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Master 2

Maintenance et maîtrise des risques


industriels

Création d’entreprise
et gestion de l’innovation

Intervention de Catherine Le Baron


Décembre 2021

1
L’organisation du système entreprise

Entreprise et entrepreneur
Définition de l’entreprise
Culture d’entreprise
Composantes de l’entreprise
Classification de l’entreprise française

2
Pas d’entreprise
sans entrepreneur
 Racine commune aux 2 termes : Entreprendre
 Définition d’entreprendre : «  Commencer à exécuter une action en général
longue et/ou complexe »
 Qui entreprend? L’entrepreneur, porteur de projet, aventurier, un peu fou ,
qui a envie de sortir des sentiers battus pour tenter quelque chose d’inédit.
 Plusieurs définitions possibles de l’entrepreneur. La plus actuelle et la plus
complète est celle de Joseph Schumpeter, économiste autrichien (1883-
1950), qui explique sa conception du rôle de l’entrepreneur dans La théorie
de l’évolution économique de 1912.
 « Homme dont les horizons économiques sont vastes et dont l’énergie est
suffisante pour bousculer la propension à la routine et réaliser des
innovations ».

3
Pas d’entreprise
sans entrepreneur
 L’entrepreneur vient bouleverser la stabilité du circuit. C’est quelqu’un qui apporte une
innovation, c’est-à-dire une nouvelle combinaison des moyens de production. Selon
Schumpeter, ce concept englobe les cinq cas suivants :
 Fabrication d’un bien nouveau, c’est-à-dire encore non familier au cercle des consommateurs, ou d’une
qualité nouvelle d’un bien.

 Introduction d’une méthode de production nouvelle, c’est-à-dire pratiquement inconnue de la branche


intéressée de l’industrie ; il n’est nullement nécessaire qu’elle repose sur une découverte scientifiquement
nouvelle et elle peut aussi résider dans de nouveaux procédés commerciaux pour une marchandise.

 Ouverture d’un débouché nouveau, c’est-à-dire d’un marché où jusqu’à présent la branche intéressée de
l’industrie du pays intéressé n’a pas encore été introduite, que ce marché ait existé avant ou non.

 Conquête d’une source nouvelle de matières premières ou de produits semi-ouvrés; à nouveau, peu
importe qu’il faille créer cette source ou qu’elle ai existé antérieurement, qu’on ne l’ait pas prise en
considération ou qu’elle ait été tenue comme inaccessible.

 Réalisation d’une nouvelle organisation, comme la création d’une situation de monopole

 L’entrepreneur marque l’entreprise de son empreinte à travers sa culture identitaire.


L’entrepreneur crée une entreprise qui lui ressemble.

4
L’entreprise a sa propre identité

 La culture d'entreprise est l'ensemble des règles d'une entreprise privée ou


publique, des valeurs partagées, la manière commune d'aborder les problèmes,
une forme d’éthique comportementale. On peut parler d’ADN.
 La personnalité du dirigeant est un marqueur fort de l’identité de l’entreprise.
 De nombreuses composantes rendent l’entreprise identifiable : légende construite
par une histoire, transmission de valeurs communes, profils de collaborateurs,
codes vestimentaires, postures…
 On distingue 3 types de chefs d’entreprise :
Les héritiers Les self made men Les nommés

5
La culture identitaire
de l’entreprise
 La culture de l'entreprise permet de maintenir une cohésion autour du nom,
des produits, de l’image, des valeurs. Elle devient un facteur de
performance en fédérant le personnel, en le motivant.
 La culture d'entreprise peut également être facteur d’attractivité dans le
recrutement, en permettant aux futurs collaborateurs de se reconnaître dans
ce que l'entreprise présente comme son identité.
 Elle a également un rôle important à jouer dans l'assimilation des nouveaux
embauchés en donnant une référence commune à laquelle chacun adhère.
 Catalyseur et moyen de facilitation, la culture d'entreprise donne du sens:
création du sentiment d’appartenance.
 La culture identitaire constitue le fil rouge du projet d’entreprise.
 Cette culture identitaire peut disparaître en cas de changement de
gouvernance : rachat d’entreprise par des financiers sans attachement aux
racines de l’entreprise.

6
Entreprise : centre de profit

 L’entreprise est un centre de profit.


 D’après l’INSEE, L’entreprise se définit comme une unité économique,
juridiquement autonome dont la fonction principale est de produire des
biens ou des services pour le marché
 Cette définition inclut les notions de responsabilité et risque.
 L’ acte commercial est générateur de profit
 La rentabilité de l’entreprise est nécessaire à sa survie et à son
développement.
 L’absence de rentabilité pèse sur les ressources disponibles et impacte la
capacité de l’entreprise à financer son activité.
 La ressource humaine est le facteur majeur de création de valeur ajoutée
par l’exploitation des compétences.

7
Le client
est générateur de richesse
Le règne du client
(concept de la pyramide inversée de Carnaud)

Clients
Divisions/départements

Valeurs partagées

Forces de soutien
opérationnel et fonctionnel

Direction Générale

Actionnaires 8
Les composantes
de l’entreprise
 L’entreprise est constituée de 4 dimensions indissociables :
 La dimension humaine : fondateurs, valeurs propres, organisation interne,
communication, ressources humaines, compétences, formation, relations
interpersonnelles,

 La dimension technique: savoir faire, métier, installations, équipements, innovation,


technologie, produits/services, brevets, recherche et développement

 La dimension commerciale : marché, clients, concurrents, force de vente, offre


produit, marque, promotion, marketing, site internet, publicité

 La dimension économique: CA, effectif, Résultat, capital social, actionnaires,


endettement, trésorerie

 La composante humaine constitue la colonne vertébrale de l’entreprise


 L’entreprise est une organisation structurée autour de 2 principes:
 Organisation fonctionnelle : chaque individu a un rôle précis et déterminé dans le
processus de production de richesse

 Organisation hiérarchique : Les individus n’ont pas les mêmes prérogatives. Chaque
individu est sous l’autorité de son supérieur hiérarchique.
9
Les principales fonctions
de l’entreprise
Direction Administrative
et Financière Direction Technique

Comptabilité Bureau d’études


Secrétariat Production
Contrôle de Gestion Approvisionnements
Gestion de trésorerie et finances Logistique
Service juridique Maintenance
Budget Recherche développement
Relation bancaires Méthodes
Contrôle qualité
Informatique
SAV
Direction Générale
Direction des Ressources
Humaines Direction commerciale

Gestion de la paie Force de vente


Administration du personnel Marketing
Déplacements Communication externe
Formation Administration des ventes
Communication interne Call center
Recrutement Service export
Gestion des compétences

10
La classification des entreprises
par taille
• Une nouvelle classification des entreprises en fonction de leur taille a
été mise en œuvre par le décret n° 2008-1354 du 18 décembre 2008.

♦ La MICROENTREPRISE : moins de 10 personnes et chiffre d’affaires


annuel ou un total de bilan n’excédant pas 2 millions d’euros.

♦ La PETITE ET MOYENNE ENTREPRISE (PME): de 11 à moins de 250


personnes et un chiffre d’affaires annuel n’excédant pas 50 millions
d’euros ou un total de bilan n’excédant pas 43 millions d’euros.

♦ L’ENTREPRISE DE TAILLE INTERMEDIAIRE (ETI) : n’appartiennent


pas à la catégorie des petites et moyennes entreprises , de 251 à
moins de 5000 personnes et un chiffre d’affaires annuel n’excédant pas
1500 millions d’euros ou un total de bilan n’excédant pas 2000 millions
d’euros.

Enfin, la GRANDE ENTREPRISE (GE) qui est celle qui n’est pas classée
dans les catégories précédentes.
11
La fragilité du tissu économique

 En 2019, 99,9% des entreprises françaises sont des


TPE/PME.
 Le nombre d’entreprises en France est de 4 Millions.
 On compte 3 Millions de TPE, dont plus de la moitié n’a
aucun salarié.
 On dénombre 140 000 PME, 5000 ETI et 274 grandes
entreprises.
 TPE/PME produisent chaque année à peu près 1/3 du
chiffre d’affaires total des entreprises françaises et
emploient 49% des salariés.
 5% des PME sont engagées dans des activités de R&D.
 On note une forte proportion des entreprises
internationales dans les grandes entreprises.

12
La création d’entreprise

   La pérennité des structures créées


demeure un défi important : 50% des
entreprises créées disparaissent avant
d’atteindre leur sixième année
d’existence (alors que le taux est de 25% à
2 ans).
Cette forte mortalité intervient en général
dans les «années charnières » de
l’entreprise, entre 2 et 5 ans où la
probabilité de défaillance annuelle
augmente de 50% par rapport aux
premières années et représente le double
du taux des années ultérieures. Ce taux de
mortalité descends à 34% pour les
entreprises accompagnées.

13
Classification des entreprises
par secteur économique
 Les entreprises françaises sont classées par secteur d’activité.
 Le secteur primaire comprend l'agriculture, la pêche, l'exploitation forestière et
l'exploitation minière. Les industries primaires sont liées à l'extraction des
ressources de la terre.
 Le secteur secondaire regroupe les activités liées à la transformation des matières
premières issues du secteur primaire (industrie manufacturière, construction) Ce
secteur fournit des emplois d’ingénieur et du travail de recherche et développement
à des entreprises du secteur tertiaire.
 Activités du secteur secondaire : Agroalimentaire, Artisanat, Automobile,
Astronautique, Bâtiments et travaux publics (BTP), Construction électrotechnique,
Construction ferroviaire, Construction mécanique, Construction navale, Industrie
chimique, Industrie pharmaceutique, Industrie spatiale, Électronique,
Électroménager, Énergétique, Industrie textile, Industrie papetière, Industrie du bois,
Production d'énergie (centrale électrique, gaz) …

14
Classification des entreprises
par secteur économique
 Le secteur tertiaire est défini par exclusion des deux autres secteurs : il
regroupe toutes les activités économiques qui ne font pas partie du secteur
primaire ou du secteur secondaire. Il s’agit du secteur qui produit des
services. Dans les pays développés, c’est de loin le secteur le plus
important en nombre d'actifs occupés. On distingue le secteur tertiaire
marchand du secteur tertiaire non marchand.

15
Répartition des emplois
par secteur
•En moyenne en 2019, la population
active au sens du Bureau
international du travail (BIT) est de
29,2 millions de personnes âgées de
15 à 64 ans en France (hors
Mayotte), dont 14,2 millions de
femmes et 15,0 millions d’hommes
•Le taux d’activité des personnes de
15 à 64 ans est de 71,7 %.

•Fin juin 2021, l'emploi salarié privé


était supérieur de 0,4 % à son niveau
de fin 2019 (+85.800 emplois).
•L'emploi du secteur public dépasse,
de son côté, de 1 % son niveau
d'avant crise, avec une hausse de
1,4 % au deuxième trimestre.

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L’immatriculation
de l’entreprise
 Toute entreprise et chacun de ses établissements se voit attribuer par l'INSEE, lors de son
inscription au répertoire SIRENE, un numéro SIREN. L'Insee attribue aussi un code APE
(Activité Principale Exercée) qui caractérise son activité principale par référence à la
nomenclature d'activités française (NAF).
 En France, le numéro SIREN (Système d’Identification du Répertoire des Entreprises) est un
code Insee unique qui sert à identifier une entreprise française. Il existe au sein d'un répertoire
géré par l'Insee : SIRENE.
 Le numéro SIREN est attribué aux entreprises françaises lors de leur immatriculation quelle
que soit leur forme juridique. Il est national, invariable (composé de neuf chiffres), non
significatif et dure le temps de la vie de l'entreprise. Il sert de base pour le numéro d'inscription
au Registre du Commerce et des Sociétés (RCS), pour le numéro d'inscription au Répertoire
des Métiers (RM) et pour le numéro d'opérateur sur le marché intracommunautaire (TVA).
 Le numéro SIRET correspondant à l'identification d'un établissement d'une entreprise. En effet,
une entreprise peut avoir un ou plusieurs établissements (localisations géographiques).

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La classification
par statut juridique
 Le fait d’entreprendre est, dans tous les pays, encadré par une
règlementation. La plupart des entreprises fonctionnent donc dans un cadre
prédéterminé par la loi : le droit des sociétés. La distinction entre entreprise et
établissement est importante : un établissement est une unité de production
qui dépend d'une entreprise.
 Il est possible d'avoir une entreprise à titre personnel : il s'agit alors d'une
entreprise individuelle, c'est-à-dire que l'entrepreneur exerce directement et
en son propre nom l'activité économique.
 Cela n'exclut pas l'existence d'un nom commercial mais, d'un point de vue
juridique, seule la personne physique qu'est l'entrepreneur s'engage
(signature des contrats, naissance des droits et obligations découlant de
l'activité directement dans le patrimoine de l'individu). L'exercice d'une
activité sous forme d'entreprise individuelle concerne en général les micro-
entreprises.
 Le statut d’EIRL permet à l’entrepreneur, de protéger son patrimoine
personnel en cas de faillite.
18
La classification
par statut juridique
 Il est aussi possible de constituer une personne morale (identité distincte du chef
d’entreprise) sous forme de société. Celle-ci peut grouper plusieurs participants à son
capital et est apte à faire des actes de gestion. Les diverses formes de sociétés varient
selon les pays.
 Il convient alors de distinguer la propriété effective de l’entreprise et le pouvoir
d’accomplir des actes de gestion au nom de la société. Selon la forme sociale, le
responsable de la marche courante de l’entreprise sera appelé un gérant ( EURL/SARL),
Président-directeur général ou Directeur général ( SA), Président (SAS).
 Le titulaire de cette fonction peut être détenteur de parts sociales ou d’actions ou être
mandaté pour cela par l'assemblée générale des associés.
 La gouvernance est organisée de manière différente selon le statut, mais la majorité des
parts est requise pour imposer des décisions de gestion.
 Le fait qu’une entreprise utilise une forme de société par actions n’implique pas
nécessairement que ces titres soient cotés en bourse.
 Le statut juridique de SA est obligatoire pour les sociétés cotées en bourse. Les
contraintes et les contrôles sont les plus exigeants.

19
Répartition des entreprises créées
en France entre 2012 et 2019

20
L’entreprise française et son
environnement

L’influence des facteurs macro-environnementaux


Le système PESTEL
Les conséquences de la crise COVID
La situation économique

21
Les facteurs macro-
environnementaux d’influence

 Les facteurs macro-environnementaux influencent négativement ou positivement


l’entreprise à l’échelle mondiale, ce qui en augmente l’impact.
 La difficulté réside dans l’absence de maîtrise de ces facteurs qui sont imposés à
l’entreprise.
 L’entreprise doit donc se créer un système d’information performant à travers la veille
technologique, commerciale, concurrentielle, économique… pour se constituer une base
de données exhaustive (volumétrie et spectre des données), fiable ( sources d’information,
précision, qualité, traitement), temps réel (actualisation permanente du modèle, système
d’alerte).
 A partir de ce système d’information performant, un système d’analyse puissant (data
mining) permet d’obtenir des conclusions nécessaires à la prise de décision du sytème de
gouvernance.
 Certaines données échappent au système d’information: exemple récent de la crise COVID.
 Dans ce cas de figure, l’entreprise subit de plein fouet les conséquences bonnes ou
mauvaises de la situation et doit s’y adapter en urgence.

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Le système PESTEL

Organisation gouvernementale, campagnes électorales, pression


gouvernementale, politique régionale, politique nationale,
politique européenne, politique monétaire, politique fiscale,
citoyenneté et actions citoyennes, conscience politique, activités
de lobbying, stabilité politique, liberté d’expression. Taux de change des monnaies, taux
de croissance économique, taux
Législation, complexité et respect, d’inflation, taux d’intérêt, taux
système normatif, système judiciaire, d’imposition, évolution du PIB,
réglementation sur la sécurité, distribution des richesses, situation
réglementation sur l’emploi, conjoncturelle, évolution du pouvoir
réglementations fiscales, réglementations d’achat, confiance des
douanières, réglementation des marchés, consommateurs, politique de l’emploi
mécanismes de contrôle, protection des et du chômage.
consommateurs, droit des contrats,
propriété industrielle, Droit du travail,
accords de branche Croissance démographique,
espérance de vie, pyramide des
âges, système de la santé, sécurité
Météo et climat, impact des changements
des personnes et des biens,
climatiques, réglementation en faveur de
conflits internes et externes,
la protection de l’environnement,
répartition des revenus, conditions
dépenses de l’Etat au niveau de
de vie, équilibre travail et loisir,
l’environnement, agriculture, élevage et
éducation (accès, diversité et
sylviculture, réglementations urbanisme,
qualité), accès à l’information,
mobilité et transports, sécurité,
internet et réseaux sociaux,
Transition énergétique, Empreinte
mobilité sociale et des personnes,
Carbone, aides au financement du
style de vie, mode et tendances,
développement durable, cleantech /
culture et traditions.
greentech, popularité du développement
durable, recyclage, Economie circulaire.

Niveau technologique, Recherche & Développement, aides au financement de la


recherche et de l’innovation, dépenses de l’Etat au niveau de la recherche, réseaux
de recherche et d’innovation, découvertes R&D, nouveaux brevets, taux de transfert
technologique, cycle de vie des produits, vitesse d’obsolescence des innovations,
impact des changements technologiques, niveau d’automatisation, communications,
alphabétisation numérique.
23
Les conséquences de la
crise COVID
 L’entreprise est dépendante de la situation
conjoncturelle qui a été gravement impactée par la
crise COVID .
 L’entreprise est avant tout tributaire de la
croissance. On mesure la croissance par le PIB
( Produit Intérieur Brut ) que l’on peut définir
comme la richesse produite par chaque pays par
les agents économiques de ce pays.
 La pandémie de Covid-19 a eu un impact très
marqué sur la situation financière des entreprises
françaises : elles ont connu une chute brutale de
leur chiffre d'affaires, sans précédent dans certains
secteurs, ont dû réduire leurs charges et emprunter
pour faire face à leurs échéances. Dans le même
temps, elles ont bénéficié d'un soutien public de
grande ampleur.

24
Augmentation de la dette
publique de la France…

25
Mais aussi au niveau mondial

26
La croissance mondiale
Le classement des puissances
économiques mondiales

28
Les facteurs de Croissance

Facteurs de production L’innovation


et le progrès technique

29
Les facteurs de Croissance

30
La stratégie de relance économique

Le Plan France Relance


Plan France 2030
Les axes de soutien à l’industrie
La transition énergétique

31
Le plan France Relance:
Relocaliser, moderniser,
innover, décarboner

32
33
Soutien à l’industrie française

 Renforcer la résilience des chaînes de valeur françaises en soutenant les investissements


stratégiques de secteurs industriels critiques .

34
La transition écologique

 La France de 2030 sera plus écologique, respectueuse de l’environnement et


de la biodiversité. C’est le premier pilier fondateur de France Relance.
 Pour accélérer cette indispensable transition, le plan consacre 30 milliards
d’euros, soit un tiers des financements à l’écologie. De plus, aucune dépense
n'est défavorable à l'environnement.
 La transformation des exploitations agricoles, la rénovation énergétique des
bâtiments et des logements, l’investissement dans les technologies de demain
ou le développement de moyens de transports moins polluants sont autant
d’illustrations de cette relance écologique.
 L’hydrogène décarboné est à la fois un pari économique, industriel et un
véritable défi environnemental. Le recours à cette technologie contribuera à
diminuer les émissions de CO2 et à développer une filière française
compétitive en la matière. 

35
La stratégie d’entreprise

La démarche de construction de la stratégie


L’analyse SWOT
Les directions stratégiques
Le couple produit/marché
La stratégie d’innovation

36
Construction de la stratégie
d’entreprise
 L’entreprise n’évolue pas au fil de l’eau sans savoir où elle va et comment elle y va.
 La gouvernance d’une entreprise intègre en permanence deux échelles de temps :
 Le moyen et long terme qui détermine la direction

 Le court terme qui oblige au pilotage courant

 La stratégie est à l’origine un terme militaire se définissant comme l’art de planifier et de


diriger les grandes opérations.
 La stratégie d’entreprise se définit comme la perception de la Direction Générale du devenir
de l’entreprise et la mise en œuvre des moyens pour le réaliser.
 La force fondamentale d’une entreprise réside dans la stratégie de développement du
potentiel de succès à partir de ses points forts qui constituent un avantage concurrentiel.
 Ces points forts sont des points d’appui qui vont permettre à l’entreprise de s’inscrire dans un
mouvement perpétuel axé sur le changement et la nouveauté.

37
Construction de la stratégie
d’entreprise
 La démarche s’inscrit dans une stratégie définie permettant de tracer une trajectoire (où je vais?)
aboutissant à la réalisation d’objectifs mesurables, ambitieux, réalisables, limités en nombre et
priorisés.
 La construction de la stratégie s’appuie sur un point de départ matérialisé par un état des lieux (Où je
suis?) qui tient compte de l’itinéraire parcouru (d’où je viens?)
 Le tracé de la trajectoire ne doit rien au hasard: le fruit de l’expérience, les réalisations antérieures, les
échecs et les réussites, la prise en compte de l’environnement, constituent des composantes
capitales.
 La réalisation de l’état des lieux est une étape fondatrice incontournable.
 Cet état des lieux est actualisé en permanence en fonction des décisions à prendre.
 Au démarrage de l’entreprise, cette étape est décisive pour valider la faisabilité du projet et la probalité
de dépasser le cap des 5 ans.
 Le diagnostic doit ensuite être réalisé régulièrement à partir des données collectées par le système
d’information.

38
L’analyse SWOT

39
L’analyse
des facteurs internes
 Les forces sont constituées des points forts internes sur lesquels la
stratégie pourra s’appuyer.
 Au contraire les faiblesses sont des freins à la réalisation du projet, ils
peuvent constituer des facteurs d’échec
 Pour réaliser l’état des lieux, il est nécessaire de balayer l’ensemble des
dimensions de l’entreprise afin de réaliser un diagnostic:
 La dimension humaine: compétences, organisation, valeurs de référence, culture
identitaire, relations interpersonnelles, motivation, esprit d’équipe, sentiment
d’appartenance, formation,

 La dimension technique: savoir faire, produits, technologie, installations,


équipement, localisation, innovation, organisation de la production, qualité, service,

 La dimension commerciale: image, parts de marché, clients, concurrents,


politique de prix, promotion, marque, réseau commercial, stratégie commerciale,

 La dimension économique: solidité financière, CA, rentabilité, endettement,


capacité d’autofinancement, valeur ajoutée par salarié, trésorerie, actionnariat

40
L’analyse de l’environnement

 L’entreprise est dépendante d’un contexte qui lui est plus ou moins
favorable à l’instant t.
 La phase de faisabilité du projet doit intégrer l’ensemble des
éléments susceptibles d’influencer le projet de manière positive ou
négative.
 Les opportunités et les menaces doivent être inventoriées de
manière exhaustive afin d’apporter une compréhension objective et
complète de la situation et de son environnement pour être efficace .
 L’analyse portera sur l’ensemble des facteurs PESTEL.
 La performance du système d’information permettra à l’entreprise
d’effectuer une analyse pertinente de son environnement et d’en
tirer des conclusions efficaces pour son positionnement marché.

41
Exemple de SWOT

42
Les directions stratégiques

 La matrice d’analyse SWOT offre 4 directions stratégiques possibles en


fonction du poids relatif de chaque composante. Celles-ci peuvent d’ailleurs
être actionnées en parallèle
 Ces différentes alternatives stratégiques sont liées à la relation existant
entre les facteurs internes (l’entreprise) et les facteurs externes
(l’environnement).

Forces Faiblesses

Stratégie offensive Stratégie Corrective


Opportunités

Stratégie Stratégie
Menaces Organisationnelle de
défensive active repositionnement ou de
diversification

43
Stratégie offensive

 L’analyse démontre la convergence entre les forces du projet et les opportunités de


l’environnement.
 Il s’agit d’une situation idéale qui permet d’exploiter au mieux son avantage dans un
environnement prometteur.
 La stratégie retenue est offensive pour transformer le plus vite possible l’avantage en
réussite.
 Sa mise en œuvre suppose de disposer de moyens conséquents particulièrement
adaptés, qui permettent de creuser la distance avec les concurrents sans leur laisser
le temps de réagir.
 Pour que l’avantage perdure, l’élan doit être suffisant.
 Le facteur temps est particulièrement important dans cette stratégie car les
opportunités à saisir peuvent être fugitives.
 Cette stratégie est particulièrement adaptée dans le cas du développement d’un
produit innovant permettant de gagner des parts de marché : avance technologique
concurrentielle.
 Exemple : la stratégie APPLE avec l’Ipad, Ipod et Iphone, ou NESPRESSO, DYSON,
AMAZON…et FREE.

44
Stratégie corrective

 L’analyse SWOT aboutit au constat que l’existence de faiblesses empêche de


saisir les opportunités de l’environnement, facteurs de succès du projet.
 La correction des faiblesses internes va permettre de lever les freins
nécessaires à l’exploitation des opportunités de l’environnement.
 Il s’agit d’une stratégie corrective qui au contraire de la précédente va
demander du temps pour se donner les meilleures chances de réussir.
 C’est le cas notamment lors de constats d’insuffisance de qualité, de manque
de productivité, de coûts trop élevés, d’installations inadaptées…
 Ce type de stratégie fonctionne uniquement si les faiblesses ne sont pas
bloquantes et/ou qu’elles ne concernent pas l’intégralité de l’activité de
l’entreprise. Sinon, danger!
 Exemple : Groupe Air France avec la création de Transavia et Hop, pour
proposer une offre lowcost et élargir le potentiel commercial.
 Autre exemple : positionnement des chaînes de la grande distribution sur la
fourniture de produits locaux.

45
Stratégie défensive active

 L’analyse SWOT a révélé que les forces constituent un moyen de lutter contre les
risques externes et de repousser ou retarder les agressions externes.
 La stratégie consiste à se concentrer sur l’exploitation des forces pour contrer les
menaces qui se profilent, soit par anticipation, soit par réaction appropriée (posture
en embuscade)
 Il s’agit d’une stratégie défensive active qui s’appuie sur l’effet de surprise. Le temps
d’intervention est court pour éradiquer définitivement la menace.
 C’est le cas notamment lorsqu’une entreprise décide de développer dans le plus
grand secret un produit qu’elle décide de ne pas lancer immédiatement pour
convaincre le concurrent d’un endormissement.
 Le produit est sorti au moment opportun pour contrer un lancement concurrent et
prendre l’avantage du fait de l’avance technologique du produit.
 C’est clairement la stratégie d’ORANGE avec ses concurrents sur la téléphonie.
Orange attend systématiquement les offres concurrentes.
 Cela a été également le cas de Carte d’OR ou Café Royal pour les capsules
compatibles Nespresso.
 Sur le marché Hard Discount ALDI s’est affirmé en réaction à l’ascension de Lidl.
 De la manière, les enseignes de la Grande Distribution ont contré les réseaux de
circuits courts ( Grand Frais, magasins de producteurs) en créant leur propre réseau
de producteurs locaux.
46
Stratégie de repositionnement
ou de diversification
 L’analyse SWOT a mis en exergue la vulnérabilité de l’entreprise face aux menaces
extérieures.
 La stratégie retenue consiste à réduire les faiblesses en pratiquant les corrections
appropriées pour limiter les risques et augmenter les chances de réussite.
 Il s’agit d’une stratégie organisationnelle de repositionnement ou de diversification qui
demande pour être efficace de bien appréhender le temps disponible.
 Ces entreprises peuvent connaître des difficultés ou sont en perte de vitesse sur leur
marché, car elles sont fragilisées.
 On peut parler dans ce cas de stratégie de survie ou de rebond. Le temps est en général
compté et les enjeux sont importants.
 Elles ont manqué d’anticipation dans leur vision stratégique ou n’ont pas pu engager les
moyens nécessaires.
 Ce sont par exemple les stratégies qui conduisent à la délocalisation des sites de
production ou à des regroupements entre concurrents (PSA/FIAT, NISSAN/Renault…)
 Lors de l’offensive de Free sur le marché de la téléphonie, les 3 opérateurs ont réagi en
créant leur marque low cost ( Sosh, Red, B&You).
 C’est également la stratégie de SANOFI qui n’ a pu se positionner à temps sur le vaccin
ARN Messager et se réoriente sur un vaccin à base de protéine recombinante pour les
vagues suivantes .

47
Le couple produit/marché

La réussite du projet d’entreprise repose sur une bonne définition du couple


produit/marché.

L’analyse du marché Le plan marketing mix


(4P)

Analyse de la demande Politique de produit

Analyse de la concurrence Politique de prix

Positionnement de l’entreprise Politique de distribution

Politique de communication
L’analyse du marché

 Le marché constitue pour l’entreprise les débouchés potentiels de son


produit.
 Avant tout investissement dans un produit, l’entreprise doit donc s’assurer
de sa capacité à le vendre en réalisant une étude de marché qui porte sur :
 La nature de l’offre des concurrents et la structure de l’offre concurrente

 La politique commerciale concurrente

 L’état de la demande actuelle : besoin actuel du client

 L’évolution potentielle du besoin / besoin non encore exprimé

 Le positionnement de l’entreprise sur le marché est déduit de l’étude de


marché, en fonction du besoin non couvert.
 On distingue deux types de marché :
 Marché de masse : quantités écoulées importantes, forte concurrence, prix bas ou
moyen

 Marché de niche: acteurs initiés spécialistes, faibles quantités, prix élevé


Le positionnement de
l’entreprise sur son marché
 Chaque entreprise sur un marché donné va s’efforcer de détenir le plus de parts de marché
possible pour augmenter son CA et son résultat.
 Il est également question d’influence, d’image et de rapports de force.
 Si le marché est en développement, le renforcement du positionnement se fait sur le
potentiel supplémentaire de business avec dilution relative du poids des acteurs
historiques.
 C’est le cas de NESPRESSO qui s’est positionné sur un marché de consommation de café
en forte progression, en inventant une nouvelle offre qui a révolutionné le marché.
 Si le marché est stagnant, voire en régression, le positionnement ne peut se maintenir
qu’au détriment des concurrents. La croissance de chaque acteur provient de transferts de
clients.
 C’est le cas de FREE, qui a fait exploser l’entente entre les 3 opérateurs de téléphonie
historiques, en s’imposant comme 4ème acteur du marché en 2012, et en devenant n°2 de ce
marché.

50
Le positionnement de
l’entreprise sur son marché
 Sur son marché, l’entreprise doit développer deux types de stratégie :

 Stratégie de conquête/ prospection : Captation de nouveaux clients par la


promotion d’un ou plusieurs avantage(s) concurrentiel(s), générateurs de
nouveauté

 Stratégie de fidélisation : conservation des clients actuels par la satisfaction du


client à la suite de l’utilisation du produit , la qualité du produit en fonction du prix ,
le service associé intégrant la relation client.
 La stratégie de prospection demande de réels moyens pour aller au contact du
prospect et le convaincre. Il est nécessaire de proposer une offre attractive qui
séduit le prospect et le convainc de changer de fournisseur.
 La stratégie de fidélisation suppose de tenir la promesse faite au prospect, de se
remettre en cause permanente pour ne pas perdre le client qui a tendance à être
de moins en moins fidèle naturellement.

51
Les facteurs de compétitivité

 Le positionnement stratégique s’inscrit dans une logique de compétitivité.


 La compétitivité traduit l’aptitude pour une entreprise, à maintenir ou à augmenter
ses parts de marché par rapport à la concurrence étrangère dans une économie
mondialisée.
 La concurrence entre les différents acteurs du marché à l’échelle internationale
oblige chaque entreprise à défendre ses positions sur l’ensemble des territoires
sur lesquels elle exerce son activité.
 Les facteurs de compétitivité sont les suivants :
 Capacité à innover ou à inventer par un savoir faire discriminant

 Maîtrise des coûts de revient : coût des intrants, coût de main d’œuvre, coûts commerciaux, coûts
logistiques, coûts de fonctionnement…

 Rapport qualité /prix cohérent

 Qualité du service client : relation client, SAV, garantie.

52
Les 5 forces concurrentielles
de Porter

53
La démarche marketing

54
Le plan marketing

55
La durée de vie du produit

 Le produit doit être défini en fonction du marché visé. Celui-ci doit donc être
adapté aux évolutions du marché.
 La durée de vie d’un produit suit une courbe de Gauss

56
La stratégie d’innovation

 L’innovation vient du mot latin “innovare” qui signifie revenir à, renouveler. Innovare
quant à lui est composé du verbe « novare » de racine « novus », qui veut dire
changer, nouveau, et aussi du préfixe « in », qui indique un mouvement vers
l’intérieur. L’innovation est avant toute chose un « mouvement », donc un processus.
 Innover ne veut pas dire forcément inventer, découvrir ou révolutionner mais plutôt
faire évoluer.
 Toute entreprise a l’obligation d’avoir une stratégie d’innovation qu’elle soit dans un
domaine technologique, technique ou autre. C’est une question de survie à terme.
 Aucune offre produit n’est éternelle.
 Elle doit donc favoriser la créativité au sein de ses équipes, dégager des moyens
humains, techniques et financiers, protéger ses droits pour en faire un avantage
concurrentiel durable.

57
« La destruction créatrice »
de Schumpeter
 L’idée maitresse de cette théorie est que l’innovation est la force motrice de la
croissance économique sur le long terme.
 La destruction créatrice désigne le phénomène de transfert de position dominante des
entreprises historiques vers les entreprises les plus innovantes.
 Selon l’économiste autrichien, l’innovation est systémique, elle redéfinit les
dynamiques économiques en permanence : « Le système capitaliste n’est jamais
stationnaire, et il ne pourra jamais le devenir ».
 L’innovation a une nature cyclique caractérisée par l’alternance entre des phases
d’expansion et de récession, calquées sur les révolutions industrielles, et selon des
cycles de plus en plus courts.

58
Les formes d’innovation

 Innovation de produit: introduction d’un bien ou d’un service nouveau ou sensiblement


amélioré sur le plan de ses caractéristiques ou de l’usage auquel il est destiné. Cela
concerne les spécifications techniques, les composants et matières, du logiciel intégré, de la
convivialité ou autres caractéristiques fonctionnelles. ( ex : Iphone d’Apple)
 Innovation de procédé : mise en œuvre d’une méthode de production ou de distribution
nouvelle ou sensiblement améliorée. ( ex : taylorisme ou fordisme, robotique, cobotique,
automatisation )
 Innovation de commercialisation :  mise en œuvre d’une nouvelle méthode de
commercialisation ou de rupture impliquant des changements significatifs de la conception
ou du conditionnement, du placement, de la promotion ou de la tarification d’un produit. ( ex :
vente en ligne, click & collect, low cost, circuits courts)
 Innovation d’organisation : nouvelle méthode organisationnelle dans les pratiques,
l’organisation du lieu de travail ou les relations extérieures de entreprise. ( ex :
externalisation, internalisation, délocalisation, supply chain, flux tendus)

59
L’amplitude de l’innovation

 Selon Rebecca Henderson et Kim Clark, au sein d'un produit ou d'un service, l’amplitude de
l'innovation impactera le concept utilisé et/ou les liens entre les composants du produit/service.
 L’innovation radicale ou de rupture modifie profondément les conditions d'utilisation par les clients.
Elle s'accompagne d'un bouleversement technologique. On parle de saut technologique en lien avec
une invention qui fait date et marque clairement les esprits.
 L’Innovation incrémentale porte sur des améliorations de techniques ou de produits existants, qui
ne change généralement pas fondamentalement la dynamique d'une industrie, ni ne requiert un
changement de comportement des utilisateurs finaux. Elle a pour objectif pour l’entreprise de ne pas
se faire distancer ou rattraper par ses concurrents.
 L’innovation architecturale concerne les produits composés d’un ensemble de composants où
chaque élément a une fonction spécifique et est lié avec les autres composants. C’est le lien entre les
composants qui est affecté.
 L’innovation modulaire n’affecte pas la conception générale d’un système mais affecte un ou
plusieurs composants du système.
 L’innovation frugale ou comment faire mieux avec moins. C’est l’art de concevoir sans moyens en
réutilisant des composants existants ou en adaptant les systèmes de manière artisanale.

60
La protection de l’innovation

 L’innovation confère à son auteur des droits de propriété industrielle à condition qu’il
protège son innovation.
 Le dépôt de brevet: Le brevet constitue un titre de propriété qui permet de
bénéficier d’un monopole d’exploitation dont la durée est toutefois limitée à 20 ans. Seule
une innovation technique peut faire l’objet d’un brevet : une solution nouvelle apportée à
un problème. Une idée n’est pas brevetable.
 En pratique : pour déposer un brevet, il convient de remplir un dossier de demande de
brevet et de le déposer auprès de l’INPI ( Institut National de la Propriété Industrielle).
 L’enveloppe Soleau :  permet de dater de façon certaine une création et de s’identifier
comme auteur de cette dernière. L’enveloppe Soleau a l’avantage d’être un moyen de
preuve peu coûteux pour l’entrepreneur.
 L’enveloppe soleau ne confère pas de titre de propriété industrielle. Il est conseillé
d’utiliser l’enveloppe soleau pour protéger une idée ou une invention en cours. .

61
La protection de l’innovation

 Le dépôt de dessins et modèles : Déposer un dessin ou un modèle permet de


protéger le dessin ou la forme d’un objet. Ce dépôt offre une protection pendant 5
ans qui peut être renouvelée pour couvrir 25 ans maximum.
 Pour pouvoir effectuer ce type de dépôt, le dessin ou le modèle doit constituer
une nouveauté et avoir un caractère propre.
 C’est un moyen incontournable de lutter contre la contrefaçon.
 Le dépôt de marque : Le dépôt d’une marque, qui constitue un signe distinctif
permettant de distinguer ses produits ou services de ceux des concurrents,
permet de bénéficier d’un protection pendant 10 ans et renouvelable indéfiniment.
Bien entendu, le signe distinctif doit encore être disponible.
 La marque peut prendre des formes variées telles qu’un mot, un logo, un slogan,
un dessin…mais doit pouvoir être représentée graphiquement.

62
Le business model

Le principe du business model


Le modèle CANVAS
La stratégie du made in France
La French Tech

63
Le principe du business model

 Le business model, ou modèle d’affaires, est la manière dont une organisation


peut créer de la valeur et tirer parti de son environnement.
 Il détermine comment une entreprise ou un système gagne de l’argent, et est
viable compte tenu des objectifs fixés
 La représentation schématique d’un business model montre la manière dont le
produit ou le service sont distribués aux clients et comment les revenus
parviennent à l’ entreprise. Il montre les structures des différents coûts,
comment chaque département interagit avec les autres et là où l’ entreprise
doit s’entendre avec d’autres entreprises ou partenaires pour mettre en œuvre
le business.
 Cette approche permet d’avoir une vision globale des différentes
composantes du modèle stratégique.

64
Le modèle économique
CANVAS
 Le Business Model Canvas comporte 9 briques qui traduisent les principaux
aspects économiques d’une entreprise:

6 4
8 1
7 2 3

9 5
65
Le modèle économique
CANVAS

66
La stratégie
du « made in France »
 La réindustrialisation est une priorité après une longue période de délocalisations ayant
entraîné des pertes d’emplois massives.

 La prise de conscience de la dépendance au marché asiatique pendant la crise COVID a encore


accentué ce phénomène.

 On assiste depuis quelques années au rapatriement de certaines activités de production sur le


sol français pour diverses raisons :

 Augmentation drastique des coûts logistiques : carburant, stockage…

 Manque de réactivité liée au délai de livraison

 Augmentation des coûts de main d’œuvre dans les zones de production, notamment en Chine

 Contrefaçons et copies grossières des modèles et des techniques

 Problèmes répétés de qualité des produits liés au manque de suivi des process de production et au
déficit des contrôles qualité.

67
La stratégie
du « made in France »
 Les avantages directs sont les suivantes :

 Maîtrise des process de production

 Optimisation de l’innovation

 Amélioration de la productivité par réduction des délais

 Cette stratégie ne peut se généraliser car les avantages concurrentiels de la


production hors de France demeurent pour les productions de masse où le
prix de vente bas est le critère déterminant d’achat.
 Les activités concernées supposent un savoir faire discriminant plutôt haut
de gamme incorporant des techniques spécifiques et/ou un coup de main
particulier, induisant un prix de vente supérieur.

68
Le made in France
 La crise de la Covid-19 a du bon sur l'économie française. Selon une étude publiée en
décembre 2020 par Opinion Way pour l'agence Insign, 64% des Français estiment
avoir augmenté leur consommation de produits tricolores. Ils sont même prêts à y
consacrer plus de budget.
 67% des Français seraient même prêts à payer plus cher un burger où les ingrédients
sont intégralement d'origine française. Ce constat peut également s'étaler au prêt-à-
porter où les Français pourront ajouter jusqu'à 7 euros supplémentaires pour l'achat
d'un t-shirt Made in France
 De nombreuses études attestent que les Français préfèrent aujourd'hui consommer moins
mais mieux. Dans ce contexte, l'argument d'un produit fabriqué en France devient ainsi
synonyme d'achat patriote, gage de qualité, de respect des normes sociales et
environnementales et de préservation des emplois.
 Les conséquences des comportements de consommation sur l’emploi sont décisifs : ce sont
entre 55.000 et 160.000 emplois qui seraient créés en France si nous choisissions le Made
in France une fois sur deux pour nos chaussures et une fois sur trois pour nos vêtements.

69
Le made in France
 La difficulté est de s’assurer que le produit est vraiment fabriqué en France.
 Pour être en droit d’afficher « Fabriqué en France » (ou « Made in France ») sur l’un de ses
produit ou son emballage, le fabricant a la responsabilité de s’assurer que celui-ci répond aux
critères d’origine non préférentielle établis par le Code des douanes de l’Union européenne :
 ou bien avoir subi en France sa dernière « transformation substantielle », ce qui correspond le plus
souvent à un changement de codification douanière (le code douanier du produit fini est différent de celui
des matières premières et composants). Cette règle s’applique par exemple aux produits de beauté,
poupées, jeux de société, couteaux de table, sommiers.

 ou bien respecter un seuil minimum de valeur ajoutée produite en France du prix « sortie d’usine » (45 %
pour les voitures, les vélos ou les montres)

 Des labels permettent d’avoir des critères plus précis:

 Indication géographique protégée (IGP) identifie un produit agricole, brut ou transformé, dont
la qualité, la réputation ou d’autres caractéristiques sont liées à son origine géographique.

 Indication Géographique (IG) pour les produits manufacturés et les ressources naturelles qui
sont identifiées par une origine géographique.

70
Le made in France
 Le label « Entreprise du patrimoine vivant » ( EPV): marque mise en place pour distinguer
des entreprises françaises aux savoir-faire artisanaux et industriels d’excellence et éviter la
disparition de talents économiques et culturels d’exception, trop souvent menacés. Plus de 1400
entreprises ont obtenu cette distinction.

 Le label « Origine France Garantie » : le produit fabriqué doit respecter les deux critères
suivants :
 Le lieu où le produit prend ses caractéristiques essentielles est situé en France
 50% au moins du prix de revient unitaire est acquis en France.
1600 gammes de produits sont labellisées, représentant 500 entreprises.

 Le nombre de produits fabriqués en France devrait s’accentuer avec le plan France


relance qui vise à favoriser la réindustrialisation sur le sol français.
 La French Fab , lancée en 2017, désigne la manière française de faire de l’industrie: les
entreprises, acteurs économiques, institutions et sites industriels situés en France qui se
reconnaissent dans la volonté de développer l’industrie française.

 La France Fab compte 7250 dirigeants d’entreprises.

71
La technologie française
 La « French Tech » créée en 2013, désigne tous ceux qui travaillent dans ou pour les
start-up françaises en France ou à l’étranger. Les entrepreneurs en premier lieu, mais
aussi les investisseurs, ingénieurs, designers, développeurs, grands groupes,
associations, medias, opérateurs publics, instituts de recherche… qui s’engagent pour
la croissance des start-up d'une part et leur rayonnement international d'autre part.
 La France compte plus de 10 000 start-up. Ce nombre augmente de 20% chaque
année.
 La French Tech est devenue le premier écosystème de l’Union européenne en
termes de levées de fonds : + 7 % entre 2019 et 2020.
 En 2020, malgré la crise, les startup françaises ont réalisé 620 levées de fonds
pour un total de 5,4 milliards d’euros.
 Près de 300 start-up françaises ont représentées la France au Consumer Electronic
Show de Las Vegas en 2020, rendez-vous majeur dédié à l'innovation technologique
pour le grand public.
 La France s’est placée au 4ème rang mondial des CES Innovation Awards.

72
La création d’entreprise

Les prérequis obligatoires

Les formes d’entrepreneuriat

Les étapes de la création

73
Les prérequis obligatoires

 Il est d’abord nécessaire de s´interroger sur ses motivations, sur ses objectifs et à vérifier que le projet
correspond bien à ses aspirations.
 L’ engagement devra être maximum. Il est nécessaire de disposer d’une bonne condition physique et
psychique pour assurer le rôle moteur.
 Il faut également éliminer les idées reçues : un chef d’entreprise commence par travailler beaucoup
pour ne rien gagner. Créer pour devenir riche ne doit pas être l’unique motivation sous peine d’être
déçu.
 Pour information, un chef d’entreprise de PME française gagne en moyenne 5 387 € net/mois pour plus
de 60 h de travail/semaine et peu de congés.
 Les dirigeants de sociétés françaises gagnent un revenu médian de 2 730 € par mois, à comparer aux 1
789 € pour l’ensemble des salariés.
 Il est nécessaire de déterminer sa capacité d´investissement financier :
 les moyens financiers personnels à mobiliser pour son projet

 La couverture des besoins financiers personnels nécessaires à la vie courante en attendant d’être rémunéré.

74
Les prérequis obligatoires

 Il est également nécessaire de mesurer les bouleversements familiaux susceptibles d´être occasionnés par le
projet et à s´assurer de l´adhésion et du soutien de ses proches pendant plusieurs mois :
 Votre famille doit pouvoir fonctionner sans vous au début : organisation familiale, gestion courante par le conjoint

 Vous devez avoir une totale disponibilité physique et mentale pour votre projet

 Votre relation de couple doit pouvoir supporter l’absence et l’indisponibilité

 Votre conjoint doit pouvoir subvenir aux besoins financiers de la famille si vous n’avez pas les économies nécessaires

 L’acceptation du risque et de ses conséquences est un préalable : vous devez envisager de pouvoir
échouer . 50 % des entreprises disparaissent dans les 5 premières années.
 La préservation du conjoint et de la famille est nécessaire : régime matrimonial, protection du patrimoine commun

 L’absence de couverture par l’assurance chômage induit de retrouver un emploi rapidement ou de cotiser à la GSC
(organisme patronal de couverture chômage)

 Il est conseillé de limiter les cautions personnelles en cas d’emprunt bancaire .

 L’évaluation en toute objectivité de ses compétences est indispensable afin d’être lucide sur les besoins et
envisager, le cas échéant, une formation dans le ou les domaines qui vous font défaut, notamment la gestion
d’entreprise.

75
Les formes d’entrepreneuriat

La reprise d’entreprise
La création d’entreprise en franchise
La création d’entreprise ex nihilo

76
La reprise d’entreprise

 La première possibilité pour entreprendre est la reprise d’entreprise qui présente plusieurs
avantages :
 Existence d’une structure en place qui fonctionne

 Positionnement sur un marché existant avec une offre produits exploitable

 Appui possible sur une ou plusieurs marques, une réputation et un réseau pour dynamiser le projet

 Conseil du ou des fondateurs pour exercer la passation dans les meilleures conditions

 Le nombre de transactions est de 30 000 par an en moyenne en 2019 pour une valeur
moyenne de 198 000 €
 Ce sont les petites et moyennes entreprises créées en abondance dans les années
80 et 90 qui sont majoritaires sur le marché.
 La reprise d’entreprise peut concerner des entreprises en bonne santé ( rachat des
parts aux actionnaires ou associés) ou en difficulté (au Tribunal de commerce)
 Généralement la reprise d’une entreprise suppose une mise de fonds conséquente:
 entre 30 et 40 % du prix d’acquisition

 Plus l’injection de cash pour la redresser ou la dynamiser

77
La franchise

 La franchise est un système contractuel par lequel le franchiseur met à disposition d’un
autre indépendant, le franchisé, sa marque et son enseigne, son savoir-faire, son
accompagnement et suivi plus éventuellement une exclusivité territoriale en contrepartie
d’un droit d’entrée et de royalties.

78
Le marché de la franchise
en France
 Des services à la restauration en
passant par l’immobilier, la
franchise couvre un large spectre
de métiers.
 Les secteurs phares du moment
sont l’alimentaire et l’équipement
de la maison, qui ont réussi à
passer la crise sanitaire grâce à un
fort esprit de résilience et une
réelle solidarité entre franchisés.
 Suivent les commerces divers, la
restauration rapide (qui a mis le
turbo sur les plats à emporter) ainsi
que l'équipement de la personne.
 Un franchisé a deux fois plus de
chances de passer le cap des deux
ans par rapport à une entreprise
indépendante.

79
La création d’entreprise
ex nihilo
 La 3ème possibilité d’entreprendre est de créer intégralement son entreprise à partir
d’une idée que l’on pense prometteuse.
 Il s’agit d’un processus long ( entre 6 et 12 mois) et complexe, qui doit être sécurisé
par une démarche progressive en plusieurs étapes .
 Le créateur d’entreprise doit s’entourer de conseil et ne pas s’isoler.
 Les chambres de commerce et d’industrie, les chambres de métiers, les clubs de
créateurs et de jeunes dirigeants, des associations, des salons professionnels, la
BPI… sont à la disposition du créateur pour l’informer, l’orienter, le former et
l’accompagner dans son projet.
 Il peut être également nécessaire de consulter des conseils indépendants tels que les
avocats, expert-comptables, notaires, consultants, cabinets spécialistes de la propriété
industrielle, qui apportent leur expertise au projet et anticipent les phases ultérieures.
Ceci suppose un budget qui est un investissement pour sécuriser son projet.

80
Les étapes de la création
d’entreprise : validation de l’idée

 Valider son idée, c’est vérifier que toutes les conditions sont réunies pour
entamer la construction de votre projet.

81
Les étapes de la création
d’entreprise : Financement
 Les aides à la création d’entreprise sont différentes en fonction du statut du créateur d’entreprise, de la
nature du projet, des perspectives de développement…
 L’idéal pour créer une entreprise est de se trouver en situation de demandeur d’emploi: négociation d’une
rupture conventionnelle avec son employeur ou licenciement.
 Il est nettement déconseillé de démissionner pour créer une entreprise à moins de bénéficier de ressources
financières conséquentes.
 Les aides de pôle Emploi pour les demandeurs d’emploi créateurs d’entreprise:

 ACRE : exonération partielle de charges sociales pendant un an.

 L'ARCE constitue une aide financière concrète : 45% du montant  du reliquat de vos allocations en
2 versements.

 L’ARE vous assure le maintien de allocations chômage dans la limite de la durée de vos droits, à
condition que votre rémunération soit nulle.

 Si vous êtes salarié et que vous allez vous faire licencier pour un motif économique, sachez que vous
pouvez bénéficier du CSP, contrat de sécurisation professionnelle, qui vous permettra de créer votre
entreprise dans les meilleures conditions. 

82
Les étapes de la création
d’entreprise :financement

 Le financement du projet est une


condition nécessaire pour lancer le
projet. Selon le besoin et les fonds
disponibles du créateur, il peut se
tourner vers des investisseurs extérieurs,
type fonds d’investissement publics ou
privés , ou business angels.
 La mise de fonds en capital suppose un
projet intéressant, de nature à représenter
un enjeu financier important à 3-5 ans qui
permettra aux investisseurs de dégager
une plus-value conséquente.
 Il peut également lancer une souscription
sur internet type Crowdfunding

83
Les étapes de la création
d’entreprise :financement

 Les prêts d’honneur sont attribués au porteur de projet, sur concours par des
associations telles que France Active, Initiative France, Réseau Entreprendre, ADIE.
 Ce sont des prêts limités en montant à taux zéro.
 Il est également possible d’obtenir un prêt à la création d’entreprise de faible montant
par BPI dans les 3 premières années, sans garantie du dirigeant.
 Dans le cas d’une reprise, le cédant peut consentir un crédit vendeur sur plusieurs
années sur une partie du montant de la transaction.
 Il reste enfin le prêt bancaire classique qui ne peut être envisagé qu’avec une caution
personnelle assise sur un patrimoine, proportionnelle à la mise de fonds des
fondateurs, sur la base d’un projet à faible risque.
 Le fait d’appartenir à une franchise solide ayant une antériorité importante et une
profitabilité reconnue, permet au franchisé de financer son projet plus facilement.

84
Les étapes de la création
d’entreprise :choix du statut

 L’étude juridique permet de déterminer la statut le mieux adapté au projet


d’entreprise.
 Le porteur de projet devra évaluer les avantages et inconvénients des différentes
possibilités en fonction de plusieurs critères :
 Situation patrimoniale et familiale

 Risque du projet

 Perspectives de développement

 Typologie de clientèle et de fournisseurs

 Volonté de s’associer

 Montant du capital investi

 Statut du dirigeant

 Besoins financiers

85
Les étapes de la création
d’entreprise : le business plan

 Dès que l’ensemble des éléments nécessaires sont réunis et que le projet est abouti
dans sa construction, il est nécessaire de formaliser les données dans le cadre d’un
dossier d’entreprise appelé Businessplan.
 Le businessplan est un document rédigé de plusieurs dizaines de pages avec de
nombreuses annexes destiné à convaincre de la viabilité du projet.
 Il doit être vendeur mais réaliste car les réalisations seront toujours comparées aux
prévisions.
 La mise en forme répond à un certain formalisme retraçant les différentes étapes de la
construction du projet.
 Pour être convaincant, le businessplan doit être argumenté par des hypothèses
vérifiées; Il s’agit de démontrer la viabilité du projet afin de lever des fonds, avoir l’appui
de son banquier, et recruter de bons profils professionnels tentés par l’aventure.

86
Les étapes de la création
d’entreprise : le business plan

 Le dossier est composé de différentes parties clairement identifiées, organisées


autour d’un fil conducteur.
 La 1ère partie concerne La présentation générale du projet :
 Parcours du ou des fondateurs

 Historique de la démarche

 Forme juridique – capital social- répartition du capital

 Situation géographique

 Savoir-faire, activité, produits

 Marché: clients, concurrents, débouchés potentiels

 Organisation interne ; organigramme, méthodes de travail

87
Les étapes de la création
d’entreprise : le business plan

 La 2ème partie concerne le projet lui-même :


 Stratégie de reprise ou de création

 Plan d’action commercial

 Stratégie de recherche & développement

 Evolution du métier et du savoir-faire

 Analyse de la concurrence et positionnement relatif

 Projet d’investissement en personnel, matériel, équipements, brevets, licences…

 Politique tarifaire

 Hypothèses de CA par produit en fonction des quantités vendues et du prix unitaire

 Détermination du prix de revient et du taux de marge

 Niveau de stock nécessaire

88
Les étapes de la création
d’entreprise : le business plan
 La 3ème partie concerne les prévisions financières :
 Dans le cas d’une reprise, analyse antérieure des 3 dernières années d’activité

 Tableau d’évolution des charges de fonctionnement : charges de personnel, frais généraux

 Détermination du seuil de rentabilité en fonction du taux de marge

 Bilan d’ouverture : équilibre actif / passif et montant des disponibilités

 Compte de résultat prévisionnel sur 3 ans avec les soldes intermédiaires de gestion

 Plan de financement à 3 ans

 Plan de trésorerie à 1 an.

 Il est recommandé de joindre des annexes confortant la réalité du projet :


 Etude de marché réalisée avec l’ensemble de la documentation disponible

 Modèles de contrats

 Illustration et descriptif des produits, projet de plaquette, fiches produits

 Exemples de réalisations, maquettes, prototypes

89
Les étapes de la création
d’entreprise : les formalités
 La première étape si vous créez une personne morale est de rédiger les statuts qui
constitueront la référence permanente de l’entreprise dans son fonctionnement juridique
et détermineront les règles applicables entre les associés ou actionnaires.
 Il faudra une adresse pour le siège social : signature d’un bail commercial pour locaux
ou domiciliation ou hébergement chez le dirigeant
 Les statuts sont signés par les associés ou actionnaires qui choisissent leur dirigeant
( gérant ou président) dans le cadre des statuts ou d’une Assemblée Générale
Extraordinaire. Ils seront enregistrés au centre des impôts dont dépend l’entreprise.
 Les statuts sont ensuite remis à la banque avec les pièces d’identité et les chèques de
dépôt pour ouverture du compte bancaire. Le banquier délivre une attestation de dépôt.
 Une publication dans un journal d’annonces légales est ensuite nécessaire.

90
Les étapes de la création
d’entreprise : les formalités
 Le point d’entrée pour les formalités administratives est le Centre de Formalités des
Entreprises le plus proche du siège social de l’entreprise.
 Les formalités seront en grande partie centralisées dans un souci de simplification.
 Le dossier de constitution à déposer au CFE comprend un certain nombre de documents sur
le ou les dirigeants, les statuts enregistrées, la publication légale, l’attestation bancaire, et un
formulaire décrivant les activités, le régime fiscal …
 Après vérification par le service le dossier est adressé à l’INSEE pour attribution du n°
SIREN, SIRET et code NAF.
 La société est également immatriculée au Registre des sociétés ou registre des métiers.
 Le CFE fait également une déclaration à l’URSSAF pour attribution d’un numéro de cotisant.
 Il reste cependant des formalités à accomplir directement : souscription d’une assurance
professionnelle, inscription aux caisses de retraite, mutuelle et prévoyance…..

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