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S1-COMPTABILITÉ

FINANCIÈRE -

Pr : Elloumani Laila

Année universitaire : 2023-2024


PLAN :
I. Introduction
II. Le bilan et ses variations
III. Les principaux comptes de l’actif et du passif
IV. l’étude du compte de produits et charges
V. Le système classique comptable
VI. L’enregistrement des opérations relatives à l’acquisition des immobilisations
VII. La facturation
VIII. La détermination de la TVA due
IX. Les moyens de règlement
X. Les emballages
XI. Le compte d’exploitant
XII. Les charges du personnel
INTRODUCTION

1. L’entreprise

- Définition

-Classification : juridique et économique

2. La Fonction Comptable

-Comptabilité : Obligation juridique

-Comptabilité : instrument de gestion


QU’EST CE QU' UNE ENTREPRISE ?

L’entreprise est une unité économique qui


produit des biens et services en utilisant des
moyens matériels et humain, ces biens et
services sont vendus sur le marché des
consommateurs dans le but de réaliser des
bénéfices
CLASSIFICATION DES ENTREPRISES :

EN FONCTION DE LEUR ACTIVITÉ :


- -Entreprise artisanale : Elle n'emploie pas plus de dix salariés.

- -Entreprise commerciale : Elle achète des biens qu'elle revend sans transformation.

- -Entreprise industrielle : Elle transforme les matières premières et vend des produits
finis (ou semi-finis), elle appartient au secteur secondaire, celui de la transformation.

- Société de services : Elle revend un travail sans fabrication d'objets physiques.


EN FONCTION DE LEUR SECTEUR ÉCONOMIQUE (DÉTERMINÉ
PAR LEUR ACTIVITÉ PRINCIPALE) :

-Secteur primaire (agriculture,pêche,les mines)


-Secteur secondaire (industrie, bâtiment et travaux publics)
-Secteur tertiaire (services)

EN FONCTION DE LEUR TAILLE :


-petite entreprise, celui qui emploi de 1 à 19 salariés ;
- moyenne entreprise, celle qui emploi un effectif de 20 à 499 salariés ;
- grande entreprise, celui qui emploie un effectif de 500 salariés et plus
EN FONCTION DE LEUR STATUT JURIDIQUE:
Les sociétés de personnes :
-Les Sociétés en nom collectif
-Les Sociétés en commandite simple
Les sociétés de capitaux :
-Les sociétés anonyme
-Les sociétés à responsabilité limité
-Les sociétés en commandite par action
Les sociétés à réglementation particulière :
-les sociétés d'investissement Placement
-les sociétés coopératives
Intérêt de ses adhérents
- les sociétés mutualistes.
But non lucratif/ assurance
Pourquoi la comptabilité…
…quelle utilité ???

bi l i t é ???
que la compta
c e
Qu’est
SCHEMA DES ECHANGES ENTRE L’ENTREPRISE ET
LES TIERS

Actionnaires

Clients
Fournisseurs

L’entreprise

Puissance publique
Salariés

Banque et autres
intermédiaires financiers
RÉCAPITULATIF

Exemples flux
Flux réels(physique): -entrées et sorties de marchandises, de
- ce sont des flux qui constatent des matières ,de produits…
mouvements de biens ou de services -travail fourni par les employés
Services rendus par des tiers à
l’entreprise: transporteur ,banquier …
Flux financiers(monétaire): -paiement des achats et encaissement
-ce sont des flux qui constatent des des ventes
mouvements de monnaie et autres -versement des
moyens de règlement salaires ,impôts ,intérêt..
Utilité de gestion

Toutes ces opérations doivent avoir une traduction monétaire , elles sont retracer
chronologiquement et méthodologiquement elles représentent les flux économiques de
l’entreprise et les changements qui affectent sa situation (biens, créances et dettes de
l’entreprise)

La comptabilité générale est une technique d’enregistrement de toutes les


opérations effectuées par l entreprise au cours d’une période déterminée appelée
exercice comptable.
Utilité de juridique

L’article 19 du code de commerce stipule que : le commerçant tient une


comptabilité conformément aux disposition de la loi n 9-88 relative aux obligation
comptables des commerçants promulguée par le dahir n 1-92-138 du 30 joumadaII
1413(décembre 1992),
Le bilan et ses variations
DÉFINITIONS :

 Les ressources :

Sont les fonds ou capitaux qui permettent de financer l’entreprise


,c’est-à-dire de lui procurer ses moyens de fonctionnement ,elles
sont constituées du capital et des dettes ,

--Le capital : l’apport des fondateurs de l’entreprise


--Les dettes: les fonds avancés par les prêteurs ( banque)
 Les emplois :
Sont les différentes utilisations que l ’entreprise fait de ses
ressources , qui lui servent à acquérir les moyens nécessaires à
son fonctionnement : bâtiments , matériels ,mobiliers ,dépôt en
banque .

Les ressources les emplois

la situation de l’entreprise est exprimée dans un document


appelé:
Bilan
QU’EST CE QU’UN BILAN :

Le bilan est document qui décrit la situation de l’entreprise à une date donnée.

Il se présente sous la forme d’un tableau composé de deux parties :

-à gauche du bilan :l’actif : indique les emplois que l’entreprise


fait de ses ressources

-à droite du bilan: le passif : décrit la nature et l’origine des


ressources de l’entreprise
LA STRUCTURE DU BILAN :
Actif ( emplois ) montant Passif (ressources ) montant

Actif immobilisé : Financement permanent :


-Bâtiments
-Matériel de transport -capitaux propres
-Matériel informatique -dettes de financement
-Mobilier …
ACTIF CIRCULANT Passif circulant :
-Dette fournisseurs
-Stock
-créances Trésorerie -passif
Trésorerie –actif:
- Banque Solde négatif en trésorerie
- Caisse

Total Total
X X

TOTAL Actif= TOTAL Passif


VARIATIONS DU BILAN :
 Le bilan exprime la situation de l’entreprise à une date donnée;
c’est une photographie de l’actif et du passif de l’entreprise à
cette date.

 Les opérations effectuées après cette date vont entrainer une


modification de la situation de l ‘entreprise.

-Opération avec changement du résultat


-Opération sans changement du résultat
QU’EST CE QUE LE RÉSULTAT :
 Le résultat = l ’actif- le passif

 Si le résultat > 0 (ACTIF > PASSIF) il s’agit d’un


bénéfice( exemple)
 Si le résultat < 0 (ACTIF < PASSIF) il s’agit d’une perte
APPLICATION : LE BILAN DE L’ENTREPRISE SALHI SE PRÉSENTE LE 01/01/2014 COMME SUIT :

Actif(emplois) Montant Passif(ressources) Montant

Actif immobilisé : Financement permanent :


-Bâtiments 130000
-Matériel de transport 70000 -capitaux propres
-Matériel informatique 35000 Capital personnel 250000
-Mobilier 45000 -dettes de financement
ACTIF CIRCULANT : Emprunt 70000
Passif circulant :
-Stock de marchandises 50000 Dette fournisseurs 50000

Trésorerie –actif: Trésorerie -passif


- Banque 25000
- Caisse 15000

TOTAL 370000 370000


OPÉRATIONS
L’ENTREPRISE SALHI A EFFECTUÉ LES OPÉRATIONS
SUIVANTES :
-17/01: retrait de la banque de 4000 dh pour alimenter la caisse
-20/01paiement au fournisseur HAMDI de 10 000dh en espèce
-25/01 vente de la totalité des marchandises pour 60000dh

Travail à faire :
 1-analyser chacune de ces opérations en terme de
ressources et d ’emplois.
 2-Etablir le bilan au 20/01/2014 et au 25/01/2014.
SOLUTION :
ANALYSE DES OPÉRATIONS EN TERME DE RESSOURCES ET
D’EMPLOIS:

-17/01: retrait de la banque de 4000 dh pour alimenter la caisse


-20/01paiement au fournisseur HAMDI de 10 000dh par caisse
-25/01 vente de la totalité des marchandises pour 60000dh

date Opérations Emplois Ressources

17/01 Retrait de la banque pour la caisse Caisse(+) augmente de Banque (-) diminue de 4000
4000

20/01 Paiement au fournisseur par caisse Dette fournisseurs(-) Caisse (-) diminue de 10 000
diminue de 10 000

25/01 Vente des marchandises en espèces Caisse(+) augmente de Marchandises (-) diminue de 50
60000 000
LE BILAN DE L’ENTREPRISE LE 20/07/2015:
actif( emplois) Montant Passif( ressources ) Montant

Actif immobilisé : Financement permanent :


-Bâtiments 130000
-Matériel de transport 70000 -capitaux propres
-Matériel informatique 35000 - Capital personnel 250000
-Mobilier 45000 -dettes de financement
ACTIF CIRCULANT : -Emprunt 70000
Passif circulant :
-Stock de marchandises 50000 - Dette fournisseurs 40000
(50000-10000)
Trésorerie –actif:
- Banque(25000-4000) 21000 Trésorerie -passif
- Caisse(15000+4000-10 000) 9000

Total 360000 Total 360000

Actif = passif
LE BILAN LE 25/01/2014 :
Actif ( emplois ) montant Passif(ressources) montant
Actif immobilisé : Financement permanent :
-Bâtiments 130000
-Matériel de transport 70000 -capitaux propres
-Matériel informatique 35000 - Capital personnel 250000
-Mobilier 45000 - Résultat (bénéfice) +10 000
ACTIF CIRCULANT : -dettes de financement
-Emprunt 70000
-Stock de marchandises 0 Passif circulant :
Trésorerie –actif: - Dette fournisseurs 40000
- Banque 21000 Trésorerie -passif
- Caisse(9000+60000) 69000

Total 370000 Total 370000

Pas d’égalité entre l’actif et le passif


CONCLUSION:

Opération ayant une incidence sur Opération n’ayant pas une


le résultat incidence sur le résultat

actif ≠passif Actif = passif


Actif- passif= résultat
Les comptes
Qu’est ce qu’un compte ?

Le compte est un tableau qui permet de suivre les variations d’un élément du bilan ,de charges
ou de produit ce tableau se compose de 2 parties :

-partie gauche, réservée aux emplois , est appelée débit


-partie droite ,réservée aux ressources ,est appelée crédit
Présentations ou tracés du compte:
-compte à colonnes séparées:
Exemple :
Au cours du mois de janvier l’entreprise X a effectué les opérations suivantes:
-01/01- avoir en caisse 8000 dh
02/01- retrait de la banque de5000 dh pour alimenter la caisse
05/01-achat de marchandises contre espèces pour 7000 dh
07/01-paiment reçu du client OMARI : 3000 dh en espèces
10/01-vente de marchandises contre espèces : 10000dh
15/01-achat de diverses fournitures par caisse: 500 dh
16/01-versement au fournisseur BABA de 4500 dh en espèces
20/01-paiement de la facture de téléphone par caisse:600dh

DEBIT caisse CREDIT


Date Libelles sommes Date Libelles Sommes
01/01 Avoir en caisse 8000 05/01 Achats de marchandises 7000

02/01 Retrait de la banque 5000 15/01 Achat de fournitures 500

07/01 Reçu du client OMARI 3000 16/01 Versement au 4500


fournisseurs BABA
10/01 Vente de marchandises 10000 20/01 Facture de téléphone 600

20/01 Solde débiteur 13400

Total Total 26 000 Total 26 000


Compte à colonnes mariées avec solde:
Dates LIBELLE Débit Crédit Solde débiteur Solde créditeur

01/01 Avoir en caisse 8000 8000


02/01 Retrait de la banque 5000 13000
05/01 Achat de marchandises 7000 6000
07/01 Reçu du client OMARI 3000 9000
10/01 Vente de marchandises 10 000 19000
15/01 Achat de fournitures 500 18500
16/01 Versement au fournisseurs 4500 14000
BABA

20/01 Facture de téléphone 600 13400


Présentation simplifiée

Débit compte crédit

Imputation : inscription d’une somme dans un compte, à son débit ou à son crédit
débiter un compte : porter une somme à son débit
créditer un compte :porter une somme à son crédit

Solde du compte : c’est le montant net du compte à une date donnée


Solde = total débit- total crédit

un solde débiteur :si le total débit est supérieur au total crédit


un solde créditeur: si le total crédit est supérieur au total débit
un solde nul: si total débit= total crédit
PRINCIPE DE LA PARTIE DOUBLE :
Selon ce principe , toute opération de l’entreprise concerne au moins deux comptes ,l’un es débité et
l’autre est crédité du même montant .

Pour un ensemble d’opérations , le total des débits est égal au total des crédits

Exemple :
Le 25/01/2007 ; l’entreprise BORDA verse 10 000dh dans son compte bancaire.

Ressource
Emploi

Banque
caisse
(+) 10 000
(-)10 000

-le compte banque constitue l’emploi , il est débité,


-le compte caisse a fourni la ressource ,il est crédité
D Banque C D Caisse C

10 000 10 000

Emploi = ressource
Débit = crédit

Application :
L’entreprise BORDA, a effectué les opérations suivantes :

1- paiement des salaires du mois par caisse : 5000 dh


2-acaht de marchandises pour 9000 dh, réglé pour 1/3 par chèque bancaire, le reste
à crédit

Travail à faire :

1- analyser chaque opération en termes de ressources/ emplois et déterminer les


comptes à débiter et les comptes à créditer .

2- enregistrer ces opérations dans les comptes concernés et vérifier le principe de


la partie double ,
SOLUTION :
Analyse des opérations

Analyse de l'opération comptes


Opérations Emplois Ressources débités crédités

Paiement des Salaires (+) Caisse (-) Charges de caisse


salaires par personnel
caisse
Achat de *Achat de *Banque(-) *Achats de *banque
marchandises marchandises ( +) *Fournisseur(+) marchandises *fournisseur
par banque et à
crédit
ENREGISTREMENT DES OPÉRATIONS
D Charges de personnel C D Caisse C
5000 5000

Opération 1

D achat de March C D banque C D fournisseurs C

9000 3000 6000

Opération 2
TOTAL débit = 9000+5000= 14000
TOTAL crédit = 3000+6000+5000=14000
FONCTIONNEMENT DES COMPTES :
D comptes d’actif C D Comptes de passif C
(+) (-) (-) (+)

La codification :

-le classement des comptes est basé sur une codification décimale (utilisant les dix chiffres de 0 à 9).
-chaque compte est identifié par un code (un numéro) et un intitulé (un nom).
-le premier chiffre du numéro d’un compte indique la classe à laquelle il appartient.
-Chaque classe comprend plusieurs rubriques à 2 chiffres
-chaque rubrique est divisée en plusieurs postes à 3 chiffres
-chaque poste regroupe des comptes principaux à 4 chiffres
-chaque compte principal est divisé en plusieurs comptes divisionnaires à 5 chiffres
-les comptes divisionnaires peuvent regrouper des sous-comptes
EXEMPLE :

2 3 2 1 1

Compte divisionnaires :

Compte principale

Poste

Rubriques

Classe
LE PLAN COMPTABLE :

Définition :
un document comptable qui comprend la liste des comptes à utiliser ,
classés rationnellement , et l’ensemble des règles concernant le
fonctionnement de ces comptes .
Ainsi il comprend :
Le modèle normal: prévu pour les grandes et moyennes entreprises
( bilan , Compte de produits et charges, Etat des soldes de gestion , Etats
des informations complémentaires et le tableau de financement )

-Le modèle simplifié : réservé aux petites entreprises ( bilan ,compte de


produits et charges, Etat des soldes de gestion, Etat des informations
complémentaires)
LE COMPTE DE PRODUITS ET CHARGES
CPC
-Les charges: elles correspondent aux sommes engagés par l’entreprise pour les
besoins de son activité au cours d’un exercice elle sont versées ou à verser ,il s’agit
donc d’emplois consommés définitivement durant cet exercice.
Exemple : achats de marchandises, approvisionnements, services
extérieurs ,charges de personnel, charges financières ….

Les produits : ils représentent les ressources générées par l’activité de l


‘entreprise durant un exercice . Ils participent à l’enrichissement de l’entreprise
car ils augmentent ses ressources propres.
- Exemple Le montant des ventes constitue pour l’entreprise le produit essentiel ,
les intérêts reçus ,prix de cession d’immobilisation encaissé.
LE RÉSULTAT DE L’EXERCICE
Le résultat est obtenu par confrontation des produits et des charges de
l’exercice :
résultat = produits –charges
-si : les produits sont supérieurs aux charges : on parle d’un bénéfice
-si: charges sont supérieurs aux produits: on parle d'une perte
MISE EN SITUATION
CLASSIFICATION DES CHARGES ET DES PRODUITS
Le législateur a regroupé les charges et les produits en trois catégories:

-les charges et produits d’exploitation :


Ce sont les charges et les produits nécessaires à l’activité de l’entreprise ,ils se
distinguent par leur caractère normal, répétitif et régulier.
EX :
-charges d’exploitation : achat de marchandises, locations ,salaires,….
-produits d’exploitation : ventes ,loyers reçus

-les charges et les produits financiers :


ce sont les charges et les produits qui découlent des opérations financières de
l ’entreprise
EX:
-charges financières : intérêts des sommes empruntées
-produits financiers :intérêts reçus , revenus des valeurs mobilières
-les charges et les produits non courants :
Correspondant aux charges et produits anormaux ,irréguliers, exceptionnels
dans l’activité normale de l’entreprise

EX:
-charges on courantes : pénalités et amendes fiscales, dons
-produits non courants: produits de cession d’immobilisation

Le produits et les charges sont présentés dans un document annuel appelé


compte de produis et charges annuelles qui les classe selon leur niveau
( exploitation, financier, non courant) et permet de mettre en évidence les
étapes de calcul du résultat de l’exercice.
SUITE : CAS SALIMA
Charges ( classe6) Montant Produits (classe7) Montant

Charges d’exploitation Produits d’exploitation


3500000 4600000
Achats de marchandises 100000 Ventes de marchandises
Transport 5000
10000 20000
Eau et électricité 550000 Produits financiers
Frais de communication 135000 Intérêts reçus
45500
Salaires
14500
Impôts Produits non courants
Autres charges 4360000
260000
Charges financières
Intérêts versés
Charges non courantes
Total des charges
résultat = bénéfice
Remarque :
Total 4620 000 Total 4620 000
- Le bénéfice est noté soit dans le coté des charges soit dans le coté des produits pour
équilibrer le tableau
Application 2
FONCTIONNEMENT DES COMPTES DU CPC

D comptes de Charges C D comptes de produits C


Le système classique comptable
DÉFINITION ET ORGANISATION DU SYSTÈME COMPTABLE:

-Le système comptable peut-être défini comme l’ensemble des procédures et


des supports ( documents, livres comptables …) organisés et mis en œuvre dans
le but de réaliser les taches assignées à la comptabilité.

Dans le cadre de ce système , le travail comptable se déroule selon


l’enchainement suivant :

1-existence de pièces justificatives à la base de tout enregistrement comptable


2-enregistrement quotidien , et dans l’ordre chronologique , des opérations dans
le livre-journal
3-report des écritures du journal au grand livre .
4-report des sommes du grand-livre à la balance. ( schéma 1)
LES DOCUMENT DU SYSTÈME COMPTABLE CLASSIQUE :
-les pièces justificatives :
Toutes les opérations à enregistrer en comptabilité doivent être justifiées par l’existence de
documents de base : factures reçus , quittances, traites chèques, souches, pièces de caisses, avis
bancaires, bulletins de paie…
Ces pièces justificatives sont obligatoirement datées et susceptible d’ être présentées à toute
demande ; elle doivent de ce fait être classées et conservées pendant dix ans dans l’entreprise.
le livre-journal :
L’enregistrement est un registre comptable ou sont inscrites les opérations quotidiennes de
l’entreprise dans leur ordre chronologique.
présentation:

date de l'opération

n° comptes débités montants DEBIT


Comptes n° comptes crédités comptes crédités montant Crédit
débités libellé
ASPECTS JURIDIQUES
Selon la loi comptable n°9-88:
- Le journal est un livre comptable obligatoire.
-il doit être (chaque page numérotée) et paraphé (chaque page est signée)
par le tribunal.
-il doit être tenu sans blancs ni altérations d’aucune sorte( ratures,
effacements…) .
-il constitue un moyen de preuve, et doit être conservé pendant au moins
dix ans.
Mise en situation2
Remarques:

-lorsque deux articles ont la même date ,celle du second peut être
remplacée par (d° ).
-A la fin de chaque page on totalise les colonnes (débit) et (crédit);
les montants totalisés sont reportés dans leur colonne respective en
début de la page suivante.
Le grand-livre :
-un livre comptable obligatoire au même titre que le journal.il est constitué
par l’ensemble des comptes de l’entreprise (tenus selon les tracés vus
précédemment).
Quotidiennement , les articles du journal font l’objet d’un report dans les
comptes du Grand-livre intéressés.

Présentation :

 Le grand-livre peut-être tenu sur des registres ou sur des fiches


électronique
 Le report des opérations doit être réalisé avec attention limiter au
maximum les risques d’erreurs.
 Enfin, le grand-livre est soumis aux mêmes règles de présentation et de
tenue que le journal.

Voir la mise en situation2


La balance des comptes :
-la balance est un tableau, présentant d’une manière ordonnée, tous les comptes
figurants au grand-livre, avec les totaux des débits et des crédits, ainsi les soldes
débiteurs ou créditeurs.
-la balance constitue un moyen de contrôle de l’enregistrement des flux dans les
comptes en application du principe de la partie double , c’est pourquoi elle doit
présenter les deux doit égalités fondamentales suivantes:

Total des débits = Total des crédits = Total du journal


Total soldes débiteurs =total soldes créditeurs

Si ces deux égalités sont vérifiées, et si le premier total est égal à celui du journal,
la balance est dite(juste)

Voir la mise en situation2


Remarques :

Il convient de signaler qu’une balance juste ne prouve pas nécessairement un


enregistrement correct dans les comptes. En effet , elle peut masquer des erreurs
n’ayant pas d’incidence sur les égalités évoquées ci-dessus, telles que:

-omission d’un même montant à la fois au débit et au crédit


-erreurs d’imputation (caisse au lieu de banque par exemple )
-erreurs qui se compensent (100 dh de trop au débit d’un compte et 100 dh de trop
au crédit d’un autre compte),
Exercice
RECTIFICATION DES ERREURS AU JOURNAL :
-La loi comptable fait du journal un livre comptable obligatoire qui doit être
tenu avec le plus grand soin , et donc sans altération d’aucune sorte : ainsi les
ratures, les effacements, et les surcharges sont prohibés. En cas d’erreur , la
loi comptable prévoit la méthode contre passation pour la rectification .

 Principe:
L’article erroné est annulé en le (contre-passant),c’est-à-dire en passant
l’article inverse. Et l’écriture correcte est ensuite passé.
Exemple :
La 10/01/2008,l’entreprise MABROUKA a acheté des fournitures de bureau pour 450
dh payées par caisse ( facture n° F74)
-le comptable a passé l’écriture suivante :

débit crédit

2352 matériel de bureau 450


5161 caisse 450

achat de fournitures de bureau-F n°75


-Le compte 2352-matériel de bureau a été débité au lieu du compte 6122-
achats de matières et fournitures consommables, le comptable a détecté cette
erreur le 12/01/2008.
---rectification de l’erreur:

12/01/2008 débit crédit

5161 caisse 450


matériel de bureau 450
Annulation de l’article erroné du 10/01/08


6122 Achat de Matières et fournitures 450
consommables

5161 caisse 450


rectification de l’article erroné du 10/01/08
La facturation
Marchandises + facture

fournisseur Client

Règlement financier

Deux types de factures:


-la facture doit
-La facture avoir

La facture ( doit) est un document établi par le fournisseur est adressé au client ,
afin de constater par écrit les conditions de vente des produits et des services
vendus, elle indique le décompte du montant net que l’acheteur doit payer à son
fournisseur : d’où l’appellation ( doit)
Présentation de la facture
COMPTABILISATION :

**Facture simple : ni majoration , ni réduction

L’opération d’achat –vente est enregistrée:

• Chez l’acheteur dans les comptes de charges issus des postes 611
achats revendus de marchandises ou 612 achats consommés de
matières et de fournitures,
• Chez le vendeur dans les comptes de produits issus des postes : 711
ventes de marchandises ou 712 ventes de biens et services produits
EXEMPLE

L’entreprise ATLAS a vendu des marchandises au client


Alami suivant la facture n°10 comportant les éléments
suivants le 06/11/2007 :

 Marchandises : 20 000 dh
 Payable dans 60 jours
 Travail à faire : passez les écritures nécessaires au journal
du vendeur et de l’acheteur .
FACTURE COMPORTANT DES REDUCTIONS :
 2 types de réductions :
La remise :
c’est une réduction pratiquée habituellement sur le prix de vente en considération de
la qualité du client, ou de l’importance de la quantité commandée.

le rabais :
Réduction accordée exceptionnellement sur le prix de vente pour tenir compte d’un
défaut de qualité, ou de non-conformité des produits ou marchandises vendus , ou en
cas de retard de livraison .

La ristourne :
réduction accordée au client en fin de période ( mois , trimestre, semestre ou
année),sur le chiffre d’affaires réalisé avec lui pendant cette période.
PRINCIPE DE CALCUL :

 Les réductions commerciales se calculent en cascade avant la


réduction financière.
 Les rabais, remises, ristournes sur facture de DOIT ne sont pas
comptabilisés, seul le net commercial est comptabilisé dans
les comptes d’achat et de vente.
EXEMPLE :
 Le 10/11/2007 , le fournisseurs ATLAS a vendu au client
ALAMI suivant la facture n° 11, des marchandises ;
*montant brut : 100 000 dh
*remises : 5/
*ristournes : 10/
* Facture réglée par chèque bancaire encaissé le même
jour.
Corrigé
RÉDUCTIONS FINANCIÈRES
L’orsque l’achteur règle la facture avant la date normale convenue
avec le vendeur , de dernier peut lui accorder un escompte de
règlement qui vient diminuer le montant net à payer .

- Pour le fournisseur: l’escompte accordé constitue une charge


financière enregistrée au débit du compte :6386 escomptes
accordés.

- -Pour le client :l’escompte obtenu constitue un produit financier


enregistré au crédit du compte : 7386 escomptes obtenus.
EXEMPLE :
le 15/12/2007 :le fournisseur ATLAS a vendu au client
ALAMI ,suivant facture n°15,des marchandises:
-montant brut : 200 000dh
-remise 10/
-Escompte 1/
-facture réglée par chèque bancaire encaissé le même jour .
Corrigé
La taxe sur la valeur ajoutée
Définition :
La TVA est un impôt indirect inclus dans le prix de vente de la majorité des
biens et services ,elle est ainsi payée par le consommateur aux entreprises qui
le reversent à l’etat ( le vendeur collecte donc la TVA au profit de l’état ).

TVA= prix de vente hors taxes * taux de TVA

-Taux normal de 20/ : applicable à la quasi-totalité des biens et services


-Taux intermédiaire de 14/ : sur les opérations de transport, d’assurance…,etc.

remarque :
Certains produits sont exonérés de la TVA: farine, sucre, produits exportés.
MÉCANISME :
L’entreprise collecte , au profit de l’etat , la TVA facturée à ses clients ;mais
elle a le droit de récupérer la TVA payée.
Facturation :
La TVA payée par l’entreprise constitue une créance sur l’état ,elle est
enregistrée au débit du compte 3455 Etat TVA récupérable.
LA TVA collectée sur les clients par l’entreprise constitue une dette
envers l’état enregistrée au crédit du compte 4455 Etat TVA Facturée.

LA TVA à verser à l’état :


À la fin de chaque période , l’entreprise versera à l’état la différence
entre la TVA collectée ( facturée) sur les ventes et la TVA payée par
l’entreprise sur ses achats ( TVA récupérable).
LA TVA due= TVA facturée- LA TVA récupérable
REMARQUE

L’orsque le montant de la TVA facturée est inférieur à celui de


la TVA récupérable ,la différence constitue une créance sur l’Etat
enregistrée au débit du compte 3456 Etat ,crédit de TVA.
EXEMPLE :
Le 30mars 2008,l’entreprise de menuiserie ( EST BOIS) a vendu
au client LAHCEN suivant facture n°22, pour 140 000 dh hors
taxes, des meubles fabriqués en mars. Pour réaliser cette
production ,elle a acheté le 20/02, auprès du fournisseur
GENERAL BOIS suivant facture n° 66,DES PLANCHES DE BOIS et
diverses matières et fournitures consommables pour 100 000DH
hors taxes: le taux de TVA est de 20/.
-Etablir les deux factures n°22 et n°66.
-Enregistrer les dans la comptabilité de l’entreprise EST BOIS
-Déterminer la TVA due.
CAS DE LA FACTURE AVOIR

La facture AVOIR est un document établi par le


fournisseur au profit de son client pour constater une
créance du client sur le fournisseur.
 Elle est établie à la suite d’un retour , par le client de
biens ou produits préalablement achetés ou de l’octroi
par le fournisseur de réduction commerciale ou
financière, postérieurement à la facture initiale de vente.

Présentation de la facture AVOIR


RETOURS DE BIENS ACHETÉS :

 Pour le vendeur , il s’agit d’une diminution des ventes et de la


créance sur le client ainsi que la TVA facturée.
 Pour l’acheteur , il s'agit d’une diminution des achats et de la
dette envers le fournisseurs ainsi que la TVA récupérable.

 Exemple :
 Le 25/02/2008 BELHACHMI a vendu 12000 dh de marchandises
à IMANI avec une remise de 10/, TVA 20/.
 LE 28/02/2008 IMANI retourne à BALHACHMI 6000DH de
marchandises défectueuse

-passez les écritures nécessaires pour l’enregistrement de la facture


AVOIR déjà présentée .
RÉDUCTION COMMERCIALES HORS
FACTURE
Les réduction commerciales (rabais,remise,ristournes) dont les
montants ne sont connus que postérieurement à la facturation
initiale, sont établis sur la facture d’avoir.

 les réductions commerciales hors factures sont enregistrés chez


le fournisseur au débit de l’un des comptes soustractifs
suivants:
-7119/7129 RRR accordés par l’entreprise
 et chez le client :
-6119/6129/6149 RRR obtenus
EXEMPLE :

**Le 30/03/2008 ,le fournisseur BALHACHMI accorde à son


client IMANI une ristourne annuelle hors taxes de 1000
dh :TVA 20/ ;avoir n°A26.

-présentez la facture AVOIR


-passez les écritures nécessaires au journal du fournisseur et du
client.
TRANSPORT

-le transport des marchandises et des produits peut être assuré par le
vendeur lui-même ou par un tiers transporteurs.
Dans les deux cas le vendeur facture les frais de transport au client .
*le transport assuré par l’entreprise et facturé au
client ,constitue:

-pour le fournisseur : un produit d’exploitation accessoire à


l’activité principale enregistré au crédit du compte 71276
ports et frais accessoires facturés.

-pour le client : une charges d’exploitation enregistrée au


débit du compte 61425 transports sur achats.
EXEMPLE :

Le 20/12/2007, l’entreprise MANAR a livré au client RABAH


des marchandises pour un montant brut de 5000 dh en utilisant la
fourgonnette appartenant à l’entreprise ; les frais de transport
sont estimés à400dh. Les marchandises sont soumises au taux de
TVA de 20/; facture n°20.
Transport assuré par un transporteur externe :
Le fournisseur peut faire appel à un transporteur pour la
livraison au client ; il paye les frais de transport et les
enregistre , dans un premier temps, dans sa comptabilité,
avant de les récupérer sur le client lors de la facturation des
produits livrés.
Exemple :

Le 20/02/2008, la maison SAFAE envoie des marchandises à son client


ALAMI par l’ONCF .Elle paie en espèces, la facture n °95 établie par ce
transporteur. Montant HT 1000 dh , TVA 14/
Le 21/01/2008,la maison SAFAE facture à son client ALAMI les
marchandises livrée LE 20/01/2008 . Montant brut 25 000 dh ; TVA 20/
et le port payé à l’ONCF 1 140 dh TTC( facture doit F30 payable dans
30 jours).
Facture AVOIR
Définition :

La facture d’avoir est un document établi par le fournisseur u


profit de son client pour constater une créance du client sur
le fournisseur.

-Retours de biens achetés


-Réduction commerciales hors facture initiale
-Réduction financières hors facture
RETOURS DE BIENS ACHETÉS :
 Le 25/02/2008 le fournisseur BELHACHMI vend des
marchandises à crédit au client IMANI et lui établit la facture
doit n°15 . BRUT 12 000 DH HT, remise 10/ ; TVA 20/.
 Le 28/02/2008 le client IMANI retourne au fournisseur
BELHACHMI la moitié des marchandises non conformes .
Le fournisseur lui adresse le même jour l’avoir n°A17.

 Travail à faire :
-présenter la facture n°15 et l’avoir n °A17
-comptabiliser ces factures simultanément dans le journal du
fournisseur et dans celui du client .
RÉDUCTION COMMERCIALES HORS
FACTURE INITIALE
Les réductions commerciales hors facture( rabais
remises, ristournes), dont les montants ne sont connus
que postérieurement à la facturation initiale, sont établis
sur la facture d’avoir.
Principe de comptabilisation :
Chez le fournisseur au débit du compte 7119 RRR accordés
ou 7129
Chez le client : au crédit du compte 6119/6129/6149 RRR
obtenus.
EXEMPLE :

Le 30/03/2008,le fournisseur BELHACHMI accorde à son


client Imani une ristourne annuelle hors taxe de 1000 dh ; TVA
20/ ; avoir n°A26
--présentez la facture AVOIR n° A26.
--comptabilisez la facture n°A 26.
RÉDUCTION FINANCIÈRE HORS
FACTURE INITIALE
Exemple :
Le 30/03/2008, le client IMANI obtient de son fournisseur
BELHACHMI , un escompte de règlement de 800 dh hors
taxes ; TVA 20/ , le fournisseur lui adresse le même jour l’avoir
n° A 29.

--présentez la facture AVOIR n° A 29.


--comptabilisez la facture n°A 29.
Les emballages
DÉFINITION :
 Les emballages sont des biens destinés à contenir ( ou
développer , enfermer) des produits ou des marchandises. Ils
sont généralement livrés à la clientèle en même temps que leur
contenu.
Exemple : citernes , caisses ,bouteilles, sacs en plastiques,
cartons .
Classification :
*matériel d’emballage
*emballages commerciaux
-emballages perdus
-emballages récupérables
* emballages récupérables identifiables
* emballages récupérables non identifiables
ACHAT D’EMBALLAGES :
-Emballages récupérables identifiables:
Ils sont traités d’un point de vue comptable comme des
immobilisation acquises et sont enregistrés au débit du
compte 2333 emballages récupérables identifiables.

-Emballages récupérables non identifiables et Emballages


perdus:
Ils sont traité du point de vue comptable comme des biens
achetés, stockés et vendus .Les achats sont enregistrés au
débit du compte 6123-achat d’emballages.
Mise en situation( cas de l’entreprise MONADA )
CONSIGNATION D’EMBALLAGES :
Définition :
La consignation est l’opération par laquelle le fournisseur
facture à son client , en plus des produits vendus , une somme
équivalente au prix de l’emballage contenant le bien .cette
somme d’argent sera rendue au client au moment de la
restitution des emballages consignés.
-la consignation des emballages constitue :
+ pour le fournisseur une dette conditionnelle enregistrée du
compte 4425-client –dettes pour emballages et matériels
consignés.
+ pour le client une créance conditionnelle enregistrée au débit
du compte 3413 fournisseurs-créances pour emballages et
matériel à rendre.
Suite de la Mise en situation( cas de l’entreprise
MONADA )
RESTITUTION DES EMBALLAGES :
 Lors de la restitution des emballages consignés, le fournisseur
rembourse au client le prix de consignation au annuel,
simplement, la consignation en lui établissant une facture
AVOIR .

 1- reprise au prix de consignation :


Lorsque le client restitue la totalité des emballages dans les
délais prévus et bon état, le fournisseur lui adresse une facture
d’avoir. le retour de l’emballage annule la consignation.
Exemple :
Le 18 décembre , le client SAFIA restitue les 200 bouteilles
consignées à 2 dh l’une .l’entreprise MONADA lui établit, le
même jour, l’avoir n°20.
Reprise à un prix inferieur au prix de consignation :

Dans ce cas la différence entre le prix de la consignation et le prix


de la reprise constitue :
Pour le fournisseur: un produit d’exploitation enregistré au
crédit du compte 71275 bonnis sur reprise d’emballage.

Pour le client : une charge d’exploitation enregistré au débit du


compte 61317 malis sur reprise d’emballage.

Remarque : les bonnis et les malis sont soumis à la TVA.


EXEMPLE :

Le client SAFIA restitue les 200 bouteilles consignées au delà de


la date prévue. Le fournisseur accepte la reprise mais au prix
de 1050 dh seulement .il lui adresse l’avoir n°25 au 25/12/2007.
Travail à faire:

**présentez la facture AVOIR n°25


** passez les écritures nécessaires au journal du client et du
fournisseur.
LA NON RESTITUTION DES EMBALLAGES :
Lorsque le client ne restitue pas les emballages récupérables au
fournisseur , celui-ci les considère comme vendus. Il s’agit
alors :
** pour le fournisseur : d’un produit accessoire enregistré au
crédit du compte 71278- autres ventes et produits
accessoires( avec TVA facturée sur le produit ,à créditer
également )

**pour le client: un achat d’emballage enregistré au débit du


compte 6123-achats d’emballages ( avec une TVA récupérable
sur charges , à débiter également).
EXEMPLE

Le client SAFIA informe l’entreprise MONADA qu’il souhaite


conserver la totalité des bouteilles qui lui sont consignées( 200
bouteilles à 2 dh l’une ).le fournisseur lui adresse la facture
DOIT n°75 établi le 19/12/2007.
Travail à faire :
**présentez la facture DOIT n°75.
** passez les écritures nécessaires au journal du client et du
fournisseur.
Les effets de commerce
DÉFINITION :
Les règlements des achats et des ventes peuvent être effectués soit
au comptant , soit à une certaine échéance , c’est-à-dire quelque
temps après la livraison de la marchandises ( vente à crédit).

Pour faciliter et garantir les règlements à crédit entre les


commerçants , des documents juridiques particuliers ont été créés:
ce sont les effets de commerce: la lettre de change ou traite et le
billet à ordre . Ces derniers sont des écrits constatant l’obligation
de payer une somme déterminée à un tiers bénéficiaire, à une date
fixée.ils sont transmissibles par endossement et peuvent être
escomptés par les banques.
LETTRE DE CHANGE :

Un document par lequel, une personne appelée le TIREUR


donne l’ordre à une autre personne appelé TIRE de payer une
certaine somme à une certaine date, à un bénéficiaire qui peut
être le TIREUR lui-même ou une tierce personne.

LE BILLET À ORDRE :

Document par lequel un client appelé souscripteur s’engage à


payer une certaine somme à une certaine date au profit d’un
bénéficiaire ( fournisseur).
LA CRÉATION DES EFFETS DE COMMERCE :

La création d’un effet de commerce transforme une créance ordinaire en


une créance mobilisable ayant des caractères juridiques differents.il est donc
logique de distinguer , en comptabilité, les créances ordinaires des créances
matérialisées par des effets, aussi bien chez le débiteur que chez le client .
Principe de comptabilisation :
La transformation d’une créance ordinaire en une créance mobilisable par
création d’un effet de commerce doit être constatée en comptabilité :
-chez le fournisseur par le débit du compte : 3425-clients-effet à recevoir
-chez le client par le crédit du compte : 4415-fournisseur –effets à payer .
EXEMPLE :
Le 05/01/08 Mr .SADIKI Mohamed adresse à son client
AZOUZ la facture Doit F162, accompagnée d’une lettre de
change n°254 à échéance du 30/03/2008.
Montant brut : 8000 dh, remise 10/, transport 600 dh , TVA 20/.
- Le 08/01/08 AZOUZ retourne à SIDKI la lettre de change
acceptée.
- TAF :

- -établissez la facture F162.

- -passez les écritures comptables nécessaires .


CIRCULATION DES EFFETS DE
COMMERCE :

Les effets de commerce sont des moyens de règlement à crédit.ils


servent à mobiliser des créances avant leur échéance ; ainsi :

-ils peuvent être endossés à l’ordre de tiers créanciers de


l’entreprise.
-ils peuvent être escomptés à la banque.
-ils peuvent être gardés en portefeuille des effets de l’entreprise
pour :

*les encaisser directement auprès du tiré ou souscripteur à


l’échéance
*les encaisser par l’intermédiaire de la banque ( effets domiciliés).
L’ENDOSSEMENT DES EFFETS DE
COMMERCE :
Créance Vente à crédit

 ENDOSSEUR CLIENT
ENDOSSATAIRE  (fournisseur)

Endossement de la L’EFFET ACCEPTATION DE L‘effet


COMPTABILISATION :
Chez l’endossataire :
débiter :3425 clients-effets à recevoir et Créditer : 3421 client
chez l’endosseur :
débiter fournisseur et créditer clients-effets à recevoir
EXEMPLE :

Le 15/01/08 SADKI endosse son effet de commerce


n°135,souscrit par le client MIMOUNI , à l’ordre de son
fournisseur SLIMAN, à qui il doit une somme de 65 000dh,
le reste est payé en espèces.
TAF :
-passez les écritures nécessaires chez SADKI et chez
SLIMANI.
L’ESCOMPTE DES EFFETS DE COMMERCE:
Dans cette situation , le bénéficiaire de l’effet a besoin de
liquidités ;il va négocier l’effet à sa banque, qui prélever un agio.
on parle de remise de l’effet à l’escompte.

***le bordereau d’escompte:


est un document établi par la banque et envoyé à son client à
l’occasion d’une opération d’escompte .il se présente sous
forme d’un tableau indiquant la valeur nominale des effets remis
à l’escompte, les éléments de l’agio prélevé par la banque ainsi
que la valeur nette à porter au crédit du compte du client.
EXEMPLE :
-Supposons que le 12/01/08, Mr Sadki remette à l’escompte, à sa
banque la traite n°254.
-SADKI reçoit le jour même ,de sa banque le bordereau
d’escompte n°152,comportant les éléments suivants:

-valeur nominale :9360dh


-taux d’escompte :10/
-commission 25 dh , TVA 20/ .
- Le 05/04/08, réception de l’avis de sort n°72,relatif au
paiement de la lettre de change n°254 sur AZOUZ envoyé par
la banque.
- TAF:

- Présenter le bordereau d’escompte n°152

- -passer l’écriture de la remise à l’escompte.


COMPTABILISATION :
L’ors de la remise à l’escompte, la banque achète l’effet et verse
immédiatement au tireur la différence entre la valeur nominale et
l’agio TTC.
L’agio constitue une charge pour l’entreprise.il comprend:
-l’escompte commercial ,correspondant à l’intérêt de l’argent
avancé, enregistré au débit du compte 6311-intérêts des emprunts
et dettes.
-les commissions bancaires : elle rémunèrent le service rendu et sont
comptabilisées au débit du compte: 61472-frais sur effets de
commerce .
-la TVA sur l’agio est enregistrée au débit du compte 34552-Etat TVA
récupérable sur les charges.
-la valeur nette est la somme porté au débit du compte banque.
-la valeur nominale de l’effet à enregistrée dans le compte trésorerie
passif 5520-crédit d’escompte.
ENCAISSEMENT DIRECT DES EFFETS DE
COMMERCE
À l’échéance , le bénéficiaire d’un effet de commerce, doit le
présenter au paiement.
Comptabilisation :
Chez le bénéficiaire : on débite le compte de trésorerie qui a reçu
l’emploi et on crédite le compteo425-clients effets à recevoir pour
solde de la dite créance.

Chez le tiré :on débite le compte 4415-fournisseur effet à payer pour


solde de la dette et on crédite le compte de trésorerie qui a fourni
la ressource.
Les travaux de paie
LE SALAIRE :

Le salaire est la rémunération versée à la personne qui


effectue un travail pour le compte d’une autre , en vertu
d’un contrat de travail.
LES DIFFÉRENTS ÉLÉMENTS DU SALAIRE :

Le salaire de base :
C’est un salaire fixe mensuel, ou proportionnel au temps de travail
de certains ouvriers.
Salaire au temps= nombre d’heures travaillées* taux horaire.
-la rémunération des heures supplémentaires:
les heures supplémentaires effectuées au-delà de la durée légale de
travail donnent lieu à des majorations du taux horaire ainsi
fixées:
-25/ , si elles sont effectuées entre 6 heures et 21 heures
- 50/ , si elles sont effectuées entre 21 heures et 6 heures
-100/ si ces heures sont effectués les jours de repos ou les jours
fériés.
-les indemnités :
Elles représentent des sommes d’argent versées à un salarié en
répartition d’un dommage ou d’un préjudice , ou en
compensation de certains frais.
Exemple : indemnité de déplacement , de transport, de travaux
salissants, de résidence .
Les primes :
Ce sont des compléments de salaire, qui viennent s’ajouter au
salaire de base et correspondent aux efforts effectués par le
salarié.
Exemple : prime de rendement ,prime d’ancienneté, de risque,
d’assiduité.
Les avantages :
-les avantages en nature : ils correspondent aux différentes
prestations et fournitures accordées par l’employeur.
exemple : logement de fonction , voiture de service
-les avantages en argent : ils se présentent comme des allégements
des dépenses personnelles incombant normalement au salarié
mais prise en charge par l’employeur.
exemple : loyer du logement personnel, frais médicaux et
d’hospitalisation , etc.
Les allocations familiales : les salariés immatriculés à la CNSS ont
droit à des allocations familiales servis par celles-ci, pour leurs
enfants à charges dans la limite de 6 enfants. Le montant de ces
allocations est de 150 dh pour les 3 premiers et 36 pour les 3
suivants.
SALAIRE BRUT = salaire de base+heures
supplémentaires+indemnités+primes +avantages.

Les retenues sur salaires : du salaire brut au salaire net

La rémunération n’est pas intégralement versée au salarié , car elle fait


l’objet de certaines retenus à caractère légal ou contractuel.
Ces montants retenus au salarié , ne sont donc pas une charge pour
l’entreprise, qui se borne à les calculer, à les retenir à la source puis
à les verser aux tiers concernés ( CNSS,ETAT …).
Les cotisations salariales à la CNSS:

Tout employé immatriculé à la CNSS doit y cotiser pour pouvoir


bénéficier des prestations sociales .
Le taux appliqué est de 4.29 / sur le salaire brut imposable.

NB : salaire brut imposable = salaire brut global-Eléments exonérés.


Les éléments exonérés, on peut citer :
+ les indemnités destinées à couvrir les frais engagés dans
l’exercice de la fonction ou de l’emploi , dans la mesure ou elles
sont justifiées.( exemple :indemnités de déplacement , transport ,etc
)
+les allocations familiales et l’assistance à la famille ( prime de
naissance , décès…)
-La cotisation à l’assurance maladie obligatoire :

En plus des cotisations ci-dessus ,le salarié à la CNSS à raison à


2/ du salaire brut imposable sans plafond, au titre de l’assurance
maladie obligatoire AMO.

-les cotisations à la caisse interprofessionnelle marocaine de


retraite ( CIMR )

Le taux de cotisation salariale à la caisse de retraite peut varier


entre 3 et 6/ du salaire brut. Le taux est choisi par l’employeur
et fait l’objet d’une convention entre l’employeur et la CIMR.
-Les cotisations à une assurance groupe:

L’employeur peut souscrire auprès d’une assurance un contrat


d’assurance au profit de son personnel pour la couverture des
risques de maladie , maternité, invalidité, décès, etc.les montants
de la cotisation salariale ainsi que son plafond sont alors fixés
dans le contrat avec l’assureur .

Retenue à caractère fiscal l’impot sur les revenus (IR) :


les revenus salariaux sont soumis à l’impot sur les revenus
( catégorie salariaux).l’IR une fois calculé, donne lieu à une
retenue à la source opérée par l’employeur sur les salaires versés
à son personnel et qu'il se charge lui-même de verser à l’Etat
LE BARÈME MENSUEL DE L'IMPÔT
SUR LE REVENU, ACTUELLEMENT EN VIGUEUR :

Somme à déduire / Taux en Tranche de revenu


0 0 0-2000
300 15 2001-2500
550 25 2501-3750
925 35 3751-5000
1175 40 000 5001-10
1375 42 Au-delà de 10 000

L’IR est calculé sur le salaire net imposable


Le salaire net imposable =salaire brut imposable-déductions
LES RETENUS À CARACTÈRE PERSONNEL
- les avances et acomptes : l’orsqu ils ont été versés au salarié en
cours du mois , ils sont retenus sur le salaire à la fin du mois .

-les oppositions de créanciers sur la rémunération au saisies


arrêts : l’employeur peut être amené, parfois, à retenir une
somme d’argent d’un salarié pour la verser à ses créanciers à la
suite d’une décision de justice ( pensions alimentaires,
dettes…).

Le salaire net à payer =salaire brut global- total des retenues

APPLICATION : CAS DE Mr HASSANI


COMPTABILISATION DES CHARGES DE
PERSONNEL :
- A la fin de la période de paie, généralement à la fin de
chaque mois, l’enregistrement comptable de la paie du
personnel se fait en trois étapes:

-l’enregistrement de la rémunération brut .


-l’enregistrement des diverses retenues sur salaire.
-l’enregistrement des charges patronales.
-l’enregistrement v du règlement des sommes dues au personnel
, aux organismes sociaux et à l’Etat.
-Le document de base de ces enregistrements est le livre de paie ,
qui est un document interne récapitulant les différentes
informations de la paie de chaque mois.

Exemple :
L’entreprise FADIL emploie 5 salariés.
Pour le mois de Mai 2008, les éléments de la paie se présentent
comme suit :
1-le livre de paie de l’entreprise: Annexe1
2-tableau récapitulatif des cotisations patronales :Annexe2

---passez les écriture de la paie nécessaires pour le mois de mai 2008.


Application
LA DEPRECIATION DES IMMOBILISATIONS
1 – L’AMORTISSEMENT DES IMMOBILISATION
 L’amortissement est la constatation comptable de la baisse de
valeur des immobilisations se dépréciant avec le temps (usure),
l’usage (facteur physique) ou le progrès technologique
(obsolescence).

 La dépréciation est calculée forfaitairement d’après les taux


d’amortissement en usage.

 L’amortissement est une technique de renouvellement des


immobilisations (reconstitution du capital)

 L’amortissement permet de répartir le coût d’un élément d’actif


immobilisé sur sa durée probable de vie.
TERMINOLOGIE :

 Valeur d’entrée (VE) : coût d’acquisition ou de production de


l’immobilisation hors taxes récupérables.
 Annuité d’amortissement (A) : montant de l’amortissement
pratiqué annuellement.
 Durée de vie (d) :

 Durée de « vie probable » : appréciée en fonction de facteurs


physiques (usure) ou économiques (obsolescence).
 Durée d’utilisation « propre » à l’entreprise (qui peut être
inférieure à la durée de vie) choisie en fonction de sa politique
ou de sa stratégie de renouvellement des immobilisations.
 Taux d’amortissement : nombre d’années d’utilisation exprimé
en pourcentage.
t = 100 / nombre d’années
Si durée de vie = 20 ans , t = 100/20 = 5 %
 Amortissements cumulés (AC) : total des amortissements
pratiqués depuis l’acquisition des immobilisations.
 Valeur nette d’amortissement (VNA) : différence, à une date
donnée, entre la valeur d’entrée et les amortissements
cumulés.
 Plan d’amortissement : tableau préétabli qui donne pour
chaque immobilisation, l’amortissement annuel, les
amortissements cumulés et la valeur nette d’amortissement à
la fin de chaque exercice (VNA).
II – BASE DE CALCUL DE L’AMORTISSEMENT :
C’est la valeur d’entrée ou valeur d’origine telle qu’elle figure au
bilan . Cette valeur peut être :

 Le prix d’acquisition augmenté des frais accessoires (transport,


assurance, frais de pose,..). A exclure les droits de mutation,
honoraires, commissions et frais d’acte)
 La valeur d’apport dans le cas de la constitution ou de la fusion
des sociétés.
 Le coût réel dans le cas des immobilisations produites par
l’entreprise pour elle-même.
EXEMPLE :

Une entreprise a acheté le 1/1/2000 un camion au prix de 200 000


DH (HT).
Elle prévoit pour ce camion une durée probable d’utilisation de 5 ans.
 Etablissez le plan d’amortissement de cette immobilisation.

 VE = 200000 d = 5 ans t = 100/d = 100 / 5


t = 20 %
 Cela signifie que ce camion va perdre, chaque année, un cinquième
de sa valeur.
 D’où, A = VE / d = 200000 / 5 = 40000. Cela signifie également
que, à la fin de la durée d’amortissement, la VNA sera nulle.
III – POINT DE DÉPART DE L’AMORTISSEMENT :

C’est le 1er jour du mois d’acquisition (ou de l’achèvement)


Cependant les biens meubles (matériels, mobiliers…), peuvent être
amortis à partir du 1er jour du mois de mise en service ou
d’utilisation effective.

Exemple :

 Une machine outil est acquise pour 85000 le 10 septembre N.


L’exercice comptable coïncide avec l’année civile. Taux
d’amortissement 15 %.
 Présentez le plan d’amortissement.
COMPTABILISATION DE L’AMORTISSEMENT :
Débit : un des comptes de charges suivants :

 6191 DEA de l’immobilisation en non-valeurs


 6192 DEA des immobilisations incorporelles

 6193 DEA des immobilisations corporelles

 6591 DAE des immobilisations

 Crédit : Compte d’amortissement de l’immobilisation concernée


Rappel :

 Le chiffre 8 en deuxième position indique un compte


d’amortissement quand ce compte appartient à la classe 2.
 Pour obtenir le numéro d’un compte d’amortissement, il suffit
d’insérer le chiffre 8 en deuxième position, dans le numéro de
compte de l’immobilisation concernée.

 Exemples :

 2321 bâtiments  28321 Amortissements


des bâtiments
 2340 Matériel de transport  28340 Amortissement du
matériel de transport
 Reprenons l’exemple précédent, et comptabilisons
l’amortissement à la fin de l’exercice 2003.
--passez l’écriture nécessaire .
REMARQUE :

Le cout d’achat regroupe :

- Le prix d’achat net des réductions commerciales


- -impôts et taxes non récupérables

- -droit de douane

- -charges accessoires d’achat : transport, assurances …

- -charges d’installation : montage , mise en service


Exemple :

Le 1/2/N, l’entreprise a versé au notaire une somme de 22000 Dh


représentant les frais d’actes, honoraires et droits de mutation
relatifs à l’acquisition d’un bâtiment industriel. En fin d’année, il
est décidé d’amortir la moitié de ces frais. Prix d’acquisition
600000 payé par chèque.
L’AMORTISSEMENT DÉGRESSIF :

Le système d’amortissement vu précédemment est celui de l’amortissement


constant ou linéaire, dans lequel l’annuité d’amortissement est constante car
calculée sur la valeur d’entrée de l’immobilisation. Or il existe d’autres systèmes
d’amortissement à savoir :

L’amortissement dégressif :
Ce système a été introduit pour la 1ère fois au Maroc par la loi de finances 1994 Il
est applicable, sur option irrévocable, aux biens d’équipement acquis à compter du
1er janvier 1994, à l’exclusion des immeubles et des véhicules de transport des
personnes.
 Le calcul de l’annuité d’amortissement s’effectue en
appliquant le taux d’amortissement dégressif à la valeur nette
d’amortissement (VNA). De ce fait, les amortissements
successifs sont décroissants.
 Le taux d’amortissement dégressif est obtenu en multipliant
le taux d’amortissement linéaire par un coefficient de :
 1,5 si la durée d’amortissement est 3 ou 4 ans
 2 si la durée d’amortissement est 5 ou 6 ans
 3 si la durée d’amortissement est supérieure à 6 ans.

 Annuité dégressive = VNA x t x c


Exemple 1 : une machine a été achetée à 100 000 le 1er janvier
2000. Durée d’amortissement 5 ans.
Etablissez le plan d’amortissement
+Taux dégressif = 20 % x 2 = 40 %.

Amortissement Annuité % Taux en Base Années


cumulé d’amortisseme
nt

40 000 100 2000

40 2001

40 2002

50 2003

50 2004
 Si on applique un taux dégressif pour les deux dernières
années, la dernière annuité sera supérieure à la précédente. Ce
qui est contraire au principe de l’amortissement dégressif.
 On remarque en outre, que pour l’année 2003 l’annuité
constante = 21600 /2 = 10800, donc supérieure à l’annuité
dégressive (8640). De là, on retient l’annuité constante,
calculée toujours su la même base (21600).
Conclusion :

 Lorsque, au début d’un exercice :


 L’annuité constante > annuité dégressive, on retient l’annuité
constante

 Avec : annuité constante = VNA / nombre d’années restant à


courir
Exemple 2 :
 soit une machine acquise le 1/10/2000. VE = 1600.
Durée d’amortissement 5 ans.
 Etablissons son plan d’amortissement : Taux dégressif =
40 %
 Comptabilisation :
1ère option : On considère que l’amortissement dégressif correspond à la
dépréciation réelle (amortissement économique), 31/12/00 d°option de la
plupart des petites et moyennes entreprises, les mêmes écritures sont passées
que pour l’amortissement constant.

- débiter : DEA des immobilisations corporelles


- créditer : Amortissement des ITMO

-débiter :DNC aux provisions réglementées


-créditer :PP amortissements dérogatoires
LES CESSIONS D’IMMOBILISATIONS:

 1° L’immobilisation cédée est amortissable :

 Dans ce cas, la cession doit être enregistrée en 3 phases :

 1ère étape : Enregistrement du produit de cession.

 Débit : Compte de trésorerie ou 3481 Créances sur cessions


d’immobilisations

 Crédit : 751 Produits de cession des immobilisations

 2ème étape : Constatation de la dotation aux amortissements depuis le


début de l’exercice jusqu’à la date de cession.

 3ème étape : Enregistrement de la sortie de l’immobilisation


3ème étape : Enregistrement de la sortie de l’immobilisation

Débit :
651. VNA des immobilisations cédées
28.. Amortissements des immobilisations
Crédit :Compte d’immobilisation concerné
Exemple :

Un matériel de transport acheté le 1/1/2000 pour100000 est


amortissable sur 5 ans (amortissement constant). Il a été cédé le
30/6/2002 pour la somme de 60000 à crédit
LES PROVISIONS POUR DEPRECIATION
D’ELEMENTS D’ACTIF
I – Définition :

 Les provisions correspondent à des charges incertaines


(probables) quant à leur montant, elles sont constatées en
vertu du principe de prudence.
 Elles sont nées au cours de l’exercice et sont comptabilisées
en fin d’exercice pour que le résultat obtenu aussi exact que
possible (objectif d’image fidèle).

 Il y a trois types de provisions :


 Pour dépréciation de l’actif (immobilisations, actif circulant,
trésorerie)
 Provisions pour risques et charges (durables ou momentanées)
 Provisions réglementées
PROVISIONS POUR DÉPRÉCIATION DES ÉLÉMENTS
D’ACTIF :

PPD des stocks :

Provision = Valeur comptable – Valeur réelle (ou valeur actuelle des


stocks)

 Débit : 61961 DEPPD des stocks

 Crédit : Un des comptes du poste 391 PPD des stocks


EXEMPLE :

Sur un lot de marchandises de 10000, l’inventaire


extracomptable révèle une dépréciation de 1000.
Comptabilisons la provision correspondante.
 B/ Réajustement de la provision :

1er cas : Augmentation : Ecriture identique à celle de la


constitution.

Exemple :
reprenons l’exemple précédent en supposant qu’en fin N+1, la
dépréciation révélée par l’inventaire physique est de 1600.
Réajustons la provision.
 2ème cas : Diminution de la provision :

Comptabilisation :

Débit : 391 – PPD des stocks


Crédit : 7196 Reprises sur PPD de l’actif circulant

Exemple :
(suite de l’exemple précédent) Supposons qu’en fin N+2, la
provision existence doit être ramenée à 1200. Comptabilisons le
réajustement.
REMARQUE :

 3ème cas : La provision devient sans objet quand les stocks


retrouvent leur valeur d’origine ou une valeur supérieure : elle est
annulée de la même manière que lors de la diminution.
2° PPD DES CRÉANCES DE L’ACTIF CIRCULANT :

Comptabilisation :

 Débit : 61964 DEPPD des créances de l’actif circulant


 Crédit : 394 PPD des créances de l’actif circulant

Exemple 1 : Dotation à caractère courant :

 Au 31/12/N, parmi les clients de l’entreprise, M. Naïm débiteur de 6000 est


devenu douteux. L’entreprise espère récupérer 70 % de la créance.

Il convient de :

 Reclasser la créance devenue douteuse

 Constituer la provision sur le montant hors taxe.


b/ Ajustement :

 Augmentation : Quel que soit le caractère de la créance (courant ou non courant),


l’écriture d’ajustement est identique à celle de la constitution pour le complément.

 Diminution ou annulation de la provision :

Comptabilisation :
Il faut porter le montant de la diminution au :

- Crédit du compte :Reprises/ PPD de l’actif circulant 7196


- -débit du compte :PPD des CCR 3942

 Exemple 1 :

Au 31/12/N+1, la perte sur Naim est estimée à 20 % (ancienne provision 30 %).


Nouvelle provision = (6000 / 1,20) * 20 % = 1000.
Il faut ramener la provision à 1000.
REMARQUE :
-si jamais la perte sur créance devient irrécouvrable on doit :

 Constater la perte devenue certaine (charge courante),


 Annuler le montant de la TVA facturée
 Annuler la provision existante

débiter :Pertes / créances irrécouvrables 6182


débiter : Etat TVA due 4456
Débiter ; PPD des CCR 3942

Créditer :Clients douteux ou litigieux 3424


Créditer :Reprises / PPD de l’actif circulant7196
3° PPD DES TITRES ET VALEURS DE PLACEMENT :

 Définition :
Les TVP sont acquis dans un objectif de spéculation et sont
rémunérés par un taux d’intérêt ou une part des bénéfices de la
Sté émettrice. Ils sont entrés au bilan à leur prix d’achat.
Néanmoins, lorsque leur cours à l’inventaire révèle une moins-
value, il y a lieu de constituer une provision pour dépréciation.
A- CONSTITUTION :
 Débit : 6394 Dotations aux PPD des TVP
 Crédit : 3950 PPD des TVP

B – DIMINUTION OU ANNULATION :

 Débit : 3950 PPD des TVP


 Crédit : 7394 Reprises sur PPD des TVP

C- CESSION DES TVP :


Il convient dans ce cas de :
 Annuler la provision éventuelle sur les titres cédés
 Constater la perte ou le gain sur cession:
-Charges nettes /cession des TVP
-Produits nets /cession des TVP
EXEMPLE :

*Exemple1 :
soient les TVP « SOMI » acquis le 15/7/02 à 500000 DH
(valeur nominale 1000). Au 31/12/02, les cours de ces titres
est de 960.
Le 30/01/03, ces titres sont cédés à crédit à 990 Dh l’un

*Exemple2 :
Reprenons l’exemple précédent en supposant que les titres ont
été cédés à 550 000. La cession s’est faite contre virement
bancaire.
LES PROVISIONS POUR RISQUES ET CHARGES
 I – Définition :

 Elles sont destinées à couvrir des risques ou des charges nettement précisés
quant à leur objet mais la réalisation et le montant sont incertains à la clôture
de l’exercice.

 II – Types de PPRC :
Le PCGE prévoit deux types :
-Durables : délai prévu de réalisation supérieur à 12 mois à la date de clôture
de l’exercice. Il s’agit des comptes de la rubrique 15.
-Momentanées : délai prévu de réalisation inférieur ou égale à 12 mois à la
date de clôture de l’exercice : Comptes de la rubrique 45 (passif circulant).
 Débit : => 6195 DEPPRC
ou 61955 DEP durables PRC
ou 61957 DEPPRC momentanés
=> 6393 DPPRC financiers
=> 6595 DNC aux PPRC
ou 65955 DNC aux provisions durables pour R C
ou 65957 DNC aux PPRC momentanés

 Crédit : un des comptes des rubriques 15 ou 45

L’annulation des PPRC se fait par :


 Débit : Compte de provision concerné ( 15-45)

 Crédit : Compte de reprises sur PPRC (7195)


Exemple 1 :
 Au 31/12/N, à la suite d’un litige avec un transporteur, et après consultation
de son avocat, l’entreprise Amal estime à 8000 le montant des dommages –
intérêts à verser. Annulation de l’affaire prévu au cours de l’exercice
suivant.
Exemple 2 :
 Une entreprise a décidé, au cours de l’exercice 2000, de réaliser des travaux
de rénovation de ses locaux. Le coût est estimé à 30000 à répartir sur 3
exercices.
Exemple 3 :
 Suite à un contrôle fiscal, l’entreprise AMAL devra probablement payer,
durant l’exercice suivant une amende de 15000.
Exemple 2 :
Le 1/11/2002, la Sté AMAL a vendu à un client français des marchandises
pour 300 000 Euros, règlement à crédit de 3 mois. Au moment de la vente,
le cours de l’Euro était de 10,90. Le 31/12/2002, le cours est de 10,80
REGULARISATION DES COMPTES DE CHARGES
ET DE PRODUITS
Introduction :
Cette régularisation est indispensable en vertu du principe de la
spécialisation des exercices, qui veut qu’un exercice comptable
ne supporte que les charges et les produits qui le concernent et
ceux-là seulement.
La régularisation concerne aussi bien les charges que les
produits. Quatre cas sont à envisager :
I – RÉGULARISATION DES COMPTES DE CHARGES :
A – Charges à payer :
On constate à la fin de l’exercice, que des charges, imputables au dit exercice, n’ont pas été
comptabilisées faute de pièces justificatives. Il convient de les enregistrer au débit des comptes
intéressés par le crédit de l’un des comptes de régularisation suivants :
Débit : Compte de charges concerné
Crédit : 4427 RRR à accorder, avoirs à établir
4437 Charges de personnel à payer
4447 Charges sociales à payer
4457 Etat impôts et taxes à payer
4487 Dettes rattachées aux autres créanciers
4493 Intérêts courus et non échus à payer
IMPORTANT :

 Toutes les écritures de régularisation des charges et des


produits se font au montant hors taxe, la TVA n’étant pas
une charge pour l’entreprise.
 Toutes les écritures de régularisation sont contre-passées au
début de l’exercice suivant.
 Exemple 1 :

 Le 31/12/02, des marchandises figurent en stock alors que la


facture correspondante n’est pas parvenue. Montant 72 000
TTC.

 Exemple 2 :
 31/12/02, il reste à payer le loyer de décembre montant 2000.
Certaines charges enregistrées durant l’exercice (pièces
justificatives déjà reçues) sont imputables à l’exercice suivant. Elles
B – CHARGES CONSTATÉES D’AVANCE :

doivent être annulées en créditant les comptes correspondants.


 Débit : 3491 Charges constatées d’avance

 Crédit : Compte de charges concerné

Exemple :

Le 31/12/02, on constate que :

 Le loyer payé le 1/11/02 est relatif aux mois de novembre,


décembre et janvier. Montant total 3600
 Des fournitures de bureau évaluées à 1350 n’ont pas été
consommées.
II – RÉGULARISATION DES COMPTES DE PRODUITS

 A – Produits à recevoir :
 Certains produits liés à l’exercice qui s’achève n’ont pas été comptabilisés faute de
pièces justificatives. Ils doivent être enregistrés comme suit :

 Débit : 3417 RRR à obtenir avoirs non encore reçus


3427 Clients, factures à établir et créances/ travaux non facturables
3467 Créances rattachées aux comptes d’associés
3487 Créances rattachées aux autres débiteurs
3493 Intérêts courus et non échus à percevoir

 Crédit : Compte de produits concerné


 B – Produits constatés d’avance :

--Certains produits comptabilisés durant l’exercice sont liés à l’exercice suivant.


Il convient de les régulariser comme suit :

 Débit : Compte de produits intéressés


 Crédit : 4491 Produits constatés d’avance

 Exemple :
 Le 1/12/02, reçu le loyer d’avance de 3 mois, 4500 DH.
RÉFÉRENCES
 Code Générale de Normalisation Comptable
 Comptabilité Générale Marocain - BRAHIM
AAOUID. COMPTABILITÉ GENERALE. TOME 1 &
2.
 Comptabilité Générale . Principe . techniques . Outils,
smail KABBAJ,2010.

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