Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
ÉCONOMIQUE
Le droit international économique est une discipline apparue dans les années 1970 qui s’attache
à réglementer la production des richesses et l’échange international de biens et services. Ce droit
ressemble au droit international général mais présente des spécificités propres liées aux acteurs,
aux sources ainsi qu’au règlement des différends.
Voici le plan du cours de droit international économique :
1 ère
partie : Une branche du droit des relations internationales
Titre 1 : Les sujets de droit international
Chapitre 1 : L’état, sujet primaire de droit international
Section 1 : Eléments constitutifs d’un état
§ 1 : Le territoire
§ 2 : La population
§ 3 : un pouvoir politique organisé
Section 2 : La souveraineté internationale
§ 1 : La puissance suprême
A. La souveraineté interne
B. La souveraineté extérieure
§ 2 : L’égalité souveraine
A. La non-intervention
B. Le respect du droit international
Chapitre 2 : Les autres sujets de droit international
Section 1 : Les organisations internationales
§1 : La poursuite d’objectifs communs
§ 2 : Des organes propres
A. Les organes originaires et organes dérivés
B. Organes politiques, administratifs et judiciaires
§3 : Une personnalité juridique
A. La personnalité juridique internationale
B. Principe de spécialité
Section II : Les personnes privées
§1 : Les individus
§2 : LES ONG
Titre I : La mobilité
La mobilité des investissements est l’élimination des obstacles à la libre circulation des
investissements c’est à dire l’élimination des obstacles à l’admission sur le territoire national
d’investissements étrangers. On parle également de l’élimination des obstacles à la constitution
d’investissements étrangers ou aussi aux influx d’investissements.
On élimine également les obstacles aux transferts d’investissements de son territoire vers un
territoire étranger qu’on appelle également élimination des obstacles aux opérations de liquidation
ou au reflux d’investissements.
Lors de la conférence de Brettons Wood, il n’a pas été possible d’imposer la libre circulation des
investissements d’ailleurs, l’article 6 §3 des statuts du FMI indique : « les membres pourront
exercer tous les contrôles nécessaires pour réglementer les mouvements internationaux de
capitaux ». Si bien que cet article va venir conforter le principe de souveraineté
permanente lorsque celui-ci surgira. Il en découle que l’Etat définit librement sa politique vis-à-vis
des opérations d’investissement des étrangers sur son territoire en vertu de la compétence
territoriale de l’Etat et il définit librement les opérations d’investissement de ses nationaux sur les
territoires étrangers en vertu de sa compétence personnelle. Sa compétence personnelle ne lui
permet d’exercer la contrainte sur un territoire étranger.
La conséquence de cela est que les opérations de constitution intéressent bien plus le droit que
les opérations de liquidation.
On retrouve cette vision dans la résolution de 1962 souveraineté permanente sur les ressources
naturelle où est clairement indiqué que l’importation de capitaux étrangers nécessaires à
l’exploitation des ressources naturelles est soumis à une autorisation de l’Etat d’accueil qui peut
comporter des conditions restrictives afin que l’investissement se déroule dans l’intérêt de l’Etat
d’accueil et de sa population. Naturellement un tel principe n’est pas favorable aux investissements
étrangers si bien que les Etats importateurs et exportateurs d’investissements vont ressentir le
besoin d’encadrer ce principe de souveraineté par le biais de conventions internationales.
Dans le cadre régional, les pays développés vont mettre en place des zones de libre circulation
des investissements, ils vont contrecarrer le principe de souveraineté permanente sur les activités
éco. Dans le cadre bilatéral, les pays développés et les Pays en développement en particulier, vont
adopter des conventions de protection et de promotion des investissements et vont tenter par-là
d’encadre le principe de souveraineté permanente.
En revanche dans le cadre multilatéral, jusqu’ici il est apparu compliqué de réglementer la mobilité
des investissements.
Chapitre I : Le régionalisme
La libre circulation des capitaux concerne essentiellement les pays développés. Elle a été mise en
place quelques années après la fin de la Seconde Guerre Mondiale lorsque les situations
financières nationales l’ont permis et ont été mises en place car elles vont dans le sens de
l’idéologie libérale qui visent la libre circulation des facteurs éco.
2 espaces : L’espace de L’OCDE qui va mettre en place en 1961 un code pour libéraliser les
capitaux et l’espace de la CEE devenu l’UE qui prévoyait dans les traités de Romme la libre
circulation des capitaux.
Section I : Code OCDE de la libéralisation des mouvements de
capitaux
Il s‘agit d’une décision d’une organisation internationale, elle ne lie que les pays membres de cette
organisation internationale. A l’origine, il s’agissait de 18 pays européens occidentaux, le canada
et les EU. Aujourd’hui, le nombre de parties est plus important : 34 pays membres de l’OCDE en
Amérique du Nord, du Sud, Europe, Région Asie-Pacifique.
L’OCDE est composé de la plupart des pays les plus avancés mais également pays émergents
comme le Mexique ou la Turquie donc une enceinte de pays plutôt riches.
Le code prévoit la suppression progressive des restrictions aux mouvements de capitaux entre les
Etats membres de l’OCDE. Le code impose une clause de consolidation ; cela signifie que le code
interdit aux Etats membres de renforcer les restrictions existantes. Pour autant, ce code comprend
des dérogations et exceptions importantes mais celles-ci ne peuvent être utilisées sous le contrôle
strict des organes de l’OCDE mais ses organes n’ont pas un pouvoir de sanction.
Bilan : dans les 90’s on constate que la libéralisation progressive s’est amélioré considérablement.
Section II : La libre circulation des capitaux au sein de l’UE
Elle est prévue dès le traité de Rome qui vise la mise en place d’un marché commun c’est-à-dire
la libre circulation des facteurs économiques et parmi ces derniers, on trouve les capitaux et les
investissements. Au sein du traité de Rome, cette libre circulation est à mettre en place
progressivement en ce qui concerne les capitaux. Elle est devenue effective pour les opérations
intracommunautaires le 1er juillet 1990 et effective pour les opérations externes (entre Etats
membres et Etats tiers) le 31 juillet 1993 si bien que l’article 63 du TFUE nous indique « toute les
restrictions aux mouvements de capitaux entre les Etats membres et entre les Etats membres et
les pays tiers sont interdites ». Autrement dit, la constitution et la liquidation d’investissements sont
libres.
Il existe encore quelques restrictions à la libéralisation entre Etats membres et pays tiers. Dans les
relations
Nord-Nord ont ente de créer des zones de circulation en revanche dans les relations Nord Sud il
s’agit plutôt d’adopter des conventions bilatérales pour limiter l’impact du principe de souveraineté
permanente sur les ressources naturelles.
Chapitre II : Le bilatéralisme
Les conventions bilatérales d’investissement vont chercher à clarifier le régime d’admission des
investissements afin de les protéger. Une convention bilatérale d’investissement est une
convention, un traité donc il s’agit de l’adoption de droits et d’obligations contraignants. Elles
définissent les règles de traitement des investisseurs originaires d’un Etat partie sur le territoire
d’un autre Etat partie. Elles mettent en place des mécanismes de RDD entre l’investisseur et l’Etat
d’accueil. Ce sont des conventions bilatérales donc que 2 parties et doivent donc fonctionner sur
la base de la réciprocité, réciprocité dans la création d‘obligations et dans l’exécution des
obligations. Ceci vaut en théorie car en pratique on s’aperçoit que ses conventions bilatérales sont
souvent signés par un pays développé et un Pays en développement et bien souvent le pays
développé va signer un grand nombre de conventions identiques avec différents pays en voir de
développement donc il s’agit de promouvoir els investissements des pays développés au sein des
Pays en développement, derrière cette réciprocité de façade. Ce réseau de conventions bilatérales
d’investissement signé à l’initiative d’un pays développé s’effectuera autour d’un modèle pour
autant ce modèle peut varier d’un pays développé à l’autre.
On distingue le modèle européen du modèle nord-américain
Section I : Le modèle européen
Les différents pays européens ont adopté des conventions bilatérales d’investissement très
proches les unes des autres et ceci parce qu’elles s’inspirent d’un projet de conventions
multilatérales sur la protection des biens étrangers, préparé dans les 60’s par l’OCDE. Ce modèle
encourage les investissements étrangers dans les 2 Etats parties donc le pays développé est
censé encourager les investissements du Pays en développement sur son territoire. En revanche,
ce modèle ne contient pas de clauses de libre admission de l’investissement étranger mais à partir
du moment où un investissement a été autorisé au sein de l’Etat d’accueil, il doit bénéficier d’une
protection conventionnelle. Le modèle européen prévoit le libre transfert des produits de la
liquidation.
Section II : Le modèle Nord-américain
La spécificité du modèle NA tient au fait qu’il applique le Traitement National et la clause NATION
LA PLUS FAVORISÉE à la phase post-établissement comme à la phase pré-établissement. Cela
signifie que les conditions de concurrence entre les investisseurs étrangers et les investisseurs
nationaux d’une part, et les conditions de concurrence entre investisseurs étrangers entre eux
d’autre part, doivent être égaliser après l’établissement c’est-à-dire dans la gestion, dans la
direction, dans l’exploitation de l’investissement. Toutes ses questions relèvent de la sécurité de
l’investissement. Mais la grande spécificité du modèle NA est que les conditions de concurrence
entre les investisseurs doivent être égalisées lors de l’acquisition de l’investissement donc lors de
la période d’installation. Cela signifie que les investisseurs nationaux n‘ont pas besoin
d‘autorisation pour investir sur leur propre territoire (libre investissement) et si on égalise les
conditions de concurrence avec les investisseurs étrangers, les investisseurs étrangers doivent
pouvoir investir librement sans être soumis à autorisation ; c’est la libre admission des investisseurs
étrangers. C’est la politique de « l’open door ».
Cette libre admission peut connaitre des exceptions motivées par un motif impérieux d’intérêt
générale par exemple la protection de la santé.
Les secteurs économiques sensibles peuvent être exclus de l’application de la clause du traitement
national s’ils sont listés (listes négatives) en annexe des conventions bilatérales d’investissement.
Le modèle NA prévoit le libre transfert des produits de la liquidation comme le modèle européen.
Les conventions bilatérales d’investissement concernent principalement les rapports Nord-Sud
mais de plus en plus on voit proliférer des CBI dans les rapports Sud-Sud.
Cette prolifération de CBI pouvait laisser penser qu’elles pourraient être rapidement supplantées
par une convention multilatérale qui aurait pris le relais de toutes ses CB et pourtant toutes les
tentatives en ce sens ont échoué.
Chapitre III : Le multilatéralisme
Au niveau international, seul un instrument non contraignant a pu être adopté dans le cadre de la
Banque Mondiale. Tous les instruments contraignants généralistes ont pour l’instant échoué, seul
un instrument contraignant sectoriel a été conclu et concerne les investissements dans le domaine
de l’énergie. Et l’AMI (Accord Multilatéral sur les Investissements) et les négociations dans le cadre
de l’ORGANISATION MONDIALE DU COMMERCE ne se sont pas révélés fructueuses.
Section I : Les principes directeurs de la banque mondiale sur le
traitement des investisseurs étrangers
Ils ont été adopté en 1992 et il s‘agit d’un cadre juridique généraliste qui s’intéresse à tous les
investissements et à toutes les questions relatives au traitement des investissements qu’il s’agisse
de la mobilité, de la sécurité ou du transfert. Mais c’est un cadre qui n’a pas un caractère
obligatoire, il s’agit uniquement de lignes directrices, au sein desquelles on trouve l’idée que les
Etats ont tout intérêt à encourager les investissements, ils doivent en faciliter l’admission en
allégeant les formalités mais ils conservent le droit de réglementer librement l’admission des
investissements. Ils sont seulement inviter à pratiquer une politique d’open-door. Par ailleurs par
souci de transparence, ils doivent clarifier les activités sensibles réservées aux investisseurs
nationaux. Les Etats ne devraient pas imposer aux investisseurs étrangers lors de leur admission
des obligations qui entravent la bonne exploitation de l’investissement.