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Volet 1 et 2:

Création et gestion des


sociétés

1
La mise en œuvre de l’activité commerciale qui est le
noyau des affaires, suppose l’étude de l’entité
légale ,dans le cadre de laquelle se pratique ladite
activité, à savoir:

L’entreprise
commerciale
2
Entreprise

3
En droit, l'entreprise ne fait pas l'objet d'une définition juridique
unique. C'est une notion mouvante dont la nature varie en fonction de
la branche du droit dans laquelle elle est considérée.
Ainsi, au regard du droit commercial, l'entreprise
peut se définir
comme une unité économique reposant sur une
organisation préétablie et fonctionnant autour de
moyens de production ou de distribution de richesses et
qui a comme objectif la recherche du gain et du profit
C’est le cadre légal dans lequel s’exerce toute activité
commerciale
.
 Mais l'entreprise peut être définie autrement par le droit du travail, au
regard duquel elle est considérée comme un ensemble de personnes
rémunérées exerçant une activité en commun tout en étant sous
l'autorité d'un même employeur.

4
L'entreprise est la plus petite
combinaison d'unités légales qui
constitue une unité organisationnelle
de production de biens et de services
jouissant d'une certaine autonomie de
décision, notamment pour l'affectation
de ses ressources courantes

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Les formes juridiques de
l’entreprise commerciale

L’exercice de l’activité commerciale


peut s’effectuer dans le cadre d’une
entreprise individuelle ou
collective

6
Critères de choix d'une forme juridique
d'entreprise
Les critères de choix d'une forme juridique sont nombreux, on peut citer
le type d'activités économique, la taille de l'entreprise, la fiscalité qui lui
sera appliquée, la complexité sur le plan administratif, le coût de sa
création et les modalités de gestion possible.
-La nature de l’activité
-La volonté de s’associer ou pas
-La qualité du créateur (capacité commerciale)
-Le chiffre d’affaire
- les apports devant être réalisés par les créateurs.
- le niveau de responsabilité que les créateurs sont prêts à supporter
(protection du patrimoine)
-l'étendu du pouvoir de décision souhaité.
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L’entreprise individuelle:

Commerçant personne
physique (statut classique )
L’auto entrepreneur
Personne morale : société à
responsabilité limitée à associé
unique
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L’entreprise collective:

Les sociétés Personnes morales :


SNC: société en nom collectif,
SCS: société en commandite simple,
SARL: Société à responsabilité limitée
SA: Société anonyme
SCA: société en commandite par action
SAS: Société anonyme simplifié
les groupements d’intérêt économique
Les sociétés sans personnalité morale: la société en
participation , la société crée de faite, la société de fait, la
société en constitution
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L’entreprise individuelle
L’immatriculation au registre de commerce est
obligatoire, mis à part pour l’autoentrepreneur,
pour une personne, physique, exerçant une
activité commerciale au Maroc.
Cette opération permet à cette personne d’avoir
une existence juridique.
L’immatriculation doit être faite dans les 3 mois
suivant l’ouverture de l’établissement commercial
ou l’acquisition du fonds commercial.
10
Le statut classique du commerçant
personne physique
Le commerçant qui exerce une activité commerciale
d’une façon habituelle ou professionnelle et qui ne
veut pas opter pour la forme sociétaire peut créer une
entreprise personne physique.
Le commerçant doit tenir une comptabilité régulière
et payer les taxes et impôts mentionnés
ultérieurement .
Il n’a pas aucun plafond de chiffre d’affaire
Confusion total entre son patrimoine propre et le
patrimoine d’affectation
Responsabilité illimitée 11
Pour les personnes physiques souhaitant
s’inscrire au registre du commerce, une
demande accompagnée d’un dossier doit
être déposée au registre du commerce
auprès du tribunal compétent.

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Les pièces à fournir
Le certificat d'enregistrement au tableau des impôts
'patente" formulaire 1220
Deux copies de la carte d'identité nationale ou deux copies
de la carte de résidence pour les étrangers résidents ou du
passeport pour ceux non résidents
Un extrait de l'acte contenant des informations sur le
régime matrimonial pour le commerçant étranger ,Une
copie de diplôme ou autorisation ou le certificat obligatoire
pour l'exercice de l'activité le cas échéant
Une déclaration signée et légalisée (formulaire1) en trois
exemplaires
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Un certificat négatif dont la validité ne dépasse pas une
année en cas de choix d'une devise ou nom commercial
L'autorisation du président de tribunal pour le commerçant
étranger mineur conformément à loi marocaine (article16
du code de commerce)
En cas d'enregistrement via un mandataire:  la présentation
du mandat signée par le commettant est exigée
Une photocopie de la CIN du mandataire
Frais 150 Dhs Lieu de dépôt
Le Registre de commerce auprès du tribunal compétent

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Le régime d’imposition

La TVA
TP : taxe professionnelle
IR: impôt sur le revenu

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Il peut Domicilier son entreprise à son
domicile
La seule contrainte qui s’impose aux
personnes physiques est de prouver qu’ils
sont propriétaires du local, ou qu’ils ont
l’accord écrit (et légalisé) du propriétaire
du local.
Cela implique de disposer d’un bail légal
16
Le statut de l’auto entrepreneur
D’après la loi 114-13 du 19 février 2015,
l’autoentrepreneur peut être défini comme étant :
toute personne physique exerçant, à titre
individuel, une activité industrielle, commerciale
ou artisanale, ou prestataire de services, dont le
chiffre d'affaires annuel encaissé ne dépasse pas :
. 500.000 dirhams pour les activités industrielles,
commerciales et artisanales ;
. 200.000 dirhams pour les prestations de services. "

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Le statut d'auto-entrepreneur s'acquiert
lors de l'inscription auprès du Registre
national des auto-entrepreneurs et plus
particulièrement lors de la validation de
cette inscription. L'inscription peut se faire
par voie électronique.
De la même façon, la radiation auprès du
Registre entraine la fin du statut d'auto-
entrepreneur.

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Une liste de professions comme médecin, avocat,
comptable, architecte, transitaire en douane, etc
ne peut pas bénéficier du régime de l'auto-entrepreneur,
notamment du régime fiscal de ce statut.

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Les avantages du statut
La loi sur le statut de l’autoentrepreneur offre de
nombreux avantages.:
Sur le plan fiscal, le taux d’imposition est en effet de 1%
pour les activités industrielles, commerciales et
artisanales, à condition que le chiffre d’affaires annuel soit
inférieur à 500 000 DH, et de 2% pour les prestations de
services, dont le chiffre d’affaires doit être inférieur à 200
000 DH. Au-delà de ces seuils, le statut d’autoentrepreneur
et les bénéfices qui vont avec sont perdus. Le concerné
bascule dans le statut d’entrepreneur classique.
Les activités de l’autoentrepreneur sont exonérées de la
TVA, mais restent assujetties à la Patente en cas
d’utilisation d’un local professionnel, et à la Taxe
professionnelle à partir de la cinquième année d’activité.
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L’autoentrepreneur ne s’enregistre pas au RC mais plutôt
au registre national des auto-entrepreneurs
Il peut élire sa résidence comme domiciliation sans même
avoir l’autorisation du propriétaire,
Le domicile de l’auto-entrepreneur est juridiquement
protégé contre d’éventuelles actions judiciaires en cas de
dettes non honorées par exemple. La tenue de
comptabilité et l’inscription au registre de commerce ne
sont pas exigées.
Un réseau d’agences de Barid Al Maghrib est mis à la
disposition des intéressés.
21
NB) L’agence nationale pour la
petite et moyenne entreprise
(ANPME) pilote l’accompagnement
opérationnel de l’autoentrepreneur
L’objectif est claire du
gouvernement: intégrer le secteur
informel
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SARL à associé unique
La Sarl peut être créée avec un seul associé
L’associé unique aura la parfaite maitrise de son affaire
Aucun capital minimum n’est prévu
Séparation du patrimoine propre de l’associé unique et
du patrimoine d’affectation
Responsabilité limitée
Aucune exigence de la qualité commerciale
C’est la forme juridique la plus répondue actuellement

23
L’entreprise
collective

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Les sociétés de personnes
Société de personnes (SNC, SCS, Société en participation).
 (sociétés de fait , créée de fait, en formation sans personnalité morale
 Aucun capital n’est exigé
 La personne est la plus importante (risque de dissolution suite au
décès d’un associé)
 Apport en numéraire, nature et en industrie
 Qualité commerciale exigée sauf pour les commanditaires
 Mode de gestion simple , le gérant doit être commerçant
 Elles ne peuvent ni pratiquer les activités financières ni s’ouvrir sur le
marché financier
 Société en voie de disparition
Société de capitaux (SA, SCA, SAS)
Société mixte (SARL)

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La société en formation est dépourvue de
personnalité morale puisque toujours en attente
d’immatriculation, elle a été voulue par ses auteurs
et elle est destinée à un moment ou à un autre à être
immatriculée. Il y a donc une volonté de
constitution.
La société de fait est marquée non seulement par un
dépassement du stade de la simple volonté,
puisqu’une société a été constituée, immatriculée,
et a fonctionné mais s’est vue annulée suite à
l’atteinte d’un vice de constitution.
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- La société créée de fait est une société dont les associés se
sont comportés, en fait, comme des associés sans qu’ils en
soient conscients, c'est-à-dire sans avoir voulu créer une
société. C’est une société dont tous les éléments
fondamentaux du contrat de société sont réunis mais,
contrairement à la société de fait, elle n'a jamais acquis la
personnalité morale.
Après sa découverte, cette société sera considérée comme
société de droit commun, mais si elle exerce une activité
commerciale, elle sera considérée comme une société en nom
collectif entraînant la responsabilité indéfinie et solidaire des
associés.
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LA SOCIETE EN PARTICIPATION
Réglementée par la loi 5/96 (articles 88 à 91), la société en
participation est la plus simple des sociétés dans la mesure
où la loi n’exige pour sa constitution aucune condition de
forme, ni de publicité ; de plus, elle n’a pas de personnalité
morale puisqu’elle n’est pas soumise à l’immatriculation
(art 88), elle est donc dépourvue de dénomination ou
raison sociale, de siège social et de patrimoine social.
La société en participation n'est pas destinée à être
connue des tiers, elle n'a d'existence que dans les rapports
entre associés.
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L'intérêt de cette société est grand pour les personnes qui
ne désirent pas dévoiler leur société.
Étant donné le caractère occulte de la société, les associés
ne peuvent pas tous assurer la gérance de la société, ils ne
peuvent accomplir que des actes de gestion interne. Le
gérant, étant censé agir en son nom personnel, il est seul
engagé à l'égard des tiers. Mais si les associés agissent en
leur qualité d'associés avec les tiers, ils révèlent ainsi leur
société (par exemple ouvrir un compte au nom de la
société ou faire révéler un nom social sur les documents
de la société, etc.), la société devient alors ostensible.
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Dans ce cas, si l'objet social est commercial, la société
en participation se transforme en société en nom
collectif avec la responsabilité indéfinie et solidaire des
associés

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Les formes juridique de l’entreprise
collective

LES SOCIÉTÉS DE   LES SOCIÉTÉS DE CAPITAUX


PERSONNES LA SARL S.A + SCA
S.N.C. + SCS

Intuitu personae Intuitu personae Les apports (capital)


Responsabilité illimitée Responsabilité limitée Responsabilité limitée
Parts sociales Parts sociables Actions
(non négociables) (non négociables) (négociables)

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Les sociétés de personnes
C’est la personne de l’associé qui est la plus
importante
Aucun capital minimum exigé
La qualité commerciale des associés exigée sauf
pour les commanditaires
Responsabilité solidaire et indéfinie
Tous les apports sont admis: en nature, en
numéraire, en industrie
Seul le commerçant peut être gérant
Ce sont des sociétés fermées
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Les sociétés de capitaux

Capital minimum exigé (300,000 DH quand elles sont


fermées, et 3 million de DH quand elle sont ouvertes
Mode de gestion/ pour la SA ( organe de gestion, CA
ou directoire contrôlé par le CS )
Le capital est le plus important
Aucune capacité commerciale n’est requise pour être
associé sauf pour le commandité dans la SCA ou la
gestion est confié a celui-ci
Seuls les apports en numéraire et en nature sont admis

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34
La SAS ne peut être constituée qu’entre des sociétés, dont
le capital social doit être au moins égal à 2 Millions de
dirhams
Le législateur marocain permet à deux ou plusieurs
sociétés de constituer entre elles une société anonyme
simplifiée (SAS), en vue de créer ou de gérer une filiale
commune ou de créer une société qui deviendra leur
société mère commune.
Comme pour les SA ne faisant pas appel public à l’épargne,
le capital social des SAS ne peut pas être inférieur à 300
000 dhs. A la différence de la législation française, il doit
être intégralement libéré lors de la signature des statuts.
Il est interdit à la SAS de faire publiquement appel à
l’épargne pour le placement de ses titres. Cette
interdiction s’applique à la société et non à ses associés.

35
La société doit avoir un président
désigné initialement dans les statuts et,
ensuite, de la maniéré que ses statuts
déterminent.
S’agissant du fonctionnement de la
SAS, les associés disposent de la liberté
totale dans le choix du mode de
gestion et dans toutes les modalités
d’organisation de la SAS d’où le grand
avantage de ces sociétés qui reposent
sur la liberté contractuelle 36
La SARL
Qui est la forme juridique la plus répondue
Forme juridique hybride
Maximum 50 associés
Pas de capital minimum exigé
Constitution même avec un associé
Les apports admis: apport en numéraire et en nature et
exception pour admettre l’apport en industrie lorsqu’il est
relié à l’exploitation d’un fonds de commerce
Mode de gestion individuelle , aucune obligation pour la
qualité commerciale mais il ne faut pas avoir subit une
déchéance commerciale pour pouvoir la gérer,
37
Volet 3 :Le capital des sociétés
commerciales
Parmi les biens les plus importants qu’une entreprise
commerciale puisse avoir, c’est le fonds de commerce
et le capital social dans le cas d’une entreprise
sociétaire :

38
Définition

Le capital social d’une entreprise est égal au montant


total des apports de biens et d’argent dont les associés
ou actionnaires en transfèrent la jouissance à la société
en contrepartie de droits sociaux

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La composition du capital social diffère en
fonction de la forme juridique de la société,
Lorsqu’on est en présence d’une société de
personne ou d’une SARL on parle de parts
sociales qui ne sont que des titres de
propriété
Lorsqu’on est en présence d’une société de
capitaux on parle des titre de capitaux qui
peuvent être des titres de propriété ou des
titres de créance,
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Les valeurs mobilières sont des titres émis par
des personnes morales. La détention de valeurs
mobilières donne le droit à une quotité de capital
(pour les actions), ou à un droit de créance (pour les
obligations). 
Les fonds d'investissement qui détiennent des actifs
financiers, actions, obligations ou des créances de
court terme sont eux même des valeurs mobilières.
Lorsque ces valeurs mobilières forment un capital on
parle d’actions,
Auxquelles viennent s’ajouter de nouvelles formes tels que
les obligations, les titres de créances(obligations), les bons
de souscription, les certificats d'investissement

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La plus importante des valeurs mobilières est l’action
puisqu’une SA ne peut se constituer sans actions qui
sont des titres représentant les droit des associés.
La plus part des SA n’émettent pas d’autres valeurs
mobilières que des actions, surtout dans le cas des
sociétés fermées,

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Les actions

L’action est un titre c'est-à-dire un instrument
financier qui confère à son titulaire un droit indivisible
et mobilier. Ce droit est matérialisé par un montant
nominal déterminé dans les statuts. Cette valeur peut 
ne peut être inférieur à 50 Dhs pour les sociétés
fermées et 10 dhs pour les sociétés ouvertes. C’est une
fraction du capital social.
Il en confère une cote- part. L’action peut faire l’objet
d’une cession ou d’un nantissement.

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Les différentes catégories d’actions :
Les actions peuvent être distinguées selon leur forme :
-          Action nominative
-          Action au porteur
-          En numéraire
-          D’apport
-          Simples
-          De priorité
-          De jouissance
-          A double droit

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Les obligations
Acheter une action d’une entreprise revient à faire l’acquisition d’une
partie de cette entreprise (de son capital). Une action est donc un titre
de propriété. En échange de votre investissement, l’entreprise vous
reverse, le plus souvent, une partie de ses bénéfices annuels, par le biais
d’un dividende par action. Bien entendu, ce dividende est fluctuant : il
dépend aussi bien de la stratégie choisie par les dirigeants que de la
capacité de l’entreprise à générer des profits.
Acheter une obligation revient à prêter de l’argent à l’organisme qui a
émis cette obligation pour financer sa dette ou pour investir (l’émetteur
peut être une entreprise, une collectivité publique, un Etat,…). Une
obligation est donc un titre de créance. Il prouve que l’émetteur vous
doit une certaine somme d’argent. En échange de votre prêt, l’émetteur
vous reverse un intérêt, le plus souvent par le biais d’un coupon.

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