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PFE Audit Du Cycle Ventes Clients
PFE Audit Du Cycle Ventes Clients
A mes très chers parents, lueur de ma vie, qui n’ont épargné aucun
effort pour me soutenir et qui, grâce à leurs prières, leur patience et leur
amour, j’ai pu atteindre mes objectifs.
A ma tante Kaltoum Oulahyane qui a toujours été là pour moi et qui a
fait de moi ce qui je suis aujourd’hui
A ma meilleure amie, à toute ma famille pour leur soutien tout au long
de mon parcours universitaire,
Merci d’être toujours là pour moi.
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Remerciements
Mes profonds remerciements et ma sincère gratitude à Mme Rifki Samira, ce fut pour moi un
privilège et un honneur de l’avoir eu comme professeur et d’avoir pu profiter de son savoir-faire, de
ses conseils ainsi que de son immense expérience.
J’aimerai également remercier toute l’équipe du Cabinet « FI.GEC » notamment M. Tadlaoui Omar
et Mlle Sallami Arij, pour leur aménité et qui ont toujours veillé à ce que mon stage se passe dans un
climat d’entente, de respect et de compréhension.
Par la même occasion, j’adresse ma profonde gratitude à toutes les personnes qui m’ont aidé de près
ou de loin dans la réalisation de ce stage et son accomplissement dans les meilleures conditions et
qui ont fait de mon stage une expérience intéressante et enrichissante.
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Sommaire
Introduction générale……………………………………………………………………………………7
Première partie : Cadre conceptuel de l’audit du cycle ventes-clients
Chapitre I : Approche méthodologique de l’audit comptable et financier...……………………..12
Section 1 : Généralités sur l’audit comptable et financier……………………………………………12
Section 2 : Démarche de l’audit comptable et financier………………………………………….......18
Chapitre II : Particularité de l’audit du cycle ventes-clients……………………………………..32
Section 1 : Importance significative de la fonction ventes…………………………………………...32
Section 2 : Evaluation du contrôle interne du cycle ventes – clients :……………………………….34
Section 3 : Contrôle des comptes du cycle ventes- clients :………………………………………….37
Deuxième partie : Partie empirique de l’audit du cycle ventes-clients : Cas de la société industrielle
« ALPHA »
Chapitre I : Présentation du cabinet FIGEC et la planification des missions………………….42
Section 1 : Présentation du cabinet FIGEC ………………………………………………………...42
Section 2 : Méthodologie et planification de la mission :………………….…...................................49
Chapitre II : Contrôle des comptes de la société industrielle « ALPHA » : Cycle Ventes-
client…………………………………………………………………………………………………55
Section1 : Présentation de la société « ALPHA» et l’identification des domaines significatifs.........55
Section 2: Contrôle des comptes de la société « ALPHA» : Cycle des ventes –clients……………..59
Section 3 : Analyse des résultats obtenus et recommandations ……………………….......................71
Conclusion générale……..........................................................................................................................75
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Avant - propos
Etant une école reconnue par son excellence dans le réseau des écoles de commerce marocaines,
l’ENCG SETTAT accorde au développement des aptitudes professionnelles et managerielles chez
les étudiants autant d’importance que la formation académique.
A cet égard, nous étions amenées à effectuer un stage de fin d’étude qui représente
incontournablement une vraie opportunité dans la mesure où il nous a permis de mettre en pratique
nos acquis académique ,de développer nos capacités de communication et de créer un réseau
relationnel avec les acteurs du monde de travail
Dans ce sens, mon choix de l’entreprise d’accueil a porté sur un cabinet d’audit légal (FIGEC) étant
doté d’une notoriété indéniable. En effet, la mission principale de FIGEC est l'audit légal qui
consiste pour le commissaire aux comptes à certifier les comptes de sociétés. Notre stage a quant à
lui consisté essentiellement à mener des audits légaux de sociétés, ainsi qu'à effectuer quelques
travaux administratifs tels que la rédaction de la note de synthèse, les rapports annuels... etc.
Par conséquent, nous avons décidé de vous exposer à travers ce rapport de stage la démarche d'un
audit légal au sein de FIGEC et plus particulièrement les techniques pratiquées par le cabinet pour
détecter des anomalies du cycle d’exploitation et plus particulièrement le cycle ventes-clients.
Il va sans dire que ce stage représente à nos yeux le fruit d’une formation de cinq ans, ce qui rend
cette expérience professionnelle importante pour enrichir les bases théoriques de l’étudiant, tout en
apportant une valeur ajoutée à l’entreprise, complétée par un effort de réflexion, d’analyse et de
synthèse résumé dans un rapport de stage.
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Liste des abréviations
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Introduction générale
L’image fidèle, la sincérité et la réalité des états financiers sont inévitablement des objectifs que toute
entreprise doit s'assigner à atteindre en vue d'obtenir des informations fiables et transparentes pouvant
servir de bases pour toute étude ou analyse.
En effet , depuis plus d’un siècle, et surtout dans les pays développés, l’évolution des affaires et des
prescriptions légales ont imposé progressivement le recours à des réviseurs, vérificateurs et
certificateurs indépendants pour apprécier la fiabilité des informations financières et comptables
communiquées par les entreprises aux tiers actionnaires ou partenaires. Jusqu’alors, la technique la
plus utilisée était celle du pointage de toutes écritures comptables dans les livres par rapprochement
avec les documents source.
Dans les années 30, la découverte de fraudes importantes mettant en cause la responsabilité des
auditeurs aux Etats Unis et le grand volume des opérations à contrôler ont donné un élan décisif à la
mise en forme d’une méthodologie très précise.
De plus ,il y a eu mise en œuvre de techniques permettant d’analyser et d’apprécier cette organisation
en vue de mieux orienter les tests de vérification , réduire l’étendue des travaux, juger la fiabilité des
enregistrements et enfin restreindre les risques de fraude.
A cet égard, l’audit financier reste la technique d’audit la plus connue car il représente son aspect le
plus ancien. En effet, l’activité que recouvre le terme Audit et qui constitue l’objet du présent
mémoire a des origines très anciennes. Cette fonction qui a connu un développement rapide, existait
chez des civilisations très différentes et fort éloignées géographiquement, on retrouve :
Les Sumériens avec le code d’Hammourabi qui a non seulement obligé les agents
commerciaux à avoir un plan comptable et un manuel de comptabilité, mais à communiquer
les informations d’une certaine valeur suivant des normes.
Les Egyptiens, les Phéniciens, les Romains et les Grecs qui avaient anticipé sur l’attitude
soupçonneuse du fisc actuel à l’égard des frais de représentation et de restauration, au point
de donner une analyse détaillée des frais de cette nature.
Les Chinois : le principe d’un audit indépendant a été reconnu tôt en Chine. Si on avait à
revoir l’histoire de la Chine, on aurait pu vite s’apercevoir de l’introduction du système de
contrôle des finances publiques sous la dynastie Tang en 736.
L’audit externe joue alors un rôle important en tant que gardien de confiance (Watch dog ou Guardian
of trust), il a la responsabilité de valider la fiabilité de l’information financière émise par l’entreprise
à destination des investisseurs (Shapiro ,1987).
En l’occurrence, les missions réalisées dans le cadre de l’audit légal consiste principalement à réaliser
des révisions des comptes de plusieurs circuits significatifs, à auditer des comptes annuels et à établir
des synthèses d’audit.
Par extension, la loi 17-95 sur les sociétés commerciales définit de manière générale dans son article
166 la mission du commissaire aux comptes : «Le ou les commissaires aux comptes ont pour mission
permanente de vérifier les valeurs, les livres et les documents comptables de la société et de vérifier
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la conformité de sa comptabilité, aux règles en vigueur. Ils vérifient également la sincérité et la
concordance, avec les états de synthèse, des informations données dans le rapport de gestion du
conseil d'administration ou du directoire et dans les documents adressés aux actionnaires sur le
patrimoine de la société, sa situation financière et ses résultats ».
Mais, l'audit comptable et financier ne se limite pas au seul commissariat aux comptes obligatoire.
En effet, des entreprises peuvent souhaiter l'intervention d'un auditeur externe à la suite d'un
événement particulier ou avant de s'engager dans un projet déterminé. C'est ainsi qu'on peut
distinguer les différentes missions d'audit suivantes :
Un examen limité se penchant sur un aspect particulier des contrôles, ces missions permettent
d'avoir un premier diagnostic de la situation ou d'aider à la prise d'une décision urgente.
Une mission d'examen sur la base de procédures convenues où l'auditeur met en œuvre des
procédures d'audit définies d'un commun accord entre lui, l'entité et tous les tiers concernés
pour communiquer les constatations résultant de ses travaux.
Une mission de compilation, dans laquelle le professionnel utilise ses compétences de
comptable, et non celles d'auditeur, en vue de recueillir, classer et faire la synthèse
d'informations financières. Le travail effectué est un travail de synthèse visant la
compréhension facile des états de synthèse.
Ces différentes catégories d'audit, ne divergeant pas notablement dans la manière de leur réalisation,
ne présentent toutefois pas le même degré d'assurance.
Objectifs du stage :
Notre stage chez FI.GEC avait pour principaux objectifs de :
• Appréhender d’une manière pratique le métier d’auditeur financier ;
• Enrichir nos connaissances dans le domaine d’audit ;
• Développer le présent mémoire.
Durant cette période de stage, nous étions affectés en tant qu’auditeurs stagiaires à plusieurs missions,
dans le cadre d’un commissariat aux comptes (Audit légal).
Nous avons eu donc l’occasion de réaliser des révisions des comptes de plusieurs circuits significatifs,
d’auditer des comptes annuels et d’établir des synthèses d’audit.
Parmi les cycles que nous avons eu à auditer, le circuit des ventes qui représente souvent un cycle
important pouvant comporter un risque d’erreur élevé. C’est la raison pour laquelle nous avons décidé
de faire de l’étude du cycle vente – clients le thème de ce mémoire.
L’intérêt du choix du thème :
Etant une composante essentielle de la rentabilité de l'entreprise, la fonction ou le cycle des ventes
occupe une place primordiale dans la structure générale puisqu'il traduit tout le processus allant de la
découverte d’un prospect à la conclusion d’une affaire, ceci lui confère un rôle moteur dans le
fonctionnement général et la pérennité de l’entreprise.
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En effet, il s’agit bel et bien d’un thème qui s’inscrit dans le cadre de notre projet professionnel
personnalisé. Du fait que nous envisageons de développer une carrière dans le domaine d’audit
comptable et financier ; cette étude est opportune pour nous-mêmes en nous permettant de tester nos
connaissances acquises au cours de notre formation, de découvrir l'ambiance et l'ampleur de travailler
sur un sujet d'audit.
La problématique :
Dans le cadre de ce présent mémoire nous essayerons de mettre en relief la problématique suivante:
Dans quelle mesure l’audit financier et comptable peut-il servir dans la détection des anomalies
au niveau du cycle ventes-clients de l’entreprise ?
Pour se faire nous allons répondre aux questions de recherche suivantes : Comment est- elle la qualité
de l’information comptable et financière et le contrôle des comptes pour le cycle ventes-clients pour
la société ‘ALPHA’ ? Quels sont les processus qui composent ce cycle ? Quelles sont les techniques
et outils utilisés par FI.GEC permettant de détecter les anomalies du cycle ventes-clients ? Quelles
sont les principales anomalies liées au cycle ventes-clients que nous avons pu détecter lors de notre
mission du commissariat aux comptes de la société « ALPHA » ?
Le plan du rapport :
Ce présent rapport est articulé autour de deux parties; la première partie présentera le cadre conceptuel
de la mission ,d’une part des notions clés concernant les principes et la démarche générale de l’audit
financier et comptable et d’une autre part des généralités sur le cycle ventes-clients notamment la
description du processus des ventes , l’évaluation du contrôle interne de cette fonction et le contrôle
des comptes de ce cycle.
La deuxième partie sera consacrée à la présentation du cabinet, au déroulement de la mission, à la
présentation des travaux effectués dans ce cadre, à l’analyse des résultats en mettant en exergue les
points forts du système comptable de la société « ALPHA »ainsi que les anomalies que nos équipes
ont pu détecter lors de la mission.
En fin, nous terminerons ce modeste travail avec une conclusion sur les points forts du système
comptable de la société auditée ainsi que les anomalies que nous avons pu détecter lors de notre
mission et enfin quelques pistes d’amélioration à suivre.
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PREMIERE PARTIE :
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Introduction de la première partie :
La première partie de ce rapport présente l’état de l’art de l’audit comptable et financier, il s’agit de
placer le thème dans son cadre théorique pour mieux comprendre son positionnement dans
l’entreprise, ses objectifs et sa démarche avant d’entamer la conduite de la mission dans l’entreprise.
L’objectif étant de mettre l’accent sur l’évolution de l’audit comptable et financier d’une simple
mission de vérification à l’appréciation de la régularité et la conformité des comptes de l’entreprise.
En effet, la littérature sur les pratiques de l'audit relève trois phases dans la mission de révision des
comptes d'une entreprise : la planification de la mission d’audit, l'évaluation des procédures de
l'entreprise et le contrôle des comptes.
Cela nous amène à poser plusieurs questions :
En quoi consiste l’audit financier et comptable ?
Existe-il une méthodologie précise et préétablie de l’audit ou s’agit-il d’une démarche qui évolue de
façon anarchique ?
Quelle est la place du dispositif de contrôle interne dans la démarche d’audit ? Et comment peut-on
l’évaluer ?
Comment peut-on contrôler la régularité et la sincérité des comptes de l’entreprise ?
Pour répondre à l’ensemble de ces questions, nous essayerons dans un premier temps de donner un
aperçu historique de la notion d’audit financier, sa définition, ses objectifs, et sa démarche
conceptuelle. Par la suite dans la deuxième section, nous allons exposer la démarche de l’audit
financier qui comporte trois phases: la planification de la mission d’audit, l'évaluation des procédures
de l'entreprise et le contrôle des comptes.
Dans le deuxième chapitre, nous nous intéresserons à l’appréciation du contrôle interne comme étant
une étape indispensable d’une mission d’audit financier. Il s’agit alors de présenter en plus de détails
les principes et les objectifs du contrôle interne, les outils et les techniques utilisés en la matière. Puis,
nous décrirons la démarche préconisée au niveau de l’étude des procédures mises en place par une
entreprise en adoptant une approche par les risques. Avec bien sûr plus de détails pour le cycle ventes-
clients .Ensuite, nous mettrons en relief la phase de contrôle des comptes comme une étape définitive
dans le processus d’audit financier. Dans cette étape, l’auditeur (commissaire aux comptes) donne
son opinion sur les états financiers de l’entreprise auditée.
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Chapitre I : Approche méthodologique de l’audit comptable et financier
L’audit financier est un concept largement étudié au niveau académique vu son importance
prépondérante dans le monde des affaires. Les pratiques d’audit reconnues et appliquées se voient de
plus en plus dépassées et les réglementations en vigueur ne constituent plus un filtre contre les
transactions frauduleuses. C’est ce contexte actuel qui a rendu nécessaire la reconsidération de
l’information comptable et financière et la mise en œuvre d’une nouvelle génération de mesures
réglementaires régissant la sphère financière et le métier d’audit.
Dans ce premier chapitre, nous allons présenter le concept de l’audit comptable et financier dans son
ensemble à travers :
La compréhension de la terminologie de l’audit, son historique et ses objectifs
La présentation des différentes approches d'audit
La présentation du référentiel et les normes marocaines de l’audit comptable et financier
La compréhension du statut de l’auditeur
Pour ce faire, nous nous inspirerons essentiellement des normes marocaines d'audit mentionnées dans
le guide pratique de l’audit de l’ordre des experts comptables et les écrits des auteurs et chercheurs
en matière d’audit financier.
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formulant une opinion sur la qualité, la fiabilité et la régularité des comptes par rapport à un
référentiel déterminé.
B. Concepts voisins :
La notion d’audit se trouve assez souvent confondue avec des termes qui lui sont en quelque sorte
similaires, citons principalement :
Le contrôle : qui ne constitue qu’un moyen ou un outil déployé par la fonction d’audit pour
arriver à ses fins. L’opinion finale de l’auditeur est donc formulée à partir des résultats des
contrôles qu’il a menés.
L’inspection : étant l’examen des faits qui consiste à dégager les dysfonctionnements,
responsabiliser le personnel et sanctionner. L’inspecteur met souvent une distance vis-à-vis des
collaborateurs et privilégie le principe d’indépendance, contrairement à l’auditeur qui préfère
cοοpérer avec les audités.
L’expertise : c’est un examen mené de façon détaillée par un expert ou un spécialiste en vue de
donner une opinion technique par rapport à une situation déterminée. L’auditeur peut donc très
bien recourir à un expert pour se faire assister d’un point de vue technique.
Le Risk management : c’est une fonction qui consiste fondamentalement à identifier les
risques d’une organisation, les évaluer, les classer éventuellement et définir des stratégies
permettant de les prévenir ou de les corriger en cas de survenance.
Le contrôle de gestion : il s’agit d’un processus dynamique qui permet à l’entreprise de
s’assurer que les objectifs fixés ont été atteints de la façon la plus optimale possible. Il évalue
donc la performance de l’entreprise tout en se basant sur les critères des 3E : Efficacité,
efficience, économie. Il est également chargé d’établir des prévisions et de les confronter par la
suite aux réalisations de l’entreprise afin d’en justifier les écarts obtenus.
C. Principes de l’audit :
Afin d’aboutir aux résultats escomptés en matière d’audit, certains principes de base doivent être
respectés, à savoir :
Intégrité : dont dépend largement la confiance accordée à l’auditeur et la crédibilité de son
opinion.
Compétence et conscience professionnelle : les auditeurs doivent avoir les compétences
nécessaires en termes de savoir-faire et de savoir être, mais doivent avoir aussi des expériences
dans le domaine leur permettant de mener à bien les missions qui leur sont assignées.
Confidentialité : les auditeurs ne doivent pas divulguer les informations recueillies sans
qu’une autorisation ne leur soit accordée, à moins qu’une exigence légale ne les oblige à le
faire.
Objectivité et indépendance : se prononcer sur une telle ou telle situation rencontrée tout en
évitant de se laisser influencer par les intérêts personnels ou les intérêts d’autrui.
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2. Historique et évolution de l’audit :
La définition de l’audit est le résultat d'une évolution historique qui remonte depuis l’antiquité.
D’emblée, jusqu'à la fin du 19ème siècle, l’audit était orienté principalement vers la recherche des
fraudes, la répression des fraudeurs et la protection du patrimoine.
A partir du 19ème siècle, avec le développement des structures économiques et des grandes
organisations administratives et commerciales, vise non seulement la recherche des fraudes ou des
erreurs, mais également l'émission d'un jugement sur la validité globale des états financiers.
Après le milieu du 20ème siècle, a pour finalité d'affirmer l'émission d'un jugement sur la validité
des comptes annuels.
Synthèse de l’évolution de l’audit :1
1
Source : Audit et contrôle interne Aspects financiers, opérationnels et stratégiques, Liοnel Cοllins-Gérard Vallin, DALLΟZ, 4ème édition
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qualité, du respect de l’éthique, apporte une garantie d’exécution de la mission avec
professionnalisme et responsabilité.
La norme d’indépendance : L’auditeur ne doit pas s’immiscer dans la gestion et doit respecter
les règles d’incompatibilité qui risqueraient d’altérer son objectivité. L’auditeur ne peut être
chargé d’élaborer les comptes, lesquels relèvent de la responsabilité des organes de gestion. La
responsabilité de l’auditeur est d’émettre une opinion sur la base de l’audit de ces comptes. Il
fait donc un constat.
La norme de la qualité du travail : L'auditeur exerce ses fonctions avec conscience
professionnelle et avec la diligence permettant à ses travaux d'atteindre un degré de qualité
suffisant compatible avec son éthique et ses responsabilités. Il doit s'assurer que ses
collaborateurs respectent les mêmes critères de qualité dans l'exécution des travaux qui leur
sont délégués.
La norme de secret professionnel : L'auditeur ou le commissaire aux comptes (CAC) est
astreint au secret professionnel pour les faits, actes et renseignements dont il a pu avoir
connaissance à raison de ses fonctions. Il est tenu de respecter le caractère confidentiel des
informations recueillies qui ne doivent être divulguées à aucun tiers sans y être autorisation ou
une obligation légale ou professionnelle de le faire2.
4. Les approches de l’audit financier et comptable :
On distingue trois principales approches d'audit : l'approche classique, l’approche par systèmes et
l'approche par les risques.
A. L’approche classique :
Suivant cette approche, les documents de synthèse (bilan et compte de résultat) constituent le point
de départ de l'audit (Etats financiers, Balance, Grand-livre, Journal, Pièces comptables).
L'objectif principal de l'auditeur ici est de s'assurer tout simplement que les informations contenues
dans les comptes annuels sont justifiées par des documents comptables probants
A cet égard, l’auditeur se focalise sur les cycles qui représentent une part significative de l'activité
reflétée par les comptes annuels, soit aux mouvements des états financiers qui présentent des
variations significatives par comparaison avec ceux de l'exercice dernier ou par l'étude de
l'évolution de certains ratios dans le temps. Dans cette approche, l’auditeur n’accordait aucune
importance aux systèmes de contrôle interne.
Cette approche comporte de nombreuses limites qui résultent d'une insuffisance de planification et
de la prise en compte du contrôle interne.
Insuffisance de planification :
Dans cette approche, l'auditeur ne situe pas le problème de l'audit dans son ensemble. Il focalise
toute son attention en s'assurant que les informations contenues dans les états financiers sont
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justifiée par des pièces comptables probantes. Ce qui le conduit alors à vérifier de manière efficace
la réalité des enregistrements comptables.
Cependant, il lui sera difficile d'appréhender un fait comptable qui n'aurait pas été enregistré en
comptabilité. Ce qui pourrait alors l'amener à donner une opinion favorable alors que des anomalies
significatives existent dans les états financiers du fait du non comptabilisation de certaines
opérations.
Insuffisance de la prise en compte du contrôle interne
Le fait pour l'auditeur de vérifier que les états financiers sont justifiés par des pièces comptables
probantes, le conduit très souvent à effectuer un examen exhaustif desdites pièces.
Οr, avec l'évolution générale des structures économiques et la complexité de plus en plus croissante
de leurs activités, le nombre de pièces comptables connaît une augmentation exponentielle. Ces
pièces ne peuvent être examinées dans les délais impartis pour l'audit. Délais qui sont de plus en
plus réduits compte tenu de l'exigence des marchés financiers pour la publication de l'information
comptable.
Par conséquent, il sera difficile à l'auditeur suivant cette approche, de mener un audit efficace et
efficient et d'aboutir à une opinion qui traduit le résultat ainsi que la situation financière et
patrimoniale de l'entreprise.
B. L’approche par les systèmes :
L’approche par les systèmes consiste à analyser et évaluer les circuits de création et
d’enregistrement des informations financières pour déterminer si les contrôles mis en place par
l’entreprise sont suffisants pour assurer la fiabilité du traitement de ces informations. Lorsque
l’auditeur considère que les systèmes mis en place par l’entreprise sont fiables, il procède à des
contrôles limités sur la validité des comptes annuels.
C. L’approche par les risques :
L’approche par les risques permet au commissaire aux comptes de définir les domaines où les
contrôles seront approfondis, d’identifier les cycles d’activité significatifs, de planifier des
interventions intercalaires pour la réalisation de certains contrôles ou le suivi de certains éléments
(situation de trésorerie, indicateurs clés, …), et de définir un seuil de signification qui est
l’appréciation, par le commissaire aux comptes, du montant à partir duquel une anomalie peut
affecter la régularité, la sincérité et l’image fidèle des comptes et donc induire le lecteur de ces
comptes en erreur.
L’auditeur cherche donc à obtenir une assurance raisonnable que les états financiers ne
contiennent pas d’anomalies significatives.
5. Champ d'application du commissariat aux comptes :
L'intervention d'un commissaire aux comptes en qualité de réviseur légal est prévue :
- Dans les sociétés anonymes, par la loi n° 17 - 95 (promulguée le 30/08/1996) en son article 159 :
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"Il doit être désigné dans chaque société anonyme un ou plusieurs commissaires aux comptes
chargés d'une mission de contrôle et de suivi des comptes sociaux dans les conditions et pour
les buts déterminés par la présente loi. Toutefois, les sociétés faisant appel public à l'épargne
sont tenues de désigner au moins deux commissaires aux comptes ; il en est de même des
sociétés de banque, de crédit, d'investissement, d'assurance, de capitalisation et d'épargne."
- Dans les sociétés en nom collectif, par la loi n° 5 - 96 (promulguée le 13/02/1997) en son article
12 :
"Les associés peuvent nommer à la majorité des associés un ou plusieurs commissaires aux
comptes. Toutefois, sont tenues de désigner un commissaire au moins, les sociétés, dont le
chiffre d'affaires à la clôture de l'exercice social, dépasse le montant de cinquante millions de
dirhams, hors taxes. Même si le seuil indiqué à l'alinéa précédent n'est pas atteint, la
nomination d'un ou plusieurs commissaires aux comptes peut être demandée par un associé
au président du tribunal, statuant en référé."
- Dans les sociétés en commandite par actions, par la loi n° 5 - 96 (promulguée le 13/02/1997) en
son article 34 :
"L'assemblée générale ordinaire des actionnaires désigne un ou plusieurs commissaires aux
comptes ; les dispositions de l'article 13 sont applicables, sous réserve des règles propres à la
société en commandite par actions."
- Dans les sociétés à responsabilité limitée, par la loi n° 5 - 96 (promulguée le 13/02/1997) en son
article 80 :
"Les associés peuvent nommer un ou plusieurs commissaires aux comptes dans les conditions
prévues au deuxième alinéa de l'article 75. Toutefois, sont tenues de désigner un commissaire
aux comptes au moins, les sociétés à responsabilité limitée dont le chiffre d'affaires, à la
clôture d'un exercice social, dépasse le montant de cinquante millions de dirhams, hors taxes.
Même, si le seuil indiqué à l'alinéa précédent n'est pas atteint, la nomination d'un
commissaire aux comptes peut être demandée au président du tribunal, statuant en référé,
par un ou plusieurs associés représentant au moins le quart du capital."
6. Le statut de l’auditeur financier :
L’auditeur financier est un indépendant ou un salarié dans un cabinet spécialisée dans l’audit. La
part la plus importante de son travail consiste à contrôler les comptes de la société, vérifier la
qualité de l’information financière de son client, et être au courant des nouvelles législations
nationales et internationales (etc.).
L’auditeur financier est généralement un commissaire aux comptes ou un expert- comptable, il peut
également être diplômé de niveau bac + 5 (master 2) dans un domaine financier.
Un commissaire aux comptes étant extérieur à une entreprise, sa mission est toujours un audit
externe. Les points à vérifier ne seront pas fixés par l’entreprise faisant l’objet de cet audit mais par
le commanditaire. Tout comme dans l’audit interne, l’auditeur dressera un rapport qu’il remettra
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ensuite au demandeur. Un bon auditeur est attentif et rigoureux dans son travail car c’est lui il
certifie l’état financier et la conformité des documents de la société faisant appel à ses services.
A. Rôle de l'auditeur financier :
Le métier d'auditeur financier consiste à :
Vérifier les opérations financières d'une entreprise ;
Assurer l'audit de la gestion financière ;
Assurer le bon fonctionnement des procédures budgétaires et comptables d'une entreprise ;
Enquêter et réaliser des contrôles ;
Garantir la sincérité et la fiabilité des comptes ;
Garantir le respect de la législation en vigueur ;
Collaborer avec les équipes de managers de l'entreprise auditée ;
Rédiger un compte-rendu de son audit et le rapport d’audit.
Selon l’ordre des experts comptables marocains « L'auditeur ne peut être tenu responsable de la
prévention du non-respect des textes ; il importera cependant d'intégrer dans les phases de prise de
connaissance de l'entité, l'identification des textes et dispositions concernant celle-ci, qui pourraient
avoir une incidence sur ses activités et l'information financière en découlant (voire, remettre en
cause la continuité d'exploitation) ».
Tout au long de la mission, l'auditeur met en œuvre des diligences visant à identifier les risques de
non-respect desdites dispositions : lecture de procès-verbaux, examen des rapports de contrôle des
divers organismes externes compétents, identification de contentieux3 …
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Etapes Objectifs
1 Prise de connaissance de l’entité et ses Identifier et comprendre les
activités événements, opérations et pratiques de
l'entité.
2 Evaluation du contrôle interne et du Connaissance de l'importance relative
système comptable de l’entité susceptible d'être accordée
3 Evaluation des risques et calcul des Planifier l'audit et concevoir une
seuils de signification approche
d'audit efficace
4 Rédaction du plan d’audit Décrire l'approche, l'étendue et la
conduite de l'audit.
Tableau 2: La matrice des différentes étapes de planification d'une mission d'audit
1. Acceptation de la mission :
Cette phase est encadrée par les normes ISA 210 et 220, elle comprend plusieurs procédures dont le
but est de permettre à l’auditeur de mettra en œuvre des diligences afin :
D’apprécier la réputation de son client (le commanditaire de la mission), de l’organisation
auditée et des personnes constituant le gouvernement d’entreprise (principaux dirigeants et
actionnaires) : l’objectif étant de déterminer si ces derniers sont suffisamment intègres pour que
l’auditeur souhaite associer son nom au leur.
De déterminer si lui-même dispose des compétences nécessaires à l’exécution de la
mission : l’auditeur ne devrait accepter une mission que s’il dispose au sein de son équipe, des
compétences nécessaires à sa réalisation. Il peut éventuellement recourir à des compétences
externes si celles qui sont nécessaires n’existent pas dans son équipe.
De s’assurer que lui-même et tous les membres de son équipe sont totalement
indépendants de l’entité à auditer et capables de se conformer aux règles d’éthique :
l’obligation d’indépendance et d’impartialité de l’auditeur l’oblige en effet à vérifier, avant
d’accepter une mission, qu’il n’existe aucun lien personnel ou financier, réel ou supposé entre
l’un des membres de l’équipe d’audit et l’entité auditée, ses principaux dirigeants et
actionnaires. Un tel lien pourrait en effet compromettre l’indépendance de l’équipe et
l’objectivité de ses analyses et conclusions.
Cette première phase prend fin avec la signature de la lettre de mission qui est le contrat liant
l’auditeur au commanditaire de la mission.
2. Orientation et planification de la mission :
En vue d’orienter au mieux sa mission, l’auditeur financier doit commencer ses travaux par une
phase préliminaire qui va lui permettre de :
Acquérir une connaissance générale de l’entreprise et son environnement afin d’identifier les
risques propres à cette entreprise, et de relever les systèmes et les domaines significatifs.
Rédiger un plan de mission pour formaliser la nature, et le calendrier des travaux.
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A. Prise de connaissance de l’entité et ses activités :
Selon l'ISA 310 : « L’auditeur doit avoir une connaissance suffisante des activités de l'entité afin
d'identifier et de comprendre les évènements, les opérations et les pratiques de l'entité qui, d'après
son jugement, peuvent avoir une incidence significative sur les états financiers, sur son examen ou
sur le rapport d'audit. »
Lors de cette phase, l'auditeur a le choix entre plusieurs sources d'informations sur le secteur
d'activité et l'entité, notamment :
Expérience antérieure de l'entité et de son secteur d'activité ;
Entretiens avec des employés de l'entité (administrateurs, cadres, etc.) ;
Entretiens avec le personnel d'audit interne et examen des rapports d'audit interne;
Entretiens avec d'autres auditeurs et avec des conseils ou autres qui ont travaillé pour le compte
de l'entité ou dans son secteur d'activité ;
Publications relatives au secteur d'activité (statistiques gouvernementales, études, textes,
magazines professionnels, rapports élaborés par des banques et des courtiers, journaux
financiers...) ;
Textes législatifs et réglementaires ayant une incidence significative sur l’entité.
B. Rédaction du plan de mission :
Après la prise de connaissance de l'entreprise et l'évaluation du risque d'audit, l'auditeur élabore un
plan de mission qui comprend :
Le seuil de signification ;
Les domaines importants d'audit : domaines significatifs4, domaines critiques5 et domaines
complémentaires6 ;
L'identification des risques par rapport aux domaines d'audit ;
La définition des axes principaux de contrôle permettant de couvrir les risques précédemment
identifiés ;
Le budget7
L'organisation de la mission (répartition des travaux dans le temps et entre les assistants).
4 Qui correspondent aux postes significatifs des comptes annuels et sur lesquels une erreur supérieure au seuil de signification peut se produire.
5 Plus particulièrement sensibles aux erreurs même s'ils ne sont pas significatifs.
6 Qui intéressent moins l'auditeur pour le besoins stricts de l'audit mais que le client souhaite voir audités.
7 Temps nécessaire à l'exécution des travaux d'audit
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Selon la CNCC, le seuil de signification est : ''La mesure que peut faire le commissaire aux
comptes du montant à partir duquel une erreur, une inexactitude ou une omission peut
affecter la régularité et la sincérité des comptes annuels ainsi que l'image fidèle du résultat
des opérations, de la situation financière et du patrimoine de l'entreprise''.
Il peut être déterminé en fonction du résultat, des capitaux propres, de l'actif total, du chiffre
d'affaires, etc. et est inversement prοpοrtiοnnel au niveau du risque d'audit : plus le seuil de
signification est élevé, plus le risque d'audit est faible et inversement.
Toutefois, il peut évoluer entre la planification de la mission et l'évaluation des résultats des
procédures d'audit. L'auditeur pourra alors lors de la planification des travaux d'audit, fixer
délibérément le seuil de signification à un niveau inférieur à celui prévu pour évaluer les résultats
de l'audit. Ceci évite parfois que les anomalies ne soient pas détectées et ménage une marge de
sécurité pour l'auditeur lors de l'évaluation de l'incidence des anomalies découvertes pendant l'audit.
Selon l’ΟEC, le seuil de signification est fixé par référence :
- aux termes marquants des états financiers : résultat courant avant impôt, résultat net comptable,
situation nette, chiffre d’affaires, marge brute, il est retenu par exemple un seuil de 5 à 10% du
résultat courant, 1 à 2% de la marge brute, 0,5 à 2% du total bilan, 1 à 5 % des capitaux propres, 0,5
à 1% du chiffre d’affaires.
Les définitions du contrôle interne ont été nombreuses, comme suit les définitions les plus
pertinentes et universelles et qui ont apporté une clarté sur le concept et les objectifs du contrôle
interne:
Selon l'Ordre des Experts Comptables Français en 1977: « Le contrôle interne est l'ensemble des
sécurités contribuant à la maîtrise de l'entreprise. Il a pour but d'assurer la protection, la
sauvegarde du patrimoine et la qualité de l'information, de l'autre l'application des
instructions de la Direction et de favoriser l'amélioration des performances. Il se manifeste
par l'organisation, les méthodes et les procédures de chacune des activités de l'entreprise,
pour maintenir la pérennité de celle-ci 9 ».
8
Le guide pratique d’audit de l’ordre des experts comptables marocains P.9/10
9
Grand B., Verdalle B., 1999. Audit Comptable et Financier. Paris, Economica, p63. 16 Renard Jaques.
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Selon le Consultative Cοmmittee οf Accοuntancy de Grande Bretagne en 1978 : « Le contrôle
interne comprend l'ensemble des systèmes de contrôle, financiers et autres, mis en place par
la Direction afin de pouvoir diriger les affaires de l'entreprise de façon ordonnée et efficace,
assurer le respect des politiques de gestion, sauvegarder les actifs et garantir autant que
possible l'exactitude et l'état complet des informations enregistrées 10».
Selon la Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes Français en 1987 : « Le contrôle
interne est constitué par l'ensembles des mesures de contrôle comptable ou autre, que la
direction définit, applique et surveille, sus sa responsabilité, afin d'assurer la protection du
patrimoine de l'entreprise et la fiabilité des enregistrements comptables et des comptes
annuels qui en découlent11 ».
10
Renard Jaques. Théorie et pratique de l'Audit interne.p.130.
11
Grand B., Verdalle B., 1999. Audit Comptable et Financier. Paris, Economica, p63.
22 | P a g e
Prise de connaissance des procédures : entretiens, examen des manuels de procédures et des
documents associés aux procédures et tests de procédures visant à apprécier la mise en œuvre
des procédures (validation de la compréhension et de la conformité) ;
Evaluation du contrôle interne : identification des points forts et des points faibles dans
l’enjeu du risque d’audit et détection des possibilités de fraudes et erreurs ;
Exploitation de l’évaluation du contrôle interne : par la réalisation d’une connexion entre
l’évaluation du contrôle interne et le programme de contrôle des comptes qui viennent
compléter la mesure du risque.
Les diligences conduites à l'appui de la prise de connaissance sont de deux ordres :
Tests de conformité, visant à s'assurer que la réalité est conforme à la description qui en a été
faite,
Tests de procédures, visant à s'assurer que l'application des procédures apporte bien les
résultats escomptés en terme de sécurité .
a) Le risque inhérent :
Le risque inhérent est la possibilité que le solde d'un compte ou qu'une catégorie de transactions
comporte des erreurs significatives isolées ou cumulées à des erreurs dans d'autres soldes ou
catégories de transactions, nonobstant les contrôles internes existants.
Pour évaluer le risque inhérent, l'auditeur se fie à son jugement professionnel par l'examen de
nombreux facteurs tels que :
-Au niveau des états financiers :
L'intégrité de la direction ;
La nature des activités de l'entité. Par exemple, l'obsolescence technologique potentielle de ses
produits et services, la complexité de la structure de son capital, l'importance des parties liées,
le nombre de centres de production et l'éparpillement de leur implantation géographique ;
Les facteurs influençant le secteur dans lequel opère l'entité, telles que les conditions
économiques et concurrentielles mises en évidence par les tendances et les ratios financiers
ainsi que les innovations technologiques, l'évolution de la demande et des pratiques comptables
du secteur.
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-Au niveau du solde des comptes et des catégories de transactions :
Les comptes comportant des ajustements sur exercices antérieurs ou reposant en grande partie
sur des estimations ;
La complexité des transactions sus-jacentes et d'autres évènements qui peuvent nécessiter
l'intervention d'un expert ;
L'enregistrement d'opérations inhabituelles et complexes, notamment vers la fin d'exercice ;
Des opérations non soumises aux traitements habituels.
b) Le risque lié au contrôle
Le risque lié au contrôle est le risque qu'une erreur significative dans un solde de compte ou dans
une catégorie de transactions, isolée ou cumulée à des erreurs dans d'autres soldes ou catégories de
transactions, n’est ni prévenue ou détectée, et corrigée en temps voulu par les systèmes comptables
et de contrôle interne.
Par extension, le contrôle interne est constitué par l'ensemble des mesures de contrôles comptables
ou autres, que la direction définit, applique et surveille sus sa responsabilité afin de donner
l'assurance que :
Toutes les transactions comptabilisées sont réelles et autorisées ;
Toutes les transactions réalisées par l'entreprise sont comptabilisées ;
Toutes les transactions enregistrées par l'entreprise la concernent effectivement ;
Toutes les transactions sont valorisées avec exactitude ;
Tous les actifs sont correctement évalués ;
Toutes les imputations comptables sont correctes.
Son appréciation permet à l'auditeur d'identifier d'une part les contrôles internes sur lesquels il
souhaite s'appuyer et d'autre part les risques d'erreurs dans le traitement des données afin d'en
déduire un programme de contrôle des comptes adapté.
Il n'affecte que les opérations répétitives et ses moyens essentiels sont :
La séparation des fonctions : les fonctions opérationnelles (achats, commercial, production,
...), de conservation du patrimoine (caisse, magasin, entretien, ...), d'enregistrement
(comptabilité, paie, budget, et tous les services qui centralisent des informations ou des
statistiques nécessaires aux prises de décisions), de contrôle (audit interne, contrôle
hiérarchique) doivent en principe être assurées par des personnes distinctes;
La définition des procédures : les procédures de l'entreprise doivent être clairement définies
de manière à préciser les pouvoirs, responsabilités et rôles de chacun, les personnes autorisées à
engager l'entreprise, les modalités de circulation, de traitement et de classement des
informations, les méthodes d'enregistrement, la périodicité, la forme et les destinataires des
différentes synthèses, le système de preuve.
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Le système de preuve : il repose principalement sur la séparation des fonctions, l'exécution de
contrôles au fur et à mesure du déroulement du traitement des informations, la matérialisation
des contrôles effectués et des autorisations accordées, l'organisation de la comptabilité et la
fiabilité des moyens informatiques, un classement pratique des documents permettant de
justifier aisément la comptabilité.
A côté des moyens ci-dessus, d'autres éléments contribuent à la qualité du contrôle interne
notamment :
Les moyens matériels de protection qui peuvent être directs (coffres, murs, barrières, portes,
etc.), indirects (limitation du nombre de personnes ayant accès à certains biens ou à certaines
transactions) ;
La qualification du personnel ;
Dans un environnement informatique, les risques inhérents et les risques liés au contrôle peuvent
résulter de déficience dans plusieurs des activités informatiques telles que : le développement et la
maintenance de programmes, le support logiciel, les opérations, la sécurité physique des
équipements informatiques, le contrôle d'accès à des utilisateurs privilégiés.
Ces déficiences ont un effet sur toutes les applications traitées par l'ordinateur et peuvent accroitre
le potentiel d'erreurs et de fraudes dans des applications spécifiques, des bases de données, des
fichiers maîtres ou des traitements spécifiques. D'où la nécessité d'y porter une attention
particulière.
c) Le risque de non détection :
Le risque de non détection est le risque que les contrôles substantifs mis en œuvre par l'auditeur ne
parviennent pas à détecter une erreur dans un compte ou dans une catégorie de transactions qui,
isolée ou cumulée à des erreurs dans d'autres soldes ou catégories de transactions, serait
significative.
Matrice de la relation entre les différentes composantes du risque d'audit12
Evaluation de l'auditeur du risque lié au contrôle
12
IFAC Handbook, CNCC Edition, 1998.
25 | P a g e
En effet, plus l'évaluation du niveau des risques inhérents et des risques liés au contrôle est élevée,
plus l'auditeur doit rassembler d'éléments probants relevant des contrôles substantifs.
L'évaluation du risque lié au contrôle et du risque inhérent effectuée par l'auditeur conditionne la
nature, le calendrier et l'étendue des contrôles substantifs mis en œuvre.
4. Contrôle et révision direct des comptes :
A. Définition du contrôle des comptes : Audit ‘Final’ :
Le contrôle des comptes est la principale phase d'une mission d'audit financier réalisée par des
auditeurs externes. La mission se clôt en effet par l'expression de l'opinion de l'auditeur sur la
régularité, la sincérité et la fidélité des états financiers de l’audité.
Lors de cette phase, l’encadrement des travaux des auditeurs de terrain est assuré par les
programmes élaborés lors de la planification. En effet, les étapes d’un programme de travail d’audit
consistent en la réalisation successive des procédures destinées à recueillir des éléments de preuve.
Cette collecte de preuves est effectuée par les auditeurs de terrain ou de plus en plus pour certaines
catégories de preuves par des logiciels d’audit informatique qui recherchent l’information
directement dans les systèmes des clients13.
B. Etapes de révision des comptes :
a) Examen analytique :
L’examen analytique est défini comme un ensemble de techniques visant à :
Faire des comparaisons entre les données figurant dans les états de synthèse et des données
antérieures et prévisionnelles de l'entreprise ;
Faire des comparaisons entre les états de synthèse de l'entité et des données d'entreprises
similaires ;
Analyser les fluctuations et tendances ;
Etudier et analyser les éléments ressortant de ces composants.
En effet, il reste l’outil déterminant pour :
Identifier les éléments significatifs de l'entreprise en raison de leur poids relatif ou de leur
nature, en raison de leur apparition ou évolution ; cet examen permet de détecter des
modifications de structure, des événements ponctuels ou exceptionnels, il permet de comparer
l'entreprise à d'autres entreprises du même secteur d'activité (en particulier par le calcul de
ratios spécifiques).
Vérifier la régularité et la sincérité de certains éléments constitutifs des comptes ; il permet de
vérifier certains comptes présentant un caractère théorique de stabilité, il intervient sus cette
forme lors de la collecte d'éléments probants en qualité d'outil substantif14.
13 McDaniel 1990
14
Source : Guide pratique d’audit de l’ordre des experts comptables P.28/29
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Les tests de procédures : visant à apprécier l'efficacité de la conception et du fonctionnement
des systèmes comptable et de contrôle interne ;
Les contrôles substantifs : portant sur le détail des opérations et des soldes, et les procédures
analytiques.
Elles ont une force probante différente selon leur nature ; ainsi, une information obtenue par
inspection ou auprès de tiers aura plus de valeur qu'une information émanant de l'entreprise
contrôlée.
Les éléments probants de natures diverses apportent à l'auditeur une assurance plus forte. Toutefois,
les doutes résiduels sur le caractère probant doivent conduire à rechercher d'autres techniques de
confort (ou à défaut à en tirer les conclusions au regard de la capacité à exprimer l'opinion).
c) Validation des assertions d’audit :
Les assertions de l’audit ont été réaffirmées par les littératures récentes sus les terminologies
suivantes:
Existence : d’un actif ou d’un passif à une date donnée,
Droits et obligations : se rapportant à l’entité à une date donnée,
Rattachement : des actifs, passifs, opérations ou événements (enregistrés de façon complète et
correcte),
Exhaustivité : l'ensemble des actifs, dettes, transactions et événements de la période sont
enregistrés,
Évaluation : des actifs et passifs à la date d’inventaire,
Mesure : une opération est enregistrée à sa valeur de transaction et un revenu ou une charge
sont rattachés à la bonne période,
Présentation et informations données : présentées et classées selon le référentiel comptable
applicable15.
15
Source : Guide pratique d’audit de l’ordre des experts comptables marocains P.31
27 | P a g e
Examen des procédures : de prise d’inventaire, de détermination de l'avancement des travaux
en cours, de traitement des mouvements au cours de la période d'inventaire, de traitement des
données relevées (en quantité, qualité et valeur) ;
Identification : des lieux de stockage, du calendrier d'inventaire, des modes de comptage, de
l'existence de stocks en dépôt chez des tiers ;
Intervention de l'auditeur : soit lors de l'inventaire physique, soit par relevés à d'autres dates,
soit par vérification de mouvements intercalaires, soit par analyse, des documents d'achats et ventes
en date proche de l'inventaire.
e) Collecte d’informations :
28 | P a g e
nécessaires afin de s’assurer que les travaux qui ont été réalisés par ses collaborateurs, l’ont été
dans de bonnes conditions et que toutes les informations significatives ont été mentionnées dans les
rapports et les écrits remis à l’assemblée générale des actionnaires16.
A. Synthèse des travaux :
La synthèse des travaux menés par l'auditeur est une phase majeure de la fin de mission ; elle vise à
s'assurer que le plan de mission (et ses adaptations) a été mené à terme ; elle est, à ce titre, de la
seule compétence du signataire. Elle permet de matérialiser la finalisation de la mission :
Revue et visa par le chef de mission des travaux effectués et des conclusions intermédiaires
émises,
Examen des points soulevés et des solutions apportées,
Synthèse des redressements et reclassements suggérés (acceptés ou non),
Examen des points en suspens s'il en reste et de leur impact sur l'opinion,
16
Source : Hassan ALLOUCH Expert-Comptable Directeur de Mission Masnaoui Mazars
29 | P a g e
Teneur de l'opinion.
D. Communications :
L'auditeur peut être conduit en fin de mission à procéder à des communications (orale ou écrite) à
l'attention des différents interlocuteurs identifiés dans l'entité (ce peut être : la direction, le
gouvernement d'entreprise, le comité d'audit). Ces communications prennent la forme de :
Lettre de mission, à l'origine de la mission,
Lettre de recommandations (portant sur les procédures de collecte et de traitement de
l’information, la présentation des comptes, le contrôle interne, les conditions d'audit).
Lettre sur les conclusions de la mission d'audit, les irrégularités et inexactitudes découvertes.
La forme de communication finale associée à la mission restant le rapport d'audit en lui-même.
E. Le rapport d’audit :
Le rapport d'audit doit clairement exprimer, par écrit, l'opinion de l'auditeur sur les états financiers
pris dans leur ensemble. Il comprend les éléments suivants, généralement présentés ainsi :
Un intitulé ;
Le destinataire ;
Un paragraphe de présentation ou d'introduction comprenant :
– L’identification des états financiers objet de l'audit ;
– Le rappel des responsabilités respectives de la direction de l'entité et de l’auditeur.
Un paragraphe portant sur l'étendue de l'audit rappelant :
– La description des diligences mises en œuvre par l’auditeur.
Un paragraphe d'opinion exprimant l'avis de l'auditeur sur les états financiers. En effet, trois
types d’opinions peuvent alors être formulés dans le cadre d’un rapport de certification :
✓ Certification pure et simple (sans réserves) : L’auditeur estime dans ce cas que les comptes
sont réguliers et sincères et que les états financiers donnent une image fidèle de l’activité de
l'entreprise et de sa situation patrimoniale.
✓ Refus de certifier : Dans ce cas, les irrégularités constatées sont de nature à remettre en
cause tous les comptes de l’entreprise.
La date du rapport ;
30 | P a g e
L'adresse de l'auditeur et la signature de l'auditeur17.
17
Source : Le guide pratique d’audit de l’ordre des experts comptables P.55/56
31 | P a g e
Chapitre II : Particularité de l’audit du cycle ventes-clients
La vente est devenue la préoccupation majeure des directions générales du fait de l'évolution de
l'environnement économique, notamment l'intensification de la concurrence.
Dans ce nouveau contexte où les attentes des clients et des fournisseurs ont changé, la vente se
traite désormais au plus haut niveau.
Etant la fonction qui reflète le mieux, la taille et le positionnement stratégique de l’entreprise par
rapport aux concurrents , la fonction ou le cycle des ventes occupe une place primordiale dans la
structure générale puisqu'il traduit tout le processus allant de la découverte d’un prospect à la
conclusion d’une affaire, ceci lui confère un rôle moteur dans le fonctionnement général et la
pérennité de l’entreprise compte tenu de son importance et étant donné que vendre et fidéliser la
clientèle est l’objectif principal de l’entreprise puisque les ventes constitue l’élément principal de sa
rentabilité
Pour émettre une opinion sur la régularité et la sincérité des comptes correspondant au cycle ventes
/clients, l’auditeur va suivre une démarche composée de trois étapes essentielles lui permettant de :
Assimiler les particularités du cycle ventes/clients de l’entreprise auditée ;
Comprendre et évaluer son système d’organisation administrative et des sécurités qui y
sont rattachées ;
Valider et examiner directement les comptes et les documents financiers correspondants
à ce cycle.
32 | P a g e
Les prix pratiqués (bruts, remise, ristournes…etc.) sont dûment autorisés
Les ventes enregistrées sont correctement évaluées ;
Tous les risques de perte sur vente sont provisionnés ;
Toutes les ventes (avoirs) enregistrées sont correctement imputées ;
Les créances sont recouvrées avec célérité ;
S'assurer que les produits et charges inscrits au compte de résultat et provenant des opérations
de ventes résultent uniquement de l'enregistrement intégral des transactions réalisées dans
l'exercice comptable considéré.
3. Description du cycle ventes – clients
Les éléments essentiels à la base d’un cycle des ventes performant sont les suivants:
Les commandes entrantes sont traduites en une livraison ponctuelle et correcte au client ;
La livraison est traduite en une facturation ponctuelle et correcte ;
Le paiement ponctuel et intégral du client.
Les différentes étapes qui doivent se succéder chronologiquement dans le cycle des ventes sont les
suivantes:
Préparation Approbation de
Transfert physique
interne de la l’ordre de vente
de marchandises
commande
18
Source : Nous mêmes
33 | P a g e
Section 2 : Evaluation du contrôle interne du cycle ventes – clients :
Les principales phases du cycle peuvent se présenter comme suit :
Acceptation et traitement des commandes
Emission et enregistrement des factures
Suivi des comptes clients
B. Risques potentiels :
Le processus examiné présente essentiellement les risques suivants :
Acceptation de commandes à des conditions financières ou techniques défavorables, pouvant
générer ultérieurement des pertes ;
Acceptation d’une commande provenant d’un client insolvable;
Non-transmission de l’acceptation d’une commande au service production ou au service des
expéditions, risquant d’entraîner des retards de livraison et les conséquences qui peuvent en
découler (pénalités, annulation de commande, litige client…).
34 | P a g e
L’évaluation des créances des clients présentant un risque de recouvrement.
B. Risques potentiels :
Les principaux risques liés à l’émission et à l’enregistrement des factures sont que :
Les livraisons aux clients ne soient pas recensées, ou le soient avec retard, empêchant ou
retardant ainsi le déclenchement de la facturation ;
Les clients déclarent ne pas avoir reçu des biens qui leur ont effectivement été livrés ;
Les biens non encore livrés ou des prestations non encore réalisées soient facturés ;
Les factures émises ne soient pas enregistrées au journal des ventes ;
La survenance de problèmes informatiques gênant la reprise du journal des ventes en
comptabilité générale
Les factures ou avoirs soient émis sans justification (notamment à la suite de fraudes).
35 | P a g e
L’existence des créances clients et du chiffre d’affaires, en cas d’émission de factures non
justifiées ;
La séparation des exercices, en cas de décalage entre les livraisons et/ou les prestations et la
facturation.
B. Risques potentiels :
Un suivi défectueux des comptes clients peut occasionner :
Un retard dans la procédure de relance, imputable au manque de clarté des comptes clients ;
La non-détection de retards de règlement, qui de ce fait ne sont pas traités l’insuffisance de
dépréciation des créances douteuses.
36 | P a g e
Section 3 : Contrôle des comptes du cycle ventes- clients :
1. Les objectifs de contrôle des comptes du cycle ventes – clients :
En contrôlant les comptes d’une entreprise l’auditeur doit fixer clairement, pour chaque cycle, les
objectifs à atteindre ou les éléments à vérifier.
A ce stade de sa démarche, l’auditeur a dû porter une évaluation sur un certain nombre d’assertions
qui, le plus souvent, présentent une importance particulière pour le cycle examiné.
Les contrôles de l’auditeur doivent permettre à l’auditeur de s’assurer de :
L’exhaustivité des enregistrements ;
La séparation des exercices ;
L’existence des soldes ;
L’évaluation des soldes ;
La présentation des comptes et l’information donnée en annexe.
2. Test de cohérence :
Ils permettent de s’assurer que les informations vérifiées sont homogènes et cohérentes entre elles.
Deux techniques sont utilisées à ce niveau ; la revue analytique et les contrôles contradictoires :
- La revue analytique permet de donner une vue comparative sur l’évolution et les fluctuations
des informations comptables et financières (soldes) et de dégager les importantes incohérences.
- Les contrôles contradictoires reposent sur les techniques de recoupements d’informations
approximatives. Ils consistent à analyser la cohérence d’une ou de plusieurs variables et
peuvent être appliqués à titre d’exemple dans les variations des ventes entre deux années
consécutives.
3. Test de valorisation :
Ils ont pour objet de vérifier la réalité d’une information comptable. Ils comprennent :
A. Contrôle des pièces :
Le contrôle des documents reçus ou crées permettra de s’assurer de la réalité et de l’exactitude des
enregistrements et des soldes. Il est indispensable pour vérifier l’évaluation d’un actif dont
l’existence physique a été prouvée (le pointage de certains éléments qui consistent à sélectionner un
certain nombre d’éléments composant un solde pour les valider en raison de leur importance et du
risque inhérent).
B. Exploitation de la circularisatiοn des tiers:
La confirmation directe est une procédure qui consiste à demander à un tiers ayant des liens
d’affaires avec l’entreprise vérifiée de confirmer directement au commissaire aux comptes la réalité
des informations concernant l’existence d’opérations, de soldes, ou tout autre renseignement.
37 | P a g e
Il appartient au commissaire aux comptes de déterminer les conditions auxquelles il soumet sa mise
en œuvre ainsi que l’étendue de son application.
Généralement ; il est préférable de demander une confirmation de solde ou d’information à la date
de clôture de l’exercice comptable. Ainsi l’élément confirmé sera directement utilisable dans le
cadre de la vérification des états de synthèse de clôture.
Apres avoir reçu la réponse de la circularisatiοn, le commissaire aux comptes doit procéder à la
comparaison entre les informations fournies par la société vérifiée et la réponse du fournisseur.
C. Test sur les soldes créditeurs :
Le but est de s’assurer que les soldes clients, créditeurs sont dus à des avances reçus des clients ou
à des retours de marchandises.
La vérification s’effectue à partir de la balance clients, et la balance auxiliaire par clients à la fin de
l’exercice et consiste à pointer tous les soldes clients et à demander des explications au comptable
du client.
D. Test de Cut off (Séparation des exercices) :
C’est le test de vérification du respect du principe de séparation des exercices. L’objectif de ce test
est de s’assurer que les opérations sont bien enregistrées dans les périodes concernées. Pour
atteindre cet objectif, la démarche est la suivante : à partir des journaux des ventes ; on sélectionne
quelques – uns et on vérifie si les montants enregistrés vers la fin de l’exercice qui se termine ou
bien si parmi les montants enregistrés vers la fin de l’exercice, il n’y en a pas ceux qui concernent
l’exercice qui commence.
Conclusion du deuxième chapitre :
Dans une société ayant une activité industrielle, le cycle ventes-clients présente un aspect
significatif dans le cadre de la mission légale du commissaire aux comptes.
En effet, la santé économique et financière de l’entité se mesure par l’évolution de son chiffre
d’affaires. C’est par cet agrégat que l’on détecte, le plus souvent, les difficultés d’une société.
A cet égard, l’auditeur après avoir pris une connaissance de l’entité, il procèdera en premier lieu à
une évaluation du dispositif de contrôle interne afin de mettre en évidence ses points forts et ses
points faibles et en second lieu aux divers contrôles qui vont lui permettre de fonder son opinion sur
la régularité et la sincérité de l’information financière de ce cycle.
38 | P a g e
Conclusion de la première partie :
Dans cette première partie, il était question de placer le thème de l’audit comptable et financier dans
son contexte théorique. Et ce, en répondant à plusieurs questions auxquelles nous avons apporté
des réponses dans les deux chapitres.
Dans le premier chapitre, nous étions amené à éclaircir le concept de l’audit financier qui consiste,
entre autres à procéder à un examen des états financiers afin d’émettre un jugement à leur sujet,
mais au-delà de cette définition, il ressort que l’audit financier ne se résume pas seulement à
l’analyse des comptes. En effet, son objectif diffère selon le type d’audit mené, on distingue alors
entre divers types selon la nature de l’audit, le statut de l’auditeur ou encore la relation qui le lie à
l’entreprise.
Si on parle de l’audit financier, ce n’est pas une démarche anarchique, au contraire, il s’agit d’une
démarche règlementée qui respecte des normes établies par les organisations internationales mais
aussi nationales comme l’ordre des experts comptables. Sa démarche de mise en œuvre passe alors
par plusieurs étapes dont la prise de connaissance de l’entreprise et de son environnement de
contrôle puis le contrôle de ses comptes et l’émission de recommandations ou d’opinions.
Dans le deuxième chapitre, il était question de mettre le point sur le concept de contrôle interne du
cycle ventes-clients qui se résume dans la mise en place par la direction de mesures de contrôles
afin d’assurer la protection du patrimoine et la fiabilité des enregistrements. Le rôle de l’auditeur
étant donc d’évaluer la fiabilité de ce dispositif, cela passe par la description des procédures et la
mise en place des tests nécessaires pour s’assurer de la conformité et de la permanence des
contrôles, pour ensuite analyser les forces et proposer des recommandations pour les faiblesses
détectées.
En outre, nous avons pu apporter des éléments de réponse pour la démarche d’évaluation et de
contrôle des comptes tout en mettons le point sur les différentes techniques et tests utilisés
(cohérence, valorisation, revues…) dans ce cadre.
39 | P a g e
DEUXIEME PARTIE :
40 | P a g e
Introduction de la deuxième partie :
Après avoir mis en exergue les principaux concepts et réflexions liées au cadre conceptuel d’audit
financier et comptable, nous nous attarderons dans cette deuxième partie sur l’étude d’un cas
pratique d’audit comptable et financier.
En effet, nous présenterons l’ensemble des travaux pratiques effectués dans l’une des missions
d’audit auxquelles nous avons participé dans le cadre de notre stage de fin d’étude au sein du
cabinet FIGEC et qui nous ont permis de mettre en pratique nos acquis dans le domaine d’audit
financier et comptable. Par ailleurs, il s’agit d’une mission d’audit légal menée dans la société
« ALPHA » qui évolue dans le secteur de la chimie textile.
Les étapes de cette mission se sont déroulées selon la démarche déjà expliquée dans la partie
théorique de ce rapport. En effet, nous avons pu confronter les bases théoriques de l’audit financier
aux réalités de l’entreprise marocaine, tout en tirant des conclusions pouvant servir de
recommandations en fin de mission.
Ensuite, ce chapitre sera consacré à la révision des comptes de la société « ALPHA » en
s’intéressant au cycle ventes-clients, et on se focalisera sur la discussion et l’analyse des résultats de
notre mission de CAC (anomalies détectées) pour bien fonder nos recommandation et propositions.
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Chapitre I : Présentation du cabinet FIGEC et la planification des missions
L'objectif de ce présent chapitre est de définir une démarche méthodologique spécifique qui nous
permettra d'atteindre nos objectifs, et de faire une prise de connaissance du cabinet FIGEC.
La première section de ce chapitre sera consacrée à la présentation de notre méthodologie de
recherche et la planification de notre mission tandis que la deuxième section sera dédiée à la
présentation du cabinet FIGEC, ses activités et son historique.
Téléphone 0535523919/20
Fax 0535511158
Effectifs 20 personnes
19
Source : site web FIGEC
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La profession d’expert-comptable est réglementée par le dahir du 8 janvier 1993. L’expert-
comptable est compétent pour donner tous conseils et avis et entreprendre des travaux d’ordre
juridique, comptable, fiscal, économique, financier et organisationnel se rapportant à la vie des
entreprises. Il a le monopole du commissariat aux comptes et du commissariat aux apports, en ce
sens qu’il est seul habilité de par la loi à établir et délivrer des attestations donnant une opinion sur
les états financiers dans leur ensemble ou sur un ou plusieurs comptes en particulier.
De même, FIGEC manifeste la volonté d’apporter aux chefs d’entreprises un service complet,
développé pour répondre aux différentes périodes qui rythment la vie d’une entreprise et de ses
dirigeants dans un environnement économique et juridique en perpétuel évolution et revendique une
position originale fondée sur un engagement intuitu personae.
Spécialiste reconnu en audit légal et contractuel, en conseil juridique, social et fiscal ; FIGEC a
créé dès 1979 une antenne à Casablanca dédiée aux PME. Par ailleurs, conscient des enjeux de la
normalisation comptable nationale et internationale, des problématiques fiscales rencontrées par les
filiales de groupes nationaux et étrangers, FIGEC s’ouvre à l’international afin de répondre à la
demande croissante de réactivité et de compétence formulée par les entreprises.
3. Organisation de FIGEC :
Mohammed Bennouna
mohammed.bennouna@figec.ma
Expert-comptable, commissaire aux comptes, expert près la Cour d’Appel de Meknès et inscrit au
tableau national des experts judiciaires près la Cour Suprême.
Mohammed Bennouna est l’associé fondateur du cabinet FIGEC. Régulièrement désigné aux
fonctions d’expert indépendant et de commissaire aux comptes, aux apports et à la fusion. Il
43 | P a g e
intervient également dans le conseil et l’accompagnement des entreprises en restructuration ou en
phase de croissance.
Fiscaliste reconnu et ancien membre de la Commission Nationale de Recours Fiscal ainsi que de la
Commission Locale de Taxation de la ville de Meknès, il anime des séminaires et des conférences
sur les procédures de contrôle fiscal à l’échelle régionale et nationale. Il exerce également la
Présidence de la commission juridique et fiscale au sein de la CGEM de la région Meknès Tafilalet
et membre de la commission fiscalité de la CGEM de Casablanca.
Membre permanent du Conseil National de la Comptabilité, Mohammed Bennouna s’est investi
pendant plus 15 ans à la promotion et à l’organisation de la profession d’expert-comptable au sein
du Conseil National de l’Ordre des Experts Comptables du Maroc qui lui avait attribué la
Présidence de la Commission Nationale d’Expertise Judiciaire et au sein du Conseil Régional de
Rabat et Nord quilui avait attribué la Présidence de la Commission Etudes Techniques,
Normalisation et Diligences Comptables.
Mostafa Bennouna
mostafa.bennouna@figec.ma
Directeur de mission expertise et conseils, Mostafa Bennouna valorise son expérience de plus de 30
ans dans le conseil juridique, social et comptable destinés aux commerçants, dirigeants, petites et
moyennes entreprises, professions libérales, artisans et agriculteurs.
Mostafa Bennouna a une expérience très significative notamment dans le secteur de l’hôtellerie.
En charge de la gestion de la performance des fonctions juridiques, sociales et comptables au sein
du cabinet, il intervient également dans l’accompagnement des investisseurs dans les créations
44 | P a g e
d’entreprises et le conseil en systèmes d’informations comptables. Il a participé à de nombreuses
missions d’élaboration d’un plan comptable pour les exploitations agricoles.
Karim Bennouna
karim.bennouna@figec.ma
Expert-comptable diplômé de Paris, commissaire aux comptes, Karim Bennouna dispose d’une
expérience de 14 ans en audit légal et contractuel acquise en cabinet d’audit international en France.
Il a accédé à la fonction de Senior Manager pendant plusieurs années au sein de Deloitte (Neuilly
sur seine – France), et se consacre au développement des lignes de services due diligence et
consolidation aux normes marocaines, françaises et IFRS, à l’évaluation des entreprises et à la
rentabilité des projets d’investissements. Il pratique également l’audit et l’évaluation des sociétés
propriétaires d’actifs biologiques concernées par la norme IAS 41 « Agriculture ».
Karim Bennouna est l’associé en charge de l’animation du « Cercle azur » et de la veille normative
et réglementaire dans le cadre de la démarche qualité du cabinet.
Ses compétences s’expriment également dans l’accompagnement des entreprises dans le pilotage de
la trésorerie, la mise en place de procédures de contrôles internes (Sox et french Gaap) et le conseil
financier et organisationnel.
En matière d’audit légal, Karim Bennouna, a été en charge de plusieurs mandats de groupes de
PME et de sociétés cotées. Il a également participé à des missions comptables et financières pour le
compte de la Commission Européenne.
4. Définition des différents postes de travail
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A. L’expertise :
a) Missions comptables :
FIGEC met à la disposition de ses clients l’ensemble des compétences nécessaires à l’optimisation
de la gestion de leur comptabilité avec le souci d’apporter une véritable valeur ajoutée d’experts.
FIGEC assiste l’entreprise en lui proposant des prestations comptables adaptées à chaque étape de
son développement et à ses ressources internes :
Prise en charge totale de la comptabilité (tenue) et des travaux liés,
Assistance permanente (surveillance comptable) ou ponctuelle au service comptable de
l’entreprise.
Construction du plan comptable et tenue des comptabilités,
Contrôle des services comptables internes à l’entreprise,
Suivis périodiques, analyses par périodes,
Etablissement des états de synthèses (bilan, comptes de résultat et des états annexes),
Analyses prévisionnelles : Budget prévisionnel, Plan de financement, Business Plan,…,
Analyse critique des procédures du contrôle interne destinées à la fiabilisation des données
comptables et financières,
Etablissement du Manuel d’Organisation Comptable,
Conseils comptables de toute nature.
A tout moment de la vie des entreprises, FIGEC offre un conseil approprié à ses clients dans les
domaines juridiques :
Aide à la création des entreprises et assistance dans le choix du statut juridique de l’entreprise,
Étude et réalisation des opérations de constitution de sociétés, augmentation de capital,
modifications statutaires, fusion, transformation, scission, dissolution, liquidation,
Réalisation des formalités administratives (immatriculations,…),
Rédaction d’actes : baux commerciaux, cessions de parts...,
Sensibilisation aux règles de droit pénal des affaires.
La meilleure adéquation fiscale tant pour l’entreprise que pour ses dirigeants sera recherchée,
qu’il s’agisse d’une structure entrepreneuriale ou d’une entité rattachée à un groupe existant.
Etablissement de toutes les déclarations fiscales,
Optimisation de la gestion fiscale de l’entité et du groupe,
Assistance en cas de contrôle,
Représentation en cas de contentieux fiscal, dans la phase administrative, devant les
Commissions Locales de Taxation (CLT) et Nationale de Recours Fiscal (CNRF) et dans la
phase juridictionnelle, devant les tribunaux.
Secrétariat juridique annuel (préparation des assemblées générales...)
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c) Missions sociales :
FIGEC assiste ses clients dans la mise en place, le fonctionnement et le contrôle des procédures
relatives aux paies de l’entreprise en proposant, soit une externalisation totale des paies, soit
l’assistance à la mise en place d’une organisation et d’un logiciel interne :
Assistance dans l’établissement de contrats de travail et conseil en matière de licenciements,
Prise en charge (ou revue) de la paie et des déclarations sociales (absence de service interne) ;
Audit des paies et déclarations sociales et assistance aux contrôles de la CNSS, Organes
représentatifs du personnel.
Souvent, les magistrats désignent des experts pour les assister dans leurs décisions. Par ailleurs, les
commerçants peuvent souscrire un compromis d’arbitrage pour régler leurs différences.
De même les associés et actionnaires minoritaires ont la possibilité de demander en justice la
désignation d’un expert chargé de présenter un rapport sur telle ou telle opération de gestion.
Mohammed Bennouna expert reconnu offre une réelle compétence et expérience en :
• Expertise judiciaire et expertise amiable,
• Arbitrage et expertise de gestion.
47 | P a g e
L’audit constitue un facteur essentiel de transparence et de sécurité pour les dirigeants, les
investisseurs et les actionnaires ainsi que pour tous ceux chargés d’apprécier la situation financière
d’une entreprise.
Le cabinet veille dès lors à :
C. Le conseil :
a) Mission de conseil en gestion :
FIGEC peut élaborer à la demande de ses clients, les outils et analyses nécessaires à une prise de
décision cohérente et réellement productive. Dans ce contexte, le cabinet accompagne ses clients
dans :
La mise en place de procédures vous permettant de suivre au jour le jour la situation de
trésorerie de votre entreprise,
La négociation efficace des aides financières dont vous avez besoin.
48 | P a g e
c) Transaction services :
FIGEC accompagne les entreprises, leurs actionnaires et leurs dirigeants dans leurs opérations
d’acquisition ou de cession et au cours des phases de restructuration ou de transition qui constituent
souvent des situations de risque.
Par ailleurs, les opérations de fusions et acquisitions sont au cœur des préoccupations de
nombreuses entreprises de tailles diverses désirant notamment consolider ou accroitre leurs parts de
marché.
La bonne connaissance de l’environnement des entreprises en difficulté, acteurs judiciaires -
pouvoirs publics, partenaires financiers, permet à FIGEC de produire des informations financières
pertinentes et utilisables par toutes les parties concernées.
De même, FIGEC formule des recommandations qui vont aider les dirigeants des entreprises à
progresser dans leurs prises de décisions et leurs gestions du risque.
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Le questionnaire de contrôle interne:
Il est utilisé dans le cadre de l'évaluation du contrôle interne afin de relever les risques. Dans le
questionnaire de contrôle interne, chaque réponse « oui» ou « non » à une question est supposée
être une force ou une zone de risques. Les tests de conformité et de permanence permettront de
confirmer ou d'infirmer les forces constatées en matière de gestion des risques opérationnels du
cycle ventes- clients. Les réponses obtenues feront ensuite l'objet d'une confirmation ou une
infirmation grâce au test de conformité et de permanence.
A. Définition de la mission :
a) Contexte et nature de la mission :
L’intervention du cabinet dans la société « ALPHA » s’inscrit dans le cadre d’une mission d’audit
légal qui permet au commissaire aux comptes d’émettre une opinion certifiée sur la régularité, la
sincérité et l’image fidèle des états de synthèse de l’entreprise.
A cet égard, une équipe présidée par M. Karim BENNOUNA, expert-comptable et commissaire
aux comptes procédera à l’examen des comptes clôturés au 31/12/2020 pour établir un rapport
d’audit présentant les recommandations nécessaires
b) Objectifs de la mission :
La finalité de notre mission est de pouvoir émettre une opinion sur les états financiers de la société
« ALPHA » à travers un diagnostic et une évaluation de son système d’information comptable et à
travers un examen des comptes.
Pour ce faire, le premier travail à effectuer est de comprendre l’activité de l’entreprise pour ainsi
être capable de la reconnaître dans les comptes qui seront audités.
En effet, l’audit d’une société comporte un certain nombre d’obligations légales qui doivent
permettre à cette société de présenter des comptes respectant les principes généraux de la
comptabilité qui suivent :
Principes relatifs au temps :
La comptabilité présentée doit être rattachée à un exercice, donc tous les mouvements pris en
compte doivent avoir un événement générateur dans l’exercice, il faut donc s’assurer
de l’application des principes suivants :
La continuité d’exploitation
Séparation (indépendance) des exercices (Cut off).
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Coût historique : on valorise les actifs par rapport au coût historique et on détermine la valeur
actuelle en enlevant la dépréciation correspondante
Principe de prudence (un des principes les plus importants) : on valorise toujours les produits
au plus bas et les charges au plus haut.
Non compensation : tous les mouvements doivent apparaître, on ne solde donc pas un compte à
l’actif et un compte au passif.
Permanence des méthodes : le respect de ces principes oblige les auditeurs à se fier à 7 critères
d’audit. En effet, les écritures doivent :
– être réelles
– concerner l’entreprise (important lors d’audit de filiales d’un groupe)
– être comptabilisées sans oubli
– être comptabilisées dans le bon compte
– être comptabilisées pour le bon montant
– être comptabilisées dans la bonne période.
51 | P a g e
Figure 2 : Organisation générale d’une mission d'audit
B. Déroulement de la mission :
La mission s’est déroulée suivant quatres phases principales :
- Livrables de cette étape : Les livrables à ce stade sont le "plan de travail détaillé" développé pour
organiser les travaux de la suite de la mission; il est associé à une décomposition de la mission en
cycles ou en section d’audit.
-Livrables de l'étape: À ce stade, il faut être en mesure de découvrir les lacunes du système actuel
et en déterminer les causes et les effets, et faire des suggestions pour résoudre ces problèmes.
54 | P a g e
L’état de stocks ;
Liste des factures / avoirs à recevoir ;
Le journal des ventes de Janvier à Décembre 2020 ;
La liasse fiscale de l’exercice écoulé ;
Les déclarations de la TVA de Janvier à Décembre 2020 ;
Les livres de paie de Janvier à Décembre 2020 ;
Le cadrage de la TVA collectée ;
Le cadrage de la TVA récupérable ;
Etat 9421 ;
Les états de rapprochements bancaires mensuels, ainsi que les relevés bancaires y afférents ;
Le PV d’AGO de l’exercice écoulé.
Conclusion du premier chapitre :
A l’issue de ce chapitre, nous pouvons comprendre que toute mission d’audit nécessite une
préparation et une planification avec une bonne prise de connaissance sur l’entité auditée.
En effet, avant de commencer la mission d’audit, il convient de mener une réflexion sur la
méthodologie de travail et de chercher les documents nécessaires en procédant à une prise
de connaissance approfondie de l’entreprise afin d’analyser au mieux son organisation comptable.
La collecte de ces documents et ces informations nous a été utile dans la réalisation des contrôles
abordés dans le deuxième chapitre.
55 | P a g e
Chapitre II : Contrôle des comptes de la société industrielle « ALPHA » : Cycle
Ventes-clients
Ce chapitre sera consacré à l’analyse des comptes de la société industrielle « ALPHA », après la
présentation brève de la société et de son secteur d’activité. Ensuite, dans la deuxième section, nous
allons développer l’analyse du cycle ventes-clients. A cet égard, nous procéderons à l’analyse des
comptes de bilan (créances clients) et de de résultats tout en essayant de mettre en exergue les
ajustements à prendre en considération dans la mise à jour de la comptabilité.
Effectif 30 personnes
56 | P a g e
processus chimiques textiles durables avec une large gamme de solutions allant du prétraitement à
la finition pour offrir au marché du textile des réponses durables et sûres permettant de s’adapter à
l’évolution de ses besoins .
C. Contexte juridique et fiscal :
La société est soumise aux dispositions générales de la loi 17-95 sur les sociétés anonymes :
IS : la société est soumise à l'impôt sur les sociétés (IS) au taux de 31 %, ou à une cotisation
minimale.
TVA : L'activité de la société est soumise à la TVA (régime encaissement).
La taxe professionnelle : La société est soumise à la taxe professionnelle.
Les industries chimiques et parachimiques (ICP) occupent une place importante dans l’économie
Marocaine .En effet, ce secteur accapare à lui seul 30,4% des investissements industriels et fédère
pas moins de 950 entreprises qui génèrent 63,5 milliards de chiffre d’affaires avec 58 .000
personnes employées .Et le secteur ambitionne de porter ces chiffres encore plus loin d’ici 2024.
Au Maroc, le secteur chimie-parachimie a connu un développement soutenu entre l’année 2003
entre 2012. Ce secteur se trouve au cœur du développement d’une multitude d’autres branches à
savoir l’agriculture, la fabrication de produits alimentaires, au bâtiment et à la construction…
Pour soutenir sa croissance, deux écosystème ont été lancés dans le secteur des industries chimiques
, en décembre 2019, à Rabat , lors d’une cérémonie présidée par Moulay Hafid Elalamy , ministre
de l’Industrie du Commerce , de l’Investissement et de l’Economie Numérique et Mohammed
Boussaid , ministre de l’Economie et des Finances ,et en présence de Mamoune Bouhdoud, ministre
délégué chargé des petites entreprises et de l’intégration du secteur informel.
Afin de développer les écosystèmes du secteur, une convention-cadre de partenariat a été signée le
02 avril 2014 entre le ministère de l’Economie et des Finances, le ministère de l’Energie, des
Mines, de l’Eau et de l’Environnement, le ministère de l’Industrie, du Commerce, de
l’Investissement et de l’Economie Numérique, et l’Office Chérifien des Phosphates (OCP). Dans ce
sens, le ministère de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Economie Numérique
dévoile que l’objet de cette convention-cadre est le développement des filières industrielles.
Aussi, 2 contrats de performance ont été conclus entre les ministères en charge de l’Industrie, des
Finances et la Fédération de la chimie-parachimie afin d’accompagner le déploiement de 2
écosystèmes structurés à ce jour dans les filières de la chimie verte et de la chimie organique. Ces 2
premiers écosystèmes contribueront d’ici 2022 à créer 12.430 nouveaux emplois directs stables et
20.570 emplois indirects, générer un C.A. additionnel de 14,6 milliards de dhs, une valeur ajoutée
additionnelle de 3,8 milliards de dhs ainsi qu’un C.A. à l’export additionnel de 9,8 milliards de
dirhams.
Par ailleurs, le secteur dispose d’une association professionnelle dédiée à savoir la Fédération de la
Chimie et de la Parachimie (FCP). Cette dernière a mis en place des objectifs de développement
pour le secteur à savoir la réalisation du Plan d’action commun de la FCP avec le ministère de
57 | P a g e
l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Economie Numérique mais également la mise
en place du Centre Technique de la Chimie, ainsi que la création d’une zone Industrielle Classe 1
pour abriter les Industries du secteur de la Chimie et de la Parachimie20.
3. Identification des domaines significatifs :
A. Détermination des seuils de signification :
Pour déterminer l’agrégat comptable qui servira de base à notre calcul du seuil de signification,
nous avons analysé les caractéristiques de l'entité et il est constaté que le chiffre d’affaire représente
la base la plus adéquate pour notre cas.
En l’occurrence, le taux que nous avons choisi pour le calcul du seuil de signification est 2% du
chiffre d’affaire de la société « ALPHA » au titre de l’exercice 2020.
CA au 31/12/2020 14,2 MDhs
Pourcentage d’erreur toléré 2%
Seuil de signification = 285,1 KDhs
Figure 3 : Seuil de signification de la société « ALPHA » au titre de l’exercice 2020
B. Identification des domaines significatifs :
Les principaux postes du bilan sont les clients et comptes rattachés pour 5,5Mmad (30% du
bas de bilan), les immobilisations corporelles pour 3,6Mmad (20% du bas de bilan) et la
trésorerie active pour 3,7Mmad (20% du bas de bilan).
Le chiffre d’affaires s’élève à 14,2Mmad à fin décembre 2020, il comprend principalement
les ventes de produits finis pour 9,1Mmad et les ventes des biens produits à l’étranger pour
2,9Mmad.
Le résultat d’exploitation dégage un bénéfice de 0,7Mmad à fin décembre 2020 contre
1,7Mmad à fin décembre 2019, en baisse de 0,9Mmad.
La structure du coût d’achats consommés de matières premières a baissé de 5,2Mmad (-
42%) par rapport à fin décembre 2019.
La structure du coût des autres achats consommés de matières et fournitures a reculé de
0,1Mmad par rapport à fin décembre 2019 pour atteindre 4% du chiffre d’affaires.
Le résultat net comptable est un bénéfice de 283,0Kmad à fin décembre 2020 contre
1,3Mmad à fin décembre 2019.
20
https://www.mcinet.gov.ma/fr/content/chimie-parachimie
58 | P a g e
A partir de l’analyse du bilan et de CPC, les domaines suivants peuvent être jugés comme
significatifs :
59 | P a g e
Section 2: Contrôle des comptes de la société « ALPHA» : Cycle ventes –clients :
1. Synthèse et variation des principaux comptes
Pour mieux comprendre la structure financière de l’entreprise, nous avons procédé à une analyse
des masses du bilan et des variations des principaux comptes. Cela nous a permis de visualiser
l’évolution des comptes pendant les deux derniers exercices, de dresser l’état de la structure
financière de la société ALPHA grâce aux ratios calculés et d’appréhender au mieux les éventuelles
anomalies pendant les phases d’examen des comptes des cycles des ventes.
A. Synthèse des masses du bilan :
Masse de bilan en KMAD 31/12/2020 31/12/2019 Variation
Financement Permanent 16 435 17 652 -1 216
Actif immobilisé 3 676 3 921 -244
Fonds de roulement 12 758 13 730 -972
fonctionnel
Actif circulant 11 232 11 910 -678
Passif circulant 2 214 2 664 -449
Besoin de financement global 9 017 9 246 -228
Trésorerie nette 3 740 4 484 -744
Figure 4: Analyse des masses de bilan
Si nous analysons l’évolution de ces trois principales masses de bilan (Fond de roulement, Besoin
de fonds de roulement, Trésorerie Nette), nous pouvons conclure que :
La situation de la trésorerie nette s’est dégradée entre les deux exercices, et ce, suite à la baisse
nette du fonds de roulement passant de 17652 KMAD en 2019 à 16435 KMAD en 2020
accompagné d’une baisse du besoin de fond de roulement de 228KMAD .
En effet, durant les deux exercices 2020 et 2019, la société « ALPHA » a enregistré un fond de
roulement positif ce qui signifie que l’entreprise est de couvrir son actif immobilisé avec des
financements permanents.
Le besoin en fonds de roulement a diminué légèrement en 2020, il est passé de 9246 KMAD en
2019 à 9017 KMAD en 2020. Toutefois, il s’agit d’une situation préoccupante vu le décalage entre
les encaissements et les décaissements. Autrement dit, ce besoin en fonds de roulement est dû au
décalage entre le délai de paiement accordé aux clients et celui de règlement des fournisseurs.
La trésorerie nette durant les deux exercices est positive et a enregistré 3740 KMAD en 2020 et
4484 KMAD en 2019.
B. Variation des comptes :
Le chiffre d’affaires :
KMAD 31/12/2020 31/12/2019 Variation
Chiffre d’affaires 14 255 20 827 - 6 572
Figure 5: Variation du chiffre d'affaire
60 | P a g e
Entre 2020 et 2019, le chiffre d’affaires a subit une diminution de 32% soit 6572 KMAD.
Les achats de l’exercice :
KMAD 31/12/2020 31/12/2019 Variation %
Achats de matières et fournitures 8 452 14 317 -5 865 -41%
La rentabilité financière :
61 | P a g e
C’est la rentabilité des capitaux propres. Le taux de la rentabilité financière mesure la
rentabilité de l’entreprise du point de vue de l’actionnaire.
En effet, ce ratio mesure le rendement net des capitaux propres risqués dans l’entreprise.
Le résultat net représente donc 2 % des capitaux propres. Cela veut dire que l’entreprise a
récupéré 2% des capitaux investis. Ce ratio a connu une baisse de 3 points entre 2020 et
2019.
L’objectif de la revue analytique du chiffre d’affaires est de suivre son évolution entre les deux
exercices, et ainsi apprécier la cohérence de cette évolution avec le contexte de l’activité de
l’entreprise ALPHA.
62 | P a g e
La diminution de l’activité durant l’exercice 2020 par rapport à l’exercice 2019 a engendré une
baisse du chiffre d’affaires, à cause de la pandémie du COVID19.
En effet, le chiffre d’affaire de la société « ALPHA »s’élève à 14255 Kmad à fin décembre 2020
contre 20827 Kmad à fin décembre 2019, soit une baisse de 6572 Kmad (-32%).
En effet, la baisse du chiffre d’affaire est due principalement à :
la baisse des ventes des produits finis réalisées au Maroc de 6261 Kmad (-38%) ;
la baisse des ventes des produits finis à l’étranger de 375 Kmad (-10%).
Toutefois, cette baisse est compensée par la progression des ventes de prestations de services de
283 Kmad soit une hausse de 71% à fin décembre 2020.
b) Test de détail sur les comptes de ventes :
Dans le cadre de fiabilisation des informations fournies par le client, nous avons effectué ce qui
suit :
Nous avons récupéré le grand livre des comptes ;
Nous avons procédé au cadrage du détail des comptes correspondants aux ventes sur le grand
livre avec le solde affiché sur la balance générale ;
Ventes de produits finis fabriqués (7121000000) :
Cadrage :
Solde GL 9 162
Solde BG 9 162
Ecart -
Comptes
N° Libellé Soldes
3421010000 CAYLA 1 300
3421020000 CONSORTIUM 984
3421040000 NEO DENIM 766
3421096600 ASUTEX 959
ESPAGNE
Figure 15: Procédure alternative
Nous avons récupéré le grand livre détaillé des comptes clients sélectionnés ;
Nous avons sélectionné les opérations dont le montant est important par rapport au minimi ;
64 | P a g e
3421020000 CONSORTIUM Montant
30-Sep-20 F 20FAC115 CONSORTIUM 281
MAROCAIN
31-Oct-20 F 20FAC135 CONSORTIUM 357
MAROCAIN
30-Nov-20 F 20FAC144 CONSORTIUM 332
31-Dec-20 F 21FAC162 CONSORTIUM 294
Nous avons récupéré les factures ainsi que les bons de livraison des opérations sélectionnées.
Enfin, nous pouvons dire que le test de réalité des ventes est satisfaisant, et à ce niveau aucune
anomalie n’a été détectée.
65 | P a g e
Nous avons récupéré les journaux de ventes et d’avoir (locales et à l’étranger) de
01/01/2020 jusqu’au 31/12/2020.
Nous avons procédé au cadrage du total des ventes avec le chiffre d’affaires ;
Nous avons vérifié la chronologie des factures de ventes et d’avoir.
1. Cadrage :
Total des ventes 14 298
-
Total des avoirs 43
Total = 14 255
Cadrage CA = 14 255
Ecart -
Figure 16: Cadrage du chiffre d’affaires
2. Chronologie de facturation :
Notre analyse des ventes a révélé que la société comptabilise les factures d’avoir et de ventes au
Maroc sur le même journal « V ». Par ailleurs, la société enregistre les factures de ventes sur 2
journaux de ventes « V » (ventes) et « V2 » (ventes export). L’analyse de chacun des journaux a
révélé que les factures ne respectent pas la chronologie de facturation. Cependant, la consolidation
des 2 journaux a révélé que la chronologie est respectée.
e) Test de Cut-Off :
Ce test permet de vérifier que le principe de séparation des exercices est respecté. En l’occurrence,
nous avons sélectionné les dernières ventes de l’exercice comptable et les premières ventes de la
période subséquente afin de s’assurer de la livraison effective des ventes et ce en récupérant les
factures et les bon de livraison des ventes sélectionnées
Résultat du test : Satisfaisant
B. Analyse des clients et comptes rattachés :
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Compte Libellés 31/12/2020 31/12/2019 Variation %
3421000000 CLIENTS 5 528 5 142 385 7%
Total créances 5 528 5 142 385 7%
brutes
Figure 17: Créances clients
L’analyse des créances clients montre une évolution positive de plus de 7% entre 2020 et 2019.En
effet, la hausse des créances clients de 385 Kmad s’explique par :
Toutefois, cette évolution signifie qu’une grande partie des encaissements de l’entreprise n’est pas
parvenue en 2020, ce qui nous mène à approfondir notre analyse sur ce point pour s’assurer qu’il
n’existe pas des créances irrécouvrables ou des clients douteux, et les provisions y afférentes.
Le délai de recouvrement des créances a baissé en 2020 pour atteindre 61 jours contre 77 jours en
2019 soit un recul de 21%.
67 | P a g e
Cadrage :
Solde Balance auxiliaire 5 528
Solde Balance générale 5 528
Ecart -
Le résultat du test de recoupement du solde clients au niveau de la balance auxiliaire avec celui de
la balance générale est satisfaisant.
Analyse des créances clients :
Clients Solde créances % de l'ensemble des Solde créances Variation Variation
2020 créances 2019 Kdhs %
CAYLA 1 300 24% 832 467 56%
CONSORTIUM 984 18% 1 045 -61 -6%
ASUTEX 959 17% 811 147 18%
ESPAGNE
NEO DENIM 766 14% 1 456 -690 -47%
ESPERANTO 576 10% 117 459 na
NEW WASH 79 1% 79 0,00 0%
COLOR WASH 12 0% 12 0,00 0%
CITY WASH 4 0% 4 0,00 0%
Figure 19: Analyse des créances clients
D’après les données recueillies des balances auxiliaires du 31/12/2020 et du 31/12/2019, il s’avère
que le client le plus important pour la société détient des créances qui s’élèvent à plus de 1,3Mmad
soit 24% du total des créances. De plus, celles-ci ont évolué depuis 2019 de 56%.
Cette évolution est alarmante, mais le fait que ce client soit partie du même groupe de la société,
peut alléger le risque lié à cette créance.
D’autres soldes n’ont pas été mouvementés durant 2020 (NEW WASH, COLOR WASH, CITY
WASH), ce qui peut remettre en péril le règlement de ces créances. En l’occurrence des provisions
doivent être constatées en cas de créances irrécouvrables.
Résultat de l’analyse : satisfaisant mais avec des réserves
b) Test d’antériorité des créances clients :
L’enjeu de l’analyse d’antériorité des créances clients est de déterminer si la société subit les
défauts de paiement de ses clients, ce qui peut se répercuter directement sur sa trésorerie et la mettre
en difficulté.
Ce test est réalisé à partir d’une balance âgée clients ou d’un grand livre clients, à partir duquel sont
sélectionnées les créances non réglées à la clôture et d’un montant significatif. En effet, les créances
significatives dont l’antériorité est forte, et qui ne sont pas apurées, peuvent faire l’objet d’une
dépréciation.
68 | P a g e
Notre objectif est d’apprécier l’impact de ces défauts de paiement sur la trésorerie de l’entité, et
donc sur sa continuité d’exploitation.
Le résultat de ce test est comme suit :
69 | P a g e
Ecart
Taux Taux de change Montant en entre
Client Date de la Montant en Montant utilisé de la BAM dirhams Gain Perte calcul
facture MAD en EUR au J de 31/12/2020 31/12/2020 FIGEC
vente et calcul
ALPHA
ESPERANTO 05/05/2019 42 577,18 4 060,50 10,49 10,9351 44 401,97 1 824,79 -
JEANS
10/08/2019 529 783,57 52 752,50 10,88 10,9351 576 853,86 4 493,11 -
-
24/09/2020 83 084,05 7 661,40 10,84 10,9351 83 778,18 694,13 -
29/09/2020 75 594,89 6 984,20 10,82 10,9351 76 372,93 778,04 -
08/10/2020 137 496,19 12 628,00 10,89 10,9351 138 088,44 592,25 -
03/11/2020 84 964,37 7 899,40 10,76 10,9351 86 380,73 1 416,36 -
ASUTEX 23/11/2020 94 890,22 8 775,00 10,81 10,9351 95 955,50 1 065,28 -
Espagne
01/12/2020 59 821,20 5 500,80 10,88 10,9351 60 151,80 330,60 -
02/12/2020 110 970,81 10 209,00 10,87 10,9351 111 636,44 665,63 -
09/12/2020 109 630,52 10 062,00 10,90 10,9351 110 028,98 398,46 -
17/12/2020 59 769,49 5 500,80 10,87 10,9351 60 151,80 382,31 -
21/12/2020 12 003,54 1 102,00 10,89 10,9351 12 050,48 46,94 -
24/12/2020 124 682,12 11 384,00 10,95 10,9351 124 485,18 196,94 -
CONSORTIUM 984
ENZYCHIM 432
CONSORTIUM
Nous avons relevé un écart de 357 Kmad entre le solde figurant sur la comptabilité de la
société « ALPHA » et celui reçu par le client. D’après notre entretien avec le service
comptable, il s’est avéré que l’écart provient d'une traite comptabilisée par CONSORTIUM au
23/12/2020 et encaissée par « ALPHA » le 08/01/2021.
2) Clients étrangers :
71 | P a g e
Section 3 : Analyse des résultats obtenus et recommandations :
1. Les points forts du système comptable du cycle ventes - clients :
Avant de discuter les anomalies que nous avons détecté au niveau du cycle ventes-clients, il s’avère
nécessaire de mettre en relief les points forts du système comptable du dit cycle ;
L’exhaustivité des enregistrements :
Après avoir analysé les créances clients (Compte de bilan) et les ventes(Compte de gestion) à
travers nos travaux de contrôle des comptes en comparant les soldes figurant dans la comptabilité de
notre client et celui communiqué par voie de confirmation directe, ainsi par le contrôle des pièces
justificatives (Factures, BL et autres…), nous pouvons conclure que les ventes et les créances clients
s’enregistrent au niveau de la comptabilité de façon exhaustive.
Régularité des enregistrements :
Pour valider la régularité et la sincérité des enregistrements comptables du cycle ventes-clients de
l'entreprise, nous avons procédé à des sondages afin de justifier les ventes et les créances clients
comptabilisées sur la période à savoir :
Le test de Cut-off : Nous avons testé les dernières ventes de l’exercice comptable et les
premières ventes de la période subséquente et nous avons constaté que le principe de séparation
des exercices est effectivement respecté.
Le test de réalité : Nous avons testé la réalité des ventes à travers des sélections des opérations
significatives à valider, et à travers le contrôle des pièces et la confirmation directe. Sur ce,
nous pouvons conclure que le test de réalité sur les ventes et les créances clients est
relativement satisfaisant, une bonne partie des pièces justificatives demandées au client nous
ont étés fournies et valident bel et bien la réalité des ventes.
72 | P a g e
2. Anomalies détectées lors de l’audit du cycle ventes- clients :
Lors de nos travaux de contrôle des comptes du cycle ventes-clients de la société « ALPHA », nous
avons pu détecter quelques défaillances qui feront objet de points d’audit au niveau de la note de
synthèse et du rapport général :
La société ne dispose pas d’une balance âgée clients au 31/12/2020.: Risque lié au contrôle
interne.
Aucune pénalité pour retard de paiement n’a été comptabilisée sur les créances clients dépassant
le délai de 60 ou 90 jours. Nous rappelons que la société est tenue de respecter les dispositions
des articles 78.1 à 78.4 du code de commerce en matière de délai de paiement. La société doit en
principe recouvrer ses créances dans un délai ne devant pas dépasser 60j ou 90j (si accord avec le
client si ce dernier est commerçant) à compter de la date de réception de la marchandise livrée,
afin de ne pas s’exposer au risque fiscal. Dans le cas contraire, elle devra constater des pénalités
de retard sur les créances nées des transactions commerciales. (Cf VIII - 4) : Risque comptable
et de contrôle interne.
L’analyse de l’antériorité des clients débiteurs a révélé l’existence de créances présentant une
antériorité supérieure à 3 ans pour 107Kmad TTC (antérieurs à 2017). En effet, les créances
échues de plus de 5ans et pour lesquelles il n’existe aucune procédure en contentieux sont
prescrites en accord avec l’article 5 du code de commerce. En l’occurrence, on a pu déduire qu’il
n’existe pas des procédures de recouvrement ou de contentieux destinés à interrompre la
prescription quinquennale. Il convient de mentionner qu’à cet effet, en cas de contrôle fiscal,
l’Administration est susceptible de réclamer le paiement de la TVA collectée sur les créances
frappées de la prescription commerciale, ainsi que sur celles qu’elle jugera présentant une forte
antériorité.
Notre contrôle par sondage de certaines factures de ventes a révélé que celles-ci ne respectent pas
les dispositions de l’article 145-III du CGI et 145-VIII du CGI, notamment :
La facture n°20FAC084 du client NEO DENIM: ICE de NEO DENIM manquant.
Notre contrôle de certaines factures de ventes a révélé que la date de leur comptabilisation est
différente de la date de facturation, à savoir :
La facture n°20FAC022 du client ASUTEX du 27/02/2020 a été comptabilisée le
28/02/2020;
La facture n°20FAC038 du client ASUTEX du 30/03/2020 a été comptabilisée le
02/04/2020.
La facture n°20FAC110 du client ASUTEX du 10/09/20 a été comptabilisée le 08/09/20
73 | P a g e
Il convient de mentionner que l’article premier de la loi 9-88 dispose que : « Toute personne
physique ou morale ayant la qualité de commerçant au sens du code de commerce est tenue de
tenir une comptabilité dans les formes prescrites par la présente loi et les indications figurant
aux tableaux y annexés. A cette fin, elle doit procéder à l’enregistrement comptable des
mouvements affectant les actifs et les passifs de son entreprise ; ces mouvements sont enregistrés
chronologiquement, opération par opération et jour par jour. […] » : Risque comptable.
Les factures d’achat et de vente ne comportent pas systématiquement le cachet « comptabilisé »
(assurant notamment l’exhaustivité des achats et des ventes en comptabilité), et le numéro de
pièces comptables, afin de faciliter le contrôle notamment à l’inspecteur vérificateur en cas de
contrôle fiscal : Risque lié au contrôle interne.
Procéder au recouvrement des créances auprès des clients et de faire un suivi régulier des
créances datant des exercices antérieurs et qui n’ont pas été encaissées ;
S’assurer que les montants des créances clients sont corrects à la clôture de l’exercice ;
Procéder à la réconciliation des soldes avec les relevés envoyés par les clients ;
74 | P a g e
Conclusion du deuxième chapitre :
A l’issue du deuxième chapitre, nous avons essayé de traiter le contrôle des comptes de la société
« ALPHA »; en commençant par l’analyse du chiffre d’affaires et des créances clients aux divers
tests de réalité et de valorisation. Ainsi, nous avons essayé de mettre en évidence les ajustements et
les améliorations nécessaires pour renforcer la fiabilité et la crédibilité de l’information comptable
qui servira comme base à la prise des décisions internes, par les dirigeants, ou externes par les
partenaires de l’entreprise « ALPHA »
Ensuite nous avons analysé et expliqué les résultats obtenus et nous avons fini par des
recommandations et des propositions pour une meilleure régularité de l’information financière du
cycle ventes-clients.
75 | P a g e
Conclusion de la deuxième partie :
Dans cette deuxième partie, on a pu mettre en pratique la démarche d’audit financier dans une
entreprise marocaine qui évolue dans le secteur de la chimie textile tout en portant un intérêt crucial
à la démarche par cycles, l’objectif est d’analyser profondément le cycle ventes –clients
En effet , la prise de connaissance de l’entreprise à travers des entretiens avec les principaux
interlocuteurs de l’entreprise nous a permis de cadrer la mission ,de planifier l’organisation des
travaux et d’identifier les divers les risques qui y sont liés.
A l’issue de cette mission, nous pouvons conclure que l’audit comptable et financier est toute une
démarche complète visant d’une part à émettre une opinion sur la réalité, la régularité et l’image
fidèle des états de synthèse de l’entreprise auditée, tout en passant par la prise de connaissance,
l’évaluation du contrôle interne et l’examen des comptes pour l’élaboration du rapport d’audit qui
donne une image sur la situation du cycle ventes-clients au sein de la société industrielle «ALPHA»
et d’une autre part de sortir avec des recommandations utiles pour améliorer le système comptable
de cette dernière .
En l’occurrence, on a pu relever plusieurs remarques sur la situation du cycle ventes-clients
présentant l’objet de notre étude, ainsi des recommandations et propositions pour améliorer à la fois
la régularité de l’information financière et le déroulement de la mission.
76 | P a g e
Conclusion générale
Comme conclusion générale à notre travail, nous pouvons dire que l’audit comptable et financier
constitue une démarche complète visant à assurer la régularité, la sincérité et l’image fidèle des
comptes annuels d’une entreprise. En passant par la prise de connaissance générale, l’évaluation du
contrôle interne et l’examen des comptes à l’élaboration du rapport en dernière étape, l’auditeur
veille à mesurer l’organisation comptable de l’entité afin d’en déceler les insuffisances, de les
améliorer et de prévenir les fraudes et les détournements.
1. Cadre général de la recherche : problématique et méthodologie de travail
Problématique :
Dans le cadre de ce présent mémoire nous avons essayé de répondre problématique suivante: Dans
quelle mesure l’audit financier et comptable peut-il servir dans la détection des anomalies au
niveau du cycle ventes-clients de l’entreprise ?
Pour étudier de manière approfondie cette problématique, nous avons formulé quatre questions de
recherche :
Question n°3 : Quelles sont les techniques et outils utilisés par FI.GEC permettant de
détecter les anomalies du cycle ventes-clients ?
Question n°4 : Quelles sont les principales anomalies liées au cycle ventes-clients que nous
avons pu détecter lors de notre mission du commissariat aux comptes de la société «
ALPHA » ?
Méthodologie de travail :
Afin de mener à bien notre travail, nous avons choisi la méthode déductive. Cette méthode consiste
à formuler une ou plusieurs hypothèses pour inférer un avenir observable, ou inférer les
conséquences du passé, et les confronter à une ou plusieurs réalités pour déterminer leur efficacité
et validité.
De ce fait, nous avons avancé les hypothèses suivantes :
- L’audit comptable et financier par cycles d’une entité industrielle, est un outil par
excellence d’évaluation de détection des anomalies dans une vision de recherche de la
sincérité et régularité des comptes.
77 | P a g e
- L’audit comptable et financier, un outil, parmi d’autres, pour s’assurer de la régularité
et la sincérité des comptes.
2. Résultats de la recherche :
A l’issue de cette mission, nous avons déployé de diverses techniques afin de déceler les
irrégularités du cycle ventes-clients de la société industrielle « ALPHA ». En effet, la première
phase était de fixer un seuil de signification, étant un outil fondamental qui permet de déterminer
les zones de risque pour assurer une orientation optimale de la mission. Ensuite, nous avons
procédé à un examen analytique des comptes constituant le chiffre d’affaires afin d’identifier les
principales variations, en dernier lieu nous avons mis en œuvre certains contrôles tel que : la
procédure alternative, le Cut Off des ventes, l’antériorité des créances clients, le test de vérification
des écarts de conversion…
En effet, l’audit du cycle ventes-clients de la société «ALPHA » nous a permis d’identifier les
points forts de son système comptable ainsi que d’appréhender la significativité des anomalies afin
de forger une opinion sur la sincérité des informations financières communiquées et de sortir avec
des recommandations pour pouvoir améliorer la régularité et la fiabilité des états financiers.
Il va sans dire que la réalisation de ce travail de recherche nous a permis de mettre en évidence que
l’audit comptable et financier constitue incontournablement et par excellence une procédure
permettant la détection des irrégularités en vue de s’assurer de la fiabilité de l’information
financière vu que les différentes parties prenantes de l’entreprise telles que les créanciers et les
actionnaires ont besoin d’être rassurés de sa qualité
3. Limites de la recherche :
À la fin de notre étude, nous pouvons dire que l'objectif général de notre mission est en partie
atteint. Toutefois, nous avons dû faire face, au cours de notre recherche à certaines limites, à
savoir :
- L’insuffisance du temps consacré à la mission d’audit. En effet, nous étions dans l’incapacité
d’entreprendre un certain nombre de tests de conformité et de performance ;
- La nécessité d’avoir une culture technique pour comprendre l’activité de l’entreprise et son
secteur et aborder un tel sujet ;
- Problème de coordination entre les membres d’équipe ; En effet, pour des raisons logistiques, il y
avait eu un changement de senior de la mission ce qui a ralenti le rythme des travaux.
4. Perspectives de la recherche :
La thématique abordée dans ce projet de fin d’études est en liaison avec d’autres sujets qui
s’imposent toujours sur la scène internationale tels que: L’audit financier : un outil anti-fraude,
Les nouvelles techniques d’évaluation de l’information financière, L’audit à l’ère du digital..
78 | P a g e
Références bibliographiques :
Audit et contrôle interne Aspects financiers, opérationnels et stratégiques, Lionel Collins-
Gérard Vallin, DALLOZ, 4ème édition.
Guide pratique d’audit-L’ordre marocain des experts comptables
Essentiel de l’audit comptable et financier de Moussa Camara
Comptabilité et audit, DSCG4, éditions Francis Lefebvre
Grand B., Verdalle B., 1999. Audit Comptable et Financier. Paris, Economica.
Guide pour l’utilisation des normes internationales de l’audit des petites et moyennes
entreprises-IFAC- Hicham Abdelwahed.
Memento Audit et commissariat aux comptes 2012, René RICOL et Patrick de
CAMBOURG
Mémento Audit et commissariat aux comptes 2018/2019
https://www.memoireonline.com/08/09/2624/m_Essai-de-planification-dune-mission-
daudit-suivant-lapproche-par-les-risques-le-cas-de-la-CENAME1.html
https://www.oecmaroc.com/
https://www.petite-entreprise.net/P-3506-88-G1-les-normes-d-audit-financier.html
http://etudiant.aujourdhui.fr/etudiant/metiers/fiche-metier/auditeur-financier-interne- et-
externe.html
https://www.memoireonline.com/07/08/1394/m_appreciation-controle-interne- referentiel-
coso-air-algerie3.html#toc9
https://www.cairn.info/revue-actes-de-la-recherche-en-sciences-sociales-2003-1-page-
62.htm
79 | P a g e
Liste des tableaux :
Tableau 1: Synthèse de l'évοlutiοn de l'audit
Tableau 2: La matrice des différentes étapes de planification d'une mission d'audit
Tableau 3: Taux indicatifs pour la fixation des seuils de signification
Tableau 4: Matrice de l'évaluation des risques
81 | P a g e
A. Définition du contrôle des comptes : Audit ‘Final’ : ............................................................... 25
B. Etapes de révision des comptes : .............................................................................................. 25
5. Travaux de fin de mission............................................................................................................. 28
Chapitre II : Particularité de l’audit du cycle ventes-clients ......................................................... 31
Section 1 : Importance significative du cycle ventes-clients .......................................................... 31
1. Définition du cycle ventes –clients : ............................................................................................. 31
2. Objectifs de l’audit du cycle ventes – clients : ............................................................................. 31
3. Description du cycle ventes – clients ............................................................................................ 32
Section 2 : Evaluation du contrôle interne du cycle ventes – clients : .......................................... 33
1. Acceptation et traitement des commandes.................................................................................... 33
2. Emission et enregistrement des factures ....................................................................................... 34
3. Suivi des comptes clients .............................................................................................................. 35
Section 3 : Contrôle des comptes du cycle ventes- clients : ............................................................ 36
1. Les objectifs de contrôle des comptes du cycle ventes – clients : ................................................ 36
2. Test de cohérence : ....................................................................................................................... 36
3. Test de valorisation : ..................................................................................................................... 36
Conclusion de la première partie : ................................................................................................... 38
DEUXIEME PARTIE : Partie empirique de l’audit du cycle ventes -clients: Cas de la société
industrielle « ALPHA » ..................................................................................................................... 39
Introduction de la deuxième partie : ................................................................................................ 40
Chapitre I : Présentation du cabinet FIGEC et la planification des missions ............................ 41
Section 1 : Présentation du cabinet FIGEC : ................................................................................. 41
1. Fiche technique de FIGEC : .......................................................................................................... 41
2. Historique de FIGEC : .................................................................................................................. 41
3. Organisation de FIGEC : .............................................................................................................. 42
4. Définition des différents postes de travail .................................................................................... 44
Section 2 : Méthodologie et planification de la mission : ............................................................... 48
1. Méthodologie de travail : .............................................................................................................. 48
2. Planification de la mission et préparation du dossier de travail : ................................................. 48
3. L’organisation de la mission d’audit : ......................................................................................... 50
4. Dossier de travail du l’auditeur : ................................................................................................... 53
82 | P a g e
Chapitre II : Contrôle des comptes de la société industrielle « ALPHA » : Cycle Ventes-clients
......................................................................................................................................................... …54
Section1 : Présentation de la société « ALPHA» et l’identification des domaines significatifs .. 54
1. Présentation de la société industrielle « ALPHA » : ...................................................................... 54
A. Fiche technique de la société industrielle «ALPHA » : ........................................................... 54
B. Activité de la société : .............................................................................................................. 54
C. Contexte juridique et fiscal :..................................................................................................... 55
2. Secteur de l’industrie chimique au Maroc : .................................................................................... 55
3. Identification des domaines significatifs : ...................................................................................... 56
Section 2: Contrôle des comptes de la société « ALPHA» : Cycle ventes –clients : .................... 58
1. Synthèse et variation des principaux comptes ................................................................................ 58
A. Synthèse des masses du bilan :................................................................................................. 58
B. Variation des comptes : ............................................................................................................ 58
2. Contrôle des comptes de la société « ALPHA » : Cycle ventes-clients : ...................................... 60
A. Analyse du chiffre d’affaires et des produits d’exploitation : .................................................. 60
B. Analyse des clients et comptes rattachés : ................................................................................ 64
Section 3 : Analyse des résultats obtenus et recommandations : .................................................. 70
1. Les points forts du système comptable du cycle ventes - clients : ................................................. 70
2. Anomalies détectées lors de l’audit du cycle ventes- clients : ........................................................ 70
3. Recommandations pour améliorer la sincérité de l’information financière du cycle ventes -clients :
............................................................................................................................................................. 72
Conclusion de la deuxième partie : .................................................................................................. 75
Conclusion générale ........................................................................................................................... 76
Références bibliographiques :........................................................................................................... 78
Liste des tableaux : ............................................................................................................................ 79
Liste des illustrations et figures : ...................................................................................................... 79
Annexes:.............................................................................................................................................. 83
83 | P a g e
Annexes:
i. Modèle d’une lettre de confirmation directe des clients :
84 | P a g e
ii. Etats de synthèse de la société « ALPHA » :
Bilan :
31/12/2020 31/12/2019 Variation
Bilan - Actifs (En dhs) % Bilan % Bilan
Net Net Dhs %
Immobilis ations en non valeurs 0 0% 0,00 0% 0 na
Immobilis ations incorporelles 0 0% 0,00 0% 0 na
Immobilis ations corporelles 3 653 150 20% 3 897 296 19% -244 146 -6%
Immobilis ations financières 23 806 0% 23 806 0% 0 na
Total actif immobilisé 3 676 956 20% 3 921 102 19% -244 146 -6%
Stocks 5 350 368 29% 6 096 737 30% -746 369 -12%
Fournis s eur deb. Av&Acpte 0 0% 0 0% 0 na
Clients et comptes rattachés 5 528 575 30% 5 142 964 25% 385 611 7%
Pers onnel débiteur 0 0% 20 056 0% -20 056 -100%
Créances s ur l'Etat 329 203 2% 594 952 3% -265 749 -45%
Autres débiteurs 0 0% 0 0% 0 na
Comptes de régularis ation 15 908 0% 56 030 0% -40 122 -72%
ECA 8 473 0% 0 0% 8 473 na
Total actif circulant 11 232 528 60% 11 910 739 59% -678 212 -6%
Trésorerie active 3 740 520 20% 4 484 601 22% -744 080 -17%
Total bilan 18 650 004 100% 20 316 441 100% -1 666 438 -8%
85 | P a g e
Compte de produits et charges :
86 | P a g e
iii. Taux de change BAM 31/12/2020 :
87 | P a g e