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Capture D'écran . 2024-05-24 À 15.28.25
Capture D'écran . 2024-05-24 À 15.28.25
•
• Réanimation du nouveau-né en salle de naissance
• Asphyxie périnatale
• Croissance - Nutrition - Digestif
• Scores de maturation
• Courbes de croissance néonatale
• Conduite pratique de l’alimentation lactée
• Entérocolite ulcéro-nécrosante (ECUN)
• Cardio – Hémodynamique
• États de choc
• HTAPP
• Respiratoire
• Réanimation du nouveau-né en salle de naissance
• Détresse respiratoire du nouveau-né
• Maladies des membranes hyalines (MMH)
• Inhalation de liquide amniotique méconial (ILAM)
• Apnées du prématuré
• Dysplasie broncho-pulmonaire
• Techniques d’oxygénation
• Ventilation assistée
• Hématologique
• Syndromes hémorragiques
• Maladie hémorragique du nouveau-né (MHNN)
• Anémies
• Transfusions produits sanguins labiles
• Ictères
• Courbes d’indication de la photothérapie et de l’exsanguino-transfusion
• Thrombopénies
• Polyglobulies
• Neurologique
• Convulsions
• Asphyxie périnatale
• Analgésie et sédation
• Infectieux
• Risque infectieux et IMF
• Métabolique
• Conduite pratique de l’alimentation parentérale
• Déshydratation hypernatrémique
• Hypoglycémie
• Hyperglycémie
• Hyperkaliémie
• Hypocalcémie
• Hyponatrémie
• Endocrinologie
• Hypothyroïdie
• Urgences chirurgicales
• Syndromes occlusifs
• Divers
• Nouveau-né de mère diabétique
• Nouveau-né de mère VIH, hépatite B, syphilis
NB : l’anticipation est la règle d’or, ce matériel doit toujours être préparé devant un
accouchement considéré comme normal
- Cliniques :
o Diminution des mouvements actifs fœtaux (MAF)
o Anomalies du rythme cardiaque fœtal (RCF)
▪ Bradycardie <110 bpm pendant 10 min (sévère si <100bpm)
▪ Tachycardie >150 bpm pendant 10 min (sévère si >170bpm)
▪ Décélération de type Dip 2 (ralentissements tardifs), péjoratifs prolongées
si > 3 min
▪ Perturbation du Doppler ombilical
o LA teinté ou méconial
o Score d’Apgar < 7 à la 5
ème
minute
o Signes d’encéphalopathie néonatale (cf score de Sarnat et Sarnat)
- Paracliniques
o pH au cordon < 7 (artère ombilicale) ou dans la 1 ère
heure au talon
o Hyperlactacidémie > 6 mmol/l
o Base deficit > 12
III. Retentissement
1. Neurologique : Encépholpathie anoxo ischémique qui est évaluée en 3 stades de gravité
croissante suivant le score de Sarnat et Sarnat
5. Traitement neuroprotecteur :
a. Sulfate de magnésium
- Avant H6 de vie
- EAI Sarnat 2 ou 3
- Posologie : 250 mg/kg/j en IVL sur 30min pendant 72 heures
b. Hypothermie thérapeutique (HT)
i. Critères d’inclusion :
- EAI Sarnat 2 ou 3
- Nouveau-né à terme ou proche du terme
- Poids de naissance ≥ 1800 grammes
- Absence de troubles métabolique ou hématologique
ii. Modalités pratiques :
- Début avant H de vie
6
I. Quand débuter ?
- Le plus tôt possible
- Stabilité hémodynamique
- Examen digestif normal
Comment surveiller ?
● Tolérance
- Absence de rejets ou de régurgitations abondantes
- Résidus absents ou peu abondants et laiteux (si alimentation par sonde)
- Abdomen reste souple, dépressible, sans sensibilité ni modification ni CVC
- Transit : fréquent journalier, méconium ou selles pâteuses jaunes (selle après chaque
repas est possible)
● Gain pondéral escompté :
- 15 à 20g/kg/jour chez le prématuré
- 20 à 30g/jour chez le nouveau-né à terme
I. Définition :
L’entérocolite nécrosante est caractérisée par une nécrose
multifocale de la paroi intestinale avec apparition de plages de
nécrose ischémique et Hémorragique.
(S. Hanquinet, S. Ferey, G. Kalifa. Imagerie pédiatrique. De 0 à 16ans,
données cliniques, sémiologie radiologique, stratégie
diagnostique. Elsevier Masson 2008 ; 422p).
II. Intérêt :
● Il s’agit d’une urgence médico-chirurgicale ;
● Elle complique souvent la grande prématurité ;
● Elle est favorisée par l’asphyxie, la persistance d’un canal artériel et une alimentation entérale
inadaptée.
III. Eléments du diagnostic
1. Eléments d’orientation clinique :
Signes non spécifiques : apnée, bradycardie, instabilité thermique, intolérance alimentaire,
changement de teint (qui devient grisâtre) ;
Signes digestifs : Résidus gastriques ; ballonnement abdominal ; vomissements bilieux,
Rectorragies ;
Signes généraux de sepsis.
V. Evaluation du retentissement
● Rechercher et traiter un choc septique (cf. chapitre sur l’état de choc) ;
● Rechercher et planifier la prise en charge d’une perforation intestinale avec l’équipe chirurgicale
si elle est disponible ou mettre en condition et organiser le transfert médicalisé vers un service
de chirurgie pédiatrique.
3. Surveillance du traitement :
● Clinique : Il faut surveiller quotidiennement plusieurs fois dans la journée les signes vitaux
(FC, FR, TA, TRC, SPO2) ; les résidus gastriques ; le périmètre abdominal ;
● Paraclinique : Il faut effectuer des radiographies sans préparation de l’abdomen
quotidiennement si possible jusqu’à normalisation des symptômes digestifs
Références
. Imagerie pédiatrique. De 0 à 16ans,
S. Hanquinet, S. Ferey, G. Kalifa
ÉTATS DE CHOC
Définition
= insuffisance circulatoire aigue = Incapacité du système cardiovasculaire à assurer le transport
de l’oxygène du capillaire pulmonaire à la cellule périphérique.
Reconnaitre le choc
- Tachycardie (FC > 180bpm) : constante, c’est le 1 signe er
- Signes d’insuffisance circulatoire périphérique : teint gris, marbrure, TRC allongé (> 3 s)
- Hypotension artérielle : souvent absente au début, c’est un signe de décompensation ; erreur
de se rassurer (à tort) de son absence
- Diminution voire absence des pouls fémoraux
- Oligurie (surtout pour la surveillance)
Déterminer son mécanisme
Trois mécanismes élémentaires peuvent être responsables de ce choc : hypovolémie, choc
cardiogénique et choc vasoplégique.
Pour les différencier, il d’abord rechercher à la clinique :
- Hépatomégalie : maître symptôme de l’insuffisance cardiaque du nouveau-né et du
nourrisson, oriente vers un choc cardiogénique.
- Signes de déshydratation ou d’anémie sévère orientent vers un choc hypovolémique.
- Teint rouge associé à une hypotension oriente vers un choc distributif.
- Purpura fébrile oriente vers un choc septique
Composante Composante Composante Composante
hypovolémique cardiogénique obstructive distributive
Cli
ni
qu
Vasodilatation ou
e
Coloration cutanée Vasoconstriction Vasodilatation constriction
et
cutanée possible
ra
di
o
+/-
Hépatomégalie - ++
(infectieuse ++)
PAS N ou ↓ N ou ↓ ↓↓
PVC ↓ ↑ Variable
Taille du cœur ↓ ↑ Variable
> 0.55
ICT < 0.45 Variable
Éc
ho
gr VTD du VG ↓ ↑ N ou ↑
ap
hie
VTS du VG ↓ ↑ ↓ ou N
VTS/Pression
↑ ↓ N ou ↓
aortique
FR N ou ↑ ↓↓ Variable
Vélocité moy dans
< 0.24m.s-1 < 0.24m.s-1 > 0.35m.s-1
l’Ao
Prise en charge
La PEC en fonction du mécanisme du choc. Elle est à la fois symptomatique et curative.
Elle associe en plus des mesures adjuvantes que sont :
- Oxygénation optimale (des lunettes simples à la ventilation assistée)
- Réchauffement
- Resucrage
- Correction de l’acidose avec du bicarbonate de sodium
● Choc hypovolémique :
❖ Traitement symptomatique :
Remplissage vasculaire : SSI à 20ml/kg en 20min (plus rapidement si la situation l’exige).
Possibilité de répéter l’expansion volémique jusqu’à la levée du choc, sous surveillance
minutieuse de la précharge avec :
- absence de râles crépitants et d’hépatomégalie
- VCI de calibre < 4 mm à l’écho
❖ Traitement curatif : fonction de l’étiologie
- Réhydratation en fonction de l’ionogramme (cf protocole)
- Transfusion de CGR (cf protocole)
● Choc septique :
❖ Traitement symptomatique : il est séquentiel
1. Expansion volémique prudente, peut être répétée sans dépasser 3 remplissages
vasculaires
2. Drogues vasoactives :
- Dopamine : (1 intention
ere
si vasoplégie) ; 10 gamma/kg/min avec possibilité
d’augmenter par palier de 5 gamma/kg/min pour atteindre 20 gamma/kg/min
- Dobutamine (en association) : 5 à 10 gamma/kg/min avec possibilité d’augmenter par
palier de 5 gamma/kg/min pour atteindre 20 gamma/kg/min
- Noradrénaline (
3. Corticoïdes : Hydrocortisone 1mg/kg/dose toutes les 6 heures pendant
❖ Traitement curatif :
Antibiothérapie empirique, au mieux après les prélèvements bactériologiques. Elle sera double
voire triple, synergique, à large spectre et à pleine dose, à réadapter en fonction de l’ABG.
● Choc cardiogénique :
❖ Traitement symptomatique :
- Restriction hydrique et sodée
- Diurétiques : Furosémide injectable à 2mg/kg en DC renouvelable puis 2mg/kg en 3 prises
- Dobutamine : 5 à 10 gamma/kg/min avec possibilité d’augmenter par palier de 5
gamma/kg/min pour atteindre 20 gamma/kg/min
- Milrinone : DC de 0,75mg/kg puis DE 5 à 10 gamma/kg/min (sans dépasser 10 mg/kg/j)
❖ Traitement curatif : fonction de l’étiologie
- Réouverture du canal par la Prostine si cardiopathie ducto-dépendant (TGV,
- Correction du trouble du rythme
- Drainage péricardique
HYPERTENSION ARTÉRIELLE PULMONAIRE PERSISTANTE
I. Définition
HTAPP du nouveau-né (persistent pulmonary hypertension or newborn= PPHN)
− Baisse insuffisante des PAP à la naissance
− Pressions pulmonaires > 35 mmHg après la naissance
II. Signes
Clinique
Détresse respiratoire sévère
désaturation voire cyanose avec Différentielle pré et postductale en saturation > 10-20%
Hypoxémie réfractaire (HR) :
− Selon l’index d’oxygenation (IO)
HR si IO > 30 chez le prématuré
IO >40 chez le nouveau-né à terme
− PaO 2
pré-ductale inférieure à 40 mmHg sous une FiO2 à 100%
− SpO 2
anormale malgré une FiO2 ≥ 60%
ETT
• Septum bombant DG
• Shunt D-G ou Bidirectionnel à l’étage ductal (CA)
• Shunt DG à l’étage auriculaire (FO)
• Hypoperfusion pulmonaire: diminution vitesse moyenne dans l’APG
• Fuite triscupidienne avec un gradient VD-OD
III. Différentiel :
● TGV
● RVPAT
● Atrésie pulmonaire
● Tétralogie de Fallot
• Sildenafil 2mg/kg/6h
• NO inhalé ++++
• Vasodilatateur pulmonaire séléctif
• Pas d’effet systémique
• fortes doses: risque méthémoglobinémie
3. Maintenir le canal artériel ouvert dans les cas sévères : Prostine
Dilution obligatoire dans 100ml (stable 24h)
Donner 0,1 – 0,4 µg/kg/min soit … sans dépasser 7 jours
Risque : hypoTA, apnée et fièvre
4. Augmenter le débit cardiaque
Remplissage
Milrinone +/- noradrénaline
III. Retentissement
• HTAPP / Hypoxémie réfractaire
• Pneumothorax
• Dysplasie bronchopulmonaire (à moyen terme surtout si MMH)
V. Prise en charge
❖ Mise en condition :
Réchauffer
Monitoring cardiorespiratoire complet
Aspiration si nécessaire
Support respiratoire et oxygénation en fonction de l’état du nouveau-né et le niveau de SpO2
Ventilation avec ballon et masque si respiration absente ou irrégulière,
Intubation/Ventilation mécanique
CPAP nasale ou Optiflow si prématurité
Lunettes nasales à 1 à 3 litres/minute si DR légère
Arrêter l’alimentation et placer une sonde gastrique de décharge
Placer une VVP pour perfusion des besoins de base
Gaz du sang
❖ Traitement étiologique
VI. Surveillance
Clinique :
APNEES DU PREMATURE
I. Définition :
Arrêt respiratoire ≥ 20 secondes ou < 20 secondes associée à une bradycardie < 100 battements
par minute et ou à une désaturation < 85%.
II. Classification :
Pathologie très fréquente chez le prématuré.
On distingue trois types d’apnée :
● Apnée centrale : due à un arrêt des efforts inspiratoires et de l’entrée d’air.
● Apnée obstructive : présence d’efforts inspiratoires (mouvements de la cage thoracique)
mais sans entrée d’air par obstruction du larynx ou du pharynx
● Apnée mixte
III. Signes
Le diagnostic se fait au mieux par monitorage cardio respiratoire surtout chez le prématuré <
32 SA
● pauses respiratoires > 20 sec,
● bradycardies,
● pâleur,
● cyanose chez les 32-34SA, SpO2 < 85%
IV. Retentissement
● Arrêt cardiorespiratoire
● Séquelles neurologiques et cognitives à long terme dues à la perturbation de la circulation
et de l’oxygénation cérébrales
V. Orientations étiologiques
Bilan métabolique en urgence :
● Glycémie capillaire
● Calcémie
● NFS
Principales étiologies :
● Primitive ou idiopathique par immaturité du contrôle respiratoire d’origine cérébrale chez
le prématuré ≤ 34 SA
● Secondaires :
o Hypoglycémie
o Hypocalcémie
o Anémie
o Hypothermie,
o Médicaments dépresseurs respiratoires chez la mère
o Sepsis : ECUN, méningite virose
o Asphyxie
o RGO
VI. Traitement
Traitement systématique
chez les ≤ 32SA,
si apnées symptomatiques > de 32 SA
Mesures générales
● Normothermie
● Bon positionnement :
o position proclive à 15°, tête maintenue en position neutre ;
o position en escaliers : trois couches sous la tête, deux sous le thorax et une sous
le pelvis
● Désobstruction des voies aériennes
● Stimulation cutanée, méthode kangourou
● ventilation au ballon -masque en urgence
Traitement médicamenteux : si pas de reprise ou persistance /récurrence des apnées
● Citrate de caféine ampoule de 2ml/ 50mg de caféine (25 mg de caféine base) : 20 mg/kg
en dose de charge par IV puis 5 à 10 mg/kg en traitement d’entretien IVD ou per os
jusqu’à 34 - 35 SA et absence d’apnée pendant 7 jours
Toxicité : tachycardie, polypnée, hyperexcitabilité, RGO, vomissements, diarrhées,
polyurie
● Si échec de la Caféine : Doxapram (Dopram*) ampoule de 1ml = 60 mg : débuter par
0,5mg/kg/heure en IV continue pour atteindre 1mg/kg/heure puis relais per os à
30mg/Kg/jour en 4 prises pendant 04 jours s’il est efficace
Toxicité : neurologique (hyperexcitabilité, trémulations, convulsions, HTA), digestive
(vomissements, distension abdominale, hypokaliémie), cardiaque (bloc auriculo-
ventriculaire)
Ventilation en pression positive si échec médicaments : pour une SpO2 entre 92 et 95%
VII. Surveillance
Elle est clinique : fréquences des apnées, FR, FC, SpO2, gesticulation, coloration, conscience,
VIII. Prévention
Administration systématique de la Caféine en cas de prématurité de < 32 SA
BIBLIOGRAPHIE
- Protocoles neonat hear
-Protocoles de Néonatologie Robert Debré 2015
-Morbidité à court terme : pathologie respiratoire, apnées,
troubles hémodynamiques, oxygénation tissulaire, persistance
du canal artériel L. Fayol, F. Arnaud, I. Mercanti, EMC,
Elsevier Masson 2017
-Soins intensifs et réanimation du nouveau-né, 2 édition, ème
Cotation 0 1 2
Signes
Battement des ailes
Absent modéré intense
du nez
Balancement Respiration Thorax Respiration
thoraco abdominal synchrone immobile paradoxale
Intense et sus
Tirage intercostal Absent Modéré
sternal
Entonnoir
Absent Modéré Intense
xiphoïdien
Geignement Audible au Audible à
Absent
expiratoire stéthoscope distance
Score de Silverman : évaluation de la sévérité de la détresse respiratoire chez le nouveau-né
V. Surveillance :
- Clinique :
o Monitorage cardiorespiratoire
o Score de Silverman
o Examen physique
- Paraclinique :
o GDS
o Rx Thorax si dégradation clinique
o ETT
I-Définition
Pathologie du nouveau-né à terme ou post mature (37 SA -41 SA et plus),
l’émission de méconium in utero est due à une hypoxie fœtale. Elle peut survenir
in utero lors de gasps et/ ou lors des inspirations suivant la naissance, entrainant
le méconium de la trachée vers les voies aériennes périphériques et les alvéoles.
II-Signes
Clinique :
- Détresse respiratoire immédiate, d’aggravation rapide, potentiellement grave,
pouvant survenir parfois après quelques heures chez un nouveau -né bien portant
à la naissance
-Une cyanose généralisée, intense ou modérée (en général reconnue pour une
SpO2 < 85 %)
-une asymétrie de l'ampliation thoracique,
- troubles du rythme respiratoire à type de tachypnée, bradypnée, respiration
irrégulière, voire anarchique (thorax bloqué en inspiration), pauses respiratoires
ou apnées
-signes de lutte : Score de Silverman
-râles bronchiques et / ou crépitants
Examens paracliniques
● Radiographie du thorax
-Opacités en mottes diffuses dans les deux champs pulmonaires, emphysème,
atélectasie.
-Pneumothorax ou Pneumo médiastin aggravant le tableau parfois
● Biologie
–mesure des gaz du sang artériel (PaO2, PCO2, pH) : acidose respiratoire ou
mixte
.
III. Retentissement et gravité
Respiratoire
-hypoxémie réfractaire avec cyanose
-pauses respiratoires par épuisement
-Pneumothorax, pneumo médiastin, emphysème, atélectasie
Cardio-vasculaire :
- HTAPP
Neurologique à la recherche des troubles neurologiques :
- réflexes archaïques émoussés
- tonus global : hypotonie
- vigilance : hypo réactivité
IV-Orientations étiologiques
Toutes les situations d’anoxo-ischémie fœtale per-partum
V-Traitement
-section du cordon
-Aspiration oro- pharyngée
-pas de ventilation au masque
-Intubation trachéale d’emblée et ventilation en pression positive avant M1(CPAP
nasale)
-administration de surfactant exogène
-aspiration endotrachéale au besoin pour lever un obstacle trachéal (bouchon
méconial), sans ventilation préalable
-kinésithérapie respiratoire précoce
-Antibiothérapie en cas de suspicion d’infection materno-foetale
VI-Surveillance
Clinique
Constantes (FC, FR, SPO2), état hémodynamique, conscience,
Paraclinique : Gaz du sang, radiographie du thorax
BIBLIOGRAPHIE
ème
-Réanimation en SDN 2 édition, Support Pédagogique, Commission Formation
et Simulation de la SFN
-Soins intensifs et réanimation du nouveau-né, 2ème édition, Collection de
Périnatalité, Francis Gold, Masson
-EMC Pédiatrie 2018
-Manuels MSD
I. Définition
Saignements extériorisés ou non survenant entre 0 et 28 jours de vie.
II. 3-Diagnostic
3-1-Clinique :
Hémorragies extériorisées :
● Spontanées :
o Digestives : hématémèse, mélénas, rectorragies.
o Ombilicales,
o Cutanéo-muqueuses : pétéchies, ecchymoses, rarement épistaxis.
o Génito-urinaires : hématuries rares
● Provoquées :
o saignements aux points de piqure
o Circoncision,
Biologie
● NFS, GSRh, Bilan de la crase sanguine avec dosage des facteurs de la coagulation,
fibrinogéne , D-Dimères.
● Bilan hépatique
● Bilan infectieux : CRP, Hémoculture
Imagerie (fonction de l’orientation étiologique)
ETF , échographie, TDM
I. Retentissement
Anémie sévère
Insuffisance cardiaque
Etat de choc hémorragique
III. différentiel
Sang dégluti
Crise génitale
IV. Orientations étiologiques :
Anomalies de l’hémostase primaire
● Thrombopénies
o Immunologiques
o Infectieuses
● Thrombopathies,
● Déficit en facteur de Von Willebrand
Anomalie de la coagulation : Déficit en facteurs de la coagulation
● Déficit acquis
o Maladie hémorragique du nouveau-né,
o Insuffisance hépato-cellulaire,
o CIVD.
● Déficit constitutionnel
o Déficit en facteur VIII et IX (hémophilie A et B) : TP normal, TCK allongé
o Déficit en facteur VII : TP bas, TCK normal.
o Déficit en facteur X : TP bas, TCK allongé.
o Afibrinogénémie congénitale : TP et TCK allongés, fibrinogène nul.
o Déficit en facteur XIII : le bilan d’hémostase est normal mais se révèle par
un saignement intarissable après la chute du cordon.
Causes traumatiques
● Traumatisme obstétrical
● Plaie
V. Traitement :
Mise en condition
● Voie veineuse périphérique
● Protection thermique
Si détresse respiratoire :
● Libérer les voies aériennes
● Si respiration absente ou irrégulière, ventilation avec ballon et masque
● Arrêt alimentation et SOG au sac.
● Oxygéner au besoin
Donner une dose de vitamine K1 2 mg en IVL
II. Classification :
On distingue trois formes en fonction du délai d’apparition des
symptômes :
● Une formation précoce apparaissant dans les 24 heures suivant la naissance ; un facteur
prédisposant maternel est retrouvé ;
● Une forme classique entre 48 heures postnatal et 7 jours ;
● Une forme tardive après 7 jours, favorisé par un allaitement maternel exclusif sans prévention ou
si le nouveau-né est porteur d’une affection hépatobiliaire.
II. Intérêt :
● Elle est fréquente chez le nouveau-né n’ayant pas reçu une supplémentation en vitamine K1 à la
naissance ;
● Il existe vital lié à l’importance de l’hémorragie et un risque fonctionnel neurologique en cas
d’hémorragie cérébrale ;
● Elle peut être prévenue par l’administration systématique de vitamine K1 à la naissance.
Présence de PIVKA 2
V. Prise en charge
3. Conduite à tenir en urgence :
● En cas de choc hémorragique :
▪ Faire un remplissage avec du Sérum Salé Isotonique 9/1000 en raison de 10 à 20ml/kg en
20mn si du sang n’est pas disponible dans l’immédiat; Le remplissage peut être répété
jusqu’à normalisation hémodynamique ;
▪ Effectuer une transfusion avec sang total O rhésus négatif ou compatible : 20 ml/kg ; les
premiers 10ml/kg peuvent être perfusés à une vitesse plus rapide ;
▪ Transfusion de Plasma Frais Congelé (PFC) dans les hémorragies très sévères : 10 à 15
ml/kg pour pallier au déficit en facteurs de la coagulation ;
▪ Administrer 1 mg de vitamine cas par voie intraveineuse.
● En absence de choc hémorragique :
▪ Administrer 1 mg de la vitamine K par voie intraveineuse ;
▪ Transfuser avec du sang total si le taux d’hémoglobine est très bas ou surveiller les
paramètres hémodynamiques
Références :
▪ Advanced Life Support Group. International Maternal and Child Health and Care. A pratical
manual for hospitals worlwide.Radcliffe Publishing, London-New-york, 2014 ; 918p. ISBM-
13 : 978 184619 992 9
▪ Dreyfus M, Guillaumont M, Blot I, Bridey F. Early vitamine k deficiency. Thromb Haemostas
1991 ; 65 : 1233
▪ Caroline W B. Vitamine k deficiency bleeding : overview and considerations. J Pediatr Health
care. 2013 ; 27 (3) : 215-221
▪ Hubbard D &Tobias JD. Intracerebral hemorrarhage due to hemorragic disease of the newborn
and failure to administer vitamine k at birth. Southern Medical Journal, 2006 ; 99 (11) : 1216-
1220
▪ Faye B F, Sylla A, Seck M. Aspects diagnostique et évolutif des syndromes hémorragiques du
nouveau-né à Dakar. Arch Pediatr 2013 ;20 :164-170
▪ Van Winckel M, De Bruyne R, Van De Velde S, Van Biervliet S. Vitamine K, an update for
Paedaitrician.Eur J Pediatr 2009, 168 : 127-134
▪ Mihatsch W A, Braegger C, Bronsky J and al.Prevention of vitamine k deficiency bleeding in
newbrn infants : A position paper by the ESPGHAN Comminttee on Nutrition. J Pediatr
Gastrienterol Nutr 2016 ; § » (1) : 123-129
ANÉMIES NÉONATALES
I. Définitions
En période néonatale précoce :
Hb < 14 g/dl sur prélèvement périphérique
Hb < 12g/dl au sang du cordon
Nouveau-né à terme :
Hb < 13 - 14 g/dl
Ht < 40%
Prématuré :
Hb < 14 g/dl
Ht < 45 %
II. Signes
- Pâleur, tachycardie parfois isolées
- Essoufflement à la prise du sein ou du biberon
III. Retentissement
- Mauvaise prise de poids, mauvais comportement général
- Insuffisance cardiaque: tachycardie, souffle systolique, hépatomégalie
- État de choc hypovolémique: pouls filant, TRC allongé, hypotension artérielle, marbrures
IV. Étiologies
Pertes sanguines Hémolyses Causes centrales
- Anté-natales - Acquises - Erythroblastopénie
● Transfusion foeto-fœtale (sd ● Infections sévères congénitale…
transfuseur-transfusé) ● Allo-immunisations o Génétique : Blackfan-
● Transfusion foeto-maternelle o Incompatibilité Rhésus Diamond
- Per-natales : o Incompatibilité ABO o Infectieuse : Parvovirus B19
● Transfusuion foeto- o Incompatibilité autres - Embryo-fœtopathies :
placentaire systèmes o Rubéole
● Accouchement hémorragique ● Toxiques o Herpès
(HRP, PP, RU, Benkiser…) o CMV
● Incision transplacentaire - Congénitales : - Prématurité (déficit en EPO +
- Post-natales ● Anomalies corpusculaires du fragilité GR + réserves martiales
● Anomalies de la coagulation GR basses)
o Thrombopénies o Minkowsi-Chauffard
o MHNN o Elliptocytose
o Cholestase o Acanthocytose
o CIVD ● Déficits enzymatique
o Déficits congénitaux en o G6PD
facteurs de la coagulation o Pyruvate kinase
● Traumatismes ● αThalassémie majeure
o Exemple : Hématome
expansif du cuir chevelu
(sous galéal)
● Spoliation : prélèvements
multiples
V. Bilan paraclinique
Il est fonction de l’orientation étiologique.
VI. Traitement
● Dans tous les cas :
- État de choc : expansion volémique avec SSI à 20ml/kg en 20min ou plus rapidement (cf
États de choc)
- Insuffisance cardiaque : Lasilix ®
inj à 2mg/kg en DC, renouvelable puis 2mg/kg/j en 3
doses jusqu’à amendement
- Anémie en SDN et Anémie aigüe mal tolérée : Transfusion de CGR à 20ml/kg en 3h à
raison de la moitié sur 30min puis l’autre sur 2h30
VII. Prévention :
● Rationaliser les ponctions veineuses en hospitalisation
● Supplémentation systématique en fer en cas de prématurité et de RCIU
● Supplémentation en fer en cas d’hospitalisation prolongée
Arbre décisionnel
0 = pas de détresse
respiratoire
1 à 2 = détresse respiratoire
légère
3 à 4 = détresse respiratoire
modérée
≥ 5 = détresse respiratoire
Règles de transfusion de CGR en sévère
néonatologie
Principe : Toujours tenir compte des groupes sanguin et rhésus à la fois de
l’enfant et de la maman du fait de la circulation d’anticorps maternels
réguliers et éventuellement irréguliers.
Remarques :
● Pour toutes les situations, il est possible de transfuser avec du sang de
groupe O.
● En cas d’incompatibilité ABO, toujours transfuser avec du sang de groupe
O.
● En cas d’incompatibilité Rhésus, toujours transfuser avec du sang de
Rhésus négatif.
THROMBOPENIE NEONATALE
1. Définition :
Il s’agit d’un taux de plaquettes inférieur à 150 000 /mm (ou 3
2. Classification :
● Thrombopénie sévère : taux de plaquettes < 50 000/mm (ou 50G/l) ;
3
3. Eléments du diagnostic
6. Eléments d’orientation clinique : signes hémorragiques à type de pétéchies ou de purpura ;
hématomes, hémorragies viscérales, saignement au point de piqure
7. Confirmation paraclinique : elle est faite par la numération plaquettaire (NP) à
3
l’hémogramme qui confirme la thrombopénie avec un taux de plaquettes < 150 000/mm .
4. Retentissement
● Anémie (par perte sanguine)
● Etat de choc hémorragique
5. Orientation étiologique
Causes maternelles
o Allo immunisation plaquettaire fœtomaternelle
o Hémangiome géant
6. Prise en charge
6.1. Conduite à tenir en urgence :
● Si le taux de plaquettes < 30 000/mm 3
: transfusion prophylactique de concentré plaquettaire de
11
0,1 à 0,2 x 10 plaquettes par kg de poids soit un volume habituel de 15 ml/kg sans dépasser 20
ml/kg ;
● Si le taux de plaquettes est entre 30 000/mm et 50 000 3
/mm : 3
Références bibliographiques :
1. Resch E and al. Neonatal thrombocytopenia –causes and outcomes following platelet
transfusions. Eur J Pediatr. 2018 Jul ; 177(7): 1045-1052.
2. Transfusion de plaquettes: produits, indications. Transfusion de plaquettes en néonatalogie.
Recommandations HAS octobre 2015.
3. Hauschner H and all. Persistent neonatal thrombocytopenia can be caused by IgA antiplatelet
antibodies in breast milk of immune thrombocytopenic mothers. Blood 2015 Jul 30; 12(5) :
661-4.
POLYGLOBULIE NEONATALE
1. Définition :
Augmentation anormale de la masse des GR circulants avec hématocrite veineuse supérieure
ou égale à 65 % (ou hémoglobine supérieure à 22g/dl
Responsable d’une augmentation de la viscosité sanguine avec troubles de la microcirculation
viscérale et parfois une dysfonction d’organes
2. Facteurs de risque/étiologie
Augmentation érythropoïèse fœtale
● Insuffisance placentaire
● RCIU vasculaire ou toxique
● Postmaturité,
● Mère diabétique
● Thyrotoxicose congénitale
● Génétique : trisomie 21, trisomie 13, Wiedmann-Beckwith
Transfusion érythrocytaire
Symptomatiques
o Cyanose,
o Convulsions
o Détresse respiratoire
o Difficultés alimentation
Hypoglycémie, hypocalcémie
Hyperbilirubinémie sévère
Thrombopénie
5. Traitement
Asymptomatique et Ht<70%
o Hydratation correcte IV
Asymptomatique et Ht>70%
o Objectif : Ht 50-55%
ICTÈRE DU NOUVEAU-NÉ
I. Définition :
Coloration jaune des muqueuses et des téguments entre 0 et 28 jours
II. Signes :
● Le rechercher au niveau des yeux, des conjonctives, des lèvres, de la langue, de la peau, de la
paume des mains, des ongles et de la plante des pieds
● Caractère descendant = ictère généralisé, d’autant plus grave que c’est bas situé sur le corps
● Distinguer deux types d’ictère :
o Ictère à bilirubine libre :
- Urines claires, selles normo-colorées
- Nette prédominance de bilirubine libre à la biologie
risque d’encéphalopathie hyperbilirubinémique
o Cholestase
PHOTOTHÉRAPIE
EXSANGUINOTRANSFUSION
RISQUE INFECTIEUX ET INFECTION MATERNO FŒTALE
BACTÉRIENNE NON SPECIFIQUE
I. Définitions
Risque infectieux = toute situation exposant le fœtus/nouveau-né à la survenue d’une infection
bactérienne.
Infection materno-fœtale = ensemble des manifestations cliniques et biologiques chez le
nouveau-né en rapport avec la présence et la multiplication d’une bactérie d’origine maternelle
transmise en anté ou pernatal. Les manifestations peuvent être précoces dans les 72h ou
tardives.
II. Facteurs de risque infectieux :
● Colonisation maternelle à SGB durant la grossesse actuelle (PV de dépistage de Strepto B
positif soit par culture, soit par PCR rapide en per-partum, et/ou bactériurie à Strepto B)
● Antécédent d’infection néonatale à Strepto B lors d’une précédente grossesse
● Infection vulvo-vaginale non traitée durant le dernier trimestre
● Durée de rupture des membranes supérieure à 12 heures
● Prématurité spontanée et inexpliquée
● Fièvre maternelle > 38,0° C en per-partum (ou dans les 2 heures qui suivent
l’accouchement)
IV. Paraclinique
● Orientation :
o NFS : leucopénie < 5000 ou hyperleucocytose > 20000 ; Thrombopénie
o CRP > 20 mg/L
● Certitude :
o Hémoculture
o Ponction lombaire
o ECBU
V. Retentissement
● Troubles hémodynamiques nécessitant un remplissage vasculaire ou l’administration de
drogues vaso-actives
● Signes cliniques neurologiques (troubles de la conscience ou convulsions)
● Durée du traitement :
Infection sans localisation : 8 à 10 jours si examen clinique, CRP et NFS normaux
Infection avec localisation méningée :
Streptocoque B et Listeria : 15 jours
BGN : 21 jours
Infection ostéo-articulaire : 4 à 6 semaines avec relais per os envisageable au bout de 3
semaines
Hypoglycémies néonatales
I. Définition
Ensemble des manifestations cliniques et biologiques en rapport avec une baisse importante de
la glycémie en dessous d’un certain seuil, en pratique, glycémie < 0,5 g/l
La définition exacte ne fait pas l’objet de consensus. Le nouveau-né symptomatique devrait
être traité quel que soit le seuil
II. Signes
Souvent asymptomatique
Signes possibles :
- Apnée, respiration irrégulière
- Hypotonie
- Succion faible, Moro exagéré
- Convulsions, coma
III. Orientation étiologique :
Enquête :
- Terme
- PN
- Médication maternelle : bétabloquants, diurétiques (hydrochlorothiazide), terbutaline,
IEC (captopril, enalapril)
- Mode d’alimentation
- Délai de survenue par rapport aux repas
- Apports glucidiques et caloriques
Principales causes
Tout d’abord, écarter les erreurs diététiques (apports insuffisants, jeûn ou repas sauté, rejets ou
aspiration gastrique après un repas …) et les erreurs de perfusion (voie veiseuse, débit, soluté
…)
▪ Causes d’hypoglycémie transitoire :
- Nouveau-né de mère diabétique, Macrosomie
- Stress périnatal, Asphyxie, EAI
- Hypothermie
- Sepsis, État de choc
- Polyglobulie, Exsanguinotransfusion
- Médicaments chez la mère : Terbutaline, Chlorothiazide, Chlorpropamide, Propanolol,
Labetalol
- Si hypoglycémie survenant après une période de jeûn prolongé : Déficit hormonal en GH,
ACTH, Hormones thyroïdiennes, Cortisol, Glucagon, Hypopituitarisme multiple,
Anomalie de réponse de la corticosurrénale, Hypoplasie surrénale ou Hyperplasie
congénitale des surrénales
V. Surveillance
Dans tous les cas, contrôle de la glycémie 30min après ressucrage
VI. Prévention :
Alimentation précoce, riche et fractionnée dès la naissance
Dépistage à H1 de vie
HYPERGLYCEMIE NEONATALE
I. Définition
Glycémie > 1,5 g/l chez un nouveau-né
II. Signes
● Polyurie osmotique
● Vérifier la présence ou non de glucosurie
III. Retentissement
● Déshydratation
● Dénutrition
● Hémorragies intracraniennes
b. Diabète vrai :
• Réduction des apports jusqu’à 8g/kg/j
• Insulinothérapie : cf plus haut
• Relais sous cutané à l’obtention de la normoglycémie
c. Traitement étiologique
• Maitriser les apports glucidiques
• Déshydratation aigue : cf protocole
• Sepsis sévères cf protocole
• Médication chez le nouveau-né : réajuster les doses voire administrer en discontinue
NB : Ne pas perfuser ou réhydrater avec le SSI
VI. Surveillance :
Glycémie horaire jusqu’à stabilisation des chiffres
HYPERKALIÉMIE
Définition
Kalièmie > 6mEq/l ; confirmée si possible sur tube citraté et sans garrot
Elle est dite maligne si ≥ 7 mEq/l
Signes
- Parfois cliniquement asymptomatique
- Troubles du rythme par troubles de la conduction cardiaque évoluant vers l’arrêt cardio-
respiratoire (ACR) : Bradycardie, tachyarythmies
- Augmentation de l’amplitude des ondes T à l’ECG
Retentissement
- Fibrillation ventriculaire
- État de choc
- Décès par ACR
Étiologies
- IR organique ou fonctionnelle (avec oligo-anurie)
- Insuffisance surrénale en cas d’hyperplasie congénitale des surrénales ou d’hémorragie
surrénale bilatérale (avec syndrome de perte de sel, hypoglycémie et hypotension)
- Hémolyse pathologique : CIVD, sepsis (pseudomonas), résorption d’hématome, asphyxie,
hypothermie, incompatibilité Rhésus, perfusion de glucosé hypotonique
- Acidose métabolique ou respiratoire
- Prématurité dans les 24 premières heures par immaturité ; hyperkaliémie (avec
hyperglycémie) aggravée en cas d’acidose, de lyse cellulaire ou d’oligurie
- Traitement par diurétiques épargneurs de potassium, Pénicilline G, Propanolol, Digoxine,
- Excès d’apports : erreur de prescription, transfusion de sang trop vieux (rares)
Traitement
Hyperkaliémie avec modifications électriques et Hyperkaliémie maligne:
Le traitement associe :
● Arrêt de tout apport potassique y compris les médicaments apportant du potassium
● Protection myocardique par le calcium :
- Gluconate de calcium : 0,5 - 1 mEq/kg soit 1 - 2ml/kg sur 5 à 10 min ou
- Chlorure de calcium : 0,25 mEq/kg soit 0,5 ml/kg sur 5 à 10 min
● Traitement hypokaliémiant :s
- Bicarbonate de sodium si acidose associée : 1 à 2mEq/kg sur 10 à 30min
- Insuline rapide : 0,1 UI/kg/h ; à diluer dans du SG 10%
- Aérosols de Salbutamol : 1,25mg dans 2cc de SSI toutes les 2h sans dépasser 24h
- Kayexalate : 1g/kg/dose per os renouvelable toutes les 6h. (CI prématurissime)
● Si échec : envisager la dialyse
Hyperkaliémie sans modifications électriques :
Le traitement associe :
● Arrêt de toute perfusion contenant du potassium
● Traitement hypokaliémiant
- Aérosols de salbutamol : 1,25mg dans 2cc de SSI toutes les 2h sans dépasser 24h
- Furosémide inj (si volémie et fonction rénale normales) : 1mg/kg renouvelable 6h au
bout de 6h
- Insuline rapide : 0,1 UI/kg/h ; avec des apports glucidiques à 0,5 g/kg/h soit 5ml/kg de
SG 10%
- Kayexalate : 1g/kg/dose PO renouvelable toutes les 6h. (CI prématurissime)
Surveillance
- Tracé ECG : troubles du rythme ? amplitude onde T ?
- Diurèse
- Glycémie capillaire toutes les 3h surtout si insulinothérapie
- Ionogramme sanguin toutes les 6h. La poursuite ou non de chaque thérapeutique est
indiquée par un contrôle de l’ionogramme au moins 6h après.
- Fonction rénale
- Gaz du sang
DESHYDRATATION HYPERNATREMIQUE
I. Définition
Ensemble des situations associées à un déficit hydriques et une élévation de la natrémie > 150
mmol/L.
II. Signes
- Cliniques
o Perte pondérale importante par rapport au PN (> 10%)
o Pli de déshydratation
o Dépression de la FA avec chevauchement des sutures
o Léthargie
o Fièvre
- Biologie :
o Natrémie > 150 mmol/L
o Hyperkalièmie
o Hyperglycémie ou hypoglycémie
o
III. Retentissement
- Etats de choc
- Détresse respiratoire, Apnées
- Convulsions
- Troubles du tonus et de la conscience
- Oligo-anurie, insuffisance rénale
- Hémorragies intracraniennes
- Thromboses veineuses : rénale, cérébrale …
- HTIC
-
IV. Etiologies
- Défauts d’apports
o Difficultés de l’AM
o Pathologies néonatales acquises: asphyxie, sepsis
o Pathologies malformatives
o Apports parentéraux insuffisants
o Apports excessifs en sodium
- Diabète insipide
- Gastroentérites
-
V. Prise en charge
1. Mesures générales de réanimation
- Monitorer FC, FR, SpO2, TA, Diurèse, température
- Libérer les voies aériennes
- Améliorer l’oxygénation en fonction de l’état du nouveau-né
- Arrêter les convulsions (cf protocole)
- Faire une expansion volémique si état de choc
- Traiter l’hyperkalièmie (cf protocole)
2. Réhydratation
- Principes :
o éviter la survenue d’un œdème cérébral par l’utilisation d’un soluté
hypotonique par rapport au plasma
o éviter une réhydratation trop rapide. La réhydratation se fait sur 48h.
o obtenir une baisse lente de la natrémie de 0,5 mmol/L/h soit 12 mmol/L/24h
- Composition du soluté :
- NaCl : 1,5 g
(soit 15 ml de la solution NaCl à 10% ou 7,5 ml de la
SG 500 ml solution NaCl à 20%)
(5 ou 10% suivant les - KCL : 0,5 g (soit 5 ml de la solution KCl à 10%)
glycémies) (en fonction de la diurèse, la fonction rénale et de
l’ionogramme sanguin)
- Ca++ 10 ml de Gluconate de Ca++
- Volume à administrer : 200 ml/kg sur 24 heures à faire passer au mieux par PSE
3. Alimentation hypercalorique à mettre en route le plus tôt possible et est à déduire des
apports hydriques
4. Traitement étiologique en particulier le soutien à l’allaitement maternel et la correction des
erreurs diététiques.
VI. Surveillance
a. Tracé ECG : troubles du rythme ? amplitude onde T ?
b. Diurèse
c. Glycémie capillaire toutes les 3h surtout si insulinothérapie
d. Ionogramme sanguin toutes les 6h. La poursuite ou non de chaque thérapeutique
est indiquée par un contrôle de l’ionogramme au moins 6h après.
e. Fonction rénale
f. Gaz du sang
HYPOCALCEMIE NEONATALE
I. Définition
Calcémie totale inférieur à 80 mg/L (2 mmol/L) ou Calcium ionisé 40 mg/L (1 mmol/L) chez
un nouveau-né quels que soient le poids et l’AG.
● Modérée : Calcémie totale 70 – 80 mg/L (1,7 – 2 mmol/L) ou Calcium ionisé 35 – 40
mg/L (0,8 - 1 mmol/L)
● Sévère : Calcémie totale < 70 mg/L (1,7 mmol/L) ou Calcium ionisé < 35 mg/L (0,8
mmol/L)
La forme libre (active) ou calcium ionisé = 50 % calcium total ; c’est le paramètre le plus
précis pour évaluer la calcémie.
La calcémie totale doit être corrigée s’il existe une anomalie de la protidémie/albuminémie :
● Ca corrigée [mmol/L] = Ca mesurée [mmol/L] – 0.025 X (albuminémie[g/L] – 40)
● Ca corrigée [mmol/L] = Ca mesurée [mmol/L] / (albuminémie [g/L] + 0.55)
II. Signes :
1. Clinique
● Souvent asymptomatique, découverte fortuite au décours d’un bilan biologique
systématique
● Signes cliniques variables, fonction de la rapidité d’installation, de la durée et de la
sévérité de l’hypocalcémie:
o Neurologiques : Simple agitation ou des trémulations, convulsions,
o Respiratoires :
2. Paraclinique
● Biochimie : calcémie totale et ionisée, phosphatémie, magnésémie, PAL, PTH, Ca/créat,
ionogramme sanguin, protidémie, albuminémie
● Radio thorax : rapport cardiothoracique augmenté si cardiopathie dilatéé
● ECG : allongement du QT (QT corrigé >0.42), ondes T pointues (en tente) ou aplaties
ou inversées (tardif), rarement bloc et fibrillation ventriculaire,
III. Etiologies
● Maternelles
o Carence en vitamine D ne permettant pas au fœtus de faire ses stocks en vitamine D ;
o Diabète gestationnel,
o Hypercalcémie maternelle
● Nouveau-né
o Physiologique délai d’adaptation
o Prématuré, RCIU
o Mère diabétique
o Hypomagnésémie
o Hyperphosphatémie
▪ Hypoparathyroïdie transitoire
▪ Syndrome de Di Georges
▪ Hypoparathyroïdies génétiques
o Hyperphosphorémie
o Traitement diurétique thiazidique
o Exsanguinotransfusion
IV. Traitement
● Si hypocalcémie sévère ou symptomatique : traitement en urgence :
o Gluconate de Ca 10% dilué 1 à 2 ml/Kg en 30 min avec monitorage
cardio respiratoire
o Puis dose d’entretien de 4ml/kg sur les 24h
o Associer vitamine D active (1-α OH) par voie orale 1200 – 2000 UI
● Si hypocalcémie modérée :
o Alimentation lactée
o Calcium per os : 50 – 75 mg/kg
o Associer vitamine D active par voie orale 1200 – 2000 UI
● Corriger l’hypomagnésémie :
V. Surveillance
VII. Définitions
Risque infectieux = toute situation exposant le fœtus/nouveau-né à la survenue d’une infection
bactérienne.
Infection materno-fœtale = ensemble des manifestations cliniques et biologiques chez le
nouveau-né en rapport avec la présence et la multiplication d’une bactérie d’origine maternelle
transmise en anté ou pernatal. Les manifestations peuvent être précoces dans les 72h ou
tardives.
VIII. Facteurs de risque infectieux :
● Colonisation maternelle à SGB durant la grossesse actuelle (PV de dépistage de Strepto B
positif soit par culture, soit par PCR rapide en per-partum, et/ou bactériurie à Strepto B)
● Antécédent d’infection néonatale à Strepto B lors d’une précédente grossesse
● Infection vulvo-vaginale non traitée durant le dernier trimestre
● Durée de rupture des membranes supérieure à 12 heures
● Prématurité spontanée et inexpliquée
● Fièvre maternelle > 38,0° C en per-partum (ou dans les 2 heures qui suivent
l’accouchement)
X. Paraclinique
● Orientation :
o NFS : leucopénie < 5000 ou hyperleucocytose > 20000 ; Thrombopénie
o CRP > 20 mg/L
● Certitude :
o Hémoculture
o Ponction lombaire
o ECBU
XI. Retentissement
● Troubles hémodynamiques nécessitant un remplissage vasculaire ou l’administration de
drogues vaso-actives
● Signes cliniques neurologiques (troubles de la conscience ou convulsions)
● Durée du traitement :
Infection sans localisation : 8 à 10 jours si examen clinique, CRP et NFS normaux
Infection avec localisation méningée :
Streptocoque B et Listeria : 15 jours
BGN : 21 jours
Infection ostéo-articulaire : 4 à 6 semaines avec relais per os envisageable au bout de 3
semaines
HYPOTHYROIDIE NEONATALE
I. Définition
L’hypothyroïdie est une maladie liée à une production
insuffisante d’hormone thyroïdienne par la glande thyroïde.
Le diagnostic et le traitement sont primordiaux en période
néonatale pour éviter la survenue d’un retard intellectuel
II. Signes
a. Clinique
● En anténatal :
− Diminution des MAF
− Grossesse souvent prolongé
● A la naissance : ne présente habituellement aucun signe visible
− Difficultés d’adaptation
− Macrosomie +/- macroglossie
− Discordance entre le poids et la taille
− Cri rauque
− Hernie ombilicale à collet large
− Hypothermie
− Retard d’élimination du méconium et ralentissement transit
− Difficultés à téter,
− Hypotonie, semble un peu trop « endormi »
− Fontanelles larges
− Peau légèrement tachetée (ou marbrée) et sèche
− Ictère prolongé
b. Paraclinique
● Hormonologie :
− Dépistage néonatal poossible avec le test de Guthrie sur papier buvard
− Dosage TSHus et T4
− TSH > 50 mU/ml
● Imagerie :
− Radiographie : Retard de maturation osseuse avec absence des points fémoral inférieur,
tibial supérieur et cuboïde
− Echographie
− Scintigraphie
III. Etiologie
1. Hypothyroïdies primaires
Troubles du développement de la glande : ectopies,
hypoplasies, agénésies
● Troubles de l’hormonosynthèse
● Exposition maternellle à l’iode
● Traitement maternel : PTU, Méthimazol
● Goître endémique
2. Hypothyroïdies secondaires
● Déficit en TSH
●
3. Hypothyroïdies tertiaires
4. Pan hypopituitarismes
IV. Evolution
Sans traitement :
● Retard de croissance
● Ralentissement important du développement et des apprentissages.
● A terme, les enfants sont de petite taille (nanisme) et souffrent d’un déficit intellectuel
irréversible sévère et d’une baisse de l’audition.
V. Traitement
o Lévothyroxine 10-15 µg/kg/j une dose par jour puis adapter avec pour objectif : T4
entre 10 et 16 gamma/dl et TSH entre 0,5 et 2mUI/l
o Cas des hypothyroidies transitoires : durée initiale traitement est de 3 mois puis
réévaluer
VI. Surveillance
● RCIU possible (d’autant que le diabète est préconceptionnel et/ou déséquilibré en début
de grossesse)
2. Asphyxie périnatale / Traumatismes obstétricaux
3. Détresse respiratoire
● MMH même à terme
● Tachypnée transitoire
● Risque d’inhalation méconiale augmenté
4. Malformations :
● Cardiovasculaires :
● Cardiomyopathie hypertrophique transitoire par hypertrophie de la paroi du
ventricule, prédominacnt sur le septum interventriculaire
● TGV, T4 Fallot, CIV, CIA
● Neurologiques : Dysraphies, Anencéphalies …
● Squelettiques : syndrome de régression caudale
● Digestives
● Syndrome du petit côlon gauche
● Atrésies
● Malformations anorectales
5. Troubles métaboliques :
● Hypoglycémie précoce et sévère par hyperinsulinisme
● Hypocalcémie, hypomagnésémie
● Ictère par polyglobulie
III. Prise en charge
1. En salle de naissance :
● Présence du pédiatre en SDN
● Surveillance glycémie systématique en SDN dès M30
● Alimentation précoce : mise au sein +++ ou autres techniques d’alimentation
2. En Hospitalisation :
● Surveillance métabolique : glycémie, calcémie, magnésémie,
● Détresse respiratoire : mise en condition, support ventilatoire O2 si besoins
traitement de l’étiologie
● Bilirubinémie et hémogramme
● Bilan infectieux si indication (détresse respiratoire, asphyxie …)
● Bilan malformatif (échographie cardiaque, ETF …)
À
● Cardiomyopathie hypertrophique transitoire : surveillance
TER ● Traumatisme obstétrical : PEC en fonction localisation
ME
IV. Surveillance
ET
PRO
CHE
DU
TER
ME