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Université Tunis Manar

Faculté des Science Economique et de


Gestion de Tunis

Rapport de stage de fin d’étude en vue de


l’obtention du diplôme de master professionnel
en comptabilité financière

L’Audit Fiscal : Objectifs et Démarche

Elaboré par : Encadrant académique :

Omar Khalil Soussia Mr Mounir Jaouadi


Encadrant professionnel :
Mme Sana Jamoussi

Année universitaire 2022-2023


Dédicace

Ce projet est dédié à mes chers parents et grands-parents, qui m’ont toujours poussé et
motivé dans mes études, dont le mérite, leurs sacrifices et leurs qualités humaines m’ont
permis d’être ici aujourd’hui. Ce projet représente donc l’aboutissement du soutien et
des encouragements qu’ils m’ont prodigués tout au long de ma scolarité.

C’est un moment de plaisir de dédier cet œuvre, à mes frères et mes amis qui ont
contribué de loin ou de près pour enrichir ce travail et le rendre possible.
Remerciements

Au terme de ce travail, qui vient couronner les trois années de licence à la faculté de
science d’économique et de gestion de campus je tiens à remercier l’encadrant de mon
projet Monsieur Mounir Jaouadi pour avoir dirigé ce travail et pour ses efforts
pédagogiques qui ont contribué à l’enrichissement de ce projet.

Un grand merci aux membres du Jury qui ont accepté d’évaluer ce travail ainsi que de
l’enrichir par leurs conseils précieux.

J’adresse également, mes sincères remerciements à toutes les personnes et tous les
collègues qui ont contribué par leurs paroles, leurs conseils et leurs critiques à guider
mes réflexions pour accomplir ce travail.

Et enfin je voudrais remercier toute l’équipe de la société « Jamoussi des études


comptables » pour leur disponibilité, leur aide précieuse et pour les conseils qu’ils
m’ont donnés tout au long de mon stage.
Liste des abréviations

OECT : Ordre des Experts Comptables de Tunisie

CSC : code des sociétés commerciales

CDPF : Code des droits et procédures fiscal

COC : Code des Obligations et des Contrats

RNE : Registre National des Entreprises

OD : Operations divers

IRPP : L'Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques

IS : L'impôt sur les sociétés

RS : retenue à la source

TVA : taxe sur la valeur ajoutée

TFP : taxe formation professionnelle

FOPROLOS : Fonds de soutien pour les logements sociaux

TCL : taxe sur le chiffre local

IFI : Impôt sur la fortune immobilière

ONFP : L´Office National de la Famille et de la Population


Sommaire

INTRODUCTION GENERALE ................................................................................................................. 1

CHAPITRE 1 : PRESENTATION DU LIEU DE STAGE ................................................................................. 3

INTRODUCTION ............................................................................................................................................ 3
I. SECTION 1 : PRESENTATION GENERALE DE LA SOCIETE « JAMOUSSI DES ETUDES COMPTABLES » .................... 3
II. SECTION 2 : TACHES EFFECTUEES ...................................................................................................... 8
CONCLUSION CHAPITRE 1 ............................................................................................................................ 13

CHAPITRE 2 : L’AUDIT FISCAL ............................................................................................................. 14

INTRODUCTION .......................................................................................................................................... 14
I. SECTION1 : NOTION D’AUDIT ......................................................................................................... 14
II. SECTION 2 : LES DIFFERENTS TYPES D’IMPOT...................................................................................... 25
III. SECTION 3 : DEMARCHE D’AUDIT .................................................................................................... 42
CONCLUSION CHAPITRE 2 ............................................................................................................................ 49

CHAPITRE 3 : CAS PRATIQUE ............................................................................................................. 50

INTRODUCTION .......................................................................................................................................... 50
I. SECTION 1 : PRESENTATION DE LA MISSION ....................................................................................... 50
II. SECTION 2 : DEMARCHE D’AUDIT FISCAL .......................................................................................... 54
III. SECTION 3 : NOTE DE SYNTHESE D’AUDIT FISCAL ................................................................................ 67
CONCLUSION CHAPITRE 3 ............................................................................................................................ 74

CONCLUSION GENERALE ................................................................................................................... 75


Introduction générale

L'audit fiscal est un domaine essentiel de la comptabilité et de la gestion financière


qui revêt une importance cruciale pour les entreprises et les organisations. Il s'agit d'un
processus rigoureux et systématique d'examen et de vérification des obligations fiscal
d'une entité, visant à s'assurer que ses pratiques fiscaux sont conformes aux lois et
réglementations en vigueur.

Dans un environnement économique complexe et en constante évolution, les questions


fiscales revêtent une grande importance pour les entreprises. Les erreurs ou les
négligences dans la gestion fiscal peuvent entraîner des conséquences financières
graves, des pénalités et des litiges juridiques. C'est pourquoi l'audit fiscal joue un rôle
crucial en aidant les entreprises à se conformer aux exigences fiscales et à réduire les
risques associés à la fiscalité.

L'audit fiscal implique une évaluation minutieuse des déclarations fiscal, des documents
financiers et des systèmes comptables d'une entité. Les auditeurs fiscaux examinent les
politiques fiscal et les procédures mises en place par l'entreprise, vérifient l'exactitude
des calculs fiscaux et s'assurent que toutes les obligations fiscales ont été remplies en
temps voulu. Ils s'appuient sur des normes et des principes comptables internationaux
ainsi que sur les lois fiscales nationales pour évaluer la conformité fiscale d'une
organisation.

L'objectif principal de l'audit fiscal est de fournir une assurance raisonnable quant à la
conformité fiscale de l'entité auditée. Cela implique de détecter les éventuelles erreurs,
incohérences ou non-conformités fiscal et de recommander des mesures correctives
pour les rectifier. En identifiant les risques fiscaux potentiels et en mettant en place des

1
contrôles adéquats, l'audit fiscal contribue à renforcer la transparence et l'intégrité des
informations financières d'une entreprise.

Les auditeurs fiscaux jouent également un rôle consultatif en fournissant des conseils et
des recommandations sur des questions fiscal spécifiques, telles que l'optimisation
fiscal, la planification fiscale stratégique et la gestion des risques fiscaux. Leur expertise
et leur connaissance approfondie des réglementations fiscales permettent aux entreprises
de prendre des décisions éclairées pour minimiser leur charge fiscale légale tout en
respectant les lois en vigueur.

En somme, l'audit fiscal est un processus essentiel pour assurer la conformité fiscale des
entreprises, minimiser les risques financiers et juridiques liés à la fiscalité, et favoriser
une gestion financière transparente et responsable. Grâce à l'expertise des auditeurs
fiscaux, les organisations peuvent bénéficier d'une évaluation objective de leurs
pratiques fiscaux et mettre en place des mesures correctives pour garantir leur
conformité aux réglementations fiscal en vigueur.

Ainsi, dans le cadre du présent rapport de stage nous nous focaliserons sur la
problématique suivante :

Comment se passe la mission de l’audit fiscal ?

Pour répondre à cette question nous allons consacrer les deux premiers chapitres au
cadre théorique en représentant dans le premier chapitre le cabinet et les taches effectué
au sein du cabinet par la suite nous allons présenter successivement dans le deuxième
chapitre les particularités de l’auditeur, les impôts et taxe en Tunisie ainsi que la
démarche d’audit et de l’audit fiscal.

Et enfin le troisième chapitre sera consacré pour la présentation des exemples de cas
pratique de l’audit fiscal

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Chapitre 1 : présentation du lieu de
stage

Introduction

Au cours des cinq semestres d'études universitaires, il est largement reconnu que les
connaissances théoriques et les informations acquises en comptabilité et en fiscalité sont
essentielles. Cependant, pour réussir dans sa carrière, il est nécessaire de compléter ces
connaissances par une expérience pratique afin de développer un esprit opérationnel. Le
meilleur moyen d'y parvenir est de faire des stages. Un stage offre l'opportunité
d'apprendre, de se confronter au marché du travail, de mettre en pratique nos
connaissances et de valoriser nos réalisations professionnelles.

Dans cette partie, nous allons présenter, sous forme de chapitres, le lieu de stage et les
tâches effectuées pendant ce stage.

I. Section 1 : Présentation générale de la société « Jamoussi des


études comptables »

Dans le cadre de la réalisation de mon projet de recherche après cinq années d'études en
comptabilité à l'université, j'ai eu l'opportunité d'effectuer un stage de quatre mois au
sein de la Société Jamoussi Des Études Comptables. Ce chapitre présentera la société
d'accueil, en commençant par sa fiche signalétique, puis en abordant son historique, ses
activités principales et son organisation. La deuxième section sera consacrée aux clients
de l'entreprise, en décrivant brièvement quelques-unes des entreprises avec lesquelles
j'ai pu travailler.

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1.1 Description de la société
1.1.1 Fiche signalétique :

Nom de cabinet : STE JAMOUSSI DES ETUDES COMPTABLE


« JEC »

Gérante : Mme Sana JAMOUSSI.

Adresse : Rue Abou Hamed Al Ghazali MONTPLAISIR Tunis, immeuble


les chalets.

Téléphone : 71 907 910 / 71 904 640.

Forme juridique : Personne Morale.

Date de création : 2013.

Activités principales :

 Commissariat aux comptes.


 Audit contractuel.
 Travaux de constitution des sociétés.
 Tenue assistance comptable et fiscal.
 Assistance sociale.

1.1.2 Historique du cabinet :

Le cabinet JEC est une société spécialisée en comptabilité, audit et conseil fiscal fondée
par Mme Sana JAMOUSSI, expert-comptable et membre de l'Ordre des Experts-
Comptables Tunisiens (OECT). En tant que société de taille moyenne, JEC se distingue
par la qualité de ses services. Son personnel se caractérise par son sérieux, son écoute,
sa disponibilité et sa flexibilité pour répondre aux besoins variés et souvent exigeants de
sa clientèle.

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1.1.3 Les activités principales :

1.1.3.1 Commissariat aux comptes :

Le commissariat aux comptes consiste à vérifier les livres, la caisse, le portefeuille et les
valeurs de la société conformément à l'article 266 du Code des Sociétés Commerciales
(CSC). Les commissaires aux comptes ont pour mission de contrôler la régularité et la
sincérité des inventaires, ainsi que l'exactitude des informations présentées dans les
comptes annuels de la société. Leur objectif est de garantir la fiabilité de l'information
financière, assurant ainsi la sécurité de la vie économique et sociale de l'entreprise.
Chaque année, un rapport général des comptes annuels est remis aux tiers intéressés tels
que les actionnaires, les membres du conseil d'administration, le personnel, les prêteurs,
les fournisseurs et les clients.

1.1.3.2 Audit contractuel :

L'audit contractuel est une mission non obligatoire par un texte législatif. Contrairement
à l'audit légal, qui est une obligation imposée par l'État, le recours à l'audit contractuel
est une décision prise par la direction de l'entreprise ou par des tiers. Les modalités de la
mission d'audit contractuel sont similaires à celles de l'audit légal, réalisé par un
commissaire aux comptes. L'audit contractuel comprend des contrôles variés, tels que
des techniques d'échantillonnage, des vérifications matérielles et des recoupements
externes. À la fin de la mission, l'expert-comptable délivre une attestation de sincérité
de l'information comptable, certifiant la régularité, la sincérité et la fidélité des comptes
audités, offrant ainsi une image sincère et fidèle de l'entreprise.

1.1.3.3 Travaux de constitution des sociétés :

L'expert-comptable joue un rôle privilégié dans l'accompagnement du chef d'entreprise,


notamment lors de la constitution de la société. Il est chargé de rédiger les statuts
juridiques de l'entreprise et de conseiller l'entrepreneur dans le choix de la forme
juridique adaptée. Il aide également à remplir les formalités administratives nécessaires
à l'existence de l'entreprise, telles que l'enregistrement au Registre National des
Entreprises (RNE), l'obtention d'un code API, d'une patente, d'un registre de commerce,

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d'une affiliation à la CNSS, etc. L'expert-comptable analyse la faisabilité du projet,
définit les besoins financiers, recherche des financements et met en place les outils de
gestion nécessaires.

Il assume également les responsabilités en matière d'obligations sociales de l'entreprise,


telles que la rédaction des contrats de travail, les déclarations sociales et les bulletins de
paie. En résumé, l'expert-comptable soulage le créateur d'entreprise de ses obligations
sociales et administratives, tout en lui apportant un soutien stratégique essentiel dans la
création de la nouvelle entité.

1.1.3.4 Tenue et assistance comptable et fiscal :

La tenue comptable consiste à enregistrer toutes les pièces comptables de l'entreprise,


telles que les factures d'achats ou de ventes, les reçus de paiement, les quittances, les
notes de frais, conformément aux normes comptables tunisiennes. La tenue comptable a
deux objectifs principaux : justifier l'utilisation des fonds de l'entreprise et attester les
opérations comptables (achats, salaires, ventes, etc.), ainsi que répondre aux obligations
légales de l'administration fiscal, notamment en matière de TVA, de déclaration des
bénéfices et d'autres déclarations liées aux organismes sociaux. Bien que la tenue
comptable ne soit pas difficile, elle exige rigueur et une collecte systématique des pièces
justificatives. En effet, lors d'un contrôle financier (interne ou externe), les pièces
comptables sont les premiers éléments examinés.

1.1.3.5 Assistance au recrutement du personnel :

Le comptable ou le commissaire aux comptes peut apporter une aide précieuse aux
recruteurs en les tenant informés de l'évolution du marché du travail, de la situation des
métiers et des professions. Il constitue une ressource importante pour les soutenir dans
leurs démarches de recrutement. Cette assistance peut prendre la forme de la rédaction
de descriptions de poste, de la détermination des salaires, de la vérification des
exigences liées à l'exercice d'une profession, de la recherche de main-d'œuvre
disponible, de la connaissance des programmes de formation disponibles sur le
territoire, ainsi que de l'obtention d'informations sur le secteur d'activité de l'entreprise.

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1.2 Organigramme de la société

La société est organisée en 5 bureaux et compte 18 postes de travail. Tous les bureaux
sont directement liés à la gérante Sana JAMOUSSI, ainsi qu'aux autres membres de
l'équipe.

Gérante :

Mme SANA
JAMOUSSI

Gestion ressource Secrétaire :


humaine :
Mme WIDED
MME JAMMOUSI
FERIEL

Les collaborateurs

Bureau 1 Bureau 2 Bureau 3 Bureau 4 Bureau 5

Figure1 : L’organigramme du cabinet

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II. Section 2 : Tâches effectuées

Le stage s'est révélé positif et a confirmé notre intérêt pour le métier d'expert-
comptable. Nous avons particulièrement apprécié le travail d'équipe, qui s'est avéré
essentiel pour mener à bien les différentes tâches.

Dans cette section, nous présenterons les tâches que nous avons effectuées en deux
parties. La première partie concerne les travaux et tâches liés à la comptabilité, tandis
que la deuxième partie concerne l'audit.

2.1 Travaux et tâches effectués au département de comptabilité :


2.1.1 Le classement des pièces :

Puisque le recours au système centralisateur est indispensable pour faciliter les


tâches, le premier classement consiste à classer les différents documents
(factures, relevés bancaires, traites …etc.) chronologiquement et selon le journal
auxiliaire correspondant.

On distingue en général :
- Le journal des achats
- Le journal des ventes
- Le journal caisse
- Le journal banque
- Le journal des OD (impôts, la paie …etc.)
Chaque journal auxiliaire est classé dans un classeur selon les mois et par ordre
chronologique pour permettre la centralisation mensuelle dans le journal
général, dans les bonnes conditions.

2.1.2 La saisie des opérations (comptabilisation) :

Après l’étape du classement, il faut saisir les opérations dans les journaux
auxiliaires à l’aide du logiciel que le cabinet utilise, « Sage i7 ». Ce dernier est
un logiciel simple et facile, qui est conçu spécialement pour la comptabilité. Ce

8
logiciel ne nécessite que deux heures de formation plus un peu de pratique, pour
pouvoir le maîtriser. En saisissant les opérations « Sage ligne100 » donne
automatiquement un numéro de pièce à l’opération. Ce numéro-là est à écrire sur
la pièce (facture, avis de débit...) pour créer une liaison entre les opérations
passées au journal et les pièces justificatives. Après la saisie des opérations dans
les journaux auxiliaires, « Sage ligne100 » effectue automatiquement le passage
des journaux auxiliaires au journal général, et l’établissement des quatre états de
synthèse.

2.1.3 La visualisation et la vérification des écritures :

Après la comptabilisation des opérations, il est nécessaire de les visualiser et les


vérifier afin de déceler les erreurs, les déséquilibres des balances, et les travaux
non accomplis. Cette tâche est effectuée d’abord par les comptables, ensuite par
l’expert-comptable. Ce dernier est habilité à valider et à attester la conformité et
la sincérité des états de synthèse.

2.1.4 L’archivage

Après les différentes déclarations, les entreprises doivent conserver les pièces
justificatives ainsi que les états de synthèse pendant une durée de dix ans.
Le cabinet comptable prend en charge l’archivage et la conservation des
factures, les autres pièces justificatives ainsi que les états de synthèse et les
documents annexes.

2.1.5 Les travaux de paie

Parmi les activités du cabinet : les travaux de paie.


Cela comprend le calcul des salaires, l’édition des bulletins de paie et du livre de
paie, et enfin la comptabilisation des salaires dans le journal des OD (opérations
diverses). Ce qu’il faut préciser c’est que j’ai pu voire pour la première fois
l’édition du bulletin de paie.
Le traitement des salaires s’effectue par un logiciel qui permet l’automatisation
de ces travaux chaque mois il faut juste prendre en considération les
modifications des salaires, les embauches, les licenciements…etc.

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2.1.6 Le lettrage comptable

Consiste à rapprocher les montants dans un compte tiers (client ou fournisseur) en


liant généralement une facture à son règlement. Les mouvements non lettrés
permettent de justifier le solde du compte. Le lettrage permet de vérifier les créances
et les dettes de l'entreprise, et de mettre en évidence d'éventuels problèmes de
règlement.

2.1.7 Le rapprochement bancaire

Il est réalisé en comparant le relevé bancaire du compte de la société avec le grand


livre enregistrant toutes les opérations bancaires. Les opérations enregistrées dans le
grand livre sont vérifiées et lettrées, puis les opérations non enregistrées sont
identifiées et enregistrées dans le système comptable.

2.1.8 Préparation des états financiers :

Nous avons eu l'opportunité de participer à la préparation des états financiers, qui sont
des documents essentiels pour évaluer la situation financière d'une entreprise. Ces états
comprennent notamment le bilan, l'état de résultat, l'état des flux de trésorerie et les
notes aux états financiers.

- Le bilan présente le patrimoine de l'entreprise à une date donnée, en mettant en


évidence les actifs (biens et droits) et les passifs (dettes et obligations).

- L'état de résultat résume les produits et les charges de l'entreprise sur une période
donnée, permettant de déterminer le résultat (bénéfice ou perte).

- L'état des flux de trésorerie permet d'analyser les entrées et sorties de trésorerie de
l'entreprise au cours d'une période donnée, en distinguant les flux liés à l'exploitation,
à l'investissement et au financement.

- Les notes aux états financiers fournissent des informations complémentaires sur les
principes comptables utilisés, les estimations et les évaluations effectuées, ainsi que
les événements significatifs ayant impacté les états financiers.

2.1.9 Préparation des déclarations fiscales :

En tant que membres du département de comptabilité, nous avons pour responsabilité


la préparation des déclarations fiscales. Cette tâche essentielle nécessite la réalisation

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de plusieurs étapes clés afin d'assurer la conformité aux réglementations fiscales en
vigueur.

Tout d'abord, nous collectons toutes les informations financières nécessaires, telles que
les relevés de compte, les factures, les registres comptables et les relevés bancaires.
Nous nous assurons que ces données sont complètes et précises, car la moindre erreur
ou omission pourrait avoir des conséquences fiscales négatives pour notre entreprise.

Une fois que nous avons rassemblé les informations financières, nous appliquons les
règles fiscales appropriées. Cela implique le calcul des montants imposables, des
déductions et des crédits fiscaux pertinents. Nous devons effectuer des calculs
complexes liés à l'amortissement, aux provisions, aux pertes en capital, aux crédits
d'impôt et aux taux d'imposition applicables, entre autres.

Un aspect crucial de la préparation des déclarations fiscales est de veiller à ce que


notre client soit en conformité avec les réglementations fiscales en vigueur. Nous
restons régulièrement informés des changements législatifs et réglementaires afin de
nous assurer que nous respectons nos obligations fiscales, nos délais et les exigences
de déclaration spécifiques.

En plus de la préparation des déclarations fiscales, nous gérons également les aspects
administratifs associés. Cela comprend l'archivage des documents fiscaux, la
conservation des justificatifs et la préparation des annexes et des pièces justificatives
requises par l'administration fiscale.

Il est important de souligner que la préparation des déclarations fiscales nécessite une
expertise fiscale solide et une connaissance approfondie des lois fiscales en vigueur.
Nous collaborons souvent avec des experts fiscaux externes ou nous consultons des
conseillers fiscaux pour nous assurer de l'exactitude de nos calculs fiscaux et de notre
conformité aux exigences fiscales.

2.2 Tâches effectuées au département de l'audit

Au sein du département de l'audit, nous avons été impliqués dans la vérification des
postes du bilan et du compte de résultat de différentes entreprises. Nous présentons
dans ce qui suit les tâches que nous avons réalisées :

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2.2.1 Vérification des postes du bilan :

Nous avons examiné en détail les différents postes du bilan pour nous assurer de leur
exactitude. Cela comprenait notamment la vérification des immobilisations
(immeubles, équipements, etc.), des créances clients, des autres actifs et passifs
(stocks, prêts, etc.), des liquidités et des capitaux propres.

Nous avons vérifié la comptabilisation correcte de ces postes, les calculs associés,
ainsi que les éventuelles réévaluations et provisions nécessaires. Cette vérification
nous a permis de confirmer l'exactitude des montants présentés dans le bilan et de
détecter d'éventuelles erreurs ou omissions.

2.2.2 Vérification des postes du compte de résultat :

Nous avons également procédé à la vérification des postes du compte de résultat. Cela
impliquait d'examiner les factures de ventes, de vérifier les rapprochements entre les
bases commerciales et comptables, et d'analyser les variations par rapport à l'année
précédente.

Nous avons vérifié la comptabilisation correcte des produits et charges, en nous


assurant qu'ils étaient correctement classés et évalués. Cette étape nous a permis de
confirmer la fiabilité des informations financières présentées dans le compte de
résultat.

2.2.3 Vérification des impôts et taxes déclarer

Lors de la vérification des impôts déclarés, plusieurs tâches sont effectuées pour
garantir l'exactitude et la conformité des déclarations fiscales. Voici quelques-unes des
principales tâches réalisées lors de ce processus :

1. Collecte et examen des documents : Tout d'abord, il est important de collecter et


examiner attentivement les documents fiscaux fournis par le contribuable, tels
que les déclarations de revenus, les relevés de dépenses, les états financiers, les
registres comptables, etc.

2. Vérification des calculs : Il est essentiel de vérifier minutieusement les calculs


effectués par le contribuable pour déterminer les montants des impôts à payer.
Cela inclut la vérification des taux d'imposition, des déductions, des crédits
d'impôt, des majorations, etc.

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3. Conformité aux réglementations fiscales : Il faut s'assurer que les déclarations
fiscales sont en conformité avec les lois fiscales et les réglementations en
vigueur. Cela implique de vérifier si toutes les obligations fiscales ont été
respectées et si les déductions et crédits d'impôt réclamés sont admissibles.

4. Analyse des écarts et des incohérences : Il est important de repérer les écarts et
les incohérences entre les déclarations fiscales actuelles et les déclarations
précédentes, ainsi qu'entre les déclarations et les autres documents financiers de
l'entreprise. Cela permet de détecter d'éventuelles erreurs ou omissions.

5. Communication avec le contribuable : Si des erreurs, des incohérences ou des


problèmes sont identifiés lors de la vérification, il est nécessaire de
communiquer avec le contribuable pour obtenir des explications
supplémentaires, demander des justifications ou demander des ajustements
nécessaires.

6. Émission d'un rapport de vérification : À la fin du processus de vérification, un


rapport est émis pour résumer les résultats de la vérification, y compris les
constatations, les recommandations et les ajustements éventuels à apporter aux
déclarations fiscales.

En effectuant ces tâches de vérification des impôts déclarés, l'objectif principal est de
s'assurer de l'exactitude des déclarations fiscales et de garantir que les contribuables se
conforment aux réglementations fiscales en vigueur. Cela contribue à maintenir
l'intégrité du système fiscal et à assurer une répartition équitable des charges fiscales.

Conclusion Chapitre 1

En conclusion, ce stage nous a permis d'acquérir une expérience pratique dans les
domaines de la comptabilité et de l'audit. Nous avons appris à organiser des dossiers, à
traiter des pièces comptables, à préparer des états financiers et à vérifier les postes du
bilan et du compte de résultat. Cette expérience nous a confortés dans notre intérêt
pour le métier d'expert-comptable et nous a donné une vision plus concrète des
responsabilités et des tâches liées à ce domaine.

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Chapitre 2 : l’audit fiscal

Introduction

Gérer correctement la fiscalité est devenue une priorité majeure pour toutes les
entreprises car cela permet une meilleure gestion financière de l'entreprise. Toutefois, la
fiscalité est de plus en plus risquée en raison de sa complexité, de sa multiplicité et de
son instabilité. Elle est souvent perçue comme une contrainte difficile à maîtriser car
chaque décision a des implications fiscales.

I. Section1 : Notion d’audit


1.1 Définition

L'audit est une approche approfondie et impartiale visant à examiner et évaluer un


système donné à partir d'un référentiel spécifique. Il s'agit d'une démarche
d'investigation qui vise à obtenir une compréhension complète de l’entreprise audité.
L'objectif de l'audit est d'effectuer un diagnostic précis de l'état actuel du système, en
identifiant les forces, les faiblesses et les lacunes éventuelles. Sur la base de ce
diagnostic, l'auditeur est en mesure de formuler des recommandations appropriées pour
améliorer l’entreprise et atteindre les objectifs fixés.

1.2 L’audit Financier

L'audit est une évaluation approfondie des états financiers d'une entreprise, y compris le
bilan, le compte de résultat, les notes annexes et les autres documents qui font partie
intégrante de ces états financiers. Son but est d'examiner les procédures comptables,
administratives et autres en vigueur dans l'entreprise afin de garantir la régularité et la
sincérité des informations fournies aux parties intéressées telles que les dirigeants, les
actionnaires et les tiers. L'audit consiste à permettre à une personne tierce, indépendante
de la préparation et de l'utilisation de ces informations, d'examiner leur véracité et de
produire un rapport critique sur les résultats de cet examen. L'objectif principal de

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l'audit est d'évaluer et de formuler une opinion sur la fiabilité des comptes de
l'entreprise, ainsi que sur la conformité aux principes comptables généralement admis,
afin de refléter fidèlement sa situation comptable et fiscale et les résultats de ses
opérations.

1.3 Extension de l’audit financier

L’audit financier englobent tous les secteurs de l'entreprise, y compris l'audit comptable
et financier ainsi que la fiscalité qui est particulièrement importante en raison de sa
relation étroite avec la comptabilité, de sa complexité et des risques financiers liés à la
non-conformité. Ainsi, l'audit fiscal apparaît comme étant la formule qui répond au
mieux aux préoccupations de l'entreprise

De ce fait L'audit fiscal permet d'évaluer et de contrôler efficacement les obligations


fiscales de l'entreprise.

1.4 Interprétation de l’audit fiscal


1.4.1.1 Définition 2

Lorsqu'on parle d'un auditeur, on évoque immédiatement un ensemble d'exigences et de


responsabilités auxquelles cette profession est soumise. Tout d'abord, l'indépendance est
une exigence fondamentale pour tout auditeur. En effet, il est crucial qu'il ne soit pas
juge et partie dans l'information audité, afin de garantir une analyse impartiale et
objective. Cette indépendance est essentielle pour préserver la crédibilité de l'audit et
renforcer la confiance des parties prenantes dans les informations financières qui en
résultent.

Ensuite, l'auditeur doit être compétent dans le domaine qu'il audite. Il doit être capable
d'évaluer la qualité de l'information comptable, financière, fiscal et de gestion, et de
porter un jugement sur sa conformité aux normes et réglementations en vigueur. Cela
nécessite une connaissance approfondie des normes comptables et fiscal, des techniques
d'audit et des secteurs d'activité dans lesquels les entreprises opèrent.

L'auditeur fiscal doit donc, en plus des exigences générales de la profession d'auditeur,
posséder une expertise spécifique en matière fiscal. Il doit être capable d'appliquer les
règles fiscal complexes à des situations spécifiques et d'identifier les risques fiscaux

15
pour l'entreprise. Cette expertise fiscale lui permet de conseiller les entreprises sur les
stratégies d'optimisation fiscal tout en restant dans le cadre de la légalité.

En résumé, l'indépendance et la compétence sont des exigences fondamentales pour un


auditeur, et encore plus pour un auditeur fiscal. L'indépendance garantit l'objectivité de
l'audit, tandis que la compétence permet une évaluation précise de la qualité de
l'information auditée.

1.4.1.2 Cadre réglementaire 1

La profession d'expertise comptable est régie par un cadre réglementaire précis, établi
par la loi n° 88-108 du 18 août 1988 portant refonte de la législation relative à la
profession d’expert-comptable. Cette loi permet à l'expert-comptable d'analyser la
situation et le fonctionnement des entreprises sous différents aspects économiques,
juridiques et financiers, en utilisant les procédés de la technique comptable. Par
conséquent, l'audit fiscal est considéré comme faisant partie intégrante des activités
professionnelles de l'expert-comptable.

Dans le cadre de ses missions fiscal, l'expert-comptable est autorisé, sous réserve des
interdictions et incompatibilités légales, à mener toutes les missions à caractère fiscal au
profit des entreprises, telles que les missions d'audit, de diagnostic et de conseil fiscal.
Toutefois, il est important de souligner que la mission d'audit fiscal de l'expert-
comptable est soumise à deux limites importantes.

1.3.1.2.1 Interdictions légales

Il existe des interdictions légales qui interdisent aux personnes inscrites au tableau de
l'Ordre des Experts-Comptables de Tunisie (OECT) et à leurs salariés d'assumer une
mission de représentation devant les tribunaux de l'ordre judiciaire ou administratif ou
auprès des administrations et organismes publics. Ainsi, l'expert-comptable ne peut
représenter le contribuable ni à la phase précontentieuse ni à la phase juridictionnelle du
contentieux fiscal.

1.3.1.2.2 Incompatibilités légales

Il existe des incompatibilités légales qui interdisent à l'expert-comptable de percevoir


des honoraires en contrepartie d'une mission d'audit fiscal dans une société, s'il est déjà
désigné en tant que commissaire aux comptes, réviseur légal ou commissaire aux

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apports de cette société ou d'une autre société ayant des liens de capital avec elle. Cette
incompatibilité est prévue par l'article 23 de la loi n° 88-108 du 18 août 1988 portant
refonte de la législation relative à la profession d'expert-comptable, l'article 174 et 262
du CSC ainsi que l'article 4 du décret n° 87-529 du 1er Avril 1987 fixant les conditions
et les modalités de la révision des comptes des établissements publics à caractère
industriel et commercial et des sociétés dont le capital est totalement détenu par l'État.

L'article 6 de la loi n°88-108 du 18 août 1988 stipule que les personnes inscrites au
tableau de l'ordre des experts-comptables doivent assumer la responsabilité de leurs
travaux. Ils doivent se conformer aux dispositions législatives et réglementaires en
vigueur, notamment celles régissant la profession, ainsi qu'au règlement intérieur de
l'ordre.

Dans le cadre de l'exercice de leur mission d'audit fiscal, les experts-comptables doivent
respecter un ensemble de règles et peuvent être tenus responsables en cas de
manquements, que ce soit sur le plan civil, pénal ou disciplinaire.

1.3.1.2.3 Responsabilité civile

L'étendue de la responsabilité civile de l'auditeur fiscal dépend des termes de la lettre de


mission, qui sert de loi aux parties. Ainsi, les parties doivent préciser si la mission
procède à un contrôle de la régularité ou à un contrôle de la régularité suivi d'un
contrôle d'opportunité pour délimiter la responsabilité civile de l'auditeur fiscal.

En Tunisie, l'article 89 du COC définit la responsabilité de l'auditeur fiscal vis-à-vis de


son client. La mission d'audit fiscal vise deux objectifs : l'audit de conformité et l'audit
d'opportunité. Selon le cas, le professionnel devra mettre en garde le client contre les
risques fiscaux pris du fait de décisions de gestion, d'erreurs ou d'omissions connues ou
décelées, et ce même si un avis ne peut être émis qu'à posteriori. En présence de choix
fiscaux, le professionnel pourra exposer l'ensemble des possibilités fiscal ou suggérer
une étude approfondie d'opportunité.

L'absence de mise en garde peut engager la responsabilité civile de l'auditeur fiscal. Si


des risques fiscaux sont identifiés en début de mission, l'auditeur fiscal doit les signaler
à son client. Toutefois, la régularisation des erreurs ou omissions génératrices de risques
fiscaux relève de la seule responsabilité de l'entité auditée.

17
1.3.1.2.4 Responsabilité pénale

En ce qui concerne la responsabilité pénale de l'auditeur fiscal, il est important de noter


que, outre le cas de violation du secret professionnel, il ne peut être poursuivi sur le plan
pénal que dans deux cas spécifiques.

Le premier cas concerne la due diligence fiscale pour les opérations d'acquisition
d'entreprises. Dans ce cas, l'auditeur fiscal peut être considéré comme complice ou
auteur d'une infraction si certaines conditions sont réunies. En particulier, si l'auditeur
accomplit un acte positif qui consiste à établir ou à aider à établir de fausses évaluations
des risques fiscaux, s'il participe volontairement et consciemment à la réalisation de cet
acte et s'il poursuit le mobile et le but de permettre à son client de minorer le passif
fiscal.

Le deuxième cas concerne l'audit fiscal à blanc, qui ne concerne pas les opérations
d'acquisition d'entreprises. Dans ce cas, la responsabilité pénale de l'auditeur fiscal ne
peut être retenue que s'il a simulé des situations juridiques ou participé à des montages
juridiques dans le but d'éluder l'impôt.

La sanction fiscale pour ces deux cas est définie par l'article 99 du Code des droits et
procédures fiscaux. Elle consiste en une peine d'emprisonnement de seize jours à trois
ans et une amende de 1 000 à 50 000 dinars, en sus du retrait de l'autorisation d'exercer.

1.3.1.2.5 Responsabilité disciplinaire

La responsabilité disciplinaire de l'expert-comptable Outre la responsabilité civile et


pénale, l'expert-comptable est soumis à une responsabilité disciplinaire qui peut être
engagée en cas de manquements déontologiques. Le règlement intérieur de l'ordre des
experts-comptables définit les règles déontologiques que les membres doivent respecter
dans l'exercice de leur profession. Tout manquement à ces règles peut être sanctionné
par l'ordre des experts-comptables. Les sanctions disciplinaires peuvent aller de
l'avertissement à la radiation de l'ordre. La responsabilité disciplinaire peut être engagée
pour des fautes professionnelles telles que la violation du secret professionnel, l'exercice
illégal de la profession, le manquement à l'indépendance, etc.

18
1.4.1.3 Cadre contractuel 1

La mission d'audit est une procédure complexe qui comporte plusieurs éléments que les
parties concernées doivent prendre en compte pour bien définir le cadre de la mission.
En effet, la lettre de mission est un document essentiel qui permet de délimiter les
contours de la mission.

Les parties doivent également se mettre d'accord sur les critères de contrôle retenus et
préciser si le client souhaite un contrôle de la régularité ou un contrôle de la régularité
suivi d'un contrôle de l'efficacité. Ces aspects sont particulièrement importants car ils
permettent aux auditeurs fiscaux de définir précisément les objectifs de leur mission et
de déterminer les ressources nécessaires à sa réalisation.

La lettre de mission est définie par l'article 7 du Code de déontologie des experts-
comptables, approuvé par arrêté du ministre des finances en date du 26 juillet 1991.
Selon cet article, les parties concernées doivent définir leurs obligations réciproques par
convention ou par lettre de mission, sans déroger à la réglementation en vigueur, aux
normes professionnelles, au règlement intérieur et au présent code.

L'article 8 du Code de déontologie précise que la lettre de mission doit notamment


inclure une définition précise de la mission à accomplir, la périodicité ou la durée de la
mission, le montant des honoraires et les modalités du règlement, ainsi que les
conditions générales de collaboration. En outre, la lettre de mission rappelle également
les informations que doit apporter le dirigeant et son personnel et qui sont nécessaires à
l'exécution de la mission.

1.4.1.4 Cadre déontologique 1

Lorsqu'un expert-comptable est chargé d'effectuer une mission d'audit fiscal, il doit
impérativement respecter les normes et les règles déontologiques de sa profession. Ces
obligations sont strictes et rigoureuses, et ont pour objectif d'assurer l'intégrité et la
fiabilité des informations financières et fiscales produites par l'entreprise.

1.4.1.4.1 L’obligation de respect de la loi

L'article 6 de la loi n° 88-108 du 18 août 1988 relative à la profession d'expert-


comptable stipule que les personnes inscrites au tableau de l'Ordre sont tenues de
respecter les dispositions législatives et réglementaires en vigueur. Dans le cadre de sa

19
mission de tenue de la comptabilité et d'établissement du bilan, l'expert-comptable est
obligé de respecter la législation fiscale conformément aux dispositions légales de la
profession.

Lorsqu'il s'agit de missions relatives aux obligations fiscal de l'entreprise, l'expert-


comptable se voit obliger à se conformer aux textes en vigueur et à inviter le client à les
respecter également. Si le client ne respecte pas les recommandations du professionnel
malgré ses efforts, ce dernier doit prendre les précautions nécessaires pour éviter d'être
complice de toute infraction fiscale.

Dans le cadre de la mission d'audit fiscal, l'expert-comptable doit veiller à gérer le


risque fiscal de manière proactive et efficace tout en respectant les règles et les lois en
vigueur.

1.4.1.4.2 L’obligation de diligence

L'obligation de diligence est un élément essentiel de la profession d'expert-comptable,


l'expert-comptable s'engage à accomplir ses prestations avec diligence et conformément
aux normes professionnelles en vigueur.

Cette obligation de diligence comprend trois devoirs principaux pour l'expert-


comptable. Tout d'abord, il a le devoir d'exécuter la mission qui lui est confiée, en
mettant en œuvre toutes les prestations nécessaires pour atteindre les objectifs fixés.
Dans le cadre d'une mission d'audit fiscal, cela implique de veiller au respect des
obligations légales et réglementaires en matière fiscal et de traiter les informations de
manière appropriée.

Le deuxième devoir est celui de fiabilité. L'expert-comptable doit garantir la qualité et


la pertinence des travaux réalisés. Dans le contexte de l'audit fiscal, cela signifie
s'assurer de l'exactitude et de l'exhaustivité des données collectées, ainsi que de la
fiabilité et de la pertinence des analyses effectuées.

Enfin, le troisième devoir est celui de vérification. L'expert-comptable doit procéder aux
vérifications nécessaires pour s'assurer de la validité des informations collectées et
traitées. Dans une mission d'audit fiscal, cela implique de vérifier le respect des
obligations fiscal et l'exactitude des données fiscal fournies.

20
1.4.1.4.3 Le devoir de conseil

Dans le domaine fiscal, l'auditeur fiscal a l'obligation de conseiller son client en


l'alertant des erreurs ou des omissions pouvant avoir des conséquences fiscales
négatives. En d'autres termes, il est responsable de signaler toute action ou omission de
la part de son client qui pourrait entraîner des dommages.

1.4.1.4.4 L’obligation de secret professionnel

L'expert-comptable est soumis à une obligation légale et déontologique de respect du


secret professionnel. Cette obligation est une garantie essentielle pour les chefs
d'entreprise qui peuvent ainsi établir une relation de confiance durable avec leur expert-
comptable. L'article 8 de la loi n°88-108 du 18 août 1988 portant refonte de la
législation relative à la profession d’expert-comptable précise que les personnes
physiques et morales inscrites au tableau de l'ordre, ainsi que leurs salariés, sont tenues
au secret professionnel. Cette obligation s'étend aux affaires dont ils ont connaissance
dans le cadre de leurs missions.

Le non-respect de cette obligation est sanctionné par l'article 254 du code pénal. Cette
disposition prévoit une peine de six mois d'emprisonnement et de 120 dinars d'amende
pour toute personne qui, en raison de son état ou de sa profession, a divulgué des secrets
qui lui ont été confiés, sauf si la loi l'oblige ou l'autorise à agir ainsi.

1.5 Objectifs et qualités de l’auditeur fiscal 11


1.5.1 Les qualités de l’auditeur fiscal

Les règles générales qui s'appliquent à l'auditeur fiscal revêtent une grande importance,
car elles sont en rapport direct avec l'indépendance, la compétence et l'intégrité de ce
dernier.

-L’indépendance :

En effet, l'indépendance de l'auditeur fiscal doit être à la fois matérielle et morale, afin
qu'il puisse faire preuve d'impartialité dans son jugement et garantir une mission d'audit
objective. Il ne doit pas être dans une situation de dépendance qui risquerait de
compromettre son objectivité, par exemple en étant en relation d'affaires avec le client
ou en ayant un lien quelconque avec l'audité qui pourrait restreindre sa liberté.

21
-La compétence :

La compétence de l'auditeur fiscal est également primordiale dans le cadre de ses


missions d'audit, car elle conditionne le développement de ce type de missions. En effet,
le succès de l'audit fiscal auprès des entreprises dépendra en grande partie du niveau de
qualité de l'intervention de l'auditeur fiscal. Celui-ci doit être expert dans le domaine de
la fiscalité, ainsi que dans les techniques d'audit, en maîtrisant les matières comptables,
informatiques, financières, juridiques et de management des entreprises.

-Le secret professionnel :

Le secret professionnel est un critère clé dans la mission d'audit fiscal. L'auditeur fiscal
est amené à prendre connaissance d'informations confidentielles ou de risques
importants dont la divulgation pourrait causer des préjudices à l'entreprise auditée. Il
détient également toutes les conclusions relatives à la situation fiscal de l'entreprise,
conclusions qui, si elles arrivent à tomber entre les mains de tierces personnes,
pourraient être utilisées contre elle.

1.5.2 Les objectifs de l’audit fiscal

L'audit fiscal consiste à examiner la situation fiscale d'une entreprise, en se basant sur
l'expertise de conseillers fiscaux. L'objectif est de comprendre comment l'entreprise
perçoit la fiscalité et comment elle l'intègre dans sa gestion.

En effet, la situation fiscale d'une entreprise est influencée par deux types de décisions :

-D'une part, certaines décisions sont imposées par des obligations légales, auxquelles
l'entreprise doit se conformer sous peine de sanctions.

-D'autre part, l'entreprise peut également prendre des décisions qui lui permettent de
moduler sa dette fiscale, en utilisant des choix fiscaux et des options qui lui sont offerts.

Ces deux types de décisions déterminent les objectifs d'un audit fiscal.

En somme, l'audit fiscal permet de réaliser un diagnostic de la situation fiscal de


l'entreprise, en appréciant le respect des règles fiscal en vigueur et l'aptitude de
l'entreprise à mobiliser les ressources du droit fiscal dans le cadre de sa gestion pour
atteindre ses objectifs.

22
1.5.2.1 La mesure du risque fiscal

Le système fiscal tunisien est basé sur le principe déclaratif, ce qui implique que le
contribuable a de nombreuses obligations à respecter. Selon l'article 2 du Code de
Procédure Fiscal (CPDF), l'accomplissement du devoir fiscal exige que l'impôt soit
déclaré spontanément dans les délais impartis, ainsi que le respect d'autres obligations
prescrites par la législation fiscal. De même, l'article 59 du Code de l'Impôt sur le
Revenu des Personnes Physiques et de l'Impôt sur les Sociétés (IRPP et IS) précise que
toute personne soumise à l'un de ces impôts ou en étant exonérée est tenue de remplir
une déclaration annuelle de revenus ou de bénéfices selon le modèle établi par
l'administration et de la déposer à la recette des finances du lieu d'imposition.

Le caractère obligatoire de la déclaration fiscal est accompagné d'un droit de contrôle


pour l'administration fiscal. Si une entreprise ne se conforme pas aux règles fiscales, elle
s'expose à des sanctions en cas de contrôle. Ce risque fiscal est d'autant plus important
que la législation fiscale est complexe et en constante évolution. Le pouvoir de contrôle,
de redressement et de sanction de l'administration fiscal représente la véritable nature du
risque fiscal.

Pour mesurer et anticiper ces risques, il est important de connaître les sources
potentielles de risques fiscaux, et donc de recourir à l'audit fiscal. En effet, l'audit fiscal
permet de réaliser une analyse complète des déclarations fiscal de l'entreprise, ainsi que
de ses opérations et transactions, afin de s'assurer de leur conformité aux exigences
fiscal. De plus, l'audit fiscal peut aider l'entreprise à identifier les risques fiscaux
éventuels et à mettre en place des mesures préventives pour les éviter ou les réduire.

L'identification et la gestion des risques fiscaux sont des enjeux majeurs pour les
entreprises. Pour y parvenir, une approche a été proposée par Price Waterhouse Cooper,
qui consiste à analyser et regrouper ces risques en sept domaines :

-Les risques de transactions

-Les risques de situation

-Les risques opérationnels

-Les risques de compliance

-Les risques comptables

23
-Les risques de management

-Les risques de réputation

1.5.2.2 Contrôle de la régularité fiscal

La notion de régularité fiscal est étroitement liée au concept de risque fiscal, qui dépend
de deux paramètres essentiels. D'une part, la probabilité d'erreurs fiscal dans les
comptes de l'entreprise, qui tend à augmenter en raison de la complexité croissante de la
matière fiscal, des changements fréquents de la législation fiscal, des nombreuses
obligations imposées aux entreprises, de l'autonomie du droit comptable, ainsi que du
niveau de compétence des services fiscaux et financiers internes et externes à
l'entreprise.

Dans ce contexte, l'audit fiscal joue un rôle crucial dans la prévention du risque fiscal.
En examinant les pratiques fiscaux de l'entreprise, l'auditeur fiscal peut identifier les
zones de risque, les erreurs potentielles ou les non-conformités aux règles fiscales.
L'audit fiscal peut également avoir un aspect pédagogique en attirant l'attention des
dirigeants sur les sources d'irrégularités ou sur les points qui pourraient être relevés par
l'administration fiscal lors d'un contrôle éventuel. Ainsi, il contribue à sensibiliser les
acteurs de l'entreprise à l'importance du respect des règles fiscal et à la nécessité de
maintenir une régularité fiscale.

1.5.2.3 Contrôle de l'efficacité fiscal

La gestion fiscale efficace est un véritable défi pour les entreprises, compte tenu de la
complexité de la législation fiscal qui évolue en permanence. Parvenir à remplir ses
obligations fiscales sans être exposé à des pénalités, amendes ou redressements fiscaux
constitue en soi une performance remarquable. En effet, cela nécessite une connaissance
approfondie des règles fiscal, ainsi qu'une capacité à anticiper les changements
législatifs et à les intégrer dans les pratiques fiscaux de l'entreprise.

Une gestion fiscale efficace peut même offrir un avantage concurrentiel significatif et
contribuer à générer une valeur ajoutée pour l'entreprise. En optimisant la charge
fiscale, en évitant les risques fiscaux inutiles et en utilisant les choix fiscaux

24
stratégiques à sa disposition, l'entreprise peut améliorer sa rentabilité, renforcer sa
situation financière et mieux positionner ses activités sur le marché.

Dans ce contexte, l'audit fiscal joue un rôle essentiel. Il permet de contrôler la capacité
de l'entreprise à utiliser efficacement les choix fiscaux et juridiques qui lui sont offerts,
à mesurer l'écart entre l'efficacité fiscal potentielle et l'efficacité fiscal réelle, et à fournir
des informations précieuses aux dirigeants sur la qualité et l'opportunité des choix
fiscaux effectués. L'objectif de l'audit fiscal peut varier en fonction des besoins
spécifiques de l'entreprise, allant de la validation d'un choix fiscal particulier à
l'évaluation globale de la qualité de la gestion fiscal de l'entreprise.

La gestion fiscale efficace est un enjeu majeur pour les entreprises. L'audit fiscal
constitue un outil précieux pour évaluer et améliorer l'efficacité fiscal de l'entreprise, en
garantissant la conformité aux règles fiscal, en optimisant la charge fiscale et en
renforçant la position concurrentielle

II. Section 2 : les différents types d’impôt


3
2.1 Introduction

Les impôts directs et indirects jouent un rôle essentiel dans le système fiscal de la
Tunisie. Ces deux types d'impôts sont utilisés pour financer les dépenses publiques,
soutenir le développement économique et social du pays et assurer la stabilité
financière.

D’une part les impôts directs en Tunisie sont des taxes prélevées directement sur les
revenus et le patrimoine des contribuables. Ils comprennent l'impôt sur le revenu,
l'impôt sur les sociétés, et l'impôt sur la fortune.

D'autre part, les impôts indirects en Tunisie sont des taxes appliquées sur la
consommation de biens et de services.

2.2 Impôts Direct

Les revenus perçus par les personnes physiques ainsi que les bénéfices réalisés par les
entreprises sont soumis à différentes formes d'imposition en fonction de la structure
juridique de la personne qui les génère.

25
2.2.1 IRPP (Impôt sur les Revenus des Personnes Physique) 8

L'impôt sur le revenu des personnes physiques (IRPP) est régi par différentes
caractéristiques et règles définies par le code fiscal. Voici neuf aspects importants de cet
impôt :

1. L'IRPP est applicable aux personnes physiques, c'est-à-dire aux individus en tant
que contribuables.

2. Il s'agit d'un impôt annuel, ce qui signifie qu'il est calculé et payé une fois par an
sur les revenus perçus au cours de l'année précédente.

3. L'IRPP est basé sur le principe de taxation mondiale pour les résidents fiscaux.
Cela signifie que les revenus mondiaux d'une personne physique résidente sont
soumis à l'impôt. En revanche, pour les personnes physiques non résidentes qui
ont des liens économiques avec la Tunisie, seuls les revenus de source
tunisienne sont imposés.

4. Le calcul de l'IRPP se fait en agrégeant les différents types de revenus (revenus


salariaux, revenus fonciers, revenus de capitaux mobiliers, etc.). Chaque
catégorie de revenu peut avoir ses propres règles de détermination. Les revenus
catégoriels sont regroupés pour obtenir le revenu brut, auquel on déduit les
charges autorisées par la loi pour calculer le revenu net global imposable.

5. L'IRPP est un impôt progressif, ce qui signifie que le taux d'imposition


augmente avec le niveau de revenu. Différentes tranches de revenu sont établies,
chacune avec un taux d'imposition spécifique. Plus le revenu est élevé, plus le
taux d'imposition est élevé, avec un taux maximum de 35% du revenu
imposable. (Annexe 9)

6. L'IRPP est un impôt personnel. Cela signifie que chaque membre d'un couple
marié est imposé séparément. De même, les enfants mineurs peuvent être
imposés séparément pour les revenus qu'ils perçoivent, indépendamment de leur
nature.

7. La déclaration de l'IRPP est basée sur le principe de déclaration volontaire du


contribuable. Chaque année, le contribuable soumet une déclaration annuelle des
revenus qu'il a perçus, qui est ensuite contrôlée par l'administration fiscal.

26
Cependant, dans de nombreux cas, l'impôt est prélevé à la source par
l'employeur ou le client, ce qui facilite le recouvrement de l'impôt.

8. La détermination de l'impôt sur le revenu peut varier en fonction de différentes


modalités et régimes spéciaux. Par exemple, certains revenus peuvent être
évalués en fonction des signes extérieurs de richesse ou de l'accroissement des
richesses. De plus, il existe des règles spécifiques pour l'imposition des plus-
values immobilières ou mobilières.

9. Certaines catégories de revenus sont exonérées d'impôt sur le revenu ou peuvent


être soumises à une retenue à la source libératoire. Cependant, même dans ces
cas, les revenus doivent être mentionnés dans la déclaration annuelle des
revenus.

En somme, l'impôt sur le revenu des personnes physiques est un impôt complexe qui
nécessite une compréhension approfondie de ses règles et modalités. Une gestion fiscal
adéquate, en respectant les obligations légales tout en cherchant à optimiser sa situation,
peut contribuer à une meilleure maîtrise de sa charge fiscale et à une conformité fiscale
sans erreur.

2.2.1.1 Les personnes imposables

L'impôt sur le revenu des personnes physiques en Tunisie est régi par le code de l'IRPP
et de l'IS, qui établit des règles spécifiques pour les contribuables résidents et non-
résidents.

Pour les résidents, c'est-à-dire les personnes ayant leur résidence habituelle en Tunisie,
l'obligation fiscal est illimitée. Cela signifie qu'ils sont imposables sur l'ensemble de
leurs revenus, qu'ils proviennent de sources tunisiennes ou étrangères (revenu mondial).
Toutefois, l'imposition des revenus de source étrangère est limitée aux revenus qui n'ont
pas été soumis à l'impôt dans le pays d'origine du revenu, sauf si une convention de non
double imposition est en place entre la Tunisie et ce pays. Ces conventions permettent
d'éviter la double imposition en déterminant le pays où les revenus sont imposables.

En ce qui concerne les personnes non résidentes en Tunisie, mais qui génèrent des
revenus de source tunisienne, elles sont soumises à une imposition fiscal limitée. Cela
signifie qu'elles ne sont imposables qu'en ce qui concerne leurs revenus de source

27
tunisienne, à moins que des dispositions spécifiques prévues par les conventions fiscales
internationales ne s'appliquent.

Pour les contribuables non-résidents, l'imposition est généralement effectuée par le biais
d'une retenue à la source libératoire.

2.2.1.2 Exonération de l'impôt sur le revenu pour les personnes physiques résidentes

Selon l'article 6 du code de l'IRPP et de l'IS, certaines catégories de personnes


physiques résidentes sont exonérées de l'impôt sur le revenu en Tunisie, sous réserve de
réciprocité :

- Les agents diplomatiques et consulaires de nationalité étrangère établis en


Tunisie bénéficient de cette exonération, à condition que la réciprocité soit
respectée. Cela signifie que les diplomates et les consulats tunisiens dans
d'autres pays seront également exonérés d'impôt sur le revenu.

Il convient de noter que les citoyens tunisiens employés par des ambassades étrangères
en Tunisie restent assujettis à l'impôt sur le revenu tunisien.

2. De plus, en vertu du barème d'imposition, toute personne, qu'elle exerce une


profession ou non, dont le revenu imposable annuel, après déduction des
dépenses communes, ne dépasse pas 5000 dinars, est exonérée de l'impôt sur le
revenu. À partir du 1er janvier 2005, les salariés rémunérés au salaire minimum
garanti (SMIG) et au salaire minimum agricole garanti (SMAG) bénéficient
d'une déduction supplémentaire de 500 dinars de leur revenu net annuel.

3. Enfin, les ressortissants étrangers détachés auprès du gouvernement tunisien


dans le cadre de la coopération technique sont exonérés de l'impôt sur le revenu
pour les traitements, salaires et indemnités qu'ils perçoivent des gouvernements
étrangers.

Ces dispositions visent à garantir des avantages fiscaux spécifiques pour certaines
catégories de personnes résidentes en Tunisie, en fonction de leur statut ou de leur
revenu, afin de promouvoir la coopération internationale et de faciliter les relations
diplomatiques.

28
2.2.1.3 Les différentes catégories de revenus

La fiscalité tunisienne distingue entre huit catégories de revenus :

1 - les bénéfices industriels et commerciaux (BIC) (articles 9 à 15 ainsi que l’article


44-IV) ;

2 - les bénéfices des professions non commerciales (BNC) (articles 21 et 22) ;

3 - les bénéfices de l’exploitation agricole et de pêche (articles 23 et 24) ;

4 - les traitements, salaires, indemnités, pensions et rentes viagères (articles 25 et 26) ;

5 - les revenus fonciers (articles 27 et 28) ;

6 - les revenus des valeurs mobilières (articles 29 à 33) ;

7 - les revenus des capitaux mobiliers (articles 34 et 35) ;

8 - les revenus de source étrangère (articles 36 et 37).

2.2.1.4 Les déductions communes (annexe 2,3,4,5,6,7,8)

Pour déterminer le revenu net global imposable en Tunisie, il est nécessaire de prendre
en compte certaines déductions communes qui permettent de déduire certaines charges
du revenu global. Ces déductions sont considérées comme des charges déductibles.

Le revenu net global est obtenu en additionnant les revenus nets catégoriels et en
déduisant les éventuels déficits. Quant au revenu net imposable, il est calculé en
soustrayant les déductions communes du revenu net global.

Dans le régime fiscal tunisien de droit commun, il existe huit types de charges qui
peuvent être déduites du revenu global :

1. Les arrérages de rentes.

2. Les primes d'assurance vie.

3. La franchise sur les intérêts de l'épargne et des obligations.

4. La déduction forfaitaire pour chef de famille.

5. Les déductions forfaitaires pour enfants à charge.

6. La déduction pour parents à charge.

29
7. Les dons effectués au profit des fonds 26-26, 21-21 et au fonds de soutien,
d'entretien et de maintenance des établissements scolaires.

8. Les sommes versées pour le remboursement des prêts universitaires en principal


et intérêts.

Pour qu'une charge puisse être déduite du revenu global, elle doit répondre aux critères
suivants :

1. Être prévue par la loi : Seules les déductions expressément mentionnées par la
loi sont autorisées.

2. Ne pas faire l'objet d'une double déduction : Si une charge figurant dans la liste
des déductions communes a déjà été déduite au niveau d'un revenu catégoriel
(comme les dons au 26-26 ou la franchise sur les intérêts, par exemple), elle ne
peut plus être déduite du revenu global.

3. À l'exception des abattements forfaitaires liés à la famille, la charge du revenu


global doit avoir été réellement payée au cours de l'année fiscal pour laquelle
l'impôt est dû.

4. La charge doit être justifiée de manière probante.

La justification des charges est requise lors du dépôt de la déclaration fiscal et peut faire
l'objet d'une demande de justification de la part de l'administration fiscal.

2.2.2 IS (Impôts sur les Société) 4

L'impôt sur les sociétés (IS) concerne les entités juridiques assujetties à cet impôt, les
établissements stables des sociétés de capitaux étrangères établis en Tunisie, ainsi que
certains revenus versés à des personnes morales étrangères qui ne sont pas établies en
Tunisie.

2.2.2.1 Champ d’application de l’impôt sur les sociétés

Il existe une distinction entre les personnes morales assujetties à l'impôt sur les sociétés
(IS) et celles qui en sont exonérées. Cette exonération peut être basée soit sur les
dispositions du droit commun, soit sur la législation relative aux avantages fiscaux
(annexe 10, 11,12).

30
2.2.2.2 Personnes morales soumises à l’IS

L'impôt sur les sociétés (IS) s'applique à différents types de personnes morales exerçant
leurs activités en Tunisie, indépendamment de leur objet.

Ces personnes morales comprennent les entités suivantes :

Les sociétés suivantes visées à l’article 7 du code des sociétés commerciales : Sont
ainsi soumises à l’impôt sur les sociétés en raison de leur forme :

- Les sociétés anonymes ;

- Les sociétés à responsabilité limitée ;

- Les sociétés unipersonnelles à responsabilité limitée ;

- Les sociétés en commandite par actions.

2) Les coopératives de production, de consommation ou de services et leurs unions,


à l’exception des coopératives suivantes qui sont exonérées d’impôt :

- Coopératives de services dont l’activité concourt à la commercialisation des


produits agricoles ou de pêche et opérant dans l’enceinte des marchés de gros ;

- Coopératives de services agricoles et de pêche ;

- Coopératives ouvrières de production.

3) Les établissements publics et les organismes de l’État, des gouvernorats et des


communes à caractère industriel et commercial jouissant de l’autonomie
financière

4) Les sociétés civiles s’il est établi qu’elles présentent en fait les caractéristiques
des sociétés de capitaux

5) Les coparticipants des sociétés en participation, les membres des groupements


d'intérêt économique et les coparticipants dans les fonds communs de créances
lorsqu’ils ont la forme de personnes morales soumises à l’impôt sur les sociétés :

Les associés des sociétés fiscalement transparentes sont assujettis à l'impôt sur le revenu
(IRPP) ou à l'impôt sur les sociétés (IS), en fonction de leur statut, sur la base de leur
part dans les bénéfices de la société.

En effet, pour les associés personnes physiques, leur quote-part dans les résultats de
l'association est soumise à l'impôt sur le revenu des personnes physiques (IRPP). Cela

31
signifie que les bénéfices de la société sont imposés directement entre les mains des
associés proportionnellement à leur participation dans la société.

Quant aux associés passibles de l'impôt sur les sociétés (IS), leur part dans les résultats
de la société transparente est imposée à l'impôt sur les sociétés. Dans ce cas, les
bénéfices de la société sont considérés comme étant réalisés au niveau de la société elle-
même et sont soumis à l'IS.

2.2.2.3 Établissements stables en Tunisie de sociétés étrangères


1. Les établissements stables tunisiens de sociétés étrangères sont assujettis à
l'impôt sur les sociétés (IS) en raison de leurs activités en Tunisie. Cette
obligation fiscale s'applique lorsque ces établissements relèvent d'une personne
morale étrangère qui serait elle-même soumise à l'IS si elle était établie en
Tunisie.

En d'autres termes, si une société étrangère possède un établissement stable en Tunisie,


cet établissement sera considéré comme une entité distincte et sera soumis à l'IS en
raison des revenus générés par ses activités en Tunisie. Cela signifie que même si la
société étrangère elle-même n'est pas soumise à l'IS en Tunisie, son établissement stable
le sera en raison de son activité dans le pays.

2. De manière similaire, toute personne morale étrangère qui est membre d'un
groupement ou d'une société en participation, ou qui réalise des revenus
provenant d'immeubles en Tunisie, est réputée être établie en Tunisie aux fins
fiscal. Par conséquent, si cette personne morale a la forme juridique d'une
société qui serait normalement soumise à l'IS, elle sera également assujettie à
l'IS en raison des revenus qu'elle réalise en Tunisie.

Cela signifie que même si une personne morale étrangère n'a pas d'établissement stable
en Tunisie, elle peut être considérée comme étant établie dans le pays pour des raisons
fiscal si elle est membre d'un groupement ou d'une société en participation, ou si elle
génère des revenus provenant d'immeubles situés en Tunisie. Dans de tels cas, elle sera
soumise à l'IS en raison des revenus qu'elle tire de ses activités en Tunisie.

2.2.2.4 Personnes morales exonérées en régime de droit commun

Les entités suivantes bénéficient d'une exonération de l'impôt sur les sociétés (IS) dans
la limite de leur objet social :

32
1. Les groupements interprofessionnels qui ne réalisent pas principalement des
activités lucratives et dont les ressources proviennent de sources fiscal ou
parafiscal.

2. Les assurances mutuelles régulièrement constituées.

3. Les caisses d'épargne et de prévoyance administrées gratuitement.

4. Les établissements publics, les organismes de l'État ou des collectivités


publiques locales sans but lucratif.

5. Les coopératives suivantes :

 Les coopératives de services dont l'activité contribue à la commercialisation des


produits agricoles ou de pêche et qui opèrent dans les marchés de gros.

 Les coopératives de services agricoles et de pêche.

 Les coopératives ouvrières de production.

6. La caisse des prêts et de soutien des collectivités locales.

7. Les sociétés d'investissement à capital variable (SICAV).

Il est important de souligner que l'exonération de l'IS est limitée aux activités relevant
de l'objet social de ces entités. Tout revenu provenant d'activités autres que celles
réalisées dans le cadre du régime légal propre à l'organisme bénéficiaire de l'exonération
reste soumis à l'IS. En d'autres termes, seules les activités directement liées à l'objet
social de ces entités bénéficient de l'exonération, tandis que les revenus provenant
d'autres sources d'activités sont imposables à l'IS.

2.2.2.5 Exonérations totales en vertu de la législation relative aux


avantages fiscaux

a) Les organismes financiers et bancaires travaillant exclusivement avec des non-


résidents, régis par la loi 85-108 du 6 décembre 1985, bénéficient d'une exonération
totale permanente de l'impôt sur les sociétés (IS).

b) Les banques d'investissement régies par la loi n° 88-93 du 2 août 1988 bénéficient
également d'une exonération de l'IS pendant les 5 premières années, et les 15 années

33
suivantes si la totalité de leurs bénéfices est mise en réserves non distribuables, sauf en
cas de liquidation.

c) Une exonération totale de l'IS est accordée de manière temporaire, pour les 10
premières années, aux activités suivantes :

(1) Les entreprises totalement exportatrices régies par le code des investissements qui
optent pour le régime d'exonération (l'exonération totale s'étend jusqu'au 31 décembre
2007 pour les entreprises dont la période d'exonération de 10 ans se termine avant cette
date) ;

(2) Les sociétés de commerce international totalement exportatrices régies par la loi n°
94-42 du 7 mars 1994, telle que modifiée par les textes subséquents.

(3) Les entreprises installées dans les parcs d'activités économiques régies par la loi n°
92-81 du 3 août 1992, telle que modifiée par les lois subséquentes, qui optent pour le
régime d'exonération des revenus d'exportation ;

(4) Les entreprises agricoles et de pêche, de première transformation, de


conditionnement, de production et les services liés à la production agricole et à la pêche,
régie par le code des investissements ;

(5) Les entreprises d'industries manufacturières (sauf certaines exclusions), du secteur


du tourisme, de l'artisanat et certains services réalisés dans les zones de développement
régional ;

(6) Les entreprises d'hébergement et de restauration pour les étudiants, conformément à


un cahier des charges établi par le ministère de tutelle ;

(7) Les établissements de santé fournissant l'ensemble de leurs services aux non-
résidents, régis par la loi n° 2001-94 du 7 août 2001.

2.2.3 IFI (Impôt sur la Fortune Immobilière) 3


La loi de finances de l'année 2023, publiée au journal officiel grâce au décret-loi n° 79
de 2022, joue un rôle crucial dans la détermination du budget de l'État. Elle comprend
des dispositions visant à soutenir les catégories défavorisées et introduit de nouvelles
mesures fiscales telles l'impôt sur la fortune immobilière.

34
À partir du 1er janvier 2023, un impôt appelé "impôt sur la fortune immobilière" est
appliqué sur les biens immobiliers d'une personne physique, lorsque leur valeur atteint
ou dépasse 3 millions de dinars, y compris les biens immobiliers appartenant à ses
enfants mineurs à sa charge. C'est ce que stipule l'article 23 de la loi de finances 2023.
Cet impôt est appliqué aux biens immobiliers situés en Tunisie, indépendamment du
lieu de résidence du contribuable.

De plus, les biens immobiliers, qu'ils se trouvent en Tunisie ou à l'étranger, sont


également assujettis à cet impôt si la personne réside en Tunisie, conformément à la
législation fiscale en vigueur.

Il convient de noter que la résidence principale ainsi que les biens immobiliers utilisés à
des fins professionnelles, à l'exception de ceux qui sont loués, ne sont pas soumis à cet
impôt.

Le taux de l'impôt sur la fortune immobilière est fixé à 0,5%.

2.3 Impôts indirects

2.3.1 Définition

Les impôts indirects jouent un rôle essentiel dans la collecte des recettes fiscal et dans la
régulation de l'économie d'un pays. Contrairement aux impôts directs qui sont prélevés
directement sur les revenus et les bénéfices des contribuables, les impôts indirects sont
appliqués sur la consommation de biens et services. Ces impôts touchent donc
indirectement les contribuables à travers leurs dépenses quotidiennes. L'objectif
principal des impôts indirects est de générer des revenus pour le gouvernement, tout en
influençant les comportements de consommation et en permettant une redistribution
plus équitable des charges fiscal. Dans cette optique, les impôts indirects peuvent
prendre différentes formes, telles que la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), la retenue à la
source, ainsi que d'autres taxes et redevances appliquées sur des biens et services
spécifiques.

2.3.2 TVA 4

La taxe sur la valeur ajoutée (TVA) est l'un des principaux impôts indirects appliqués en
Tunisie. Cette taxe est un pilier essentiel du système fiscal du pays, permettant la
collecte de revenus pour le gouvernement tout en favorisant une répartition équitable
des charges fiscal. Elle vise à taxer la valeur ajoutée à chaque étape de la chaîne de

35
production et de distribution, de manière à ce que la charge fiscale repose sur le
consommateur final.

2.3.2.1 Les opérations imposables à la TVA

On distingue deux types d’imposition :

2.3.2.1.1 Les opérations imposables par nature

Le code de la taxe sur la valeur ajoutée en Tunisie, énonçant ses dispositions


fondamentales, établit clairement les critères d'assujettissement à cette taxe. Selon
l'article premier du code, toutes les affaires réalisées en Tunisie, quels que soient leurs
objectifs ou leurs résultats, et qui revêtent un caractère industriel, artisanal ou relevant
d'une profession libérale, ainsi que les opérations commerciales autres que les ventes,
sont soumises à la taxe sur la valeur ajoutée.

Cette taxe s'applique indépendamment du statut juridique des personnes impliquées


dans les opérations imposables, ainsi que de leur situation vis-à-vis des autres impôts.
En d'autres termes, qu'il s'agisse d'entreprises, de personnes physiques ou de toute autre
entité, et quelle que soit leur situation fiscale, elles sont tenues de se conformer aux
obligations liées à la taxe sur la valeur ajoutée.

En résumé, le code de la taxe sur la valeur ajoutée en Tunisie prévoit l'assujettissement


à cette taxe des opérations réalisées sur le territoire tunisien, qu'elles soient de nature
industrielle, artisanale, professionnelle ou commerciale, et ce, indépendamment du
statut juridique des personnes impliquées et de la fréquence de ces opérations. La TVA
vise à réguler et à taxer les transactions économiques en créant des obligations fiscales
réciproques entre les parties concernées.

2.3.2.1.2 Les opérations imposables par détermination de la loi

-Les importations

-Les reventes en l'état

-La présentation commerciale des produits autres qu'agricoles ou de la pêche

-La vente de lots effectuée par les lotisseurs immobiliers

-Les travaux immobiliers

36
-La vente d'immeubles ou de fonds de commerce effectuée par les personnes qui,
habituellement, achètent ces biens en vue de leur revente

-Les affaires portant sur la consommation sur place

-Les livraisons à soi-même d'immobilisations corporelles par les assujettis

-Les livraisons de biens autres qu'immobilisations corporelles que les assujettis se font à
eux-mêmes pour leurs propres besoins ou ceux de leurs diverses exploitations, dans la
mesure où ces biens ne concourent pas à la réalisation d'opérations passibles de la taxe
sur la valeur ajoutée et qu'ils ne sont pas admis au bénéfice du droit à déduction

-Les produits, opérations et personnes imposables par option

2.3.2.1.3 Les assujettis

2.3.2.1.3.1 Les assujettis à titre obligatoire

Les personnes physiques ou morales qui réalisent des opérations imposables


conformément à l'article 1 du code de la TVA, à l'exception des personnes physiques
soumises au régime du forfait d'impôt BIC, sont tenues d'acquitter la taxe sur la valeur
ajoutée en tant qu'obligation légale.

Les entrepositaires et les marchands en gros de boissons alcoolisées, de vins et de bières


sont également assujettis obligatoirement à la taxe sur la valeur ajoutée.

2.3.2.1.3.2 Les assujettis par option

Types d’option :

- L’option pour l’assujettissement des activités hors du champ de la TVA qui est
nécessairement globale.
- L’option pour l’assujettissement des produits et opérations exonérés qui peut
être totale ou partielle c’est-à-dire ciblée par les personnes qui réalisent des
opérations à l’exportation ou approvisionnent des assujettis.

2.3.2.1.3.3 Les assujettis partiels


Deux types d’assujettis partiels :
Les assujettis partiels en raison de leurs activités ;

37
Les assujettis partiels en raison de l’exonération de certains produits commercialisés

2.3.2.1.4 Activités hors champ

Sont exclus du champ d'application de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) les activités
suivantes :

 La production agricole réalisée à l'intérieur du pays. Cependant, l'importation de


produits agricoles est soumise à la TVA.

 La représentation commerciale des produits agricoles.

 La vente de viande fraîche et les activités liées à l'abattage des animaux.

 Le commerce de détail dont le chiffre d'affaires annuel est inférieur à 100 000
dinars.

 Le commerce de gros de produits alimentaires.

 La promotion immobilière concernant les immeubles résidentiels acquis par des


particuliers ou des promoteurs immobiliers publics.

 Les syndicats de copropriétaires d'immeubles.

Ces activités sont exemptées de la TVA et ne sont donc pas soumises à cette taxe.

2.3.2.1.5 La territorialité

Le principe de territorialité fiscal établit que la législation fiscale s'applique à toutes les
opérations effectuées sur un territoire spécifique. Ainsi, les opérations réalisées en
dehors de ce territoire échappent à l'imposition. Dans le contexte de la taxe sur la valeur
ajoutée (TVA), le code de la TVA a établi des présomptions légales selon lesquelles une
opération est considérée comme réalisée en Tunisie :

 Pour les ventes, une opération est réputée réalisée en Tunisie lorsque les
conditions de livraison de la marchandise sont remplies en Tunisie.

 Pour toute autre opération, telle que la prestation de services ou la cession de


droits, elle est réputée réalisée en Tunisie lorsque le service rendu, le droit cédé
ou l'objet loué sont utilisés ou exploités en Tunisie.

38
2.3.3 RS 4

La retenue à la source en Tunisie est un mécanisme fiscal qui consiste à prélever


directement une partie des impôts sur les revenus des contribuables au moment de leur
versement par les employeurs ou autres payeurs de revenus. Cela signifie que l'impôt est
déduit du salaire, de la pension, des honoraires ou d'autres sources de revenus avant que
le montant net ne soit versé au contribuable. L'objectif de la retenue à la source est de
simplifier la collecte des impôts, d'améliorer la prévisibilité des recettes fiscales et de
réduire les possibilités de fraude fiscale. Cette mesure permet également de renforcer la
transparence fiscale en garantissant que tous les contribuables sont soumis à une
imposition équitable et en réduisant les risques de non-paiement des impôts.

2.3.3.1 Les types de retenues à la source


On peut distinguer entre :
Les retenues imputables
Les retenues libératoires
Les retenues libératoires optionnelles
Les retenues définitives
Les retenues forfaitaires
L’auto retenue à la source

2.3.3.2 L’obligation d’effectuer la retenue à la source

L'obligation de retenue à la source concerne différents acteurs en Tunisie, tels que l'État,
les collectivités locales, les personnes morales, et les personnes physiques soumises à
l'impôt sur le revenu. Ces entités sont tenues d'effectuer la retenue à la source sur tous
les montants relevant du champ d'application défini par les articles 52 et 53 du Code de
l'impôt sur le revenu des personnes physiques et de l'impôt sur les sociétés.

Dans le cadre de cette obligation, certaines personnes physiques sont soumises à une
retenue à la source limitée en fonction de leur régime fiscal. Par exemple, les paiements
relatifs aux traitements et salaires, aux rémunérations occasionnelles, aux rémunérations
des non-résidents non établis en Tunisie (y compris les plus-values provenant de la
cession de titres), aux revenus de capitaux mobiliers, aux intérêts des prêts payés aux
établissements bancaires non établis en Tunisie, ainsi qu'aux rémunérations des non-

39
résidents établis en Tunisie pour une durée n'excédant pas 6 mois pour des travaux
spécifiques (construction, montage, surveillance, etc.) sont soumis à cette obligation de
retenue à la source.

Ces dispositions visent à garantir une collecte efficace des impôts et à prévenir la fraude
fiscale en assurant que les montants dus sont prélevés directement au moment du
paiement. Ainsi, la retenue à la source constitue un élément clé du système fiscal
tunisien pour assurer une imposition adéquate des revenus et contribuer à la
transparence fiscale.

2.3.3.3 Fait générateur de la retenue à la source

La retenue à la source doit être effectuée au moment du paiement. Le paiement est


défini comme la remise d'une somme d'argent en espèces ou la mise à disposition de
biens, ainsi que toute autre opération équivalente permettant de transférer les montants
ou les biens au bénéficiaire. Cela peut inclure des actions telles que le virement du
montant sur un compte bancaire, l'émission d'un chèque ou d'une lettre de change, où la
retenue à la source doit être prélevée au moment de l'émission. Il peut également y avoir
des cas de paiement par compensation, où la retenue à la source est également exigible
lors de cette opération. En somme, la retenue à la source doit être opérée au moment où
les fonds ou les biens sont mis à la disposition du bénéficiaire.

2.3.3.4 Assiette de la retenue à la source

L'assiette de la retenue à la source comprend le montant total versé en échange du


service rendu ou du bien vendu, qui est soumis au champ d'application de la retenue à la
source conformément aux articles 52 et 53 du Code de l'impôt sur le revenu des
personnes physiques et de l'impôt sur les sociétés. Cela inclut également les montants
facturés en tant que remboursement des frais engagés par le prestataire de service ou le
vendeur. Ainsi, lors du calcul de la retenue à la source, l'assiette est déterminée en
prenant en compte la totalité des montants payés liés à la prestation du service ou à la
vente du bien, y compris les frais de remboursement.

40
2.3.4 TCL 7

La Taxe sur la Consommation Locale (TCL) est un impôt indirect appliqué en Tunisie
sur certains biens et services à usage local. Elle a été instaurée dans le but de diversifier
les sources de revenus de l'État et de contribuer au financement des dépenses publiques.

La TCL est régie par le Code de la Taxe sur la Consommation Locale, qui définit les
taux et les modalités de perception de cette taxe. Elle concerne principalement les biens
et services de consommation courante, tels que les produits alimentaires, les boissons
non alcoolisées, les produits énergétiques, les produits de télécommunication, les
services de restauration, les services de transport public, et d'autres biens et services
spécifiques.

Les taux de la TCL varient en fonction de la nature des biens et services. Ils peuvent
être spécifiques (un montant fixe par unité de produit) ou ad valorem (un pourcentage
du prix de vente). Certains produits bénéficient également d'exemptions ou de
réductions de taux, notamment les produits de première nécessité.

En d’autres termes, la Taxe sur la Consommation Locale en Tunisie est un impôt


indirect qui s'applique sur divers biens et services à usage local. Elle constitue une
source importante de revenus pour l'État, mais peut également avoir un impact sur le
pouvoir d'achat des consommateurs. La réglementation de la TCL vise à assurer une
collecte équitable de cette taxe et à contribuer au financement des services publics
essentiels.

2.3.5 TFP 7

La Taxe de Formation Professionnelle (TFP) est un impôt spécifique en Tunisie qui vise
à financer les programmes de formation professionnelle et de développement des
compétences. Cette taxe est prélevée sur les entreprises et les employeurs afin de
contribuer à la promotion de l'emploi et à l'amélioration des qualifications
professionnelles.

La TFP est régie par le Code de la Formation Professionnelle. Elle est calculée en
fonction de la masse salariale de l'entreprise, c'est-à-dire la somme totale des
rémunérations versées aux employés, y compris les salaires, les primes, les indemnités,
et autres avantages. Le taux de la TFP peut varier en fonction de la taille de l'entreprise
et de son secteur d'activité.
41
Les employeurs sont tenus de déclarer et de verser la TFP à l'Office National de la
Formation Professionnelle (ONFP) ou à tout autre organisme compétent. Les fonds
collectés par la TFP sont ensuite utilisés pour financer des programmes de formation
professionnelle, des projets de reconversion professionnelle, des stages en entreprise,
des actions de développement des compétences, et d'autres initiatives visant à améliorer
l'employabilité des travailleurs.

Il est à noter que la TFP est une taxe obligatoire pour les entreprises, et des sanctions
peuvent être imposées en cas de non-paiement ou de retard dans son versement.

En résumé, la Taxe de Formation Professionnelle en Tunisie est un impôt prélevé sur les
entreprises et les employeurs pour financer les programmes de formation
professionnelle. Elle est calculée en fonction de la masse salariale de l'entreprise et
contribue à l'amélioration des compétences et de l'employabilité des travailleurs. Les
fonds collectés par la TFP sont utilisés pour soutenir des initiatives de formation et de
développement des compétences en Tunisie.

III. Section 3 : démarche d’audit


3.1 Introduction

La mission d'audit fiscal doit être distinguée du travail d'audit légal ou de missions
spécifiques touchant à la fiscalité, qui peuvent être confiées à l'expert-comptable en
dehors de sa mission d'établissement des comptes annuels. La mission d'audit fiscal a
pour objectif de détecter les risques fiscaux et de proposer des mesures correctrices pour
améliorer la gestion des risques.

3.2 Démarche d’audite générale (annexe 1) 6


3.2.1 Prise de connaissance :
La première étape permet à l'auditeur de comprendre la situation globale de l'entreprise et
d'évaluer les principaux risques. Il utilisera ensuite ces connaissances pour planifier et
déterminer la direction de la tâche.

Lors de cette première étape, l'auditeur configure le fichier permanent et rédige le plan de
tâches.

Pour atteindre ses objectifs, il va mener des entretiens avec les personnes clés de
l’entreprise et exploiter la documentation ainsi que les comptes de l’entreprise.

42
3.2.2 Evaluation du contrôle interne :

Au cours de cette deuxième étape, l’auditeur va rechercher les différents risques et en


apprécier les incidences possibles sur la nature et l'étendue de ses travaux. Il va pour se
faire étudier les procédures de contrôle interne aboutissant à la production des comptes
financiers.

Cette étape lui permet de mettre en œuvre une approche par les risques, ce qui va lui
éviter de contrôler exhaustivement les comptes financiers mais bien de se focaliser sur
les points risqués. Pour rappel, l’objectif du CAC est d’exprimer une opinion motivée
sur la régularité, la sincérité et l'image fidèle des informations financières qui lui sont
soumises. Son objectif n'est pas de prouver que les informations sont justes.

3.2.3 Examen des comptes financiers :

Cette troisième étape est dans la continuité des deux précédentes. En effet, une fois
qu’on a pris connaissance de l’environnement de l’entreprise, de son contrôle interne et
qu’on a ciblé les risques, il est nécessaire d’analyser les comptes de manière plus
précise afin d’identifier les éventuelles anomalies significatives.

Pour contrôler les comptes, l’auditeur va chercher à valider les assertions d’audit. Il
s’agit des critères auxquels doit répondre l'information financière pour qu'elle soit
régulière et sincère.

3.2.4 Opinion et rapport :

Comme la loi le prévoit, l’auditeur doit établir un rapport dans lequel il expose et
justifie son opinion. Cette opinion est la conclusion de tous les travaux menés au cours
de la mission. Elle est communiquée à l’ensemble des associés/actionnaires au cours de
l’assemblée générale annuelle par l’intermédiaire du rapport. Ce rapport a une forme et
un fond précis : titre, paragraphes, date et signature du rapport.

L’opinion donnée par le CAC peut être, selon le cas :

- la certification sans réserve.

- la certification avec réserve(s) : désaccord ou limitation.

- le refus de certifier : désaccord, limitation ou incertitude.

43
3.3 Démarche des missions d’audit fiscal 7

La réalisation d'une mission d'audit, quelle qu'elle soit, nécessite une approche
méthodique afin d'atteindre ses objectifs de manière sécurisée et en utilisant
efficacement les ressources disponibles. Toutefois, étant donné la diversité des missions
d'audit fiscal et des objectifs qui peuvent être poursuivis, il n'est pas possible d'établir
une méthodologie standard applicable à toutes les situations.

Il est important de noter que la démarche d'audit fiscal peut être adaptée en fonction des
spécificités de chaque mission et des objectifs particuliers poursuivis. L'auditeur fiscal
doit exercer son jugement professionnel et utiliser des techniques d'audit appropriées
pour répondre aux besoins spécifiques de chaque situation d'audit.

En résumé, la démarche d'audit fiscal repose sur une approche méthodique comprenant
la planification, la collecte d'informations, l'évaluation des risques, les tests et les
contrôles, ainsi que la communication des résultats. Ces étapes permettent à l'auditeur
fiscal d'évaluer la conformité fiscale de l'entreprise, d'identifier les risques potentiels et
de formuler des recommandations pour renforcer la conformité et optimiser la situation
fiscale de l'entreprise.

Cependant, la démarche générale de l'auditeur fiscal peut être structurée autour de cinq
étapes fondamentales qui guident son travail :

3.3.1 Phase préliminaire

Avant d'accepter une mission d'audit fiscal, l'auditeur doit effectuer un diagnostic
préliminaire pour déterminer la faisabilité de la mission, les délais requis et les coûts
associés. Ce processus vise à évaluer si l'audit fiscal peut être réalisé dans les conditions
requises.

Une fois la mission acceptée, un document appelé "lettre de mission" est établi. Cette
lettre de mission formalise les engagements mutuels entre l'auditeur et le client. Elle
comprend plusieurs éléments essentiels, tels que :

1. Les obligations réciproques des parties : La lettre de mission précise les


responsabilités de l'auditeur et du client, ainsi que les obligations légales et
contractuelles auxquelles ils doivent se conformer. Cela garantit une
compréhension claire des attentes et des engagements de chaque partie.

44
2. Les objectifs de la mission : La lettre de mission définit les objectifs spécifiques
de l'audit fiscal, tels que la vérification de la conformité fiscale, l'identification
des risques fiscaux ou l'évaluation des pratiques fiscales de l'entreprise. Ces
objectifs sont définis en fonction des besoins et des attentes du client.

3. L'étendue des travaux à réaliser : La lettre de mission précise les exercices


financiers qui seront audités et les impôts et taxes qui seront couverts par la
mission d'audit. Elle détermine également l'étendue des travaux à réaliser, en
décrivant les procédures d'audit spécifiques qui seront mises en œuvre.

4. Le délai d'exécution de la mission : La lettre de mission fixe le délai dans lequel


l'audit fiscal doit être réalisé. Cela permet de définir un calendrier clair pour les
différentes étapes de l'audit et de s'assurer que la mission sera menée à bien dans
les délais convenus.

5. Le montant de rémunération de la mission : La lettre de mission mentionne le


montant de la rémunération convenue pour la réalisation de l'audit fiscal. Cela
garantit une transparence et une compréhension mutuelle des aspects financiers
de la mission.

En résumé, avant d'accepter une mission d'audit fiscal, l'auditeur effectue un diagnostic
pour évaluer la faisabilité de la mission. Une fois acceptée, la lettre de mission est
établie, détaillant les obligations, les objectifs, l'étendue des travaux, le délai d'exécution
et la rémunération de la mission. Cette lettre de mission constitue un document
contractuel important qui définit le cadre de l'audit fiscal et assure une compréhension
claire des attentes et des responsabilités des parties concernées.

3.3.2 Prise de connaissance générale

Selon la norme ISA 315, l'auditeur doit acquérir une connaissance suffisante des
activités de l'entité afin d'identifier et de comprendre les événements, les opérations et
les pratiques qui peuvent avoir une incidence significative sur les états financiers,
l'examen de l'auditeur ou le rapport d'audit. Cette connaissance approfondie de l'entité et
de son environnement, y compris son contrôle interne, est essentielle pour identifier et
évaluer les risques d'anomalies significatives dans les états financiers, qu'elles soient

45
liées à des fraudes ou à des erreurs, et pour concevoir et exécuter les procédures d'audit
appropriées.

La connaissance de l'entreprise englobe la compréhension de l'environnement dans


lequel elle évolue ainsi que l'identification de ses spécificités. Cette connaissance
permet à l'auditeur de cerner les principaux risques auxquels l'entreprise est exposée,
notamment sur le plan fiscal.

La prise de connaissance initiale consiste à recueillir des informations générales sur


l'entité et son environnement. Elle permet à l'auditeur de se familiariser avec les
particularités fiscales de l'entreprise et de fournir des indications précieuses pour
orienter ses travaux futurs.

Dans le contexte de l'audit fiscal, la prise de connaissance revêt une importance


particulière, car elle permet de mettre en évidence les spécificités de l'entité et de
préparer le dossier permanent, qui est composé de différents dossiers rassemblant les
informations nécessaires.

En résumé, la prise de connaissance approfondie des activités de l'entité est cruciale


dans l'audit fiscal. Elle permet de comprendre les particularités de l'entreprise, de
préparer le dossier permanent et d'orienter les travaux d'audit futurs. C'est une étape
essentielle pour assurer la qualité et l'efficacité de l'audit fiscal.

3.3.3 Evaluation du contrôle interne

Après avoir effectué une prise de connaissance générale de l'entreprise, l'auditeur fiscal
se concentre sur l'examen de la fonction fiscal de l'entreprise.

Le contrôle interne est un processus visant à garantir la maîtrise de l'entreprise. Son


objectif est de prévenir les erreurs et les fraudes, de protéger l'intégrité des biens et des
ressources, ainsi que d'assurer une gestion rationnelle et un enregistrement précis des
opérations.

Le contrôle interne est un moyen de réduire les risques, et l'identification et la réduction


de ces risques se réalisent grâce à la mise en place de procédures de contrôle interne.

Dans l'ensemble, le contrôle interne contribue à la maîtrise des activités, à l'efficacité


des opérations et à l'utilisation efficiente des ressources d'une entreprise. En aidant à
prévenir et à maîtriser les risques liés à la réalisation des objectifs fixés par la société, le

46
dispositif de contrôle interne joue un rôle essentiel dans la conduite et le pilotage de ses
activités.

Sur le plan fiscal, l'évaluation du contrôle interne vise à garantir l'exactitude, la fiabilité
des informations enregistrées et la qualité de la comptabilité. L'auditeur fiscal adopte
une démarche similaire à celle de l'auditeur comptable, mais ses travaux se concentrent
exclusivement sur le traitement des opérations fiscal.

Cette évaluation comporte deux aspects : l'un spécifique à la conformité et l'autre à


l'efficacité.

3.3.3.1 Les documents soumis au contrôle de l'auditeur fiscal

L'auditeur fiscal doit avoir accès aux principaux documents suivants, mis à disposition
par l'entreprise auditée :

1. Les déclarations fiscales : il s'agit des déclarations d'impôt sur les sociétés, de
TVA, d'impôt sur les revenus salariaux et de retenues à la source pour les
exercices non prescrits.

2. Les documents comptables : cela inclut les factures d'achat et de vente, les
relevés bancaires et tout autre document comptable pertinent.

3. Les journaux, balances et grands livres comptables : ces registres comptables


sont essentiels pour vérifier les opérations financières de l'entreprise.

4. Les fichiers des immobilisations : ces documents permettent de suivre et


d'évaluer les actifs immobilisés de l'entreprise.

5. Les correspondances avec l'Administration Fiscal : il est important de disposer


de la correspondance échangée entre l'entreprise et l'administration fiscal, car
elle peut contenir des informations pertinentes pour l'audit.

Ces documents fournissent à l'auditeur fiscal les informations nécessaires pour évaluer
la conformité fiscale de l'entreprise et effectuer les vérifications appropriées.

47
3.3.4 Contrôle des opérations à caractère fiscal

En se basant sur la connaissance préalable de l'entreprise acquise lors des phases


antérieures, ainsi que sur l'évaluation des points forts et des points faibles du contrôle
interne, l'auditeur fiscal sera en mesure de déterminer l'étendue des contrôles à
effectuer. Ces contrôles seront adaptés en fonction de la nature et des objectifs de la
mission, et peuvent se concentrer principalement sur :

 La vérification du respect des règles fiscal, dans le cadre du contrôle de la


conformité fiscal.

 L'évaluation des choix fiscaux effectués par l'entreprise, dans le cadre de l'audit
de l'efficacité de la gestion fiscal.

Le contrôle de la conformité fiscal peut être réalisé à l'aide des techniques suivantes :

 L'utilisation d'un questionnaire d'audit fiscal.

 La réalisation de contrôles supplémentaires portant sur le respect des règles de


forme et la cohérence des informations fiscales.

3.3.5 Rapport

Le rapport d'audit fiscal est un document qui reflète le travail réalisé par les auditeurs.
Il analyse la situation en mettant l'accent principalement sur les dysfonctionnements
afin de proposer des actions d'amélioration, tout en soulignant également les points
forts. Il contient des recommandations qui ne sont pas des critiques, mais plutôt des
propositions d'amélioration destinées au responsable compétent chargé de prendre les
mesures nécessaires.

Il convient de noter que le rapport d'audit fiscal n'est pas soumis à des normes
prédéfinies, ce qui permet aux parties concernées de déterminer librement sa forme et
son contenu. Cependant, certaines caractéristiques doivent être prévues. En ce qui
concerne l'audit fiscal, les conclusions peuvent être communiquées au client de deux
manières distinctes :

 Le rapport d'audit fiscal, qui présente un constat de la situation fiscal de


l'entreprise.

48
 Le rapport de recommandations, qui propose des actions visant à remédier aux
risques identifiés ou à les prévenir. Bien que ce rapport soit facultatif dans le
cadre d'une mission d'audit comptable, il devrait logiquement revêtir une
importance significative dans le cadre d'une mission d'audit fiscal. En effet, étant
donné la nature de l'audit fiscal, l'objectif ultime devrait être de mettre en place
les moyens et les actions nécessaires pour réduire les risques fiscaux.

Conclusion Chapitre 2

En conclusion, l'audit fiscal joue un rôle essentiel dans l'évaluation de la conformité et


de l'efficacité de la gestion fiscal au sein des entreprises. Il vise à identifier les risques
fiscaux, à évaluer le respect des règles fiscal et à proposer des recommandations pour
améliorer la situation fiscale de l'entreprise.

L'auditeur fiscal effectue une analyse approfondie du contrôle interne spécifique à la


régularité et de l'efficacité fiscale, en se basant sur les documents, les procédures et les
informations disponibles. Il évalue la fiabilité des informations enregistrées, la qualité
de la comptabilité et le respect des règles fiscal.

Le rapport d'audit fiscal, document essentiel de cette démarche, synthétise les


observations, les constats et les recommandations de l'auditeur. Il met en évidence les
dysfonctionnements identifiés, tout en soulignant les points forts de l'entreprise. Les
recommandations formulées visent à prévenir les risques fiscaux et à favoriser
l'amélioration de la gestion fiscale.

En somme, l'audit fiscal contribue à renforcer la maîtrise des activités fiscales, à garantir
la conformité avec les règles fiscales en vigueur et à optimiser la gestion des ressources
fiscales de l'entreprise. Il constitue un outil précieux pour les entreprises dans un
contexte où la fiscalité revêt une importance croissante et complexe.

49
Chapitre 3 : Cas pratique

Introduction

Dans cette partie nous allons présenter la mission d’audit fiscal ainsi que la démarche et
les travaux effectués lors de la mission.

I. Section 1 : présentation de la mission


1.1 Définition de la mission

Cette mission de commissariat aux comptes est confiée conformément aux dispositions
des articles 258 et suivants du code des sociétés commerciales.

Elle porte sur la certification de la régularité et la sincérité de la situation fiscale de la


Société « ABC » arrêtés au 31 décembre 2021. Elle est assurée conformément aux
normes de révision comptable généralement admises et notamment :

- Les normes internationales d’audit de l’IFAC.

L’opinion exprimée résulte d’un examen, par sondage, des éléments justifiant les
données contenues dans les états financiers ainsi que d’une appréciation des principes
comptables et fiscaux ainsi que des estimations significatives retenues par la direction.

Par ailleurs, et eu égard aux dispositions des articles 200 et suivants du code des
sociétés commerciales, notre mission comporte des diligences spécifiques visant à
vérifier la régularité des conventions conclues entre la société et ses administrateurs, ses
directeurs ou avec les sociétés dans lesquelles ces personnes ont un intérêt direct,
indirect ou par personne interposée, telles qu’elles nous sont notifiées par le conseil
d’administration ou encore l’inexistence de telles conventions.

1.2 Objectifs de la mission

La mission consiste à :

- S'assurer du respect des obligations fiscales au titre de la période auditée ;

- Vérifier le respect des conditions générales de déductibilité en matière de


comptabilisation des charges ;
50
- Vérifier la conformité du chiffre d’affaires comptabilisé, déclaré et réel

- Vérifier la conformité des retenus comptabilisé et déclaré

- Vérifier la conformité de la TFP comptabilisé et déclaré

1.3 Etendus de la mission

Ces vérifications ont essentiellement pour but de s’assurer :

- de la régularité fiscale

- de l’efficacité fiscale

- de l’inexistence de risque fiscal

Présentation de la société

1.4 Présentation de la société


1.4.1 Forme juridique

La société Agricole "ABC" est une société anonyme résidente créée le 3 avril 2009 avec
un capital de 100.000 DT, divisé en 1.000 actions de 100 DT chacune.

La société a procédé à plusieurs augmentations de son capital social relatées ci-dessous :

• La décision collective extraordinaire des actionnaires prise le 05 aout 2009 a porté le


capital social de la société de 100.000 DT à 2.000.000 DT divisé en 20.000 actions et
ce, par l'émission de 19 000 actions nominatives de 100 Dinars chacune, souscrites en
numéraires et libérées à concurrence de 1 425 000 DT soit les trois quarts à la
souscription.

• En 2010, le conseil d’administration a appelé à la libération du dernier quart.

• L’assemblée générale extraordinaire du 24/05/2010 a procédé à l’augmentation du


capital social de 500 000 DT par l’émission de 5000 actions de 100 DT chacune pour le
porter à 2 500 000 DT divisé en 25 000 actions entièrement libérées.

• L’assemblée générale extraordinaire du 1er /06/2011 a procédé à l’augmentation du


capital social de 500 000 DT par l’émission de 5000 actions de 100 DT chacune pour le
porter à 3 000 000 DT divisé en 30 000 actions entièrement libérées.

51
• L’assemblée générale extraordinaire du 30/09/2011 a procédé à l’augmentation du
capital social de 1 500 000 DT par l’émission de 15000 actions de 100 DT chacune pour
le porter à 4 500 000 DT divisé en 45 000 actions libérées de la moitié à la souscription.

• En 2012, Le conseil d’administration a appelé à la libération du capital souscrit non


libéré.

• L’assemblée générale extraordinaire du 28/06/2012 a procédé à l’augmentation du


capital social de 1 500 000 DT par l’émission de 15000 actions de 100 DT chacune
numéraires et libérées à concurrence de 375 000 DT soit un quart à la souscription, pour
le porter à 6 000 000 DT divisé en 60 000 actions entièrement libérées à la date de
clôture.

• L’assemblée générale extraordinaire du 11/11/2016 a procédé à l’augmentation du


capital social de 4 500 000 DT pour le porter à 10 500 000 DT, l’augmentation se
détaille comme suit :

- 3 000 000 DT par incorporation des réserves.

- 1 500 000 DT en numéraires.

• L’assemblée générale extraordinaire du 09/04/2018 a procédé à l’augmentation du


capital de 500 000 DT pour le porter à 11 000 000 DT. L’opération est réalisée par
l’émission en numéraire de 5 000 actions de 100 DT chacune, à libérer du quart à la
souscription.

• L’assemblée générale extraordinaire du 02/02/2020 a procédé à l’augmentation du


capital de 1 100 000 DT pour le porter à 12 100 000 DT. L’opération est réalisée par
l’émission en numéraire de 11 000 actions de 100 DT chacune, à libérer du quart à la
souscription.

1.4.2 Objet social :

L’objet de la société porte sur :

- L’élevage de toutes sortes d’animaux notamment Bovin, volaille, Ovin et caprin ;

- et généralement toutes opérations financières, commerciales, industrielles, mobilières


ou immobilières se rattachant directement ou indirectement à l’objet de la société.

- L’exploitation et plantation de terres agricoles.

52
L’assemblée générale extraordinaire du 16 octobre 2009 a prévu l’extension de l’objet
social comme suit :

- La fabrication, conditionnement et commercialisation d’aliments pour animaux,

- La fabrication, conditionnement et commercialisation de toutes sortes de céréales ainsi


que les composantes minérales et vitaminées.

1.4.3 Régime fiscal

La société est soumise à deux régimes fiscaux

- Le régime du droit commun pour l’activité de la fabrication, conditionnement et


commercialisation d’aliments pour le bétail

- Et le régime fiscal spécifique aux activités agricoles et bénéficie à ce titre des


dispositions du Code d’Incitation aux Investissements, notamment les articles 27 à 36
telles que reprises par la loi 2017-08 portant refonte des avantages fiscaux.

Les principales spécificités fiscales de la société « ABC » sont présentées ci-dessous :

• La société est soumise à l’impôt sur les sociétés au taux de 15% au titre de son activité
de collecte et stockage de céréales et bénéficie de l’exonération de l'impôt sur les
sociétés pendant les dix premières années d'activité au titre de l'aviculture. Au-delà de
cette période, la société est redevable de l'impôt au taux de 10% du résultat fiscal.

• La société est soumise au paiement de la Taxe de formation professionnelle " TFP".

• La société est exonérée de la contribution à la promotion du logement pour les salariés


selon la loi 77-54 du 3 Août 1977 qui exclut les exploitants agricoles privés de cette
taxe (FOPROLOS) pour le personnel

• La société est assujettie partiellement à la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA).

1.4.4 Régime social

La société est affiliée à la CNSS selon le régime de droit commun. Les cotisations sont
calculées comme suit :

Retenue CNSS sur salaires bruts (quote-part des salariés) 6.99%

53
Charges Patronales 12.48%

Cotisations/Accident de travail 0.6%

II. Section 2 : Démarche d’audit fiscal


2.1 Prise de connaissance

La prise de connaissance en audit est la première étape du processus d’audit, elle


consiste à recueillir des informations sur l'entreprise tels que :

- Son régime juridique


- Son régime fiscal
- Son régime social

2.2 Evaluation du contrôle interne

L'évaluation du contrôle interne est une tâche cruciale qui vise à déterminer l'efficacité
des processus de contrôle mis en place par l’entreprise pour assurer la conformité aux
lois et réglementations fiscales.

Voici comment cette tâche s’est déroulé lors de la mission spéciale d’audit fiscal pour la
société « ABC » :

1. Collecte d'informations : On a recueilli des informations sur les procédures et


politiques fiscales de l'entreprise, ainsi que sur les systèmes et les processus
utilisés. Cela peut inclure la revue des manuels de procédures, des politiques
fiscales, des fiches de paie, des déclarations fiscales antérieures, etc.

2. Identification des contrôles clés : On a identifié les contrôles internes clés qui
ont un impact sur la préparation et la présentation des informations fiscales. Il
peut s'agir de contrôles liés à l'identification et à la classification correcte des
transactions, à l'application des règles fiscales, à la documentation adéquate, à la
gestion des déductions et des crédits d'impôt, etc.

3. Évaluation de la conception des contrôles : On a évalué la conception des


contrôles en examinant comment ils sont conçus pour prévenir, détecter et
corriger les erreurs ou les inexactitudes fiscales. Cela implique de vérifier si les

54
contrôles sont appropriés, bien documentés et mis en œuvre de manière
cohérente.

4. Tests de contrôle : On a effectué des tests de contrôle pour évaluer l'efficacité


opérationnelle des contrôles. Cela peut se faire par le biais de sondages, de
revues de documents, d'observations directes, d'entretiens avec le personnel et de
simulations de scénarios pour vérifier si les contrôles sont réellement en place et
fonctionnent comme prévu.

5. Évaluation des résultats : On a évalué les résultats des tests de contrôle pour
déterminer si les contrôles sont efficaces et fiables. Si des faiblesses ou des
lacunes sont identifiées, On du formuler des recommandations pour améliorer
les contrôles internes et réduire les risques fiscaux.

2.3 Contrôle des opérations à caractère fiscal

Le Contrôle des opérations à caractère fiscal effectué lors de la mission spéciale d’audit
fiscal pour la société « ABC » :

2.3.1 La vérification de la bonne imputation de la :

2.3.1.1 La retenue à la source


La vérification de la bonne imputation de la retenue à la source dans la déclaration
nécessite une attention particulière aux détails. Les entreprises doivent tenir des
registres précis des transactions soumises à la retenue à la source, calculer correctement
les montants à prélever, et s'assurer que ces montants sont correctement déclarés aux
autorités fiscales.
Il est également important de se conformer aux exigences légales et réglementaires en
matière de déclaration de la retenue à la source. Cela comprend le respect des délais de
déclaration, la fourniture des informations requises et le paiement des montants dus
dans les délais impartis.

2.3.1.2 La TFP

La vérification de la bonne imputation de la TFP dans la déclaration mensuelle est


essentielle pour éviter les erreurs, les pénalités et les sanctions fiscales. Les entreprises
doivent mettre en place des procédures de contrôle interne solides pour garantir
l'exactitude et la conformité de leurs déclarations.

55
Les entreprises doivent tenir des registres comptables précis et complets, enregistrer
correctement les montants de la TFP et concilier ces montants avec les pièces
justificatives appropriées.

2.3.1.3 La TVA
Cette vérification revêt une importance particulière car les entreprises doivent respecter
les dispositions légales et réglementaires spécifiques en matière de TVA. Des erreurs ou
des omissions dans l'imputation de la TVA peuvent entraîner des sanctions financières
et des litiges avec l'administration fiscale.

Lors de cette vérification, il est important de s'assurer que tous les éléments nécessaires
sont pris en compte, tels que les taux de TVA applicables, les opérations exonérées ou
soumises à un régime particulier, les crédits de TVA non déductible, etc.

2.3.1.4 Les autres taxes sur le chiffre d’affaires

Ces différentes taxes sont régies par la législation fiscale tunisienne et doivent être
respectés et payés selon les règles en vigueur. Les entreprises et les établissements
concernés doivent s'assurer de leur bonne compréhension, de leur déclaration correcte et
de leur paiement en temps voulu afin de se conformer aux obligations fiscales et d'éviter
tout problème légal ou pénalité.

2.3.2 Test des écarts des retenues déclarer et comptabiliser

Lors de ce test, nous examinons attentivement les documents tels que les déclarations
mensuelles de retenues à la source, les déclarations employeur, les bulletins de paie et
les écritures comptables correspondantes.

Notre objectif est de comparer les montants déclarés mensuellement avec les montants
réellement retenus sur les salaires des employés ainsi que sur les fournisseurs et de
s'assurer de la concordance avec les règles fiscales et les obligations légales.

Nous vérifions également si les montants déclarés mensuellement ont été correctement
enregistrés dans les comptes de l'entreprise. Cela implique de comparer les totaux des
déclarations avec les montants comptabilisés, d'analyser les écarts éventuels et de
s'assurer que les écritures comptables correspondantes ont été enregistrées de manière
précise et complète.

56
RS / Salaires
Mois
Base Impôt CSS
46 1
Janvier 031,500 542,910 237,180
46 1
Février 401,680 901,380 238,454
47 2
Mars 205,460 074,530 274,276
47 2
Avril 042,680 308,150 266,630
47 2
Mai 662,480 394,490 299,128
63 4
Juin 384,680 777,340 394,923
46 2
Juillet 541,320 440,150 288,354
46 2
Août 950,540 605,150 282,221
46 2
Septembre 894,940 540,240 263,041
47 2
Octobre 835,250 571,520 276,740
47 1
Novembre 661,930 883,080 247,406
47 1
Décembre 243,500 909,940 252,633

580 28
3 320,986
TOTAL déclaré 855,960 948,880
580 28
3 320,986
Comptabilité 855,960 948,880
ECART 0,000 0,000 0,000

57
RS/ HONORAIRES RS /LOYER RS /DIVIDENDE
Mois
Base Ret. 5% Base Ret. 15% Base Ret. 10%

2 064,160
Janvier 103,208
4 076,165
Février 611,425

Mars 283,100 14,155


907500,0 90750,00
Avril 691,600 34,580 00 0
1
Mai 111,765 166,765
1
8 264,799
Juin 226,600 11,330 239,720
Juillet 27 062,387 1 353,119 134255,837 20 138,376
2 069,106
Août 310,366
Septembre
103872,533 15 580,880
Octobre 416,500 20,825
1 881,162 6 211,506
Novembre 94,058 931,726
Décembre 87 350,162 13 102,524

TOTAL 907500,0 90750,00


32 625,509 1 631,275 347211,873 52 081,781
déclaré 00 0
Comptabilit 907500,0 90750,00
32 625,509 1 631,275 347 211,873 52 081,781
é 00 0
ECART 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000

58
RS/0,5% RS/MARCHE
Mois
Base Ret. 0,5% Base Ret. 1,5% Total RS
Janvier 556 136,500 2 780,683 195 486,880 2 932,303 7 596,284
Février 70 150,350 350,752 733 403,111 11 001,047 14 103,057
Mars 218 126,395 1 090,632 373 756,126 5 606,342 9 059,935
197 518,030 248 695,947 3 730,439 98 966,089
Avril 987,590
142 658,049 341 353,762 5 120,306 8 693,979
Mai 713,290
Juin 441 092,404 2 205,462 346 638,428 5 199,576 13 828,351
91 518,315 513 270,601 7 699,059 32 376,649
Juillet 457,592
15 545,850 331 582,844 4 973,743 8 249,209
Août 77,729
279
1 396,432 409 641,956 6 144,629 10 344,342
Septembre 286,300
Octobre 685 040,775 3 425,204 579 612,374 8 694,186 30 569,354
349 917,818 5 248,767 8 405,037
Novembre -
31 079,324 387 835,648 5 817,535 21 238,029
Décembre 155,397

TOTAL
2 728 152,292 13 640,761 4811 195,495 72 167,932 263 430,316
déclaré
Comptabilit
2 728 152,292 13 640,761 4811 195,495 72 167,932 263 430,316
é
ECART 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000

59
2.3.3 Test des écarts de la TFP déclarer et comptabiliser

En effectuant ce test, nous visons à fournir une assurance raisonnable quant à la


conformité de l'entreprise aux règles fiscales concernant la TFP en Tunisie. Nous aidons
l'entreprise à identifier les éventuelles erreurs ou omissions dans la déclaration et la
comptabilisation de ces taxes, et à prendre les mesures correctives nécessaires le cas
échéant.

Autres Retenues / Salaires


Mois
Base TFP déclaré
Janvier 49 092,650 981,853
Février 49 490,640 989,813
Mars 50 354,830 1 007,097
Avril 50 179,850 1 003,597
Mai 50 848,500 1 016,970
Juin 66 482,810 1 329,656
Juillet 49 670,790 993,416
Août 50 110,780 1 002,216
Septembre 50 051,060 1 001,021
Octobre 51 061,970 1 021,239
Novembre 50 862,010 1 017,240
Décembre 50 459,580 1 009,192

TOTAL déclaré 618 665,470 12 373,309


Comptabilité 618 665,470 12 373,309
ECART 0,000 0,000

60
2.3.4 Test des écarts du chiffre d’affaires déclarer et comptabiliser

Le test des écarts du chiffre d'affaires déclaré et comptabilisé est une étape cruciale de
l'audit fiscal. L'objectif de ce test est de comparer les montants de chiffre d'affaires
déclarés par l'entreprise avec les montants réellement enregistrés dans les comptes.
Cette procédure permet de détecter d'éventuelles erreurs ou omissions dans la
déclaration fiscale de l'entreprise.

Lors de ce test, nous examinons les documents et les registres comptables de l'entreprise
pour identifier les écarts entre le chiffre d'affaires déclaré aux autorités fiscales et celui
enregistré dans les livres comptables. Nous nous assurons que tous les revenus générés
par l'entreprise ont été correctement comptabilisés et déclarés, conformément aux
principes comptables et aux règles fiscales applicables

CA TCL

Mois Base 19% TVA 19% Ventes en susp Base TCL 0,2% TCL0,2%

JANVIER 7 465,014 1 418,353 3 558,323 12 441,690 24,883


FEVRIER 119 278,595 22 662,933 56 856,130 198 797,658 397,595
MARS 30 208,667 5 739,647 14 399,465 50 347,778 100,696
AVRIL 100 847,113 19 160,952 48 070,457 168 078,522 336,157
MAI 110 145,578 20 927,660 52 502,726 183 575,964 367,152
JUIN 22 752,720 4 323,017 10 845,463 37 921,200 75,842
JUILLET 138 196,267 26 257,291 65 873,554 230 327,111 460,654
AOÛT 255 384,537 48 523,062 121 733,296 425 640,895 851,282
SEPTEMBRE 37 121,154 7 053,019 17 694,417 61 868,590 123,737
OCTOBRE 205 406,154 39 027,169 97 910,267 342 343,590 684,687
NOVEMBRE 88 568,347 16 827,986 42 217,579 147 613,911 295,228
DÉCEMBRE 606 038,454 115 147,306 288 878,330 1 010 064,090 2 020,128

61
Ecart mensuelle

Ecart
Ecart Déclaré Ecart Déclaré
Déclaré Comptabilisé Réel Comptabilisé
/ Comp / Réel
/ Réel
12 441,690 12 285,219 12 285,219 156,471 156,471 -
198 797,658 226 919,141 233 697,801 - 28 121,483 - 34 900,143 - 6 778,660
50 347,778 220 887,851 220 887,851 - 170 540,073 - 170 540,073 -
168 078,522 13 075,172 13 075,172 155 003,350 155 003,350 -
183 575,964 478 369,477 478 369,477 - 294 793,513 - 294 793,513 -
37 921,200 162 337,052 162 337,052 - 124 415,852 - 124 415,852 -
230 327,111 129 389,012 129 389,012 100 938,099 100 938,099 -
425 640,895 261 048,354 261 048,354 164 592,541 164 592,541 -
61 868,590 270 562,268 270 562,268 - 208 693,678 - 208 693,678 -
342 343,590 296 547,336 296 547,336 45 796,254 45 796,254 -
147 613,911 175 830,784 175 830,784 - 28 216,873 - 28 216,873 -
1 010 064,090 594 005,798 594 005,798 416 058,292 416 058,292 -

1 721 327 820 2 869 5


TOTAL
412,599 068,394 540,006 020,999 738,042
1 704 323 812 2 841 5
Comptabilité
754,478 903,351 599,635 257,464 682,515
1 708 324 814 2 848 5
Réel
821,674 676,118 538,331 036,124 696,072

Ecart Déclaré/ 16 3 7 27
Comp 658,121 165,043 940,371 763,535 55,527
12 2 6 20
Ecart Déclaré/ Réel 41,970
590,925 392,276 001,674 984,875
Ecart Comp/ Réel - 4 067,196 - 772,767 - 1 938,697 - 6 778,660 - 13,557

62
2.3.5 Test des factures en suspension

Le test des factures en suspension de la TVA a pour but de vérifier si les factures émises
par l'entreprise respectent les exigences fiscales en matière de TVA en suspens.

Lors de ce test, nous examinons attentivement les justificatifs et les documents liés aux
factures en suspens pour nous assurer de leur conformité aux exigences légales. Nous
vérifions également si les conditions pour la suspension de la TVA sont remplies.

AFFAIR Date Attestation de susp


E facture Montant annuel
Bons de
comman OBSERVATI
ETAT de ON
Date FACTURE EN Du A
Affaire facture Montant SUS
LM010 15/10/20 41 02/09/20 01/09/20
00270 21 146,645 LM01000270 X 21 21 RAS
LM010 18/10/20 31/08/20 01/08/20
00490 21 2 627,762 LM01000490 X 21 21 RAS
LM010 11/09/20 48 31/08/20 01/10/20
03900 21 914,174 LM01003900 X 21 21 RAS
LM010 17/09/20 02/06/20 01/09/20
04890 21 2 411,526 LM01004890 X 21 21 RAS
LM010 11/02/20
05270 21 551,516 LM01005270 X Manque attestation
LM010 11/12/20 09/06/20 01/10/20
06480 21 9 917,527 LM01006480 X 21 21 RAS
LM010 04/11/20 01/07/20 01/10/20
12360 21 5 777,995 LM01012360 X 21 21 RAS
LM010 15/11/20 11 07/09/20 01/09/20
18970 21 824,265 LM01018970 X 21 21 RAS
LM010 26/11/20 22/09/20 01/10/20
20560 21 8 807,995 LM01020560 X 21 21 RAS
LM010 07/10/20 41 22/09/20 01/10/20
24640 21 752,363 LM01024640 X 21 22 RAS
LM010 08/08/20 20/05/20 01/10/20
24660 21 3 163,726 LM01024660 X 21 19 RAS
LM010 09/12/20 14 30/09/20 01/10/20
24670 21 771,857 LM01024670 X 21 21 RAS

63
2.3.6 Test des charges non déductible

Le test des charges non déductibles est un élément clé de l'audit fiscal visant à
déterminer les dépenses qui ne peuvent pas être déduites fiscalement. Ce test consiste à
examiner les charges supportées par l'entreprise et à évaluer si elles répondent aux
critères de déductibilité prévus par la législation fiscale. L'objectif est de s'assurer que
seules les charges légalement déductibles sont prises en compte dans le calcul de l'impôt
sur le revenu ou de l'impôt sur les sociétés. Lors de ce test, nous analysons les
différentes catégories de charges telles que les dépenses personnelles, les dépenses
somptuaires, les pénalités et les amendes, ainsi que les charges non documentées. Le but
est de vérifier si ces charges sont conformes aux dispositions fiscales en vigueur et si
elles peuvent être justifiées comme des dépenses nécessaires à l'activité de l'entreprise.
En identifiant les charges non déductibles, nous contribuons à garantir la conformité
fiscale de l'entreprise et à éviter tout risque de redressement fiscal.

Montant
N: N; MONTAN
qui aurait
DATE JR PIE LIBELLES T TVA ECART DESCRIPTION
dû être
L CE déduit par
déduit
la société
FAC STEBIS
Nø2102 ACH
05/01/2021 20 17 FOURN BUR 592,184 592,184 0 RAS
FAC GLOBL
RECOUVR
N1837/16 COMM
10/01/2021 20 4 REC 21,600 21,6 0 RAS
FAC TUNI CLEAR
Nø54 EBERG
11/01/2021 20 77 TITRS AN 3 529,800 3529,8 0 RAS
SOUMISSION
SOTRAF TRAV ABSENCE
11/01/2021 20 156 EN/COUR MGHI 5 753,628 5753,628 PIECE

12/01/2021 20 20 FAC SIAP Nø4 122,400 122,4 0 RAS


FAC CIFED N5
FORM 5
17/01/2021 20 24 CHEF/DEP LOI.F 711,000 711 0 RAS
17/01/2021 20 171 FAC CALIFORNIA 86,949 0 La facture de

64
GYM 17/17 86,949 California
gym n'est pas
nécessaire à
l'exploitation
FAC EL
MONTAZAH DE
SERVC N19177
18/01/2021 20 25 INS 68,568 68,568 0 RAS
FAC AIVENTU
Nø18 MAINT
18/01/2021 20 145 2017 791,617 791,617 0 RAS
FAC STE EL
MONTAZAH/SERV
20/01/2021 20 26 C N19175 IN 53,314 53,314 0 RAS
FAC
MENBLENTUB
N908 REPARAT
20/01/2021 20 148 CHAISE 7,636 7,636 0 RAS
FAC
MENBLENTUB
N908 REPARAT
20/01/2021 20 149 BUREAU 39,632 39,632 0 RAS
FAC IORT
N1001467 LETTRE
20/01/2021 20 150 CHNG 1 727,100 1727,1 0 RAS
La facture de
Thalassa tavel
FAC THALASSA n'est pas
N265 BILL AVI nécessaire à
20/01/2021 20 172 AGC BH 15,254 15,254 0 l'exploitation
FAC ASSUR
SALIM. LOY 12 12771,76
21/01/2021 20 45 TR.4/2017 771,763 3 0 RAS
FAC GARCI COM
N17/17 CALEDR
24/01/2021 20 132 FIN/ANN 900,000 900 0 RAS
FAC CANAL
PRESSE Nø16
27/01/2021 20 142 INSERT PUB 270,000 270 0 RAS
FAC DMS Nø8/17
ACQ ARMR
27/01/2021 20 143 METLLQUE 64,201 64,201 0 RAS
FAC STE
ELMONTAZAH
30/01/2021 20 169 N19243 73,145 73,145 0 RAS

65
31/01/2021 20 173 FAC STEBIS N2113 624,011 624,011 0 RAS
FAC ABF Nø446
FORMAT KACEM ABSENCE
31/01/2021 20 46 SOUISSI 162,000 162,000 PIECE
La facture pour
achat des
parasoleils ne
sont pas

FAC ESPACE nécessaires à


CADEAU ACH l'exploitation
06/02/2021 20 15 PARASOLEIL 561,600 561,6 0
La facture de
California gym
n'est pas
nécessaire à
FAC CALIFORNIA l'exploitation
17/02/2021 20 191 GYM Nø124/17 114,407 114,407 0
Société service
informatique
(développeme
nt des logiciels
au niveau de
FAC 2 SI N6/17 l’agence
21/02/2021 20 193 ECHEANC 1 348,650 1348,65 0

66
III. Section 3 : Note de synthèse d’audit fiscal

La note de synthèse de l'audit fiscal constitue un outil essentiel qui permet de récapituler
et de présenter de manière concise les résultats, les constatations et les
recommandations découlant de cet audit. Elle offre une vue d'ensemble claire et concise
de la situation fiscale de l'entreprise, mettant en évidence les points forts et les
éventuelles faiblesses identifiées. La note de synthèse de l'audit fiscal permet ainsi aux
dirigeants et aux parties prenantes de prendre des décisions éclairées en matière de
gestion fiscale, de prévention des risques et d'optimisation des performances
financières. Dans cette note de synthèse, nous examinerons les principaux aspects de
l'audit fiscal, les procédures utilisées, les résultats obtenus et les recommandations
formulées pour garantir une gestion fiscale efficace et conforme aux exigences légales.

3.1 Note de synthèse

Objet : Note de synthèse relative à la situation arrêtée au 31 Décembre 2021.

A l’amiable attention de Monsieur le gérant de la société « ABC »

Dans le cadre de notre mission d’audit fiscal de votre société, nous avons l’honneur de
vous présenter dans ce qui suit la synthèse de nos travaux d’audit relatifs à l’exercice
clos au 31/12/2021.

Nous vous souhaitons bonne réception, et nous demeurons à votre disposition pour
répondre à toute interrogation et/ou complément d’information relatif au contenu de la
présente note.

En vous remerciant, pour votre collaboration ainsi que celle de vos équipes.

67
3.1.1 Liquidités & équivalents de liquidités

Les encaissements supérieurs à 5000 DT se détaillent comme suit :

Ces montants doivent être mentionnés au niveau de la déclaration d'employeur si non un


risque fiscale administrative de 8% à payer.

54110000 CAISSE EN DINARS SIEGE Libelle SOLDE

02/02/2021 CA2021020012 ENC TARAK HAMDI 12 155,415

05/02/2021 CA2021020008 ENC STE MARIEM SARL 12 310,000

05/02/2021 CA2021020009 ENC TARAK HAMDI 7 280,000

04/03/2021 CA2021030011 ENC MAS 4 000,000

11/03/2021 CA2021030015 ENC TARAK HAMDI 9 420,000

09/04/2021 CA2021120025 ENC STE CISAT 14 500,000

09/04/2021 CA2021100105 ENC TARAK HAMDI 10 990,000

09/04/2021 CA2021100108 ENC RAMI EL BAILI 10 000,000

09/04/2021 CA2021100114 ENC STE CISAT 6 500,000

06/08/2021 CA2021080001 ENC TARAK HAMDI 12 980,000

30/08/2021 CA2021080003 ENC STE ALU CONFORT 5 000,000

07/09/2021 CA2021090001 ENC TARAK HAMDI 16 310,000

25/10/2021 CA2021100109 ENC TARAK HAMDI 5 000,000

TOTAL : 126 445,415

68
3.1.2 Achats consommés

Etat des pièces manquantes :

601100 ACHATS STOCKÉS DE MP ET Solde


FL LOCALE Libelle

30/05/2 ACH2021050042 FAC N°21132 7 526,361


021

31/07/2 ACH2021070022 FAC N°21166 4 196,527


021

31/08/2 ACH2021080098 FAC N°21194 7 245,042


021

31/12/2 ACH2021120018 FAC N°21290 9 875,936


021

60600 CARBURANT Libelle Solde

26/02/2 ACH2021022003 FAC N° 2021-071.184 SOCIETE 1 901,087


021 NATIONAL DISTRI PETR SNDP

TOTAL 30 744,953

Risque : La non-déductibilité de la charge.

69
3.1.3 Revenu

- Lors du rapprochement du chiffre d’affaires comptabilisé et celui déclaré, on a dégagé


l'écart suivant :

CA comptabilisé CA déclaré ECART

Janv-21 12 285,219 12 441,690 156,471

Févr-21 226 919,141 198 797,658 -28 121,483

Mars-21 220 887,851 50 347,778 -170 540,073

Avr-21 13 075,172 168 078,522 155 003,350

Mai-21 478 369,477 183 575,964 -294 793,513

Juin-21 162 337,052 37 921,200 -124 415,852

Juil-21 129 389,012 230 327,111 100 938,099

Août-21 261 048,354 425 640,895 164 592,541

Sept-21 270 562,268 61 868,590 -208 693,678

Oct-21 296 547,336 342 343,590 45 796,254

Nov-21 175 830,784 147 613,911 -28 216,873

Déc-21 594 005,798 1 010 064,090 416 058,292

TOTAL 2 841 257,464 2 869 020,999 27 763,535

La facture « N° FC21000209 STE ZEKRI ALU" d'un montant de 642,669 est non
encore déclaré,

70
A déclarer

Les factures ne sont pas pré-numérotées dans une série régulière et ininterrompue, à
cause de l’absence de factures suivantes :

Liste des factures manquantes :

N° FC21000223

N° FC21000269

N° FC21000320

N° FC21000388

N° FC21000399

N° FC21000409

Risque fiscal : Cela va exposer l’entreprise au rejet de la comptabilité et à une sanction


d’amende de 1 000 à 50 000 dinars + une amende de 50 à 100 dinars par facture.
(Article 96 du CDPF)

-Absence de bons de commandes et attestation d’achat en suspension pour les factures


de ventes suivantes :

Montant TVA Amende de


Facture Montant 19% 50%

FRE N°1569 Absence


9 750,000
GIZ 1 852,500 926,250 BC+ATTES

599
FN°1598/PNUD
180,000 113 844,200 56 922,100 Absence BC

Total 57 848,350

71
Risque fiscal : Une amende fiscale administrative fixée à 50% du montant de la TVA
(Soit 57 848,350 DT)

- Le rapprochement entre le CA comptabilisé et le CA commercial fait ressortir


l'écart suivant ;

CA comptabilisé CA commercial Ecart

Janv-21 12 285,219 12 285,219 0,000

Févr-21 226 919,141 233 697,801 6 778,660

Mars-21 220 887,851 220 887,851 0,000

Avr-21 13 075,172 13 075,172 0,000

Mai-21 478 369,477 478 369,477 0,000

Juin-21 162 337,052 162 337,052 0,000

Juil-21 129 389,012 129 389,012 0,000

Août-21 261 048,354 261 048,354 0,000

Sept-21 270 562,268 270 562,268 0,000

Oct-21 296 547,336 296 547,336 0,000

Nov-21 175 830,784 175 830,784 0,000

Déc-21 594 005,798 594 005,798 0,000

TOTAL -2 841 257,464 -2 848 036,124 6 778,660

Il y a eu une facture d'avoir N°= AV21000003 STE ALUPRO doublement


comptabilisé, il y a lieu de l'annuler :

72
Ecriture d’ajustement :

41110000 CLIENTS LOCAL 8 147,272

43671019 TVA COLLECTÉE 19% 1 300,825

43678300 FODEC 67,787

70411019 TRAVAUX 19% 6 778,660

3.1.4 Autres charges d'exploitation

Absence de contrat de location afin de justifier le compte 613 "Locations" qui présente
un solde débiteur de 79 511,412 DT au 31-12-2021.

Absence des factures d'achats suivantes, d’où risque d'être non déductible fiscalement :

SOLDE
Compte DATE Jrl N°PIECE LIBELLE 2022

606 01-nov 91 120 FRE STEG 18/08/20-24/10/22 11 183,485

622 02-janv 91 129 NHN°14/2021HONO CAC 5 000,000

622 04-mai 91 130 NHN°59/2022HONO CAC 3 648,755

622 01-juil 91 48 NH 1S2022/STE JEC 2 790,000

622 29-nov 91 131 NHN°173/2022HONO CAC 4 079,145

Total 26 701,385

Absence des ordres de mission afin de justifier le compte 6256 "Missions" qui présente
un solde débiteur de 27 604,150 DT au 31-12-2021, d’où le risque d'être non déductible.

73
3.1.5 INSTANCES :

Absence des documents justifiants que la charge d’électricité et de l’eau est à la charge
de locataire

Conclusion Chapitre 3

En conclusion, le cas pratique de l'audit fiscal a permis d'illustrer l'importance de cette


procédure dans l'évaluation de la conformité fiscale d'une entreprise.

Nous avons abordé les principaux domaines d'audit fiscal, tels que la vérification des
charges non déductibles, des écarts du chiffre d'affaires déclaré et comptabilisé, des
factures en suspension de TVA, ainsi que d'autres taxes spécifiques en Tunisie.

De plus, nous avons mis en évidence l'importance de la collaboration avec le client tout
au long de l'audit fiscal, en veillant à obtenir toutes les informations et les justifications
nécessaires pour mener à bien le processus de vérification. La communication avec le
client est essentielle pour comprendre les pratiques comptables et fiscales de
l'entreprise, et pour résoudre les éventuelles divergences ou incohérences identifiées lors
de l'audit

74
Conclusion générale

La législation fiscale est constamment en évolution. Les professionnels travaillant


dans le domaine de la fiscalité doivent constamment mettre à jour leurs connaissances et
utiliser des mécanismes de veille fiscale pour suivre rapidement et de manière
appropriée les changements dans la législation, les réglementations, la doctrine et les
pratiques administratives. Il est essentiel d'informer toutes les personnes impliquées
dans la gestion fiscale de l'entreprise de ces évolutions. Ce suivi attentif joue un rôle
crucial dans la prévention des risques fiscaux et dans l'optimisation de la situation
fiscale de l'entreprise.

75
Bibliographie

Web :

- https://www.profiscal.com/etudiants/IRPP_IS/c5.htm 8

- http://www.profiscal.com/impot_en_tunisie/digest3.htm 3

- https://www.memoireonline.com/01/17/9560/Amelioration-de-la-demarche-
9
daudit-fiscal-au-sein-du-cabinet-Fiscalia-international.html#_Toc452957807
7
- https://cours-de-droit.net/categories-impots/

- http://www.mca.ma/medias/AUDIT COMPTABLE.pdf 2

Lois et normes :

- L’AUDIT FISCAL DANS LES PME : PROPOSITION D’UNE


DEMARCHE POUR L’EXPERT-COMPTABLE 10

- L’AUDIT FISCAL DES COMPAGNIES D’ASSURANCE : PROPOSITION


D’UNE DEMARCHE POUR L’EXPERT COMPTABLE 1

Cours :

- SUPPORT DE COURS : FISCALITE APPROFONDIE (IRPP, IS, RS, TVA)


Enseignant : MEHDI ELLOUZ 4

- COURS audit-fiscal-KHALED-THABET 5

- Rapport de stage de fin d’étude- L’audit des états financiers des associations
sportives-Omar Khalil Soussia 6

76
Annexe

Annexe 1 : Schéma de l’approche d’audit

Annexe 2 : Déductions communes

77
Annexe 3 : Déductions communes

Annexe 4 : Déductions communes

78
Annexe 5 : Déductions communes

79
Annexe 6 : Déductions communes

80
Annexe 7 : Déductions communes

81
Annexe 8 : Déductions communes

82
Annexe 9 : Barème de L’IRPP

Annexe 10 : Avantages Fiscaux

83
Annexe 11 : Avantages Fiscaux

84
Annexe 12 : Avantages Fiscaux

85
Table des matières

INTRODUCTION GENERALE ................................................................................... 1

CHAPITRE 1 : PRESENTATION DU LIEU DE STAGE ......................................... 3

INTRODUCTION .............................................................................................................. 3
I. SECTION 1 : PRESENTATION GENERALE DE LA SOCIETE « JAMOUSSI DES ETUDES
COMPTABLES » .............................................................................................................. 3
1.1 Description de la société ..................................................................................... 4
1.1.1 Fiche signalétique : ...................................................................................... 4
1.1.2 Historique du cabinet : ................................................................................. 4
1.1.3 Les activités principales : ............................................................................. 5
1.1.3.1 Commissariat aux comptes : ................................................................. 5
1.1.3.2 Audit contractuel : ................................................................................ 5
1.1.3.3 Travaux de constitution des sociétés : .................................................. 5
1.1.3.4 Tenue et assistance comptable et fiscal : .............................................. 6
1.1.3.5 Assistance au recrutement du personnel : ............................................. 6
1.2 Organigramme de la société ............................................................................... 7
II. SECTION 2 : TACHES EFFECTUEES ...................................................................... 8
2.1 Travaux et tâches effectués au département de comptabilité : ........................... 8
2.1.1 Le classement des pièces : ........................................................................... 8
2.1.2 La saisie des opérations (comptabilisation) : ............................................... 8
2.1.3 La visualisation et la vérification des écritures :.......................................... 9
2.1.4 L’archivage .................................................................................................. 9
2.1.5 Les travaux de paie ...................................................................................... 9
2.1.6 Le lettrage comptable................................................................................. 10
2.1.7 Le rapprochement bancaire ........................................................................ 10
2.1.8 Préparation des états financiers : ............................................................... 10
2.1.9 Préparation des déclarations fiscales : ....................................................... 10
2.2 Tâches effectuées au département de l'audit ..................................................... 11
2.2.1 Vérification des postes du bilan : ............................................................... 12
2.2.2 Vérification des postes du compte de résultat : ......................................... 12

86
2.2.3 Vérification des impôts et taxes déclarer ................................................... 12
CONCLUSION CHAPITRE 1 ............................................................................................ 13

CHAPITRE 2 : L’AUDIT FISCAL ............................................................................ 14

INTRODUCTION ............................................................................................................ 14
I. SECTION1 : NOTION D’AUDIT........................................................................... 14
1.1 Définition .......................................................................................................... 14
1.2 L’audit Financier............................................................................................... 14
1.3 Extension de l’audit financier ........................................................................... 15
1.4 Interprétation de l’audit fiscal ........................................................................... 15
1.4.1.1 Définition 2 .............................................................................................. 15
1.4.1.2 Cadre réglementaire 1.............................................................................. 16
1.3.1.2.1 Interdictions légales ......................................................................... 16
1.3.1.2.2 Incompatibilités légales ................................................................... 16
1.3.1.2.3 Responsabilité civile ........................................................................ 17
1.3.1.2.4 Responsabilité pénale ...................................................................... 18
1.3.1.2.5 Responsabilité disciplinaire ............................................................. 18
1.4.1.3 Cadre contractuel 1 .................................................................................. 19
1.4.1.4 Cadre déontologique 1 ............................................................................ 19
1.4.1.4.1 L’obligation de respect de la loi ...................................................... 19
1.4.1.4.2 L’obligation de diligence ................................................................. 20
1.4.1.4.3 Le devoir de conseil ......................................................................... 21
1.4.1.4.4 L’obligation de secret professionnel ................................................ 21
1.5 Objectifs et qualités de l’auditeur fiscal 11 ...................................................... 21
1.5.1 Les qualités de l’auditeur fiscal ................................................................. 21
-L’indépendance : ........................................................................................... 21
-La compétence : ............................................................................................. 22
-Le secret professionnel : ................................................................................ 22
1.5.2 Les objectifs de l’audit fiscal ..................................................................... 22
1.5.2.1 La mesure du risque fiscal .................................................................. 23
-Les risques de situation ............................................................................. 23
-Les risques de compliance ......................................................................... 23
1.5.2.2 Contrôle de la régularité fiscal ............................................................ 24
1.5.2.3 Contrôle de l'efficacité fiscal .............................................................. 24

87
II. SECTION 2 : LES DIFFERENTS TYPES D’IMPOT ................................................... 25
2.1 Introduction 3 .................................................................................................... 25
2.2 Impôts Direct .................................................................................................... 25
2.2.1 IRPP (Impôt sur les Revenus des Personnes Physique) 8 .......................... 26
2.2.1.1 Les personnes imposables ................................................................... 27
2.2.1.2 Exonération de l'impôt sur le revenu pour les personnes physiques
résidentes ........................................................................................................ 28
2.2.1.3 Les différentes catégories de revenus ................................................. 29
2.2.1.4 Les déductions communes (annexe 2,3,4,5,6,7,8) .............................. 29
2.2.2 IS (Impôts sur les Société) 4 ....................................................................... 30
2.2.2.1 Champ d’application de l’impôt sur les sociétés ................................ 30
2.2.2.2 Personnes morales soumises à l’IS ..................................................... 31
2.2.2.3 Établissements stables en Tunisie de sociétés étrangères ................... 32
2.2.2.4 Personnes morales exonérées en régime de droit commun ................ 32
2.2.2.5 Exonérations totales en vertu de la législation relative aux avantages
fiscaux ............................................................................................................. 33
2.2.3 IFI (Impôt sur la Fortune Immobilière) 3 ................................................... 34
2.3 Impôts indirects................................................................................................. 35
2.3.1 Définition ................................................................................................... 35
2.3.2 TVA 4 ......................................................................................................... 35
2.3.2.1 Les opérations imposables à la TVA .................................................. 36
2.3.2.1.1 Les opérations imposables par nature .......................................... 36
2.3.2.1.2 Les opérations imposables par détermination de la loi ................ 36
2.3.2.1.3 Les assujettis ................................................................................ 37
2.3.2.1.3.1 Les assujettis à titre obligatoire ............................................ 37
2.3.2.1.3.2 Les assujettis par option ........................................................ 37
2.3.2.1.3.3 Les assujettis partiels ............................................................ 37
2.3.2.1.4 Activités hors champ ................................................................... 38
2.3.2.1.5 La territorialité ............................................................................. 38
2.3.3 RS 4 ............................................................................................................ 39
2.3.3.1 Les types de retenues à la source ........................................................ 39
2.3.3.2 L’obligation d’effectuer la retenue à la source ................................... 39
2.3.3.3 Fait générateur de la retenue à la source ............................................. 40

88
2.3.3.4 Assiette de la retenue à la source ........................................................ 40
2.3.4 TCL 7.......................................................................................................... 41
2.3.5 TFP 7 .......................................................................................................... 41
III. SECTION 3 : DEMARCHE D’AUDIT ..................................................................... 42
3.1 Introduction ....................................................................................................... 42
3.2 Démarche d’audite générale (annexe 1) 6 ......................................................... 42
3.2.1 Prise de connaissance : .............................................................................. 42
3.2.2 Evaluation du contrôle interne : ................................................................. 43
3.2.3 Examen des comptes financiers : ............................................................... 43
3.2.4 Opinion et rapport : .................................................................................... 43
3.3 Démarche des missions d’audit fiscal 7 ............................................................ 44
3.3.1 Phase préliminaire.................................................................................. 44
3.3.2 Prise de connaissance générale .............................................................. 45
3.3.3 Evaluation du contrôle interne ............................................................... 46
3.3.3.1 Les documents soumis au contrôle de l'auditeur fiscal ................... 47
3.3.4 Contrôle des opérations à caractère fiscal.............................................. 48
3.3.5 Rapport................................................................................................... 48
CONCLUSION CHAPITRE 2 ............................................................................................ 49

CHAPITRE 3 : CAS PRATIQUE ............................................................................... 50

INTRODUCTION ............................................................................................................ 50
I. SECTION 1 : PRESENTATION DE LA MISSION ..................................................... 50
1.1 Définition de la mission .................................................................................... 50
1.2 Objectifs de la mission ...................................................................................... 50
1.3 Etendus de la mission ....................................................................................... 51
1.4 Présentation de la société .................................................................................. 51
1.4.1 Forme juridique.......................................................................................... 51
1.4.2 Objet social : .............................................................................................. 52
1.4.3 Régime fiscal ............................................................................................. 53
1.4.4 Régime social ............................................................................................. 53
II. SECTION 2 : DEMARCHE D’AUDIT FISCAL ........................................................ 54
2.1 Prise de connaissance........................................................................................ 54
2.2 Evaluation du contrôle interne .......................................................................... 54
2.3 Contrôle des opérations à caractère fiscal......................................................... 55

89
2.3.1 La vérification de la bonne imputation de la : ........................................... 55
2.3.1.1 La retenue à la source ......................................................................... 55
2.3.1.2 La TFP ................................................................................................ 55
2.3.1.3 La TVA ............................................................................................... 56
2.3.1.4 Les autres taxes sur le chiffre d’affaires ............................................. 56
2.3.2 Test des écarts des retenues déclarer et comptabiliser ............................... 56
2.3.3 Test des écarts de la TFP déclarer et comptabiliser ................................... 60
2.3.4 Test des écarts du chiffre d’affaires déclarer et comptabiliser .................. 61
2.3.5 Test des factures en suspension ................................................................. 63
2.3.6 Test des charges non déductible ................................................................ 64
III. SECTION 3 : NOTE DE SYNTHESE D’AUDIT FISCAL ............................................ 67
3.1 Note de synthèse ............................................................................................... 67
3.1.1 Liquidités & équivalents de liquidités ....................................................... 68
3.1.2 Achats consommés .................................................................................... 69
3.1.3 Revenu ....................................................................................................... 70
3.1.4 Autres charges d'exploitation ..................................................................... 73
3.1.5 INSTANCES : ........................................................................................... 74
CONCLUSION CHAPITRE 3 ............................................................................................ 74

CONCLUSION GENERALE ...................................................................................... 75

BIBLIOGRAPHIE........................................................................................................ 76

ANNEXE........................................................................................................................ 77

Annexe 1 : Schéma de l’approche d’audit .............................................................. 77


Annexe 2 : Déductions communes ......................................................................... 77
Annexe 3 : Déductions communes ......................................................................... 78
Annexe 4 : Déductions communes ......................................................................... 78
Annexe 5 : Déductions communes ......................................................................... 79
Annexe 6 : Déductions communes ......................................................................... 80
Annexe 7 : Déductions communes ......................................................................... 81
Annexe 8 : Déductions communes ......................................................................... 82
Annexe 9 : Barème de L’IRPP ............................................................................... 83
Annexe 10 : Avantages Fiscaux.............................................................................. 83
Annexe 11 : Avantages Fiscaux.............................................................................. 84

90
Annexe 12 : Avantages Fiscaux.............................................................................. 85

TABLE DES MATIERES ............................................................................................ 86

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