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Cas Pratiques : Investissement et Financement

Cas 1 : (CFN, FNT, VAN, Pay-back)

Les dirigeants de la société ILC envisagent de développer l’activité de celle-ci. Pour cela, ils
étudient actuellement un projet d’investissement dans un nouveau matériel afin d’accroître la
capacité de production de la société. Cependant, deux possibilités concurrentes coexistent
concernant le choix du matériel ; les dirigeants de l’entreprise ILC vous demandent de les
aider dans leur prise de décision finale.
La rentabilité actuelle est de 11% après impôt et les dirigeants souhaitent maintenir au
minimum ce taux pour les années à venir.
1) Le développement de l’activité est-il rentable avec :
-le projet A
-le projet B
Proposer une étude complète en séparant les deux projets.
2) Déterminer selon le critère de la VAN, du TRI le projet le plus intéressant pour
l’entreprise.
3) Evaluer, pour chacun des deux projets, le délai de récupération du capital en actualisant les
flux de trésorerie à 11%.
4) Avant d’effectuer les calculs exacts des flux de trésoreries actualisés correspondants,
déterminer, par la logique, le mode de financement qui vous semble être le meilleur pour
l’entreprise en justifiant votre réponse.
5) En fonction de la réponse donnée à la deuxième question et des renseignements fournis en
annexe 3, déterminer le mode de financement le plus favorable à l’entreprise. Le taux
d’actualisation à retenir est le même que pour les questions précédentes.
6) Le ratio d’endettement de la société tient compte, avant l’investissement projeté, des
éléments suivants :
 Capitaux propres : 3250000 dh
 Emprunts à long et moyen terme : 2374528 dh
Quel mode de financement doit en définitive être retenu ?

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Annexe 1 :
Les prévisions de quantités supplémentaires vendues en cas d’investissement sont les
suivantes :
- Première année : + 15000 unités
- Ensuite, les quantités progressent par rapport à la première année de : 5% en année 2,
10% en année 3, 15% en année 4, et se stabiliseront en année 5 par rapport à l’année 4.
Les charges d’exploitation sont de 38 dh par article, le prix de vente unitaire est de 90 dh, le
besoin en fonds de roulement est égal à 30 jours de CAHT en moyenne.

Annexe 2 :
Les dirigeants de la société hésitent entre les deux projets suivants :
1) Projet A :
Machine de valeur brute : 1800000 dh
Amortissement linéaire sur 5 ans
Charges d’entretien : 10000 dh la première année, en augmentation de 5% par an pour les
suivantes.
La revente du matériel en fin de 5e année peut être envisagée pour un prix de cession de
190000 dh.
2) Projet B :
Machine de valeur brute : 1650000 dh
Amortissement linéaire sur 5 ans
Charges d’entretien : 15000 dh par an la première année, en augmentation de 10% par an pour
les suivantes.
Valeur de revente = 0. Ce matériel n’est plus utilisable après 5 ans et serait mis au rebut en
cas d’acquisition.
Le taux d’impôt sur les sociétés à retenir est de 30 %.

Annexe 3 :
Pour financer l’investissement choisi, les dirigeants hésitent entre les trois formules
suivantes :
1) Autofinancement du projet à 100%.
2) Autofinancement du projet choisi à 20%, le solde étant financé par un emprunt
remboursable par annuité constante sur 5 ans au taux de 14%. Le remboursement se fait en

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décembre de chaque année, à terme échu. Les fonds de l’emprunt seraient débloqués par la
banque début janvier de la première année.
3) La partie du coût du projet qui correspond à l’accroissement du BFR sera autofinancée.
L’équipement sera financé par le recours à un crédit-bail ayant les caractéristiques suivantes :
- 5 loyers de 500000 dh chacun payables d’avance le 3 janvier de chaque année,
- dépôt d’une caution de 150000 dh en début d’année 1. Cette caution sera remboursée à
la société ILC à l’issue des 5 ans pour un total de 200000 dh, intérêts compris,
- il n’existe aucune option de rachat à l’issue du contrat de crédit-bail.

Cas 2 : (CFN, FNT, VAN)

La société TR est une entreprise de construction et de travaux publics. La concurrence étant


particulièrement exacerbée dans ce domaine, les dirigeants doivent contrôler de façon très
stricte leurs coûts afin de demeurer compétitifs.
Dans cet objectif, ils envisagent l’acquisition d’un nouvel engin de terrassement d’une valeur
de 800.000 dh. Cette acquisition a été longtemps reportée et l’entreprise loue actuellement
cette machine à une société spécialisée.
En fonction des informations fournies en annexes, il vous est demandé de répondre aux
questions suivantes :
1) En prévoyant une utilisation effective de 210 jours par an, la société TR doit-elle réaliser
son investissement sachant que les dirigeants exigent une rentabilité minimale de 10%
après impôt ?
2) Quel est le nombre de jours minimum d’utilisation permettant à la solution de
l’acquisition d’être plus rentable que la location ?
Annexe1 :
La société TR loue actuellement un engin de terrassement pour un tarif journalier de 2100dh.
Ce prix comprend la location de l’engin proprement dit, l’assurance, les frais d’entretien et
d’usure.
Il ne comprend pas le carburant et le salaire du chauffeur, ces deux éléments étant à la charge
de la société TR. La société TR est actuellement largement bénéficiaire. Le taux d’impôt sur
les sociétés est de 33,1/3 %.
Annexe2 :
En cas d’acquisition, les dirigeants évaluent les charges d’exploitation aux montants suivants :

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- Entretien : 12000 dh pour les deux premières années puis 16000 dh par an pour les suivantes
dans la limite de la durée de vie d’une telle machine soit 5 ans en tout. L’amortissement sur ce
type de matériel se fait en linéaire.
- Consommation de carburant : 100 litres de fioul par jour à 2,4 dh le litre. Cette
consommation est identique que le matériel soit acquis ou loué.
- Salaire du chauffeur : bien que mensuel, le salaire du chauffeur peut être appréhendé par
jour. En effet, en cas d’inactivité sur ce véhicule, le chauffeur peut conduire un autre engin.
Le salaire journalier du chauffeur a été donc évalué à 750 dh. Il est identique que le matériel
soit acquis ou loué.
- Revente : l’engin peut être revendu à l’issue de la cinquième année pour une valeur de
10000 dh.

Cas 3 :
Partie A
Une société multinationale envisage la construction d’une unité de production
d’ammoniac au Maroc. Deux projets sont à l’étude. Un premier projet A est relatif à la
réalisation d’une unité de capacité égale à 300 000 tonnes par an qui permettrait de
satisfaire une demande de consommation locale. Les caractéristiques du projet sont
estimées de la façon suivante :
- montant de l’investissement initial : 600 millions de DH,
- durée de vie de l’installation : 10 ans,
- frais d’exploitation, y compris matière première : 560 DH par tonne,
- charges fixes hors amortissement 100 millions de DH.
- amortissement comptable des installations : linéaire sur 10 ans.
Le prix de vente de la tonne d’ammoniac sur le marché local est estimé à 1500 DH.
Les prix s’accroitront annuellement en moyenne au taux de 5% sur toute la durée du
projet. Cette hausse intéresse le prix de vente, les charges d’exploitation, les charges
fixes et le BFR.
La demande de consommation du marché africain, estimé à 200 000 tonnes par an,
pourrait être satisfaite en remplaçant le projet A par un projet B correspondant à la
construction d’une unité de capacité égale à 500 000 tonnes par an. Le montant de
l’investissement initial serait alors de 930 millions de DH. Les frais d’exploitation, la

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durée de vie et d’amortissement comptable seraient les mêmes que pour le projet A. Le
montant des charges fixes hors amortissement sera de 135 millions de DH. Compte
tenu des caractéristiques du marché supplémentaire, le prix de vente de la production
supplémentaire d’ammoniac (destinée à l’exportation) est estimé à 1200 DH la tonne
et s’accroitra annuellement en moyenne au taux de 8% sur toute la durée de vie du
projet.
Selon les données historiques de la société, le besoin en fonds de roulement
supplémentaire correspondrait à 1 mois du chiffre d’affaires. On supposera, également,
que la valeur de revente des installations à la fin de la durée de vie des deux projets
sera nulle.
Le taux de l’IS est de 30%, le taux d’actualisation est de 12%.

1) Quel projet doit choisir la société si elle utilise les critères de la VAN, de l’indice de
profitabilité et du TRI ?
Partie B
Sur la base de la réponse à la question 1 de la partie A, la société a le choix entre les
deux modalités suivantes pour financer le projet retenu :
- 30% du coût du projet (y compris le besoin en fonds de roulement) par
autofinancement (coût des fonds propres 12%) et 70% par emprunt indivis
remboursé par annuités constantes sur une période de 10 ans à un taux d’intérêt
de 11%.
- La partie du coût du projet relative à l’accroissement du BFR sera autofinancée,
le reste par emprunt obligataire dont les caractéristiques sont les suivantes :
 Remboursement par amortissement constant
 Nombre d’obligations : ?
 Valeur nominale : 1000 DH
 Valeur d’émission : 950 DH
 Valeur de remboursement : 1080 DH
 Durée de l’emprunt : 5 ans
 Taux d’intérêt : 9%
 Frais d’émission : 15 DH

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 Les frais d’émission, les primes d’émission et les primes de
remboursement sont amortissables sur 5 ans.
- La partie du coût du projet relative à l’investissement en besoin en fonds de
roulement sera financée par autofinancement. Le reste (coût des installations)
par crédit bail : durée du contrat 10 ans, versement d’une garantie au début de la
première année d’un montant de 1 0 000 000 DH récupérable à la fin de la
durée du contrat, le montant de la redevance annuelle représente 20% du coût
des installations du projet. Pas d’option d’achat.
2) Quelle est la modalité de financement la plus favorable ?

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