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IIISTOIRT

D'USUL
At.FIOH
CHiZLTSMUSULMANS
p&r

. Mu h a mma
H AdI4 IDULIAH
( .)

Dans I'histoireconnuede I'humanité,on rencontreles


traces
c r r d r r r : Ip a r t o u t d a n s l e m o n d e , c l c p u i sl a p r u s h a u t e
arrtiquité.
I\r;lrr lrr,rsséd,:ns le grand code cl,llanrmourabi,roi<JeBabylonic;
( n nous a c:uservé les te:itesces \'<"rirJ<rs
et des s'rirlis ciesBrah.
r n a n i s t c sd e I ' l n d e ; i l y a d e s t r a i t é sj u r i d i q u e sc r c c o n f u c i u s
en
( h i n e ( c h c t u ' K i À g p, a r e ) : e m p l e ) ; p e r s a n s
res a v a i e n tr e u rA u e s i r
e t l r t r r - ^ \ i n " x 6 p a Lo' n c o n n a i tb i e r rr r e sc h o s e ss u r I a n t i q u i t éj t r r i -
rfiqtrecle l'Eg1'pteclesPhara.ns; lt.s I)ctttzeroblcs de la
loi chez
J e s( l r e c s ,c t l a I À o r a d c s l s r a ë l i t c s r ; r rat u s s ic o n n u e s
c l et o u s :e r ,
e n f i n , l c s R o m a i n sn o u s o n t l a i s s éd c s m o n u m e r t si r n p o r t a n r s
sur
leurs lois.surtoutles traitésde Cairrs,originairede I'Asie
Mineurc.
d dr. !'empereurJustiniende Byz_ance.

Tcr.tesces oenvresprêislanriqueslont fcrr belles.mais on


est frappé de surprise lorsqu'on cherche- et cela vainemenr
trn lraité, non pas sur les lois. mais sur la sciencede la toi:
usû!
alJîqh (ou "racinesde la loi"), cr,mme ta nommaient
tes Musul-
tnans,ou "jurispiudence"ccmme I'apnellentles Anrllo-saxons
mo-
dernes. (ce terme avant un sensiout à fart différentcn {rancais)
.
I-es collect;cnsde luis-queles À4rrsulmans nomment lrrrrj, (bran-

(') N é à H . r " d e r a b a d - D e k k a ne, n 1 g 0 g : é t u d e s è r , u n i v r , r s i t é


de cette
Villc et ir cr.lles<r.elxlnn et de paris. A fait dcs recherch(* tlans
les biblto-
t h è q ' e r d u H c d j a z . d r r Ï e n r e n , d r - ,S y r i e , d u L i b a n , d e p a l . s l i n i , . d , E g l , p r c ,
dr Turquie, d'Allemagne, de Ilorrantr. de France, d'Âfgan!stan,
du
llaroe' de Tunisio. d'Algéric et dc l'rndc pour ra prôpûrarirn
d r . ,s e s
O u v r â 8 c s .E ; l c h a r s ô d e c o u r . ss r r r . l c d r . U i l m u s u l n r a n à l e F a : r l t é
dcs
Lcllrts de l'Unir.ernilé d'Istanbul.
HISTIIIRE Ir'UsUL AL-t.IQll CI{EZ I*trS ÀIUSUIÀ|ANS

GtGr), pour les distinguer des usûl (racines) . ainsi que les com.
Edtitcr les plus volumineux de ces codes se trouvent partout
ilrnl lc monde, nrais un traité de la scienceabstraite de !a loi n'a.
ââ i ma connaissance,produit ni par hs Orientaux ni par les
Oocièntaux, sans er.cepter les Ronrains. Comme nous allons le
tir, le premier ouvrage sur le sujet a été compilé par l'lmânr
lch-Châf i, né en I'arr 150 H. (767 chr.). C'est,peut-êtrt,la plus
3nnde contributiondes Musulmansdans le domaine du droit, mais
mn point la seule.
I es Etats sont une institution très ancienne dans la société
humaine,mais la premièreconstitutionécrited'un Etat a été pro.
n:ulguéela prernièreau monde, par un ironie du Cestin par un
illâré, le Prophète de I'lslam, constitution dont le terie, com-
porlant 52 clauses,r)ousa heureusementéié gpnservélittéralement
cl intégralement.Nous possédons,certes,la constifutiond'Atlrènes
prr Aristote; mais ce n'cst pas la loi prornulguéepar le souverain
d:: I'Etat: ce n'est qu'un simpie historiquedu gouvernementde ls
GtêEtat d'Athènes,par un historien ;rrivé. L'Artha.Sos,ra de
*autilya de l'lnde, conler'poraind'Arislotc,n'est pas non plus une
constitution:ce sont des conseilsau roi pour I'adrninislration, du
genre du "Prince" de Machiavel.On connait, dans un autre do-
maine, le sysième{ormulairec}rezles Ronrains.D'aprèsra toi ro-
maine dite des Douze Tables, le demandeurdevait écrire dans sa
plalnte le tern,e "arbre de raisins". Caius ordcnne que si I'on
dcrivait"le grimpantdes raisins" pour la vigne, te tribunal rejette
ia plainte sans s'en occuper.L'idée du talion "dent pour dent",
l'eraadnriseplrtout con'rnreéquitable,mais le code d'Ham:nourabi
:era poussé par la logiqueà dire rronseulcmentque, si quclqu'un
tue la fille d'un autre,c'est la fille du coupable,et non pas le cou-
gable lui'méme,rlui subira la peine capitare.Les Anglais ont été
poussésà I'autreexlrêmité:il n'y a pas longtemps,
iusqu'i la pro.
mulgationdu JudicatureAct, si un homme perdait la vie par une
collisionavec un rrur, un navire,etc., il fallait punir le mur et te
t,lvire. La notion de motif, si importante dans la loi moderne,
crt, semble-t-il.inc''nue dans I'antiquitéavant la célébreparole
du Proohètelvluhammad:"Læsactessont tl'aprêsles nrol.,iles seu-
iemenl" (innarr-.â at-a'mâlb'in.niyât).
I\1. HAI\TIDULLA}I

Rcvcnou au sujet de l'ruûl al'liqh,la rcience du droit: ll ert


sltu quc I'ouvrage le plus ancien sur le ruiet qui nou5 soit par.
Ùclu eir celui de I'lmam ach.Châfi'i,mait cela ne doit pas impli'
alEl quc les élémentsn'en 6ont pas plus anciens. Læs probièmes
itei.t t en eflet fièvreusementdébattus depuis des gênérations:la
(hhabar. âhâd)
;nrolc du Prophète, transmise par un seul témoin
4irclle ou non être reconnuecomme une Eourcevalablc'du droit
iJr,mique? Question qui séparait les Mu'tazilites et les Musulmans
orthodoxes. De même, I'istihsrin (espèce d'équité et ie bonne
conscience) peut-elle ou ne peut.elle pas constituer une ôource
rupplémentairedu droit? Problème qui trcublait les rapports des
Hanafites et des autresécolesde droit musulman de cette époque.
Puirque Châfi'i en parle longuement,et cherche à répondre aux
llu'tazilites et aux l.lanafites,entre autres,ce fait ne peut (1u€coo.
6rmer notre hypothèseque les élémentsétaient déià li' et que
ahif i n'a lait que réunir ces élénlents,v aiouter sa plopre con'
triburion, et rédiger le tout en un ouvrage qu'il appelle "ar'Risd'
dr". lbn l(hallikân (11.3ù4), parlant de I'lmam AL:ù Yùsrrf,nous
,llure que celui<i fut le premier dans I'lilam à rédiger un livre
lrr t'usûl cl-lîqh, d'aprèsl',écoled'Abù Hanifâh. On attribr.emême
un Kitab a:r.Rc'yà Abû Hanifâh, Mais aucun des ouvragesde ces
;lrécrrrseursde Châfi'i ne nous est parvenrl; et les biographesne
lulent pas non plus du contenu de leurs ouvragessur notre sujet.
fl'où le grand historien du droit musulman, feu le Prof. Manâzrr
Absn Gilâni (de I'OsmaniaUniversityCe Haiderabad),conclut
guc I'expression"usril al'fiqh", employéc par lbn Khallikân à
propos.d'Abû Yùsuf, ne signifie pas la chose qu'on entend main'
lcnant habituellementpar ce terme techrlique;bien au contraire,
l'usrûtol-Iich signifiait pour Abû Yûsuf la simple dédur:tiondes
'selon la
Éslcs et des lois à partir ciecertainesdonnéesprincipales,
néthode employée et enseignéepar Abû Hanifah, maitre d'Abôt
Yûruf.
Quoi qu'il en soit, la Risùlohde Châti'i fait é'poquedanpl''his'
rtirc mondiale du droit. HeureusementI'ottvragenous est Farvenu:
il cn existe je nombreux manuscrils,et plusieurs éditions en ont
ôté publiées.Avant d'exposerle contenu de cet important ouvrage' a
pour faire mieux saisir ce que -Châfi'i entendait par la science du I

:t'"'
""
': D'USUL ÀT.FIQII CTIY.Z LE.5 hIUSUI,}TANS

utih de dir+ quelquer moùr rur ltarrièreplan dc

ibn ldris ach-Châfi'i denccndaitd'un parentdu


ll lit sesétudesiuridique*chez les éminentrmaitrer de
, puis it se rendit à Médine, pour âtudier pendantdc
i rnnées auprèsdu grand iuriate I'lnram Mâlik. Ayant np'
i non seulement le droit mais aussile Hadith, il fut attiré
nrélropole de I'lslam de l'êpoque, Bagdâd. L'ecole de l'lraq
rcr propres traditions, continuées de générarions cn géné'
depuisle grandiuristeparmi les compagnonsdu Prophète:
ibn l!las'ùd,iusgu'à Abû Hanifah.Abû Hanifah mourul
rnèmeoù naquit Châfi'i, mais ses élèveir,Abù Yû'
ach-Chaibâni et autres,étaientlà et continuaient
commencée leur éminentmaitre,*Onsait qu'.4bûHa
par
une grandeacadémiede droit de 40 membres,afin
un code du droit musulman.Châfi'i étudiaatrprèsdc
ach-Chaibâni. Sa soif n'é:ait iamais satisfaiie.Tout
occupépar une prodigieuseactitité littéraire,il se rendit
itc en Egwte, où une lroisième école de dtoit musulman,
das traditions d'un autre grand iuriste parmi les com'
'Arnr ibn al-iÂs, porsédait
du Prophète,'Abdallâh ibn
bien particuliers.Châfi'i a fait et relait plusieursfois Eer
et même notre Ris<ilahpossèdedeux versions: i'ancienne
On n'a pas €ncore cemparê les deux texles, mait
éloigneraittrop de notre suiet. CeHe formation dc Châfi'i
d'un côté notre attention.

I'autre côté, il cst à remarquer que le prcmier siècle de


ne fu: pour I'lslam que la periode de lormatron, Pour
les londemenlsuniquement. La langue arabe, dépounnr
littéralure écrite, était en train da remédier à ce péniblc
choses:On possédailseulenrentle texte du Quran et ccr.
rccueilsdu Hadith, et d'autrer besoinrce laisâientrentir. ll
point étonnanlquc la spécialisation vit bicntôt le iour: hr
ne s'occuoaicnt que de l'aspect philoscphique dcr
et inlerprétaient ler versetr clu Qlran à lcur laçon; lcr i,i
n (traditionnistes) rassemblaientde partout læ parolet ti , ll
il
\
h
,l
ï

IT. IIAIUIDULLÂII

souventprivéer de tout conle*le et ranr


; r'il y avait la mnindreindicationCe qucl'
perole du Prophète,ils rriettaienttoute rationa,.
tion dcs autres élémenis.Enfin, il y a.vait'le.:
cn plus poussésdans ieurs propresétudes,d&
É rortes de données,même les plus insignifiantes, du
sl principer énoncÉspar eux-mèmes'sans tenir
perolesdu Prophète,qu'ilsignoraientsouvent.Natu'
i chaque partie alfirmait détenir le monopolede la m'
it a. h vêritê,et il y avait des disputeset desquerelles,quel'
ir même sanglantes. Les connaisseurs dtr Hadith ignoraient
du droit,ainsique lesméthodes y employÉes pou?la dé'
pour I'inlerprétation, pour I'appiication,etc. Pour tirer
iuridiques des deux sources canoniques, À savoirle
k l'ladith,il faut aussiavoir une solide con;raissance
c'est-à-ditede l'cccasion et du coniexte de chaque
Quran et de chaque parole du Prophète;il laul également
h logique, pcur déduire les règles,pour choisir l'ôlément
brportant en cas de conflit entre deux donnéessur le même
rinsi de suite. Læ principal mérite rle Châfi'i est qtt'il con'
bien la scolastique,qu'il posséclaltaussi à fond les don'
nt les'parolesdu Prophète, lout comme il irvait ap'
!a seiencede la loi, ayant ôhrdié loutes ces scienceschez
rpecialittes dc l'époque. En eonfronlant les âccusâ'
chaqtls discipline contre les autres, Châfi'i élait Ie mieux
pour constaler les absurditésde chactrnnet les traits les
ables de part et d'autre, pcur cons-'ruireune nouvelle
droit, qui lui ltt prclpre.On s:it qu'Ahù Hanifah était
non reulement des professeur* Sunniies,mais austi du fon'
'Ali) ainsi que du londateur
I d. l'..ole zaiditc (Zaicl ibn
ithnà-'achrite des chi'ah (Ja'lar as'sàdiq)'châf i' à
. était à la fois l'élève de I'lmam !\4âlik et des successeurE
de I'lmam Abû Hanifah,réunis*nt ainsien lui les tra'
les plus v:riées, devenantdonc un trait d'union, sinon
une stnthè:e,de toùs ler systèmes.ll sufÊtde dire qu'il
tes armesles plus lormidablesaux Ît'luhaddithùnpout
r que les parolet eonservéesdu Prophète êtaient sùres et
t
D'USUL AL.t'lQIl CLtfZ LES llUSULllAFlS ,l

qtre dc ron viyùnt. tt* Muhrddithûn lui rc"


,
gratitude ranc réærve, ll appliqua ensuitc hf I

à la massedes paioler attribuéer as PtopfuÈlGt


der règlesde loi les plus præha dc lr rriron"
reul coup toutela méfianceder iurirta PuËrqui
is soupçonnéavant lui la vraie valiur dcc t€cæib
du Prophète.On peut lacilemËntcfmFlefidre quc
antérieur devait être reviré, eï vue del nouvcaur'tl&
on n'avait pas tenu eontpte aupanvant lorr dc féla'
des lois itlamiques. Pour mieux stimulct ler chawkiïrtcr
écoles,il rédigeaen ellet d: grandercritiquæ c{tntæ
de Mâlik," de Muhammad ach.Chaibâni,ttc.1 Ët i
Ses argumentséiaient trop lorts et trop convain.
qu'on pût les ignorer:ler auteurscritiquésou leursdis'
=reprochê3 i
en lenir compbe, pour êr'iter des &tti'
Tncidence, eelaproduisitun autre bienfait:I'espritgran'
chauvinisme dans certains milieux lut êbranlé,et la
frinséeet de recherchefut as.ruréepour quelquetempt
hsisait aus*i bien des Mâlikitesque de* Hualites. t
i
I
suffircnt pour apprrkier l'état de clæres qu'avait
,{}râfi'i: rl
I
t
Châf i vint à Bagdâd,notrsdit al-Kharib(ii, tg), I ''"
l*
.l
entre quaranleet cinquanteprofesseurrCe droit. ll as'
coursde chacunde ces rnaittes;il leur dirait: C'estdang
c'est danr le Hadith, maig ces ptofesrtursrépondaieet
disant:C'estI'opinionde nolre maitre et de res ditciplcr,
tour ïes Étudiantsquittèrentleurr profest"urtpour aristcr
de Châf i". L'autre citation ert la suivante:"Al'Baihaql
: Châfi'i rédigeascs livrer conlre Mâlik *ulemcnt lorr'
qu'on r'étaitprocuréle bonnetde Ît{âlik tn Andalouric,
lh a el point vénéréqu'on le sortaitpour demandsrà Dicu
tn tenrpr de sechercsse.el aussi lorrqu'il entcndit que
foir qu'an rappelaitaux iutister andalousler parol* du
ik reçrondaient:Maig telle a ét€ I'opinion de Mâlik.
dirait alors: Mâlik n'est cu'un homnte,et il ptut :omnrtttte
s. Cela I'amena à rérlieer son ouvr;tge exposant ler pointr i

laquels il différaitde lr'fâlik.ehâf i a"currit: J'ai prié Dicu


'':
lt. llA-IttrDUI,r.aII

lnncc cntière de me guider danr le bsn chemin avanl


ccttc rêCactiqn". Tûro{ili, P. ?6).
tpmrquer quc la méthode de Châli'i n'a iamaio
r{uc lcr oplnioru qu'il orprimait ont parloie varié'
t quc cela est dù â ce lart qu'au début Châli'i nc
lcr docrrincsde l'école hifâzienne,auxqrrellesil
critique. ll ignorait alors les argumentsde
flrre, Maislorsqu'ilse rendità Bagdâd,il dut revenir
cr de aesanci€nneropinions;et, ensuite,au Caire,il
changercerteineg*utrer opinionr en raison dea
l'â:ole égyptienne..sicela montre, d'une part, I'esprit
ct de rccherchede la vérité qui animait Châfi'i, gui était
è rcconnaitreEeslautes, ceta a eu incidemment un
rêsultat:les disciple de Châli'i eux mêmeslurent
E Das devenirà leur tour imitateuraaveuglecde leur
btn souventils se trouvaienten présencede dew opi'
du maitre sur le ntême point, et ccla let
rt ^r -l- l-

ilcrcer leur propre faculté de Sugement.


toa autæ arplication possibledu changementconstant
r dc Châfi'i, explication plus et conlormité avec lec
dfet, avant lui. tes iuristesne 5e souvenaientguère
dc Prophère. L'importance que Châfi'i y attacha
de droit, exigeaune nouvelleévaluationdc l'en'
,&nncel iundiques déià acquiges: la collaboration
dcr iuri*cs et des specialistesdu Hadith du Prophèie
lrc iour de nouvellesdécouvertecd'importancç iuri'
étude faite en equipe de cette nouvelle lource ne
mcttrc cn lumière chaqueiour de nouvea$xaspectr
Ëtb de nouvellesinterprétationsdu nouveaumatériel'

de fseril al-fiqh
, maintenantun psu du contenude la nouvelleæjcnca
fut le pionnier.L'usûl al'liqh *ignifiepour Châfi'i,hon
du
cc que nous comprtrnons maintenant Par la :cience
r:russi les pnncipes de la tégislation, de I'interprétation'
et di I'abrogationdes lois ou des règlcs'Comma
4t
L ÀL-!-rQrl qftz" LUS ÀtusuL\tAN'J

il connaitdélirle Quran, lc Hodith,lc


i.:
la déductionanalogiquepar les jurirtes in'
Fl le "lJien-êtrepublic" cornm€Êourcrt:upérieure
nique.Ce qui est intéressant, c'est qu'il parle
a .le possibilitéde tolérer la divergenceder opinionr
F r. il parl. deslirnitesdesdisrentiments de ce genre'
' 'principes cl'interprêtation,il distingue lrés ne!temenl
linritée; il
l in rolo rles règlesparticulièreset à portée
ce qut
brent, en cas de contradiclion, du critère de
de ce qui est abrogé,etc.' Les tertnestechniqucsemplo'
I Chàli,i Àtai*nt tellenrcnt heureux que la plupart d'entre
t nos
l'ærlcs en usage dans cette branche d'études iusqu'à

ts uLérieurs

rvons déià'mentionné au déburde cet exposé,qu'il y


r in de la sociétéislamiquc,à l'époquede Châli'i, trois
b
distinctcs quant à l'étutle de la religion: l'orthodoxie
)
dithùn, le libéralismedes iuristes,et le rationalisme
a. ilires. ll n'y avait aucun trail d'union entre ces trois
ur groupes de savants,qui critiquaient chacun st:n adver
oulrance, et cela souvettt $alrsconnaitre les argumentsde
!I . Grâce aux efforts ds Ctrâfi'i, !a dif{érenceentre les iu'
I

7 les Muhaclclithânfut si bien réglée que les ociencesdes


marchèrent désorrnaisde concert. Le Mu'tazilisme
pas-si facile à soumettrelon y soupçonnemênre I'inlluencs
[yeaux convertis, insuflisantmentislamisés'Pendant deux
. ct mênte plus, on rencontre des écrits polémiquesdes deux
der
L'ercès des l{u'taziiities et leurs persécutionssanglantes
et ses c'nt
successeurs, plus
, scus le calife al'illa'nrûn
ué une réaction de telle envelgure'que, non seulement
clu Mu'tazilisrneont disparu du monde musulman'
que même les Livresdes ecrivainsmu'tazilitesnous rrlartlu€nl
(ou ol'
ù to,"l.*"nr. On vient de clécouvrirt'Usril cl"fiqh
ibn 'Ali ibn Tavvib Abu'l'l-tusainal'
) de lrluhamma<l
al-Ilrr'tazili (m. 436 bl.l1O44\. ftloi-même, ie possètle
6 ffaitid) de cet ouvtage, un très généreuxcadeau du
}1. HAMIDULLÀT{

Brit al-Faqih au Yeraen (lorr du voyagc quc


photor de ron comnrcataire,cn provenancc
lrincièrc de San'a, ainoi que eellesd,l premiet
original (nu. Topkapr) m'onl été foumbs
nanuscritg dc la Ugue der Etag Arabes; et i'ai
vqlume du même ouvràgeà la bibliollrèquede
. tl æ p€ut que ces précierx dæurneûtr ' dont ie
r !lou5 permettent non seulernentl'établissement
mair cussi la regtaurationde la ptus impor'
-rystème juridique mu'ta:ilile. Une êtude appro-
ive nous donnerait la possibilité de connaitra
si animêe de jadis.

i notre sujet. Les écrits cle Châf i ont provoqué


chez les }'1u'tazilitesde l'époque.Peu
'Ali
dc Châfi'i, en 2ù4 H., Abû al-Jubbâ'iet son
ont ecrit d'importantsouvragespour réfuter ler
'i. LÆKirdb al.'Ahd d'Abû 'Ali est auiourd'hui
, Ibn Khaldùn dit que I'ol'Jf{u'tamaddlAbu'l'
d . dont nous venonsde signalerla decouvertedes
'Ali.
cn cffet autrequ'uncommenlaire du livre d'"ê.bû
ertraits dans le* ouwagesd'ar.Râziet autree.Il esl
de reslaurerou de reconstruireen partie I'ouvrage
'Ali auiourd'huiperdu.
âhï
la basedes ordres et desinterdictionan'egt autre
de Dieu, erpriméedansle Quran et danr les parolec
, Muhammad.Dans les ouvragespostérieurs,sur
dnit (wûl al-fiqh),il y a louioursde longueediscur'
.Bisr a le Mal à ce propos.D'où vient cela?On con'
controversedogmatiqueentre les Mu'taeiliteset ler
odhodoxessur la questionde la iustice de Dieu' la
de rcster touioursun croyant tout en commettantder
Une étude approfondiedes ouvragesdes Mu'taziliter
al.fich nous montrerait peut-êtresi la discussionde
(Bien et [r{al}, commebasedes ordreset desinter-
la parl de Dieu, n'était pas dûe à I'origineaur Mu'la'
és par lcc étudesphilosophiques,grecquestt in'
introduitesdans la languearabeà cettemêmeépoque.
5;
D'USUL AI.FIQH CIT}Z LES ÀIUSULh1ANS

in du dit Mu'tarilite.\bûtlâchiméuit I'imânr


'Ioule
À Samarqand. sa vie il a combattrtlee Mu''
ivit ptu.rieursouvrage$ à ce suiet. On palle d'un
(Kil{ib al-iada!1sur I'usûl al'ffqh et d'un aulrc
ach-chas"t (littéralement:sourcedes'lois) r&
*ême al-lMâturidi, mair ils sonl perdus.rlc mêmeque
ot-nru'lcsilah(exposéclesdoctrinesfallacieuser
). Il existe plrrsierrrsmatruscritsd'un ouvrags
ol-Fiqh, atlribuéau même auteur,et qui le trouve au
inne et à I'anciennebibliothèquede Gotha trans'
à Moscou; mais on ne I'a pas encore étudié, pour
re de dégagerle développenrentCc cette ssiencede'
r Châli'i jusqu'àl'époquede Mâturidi.

porain de Màluridi était ar-Râzi, un Ces ptus


.de son époque-Son Kitrib ol'usril est conservédans
-Caire (secticnltrsûl,No 229), el'i'ai récemrnent dé'
grancltraité de droit, !e Charchmu}*lrlosoral-lelûu;i
, tlans un manuscrit de Turquie.- Jassâséiait en
un grand lttuhaddith, connaisseurdes paroles du
il a beauroup contribuô à rapprocher davantageler
Muhaddithûn.Il mourui en I'an 370 H.

tns auparavant naquit près de Samarqand le granJ


si. Elève des disciples de Jassàs,I'irnatn Dabùsi
traditions de l'école de I'Asie Centrale,inaugurée pat
;ç;1,i! al.asrrir (Uvre des secrets) est un slinple
it général,€ncoreinéCit.Il nrourut en 43'û ll. L'Orierrt
ne semblc pas avoir ;rousséplus loin l'étudc de cctte
rnais le grand juriste espagnol,Ibn al-'Arabi, se rendil
copia les ouvragesde Dabfisi. et les répandir en Oc-
n. ll faut peut-être penser que les ouvreges iuri.
Ruchclse sont inspirésrlc Dabûsi.Le Bidriy:rral-mu!-
Ruchd, mainteslois inrprinré,et le Nihdgdt al-mui- ,;.'J
auteurdcnt la copie transcritepar le susditlbn
t
ctt encore heurcusementconservée,en deux grot vÈ I

la bibliothèque d'Afyun-Karahisar (Turquie) - dév* I


I
et pousse plur loin la iuriærutlencecomparativedu
i'
il
il
t
!
Ir. llAÙlIDULr.Nl

On a conservé de lrri un autre ûur.ruge, Tuqwim


lar mss se trouvent ciarrsde nrultiplesLibliothêcturi
'cniJàrnr', 'Ali, 'lophagl,Alrr4rc.l
310; Kilil ei90; Ill,
tu Caire.U esi un ouvrrgc qui tr.rile Lrienie sujet
occupons,a sayoir !'usûl al-lqh, et rlur est l'un des
rrr ce sujet que j'aie jamais lu. L'auteur était un
comparatives,conrme h(rus venons ,je le voir;
donc po:nt si ses connaissances ételrduesonr
leçon singuiièrementheureuseles ti,scussior.s cle ce
de la sciencedu droit islam.que.[n outru, il nous
pai de nombreuscscitations, les opinions d'un grand
d'anciens m;tilres, dont lcs ouvrages ne nûus ront rnal.
pas pan'e1us. On peut mêrne rlire que ce Tagu.rim
cst un ouvrage sur I'usùl al-liqh comparé.

t la peine ci'étudierI'ouvrageoilslifcim ti flAd Abi


ûsi, par le Châfi'iie I\Iansûr ibn iUuhanrrnedas-Sam'
(m 489 l{., ms Jârullâh5B0I), qui a poursujetune
opinionsde Dabûsisur I'usùl al-liqh.Le i|g'siscn.
i développeune branche de la sciencejuridique
ico une discipline indêpcndante,à savoir la iurispru-
qu'cn appelleKhilaâfiyât(sciencedesdivergences).
un problème et donne les solutionsattribuéesaux
irtcs; ensuite il montre comr:ent cette di{lérencepri-
icnt la causeoriginelle de la diflérencedes centainee
déails entre les dirærsesccoles et sous-écoles.
de l'école de I'Asie Centrale ne s'éteignit point
dc ruite après Dabûsi, nous avons trois contemp+
brillants dans les annales d'usûl al-fiqh: Chams al-.
hsi et les deux frères F'akhr al-lslâm Pazdarvi et.
Paedawi, lous morts dans le dernier quan'du Ser
r}lé13irt. ll convient de nous y attarder un moment:

,'
uræ ville ancienne, entre Mechhed et Merv. Par-
nornbre de savants que cette ville a mis au monde,
Muhammadibn Abï Sahl as-sarakhsiest un deoplurt
c
L âLf'IQU CHIit Lr.r$ À{usuLltÂNs

il'hlam. Né au début du Se rièsle


de l,Hégire
T:^é1url*:.juridiquer à Bqklrara aupÀ du cô 'sl
rl-'Aziz al-H/rlwani(m. 44g). Su
émou.
$cit troubléepar lescroi.câdes "i!-ot
et par tes impôt!
lorgsantsdans le rnnndemusulrnan,
déchiré en
its-Etats.Dans un tel f tat, b-;;;r;;l;;;;
lr.harqânidet,clui prétendrrirêtre
le t naqan
-,r,_":f1,.u1io1 contrenotre auteur,
Sarakhsi,
lf T*:: nrestpasclair*;aun, t;Cr,ryJopériie
khsî),Hefiening
pensequeI'ernper"l,Hoson
du déiai qui s'impose avaa!
d'épo.rserune
que contre laquelle Sarakhsi
auraif lait unc
r. tleaucoupplus conyrincantèssont
lcs raisons
b Prof. I\4anâzirAhsan Grlânî, qui,-ïpre,
a,
dérnontreque Sarahhsis'érait p"fi.
rniséI'opposition ".."pJi*
publiquecontre l* ,*lo
dÉpenséspour la pcrsonne du
louverain au
pressantsdu public.
coit, il est_intéressant de remarquerque
le
r.espectprofondpour l,éruditionde ce
savant,
acrhtès pour continucr Ea vie intellecluelle:
on
un puits, et I'on n,empêchapas les
élèws de se
iours devant le puits, le maitre i"ur-i;"runt
juridiques. l,es biogrephespreciseirf
que Sa.
pas de livres danr ,u prison,
et que iout ce
l'était de nrénroir".Nousp"r*eaorJ
* moins
r ælte époque,tousdictesde la profondeur
du
Klayat-tvrabsût,
un rrairénurilir.,iiiu au
le Clrcrcftcs,sr'surrrl.hahir,sur
le Jàiii"r"r.
ril, et (41 l'Usûl al.liqh, rur ta ecienee
du
idée de son énrdiriàn,ii suffit d" ,igouto
tùr6t a été édité au Caire,
it y a un denri_
.a!urne1de grand format, .ornport"nie'vi;
C[oclr cs.sigpral-luùir,'édité'l; H"ia**U.a
irco 2.000 pages,a été traduiten frr* p.,
?un ciècre.
L;";t" o.,oulî;"ï'"""i,,ii
il, f'U&il al-liqh, vient d,ètneéjité rn dun,
'
r{JlrItle5 r)at al-ma'ârif an-tru'mâniyalrrlc }{aide
nrurJ cl i Caire, avcc des index; il a pres.;rtenrille
t).rgis. ll rfuÊlrt"capdt méthodique,ciair, et une connai$sancæ
lnol<rndedc LrL hnnaine; "il se distingucpar lc désir cl,:rjégagcr
l.) {un(lcmcntrjêaéraur du droit". L'étcndueméme Cc solt c'uvrage
lo srrcncedu dro:t, avec tes mille peges' nous dt;rrne iles no'
",ir
tiorrscle ia plu: hauie valeur. Par ses autresouvragcs, on savait
rlrlà cirnrtrienil se rné[iait des discussionscléplacée",ct coni,rietr
, h..,rlucnpt chez lui se trouvait à sa place. Comn'rcil se réfère
t , ' r , ! , x r ràs l o v i e p r a t i q u es. e so u v r a q e s o n tu t r er n i t t ed c r e t r r e i g n e -
lr(.nts lrisloriqucs,suriout dc l'époqucscljoucidequ'ott rre trouve
pa; arlteirrs.Pour donnerun petit exenrplcde la profondeurde sa
vl,ion, s,xrr.r[ons le cas r]e la trêve avuc les tron-Mtrsrtlmirrts. I.tau'
r t r r r d i t . 1 u el e s i n t é r ê t sd ' u n e p o r t é el o i n t a i r r ec l o i v e t rat v o t rl e p a s
s',rrler intérôtsimmédiats:8t a son appui il cile la {ameusetrêv€
Je tlud"rbiyah du tetnps c!ir Proplrète,rt lrti attribue une expli-
c . r t i o nq u o n n e r e n a o n t r e j a r n a i sa i l l e u r sc, t q u i e s t b e a u c o u pp l u s
conva;nce-:lie ct beat:'.,'r,r1-,lus pénétrrnteclrieccllc cir,trrrée par lts
[-:,olraphcs Ju Prcphit; sur l'autoritrid'az-Ztihri.Notre auteur Sa-
rekhsi dit qu'à Hudeil,ivahle Proplreteavait acceple ttne trêve
rlrrclqrrc'peuhumiliantc,bicn qu'il r;'y fùt cn rien obligé: il n'y
.( l;.is cu clc gterre, et les l\i'.cqucis éia,cnt lo!n cle liti ntrire à
lcite épo<;ue.Pourtæt le hophèt: concéii;rat'x &{ecquoistout ce
,'ir'ils dc::rardaient,car il avait apcrcr! q\le Médirre se ttouvait
,. cllte é,:cque entre deur eDnemis,éginlement Fui:tsanlset inve.
trlrÉs:lihaibar dans le Nord de h!ôJ:nc,e. !a lVleccrue clansle Sud,
r'f l'année precéCentetous les deux avi.icnt conjclinternct)t assiégé
f iéJ:ne danr la gueire du Foisé (Khiridaq). Les f.'lusulrnans
rr'é:aientpas assezpuissanlsIX)ut Gorrr!r:r.tre $ur lcs ticL.xfronts
:,i:nlrltr.nérncnt; lc ProphèteCrk:ciadcnc dc concl,;reune paix,
toi:te cluc coirte,avec I'un des deux, potrr âvoir les nrainslibrts
contre I'autre. Le choix fut pour la ['lecr1ue,à qui il clonnatout
ce qu'elle demanda,à la seuleconditionqu'elle restâtneulre danr
ies gucrtes entre I'lslam et sesennenris.Séparerlrs i\lecquois di
leun el[à de Khaibar, c'êlait l'éctatantevictcire cliplomrtiquddu
Prophàq'h foth mubin et le ncsr'oeir, corn:nel'incliquelr Quran.
CettGaTlc.tion des raisonspro{ondesde la çrolitiqueclu Prophète
L[]S Dtu.itJtgans

à ll devons à Saralùui, est un exenrple der


hésurs tes ouvrages.

Danr blrl&cnts passages de scs ouvrages, Sarakhsi lui-


rnênre prâir gnc c'est de l'intéricur du puits-prison qu'il les a
466 el 477i
drctÉs.ccr rélércncesnrcntionnent les annéesentre
a été d'au
d,r1c la dWéc de I'ctrrpii,;ollllctll1,llt trtr:,ns 6flze atls'
C'est l'époqueoù te grairclsrrltansrl.ljouk lilalil.clrâhréuuit sous
son pouvoir le territoircs'ételclatttd'.'\ltir:che (e1 Asie ftlilcure)
de croife qLtece
itrs,gu'àUzjancl (crr'l'ransoxiane).ll esl p,:rrrris
scrrt lcs cortcluêtcs clc ce souverailtet les ré{orrrrr:s fiscaleseffcc'
tuéesp:rr lui, qui oli tqi:n anretréla li[:érltiorrrlc Sar;rkhsi. ll co1-
tirruasorractiv.télittéraircjusclu'à$a tîlort crr 'lljlj I t., et corrtltléla
suus
à ljarglrànolr, l'égide du rnêrrtesottverlitl ll,,.att, lus 1"'i.rties
inaclrevé.'cl.:ce r;.r'il dicrait du iond du puits-prist'n' P;tnti ses
rltlvcsct tcurs suLcLjj.Jurs, on relive trn granr[nuti.l,lre jr"iri:ites
cle
Iic1 conluj, 11u;lous cnt continué lcs traditiorls !uriclirlgtsde
l'ê.:olerlc l'Àsie Centrale.

l.es rl;ur hùes P,wI&Dî

[-a lor'alité de Pardrh, duns la region d* Ni',;af, au Jelà de


I'Oxus,a pro<!uitdcur grandsjuristes,cotrtc.ltl)()r.rirr,tlc Surallhsi.
Lc frèrea,!rré,connu sorrsle surnomde "l:'ak[r al-lsl1rrr",élait carrta-
rade de Sarahh:i ians l'écrrlcdirigéc par al-llitlrrâ'i, et tnourut
rrn ap ;rvant Sarakhsi,en 4æ,H. Lcs études{'trsirl al fiqh auaienl
pris des oqoporlionrcont'dénbhr, el l'on avait lrcsoirtdt: tnanrtels
Pour les jerrnesélêws. Fakhr a!'lrlam .n l{lligea trn, <1ttic:t cotl'
Siclérécornfue une merellle tle conrlcnsalion.On n'a pi'5 cessé
rc tles comtncnlairlsvr,lutnincuxoour Jaire comprcndrele
cl'.',r'ri
'Alld al-tAzir al-Buk'
c c r r r t t ' n tr-lt: s € n o t t v l a l r e . l - c t ' , . t t t r n e r r t e i r eC e
h â r i ( n r . 7 3 { ) l l . ) a é ' t ép u b l ; é t n d l s r o s v o l u m e s . N e n o r t s é t o n -
f r o l l s r ) : r s s i l e t n o n r " l e$ a v a n t d é s i g n e [ ' a . r l o w i a i n é p a r l c s u r t t o n r
Al-ru'l-'ttsr (le qran'l 1rniilr, d.: ln l)ifficrrlté). Par contrc. le cadet
a recu l'éri'hète rl'Âfrur'l.Yusr (le r',i,ntl rtraitre de la Facilité),
p a r c e o u ï r r y s t é m a t i s é l a s l : i e n c , :d ' t r s û l r ! s l a f a c o n l a p l u s c l a i r e
e t l a p b l a i l c i c n t r t n r e n r l r r I l l r t o t r r t r t . . ' t t i f eB n s a n r è s r o n f r è r e
ârnc. BuhLârâ. I e "lUr,ilrr: rlt' l.r fjtrcilité" n'.t llôs :'nall(lué
rJe à l'étudede notre suiet.Son
çlèvc a réeligéle Tuh/st cl-fuqohd',qu'-
.l fillc de cc dernier,Fâtimah,était,ellc
.1USS| époque;elle é1rcusa l(âsâni,le iuriste.
toutc I'hi;toire islamique. A la même
al-llarrnrain Juwaini, aon élèvc le
contemporains,êgalementcélèbres,Taftâzàni,
liâri ronl tous nréthoclirlues,systétnatiqueset sans
,,b*uali-îÀ avaietrtdéià tellementpousséles
hurs clevanciers
éludcr quÊ, pour ces succcsset:rs. il n'y avait pas granc!'chose à
alouter à la sclence môme. Pr.rurtarrtje puis relever le fait, déià
s:gnalô par l\{anâzir -AhsanCilânî, rlue les pr"rlémiqrtes avec lel
Mu'tazilittes,au sujet d'usfrl al-frqlr,ont in{luencéles iuristesdanc
unc grande Inesure. Chazâli conna!ss.',itbien la ptrilosophie
grecque;Itâzi alla plus loin encore,et avant Ce rédiger son ouvrage
srrr I'urûl al-fiqh orllrotl,r.re,il lit, pendant de longuesannÉes,des
étudrs porrscéesaupràs drr grand plrilosophe de l'époqtre, h'laid
alJili. Quant i Âmidi, on sait qu'il avait rnême appris le grec et le
syriaquc.pour étudier direclementla philosoplrieet ses problèmes

Après avc.ir mentionné te Burhtin cle Jurvaini, le tlfustaslô cle


Jubbâ'i, et Ie Mu'tcrrna:fdu I\{u'-
Ghrzâli, l'cl-'Ald Cu À1rr'taeilite
tazilite Abul-Husan al-Basri, le grand aulcur Ibn Khaldfrn nous
dit: "Pu:s lctis ces ouvragesfuren! assinriléset condetrsésp;rr deux
grandc maîiresultéiieurs,à savoirRâ.ri tlans son Mchsiil, et Âmidi
cans son Kifrî! o!ah|rtim". Si Châfi'i était le premier à laire une
s;nthèseenlre ler Mu'teziliteset les Orthodoxes,parmi les iurister
ct hr lfuhaddithùn, leg siècles postérieurs enrichirent la lans.ue
paf der êuder dans les deux don,ninesde la philosophie
"tat.
profane et de la sciencerelig:eure. ll fallait de nortveatt guelqu'ttn
trrur rfroncilier les 4uu3 disciplines. Râzî et Âmidi l'onl fait,
( omme nous I'aptrend lbn Khaldûn.

I's3iginalité s'arrête évidemment oendant quelque temps


à ccr nnaitres.Signatons que le lVtahsûlde Râzi est si grand
ct h[fû phin de digressionsque les éiudrantsordinaireshe le
fr |' grand Ba;dâwi (auteur du lameux L\rmmen'
en 685 H.) alla iusqu'àI'autrcext'êmité:il

t
LtlS ÂlUSUl-ÀtAj\llr

du À.lshsûlde Râzi cn ?O pagtr


seule ce ne sont que lcg cornrncntuircrei
lcs S domincnt les ÉcotesInusubnâne$sur c€
suJel. nlateurs,Asnarvi,nous parle dc la ,,96.
'rcqru*riru;-.rrvtage en ces ternres: "s.crre qtre r3airlârvi
e
e:tra:l ri ouvrsge clu //<isll d'Ârrr..irui;
ce /rcisil n,est autrc rlu,rul
ertrail du rllalsril de Itizi; quant iru
i{kil,sril il s,éloigneà peine
de deux ouv:,ri,es:le llrstr-/o de Clralâli
ct le Àlrr,larnsJdu fv1u,-
ti'zilite Âbr'i-ilas.tn ar'lJasri...
rin effct, i'ai vu que Râei, qui
appr!tp.rcJfri ccs treuxo'vrarr(s.
crr ciic llar{,,isrn* po*u crttièrt
'ltl pres(itlctle I'urr gu cle I'aulre',.

Dif férentesécoles,*urrnilestI,usûl al-fiqh


Je ne peux fiiire ici qu'unc ailusion
raçicreaux drfrerent.rE
écolts, 'u pfutôt s.us.ér'sleu su.nites: hanafire nrârikite,c\ifi,ite
et l,anb.rlilc,i i;r5 1.,,rr1,;;
rlesécotr.szâlririte,zaiclite,khârii,le,irnà.
.it*, et'-.f 'estl;flércnces étaientau débrrtinrpcrt.lntes, nr,..,s
lortL:
eesécc!:s cnt i,é i'{!r:enc.ées les unes pa::les autrcs,en ra,soncles
polém;rrulssrrcccseives, er, À I'e.icepiion.lu fa méttrocle,t(tutc,
!':rnl)len!être d'accorllarr fc.nd.Tbut le
rnrncleac|net y-.rrexcrnple
r;ui'-'lr s :'cLrrcc\rte ha.':epour trrutc rè3rcjrrricrique
sont r* (]uran
et l,- llorlità (ou dir.:ctivcsdu t rophèie).
!i prcn.ières
r'' préfirer:t ricn srrr un prebrènredonné, "".'ro,,r..,
cu -*i res ind,c-',lionspa.
raissentcontradicloires,l,é!ôrnenthuma;
rôle,créantdeuvaurrersources:
t,onin;.,T
;:Ïi:"ï"1 l::::":ï
des juristes), et l'opinion ;sotée ou inclividur:llequ,on
apr:elle
(déduct;on anatogiqrre).
.'Oryâs" [a lrase c]e cette cjédur.ti.n clc la
loi par lts iuristesdifféreselonfes ccoles.
Torrssoql d,aillerrrs cl,ac-
rôr(l qLreI'irrtérôlpul'lic doit t'cplrorlcr
srrr.la loeirlue sn'r.6e leg
sérrrin.rire:;.rl'c,ù !,-':;procéclésnuancésd,équirôq,.,rnn
upn.ll,r;r-
/r'hs'irr,istislciÀ,islish.iô.et". r,'rrnam
lvrâl;k. r,,,i en..eign";,e n,r*
tli11o,o cettc nertit:r,l;r'itr':
o,r'il flilacheune imporfan._.e snéciateaux
cotttumesde ce'te'ille d'r prrlprrète,
arguart au'en |absencernrinre
prdci.res.il f,rtrtcrr.riregue ler u.sa.qes cleahabilanrs de
i;.d,."""*.
,vleilill?rv3i6n1 I'anprgbxl:6n clu prorrtrète,
ef qu,it farrt reieter
toutc d&hdm enalogiqrrecle.vnntces coutumes et consrrérrrrler
dl ltlâÈrfr ronlrcparlie
Èônt'nrdio )^ ..^^--..^-., t
de r. rrr
"consuerudopopuli romani', nc
dreit romainsur l'éeolemâ-
d'une dispositiond'erprit chez
pieux, qu'on relrouve chez tour

et châfi'itesd'usûl alJiqh sont abon-'


&ê rêdieâ par les l.4âlikiteret les tlanbaliter
Signalonsque, parmi les ouvragesles plur
le mâlihite,mentionnés par Haiji Khalifah,il y a
psr 'Abd al-Wahhâb,et Tanqififl par Ahmad ibn ldris
al Qarâfi. Nous n'avons pas encore pu les consul:er. Tous eer
( uvrages cnt éié cornpliésà une époque où cette scienr. a déià
été élaborée jusqu'nux derniersdétails par les maitres des autrer
écoles,et ces savantsmâlikiteset hanbalitesne semblenlpas avoir
faiF en elfet at:tre clroseque <ie résumeries points d'accord, tirês
Jes ouvr"ges e::istants,th Ï aiouiant ici et là qtrelquesdnnnéessur
hs poin:s où ils différaientde leurs deva.ne!ers des aufres eeoles,
LæcHanbalitesFar er:en:plc reiettentle giyds, dont parlenr les l{a'
nefi:cr, et lui sul:stituentun autre procédé, lécèrementri,fférent
teukrncat Sût .à !'apparence.Parmi le; ouvrages les p.us an'
eienc ih*l'ÊÈitE *lbrlir" qtre ie cr:nnais ront cettx d'Âlrfr Ya'la
'Uddah,
et le quatriôme volurne seulc
ment d'al.Kîlâvah mt3. !e trouvent att Cair,r, seetion
$ Nuwaffaq arl-<lin ibn C2t,dâmah
r déiàê:é a--emple de cef savant érudit.

finlonnation ou? le srand


iH.), a réd:gé le llfcb.îdi'l-
e ,o 3 l 7 l /
à A l e x a n d ËN
I c), L'érrornre qtr'il a rlû proliter de ses
devaneierc,pour rtnondant a.ux besoinsde
i'ecole imâmite. Ce Iait na rt*luc?; I'içrnorlance de cet ouwaqe
aut un aspact tle I'hiiloire dc cdtc lcicnee musulmane, esFteel
la grandeécolechi'itc.

rdr.als
e n q derniers riecle*. on a cerlainemenl 1ç7ppilé
srrr le tulct. et mi'mr haarrrottp: el c'rla dans o
-,
CI'FZ LES }IUSULÙIANS

depuis I'lnde - (rnon même I'lndonécis '


r comme en beaucoupd'autres languar
ll laut avpuer nrôanmoins gue c'Èrt.
ition de ce qu'ont écrit les anciens,sansgrande
de Ia science.ll lallait attendre jusqi.r'ànolrt
ique quelque chose de nouveau pût être alouté à cc
p€nsonssurtout à 'Abd sr-Ralrim,qui vient de mourir
1952 â Karachi Pour comprendresa contribution.il faut
tæreitrc I'arriêre-plan
:
Nous avo':s dit plus haut que lc sciencedu droit n'existaitni
chez les Crccs ni chez les Romains.Je ne tn'étendraipas ici sur le
point de savoir sous quelles influencesies premiers auteurs occi-
dentaux ont commencéà s'occuperde ce ihème. Comrnedans tant
,-l'autresdomaines, la contribution originelle de I'OcciCentdes
demiers temps, au sujet de la sclencede droit, a non seulement
une grande valeur théorique, mais aussi une originalité incon-
testée.Noire 'Abd ar-Ralrirn,originaire du Bengale,avail ùne for-
rnation anglaise;après avoir fait une brillante canièrr ccmme
iuge aur courr de carsntiorrs( tligh Courts) de Madrâs et de Cal-
rutta, il fut pendant de lonqut'sannéesle présidentde I'assemblée
lÉsislativecenbralerh l'lnde l1ri13pnique,à Delhi. Etant juge à
l,4adrâs,il fit trne rÉ'dcdc conlércneesi I'Universitéde Calcutta,
occupanl la chaire eppclee "Tagore Larv l-ectures". Ccs ccurs
ont depuis été éditâ an anglair rour lc t;trc "Principles of ,llulram-
rncilon tutis?w&cncf, otmage qui e été traduil en plu* eurs lan-
!{tcr, cn itaf"Gn, clc. Comairsent à fond la æience occ.rjentale
rnoJemc& diliL iL+* l"nléc d'etudier !'usfil al-fiqh dut,rès d€
tcrlains de nrcr prop?c! parcnll, de formation clasrique. En-
suilc, il ré'-l:q:aun ouwtrge, otï il ne parla qrre des nolien I reçuer
ther lcs juns'er musulmans. ma:s avec cetle particular:tét1u'il
rn;rprirnacertainesd:scussions ct en aiouta rrrtnines uulres tout
&tl atruvelles.En d'autres ternres.il n'entenrlit plrrs nnr I'usûl
ient dit les anciens.rnais il parla des notions mrtsul'
discutés dnns les ouvra!!Ês occirlent,r,rx tlp ln
cla"s'quesde I'usûl al-fiqh lui {urrnt urr.
l : r i t l r u i s e r à d ' a r r l r r s q ? u r c e se n c o r { r ,p o r r r
ons sotr!ev,ie^, rl;rhs ttn ôrl!t.r'ê fl!l
ire. Ce lul urt travail'de pio'rnier' qrr
qu'ii ne seia pac le denriersur celte

exposê,en signalentdeux autres ..uvragÊi


TI ï. tn"t anciens élèves (qui, hélas' r'ient de
'
tr une tnorl tragique dans un acciCenl d'au-
t( ed 'Abd'ur-llahmân'a publié en langue
ul années.sa thèse de I'Osmania Université
-usûl-e-fiqh" (ou histoire de la -'cience du
Musutmans),thèsepréparéesousla directiondu
Ahsan GilânÎ, dcnl nc'ul avonEparlé à plusieurl
A rna connaissance,c'ett le prcn:ier et le se.trlouvrage
ce
rur lc aujet. Je suig heureur qu'il m'ait écouté pour le choix de
travail. ljn autre travail. bcagcoup moins nmbitieux, est à signaler
sculement à titre tlc rélérence: i! s'agit d'une nourelle étude dcs
sotrrcet du droit islamiqut:. J'cn ai perlê lors drt congrès intema-
. tional rics orientalistesi, tstant:u!.Ce travail a é:é putliâ en {ran'
ri.ls <!l.nsles cornptcs'rendtts dti Congrès,(vol' 2), 1'uistraduit
,-n tt:tc r.:tei'; anglais (le prerniei cransle prenricr nltméro Ce I'Is'
l,j-s ?'ctt'ihlcri gnstiii;sii Detgisi d'l.slonb:rl, et I'artire dans
l'lslamic Qtetlerly de L.ondr.:s' I)éc"i:rb're 195't) ' L':rtleur y
al'
,:r,nalequu, dcpuir le grand lnam châli'i. les cuvragesd'rsûl
à
l:qh menticnnenl reirhryrg* quattc 3{rurfeg cu droit islarnique,
s;rr,oirle Quran, le Hadi:hn, I'limi' el l: Q;'.'6t' nrais môme depgis
l'or'q.rrt:,les att'eurs et ler iurides lcr plur orthodo;:esont puisé à
les ouvrages
trlusreursautres tourcet. On nc hr clte point dans
d'usûl alJiqh, mais on s'en serl ct on I'y réfère quani 6Spe' pour
ciler.la scurce de telle ou tellc ilgle du droit islamique'
'
pour les
No,I _ro'æFà h ydllc d'unc no'rvelte époquc
dans tous pays du monde'
c.luclesiuridiques âË'* Xr"l-ar'r,
musul-
c,ù I'impact'àu h civilirat'ro. æidentale ct de la socié:'
qui crige I'attentlcn des meilletrn talentr
nulne a créé une situation
la com'
de la communlrrté. Il est facile de se rêparer du passé de
laite de l'élrangerl mais
rrunaglé et /'importer ttne chose toulc
pas cerlain qrte lcs choses{acilessoienttouiours pré(énbtei
;i ù
di{ficile rnais intérieure au sein de la cornrnunar'ÉÉ
rpplique son propre systèmede droit' L'aveoi
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