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Chapitre 5
Chapitre 5
• Vocabulaire
• Notion de perte de charge hydraulique
• Régime permanent uniforme
• Régime permanent non uniforme
• Courbes de remous et écoulements critiques
• Quelle est la forme de la surface libre • Que se passe-t-il quand un barrage libère un
d’écoulement d’eau au-dessus d’un obstacle ? gros volume d’eau ?
• régime uniforme : régime d’écoulement le long d’un bief où les caractéristiques
d’écoulement sont constantes (∂h/∂x = 0)
• régime permanent : régime où l’écoulement ne dépend pas du temps (∂h/∂t = 0)
• courbe de remous : la courbe de remous est la courbe décrivant la variation de la
hauteur d’eau dans un bief pour un écoulement graduellement varié. L’équation de
cette courbe est appelée équation de la courbe de remous
• Le débit d’étiage est le débit minimal d’un cours d’eau. Le débit de plein bord est
le débit atteint lorsque la rivière sort de son lit mineur. On parle de débit de pointe
pour désigner le débit maximal atteint. Pour les crues, on peut relier le débit de
pointe à la période de retour T .
• débit dominant : c’est le débit de la crue ordinaire qui permet de façonner un cours
d’eau. Pour les rivières à sable, le débit dominant correspond au débit de pointe
d’une crue de période 1–2 ans alors que pour un lit à gravier, il correspond à crue
de période de retour de quelques dizaines d’années.
Le Rhône à Sierre
Mécanique des fluides 18
o
Rugosité du lit et structure du lit
La différence d’altitude traduit la perte d’énergie (perte de charge) subie par la bille
∆Ec + ∆Ep = ∆Et,
où ∆ représente la différence d’énergie entre les instants final et initial. Cette
relation trouve son pendant en hydraulique :
1
∆(Ψ + p + k) = ∆H,
%g
avec ∆H la perte de charge (énergies converties en équivalent d’hauteur en eau en
divisant par %g). Mécanique des fluides 28
o
Charge totale et charge spécifique
p p
Conséquence : un débit maximal qmax = gh3 = 8gHs3/27 atteint pour F r = 1
p
(h = hc = q 2/g)
3
Mécanique des fluides 31
o
Débit à charge spécifique constante
Plusieurs lois empiriques ont été proposées pour établir la relation entre τp et les
variables d’écoulement ū et h. Ces lois expriment les pertes de charge régulières dues
aux frottements le long du lit (dissipation dans la couche limite) et par dissipation
d’énergie turbulente. La loi la plus employée car valable pour une large gamme de
débits et de rugosité est la loi de Manning-Strickler ; la contrainte pariétale s’écrit
2
%g ū
τp = 2 1/3 ,
K h
avec K le coefficient de Manning-Strikler souvent relié à la rugosité du lit, par
exemple la loi de Meyer-Peter
26
K = 1/6 .
d90
La formule de Manning-Strickler ne s’applique pas sur des fonds très lisses (béton
lissé par exemple). On pose parfois la relation suivante
1/6
K < 78ū ,
qui fournit la borne supérieure du coefficient K en fonction de la vitesse moyenne ū.
Dans les pays anglo-saxons, on écrit aussi K en fonction du coefficient de Manning
n (sans unité !)
1
K= .
n
On pourra aussi se référer au site
wwwrcamnl.wr.usgs.gov/sws/fieldmethods/Indirects/nvalues/index.htm pour un
catalogue de valeurs de n = 1/K pour différentes rivières (américaines).
Mécanique des fluides 43
o
Loi de Darcy-Weisbach
Pour des lits à fond lisse, la loi de Darcy-Weisbach donne de bons résultats
f 2
τp = % ū , avec :
8
1 ks 2,51
√ = −2 log10 + √ ,
f 14,8RH Re f
(formule de Colebrook-White où l’on remplace le diamètre hydraulique par 4RH ).
Cette équation non linéaire est complexe à résoudre et on lui préfère une forme
approchée : r
8 RH
= 3,38 + 5,75 log10 .
f d84
Attention : le nombre de Reynolds est défini à partir du rayon hydraulique
4RH ū
Re =
ν
Mécanique des fluides 44
o
Loi de Chézy
La loi de Chézy est la formule historique, peu utilisée aujourd’hui si ce n’est pour
obtenir des ordres de grandeur
%g 2
τp = 2 ū ,
C
1/2 −1
avec C le coefficient de Chézy variant dans la fourchette 30–90 m s (du plus
rugueux au plus lisse).
Adaptée aux lits à gravier rugueux(h/ks < 10), la loi de Keulean revient à dire que
la contrainte à la paroi est de type Chézy, mais avec un coefficient
√ −1
C = gκ ln(11h/ks) fonction de la hauteur d’eau et de la rugosité, soit encore :
2
κ 2
τp = 2 %ū ,
ln (11h/ks)
avec κ la constance de von Kármán et ks une taille caractéristique des rugosités du
lit (ks ≈ 2d90). Actuellement, on préfère employer une loi puissance de type
Manning-Strickler comme la formule de Parker (valable pour h/ks < 5)
1/6
√ h
C = 8,10 g
ks
√ √
• régime subcritique : Fr < 1, donc c− = ū − gh < 0 et c+ = ū + gh > 0. Les
ondes se propageant dans les deux sens. La condition à la limite de l’équation de la
courbe de remous est fixée par l’aval ;
√ √
• régime supercritique : Fr > 1, donc c− = ū − gh > 0 et c+ = ū + gh > 0. Les
ondes se propageant dans le même sens que l’écoulement. La condition à la limite
de l’équation de la courbe de remous est fixée par l’amont ;
• régime critique : Fr → 1, donc c− → 0 et c+ → 0 et outre D → 0. Quand on
résout numériquement l’équation de la courbe de remous, on ne peut pas franchir
0
continûment la zone h = hc (Froude Fr → 1). Une discontinuité (h → ∞) se
produit : c’est un ressaut hydraulique.
Mascaret : ressaut mobile (onde de choc). Rivière Zavragia (Tessin) en août 1987.
Voir cours de master
Le ressaut hydraulique est une zone tourbillonnaire qui s’étend sur une certaine
longueur L et se caractérise par une variation brutale de hauteur.
Mathématiquement, on va considérer qu’il s’agit d’une discontinuité, donc qu’en un
point la hauteur passe de h1 à h2.
On suppose que l’on connaı̂t les conditions à l’amont (h1 et u1) et on veut déduire
ce qui se passe à l’aval. Quand on peut négliger le frottement τp, on tire :
q
h2 1 2
= 1 + 8Fr1 − 1 .
h1 2
Cette relation s’appelle relation de conjugaison car elle permet de relier (conjuguer)
deux arcs de courbes de remous.
Le rapport h2/h1 varie de façon à peu près linéaire avec le nombre de Froude amont
Fr1. La perte de charge associée s’écrit :
q 3
2
2 2 3 1 + 8Fr1 − 3
u2 − u1 (h2 − h1)
∆H = H2 − H1 = h2 − h1 + = = h1 q .
2g 4h1h2 2
16 1 + 8Fr1 − 1
Mécanique des fluides 74
o
Ressaut hydraulique
Dans les ouvrages hydrauliques, il est essentiel de contrôler la position des ressauts
hydrauliques et de dimensionner les ouvrages pour qu’ils résistent à leur action
érosive. Mécanique des fluides 75
o
Ressaut hydraulique
c
On calcule la courbe conjuguée de la branche amont ham que l’on note h = h2(x)
c
h2(x) 1
q
2
= 1 + 8Fr1(x) − 1
ham(x) 2
c
L’intersection de h2(x) et hav (x) donne la position du ressaut et h2.
Mécanique des fluides 81
o
Écoulement au-dessus d'un obstacle
2
ū dh dz
−1 = ,
gh dx dx
Conséquences :
√
• sur la crête de l’obstacle (z = zm) on doit avoir soit F r = ū/ gh = 1
0
(écoulement critique) soit h = 0 ;
√ 0
• chaque fois que F r = ū/ gh = 1 (écoulement critique), z = 0 ;
• un écoulement subcritique (F0 < 1) reste subcritique (et réciproquement pour un
écoulement supercritique) ;
• il existe une hauteur maximale d’obstacle associée à un nombre de Froude F r = 1
zmax 3 2/3 1 2
= 1 − F0 + F0 .
h0 2 2
Mécanique des fluides 85
o
Chute d'eau
Le passage sub- à supercritique s’observe pour des ouvrages avec des chutes d’eau,
des cascades, etc.
Les seuils sont des ouvrages hydrauliques qui servent à contrôler le niveau d’eau, par
exemple pour alimentation une prise d’eau (barrage d’Emosson, VS). Mécanique des fluides 87
o
Seuil et déversoir
écoulement
coursier
vue en coupe
puits de mesure seuil noyé
seuil dénoyé
écoulement
ressaut hydraulique
D’autres systèmes similaires tels que le Parshall (combinant une chute d’eau et une
contraction de l’écoulement) existent pour mesurer et contrôler un débit.
On peut montrer que le débit est lié à la hauteur d’eau h mesurée sur la crête du
déversoir (de largeur B)
3/2
Q ≈ 1,7Bh
Mécanique des fluides 93
o
Réponses au quiz de relaxation