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POPULATIONS SPECIFIQUES
UE 2.11 S3
Pharmacologie et Thérapeutique
• Définition
– maladie provoquée par un médicament
• Les personnes de plus de 65 ans
– 16% de la population française
– 40% de la consommation de médicaments en ville
• Iatrogénie
– 10% des hospitalisations chez les plus de 65 ans
– 20% chez les octogénaires
– Une polymédication fréquente (plus de 3 médicaments)
=> augmente le risque iatrogène
IATROGENIE MEDICAMENTEUSE DES PERSONNES AGEES
• Troubles de la déglutition
– risque de stagnation prolongée des médicaments
• dans la bouche ou l’œsophage
• Baisse de l’acuité visuelle ( gouttes )
• Arthrose des mains et blisters
• Troubles de la mémoire
• Difficultés de communication
Améliorer l’observance
=> Rôle de l’infirmier
IATROGENIE MEDICAMENTEUSE DES PERSONNES AGEES
• Distribution
– Liaison aux protéines plasmiques
• Hypoalbuminémie due à un défaut de synthèse hépatique ou à une carence
d’apport.
• L’excrétion rénale
– Diminution de la filtration globulaire : diminution du nombre de néphrons
– Clairance rénale d’un médicament : diminution chez la personne âgée
• Mesure de la créatinine
Risque d’accumulation
IATROGENIE MEDICAMENTEUSE DES PERSONNES AGEES
Effets potentialisés ou déclenchés par certains médicaments tels que les anti-
HTA, certains neuroleptiques, certains anti-dépresseurs…
IATROGENIE MEDICAMENTEUSE DES PERSONNES AGEES
• Thermorégulation
– Accidents d’hypo- ou d’hyperthermie fréquents chez le sujet âgé
Effets potentialisés par psycholeptiques, BZD, neuroleptiques et
hypnotiques, analgésiques…
IATROGENIE MEDICAMENTEUSE DES PERSONNES AGEES
• Fonctions rénales
– Attention à l’association avec des médicaments qui ne sont éliminés que
par les reins
Lithium
Rôle infirmier
Rôle infirmier
• Rôle éducatif:
– Bien expliquer, c’est-à-dire de façon claire et
accessible l’intérêt du ttt, l’observance, les limites
de l’automédication, la surveillance du ttt
– Mise en place d’objectifs visant à l’autonomisation
– Education de l’entourage
IATROGENIE MEDICAMENTEUSE DES PERSONNES AGEES
Rôle infirmier
• Vérifier:
– Vérifier la prise effective du ttt
– Vérifier la pharmacie à domicile: inventaire,
péremption
– Vérifier les ttt que le patient apporte à l’hôpital ou
se fait apporter
– Vérifier la réactualisation du ttt
– Vérifier l’autonomie et les capacités physiques et
psychiques de la personnes
IATROGENIE MEDICAMENTEUSE DES PERSONNES AGEES
Rôle infirmier
• Surveiller:
– L’apparition des effets secondaires
– Toute modification de l’état de la personne
– Les modalités d’accompagnement de la prise
médicamenteuse à domicile ( moyens matériels et
humains)
IATROGENIE MEDICAMENTEUSE DES PERSONNES AGEES
Rôle infirmier
• S’informer:
– Sur les ttt: Vidal, pharmacien, médecin
– Recueillir des informations fiables, précises sur la prise des
ttt et la cohérence du ttt
– Rôle en collaboration: aide à la prise, installation de la
personne âgée, préparation et vérifications des piluliers
– Pertinence de la forme galénique
– Résultats biologiques
– Effets secondaires
IATROGENIE MEDICAMENTEUSE DES PERSONNES AGEES
Rôle infirmier
• Règle des 5 B:
– Administrer au Bon patient, le Bon médicament, à
la Bonne dose, sur la bonne voie, au Bon moment
Rôle infirmier
IATROGENIE MEDICAMENTEUSE DES PERSONNES AGEES
Conclusion
Conclusion
“Tout symptôme constaté chez une personne âgée doit être considéré
comme l’effet secondaire d’un médicament, jusqu’à preuve du contraire.”
(Gurwitz et coll. Long-term Care Quality Letter - Brown University, 1995)
MEDICATION DES
POPULATIONS SPECIFIQUES
• Quelques chiffres :
– 20% de la population européenne a moins de 16 ans
– Prescriptions hors AMM (France)
• Soins intensifs : 90%
• Hôpital : 67%
• Ambulatoire : 35%
– Hors AMM ?
• Sans AMM en pédiatrie
• En dehors de l’AMM vis à vis de l’indication, dose, âge ou
voie d’administration
MEDICATION CHEZ L’ENFANT
– Pathologies cardiovasculaires :
• Quasiment aucun médicament existe pour ces pathologies : souvent
utilisation de la forme adulte avec une préparation
– Diabète du type II :
• Traitement par antidiabétiques oraux (pas insuline) mais pas de forme
pédiatrique
– Psychiatrie
MEDICATION CHEZ L’ENFANT
• RESORPTION (1/5)
• Voie orale
– Vidange gastrique ralentie (val. adultes vers 6-8
mois), pH gastrique élevé (val. adultes à 3 ans)
– Vitesse de résorption intestinale réduite chez le NN
(réduction Cmax et retard du Tmax) puis augmente
jusqu ’à 1 an
– Sécrétion biliaire diminuée : diminution de la
résorption de médicaments liposolubles (vit. D et E)
MEDICATION CHEZ L’ENFANT
• RESORPTION (2/5)
• Voie rectale
– Résorption chez le NN proche de celle de l’adulte
– Mais résorption variable
– Utile en cas d’intolérance ou de refus de la forme
orale
– Pour certaines solutions, vitesse de résorption
superposable à celle de la voie IV (diazépam,
midazolam)
MEDICATION CHEZ L’ENFANT
• RESORPTION (3/5)
• Voie intramusculaire
– Vitesse de résorption réduite et aléatoire chez le
NN (fluctuations du flux sanguin musculaire,
faiblesse et faible mobilité des masses
musculaires)
– Caractère douloureux des injections et risque de
blessures : voie IM à éviter chez le jeune enfant
sauf pour les vaccins
MEDICATION CHEZ L’ENFANT
• RESORPTION (4/5)
• Voie transcutanée
– Vitesse de résorption plus importante chez le NN
et le nourrisson que chez l’adulte (rapport élevé
entre surface cutanée et poids, hydratation
augmentée de la couche cornée)
• RESORPTION (5/5)
• Voie intraveineuse
– Pbles d’ordre technique :
• Difficulté d’abord chez le nourrisson (panicule adipeux)
et le NN (petit calibre des veines)
• Erreurs de dilution (petits volumes à injecter si forme
pharmaceutique adulte)
MEDICATION CHEZ L’ENFANT
• DISTRIBUTION
– Augmentation du vol. de distribution chez
l’enfant : doses unitaires rapportées au poids +
élevées chez l’enfant que chez l’adulte
– Liaison aux protéines pl. diminuée (fraction libre
augmentée) Normalisation au cours de la 1ère
année de vie
Conséquence: L’activité thérapeutique est accrue pour
une posologie analogue
– Inefficacité de la barrière hémato-encéphalique
chez le NN
Conséquence: risque accru de toxicité neurologique
des médicaments.
MEDICATION CHEZ L’ENFANT
• METABOLISME
– Immaturité hépatique au cours des 1ères sem. de
vie : augmentation imp. de la . vie plasm. pr ts les
médi. métabolisés par le foie chez le prématuré et
le NN
MEDICATION CHEZ L’ENFANT
• METABOLISME
– Immaturité rénale à la naissance : augmentation
de la 1⁄2 vie de certains médicaments
– Maturation rénale assez rapide : filtration
glomérulaire à 2 semaines comparable à celle de
l’adulte, mécanismes de transport tubulaire
efficaces au bout de 2 mois
MEDICATION CHEZ L’ENFANT
PARTICULARITES PHARMACODYNAMIQUES
PARTICULARITES PHARMACODYNAMIQUES
• Médicaments oraux
– Nouveau-né, Nourrisson:
Forme liquide
Utilisation de seringue, de pipette, de cuillères doseuses, de
tétine de biberon, parfois dans la sonde gastrique.
Ne pas mettre dans le lait du biberon.
– Petit enfant:
Forme liquide, dans un verre avec une paille, en seringue.
L’enfant peut tenir seul et absorber à son rythme.
– L’enfant plus grand: évaluer la capacité à avaler un comprimé
(pas avant 6 ans).
MEDICATION CHEZ L’ENFANT
• Injection intramusculaire
Si possible être à 2 adultes (parents)
Adapter l’aiguille en fonction de la corpulence:
– ID pour le prématuré
– SC pour le nourrisson
– IM pour l’enfant
• Médicaments à inhaler
Les aérosols doseur (bécotide, ventoline) sont
utilisables à partir de 8 ans, avant utiliser une
chambre d’inhalation.
MEDICATION CHEZ L’ENFANT
• 2001-2002
• Résultats :
– Dans 58% des cas, le médicament administré n’avait pas d’indication pédiatrique
– Voie orale : 8% des médicaments administrés par voie orale étaient des
médicaments injectables
MEDICATION CHEZ L’ENFANT
• Résultats (suite) :
– Injectables :
• 50% médi. adm. hors AMM pour posologie et dilution
Rôle infirmier