de l’arachide, principale culture de rente du pays.

La pêche demeure un secteur clé de l’économie familiale sénégalaise même si elle subit les
conséquences de la sur - pêche industrielle (raréfaction des ressources halieutiques) et de
l’augmentation des prix de l’énergie. Il occupe 52 % de la population active.

- Le secteur secondaire : 20% environ du PIB regroupe les phosphates, les mines d’or, le
ciment, l’agroalimentaire et le BTP. Elle emploie 20% de la population active et repose
essentiellement sur la production d’engrais et d’acide phosphorique - destinés à l’Inde, ainsi
que sur la transformation de l’arachide (huile et farine de bétail) et de la transformation des
produits de la mer (malgré l’épuisement croissant des ressources). Le secteur industriel le plus
important est la production alimentaire, suivie par le textile et les industries chimiques. Les
industries sénégalaises produisent également des denrées alimentaires, des textiles, des
produits en bois, des produits chimiques, des matériaux de construction, des machines, des
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équipements, de l'électricité et de l'eau. Cependant, le secteur industriel est actuellement en


crise en raison d'une mauvaise gestion de l'énergie.

- Le secteur tertiaire : il contribue au PIB à environ 54% et emploie 26% de la


population. Il bénéficie de l'excellente infrastructure de télécommunications du pays, qui
encourage les investissements dans les télé-services et Internet. Ce secteur est en expansion
constante. Le tourisme, après un ralentissement lié à plusieurs facteurs (taxes élevées sur le
transport aérien, dégradation des infrastructures hôtelières, instauration de visas pour certains
pays…) a également augmenté, en particulier parmi les voyageurs européens.

La balance commerciale du Sénégal est déficitaire car malgré les différentes politiques
gouvernementales menées pour favoriser les exportations, le niveau des importations reste
plus élevé que ces dernières.

Il existe deux catégories d’agents économiques au Sénégal :

- Le secteur formel qui rassemble les entreprises légalement constituées et tenant une
comptabilité régulière.

- Le secteur informel qui regroupe les autres activités économiques réalisées en dehors
du cadre de législation pénale, sociale et fiscale. Cette catégorie représente 60% de
l’économie sénégalaise.

Pertinence du sujet

Nous avons choisi comme thème : l’apport de l’audit comptable et financier à l’état du
Sénégal ; Cas de la Cour Des Comptes Du Sénégal

Tout d’abord, le choix de ce thème est motivé par l’obtention du diplôme de Master en Audit
et Contrôle de Gestion. Nous prouvons aussi que nous sommes capables par l’identification
d’un point particulier, de nous en imprégner et d’en faire une analyse qui pourra servir à
l’amélioration de la compréhension ou de l’élargissement de ce dernier.

Ensuite, l’importance de la bonne gestion des finances publiques pour un État n’est plus à
démontrer. Aussi, un contrôle efficace est-il nécessaire, compte tenu de l’importance des
sommes d’argent public en cause. La bonne gestion des deniers publics est un facteur de
progrès dans tous les pays, quels que soient les richesses et le niveau de développement. C’est
pourquoi, le contrôle des deniers publics est une préoccupation majeure pour tous les États.
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Cela explique l’existence, dans chaque État, d’une panoplie de mécanismes et d’institutions de
contrôle chargée de garantir le bon usage des deniers publics.

Enfin, par rapport à la Cours Des Comptes, cette étude lui permettra d’avoir un nouvel outil de
clarification de son activité vis-à-vis du Sénégal.

Objectif général

L’objectif principal est de montrer l’apport de l’audit comptable et financier dans


l’amélioration de la performance du pays.

Objectifs spécifiques

Spécifiquement, les objectifs de cette étude seront les suivants :

 Analyser les outils et méthode de contrôle interne mise en place à la Cour des Comptes ;

 Indiquer les indicateurs de mesures de la performance de la Cour des Comptes ;

 Analyser l’apport de l’audit comptable et financier effectué par la Cour des Comptes.

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Annonce du plan

Le développement de ce thème, sera structuré en deux parties :

• La première partie présente le cadre théorique de l’étude.

Dans cette partie nous avons 3 chapitres qui sont :

 L’étude conceptuelle

 La revue critique de littérature

 Le cadre organisationnel

• La deuxième partie s’intéresse au cadre analytique.

Cette partie présente les processus de contrôle et de recommandations de la Cour des Comptes
du Sénégal

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PARTIE 1 : CADRE THEORIQUE

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CHAPITRE I : ETUDE CONCEPTUELLE

Dans ce chapitre, nous définissons les concepts de contrôle interne et d’audit comptable et financier.

En effet, ce choix de rajouter l’audit comptable et financier à l’étude conceptuelle est justifié par
le fait que nous estimons que nous ne pouvons pas faire une étude sur l’apport de la Cour Des
Comptes sans définir l’audit comptable et financier qui est en est le principal outil de travail. C'est
la forme moderne de contrôle, de vérification, d’inspection, de surveillance des comptes, en
apportant une dimension critique. L’audit peut être interne ou externe. L’audit peut être
uniquement financier. Dans le cas d'un audit financier, il peut faire l'objet de missions
contractuelles ou légales. L’audit est souvent plus large que la notion de révision et dépasse le
domaine comptable et financier.

SECTION 1 : LE CONTROLE INTERNE

I. Définition du Contrôle interne

De nombreuses définitions ont été données par des auteurs pour cerner ce concept, mais nous
allons nous limiter à celle formulée par la Compagnie Nationale des Commissaires aux
comptes (CNCC) en 1984 et celle donnée par le Committee of Sponsoring Organization
(COSO) en 1992.

1. Définition selon la CNCC (Compagnie Nationale des Commissaires aux comptes)

Selon la CNCC, le contrôle interne se définit par l’ensemble des mesures de contrôle
comptables et autres que la Direction définit, applique et surveille sous sa responsabilité afin
d’assurer :

- la protection du patrimoine,

- la régularité et la sincérité des enregistrements comptables annuels qui en résultent,

- la conduite ordonnée et efficace des opérations de l’entité,

- la conformité des décisions avec la politique de la direction.

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2. Définition du COSO (Committee of Sponsoring Organization)

En 1992, le COSO (Committee of Sponsoring Organization) retient que le contrôle interne est
un processus mis en œuvre par le Conseil d’Administration, les dirigeants et le personnel
d’une organisation destinée à fournir une assurance raisonnable quant à la réalisation des
objectifs.

Le contrôle interne s’analyse ainsi comme une discipline générale de gestion qui s’applique en
permanence à tous les aspects de l’activité de l’entité (patrimoine, hommes, information) et
dont les objectifs visent à assurer la pérennité de cette dernière.

C’est donc un processus mis en œuvre par la Cour Des Comptes et destiné à fournir une
assurance raisonnable quant à la réalisation des objectifs entrant dans les catégories suivantes :

- Réalisation et optimisation des opérations,

- Fiabilité des informations financières,

- Conformité aux lois et règlements en vigueur.

L’exigence de contrôle se justifie par rapport à la fois à la nécessaire matrice du


fonctionnement de l’entreprise et par le respect d’obligation imposée à celle-ci par son
environnement.

En effet, le contrôle interne, aussi conçu et aussi bien appliqué, soit-il, ne peut offrir aux
dirigeants qu’une assurance raisonnable quant à la réalisation des objectifs de l’organisation.

II. Les objectifs du contrôle interne

L’objectif du système de contrôle interne doit consister à s’assurer que les dirigeants reçoivent
l’information nécessaire pour diriger, compte tenu des objectifs fixés. Le contrôle interne est
donc une aide précieuse pour les dirigeants car il les guide dans le contrôle des activités de
leur organisation, par la mise en place de systèmes qui vont leur permettre de détecter toute
déviation par rapport aux objectifs visés et limiter les dégâts. Selon le référentiel COSO, ces
objectifs sont classés en trois catégories.

1. Les objectifs opérationnels


Ils concernent la réalisation et l’optimisation des opérations effectuées au sein de l’entité. Le

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contrôle se fait si toutes les opérations et les documents ont été approuvés par les personnes
autorisées, l’enregistrement comptable fait intégralement, et l’information traitée dans les

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délais.

Cette catégorie concerne les objectifs de base de l’entreprise, de même que ceux qui sont
relatifs aux performances, à la rentabilité et à la protection des ressources.

2. Les objectifs de fiabilité de l’information financière


Les contrôles internes doivent permettre aux informations d’être : fiables et vérifiables,
exhaustives, disponibles et pertinentes :

 Fiabilité
Une information peut être bonne mais cela ne suffit pas, il faudrait que le système permette de
vérifier son exactitude. Nous pouvons donc déduire que tout contrôle interne doit comporter
un système de preuve sans laquelle n’existe ni garantie ni justification possible. Par exemple,
le comptable devra obéir à une obligation d’archivage et de conservation des documents etc…

 Exhaustivité
Les informations doivent être complètes ; en conséquence, le système de contrôle interne doit
garantir que toutes les informations soient prises en compte dans leur traitement.

 Disponibilité
Le contrôle interne doit éviter que les informations soient traitées tardivement et ne soient,
bien sûr non disponibles. Il convient de noter que l’objectif général du contrôle interne du
contrôle interne concerne toutes les informations, y compris celles qui sont hors du système.

 Pertinence
L’information doit être adaptée au but poursuivi, au risque d’être superflue. En effet, les bases
de données génèrent souvent des flux d’informations excessives, une abondance de biens, qui
n’améliore pas la connaissance.

3. Les objectifs de conformité


Ils concernent la conformité par rapport aux lois et règlements auxquels l’entité est soumise.
Cela englobe naturellement les dispositions légales et réglementaires. Or, les dispositifs de
contrôle interne doivent éviter que les audits ne révèlent des failles ou des erreurs, ou des
insuffisances dues à l’absence de respect des instructions.

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III. Les composantes du contrôle interne

Le contrôle interne étant un processus, l’efficacité du contrôle interne dépend de la qualité des
opérations effectuées à chaque étape. Elle comporte cinq composantes étroitement liées qui
découlent de la manière dont l’activité est gérée.

o L’environnement de contrôle
L’environnement de contrôle est un élément très important de la culture d’une eentité,
puisqu’il détermine le niveau de sensibilisation du personnel au besoin de contrôle. Il
constitue le fondement de tous les autres éléments de contrôle interne en imposant discipline
et organisation. Les facteurs ayant un impact sur l’environnement de contrôle comprennent
notamment l’intégrité, l’éthique et la compétence du personnel, la philosophie et le style de
management, des dirigeants, la politique de délégation des responsabilités, d’organisation et
de formation du personnel et enfin, l’intérêt manifesté par la direction générale et sa capacité à
définir les objectifs.

o Évaluation des risques


L’estimation du risque tient compte de tous les risques possibles qui peuvent survenir de
l’intérieur comme de l’extérieur de l’entité. Lorsque les objectifs sont clairement établis dans
les différents domaines, il est plus facile d’identifier les risques qui correspondent précisément
aux éléments qui pourraient mettre en péril la réalisation des objectifs. La détermination des
risques est, à l’instar des objectifs, une donnée dynamique. Tant à l’intérieur qu’à l’extérieur
de l’entité, les modifications nécessitent une adaptation des objectifs qui doit tenir compte de
nouvelles menaces ou des menaces en mutation.

o Activité de contrôle
L’activité de contrôle se définit, comme l’application des normes et procédures qui
contribuent à garantir la mise en œuvre des orientations émanant du management. Ces
opérations permettent de s’assurer que les mesures nécessaires sont prises en vue de maîtriser
les risques susceptibles d’affecter la réalisation des objectifs de l’entreprise.

Les activités de contrôle sont menées à tous les niveaux hiérarchiques et fonctionnels de la
structure et comprennent des actions aussi variées qu’approuver et autoriser, vérifier et
rapprocher, apprécier les performances opérationnelles, la protection des actifs ou la
séparation des fonctions.

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o Information et Communication
L’information pertinente doit être identifiée, recueillie et diffusée sous une forme et dans un
délai correct afin que chacun puisse assumer ses responsabilités. Les systèmes d’information
produisent des données opérationnelles, financières ou encore liées au respect des obligations
légales ou règlementaires, qui permettent de gérer ou contrôler l’activité. Ces systèmes traitent
des données internes et externes, nécessaires à la prise de décisions.

o Pilotage
Chaque responsable s’organise pour diriger son activité ; pour ce faire, il définit les tâches de
chacun et met sur pied des méthodes de travail, il acquiert un système d’information,
supervise les activités de son personnel. Cela lui permet de mettre en place et faire vivre son
système de contrôle interne. Il faut souligner que le contrôle interne est d’abord l’affaire des
responsables, il leur appartient donc de le définir et l’organiser.

IV. Les principes du contrôle interne

Le contrôle interne concerne l’ensemble de l’entité, il s’applique à tout membre, en tout temps
et tout lieu et ne se limite pas aux aspects qui intéressent uniquement les départements
comptables et financiers. Il repose sur un certain nombre de principes. Ces principes s’ils sont
respectés permettent au système de contrôle de réaliser correctement les objectifs assignés. Il
s’agit des huit principes suivants :

o Le principe d’organisation et de séparation des tâches


Il stipule que le manuel de procédures doit permettre de décrire clairement les tâches de tous
les intervenants afin d'éviter les cumuls de fonctions.
Ce principe soutient que l'organisation doit :
- être rationnelle,
- être adaptée et adaptable aux objectifs de l'entité,
- être vérifiable, concernant le respect des circuits mis en place et l'absence de circuits
analogues,
- respecter la séparation des fonctions.
La règle de séparation des fonctions a pour objectif d'éviter que dans l'exercice d'une activité
de l'entreprise, un même agent cumule :

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- les fonctions de décisions (ou opérationnelles),


- les fonctions de détention matérielle des valeurs et des biens,
- les fonctions d'enregistrement (saisie et traitement de l'information),
- la fonction de contrôle.
Il est clair qu'un tel cumul favorise les erreurs, les négligences, les fraudes et leur
dissimulation.
A cet effet, dans le cadre de l'évaluation du contrôle interne, l'on doit vérifier s'il existe :
- un manuel de procédures administratives, financières et comptables adapté à l'entité ;
- un manuel d'organisation (dictionnaire de poste) qui comporte les séparations convenables
des fonctions.
o Le principe d’intégration ou d’autocontrôle

Le principe d'autocontrôle ou d'intégration stipule que les procédures mises en place doivent
permettre le fonctionnement d'un système d'auto - contrôle.

La distinction des fonctions de l'entité (décision, conservation du patrimoine, comptabilité,


contrôle) est fondamentale sur le plan du contrôle interne, car une séparation des tâches
permet de réaliser un auto - contrôle efficace.

o Le principe d’indépendance
Ce principe exprime l'idée que les objectifs du contrôle interne (sauvegarde du patrimoine et
amélioration des performances) sont à atteindre indépendamment des méthodes, procédés et
moyens de l'entité.

Il s'agit de vérifier que le paramétrage des systèmes automatisés de gestion n'élimine pas
certains contrôles. Par exemple :

- la suppression d'une écriture passée ;

- le défaut d'impression possible ou de reconstitution d'information traitée en informatique.

o Le principe d’universalité
Ce principe signifie que le contrôle interne s'applique à toutes les personnes dans l'entreprise
en tout temps et en tout lieu. Autrement dit personne n'est exclu du contrôle par quelles
considérations que ce soit : il n'y a ni privilège ni domaines réservés, ni établissement mis en
dehors du contrôle interne.

Il s'agit de voir :

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- si toutes les personnes se conforment aux procédures,

- si les procédures sont respectées en tout lieu et en tout temps.

o Le principe de permanence
La mise en place de l'organisation de l'entité et de son système de régulation (contrôle interne)
suppose une certaine pérennité de ses systèmes. Il est évident que cette pérennité repose
nécessairement sur celle de l'exploitation.

o Le principe d’information
Les informations doivent être, pertinentes, objectives utiles, vérifiables et communicables :
- pertinente, autrement dit adaptée à son objet et à son utilisation. Elle doit être disponible et
accessible dans les temps et lieux voulus,
- objective, car elle ne doit en aucun cas être « déformée » dans un but particulier,
- communicable, en d'autres termes, le destinataire doit pouvoir tirer clairement les
informations dont il a besoin à partir des informations reçues,
- vérifiable, car il doit être possible d'en retrouver les sources grâce à des références
appropriées permettant de justifier l'information et de l'authentifier.

o Le principe de qualité du personnel

Tout système de contrôle interne est, sans personnel de qualité, voué à l'échec. La qualité du
personnel comprend la compétence et l'honnêteté ; cependant la fragilité du facteur humain
rend toujours nécessaires des bonnes procédures de contrôle interne. Il faut donc une gestion
rigoureuse des ressources humaines : recrutement, formation, motivation, climat social,
gestion des carrières.

o Le principe d’harmonie

Ce principe signifie que le système mis en place doit tenir compte des caractéristiques de
l'entité et de l'environnement.

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L’apport de l’audit comptable et financier à l’état du Sénégal : Cas de la Cour Des Comptes Du Sénégal

SECTION 2 : L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER

Dans cette section, il s’agit de définir l’audit comptable et financier, de donner ses objectifs et
montrer comment il est élaboré.

I. Définition de l’audit comptable et financier


L'audit financier se concentre sur la comptabilité de l'entité, à savoir le contrôle des
enregistrements et des états financiers. Il vérifié le respect des règles et principes comptables
tels qu'ils résultent de la loi comptable et des orientations des organismes a compétence
nationale (conseil national de l'ordre des experts).

Il intéresse les actions ayant une incidence sur la préservation du patrimoine, sur les saisies et
traitements comptables ainsi que sur l'information financière publiée par l'entité. L'audit
financier correspond soit à une mission contractuelle confiée à un professionnel et portant sur
la révision comptable, soit à une mission légale conduite par un commissaire aux comptes ou
la Cours des Comptes.
Au sens large du terme, il s'agit d'une expertise professionnelle réalisée par un intervenant
compétent, impartial et totalement désintéressé. Cette expertise peut concerner une large
panoplie d'aspects. Il peut aussi bien être question des états financiers, des procédures, d'un
contrôle interne, de l'organisation toute entière ou de plusieurs départements ciblés, etc.

II. Les objectifs de l’audit comptable et financier

Si nous reprenons la définition de la révision que nous avons donnée précédemment, on voit
que les objectifs assignés à l’auditeur sont d’exprimer une opinion motivée sur la régularité et
la sincérité du bilan et des comptes de résultats.

L’audit comptable et financier est un examen des états financiers de l’entité visant à vérifier
leur sincérité, leur régularité, leur conformité et leur aptitude à refléter l’image fidèle de
l’entreprise. Si l’audit est synonyme de contrôle et/ou de surveillance des comptes à travers
toutes les étapes de vérification et d’inspection, il permet à l’entité de disposer d’un regard
critique. L'audit peut ainsi répondre à plusieurs enjeux.

On distingue plusieurs apports. L’audit comptable et financier permet de :

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 détecter des irrégularités,

 faire le point sur les éléments observés et constater l’adéquation avec le référentiel,

 discerner les risques financiers, les anomalies et leurs natures respectives,

 bénéficier du retour de chacun des acteurs de l’entité,

 comprendre l’ensemble d’un fonctionnement et prendre du recul,

 améliorer le système actuel,

 disposer d’arguments pour convaincre de nouveaux investisseurs,

 rendre compte de l’activité et parfois rassurer les actionnaires, etc.

III. La démarche d’audit comptable et financier

Pour un audit fiable et efficace, il est indispensable de maîtriser les outils et techniques
nécessaires à sa réalisation et de faire preuve de méthode.

La méthodologie de l’audit est très stricte. L’organisation de la mission s’articule selon


différentes phases. Le respect de ces étapes permet à l’auditeur de limiter le risque de « non-
détection ».

La démarche générale de l’auditeur peut s’analyser en trois phases :

La phase de connaissance générale de l’entreprise : Comme dans tout type d’audit,


l’auditeur financier commencera son travail par approche générale consistant à bien connaître
l’entité et l’organisation des missions ;

La phase d’évaluation des procédures : L’auditeur a besoin, ne serait-ce que pour organiser
ses travaux, de connaître l’organisation comptable, les différents flux d’information et la
façon dont ils sont traités ;

La phase d’examen des comptes et des documents financiers : L’auditeur vérifie la


justification et le bien fondé des écritures enregistrées, examine les soldes et la cohérence
d’ensemble des états financiers.

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L’ensemble des travaux effectués a pour objectif premier de limiter le risque d’émettre une
opinion erronée sur le comptes soumis à la certification dans la limite du seuil de
signification (au-delà duquel les états financiers ne sont plus fiables et sincères).

La méthodologie de l’audit peut être présentée en cinq étapes principales

 Orientation et planification de la mission : Dans cette phase, après avoir pris une
connaissance générale de l’entité, l’auditeur doit élaborer un plan général d’audit résumant
les différentes informations obtenues et lui permettant de préciser les conclusions et les
décisions qu’il en tire pour la réalisation de son audit. Il devrait pouvoir mettre en place son
programme de travail détaillé avec une description suffisamment précise des travaux à
effectuer.

 Appréciation du contrôle interne : L’auditeur n’est pas tenu d’effectuer un examen et une
évaluation de tous les systèmes. Un examen détaillé et une évaluation des procédures seront
réalisés dans 2 cas : Lorsqu’un système revêt une importance capitale pour l’entreprise en
raison des opérations qui y sont traités et de leur incidence sur les états financiers ; Lorsqu’un
examen et une évaluation d’un système doivent permettre à l’auditeur de gagner en efficacité
en limitant les contrôles directs en compte.

 Le contrôle des comptes : Le contrôle des comptes constitue une étape obligatoire de
l’audit, même si le contrôle interne semble irréprochable l’auditeur doit effectuer un
minimum des contrôles directs des comptes et des tests de validation.

 L’examen des comptes annuels : L’examen des comptes annuels a pour objet
de vérifier que les états financiers :

- sont cohérents ;

- concordent avec les données de la comptabilité ;

- sont présentés selon les principes comptables et la réglementation en vigueur ;

- que l’annexe respecte les dispositions légales et réglementaires et qu’elle comporte toutes
les informations d’importance significative sur la situation patrimoniale, financière et sur le
résultat de l’entité.

 Synthèse des travaux et rapports : A l’issue de ses travaux, l’auditeur en fait la


synthèse de façon à s’assurer qu’ils sont suffisants et convaincants et établit ses rapports.

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CHAPITRE II : LA REVUE CRITIQUE DE LITTERATURE

 Mourad BENAISSA, « Contribution de l’audit à la performance », mémoire de


fin de cycle 2013, 148 pages.

L’auteur ici présente clairement la contribution de l’audit à la performance. Il nous guide pour
comprendre le rôle majeur de l’audit pour les dirigeants souhaitant atteindre leur objectif
efficacement. Cet ouvrage atteste et confirme que l’audit :
- doit évaluer les processus de gouvernement d'entreprise, et de formuler des recommandations
appropriées en vue de son amélioration

- doit évaluer si la bonne gouvernance des systèmes d'information de l'organisation soutient la


stratégie et les objectifs de l'organisation

- promouvoir des règles d'éthique et des valeurs appropriées au sein de l'organisation.

- garantir une gestion efficace des performances de l'organisation assortie d'une obligation de
rendre compte,

- fournir une information adéquate au Conseil, aux auditeurs externes et au management, et


assurer une coordination efficace de leurs activités,

- bien communiquer aux services concernés au sein de l'organisation les informations relatives
aux risques et aux contrôles.

 Youssef BENSELLAM « L’apport de l’audit dans le secteur public », mémoire de


fin de cycle 2016, 53 pages.

Dans ce mémoire il revient sur l’importance de l’apport de l’audit dans le secteur public. En
effet selon cet ouvrage, l'audit public est la clé de voûte d'une saine gouvernance dans le
secteur public en offrant une évaluation objective, impartiale et efficace de la gestion des
ressources publiques et en vue d'obtenir les résultats escomptés. Les auditeurs aident les
organisations à agir de façon responsable et garder la confiance des citoyennes et autres
parties prenantes

L'audit interne doit permettre de nous faire prendre conscience de temps à autre des
changements de notre environnement et l'obsolescence de nos pratiques de travail.

L'audit doit détecter les pistes de progrès qui permettront à l'audité d'être toujours en prise
directe avec son environnement et de répondre aux attentes de ce dernier avec maximum

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d'efficacité et d'efficience.

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 Stefan LEIDERER, « Gestion des finances publiques : une contribution à la


bonne gouvernance », Éditeur Institut de hautes études internationales et du
développement, 2007, 195 pages.

Cet ouvrage sur la bonne gouvernance constitue :

- une mise à jour des connaissances en gestion et gouvernance d’état,

- un manuel d’apprentissage,

- un guide méthodologique de gestion des finances publiques

Cet ouvrage traite de beaucoup de sujets en rapport avec l’audit et les finances publiques.

 Synthèse de la revue de littérature

Afin de répondre à notre thème relatif à l’apport de l’audit comptable et financier à l’état du
Sénégal, nous avons parcourus bon nombre d’ouvrages, documents, articles, et brochures qui
ont été rédigés, mis en applications et d’autres par des interviews lors des conférences traitant
de la question du rôle de la cour des comptes au sein d’un pays. L’objectif de cette revue est
de ressortir les points forts et commentaires de ces différents acteurs.

AUTEURS Résultats

Mourad BENAISSA, Contribution de l’audit à la L’audit comptable et financier évalue les systèmes de
management, de contrôle interne et la gestion de celle-ci
performance, 2013
et en donnant des recommandations et des conseils. Il est
aussi important de souligner que la performance d'une
entité peut être accrue grâce au respect de ces
recommandations par son personnel, et au suivi
permanent de leurs applications.

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Youssef BENSELLAM, l’apport de l’audit dans le La cour des comptes peut avoir un impact sur la
secteur public, 2016 fiabilité et la surveillance des comptes publiques.
L'objectif de l'audit interne est de contribuer à la
bonne gouvernance, et leur existence dans le secteur
public est une nécessité non pas un choix.

Stefan LEIDERER, gestion des finances publiques : une Le renforcement des cours des comptes dans les pays en
développement est l’une des conditions fondamentales
contribution à la bonne gouvernance, 2007
pour instaurer la transparence, l’obligation de rendre
compte et le contrôle de la société civile sur les activités
de l’État. Ce faisant, il apporte une contribution
essentielle à la bonne gestion gouvernementale.

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CHAPITRE III : LE CADRE ORGANISATIONNEL

SECTION 1 : PRESENTATION DE L’ENTREPRISE

I. Historique

La création de la Cour des Comptes par la loi n° 99-02 du 29 janvier 1999 portant révision de
la Constitution, marque une étape majeure dans la promotion du principe de bonne
gouvernance et de transparence dans la gestion des affaires publiques. L’application de ce
principe qui exige un contrôle efficace exercé par une institution indépendante, dotée de
moyens adéquats, est d’ailleurs requise par les instances de l’Union Économique Monétaire
Ouest Africaine (UEMOA).
Par conséquent, autonome, et de haut rang, la Cour des comptes devient la juridiction
spécialisée du droit des finances publiques. Elle s’appuie sur une démarche de
fonctionnement spécifique et apporte une contribution importante à la consolidation de 1’Etat
de droit.

II. Activités

La Cour des comptes du Sénégal (CDCS) est une institution supérieure sénégalaise de
contrôle des finances publiques. Le champ de compétences de la Cour des comptes est défini
par la Constitution et par la loi organique n° 2012-23 du 27 décembre 2012 sur la Cour des
comptes (articles 29 à 32)
Il s’agit du contrôle juridictionnel des comptes des comptables publics (art 29), du contrôle de
l’exécution des lois de finances (art. 30), du contrôle du secteur parapublic (art. 31) et de la
sanction des fautes de gestion (art. 32).
Elle vérifie la régularité des recettes et des dépenses et s’assure du bon emploi des crédits,
fonds et valeurs gérés par les services de l’État ou par les autres personnes morales de droit
public. Elle assure la vérification des comptes et de la gestion des entreprises publiques et
organismes à participation financière publique. Elle déclare et apure les gestions de fait. Elle
sanctionne les fautes de gestion commises à l’égard de l’État, des collectivités locales et des
organismes soumis à son contrôle.

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SECTION 2 : ORGANISATION DE L’ENTREPRISE

Le Premier Président assure la direction générale de la Cour, en organise et en coordonne les


travaux.
La Cour des comptes est organisée suivant l’organigramme ci-après :

Les magistrats sont assistés dans leurs tâches de contrôle par des commissaires et des assistants de
vérification.

1. Les formations

La Cour des comptes est organisée en formations auprès desquelles le ministère public est
représenté par le Procureur général. Elle comprend l’audience plénière solennelle, « les
chambres réunies », cinq chambres qui peuvent se subdiviser en sections et deux formations
consultatives.

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L’audience plénière solennelle (article 18 de la loi organique)


La Cour siège en audience plénière solennelle, notamment pour recevoir le serment et
procéder à l’installation des magistrats dans leurs fonctions ou pour d’autres motifs, sur un
ordre du jour particulier arrêté par le premier président de la Cour «. Elle est composée de
l’ensemble des magistrats et le greffier en chef est chargé de la tenue du registre des
délibérations y afférent.

Les chambres réunies (article 19 de la loi organique)


Cette formation est composée du premier Président, des présidents de chambre, des chefs de
section, et de deux magistrats par grade élus par leurs pairs pour deux ans. Le procureur
général est présent ainsi que le greffier en chef qui tient le registre des délibérations et dresse
procès- verbal des séances. La Cour siège en « chambres réunies » pour notamment :
formuler des avis sur les questions importantes de procédure ou de jurisprudence, juger les
affaires qui lui sont déférées par le Président de la Cour, adopter le texte du rapport public
général annuel, le rapport sur le projet de loi de règlement et la déclaration générale de
conformité ainsi que celui de l’avis à donner par la Cour sur le système de contrôle interne et
le dispositif de contrôle de gestion mis en place par les responsables de programmes, sur la
qualité des procédures comptables et des comptes ainsi que sur les rapports annuels de
performance dressés par ces derniers. Cette formation est également habilitée à statuer sur
l’amende en cas de délit d’entrave, approuver les projets de budgets de la Cour et donner son
avis sur la création de sections et sur l’affectation des magistrats au sein des chambres.

Les chambres
Selon l’article 20 de la loi organique sur la Cour des comptes, la Cour est organisée en
chambres permanentes dont le nombre est fixé par décret, sur proposition du premier
président de la Cour. Chaque chambre est formée d’un président de chambre, de chefs de
section s’il y a lieu, de conseillers maîtres, de conseillers référendaires et de conseillers.
Le décret n° 2013-1449 du 13 novembre 2013, en son article 6, fixe le nombre de chambre de
la Cour à cinq (5). Il s’agit ainsi de la Chambre des Affaires budgétaires et financières, de la
Chambre des Affaires administratives, de la Chambre des Collectivités locales, de la
Chambre des Entreprises publiques (ex-Commission de Vérification des Comptes et de
Contrôle des Entreprises publiques qui bénéficiait d’une certaine autonomie) et de la
Chambre de Discipline financière (qui auparavant était une chambre non permanente de la

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Cour).
Elles se partagent les activités ordinaires de contrôle juridictionnel et de vérification de la

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gestion selon leurs compétences respectives.

Les formations consultatives

Il s’agit du comité des rapports et des programmes et de la conférence des présidents et du


procureur général.
 Le comité des rapports et des programmes :
Composé du premier président, du Procureur général, des présidents de chambre, du
rapporteur général désigné pour chaque rapport et du secrétaire général de la Cour ainsi que
d’autres magistrats de la Cour désigné par le premier président, le comité des rapports et des
programmes est, entre autres compétences, chargé de préparer le programme annuel
d’activités de la Cour et d’arrêter le texte du rapport public général annuel.
 La conférence des présidents et du Procureur général :
Composée du premier président de la Cour, du Procureur général, des présidents de chambre,
du secrétaire général et du greffier en chef qui en assure le secrétariat avec voix consultative,
cette formation est consultée, à l’initiative du premier président, sur l’organisation, les
travaux et l’activité générale de l’institution.

2. Le procureur général près de la cour (Ministère Public)

Le Procureur général près la Cour, assisté d’un procureur général adjoint ainsi que des avocats généraux,
veille à la bonne application des lois et règlements au sein de la Cour. Il a pour principales fonctions :

 d’adresser des conclusions et des réquisitions écrites ou des observations orales complémentaires
aux différentes formations juridictionnelles. A cette fin, » lui sont obligatoirement communiqués
pour avis tous les rapports ou arrêts, gestions de fait, saisines de faute de gestion et pourvois en
révision ou cassation. » ;
 de tenir l’état des ordonnateurs et comptables publics ainsi que des services de l’État, des
collectivités locales et des entreprises ou organismes assujettis au contrôle de la Cour ;
 de déférer à la Cour les opérations présumées constitutives de gestion de fait ou les aspects
susceptibles de relever de la Chambre de discipline financière;
 de requérir l’application des amendes prévues par la loi organique sur la Cour des comptes ;

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 de suivre, en relation avec les services habilités du ministère chargé des Finances, l’exécution des
arrêts et décisions de la Cour.

3. Les personnels de la cour

Les formations de la Cour sont animées par des magistrats, sous la supervision du Président de la
Cour et avec l’assistance d’un personnel d’appui.

Les magistrats
Les membres de la Cour sont des magistrats régis par un statut de juge financier. Il existe trois grades
: conseiller, conseiller référendaire et conseiller maître. Ils peuvent exercer les fonctions de président
de chambre, de procureur général adjoint, de secrétaire général ou de chef de section.

Le greffe
La Cour dispose d’un greffe central composé des greffes respectifs des chambres et dirigé par un
greffier en chef.

Les services administratifs et techniques


La Cour fonctionne avec l’appui de services administratifs et techniques placés sous l’autorité du
secrétaire général.

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PARTIE 2 : CADRE ANALYTIQUE

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CHAPITRE I : METHODOLOGIE

SECTION 1 : COLLECTE ET TRAITEMENT DES DONNEES

I. Les méthodes de collectes

Pour mener à bien notre étude, il a été nécessaire d’effectuer une collecte de données qui
s’est repartie en deux phases aux tours des opérateurs de la Cour Des comptes du Sénégal.

Justification de la méthode :

1.1.1 Enquête exploratoire

Nous avons choisi d’utiliser l’enquête pour cette étude car celle-ci permet d’avoir des
informations.
A ce niveau, notre préoccupation fondamentale était le choix de la bonne personne. Ce choix
a été́ effectué avec un outil de communication appelé́ le PMLR : s’adresser à la bonne
personne(P), au bon moment(M), au bon lieu(L) pour créer de bonnes relations(R) avec des
personnes ressources.
Nous avons, par la suite, jugé opportun de procéder à des entretiens exploratoires avec des
personnes qui ont une connaissance approfondie du problème au niveau des instances
dirigeantes de la Cours Des Comptes Du Sénégal. Les résultats issus de ces enquêtes
exploratoires se sont avérés satisfaisants.

1.1.2 La recherche documentaire

Pour travailler dans cette thématique, nous avons eu à fournir beaucoup d’efforts dans la
recherche documentaire.
A cet effet, après le choix de notre thème de recherche, nous avons ressenti le besoin de faire
des recherches documentaires pour délimiter notre champ d’étude et voir l’état des études
relatives à la question abordée.
Ainsi dans cette logique, nous avons eu à travailler avec les rapports d’audit réalisés par les
différents acteurs intervenant à la Cours Des Comptes du Sénégal.
Nous avons eu recours à des mémoires et rapports, des documents se trouvant dans les
différents sites internet mais aussi des articles parus au niveau des organes de presses.

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CHAPITRE II : ANALYSE ET INTERPRETATION DES DONNEES

La recherche documentaire et l’enquête exploratoire nous ont permis d’extrait des données
que nous analyserons afin de mieux comprendre l’apport de l’audit comptable et financier de
la Cour Des Compte vis-à-vis de l’état du Sénégal.
Le contrôle non juridictionnel de la Cour des comptes donne lieu à la publication des
résultats de ses différents contrôles et de ses recommandations à l’amélioration de la gestion
publique. La publication des résultats de ses investigations est effectuée dans le rapport
public annuel. Par ce rapport, la Cour remplit non seulement sa mission d’information du
citoyen, mais aussi son obligation de rendre compte, comme tout agent public, de son
administration.

SECTION 1 : EVALUATION DE LA MISSION DE CONTROLE DE LA COUR

L’évaluation, appelée aussi recherche évaluative, s’apparente, dans cette acception, à une
quête de vérité, de connaissance, de savoir, ou, tout au moins, d’éclairage sur une question,
un sujet donné. Comme toute recherche devant conduire à des résultats, elle se mène par
étapes successives, de la naissance de l’idée à l’établissement des conclusions. Les étapes
d’un processus évaluatif que sont :

- l’identification de la demande d’évaluation ;

- la définition du projet d’évaluation ;

- l’établissement du mandat d’évaluation ;

- la construction du cahier des charges ;

- le choix des chargés d’évaluation ;

- l’organisation et l’animation du comité́ de pilotage ;

- l’information et la rédaction du projet de rapport final ;

- la validation et la diffusion de d’évaluation et le suivi de la mise en œuvre des conclusions


et recommandations

C’est le contenu généralement admis d’un processus d’évaluation. Toutefois, sans reprendre
forcément les intitulés de ces différentes étapes, on peut les retrouver dans trois phases
principales du processus d’évaluation que sont : la phase de préparation, la phase d’étude et
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la phase de conclusion.

SECTION 2 : CONTROLE DE LA LOI DES FINANCES DU SENEGAL

La Cour des comptes est appelée à jouer le rôle d’assistance dans le contrôle de l’exécution
de la loi de finances (A), et doit en principe garder une certaine distance afin de préserver son
indépendance et l’équilibre institutionnel.

L’examen de l’exécution de la loi de finances qui donne lieu à un rapport sur l’exécution de
la loi de finances doit permettre aux parlementaires de voter la loi des comptes. La Cour des
comptes apporte donc une expertise technique au contrôle politique que le Parlement exerce
sur l’action gouvernementale. Par cette assistance, son contrôle tient une grande place dans le
chaînage vertueux qui rend impossible le vote de la loi de finances de l’année n+1 sans
l’adoption préalable de la loi de règlement de l’année n-1. Le rapport de la Cour sur
l’exécution du budget n-1 offre au Parlement la possibilité́ de disposer d’informations
détaillées pour apprécier le projet de loi de finances de l’année n+1.

Tableau : Prévisions et réalisations des lois de Finances pour 2016


En milliards de F CFA

Prévisions LFI Prévisions LFR Opérations effectives


Nature des opérations
Ress. Charges Solde Ress. Charges Solde Ress. Charges Solde
I - BUDGET GENERAL 2 392,74 2 924,64 -531,90 2 3 -531,90 3 3 330,78 92,72
II - COMPTES 567,86 099,76 423,50
97,75 2 97,75 0,00 97,75 97,75 0,00 89,72 203,03 -14,91
SPECIAUX DU TRESOR
Total (I+II) 2 490,49 3 022,39 -531,90 2 665,61 3 197,51 -531,90 3 513,22 13 435,41 77,81

Source : Résumé Rapport Annuel 2017 de la Cour Des Comptes Du Sénégal

Le tableau ci-dessus fait ressortir un solde réalisé global de 77,81 milliards de F CFA
composé d’un solde du budget général pour un montant de 92,72 milliards de F CFA et d’un
solde des comptes spéciaux du trésor pour un montant -14,91 milliards de F CFA

Concernant le budget général, sur des prévisions rectifiées de 3 099,76 milliards de FCA, les
recettes ont été́ exécutées à hauteur de 3 423,50 milliards de F CFA, dont 2 956,17 milliards
de F CFA pour les ressources dont le Trésor est comptable assignataire et 467,33 milliards
de

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Prévues pour un montant de 3 099,76 milliards de F CFA, les dépenses ont été exécutées à
hauteur de 3 330,78 milliards de F CFA dont 2 863,45 milliards de F CFA par le Trésor et
467,33 milliards de F CFA par les partenaires extérieurs.

SECTION 3 : CONTROLE DE LA DIRECTION DE L’ADMINISTRATION


GENERALE ET DE L’EQUIPEMENT (DAGE) DU MINISTERE DE L’INDUSTRIE
ET DES MINES (MIM)

L’audit de performance constitue un autre moyen de contrôle permettant de mesurer


l’efficacité et l’efficience de la gestion publique. Il peut, de ce fait, renvoyer au contrôle de la
gestion. Cependant, l’audit de performance prend en compte un certain nombre d’éléments
que l’on ne retrouve pas dans le contrôle de la gestion : la mesure de l’efficacité́ de l’action
publique se fait par rapport à un référentiel mettant en jeu des indicateurs dits de
performance.

Selon son rapport annuel de 2017 La Cour a relevé́ que :

-L’organisation de la DAGE ne repose pas sur un texte ;


-Le recrutement de chauffeur n’est pas en adéquation avec des besoins réels ;
-La gestion du personnel est éclatée entre deux agents, le chef du personnel et le gestionnaire du Fonds
de Développement Géologique et Minier (FDGM).

Les principales observations concernent :

-L’absence de traçabilité́ des opérations budgétaires en ce que les documents budgétaires pouvant
renseigner sur les dotations de crédits au titre de la période sous revue n’ont pas été communiquées à la
Cour, à l’exception de ceux relatifs aux années 2014 et 2015 ;
-Des anomalies décelées dans les arrêtés portant nomination d’administrateurs de crédits comptabilité́
publique qui, pourtant, ne mentionne nulle part la fonction d’administrateur des crédits.

La Cour a relevé les manquements suivants :

-Le défaut de centralisation des écritures des comptables secondaires par le comptable principal des
matières ;
-La non tenue de carnets de bord des véhicules administratifs ;
-Des dotations de carburant supérieures à la limite de 350 litres de carburant par mois pour certains
véhicules de fonction.

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L’apport de l’audit comptable et financier à l’état du Sénégal : Cas de la Cour Des Comptes Du Sénégal
Les subventions de fonctionnement et les transferts en capital accordés par le ministère de l’Industrie et
des Mines ont été arrêtés au cours de la période examinée à 6 896 797 812 FCFA. Cependant, des
critères de répartition n’ont pas été élaborés. En conséquence, il existe un risque de décalage entre les
dotations et les besoins de financement liés aux missions des agences bénéficiaires.

La Cour demande :

Au Ministre des Mines et de l’Industrie :


-De faire diligence pour la prise du décret portant organisation du ministère.

Au DAGE :

-De veiller à l’utilisation rationnelle des ressources du FDGM, conformément à son l’objet ;

-De confier la gestion de l’ensemble du personnel, agents fonctionnaires comme contractuels, au chef du
bureau du personnel.

La Cour invite :

Le Ministre des Mines et de l’Industrie :

-A mettre en place un mécanisme de centralisation de l’information relative à l’exécution des crédits du


ministère au sein de la DAGE
-A viser le texte pertinent dans les actes portant nomination des administrateurs de crédits.

Le DAGE :

-A prendre les mesures idoines pour une conservation correcte des archives administratives, applicable
en la matière.

La Cour demande :

Au Ministre des Mines et de l’Industrie et au DAGE du ministère :

-De veiller à la centralisation des écritures des comptables des matières secondaires par le comptable
principal

Au DAGE et au comptable des matières :


-De veiller à ce que les véhicules du ministère soient dotés de carnets de bord ;

Au comptable principal des matières :

-De procéder à la centralisation des écritures des comptables des matières des autres directions.

Au chef de service de la comptabilité́ des matières :


de respecter, en matière de dotations de carburant, la limite prévue par la règlementation en vigueur.

La Cour invite :

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L’apport de l’audit comptable et financier à l’état du Sénégal : Cas de la Cour Des Comptes Du Sénégal
Le DAGE :

-A respecter les dispositions du code des marchés publics ;


-A mettre un terme au cumul des fonctions de membre de la commission des marchés et de personne
responsable des marchés.

La Cour invite :

Le Ministre chargé de l’Économie, des Finances et du Plan et le Ministre en charge des Mines :

-A procéder à une analyse des besoins des agences et à établir des critères d’attribution des subventions
qui tiennent compte des missions de bénéficiaires, notamment, du contrat de performance.

SECTION 4 : LA DECLARATION GENERALE DE CONFORMITE

Le contrôle de la gestion permet à la Cour des comptes, suivant les prescriptions textuelles,
de vérifier sur pièces et sur place la régularité́ des dépenses décrites dans les comptabilités
publiques et de s’assurer du bon emploi des crédits, fonds et valeurs gérés par les services de
l’État et les autres personnes morales de droit public. Elle contrôle la gestion des organismes
qui lui sont assujettis afin d'en apprécier la qualité et de formuler, éventuellement, des
suggestions sur les moyens susceptibles d'en améliorer les méthodes et d'en accroitre
l'efficacité́ et le rendement.

D’après le rapport annuel de la Cour des Comptes en 2017 :

Les observations sur la forme

La Cour relève que le ministère de l’Économie, des Finances et du Plan lui a transmis, dans
les délais, le Projet de loi de règlement (PLR), le Compte général de l’Administration des
Finances (CGAF) et le Compte administratif de l’ordonnateur.

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L’apport de l’audit comptable et financier à l’état du Sénégal : Cas de la Cour Des Comptes Du Sénégal
Par contre, les comptes de gestion des comptables principaux qui devaient être produits six
mois après la clôture de la gestion, soit au plus tard le 30 juin 2017, ne sont pas encore
déposés à la Cour qui a dû, comme pour les gestions précédentes, se contenter des balances
individuelles qui n’ont été produites que le 12 octobre 2017.

Les observations sur le fond

Les rapprochements ou vérifications à faire préalablement à la déclaration générale de


conformité sont les suivants :

 Rapprochement entre la balance générale de sortie des comptes consolidés à la


clôture de l’année 2015 et la balance générale d’entrée des comptes consolidés à
l’ouverture de l’année 2016 du Compte général de l’Administration des Finances ;

 Rapprochement entre les comptes de gestion des comptables principaux de l’État et la


balance générale des comptes consolidés du Compte général de l’Administration des
Finances à la clôture de la gestion ;
 Rapprochement entre la balance générale des comptes consolidés du Compte général de
l’Administration des Finances et le Compte administratif de l’ordonnateur à la clôture de la
gestion.

Le rapprochement entre la balance générale de sortie à la clôture de la gestion 2015 et la


balance générale d’entrée de la gestion 2016 du CGAF

Sur la base des soldes par classe de comptes, la Cour constate des discordances en rapprochant
la balance générale de sortie à la clôture de la gestion 2015 et la balance générale d’entrée de la
gestion 2016 du CGAF.

Par rapport aux soldes obtenus à la clôture de 2015, la Cour constate une différence de -97 560
FCFA en balance d’entrée de 2016. Les différences sont notées dans les comptes des classes 3 et
4.
Pour le MEFP, les différences relevées par la Cour n’apparaissent pas dans la balance

La Cour maintient ses constatations et renvoie le MEFP à la situation détaillée des comptes
concernés par ces différences de report entre la balance de sortie 2015 et la balance d’entrée
2016.

Le rapprochement entre les comptes individuels des comptables principaux de l’État et la


balance consolidée à la clôture de la gestion 2016
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L’apport de l’audit comptable et financier à l’état du Sénégal : Cas de la Cour Des Comptes Du Sénégal
Pour les opérations du budget général retracées au Compte général de l’Administration des
Finances, les montants des recettes et des dépenses s’élèvent respectivement à 2 956 165 797 808
F CFA et à 2 863 446 238 996 F CFA. Ces mêmes montants sont retracés aux balances des
comptes individuels rendus par les comptables principaux de l’État.

Concernant les comptes spéciaux du trésor, le montant figurant à la base consolidée qui est de
89 718 878 376 F CFA correspond à celui retracé dans les comptes de la PGT. Le montant total
des dépenses inscrit à la balance consolidée qui est égal à 104 627 229 215 F CFA est le même
que celui retracé dans les comptes de la PGT.

Le rapprochement entre le Compte administratif et le Compte général de l’Administration des


Finances à la clôture de la gestion 2016

Le rapprochement entre le compte administratif et le Compte général de l’Administration des


Finances permet de noter, dans les comptes des classes 2 et 6, les différences suivantes :

Le compte de la classe 6 « dépenses de matériel » enregistre en balance consolidée du CGAF un


montant de 849 921 897 269 F CFA, alors que dans le compte administratif, il est inscrit un
montant de 822 437 315 999 F CFA, soit une différence de 27 484 581 270 F CFA ;

Pour les recettes des CST, le montant figurant au compte administratif est le même que celui
inscrit au Compte général de l’Administration des Finances et s’établit à 89 718 878 376 FCFA.
Concernant les dépenses des CST, le montant de 104 627 229 215 F CFA inscrit au Compte
administratif correspond à celui mentionné dans le CGAF. Ainsi, pour les comptes spéciaux du
Trésor, les résultats du Compte administratif et du Compte général de l’Administration des
Finances sont concordants.

SECTION 5 : MISSION DE SUIVI DES RECOMMANDATIONS DE LA COUR DES


COMPTES

Le contrôle peut être un large facteur de progrès s’il est assorti des suites nécessaires. Il est
indéniable que le contrôle administratif opéré́ par le juge financier de la cour des comptes
africain connait un essor. Cet essor n’a d’intérêt que si les constats et les résultats du contrôle
ont un impact sur le comportement et la discipline des différents acteurs publics.

Selon son rapport annuel de 2017 La Cour a relevé́ que :

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L’apport de l’audit comptable et financier à l’état du Sénégal : Cas de la Cour Des Comptes Du Sénégal
Six entités ont été concernées par cette mission. Il s’agit de :

 L’Agence de l’Informatique de l’État (ADIE) ;

 L’Agence national de la Recherche scientifique appliquée (ANRSA) ;

 Le Conseil national de Lutte contre le SIDA (CNLS) ;

 Le Programme national de Lutte contre la Tuberculose (PNT) ;

 La société nationale de Lutte contre la Tuberculose (PNT) ;

 La Caisse des Dépôts et Consignations (C.D.C.).

Quatre situations ont été répertoriées pour évaluer l’état de mise en œuvre des
recommandations :

« Effectivement mise en œuvre » (EMO) : lorsque l’entité́ a pris toutes les mesures
correctrices relevant de sa compétence et qu’aucun problème important ne restait à
résoudre ;
« En cours de mise en œuvre » (ENMO) : si l’entité́ a accepté́ la recommandation et a
commencé́ à la mettre en œuvre ;

« Non mise en œuvre » (NMO) : lorsqu’aucune initiative n’est prise pour appliquer la
recommandation ;
« Sans objet » (SO) : lorsque la recommandation est devenue non pertinente.

L’état de mise en œuvre des recommandations par ces six entités est explicité par le
graphique n° 1,

Graphique n° 1 : état de mise en œuvre des recommandations par les six entités

Non mises en œuvre (NMO) Sans objet (SO)


9% 2%

En cours de mise en œuvre (ENCMO)


30% Effectivement mises en œuvre (EMO)
59%

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Les recommandations, objet de la mission de suivi sont au nombre de 116 dont 69
effectivement mises en œuvre et 35 en cours de mise en œuvre, soit un taux de mise en œuvre
effective et partielle de 89,65% pour les six entités. Dix (10) recommandations ne sont pas
mises en œuvre, soit 8,62%.

Le tableau de mise en œuvre des recommandations par chacune des entités concernées est
restitué par les graphiques n° 2 à n° 7 qui suivent :

Graphique n°2 : ADIE Graphique n°3 : ANSRA

NMO 10% Sans objet (SO) Sans objet (SO)


NMO 10%
0% 0%
ENCMO
16% ENCMO
16%

EMO 74% EMO 74%

Graphique n°4 : CNLS Graphique n°5 : PNT

EMO 47% EMO 75%

ENCMO ENCMO
53% 25%

Sans objet (SO) Sans objet (SO)


NMO 0% NMO 0%
0% 0%

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L’apport de l’audit comptable et financier à l’état du Sénégal : Cas de la Cour Des Comptes Du Sénégal

CHAPITRE III : VERIFICATION DES HYPOTHESES ET RECOMMANDATIONS

SECTION 1 : VERIFICATION DES HYPOTHESES

Dans la première partie de notre étude, nous avons formulé les hypothèses suivantes :

 L’audit comptable et financier participe à l’amélioration de la performance au sein de l’état.

 Les outils, méthodes d’examinassions de la cour des comptes sont au service des
dirigeants de l’état.

 L’organisation et la maîtrise des informations et processus comptables améliorent


l’efficience et l’efficacité de la performance de de l’état.

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L’apport de l’audit comptable et financier à l’état du Sénégal : Cas de la Cour Des Comptes Du Sénégal

I. L’audit comptable et financier participe à l’amélioration de la performance au sein de


l’état.
En effet, Les besoins d'audit sont actuellement importants en raison du poids économique croissant,
compétences de plus en plus élargies et des exigences de gestion liée au besoin de rationaliser les
dépenses publiques.
Ce qui revient à dire que l'audit interne apparait comme une nécessité incontournable pour définir
clairement les attributions et les responsabilités de chacun des dirigeants, gestionnaires..., mais
aussi comme un outil de maitrise, d'évaluation et de modernisation, en vue de recherche de
l'efficacité de l'efficience et de l'économie, à travers la recherche des solutions au
dysfonctionnement qui risquent d'entraver la bonne gouvernance.

II. Les outils, méthodes d’examinassions de la cour des comptes sont au service des
dirigeants de l’état.
La mondialisation pousse l'État à améliorer leur structure de gouvernance afin d'harmoniser le
mouvement de développement général. Ainsi, toute perspective d'investissement est conduite par
l'esprit de gouvernance et de transparence. L'audit public est la clé de voûte d'une saine
gouvernance dans le secteur public en offrant une évaluation objective, impartiale et efficace de la
gestion des ressources publiques et en vue d'obtenir les résultats escomptés. Les auditeurs de la
Cour Des Comptes aident les organisations à agir de façon responsable et garder la confiance des
citoyennes et autres parties prenantes.

L'audit de la Cours Des Comptes du Sénégal permet aux dirigeants de l’état de prendre conscience
de temps à autre des changements de leur environnement et l'obsolescence de leur pratiques de
travail.

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L’apport de l’audit comptable et financier à l’état du Sénégal : Cas de la Cour Des Comptes Du Sénégal

III. L’organisation et la maîtrise des informations et processus comptables améliorent


l’efficience et l’efficacité de la performance de de l’état
L’audit interne au sein d'un organisme public constitue un outil très efficace pour faire respecter les
politiques, les directives et les instructions, la lutte contre le risque. Ce dernier lui apporte ses
conseils et contribue à créer de la valeur ajoutée. L’efficacité représente la conformité de l'atteinte
de l'objectif /résultat, alors que l'efficience implique le respect des contraintes de ressources, c'est-
à-dire des moyens négociés. Dans l'approche traditionnelle, les concepts d'efficacité et d'efficience
se révèlent comme synonymes de la performance.

Le système est efficace et efficient lorsqu’il atteint sa cible en réduisant son cout de
fonctionnement.

SECTION 2 : RECOMMANDATIONS

Dans cette partie, il s’agit de traiter les recommandations. Elles seront basées sur les missions
principales de la Cour des Comptes du Sénégal qui sont juger, contrôler, certifier et évaluer

I. La nécessité de renforcement de l’indépendance de la cour


Une juridiction indépendante chargée de veiller sur la fortune publique en appliquant les principes
d’impartialité́ les plus exigeants doit ipso facto avoir une indépendance organique, couplée à une
indépendance fonctionnelle

Il est aujourd’hui nécessaire pour arriver à une véritable autonomie financière, de couper les liens
ombilicaux qui la rattachent au Ministère de l’Économie et des finances (MEF) dont elle doit
assurer le contrôle avec la déclaration de conformité́ en attendant l’émergence d’une nouvelle
compétence de la Cour, c’est-à-dire la certification des comptes de l’État.

Pour éclairer les choix publics en toute indépendance, et dans les délais précis, la Cour doit
bénéficier de la liberté́ de programmation, mais aussi de la liberté́ de communication avec ses
interlocuteurs institutionnels et les citoyens.

L’indépendance fonctionnelle et l’indépendance organique doivent être parachevées par une


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L’apport de l’audit comptable et financier à l’état du Sénégal : Cas de la Cour Des Comptes Du Sénégal

indépendance communicationnelle de la Cour pour arriver à la réduction des incertitudes, des


malentendus et incompréhensions que les pouvoirs publics et les citoyens sont en droit d’attendre
de toute institution supérieure de contrôle.

II. La nécessité d’une appropriation des nouvelles missions des juridictions financières

Mission non juridictionnelle, destinée à assurer la régularité, la sincérité́ et la fidélité́ des comptes,
la certification des comptes, même si elle n’est pas encore entrée dans les mœurs de la juridiction
financière sénégalaise, devrait constituer une réelle innovation dans l’évolution des missions de la
Cour des comptes en matière budgétaire et comptable.

Aujourd’hui, il est nécessaire, pour la Cour, de tendre vers la certification des comptes, si elle veut
jouer pleinement son rôle d’assistance des pouvoirs publics qui doivent le lui faciliter par la
production des comptes réguliers, sincères et fidèles, ce qui au regard des rapports sus évoqués
n’est pas encore acquis.

Ainsi, la Cour des comptes, pour évaluer les politiques publiques doit accepter un positionnement
moins prétorien que celui que lui vaut sa fonction juridictionnelle, en conservant la possibilité́ de
réaliser des évaluations de politiques publiques inscrites à sa seule initiative dans son programme
de travail. Son indépendance en tant que juridiction est un atout pour la qualité́ du travail
d’évaluation.

La mise en place d’une « chambre exclusivement dédiée à l’évaluation des politiques publiques
afin notamment, de marquer la nette différence entre cette mission et les autres.

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L’apport de l’audit comptable et financier à l’état du Sénégal : Cas de la Cour Des Comptes Du Sénégal

CONCLUSION

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L’apport de l’audit comptable et financier à l’état du Sénégal : Cas de la Cour Des Comptes Du Sénégal

L’audit interne, à l’origine appliqué aux organisations privées, tend de plus en plus à s’imposer
dans les organisations et, notamment, les administrations publiques, sous l’influence de l’idéologie
de la nouvelle gestion publique.

Ce qui revient à dire que l'audit interne apparait comme une nécessité incontournable pour définir
clairement les attributions et les responsabilités de chacun des dirigeants, gestionnaires, mais aussi
comme un outil de maitrise, d'évaluation et de modernisation, en vue de recherche de l'efficacité de
l'efficience et de l'économie, à travers la recherche des solutions au dysfonctionnement qui risquent
d'entraver la bonne gouvernance.

Outil de contrôle, la Cour des Comptes, permet de définir les tâches, les responsabilités et les
pouvoirs, fixer les limites des intervenants. La mission légale de la Cour des comptes fait d’elle la
sentinelle de la bonne utilisation des deniers publics.

Notre travail a porté sur l’apport de l’audit comptable et financier effectué par la Cour Des
Comptes vis-à-vis de l’état du Sénégal. Nous nous sommes proposés de faire l’état des lieux des
processus, de les analyser. A cet effet, les cycles importants ont fait l’objet d’une étude faisant
ressortir les objectifs, les acteurs et les procédures usitées.

Enfin, à partir des constats, nous avons vérifié nos hypothèses et formulé des
recommandations.

La difficulté pour la Cour Des Comptes, réside dans le fait de faire appliquer ses recommandations.
Cependant, en incitant les acteurs à participer à son élaboration et leur faisant comprendre que cela
facilite l’organisation du travail et l’économie générale du Sénégal, ils se les approprieront plus
facilement car ils se rendront compte du bénéfice que cela apporte dans l’atteinte générale des
objectifs régaliens de l’état.

Ainsi, fut-il démontré tout au long de nos investigations que l’apport de l’audit comptable et
financier occupe une place importante. Les institutions étatiques du Sénégal qui appliquent avec
respect des principes développés aussi bien dans les notions de contrôle interne que dans
l’approche théorique et pratique des audits de la Cour des Comptes, qui d'ailleurs font l'unanimité
des auteurs et des spécialistes en la matière pour une application rigoureuse, peuvent limiter les
risques de perte de patrimoine. Le rapport de la Cour des Comptes permettra de pouvoir éviter ou
résoudre des cas de fraudes, des irrégularités, de retard dans le traitement de l’information, du

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L’apport de l’audit comptable et financier à l’état du Sénégal : Cas de la Cour Des Comptes Du Sénégal

défaut de fiabilité et assurera la régularité et la sincérité des comptes et même la fiabilité des états
financiers dans les délais opportuns.

Enfin, nous pensons que la prise en compte des recommandations de la Cour des Comptes, par son
application rigoureuse, permettra de donner une image fidèle du patrimoine de l’état. Car, il permet
de restaurer la confiance du public, des dirigeants d'entreprise, des auditeurs, des investisseurs,
c'est-à-dire de tous les acteurs de la chaîne de la communication financière. Mais, comme toute
œuvre humaine, scientifique soit-elle, le rendement de la Cour Des Comptes comporte tout de
même des limites car si le contrôle de la Cour Des Comptes est indispensable, ces
recommandations ne sont pas aisément maîtrisables.

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BIBLIOGRAPHIE ET WEBOGRAPHIE

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BIBLIOGRAPHIE

- Bibliothèque ISM.

- DIAGNE Oumar, Cours d’Audit et de contrôle Interne, 2019.

- IFACI, Manuel d’audit interne : Améliorer l'efficacité de la gouvernance, du contrôle interne


et du management des risques, Editeur Eyrolles 2015, 704 pages.

- RENARD Jacques, Théorie et pratique de l’audit interne, Edition d’Organisation, groupe


Eyrolles, 2011, 469 pages.

- Gora SAMB, Cours d’Audit comptable et financier, 2018.

- Gora SAMB, Cours d’Audit des approvisionnements et de la trésorerie, 2019.

- Abdel Kader Clédor NDIAYE, L’INSPECTION GENERALE D’ÉTAT DU SENEGAL. Origine,


évolution, originalité. Formes et Technique du Contrôle, Dakar, Les Nouvelles Éditions Africaines du
Sénégal, 1993.

- Boubacar Demba BA , Finances publiques et gestion par la performance dans les pays membre de
l’UEMOA : étude de cas du Sénégal, Université de Bordeaux ; Université Cheikh Anta Diop de
Dakar, 2017

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WEBOGRAPHIE

-www.courdescomptes.sn

-www.uemoa.int

-www.ige.sn

-www.biblio.ohada.org

-www.clear-cesag.org

- www.demarches.gouv.sn

- www.dpee.sn

-www.gouv.sn

- cesag.sn

-www.jo.gouv.sn

-www.ocde.org

-www.ohada.com

-www.precaref.gouv.sn

-www.servicepublic.gouv.sn

-www.tresor.gouv.sn

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TABLE DES MATIERES

Introduction………………………………………………………………………………………………………………………………………………….. 5
CHAPITRE I : ETUDE CONCEPTUELLE...............................................................................................................14
SECTION 1 : LE CONTROLE INTERNE................................................................................................................14
1. Définition selon la CNCC (Compagnie Nationale des Commissaires aux comptes)....................................14
2. Définition du COSO (Committee of Sponsoring Organization)..................................................................15
II. Les objectifs du contrôle interne.............................................................................................................15
1. Les objectifs opérationnels.....................................................................................................................15
2. Les objectifs de fiabilité de l’information financière................................................................................16
3. Les objectifs de conformité.....................................................................................................................16
III. Les composantes du contrôle interne..................................................................................................17
IV. Les principes du contrôle interne........................................................................................................18
SECTION 2 : L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER.............................................................................................21
I. Définition de l’audit comptable et financier............................................................................................21
II. Les objectifs de l’audit comptable et financier........................................................................................21
III. La démarche d’audit comptable et financier........................................................................................22
CHAPITRE II : LA REVUE CRITIQUE DE LITTERATURE........................................................................................24
CHAPITRE III : LE CADRE ORGANISATIONNEL SECTION 1 : PRESENTATION DE L’ENTREPRISE............................27
I. Historique………………………………………………………………………………………………………………………………………………… 27
II. Activités.................................................................................................................................................27
SECTION 2 : ORGANISATION DE L’ENTREPRISE................................................................................................28
1. Les formations........................................................................................................................................28
2. Le procureur général près de la cour (Ministère Public)...........................................................................30
3. Les personnels de la cour........................................................................................................................31
CHAPITRE I : METHODOLOGIE........................................................................................................................33
SECTION 1 : COLLECTE ET TRAITEMENT DES DONNEES....................................................................................33
I. Les méthodes de collectes......................................................................................................................33
1.1.1 Enquête exploratoire.......................................................................................................................33
1.1.2 La recherche documentaire.............................................................................................................33
CHAPITRE II : ANALYSE ET INTERPRETATION DES DONNEES............................................................................34

Page VIII
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L’apport de l’audit comptable et financier à l’état du Sénégal : Cas de la Cour Des Comptes Du Sénégal

SECTION 1 : EVALUATION DE LA MISSION DE CONTROLE …………………………………………………………………………….. 34


SECTION 2 : CONTROLE DE LA LOI DES FINANCES …………………………………………………………………………………….….. 35
SECTION 3 : CONTROLE DE LA DAGE et du MIM…………………………………………………………………………………………….
36
SECTION 4 : DECLARATION GENERALE DE CONFORMITE………………………………………………………………………………. 38
SECTION 5 : MISSION DE SUIVI DES RECOMMANDATIONS…………………………………………………………………………… 40
CHAPITRE III : VERIFICATION DES HYPOTHESES ET RECOMMANDATIONS........................................................43
SECTION 1 : VERIFICATION DES HYPOTHESES..................................................................................................43
I. L’audit comptable et financier participe à l’amélioration de la performance au sein de l’état..................44
II. Les outils, méthodes d’examinassions de la cour des comptes sont au service des..................................44
dirigeants de l’état.........................................................................................................................................44
III. L’organisation et la maîtrise des informations et processus comptables améliorent l’efficience et
l’efficacité de la performance de de l’état.......................................................................................................45
SECTION 2 : RECOMMANDATIONS..................................................................................................................45
I. La nécessité de renforcement de l’indépendance de la cour....................................................................45
II. La nécessité d’une appropriation des nouvelles missions des juridictions financières..............................46
BIBLIOGRAPHIE..............................................................................................................................................51
WEBOGRAPHIE...............................................................................................................................................52
TABLE DES MATIERES.....................................................................................................................................53
ANNEXES ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………. 54

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L’apport de l’audit comptable et financier à l’état du Sénégal : Cas de la Cour Des Comptes Du Sénégal

ANNEXES

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L’apport de l’audit comptable et financier à l’état du Sénégal : Cas de la Cour Des Comptes Du Sénégal

RELEVE DES OBJECTIFS STRATEGIQUES DES DOCUMENTS DE POLITIQUES


PUBLIQUES

I-DOCUMENT DE STRATEGIES DE REDUCTION DE LA PAUVRETE-VERSION 1 (DSRP I)


AXE SOUS-AXE SECTEUR
1-Promotion du développement
agricole
2-Promotion de la génération de
revenus
ruraux non agricoles
3- Nouvelle dimension pour
l'élevage
4-Relance de la pêche
5-Promotion de l'artisanat
6- Densification du tissu industriel
7- Energie
8- Mines
I-Création
de richesses
9- Activités tertiaires, base d'une
forte
contribution à la formation du P.I.B
a) La création de richesse dans un
cadre macroéconomique sain
b) Le renforcement des capacités
10- Mesures d'accompagnement du secteur privé
c) La politique d’appui au
développement des PME
d) La politique de l’emploi en
appui à la création de richesse

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1- Capital humain a) Education-formation
et renforcement b) Santé
des capacités c) Eau potable
d) Transport-mobilité
II- a) Gest° des
Renforcement 2- Capital naturel ressources naturelles
des capacités
et
promotion des
services sociaux et cadre de vie et de l’environnement
de base b) Assainissement
3- Capital social et a) Lutte contre la corruption et
bonne gouvernance modernisation de l’administration
b) Rationalisat° &
approfondissmt
de la décentralisat° et du
dév. local
III- 1-Définition de
Amélioration La vulnérabilité
des conditions de
2-Caractéristiques
vie des groupes des groupes: le ciblage
vulnérables des groupes vulnérables
3- Prise en charge des
groupes vulnérables
II-DOCUMENT DE STRATEGIES DE REDUCTION DE LA PAUVRETE-VERSION 2 (DSRP II)
AXE SOUS-AXE SECTEUR
a) La situation de référence
1-Cadrage macroéconomique b) Les perspectives sur la
période 2006- 2010
c) Les risques de la stratégie
2-Stratégie de
Croissance
accélérée
a) Dév. agrosylvopastoral
Et sécurité alimentaire

b) Relance de la pêche et
dévelopt de l’aquaculture
c) Promotion de l’artisanat
I-Création de richesses pour 3-Politiques sectorielles d) Densificat° du tissu industriel
une croissance pro pauvre et développement PME/PMI
e) Mines
f) Activités tertiaires, base d’une
Forte contribution à la
Croissance du PIB

a) Transport et mobilité
4-Secteurs d’appui à la création b) Services énergétiques
de richesses c) Secteur financier : Promotion
de la micro finance
a) Cadre macroéconomique sain
b) Renforcement des capacités
du secteur privé
c) Promotion de l’équité et
l’égalité de genre
5-Mesures d’accompagnement d) Politique de l’emploi en appui
à la créat° de richesses :
Promot° de l’emploi décent
e) Gestion et promotion des
Sénégalais de l’extérieur
f) Intégration régionale et
synergie des politiques
a) Education - formation
1-Capital humain et b) Santé et nutrition
II-Accélération de de la renforcement des capacités c) Accès à l’eau potable
promotion de l'accès aux
services sociaux d) Accès à l’Assainissement
de base 2- Capital naturel, a) Gest° des ress. naturelles
habitat et cadre de vie et de l’environnement
b) Habitat, cadre de vie
1-Objectifs de lutte
contre la vulnérabilité
a) Réforme et renforcemt
des
III-Protection sociale, 2- Composante de systèmes formels de séc.
soc.
b) Extens° de la protect°
prévent° et gestion la stratégie nationale sociale
risques et catastrophes de protection sociale c) Prévent° et gest° des risq.
majeurs et catastrophes
d) Protection sociale des
groupes vulnérables
1- Améliorat° qualité du
service
Pub. et
IV-Bonne gouvernance gouvernance
économique
et développement 2- Gouvernance judiciaire
décentralisé et 3- Dévpt local et
décentralisat°
participatif 4- Dévpt des pôles
secondaires
5- Promotion du dialogue
social
III-DOCUMENT DE POLITQUES ECONOMIQUES ET SOCIALES (DPES)
AXE SOUS-AXE SECTEUR
1-Cadre macroéconomique
2-Développement du secteur
privé
et rôle des PME/PMI
3-Initiatives pour accélérer la
croissance économique
a) Accès aux
services énergétiques
4-Secteurs d’appui à la b) Développt et
production modernisat°
et à la productivité des infrastruct. de transport
c)Services de transport
d) Secteur financier
e) TIC et télécommunicat°
I-Création d'opportuinités a) Développt de
l’agriculture
économiques et de b) Développt de l'élevage
richesses
pour la promotion 5-Développement intégré des c) Pêche et aquaculture
d'emplois
productifs et la filières de l'agriulture et de d) Hydraulique, irrigation
transformat°
structurelle de l'économie l’économie rurale et maîtrise de l’eau
e)Transfo. agro-
alimentaire
des produitts agricoles
a) Mines et carrières
b) Industrie
c) Capital foncier et BTP
6-Déploiement industriel et d) Tourisme
autres secteurs e) Artisanat
f) Culture
g) Sports et loisirs
h) Intégration régionale
i) Commerce
j) Migrations
internationales
et Sénégalais de l’Extérieur
1-Education et développement des
compétences et qualifications
2-Santé et nutrition
3-Eau potable, hygiène et assainissmt
4-Habitat et cadre de vie
II-Accélération de l'accès 5-Protection sociale et solidarité avec
aux
services sociaux de base, les populations vulnérables
protection sociale et 6-Promotion de l’équité et
développement durable de l’égalité de genre
7-Promotion de l’emploi
8-Développement harmonieux
de la jeunesse
9-Prévent° & gest° risques & catastroph.
10-Environnement, gest° des ressources
naturelles et développement durable
1-Pilotage stratégique des
politiques sectorielles
2-Administration publique
III-Renforcement des et réforme de l’Etat
principes
fondamentaux de la bonne 3-Amélioration de la gestion des
gouvernance et la promotion finances publiques
des droits humains 4-Gouvernance judiciaire, protection
et promotion des droits humains
5-Décentralisation, développement
local et aménagement du territoire
6-Travail parlementaire
IV- STRATEGIE NATIONALE DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL (SNDES)
AXE SOUS-AXE SECTEUR
1-Stabilité du cadre
macroéconomique
2-Promotion de l’emploi
3-Développement
du secteur privé
a) Infrastructures et
services énergétiques
b) Infrastructures et
4-Développement des secteurs services de transport
d’appui à la production c) Infrastructure financière
et services financiers
d) Communicat°,
infrastruct.
et services de télécom.
a) Agriculture
I-Croissance, 5-Développement intégré b) Elevage
productivité
et création de richesses de l’économie rurale c) Pêche et aquaculture
d) Hydraulique agricole
e) Sécurité alimentaire
6-Déploiement industriel et
transformat° agroalimentaire
7-Mines et carrières
a) Tourisme
b) Artisanat
c) Culture
8-Promot° des autres services d) Sports
et secteurs de production e) Sécurité alimentaire
f) Coopérat° internationale,
intégrat° régionale et
Sénégalais de l’Extérieur
g) RD et innovation
1-Population et développement
humain durable
2-Education universelle et
développement compétences
3-Amélioration de la santé
II-Capital humain, et de la nutrition
protection sociale et 4-Accélération de l’accès à
l’eau
développeme
nt durable potable et l’assainissement
5-Renforcement de la
protection sociale
6-Prévenion et gestion des
risques et catastrophes
7-Développement durable
et environnement
1-Consolidation de la paix
et de la sécurité
2-Promot° de l’Etat de droit,
des
droits humains et de la justice
3-Promotion de l’équité et
III-
Gouvernanc de l’égalité de genre
e,
institutions,
4-Réforme de l’Etat et
paix et sécurité renforcement
de l’administration publique
5-Aménagement du territoire,
développmt local et
territorialisat°
6-Gouvernance stratégique,
économique et financière
V-PLAN SENEGAL
EMERGENT (PSE)
AXE I AXE II AXE III

Transformation Capital humain, Protection Gouvernanc


structurelle de sociale et e,
Institutio
ns
l'économie et Développement Paix et
croissance durable sécurité
ANNEXE II

MATRICE DE MESURES DE L’AXE 3 DE LA STRATEGIE NATIONALE


DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL

NB:  Les actions de priorité supérieure sont en gras.


 Les actions de priorité moyenne sont en écriture normale.
 Les actions de priorité mineure sont en italique.
 Les objectifs stratégiques commencent par des verbes à l’infinitif.
Ils contiennent les lignes d’actions ou mesures.
 Les sous-secteurs ou domaines sont surlignés en jaune.

Code Axe 3: Institutions, Gouvernance, Paix ert Sécurité


SS-30 Administration publique et Réforme de l’Etat
OS-78 Améliorer la qualité du service public
LA-399 Amélioration de l’accès des usagers au service public
LA-400 Modernisation de la gestion des ressources humaines
LA-401 Promotion d'un système de recrutement basé sur le mérite
LA-402 Rationalisation des recrutements dans l’administration publique
LA-403 Rationalisation et renforcement de la déconcentration
des structures étatiques
LA-404 Renforcement des capacités de formulation, de mise en oeuvre
d’évaluation et de contrôle des politiques publiques
SS-31 Aménagement du territoire, Développement local et Territorialisation
OS-79 Promouvoir la viabilité des territoires et des pôles de développement
LA-405 Actualisation et mise en oeuvre du Plan général d’aménagement
du territoire (PGAT)
LA-406 Développement de pôles économiques intégrés
LA-407 Reconfiguration du schéma de découpage territorial de manière
participative et consensuelle
LA-408 Territorialisation des politiques publiques
LA-409 Valorisation des potentialités des entités éco-géographiques
OS-80 Renforcer les capacités des collectivités locales
LA-410 Amélioration du cadre financier, économique et fiscal des collectivités locales
LA-411 Communalisation intégrale
LA-412 Evaluation de la politique de décentralisation
LA-413 Promot° de la coopérat° décentralisée, notamment échanges entre
collectivités locales du Nord et du Sud
LA-414 Promotion des budgets sensibles au genre au niveau des collectivités locales
LA-415 Renforcement de la transparence et de l'efficacité dans la gest° des affaires
locales
LA-416 Renforcement des capacités des collectivités locales
LA-417 Transfert substantiel de ressources financières aux collectivités locales
SS-25 Genre et Equité
OS-63 Autonomiser et promouvoir la femme
LA-418 Renforcement des capacités des institutions et des collectivités locales
à intégrer le genre dans les politiques publiques
LA-317 Renforcement du dispositif juridique de protection des femmes et de la petite
fille
Renforcement du leadership des femmes et de leurs
LA-419 capacités entrepreneuriales
LA-318 Renforcement du partenariat avec les associations et organismes internationaux
SS-32 Gouvernance stratégique, économique et financière
OS-81 Améliorer la gestion des finances publiques
LA-420 Amélioration du contrôle de la dépense publique
LA-421 Maîtrise et « reprofilage » de la dette publique
LA-422 Modernisation et rationalisation du système fiscal national
LA-423 Poursuite du processus de transposition et de mise en oeuvre des directives
de l'UEMOA sur les finances publiques
LA-424 Rationalisation des dépenses de fonctionnement de l'administration
LA-425 Renforcement des capacités des parlementaires en matière de contrôle
de l'action gouvernementale
LA-426 Renforcement du contrôle citoyen dans la gestion des affaires publiques
LA-427 Renforcement du suivi de la gestion de l'aide extérieure
LA-428 Respect des procédures d’exécution de la dépense publique
OS-82 Améliorer la gouvernance économique
LA-429 Amélioration de la qualité de la production statistique
LA-430 Lutte contre le blanchiment, la corruption et la non-transparence
LA-431 Renforcement des capacités de planification, de suivi et d'évaluation
des politiques publiques
OS-83 Lutter contre la corruption et la non-transparence
LA-432 Elaborat° et mise en oeuvre d'1 stratégie nationale de prévent° de la
corrupt°
LA-433 Harmonisat° de la législat° interne avec la Convent° des N.U contre la corrupt°
LA-434 Renforcement des organes de contrôle, en partic. l'OFNAC et la Cour des
Comptes
SS-33 Justice, Droits Humains et Etat de droit
OS-84 Améliorer l'accès, la qualité et l’efficacité de la justice
LA-435 Amélioration des conditions de prise en charge des mineurs
LA-436 Amélioration des conditions de séjour dans les prisons
LA-437 Réduction de la durée des détentions préventives
LA-438 Renforcement de l’accessibilité à une justice de proximité
LA-439 Renforcement des capacités institutionnelles et humaines des juridictions et
des services centraux et déconcentrés
LA-440 Renforcement des sanct° pour atteinte aux droits des femmes, enfants et
minorités
SS-34 Paix et sécurité
OS-85 Construire durablement la paix et la cohésion sociale
LA-441 Lutte contre la violence basée sur le genre
LA-442 Organisation d'une concertation nationale sur la Casamance
LA-443 Prise en compte des spécificités de l'axe sud dans les politiques publiques
LA-444 Promotion de la culture de la paix, de la concorde et de la solidarité
nationale
LA-445 Renforcement du dialogue social
OS-86 Renforcer les moyens des forces de sécurité
LA-446 Extension de la police de proximité
LA-447 Extension du système d'Identification nationale
LA-448 Lutte contre la prolifération et la circulation des armes légères
LA-449 Renforcement des équipements et moyens d’intervention des forces de sécurité
LA-450 Renforcement des moyens de lutte contre le trafic de drogue et de stupéfiants,
la cybercriminalité et le terrorisme
LA-451 Renforcement du personnel et amélioration de la formation continue des
militaires
et paramilitaires

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