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• A- L’approche générale
Impôt payé en S : 30
Impôt payé en R :
1)Cotisation de base: (0 sur la première tranche de
50, 5 sur la deuxième tranche (50 x 10%), 10 sur la
troisième tranche (50 x 20%), 15 sur la quatrième
tranche (50 x 30%), 20 sur la cinquième tranche (50
x 40%) et 25 sur la sixième tranche (50 x 50%) en
tout ça fait donc 5 +10 + 15 + 20 + 25 = 75
2)Imputation du crédit d'impôt: 30
3)Impôt exigible: 45 (75 - 30)
La charge fiscale globale s'élève donc à 75 (45 + 30).
L'imputation partielle
Exemple d'application:
• Si l'Etat de la source S frappe d'une retenue à la source au taux, de 10%
les dividendes distribués à des résidents de l'Etat de résidence R, et que r
(résident de R,. société française imposable au taux de 33,33%) perçoit 100
de dividendes en provenance de S et dispose d'un revenu de 200 en R,
l'application de la méthode de l'imputation donne les résultats suivants:
• retenue à la source: 100 x 10% = 10
• crédit pour impôt étranger = 10
• assiette de l'impôt en R : 200 + 100 = 300
• impôt dû en R : 300 x 33,33% - 10 (crédit pour impôt étranger) = 90.
• Supposons que S, soucieux d'attirer des capitaux étrangers, exonère de
retenue à la source les dividendes distribués à l'étranger, la méthode de
l'imputation classique aboutit aux impositions suivantes:
• retenue à la source = 100 x 0% = 0
• crédit d'impôt = 0
• impôt exigible en R : 300 x 33,33% - 0 = 100.
L'imputation d'un crédit pour impôt fictif
A. Actes et jugements
• Lorsqu’un acte ou un jugement établi ou rendu dans
l’un des Etats membres est présenté à la formalité de
l’enregistrement dans un autre Etat membre, les
droits applicables dans ce dernier Etat sont
déterminés suivant les règles prévues par sa
législation interne, sauf imputation le cas échéant,
des droits d’enregistrement qui ont été perçus dans
le premier Etat sur les droits dus dans le second Etat.
Sous §4.Droits d’enregistrement autres que les droits
de successions – droits de timbre
B. Actes et effets
Les actes ou effets créés dans l’un des Etats membres
ne sont pas soumis au droit de timbre dans un autre
Etat membre lorsqu’ils ont effectivement supporté
cet impôt au tarif applicable dans le premier Etat, ou
lorsqu’ils en sont légalement exonérés dans ledit
Etat.
Sous §4.Droits d’enregistrement autres que les droits
de successions – droits de timbre
Vérification conjointe
Mesures conservatoires
Procédure amiable;
l’ajustement corrélatif
Dans le but d’éliminer la double imposition, il a été prévue
l’ajustement corrélatif.
Celui-ci intervient si lors d’un contrôle, le Fisc d’un Etat
membre inclut dans les bénéfices d’une entreprise
nationale alors que ces mêmes bénéfices ont été imposés
au titre d’une autre entreprise dans un autre Etat membre.
Les bénéfices ainsi doublement imposés auraient été réalisés
par l’entreprise du premier Etat si les conditions convenues
entre les deux entreprises avaient été celles de deux
entreprises indépendantes.
Le second Etat procède à un ajustement approprié du
montant de l’impôt qui y a été perçu sur ces bénéfices.
APPLICATION
Obligation de Paiement
Exposé du problème
• Pour des raisons de rationalisation de la production dans
le cadre de la mondialisation, les groupes de sociétés ont
l’habitude d’opérer certaines stratégies telles que la
concentration et la spécialisation des sites de
production. Ainsi, lorsque l’entreprise (société-mère par
exemple) dispose de filiales dans différents pays, il se
pose alors le problème de la détermination des prix de
cession interne.
• En effet, des implications à la fois commerciales et
fiscales sont attachées aux décisions de rationalisation de
la production dans le cadre des groupes
A. Les prix de cession interne (suite)
Les abus possibles : les transferts indirects de
bénéfices
• Les implications fiscales de cette décision de gestion est
qu’il existe une forte tentation d’utiliser ce prix pour
faire naître le profit dans le pays où la taxation est la
plus faible (paradis fiscaux).
Traitement fiscal
Les rétrocessions déclarées à prix coûtant
• Tout comme les prix de cession interne, cette
pratique va à l’encontre du principe fondamental
selon lequel les entreprises associées doivent
déterminer les prix de leurs transactions comme
le feraient des entreprises non apparentées, c’est
à dire dans le cas d’espèce, appliquer une
facturation avec marge.
B - Les rétrocessions de marchandises ou de
matières premières
• Les rétrocessions de biens sans marge ont la
même nature que les prix de transfert:
• Patrick Rassat et Giannarco Konsellate (1998):
« toute modification de flux entre deux entités
d’apparence indépendante et qui en fait
appartiennent à un même groupe et qui vise
la diminution de la charge fiscale globale dudit
groupe est une manipulation de prix de
transfert ».
B - Les rétrocessions de marchandises ou de matières premières
•
En effet, le prix de la transaction à l’intérieur
du groupe est différent de ce qu’il aurait été
entre entités autonomes et indépendantes.
• Si on se réfère donc à cette définition, les
rétrocessions de biens à prix coûtant peuvent
être assimilées à des prix de transfert.
• L’article 66 du CGI précité a vocation à
s’appliquer. Dans le cas d’espèce, la théorie
jurisprudentielle de l’acte anormal de gestion
peut également s’appliquer
B - Les rétrocessions de marchandises ou de
matières premières
• Cependant, la question n’est pas aussi simple.
Dans la pratique, il y a lieu d’apprécier les
conditions de la rétrocession : est-ce une
vente ou une rétrocession pure et simple avec
re-facturation des charges connexes
d’importation à la société bénéficiaire ?
• On peut envisager plusieurs hypothèses :
B - Les rétrocessions de marchandises ou de
matières premières
Premièrement, lorsqu’il s’agit d’une vente
proprement dite, la solution apportée par la
jurisprudence fiscale française pourrait
s’appliquer. En effet, elle admet quand il s’agit
de transactions courantes portant sur des
services ou des stocks que la société-mère les
facture à prix coûtant sans marge bénéficiaire,
à des filiales dont elle possède l’essentiel du
capital.
B - Les rétrocessions de marchandises ou de
matières premières
• Cette tolérance joue à sens unique c’est- à-dire
que si la société mère peut renoncer à sa marge
normale dans ses transactions courantes avec
ses filiales, la réciproque n’est pas admise.
Deuxièmement dans le cas où la société qui
rétrocède sans marge comptabilise toutes les
charges connexes d’achat dans sa propre
comptabilité sans ré imputation à la société
bénéficiaire d’une quote-part afférente aux
achats rétrocédés, il s’agit véritablement d’un
acte anormal de gestion. Un redressement
conséquent doit être effectué.
B - Les rétrocessions de marchandises ou de
matières premières
Enfin troisièmement, dans l’hypothèse où la re-
facturation des charges connexes d’importation a été
régulièrement faite à la société bénéficiaire de la
rétrocession, l’acte anormal de gestion peut toujours
être invoqué au regard du non respect des principes du
droit commun.
En effet, il n’est pas admis en droit commun qu’une
société se prive d’un bénéfice sur les biens ou services
qu’elle fournit à sa société-mère ou à des sociétés
appartenant au même groupe qu’elle.
B - Les rétrocessions de marchandises ou de
matières premières
Les rétrocessions non déclarées
• Cela peut arriver malheureusement avec des
dysfonctionnements au niveau de la Douane qui
peuvent conduire à attester que les marchandises ou
les matières premières déclarées sont bien rentrées sur
le territoire burkinabé alors qu’une partie de ces
marchandises ou matières premières ont fait l’objet de
rétrocessions à des sociétés « sœurs » basées dans la
sous-région.
• Ainsi, par ces manœuvres, les mêmes factures
d’importation peuvent être doublement déduites dans
la comptabilité d’entreprises de groupe situées dans
des pays différents.
B - Les rétrocessions de marchandises ou de matières
premières
Analyse fiscale
Concrètement, les opérations d’intermédiation
financière s’analysent comme des services gratuits
rendus à des sociétés en difficulté financière par
d’autres sociétés du même groupe plus liquides.
• Dans le cadre du contrôle fiscal le respect des
principes de droit commun subordonne l’acceptation
de telles pratiques à la condition de réclamer un prix
pour les services rendus. En effet, si l’une des
sociétés s’engage comme caution au profit d’une
autre, elle doit exiger la juste rémunération du
service qu’elle rend.
§ III- LES INTERFERENCES DE GESTION
Exposé du problème
• L’existence même d’un groupe de sociétés
favorise la présence de dirigeants communs
(DG, DGA, PDG, PCA, etc.).
• Cette identité des dirigeants des sociétés de
groupe n’est pas sans poser des préoccupations
sur le plan fiscal.
B. Les problèmes liés à la présence de
dirigeants communs
• Premièrement, en matière d’impôt sur le
Bénéfice, la présence de dirigeants communs
pose le problème de la ventilation des frais de
mission et de réception les concernant. Ainsi,
par exemple lorsque le PDG effectue des
missions à l’étranger (dans le cadre du groupe
qu’il contrôle), les factures d’hébergement, de
restauration, d’hôtels d’une manière générale
doivent-elles être déduites dans la comptabilité
de la société où le PDG occupe les fonctions de
DG ou dans celle de la société où il est PCA ?
B. Les problèmes liés à la présence de dirigeants communs
Traitement fiscal
la question de la facturation avec une marge
bénéficiaire.
• Certains services communs de groupes ne diffèrent
pas de ceux qui peuvent être rendus par des sociétés
non apparentées.
• Il n’y a donc rien de plus normal que ces services
soient rémunérés comme cela se fait dans la pratique
du droit commun des entreprises indépendantes.
Dans la pratique, il conviendrait d’ajouter aux coûts
de l’opération (coûts directs ou indirects) une marge
bénéficiaire « normale » rémunérant la prestation de
la société chargée des opérations communes
C- Les frais communs à repartir
le problème de la déductibilité des quotes-parts de
charges communes.
• En matière de BIC, l’application des conditions de
déductibilité des charges implique que chaque
participant doit pouvoir justifier de la normalité de la
charge qu’il supporte c’est à dire que celle-ci doit
correspondre à des services effectivement rendus.
• D’une manière générale, les dépenses ne peuvent être
déduites si l’entreprise ne bénéficie que d’un avantage
indirect et lointain. Ce qui veut dire en pratique, qu’il
convient de s’assurer dans le cadre du contrôle fiscal,
que l’entreprise du groupe a effectivement recouru
aux services potentiels (d’une société de services) mis
à sa disposition.
C- Les frais communs à repartir
La question des retenues à la source à titre d’acomptes
BIC.
• Dans l’hypothèse où une société de groupe étrangère
se trouve recevoir des sommes des centres d’analyse
(notes de débit), la question est de savoir si une
retenue à la source peut être prélevée dans l’Etat de
résidence du débiteur au titre des rémunérations
provenant de prestations de services.
• La réponse affirmative s’impose particulièrement au
titre des notes de débit à régler par des entreprises
de groupes nationales en direction de l’étranger en
rémunération de services rendus.
D. Les transactions sur immobilisations
• Dans le secteur des travaux publics, on observe
fréquemment des opérations de cessions
d’immobilisations notamment des engins lourds
entre les entreprises sœurs de la sous-région.
On examinera :
Þ Le contentieux de l’interprétation et de
l’appréciation de légalité : il s’agit d’un
recours en déclaration ; le juge administratif
indique la portée ou la légalité de la décision
administrative attaquée.
Le contentieux fiscal au sens stricte
Il s’agit du contentieux de l’imposition on
distingue deux types de juridictions:
La juridiction gracieuse
Et la juridiction contentieuse
Le contentieux fiscal au sens stricte
• Le terme juridiction ne signifie pas
nécessairement d’intervention d’un tribunal.
• Il englobe les procédures administratives pour
lesquelles le juge n’intervient qu’à titre de
prolongement ou de contrôle.
La juridiction gracieuse
a.La portée
Les demandes gracieuses tendent à obtenir de la bienveillance
de l’Administration en cas d’indigence ou de gêne mettant les
contribuables dans l’impossibilité de se libérer envers le Trésor
public :
1)En matière d’impôts directs, elles portent sur :
la remise ou modération des droits simples (principal) ;
la remise ou la modération de majorations (pénalités) d’impôts
ou d’amendes fiscales.
2)En matière d’impôts indirects, elles ne peuvent porter que sur la
remise ou la modération des pénalités et amendes. (car le
contribuable n’est pas le redevable réel).
3)En matière de droit d’enregistrement, elles portent uniquement
sur la remise ou la modération des pénalités et amendes.
La demande gracieuse
• b.La répartition des compétences
Le DGI statue sur toutes demandes en remise, ou modération dans
les limites du pouvoir de décision qui lui est accordé par délégation
du MEF. La Circulaire ministérielle du 18 novembre 2013 fixe à 300
millions le seuil de compétence de la DGI. Le DGI en retour délègue
sa compétence à ses collaborateurs que sont les directeurs et chef
de services opérationnels.
Le MEF statue en appel des décisions du DGI. En cas de saisine
directe du MEF, il statue en dernier ressort.
• Les décisions de remise, modération ou transaction de pénalités ou
d’amendes fiscales des autorités autres que celles du MEF sont
susceptibles d’appel auprès du supérieur hiérarchique immédiat.
• Les demandes adressées au MEF sont transmises pour avis à la
Direction générale des impôts. Elles sont instruites par les agents
des services qui ont établi les impositions sur lesquelles elles
portent.
La demande gracieuse
cas particuliers
En ce qui concerne les droits d’enregistrement et de timbre, le
ministre chargé des finances est habilité à décider par mesure
de réciprocité, l’exonération ou le remboursement des droits
exigibles ou perçus en application des dispositions
réglementant les droits d’enregistrement et de timbre sur les
actes passés au nom d’Etats étrangers par leurs représentations
diplomatiques ou consulaires, lorsqu’il est justifié que les actes
de même nature passés dans ces Etats étrangers par l’Etat
burkinabè bénéficient de la même exonération.
a.Définition
L’article 2044 du CCiv dispose que : « La transaction est un
contrat par lequel les parties terminent une contestation née, ou
préviennent une contestation à naître. »
• Dans le cadre d’une procédure de redressement, une
atténuation d’amendes fiscales ou de majorations d’impôts peut
être sollicitée par voie de transaction sur demande adressée au
service qui a notifié le redressement :
• le contribuable a la faculté de présenter une demande de
transaction avant la mise en recouvrement des pénalités et des
droits rappelés ;
• il dispose de la même faculté après la mise en recouvrement des
pénalités et des droits rappelés, lorsque ceux-ci sont encore
susceptibles de faire l’objet d’un recours contentieux.
• La transaction est sanctionnée par un engagement écrit co-signé
par les deux parties.
La Transaction
• a. La réclamation préalable