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Université Mohamed V
Faculté des sciences juridiques économiques et sociales
Rabat -AGDAL-
1ére année DESA
PLAN
Conclusion
DESA Monnaie Finance Théorie financière
Introduction :
Le choix des investissements par l’entreprise doit être fait de telle façon qu’il y ait
maximisation de sa valeur de marché. Cette valeur se détermine par l’actualisation des flux de
liquidités d’exploitation secrétés par le portefeuille d’actifs de l’entreprise. Elle a pour
contrepartie d’une part la valeur de marché des titres de propriétés des actionnaires et d’autre
part la valeur de marché des titres de la dette, obtenus par les créanciers.
En effet, L’entreprise doit satisfaire ses deux apporteurs de fonds, la rémunération des
actionnaires constitue le coût des fonds propres et celle des les créanciers constitue le coût de
la dette. La pondération entre ces deux éléments est le coût moyen pondéré du capital, c'est-à-
dire le coût moyen pondéré des différentes sources du capital permanant mises en œuvre.
Prenons le cas d’une entreprise qui veut se financer. Elle vend un actif financier et
s’engage en contrepartie à servir à l’acheteur de celui-ci un ou plusieurs termes de revenu
futur. Le coût implicite de ce financement est le taux d’actualisation qui, appliqué à ces
termes de revenus futurs, en rend la somme actualisée égale au prix obtenu de la vente de
l’actif financier.
T
V0 = ∑ Rt/(1+r)t
t=1
Où :
r = taux d’actualisation
Cette formule met en relation trois éléments : un flux de revenus futurs, une valeur et un
taux de capitalisation. Cependant, son usage est différemment interprété du côté de l’acheteur
ou du vendeur.
Pour le vendeur, r = f (Rt, V0) est le taux de return ou le taux moyen de rémunération
qu’il doit assurer à l’acheteur pour obtenir le prix V0.
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n
M=∑(RBt + FFt(1-T))/(1+rd)t
t=1
Cette relation doit être ajustée si l’emprunt comporte des primes d’émission et de
remboursement qui modifient les montants reçus et remboursés. De même, il faut également
tenir compte des frais (frais d’émission, commissions diverses…) pour obtenir le véritable
coût de la dette.
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Une entreprise émet pour une durée de 5 ans au prix de 980 dhs des obligations d’une
valeur nominale de 1000 dhs. Elle supporte en outre sur chaque obligation 30 dhs de charges
et frais divers. Les obligations portent intérêt au taux de 7% l’an et sont remboursables au pair
à l’issue de la cinquième année.
980 – 30 = 70/(1 + r) + 70/(1 + r)2 + 70/(1 + r)3 + 70/(1 + r)4 + (70 + 1000)/(1 + r)5
Pour r = 8 %, V0 = 960.07
Pour r = 9 %, V0 = 922.20
Durée = 5 ans
On peut vérifier facilement que le coût actuariel de cet emprunt est bien de 10 %, et ce en
utilisant la formule suivante :
n
M=∑(RBt + FFt(1-T))/(1+rd)t
t=1
On aura l’application numérique suivante :
Mais dans le cas ou la banque prélèverait des frais de dossiers de 200 dhs :
Dans le cas d’un remboursement d’emprunt par annuités constantes et en utilisant les
même données de l’exemple précèdent, on aura :
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∞
V0 = ∑ E(Dt)/ (1+ k)t
t=1
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Bt = B0 (1+g)t
Dt = (1– b) Bt
Dt = (1– b) B0 (1+g)t
Dt = (1+g)t D0 (2)
Le taux de capitalisation du revenu des fonds propres est alors défini comme la somme
du taux de rendement boursier et du taux de croissance de longue période des revenus.
La prise en considération de la condition g<k est sans contexte importante. Le modèle
suppose en effet une croissance constante à l’infini au taux g qui reste modérée et non très
excessive. Il ne peut être question d’extrapoler naïvement le taux de croissance observé en
courte ou moyenne période. D’où la limite de ce modèle, il faut prendre en considération la
condition importante g<k : c’est que ce modèle ne peut être utilisé pour des actions à forte
croissance. L’exemple d’IBM lors de la publication de ce modèle en est l’illustration.
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Si on limite le raisonnement aux fonds propres et fonds empruntés, on aura compte non tenu
de la fiscalité:
K = r*D/(D+S) + k*S/(D+S)
Où
K :coût moyen pondéré du capital;
k: coût des fonds propres;
r: coût des fonds empruntés;
D: valeur de la capitalisation boursière de la dette de l’entreprise;
S : valeur de la capitalisation boursière des fonds propres de l’entreprise.
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Conclusion :
Le coût du capital désigne le coût de l’ensemble du financement permanent ou
financement de structure d’une entreprise. Ce coût doit être défini comme le coût moyen
pondéré du capital, c’est-à-dire le coût moyen pondéré des différentes sources de capital
permanent mises en œuvre. Tous les raisonnements présentés sont fondés sur le postulat de
base en matière microéconomie financière, à savoir que l’objectif financier de la firme
consiste à maximiser la valeur du marché des parts de propriété (actions), dans un univers
caractérisé par la disponibilité pour tous les agents de toute l’information pertinente et par la
convergence des intérêts, à tout le moins à moyen ou long terme. Aussi, le modèle de Gordon
et Shapiro permet d’évaluer le coût des fonds propres et le calcul de celui des fonds
empruntés se fait par l’actualisation des remboursements et des intérêts envisagés. Finalement
le coût du capital, dépendant de la structure financière de l’entreprise, est calculé par la
moyenne pondérée des différentes sources de financement.
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Références Bibliographiques