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Duacai2022 Neutropenies Febrile Alfandaris
Duacai2022 Neutropenies Febrile Alfandaris
Duacai2022 Neutropenies Febrile Alfandaris
Neutropénie fébrile
Dr S. Alfandari
Infectiologue et Hygiéniste, CH Tourcoing
Infectiologue du Service des Maladies du Sang, CHRU Lille
www.gilar.org
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Définitions
Epidémiologie bactérienne
Pronostic
Principes de prise en charge
Propositions thérapeutiques
Neutropénie
0
0 100 500 1000
Fréquence des pathologies concernées
Liées à l’infection
◦ Défaillance hémodynamique, cardiaque, rénale
Jusqu’à 25-30% en l’absence de traitement
◦ Mortalité
Jusqu'à 11% Kuderer Cancer 2006
Liées au cancer
◦ Retard dans le calendrier de chimio
◦ Poursuite avec une chimio sous optimale
Doses réduites
Molécules 2ème choix
Fréquence épisodes fébriles
Freyer Bull Cancer 2016
Estimation hospitalisations / NF à partir du PMSI
◦ Hospitalisation pour NF dans les 30j après chimio en 2010/11
◦ 10229 admissions pour NF (Incidence = 7,4%) dont 80% d’épisode
unique
Ovaire
Prostate
Gynéco
ORL
Vessie
Colon
Autres
Os
Dig
Autre hémato
LNH
Sein
Poumon
Fréquent
◦ Tumeurs solides: 13% des patients et 3,6% des cycles Cullen et al NEJM
2005;353:988-98.
◦ Leucémies/greffe: 70% des patients Bucaneve et al NEJM 2005;353:977-87
Répété
◦ Tumeurs solides: 3% ont au moins 2 épisodes Cullen et al NEJM 2005
◦ Leucémies/greffe: 15% des patients Akova et al CID 05
Rarement documenté
◦ Tumeurs solides: 5-7% Cullen et al NEJM 05
◦ Leucémies/greffe: 22-39% des infections Bucaneve et al NEJM 05
Modèles expérimentaux
Animal neutropénique:
◦ Infection plus fréquente
◦ Infection plus rapide
◦ Inoculums plus faibles
◦ Point de départ digestif (translocation)
◦ Peu de signes inflammatoires
◦ DC plus fréquent
Facteurs de risque épisode fébrile
Pagano AH 2012
Fréquence des infections dans les LAM
Essai ALFA-9802: 459 pts – 1999-2006
1369 NF: 77% avec documentation (58% µbio, 42% clinique)
8 DC (1,7%) dont 5 à Pseudomonas
Total = 246 % Site n
Neutropénies fébriles
◦ Enfant (n=759): 1% Hann, Br J Haematol 1997
◦ Adulte (n=2321): 4%
Bactériémies (Etudes EORTC)
◦ 21% en 1978
◦ 7% en 1994
◦ 10% si BGN, 6% si Gram+
Essai ALFA-9802: 459 pts – 1999-2006
1,7% DC / 1369 NF
Allogreffe
◦ 8,1 vs 10,2%
Mortalité
• Réa: 40,1%
• Hôpital:
49,8%
• 6 mois:
63,3%
Antibioprophylaxie
Hospitalisation ou ambulatoire
IV ou per os
Monothérapie ou association
Couverture ou non BGN BMR
Couverture ou non SARM
Objectifs
◦ L’échec clinique
◦ La toxicité
◦ La sélection de résistances
Antibioprophylaxie
Vignette 1
Patiente de 25 ans
◦ Allogreffe de cellules souches hématopoïétiques
◦ Donneur apparenté
◦ Conditionnement myéloablatif
Chimiothérapie
Irradiation corporelle totale
Question
La Ville
L’hôpital
Vignette 2
Patiente de 72 ans
LLC
Vous:
A. Lui envoyez une ordonnance d’augmentin/ciflox
B. La faite venir en cs ou HdJ pour évaluation et si bonne
tolérance, RAD avec augmentin/ciflox
C. La prenez en hospitalisation pour un TT par cefotaxime IV
Questions à se poser en ville
◦ Comorbidités
◦ Type de pathologie
◦ Durée aplasie attendue
◦ Allergies
◦ 1er épisode ou récidive?
En fonction du tableau clinique :
◦ Évaluation des signes de gravité
Si gestion en ville quel ATB? Evaluation?
Diapo C Berthon, Mds Lille
Evaluation du risque
Lymphome
Myélome « Tumeur solide » Ambulatoire
SMD
Aplasie durée courte (pour savoir durée prévisible voir date prochaine cure)
Peu profonde
AMBULATOIRE
Terrain « fragile »
ou
signes de gravité clinique
HOSPITALISATION
Patient de 45 ans
◦ ATCD:
Tabac 30 PA
Cellulite faciale en 2014 - Séjour en réanimation
Portage digestif K. pneumoniae BLSE découvert pendant le séjour en
réanimation
◦ LAM avec -5/del(5q)
Chimiothérapie d’induction
Aplasie attendue > 3 semaines
◦ Hospitalisation en hématologie
Secteur protégé avec traitement d’air.
Dépistage d’entrée de BMR négatif
Question
Monothérapie suffisante
Pas d’arguments pour un carbapénème
Recommandations USA
IDSA 2010
Pathogène = adaptation
Prel stériles
◦ Apyrexie stable:
Désescalade vers spectre plus étroit / arrêt association
Arrêt ATB >72h si apyrexie > 48h
◦ Apyrexie et initialement sévère (choc/pneumonie)
continuer même ATB
◦ Fébrile stable
Soit continuer, soit désescalader
Diagnostic (HC, GM, TDM….)
◦ Aggravation
Diagnostic: penser fungi/virus
Discuter BGN ultra R ?
Averbuch. Haematologica 2013
CAT si patient toujours fébrile à 48-72h
Aspergillose
◦ Induction de LAM
◦ Importance connaitre taux sérique si prophylaxie azolé
CMV et Pneumocystose
◦ Hémopathies lymphoïdes, anti CD20
KT/peau
◦ CG+
Digestif
◦ ICD
Recommandations européennes 2011 (ECIL4)
Durées de traitement
KP carbapénèmes R
7,2% en 2010
17,5% en 2010
9,5% en 2020
Fr: 0,5%
I:29,5%
Gr: 66,3% 15,9 % en 2020
Adapter à la situation locale:
Règle générale:
◦ Bêta-lactamine (non carbapénème) en monothérapie
Association si:
◦ Sepsis ou
◦ Portage connu de BMR dans les 12 mois ou
◦ HC BGN
Carbapénème + aminoside
◦ Sepsis
◦ ET
◦ Portage CONNU de BLSE dans les 12 mois
Ce que nous faisons 2
Si association initiale
◦ Arrêt aminoside J1 (focus urinaire) à J3 (bactériémie à pyo)
◦ Arrêt antiCG+ à 48-72h si pas de CGP aux hémocs
Si carbapénème:
◦ Désescalade si pas de justification microbio à 72h
◦ Si prélèvement stérile
◦ Si alternative possible
Tazo CMI ≤4
Céfépime ≤ 1
Témocilline
Selon site et pathogène: céfoxitine, cotrimoxazole, fluoroquinolone
Ce que nous faisons 3
Durées de traitement
◦ Bactériémie: 7-10j
◦ Pyélonéphrite: 10j
◦ IUM: 14j
◦ Pneumonie: 7j
Triple A = Arrêt des Antibiotiques en Aplasie
◦ Ciblé pour l’instant
LAM sauf rechute/rattrapage
◦ Après 7j ATB et 5J apyrexie
◦ Et durée de TT correct pour l’infection traitée
Cohorte Triple A
Arrêt des Antibiotiques en Aplasie
Aout 2014 – octobre 2017
◦ 195 patients avec chimio intensive pour LAM (hors rechutes/rattrapage)
◦ 45 séjours sans épisode fébrile (27 patients)
◦ 35 non évaluables car passage en réanimation pour S/CS
◦ 115 épisodes de NF non grave
66 sans triple A
30 sortie de neutropénie avec J7 ATB
18 absence d’apyrexie
18 non respect de la politique Epargne 287 J ATB
49 épisodes avec arrêt des ATB
◦ Durée médiane ATB 10j [7-16]
◦ Succès = 39 (79,6%)
Jours de neutropénie sans ATB = 5j [2-8,5]
◦ Echec = 10 (20,4%)
Reprise thermique: 5,5J [3-7,5]
Aucun DC, SG, CS, transfert en réa
◦ Aucune reprise T°
◦ Pas de modif: réa, HC+, ICD
◦ Gain 3,5 j ATB /épisode
Sepsis (nouvelle définition) ou choc septique et portage de BLSE dans les 12 mois
Méropénème Amikacine
+
Changement pour autre β-lactamine
Perfusion continue: 25à30 mg/kg /j – 1 à3j si pas de BLSE aux hémocs/ECBU
Dose de charge 2g puis 3g/12h si BLSE sensible autre βlactamine
A défaut: 2 g/8h Cipro si CI 400mg/8h – 3j
Antibiothérapie des neutropénies fébrile CHU Lille 2022
Sepsis (nouvelle définition) ou choc septique et portage de BLSE dans les 12 mois
+
Méropénème Amikacine
Perfusion continue: 25à30 mg/kg /j – 1 à3j Changement pour autre β-lactamine
Dose de charge 2g puis 3g/12h si pas de BLSE aux hémocs/ECBU
Cipro si CI 400mg/8h – 3j si BLSE sensible autre βlactamine
A défaut: 2 g/8h
RÉEVALUATION A 72h
HC - HC + HC + HC -
Adaptation à l’antibiogramme
Arret aminoside/quinolone max J3
Modalités d’administration
• Bêtalactamines: perfusion prolongée si infection grave/CMI élevée/site d’accès difficile
Dose de charge = dose unitaire habituelle à passer en 1 à 2h selon la molécule
Juste après, débuter la perfusion soit « étendue » (par ex: 4g en 4h toutes les 8h), soit « continue » (par ex: 3g/12h)
Dilutions stables 24h (pipé±tazo, aztreonam, témo, céfoxitine, céfotax, cloxa, cefto/tazo), 12h (amox, mero), ou 8h (céfépime,
cefta±avibactam), Pas de perf prolongée: augmentin, imipénème (instable), ceftriaxone, ertapénème (1/2 vie longue)
• Dosage résiduel des bêtalactamines 24 à 48h après le début du traitement
Objectif: 4-8 x la CMI en résiduel, si pas de CMI, viser: 8-32 mg/L)
• Aminoside: 1 à 3 J max (passer en 30mn) Pic 30mn après perf (But pic > 8-10 CMI: si pas de CMI: GNT > 20 mg/l, AMK > 60) Résiduel
uniquement si ins rénale (objectif AMK < 2,5 - GNT <0,5), Résiduel élevé= espacer la dose suivante.
• Fluoroquinolones si CI aminosides: Arrêt à J3 max sauf légionellose (si pneumonie, rechercher antigénurie légionelle)
• Anti-staph méti-R si: hémocs+ à CG+, suspicion clinique d’infection de cathéter (pus, tunnelite), infection cutanée (cellulite, pas folliculite),
choc septique, ceftazidime comme b-lactamine (peu active sur strepto)
- Daptomycine: 10 mg/kg/24h en 60 mn. 1 er choix sauf si pneumonie, Surveillance CPK. Faible risque pneumopathie d’hypersensibilité
- Vancomycine: charge: 20 à 30 mg/kg selon gravité clinique (en 1h si 20, en 2h si 30) puis 30 mg/kg/j en SAP/24h
Dosage sérique à 24h puis ajuster la dose - Taux attendu: 8 fois la CMI du germe (si disponible), sinon> 20 mg/l
- Linezolide (zyvoxid®): 600 mg/12h. Attention aux résistances des SCN. 1 er choix pour le cutané non grave,