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MICROBIOLOGIE
Hôpital de Goundi - TCHAD -1996-2000
Dans le règne animal, comme dans le règne végétal, les cellules peuvent être différentes
comme structure et comme fonction suivant l’organe qu’elles constituent :
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Constitution de la cellule
• la membrane
• le cytoplasme
• le noyau
Cellule eucaryote
a) d’une membrane cytoplasmique avec une paroi pour les cellules végétales mais pas
de paroi pour les cellules animales ;
• des ribosomes
• des réticulum
• des vacuoles
• divers organismes : mitochondries, corps de Golgi
Cellule procaryote
• des ribosomes
• des vacuoles
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Principaux Bactéries Algues Levures
Groupes protozoaires Moisissures Animaux Végétaux
Champignons
Unicellulaires Unicellulaires
Organisation Unicellulaires ou ou Pluricellulaires
Biologique Pluricellulaires Pluricellulaires
(algues)
LES BACTERIES
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I - FORMES et GROUPEMENTS
soit à l’état frais, entre lame et lamelle, à partir d’un étalement de liquide biologique
(pus, crachats,…) ou d’une culture en milieu liquide.
soit, après coloration, à partir d’un étalement sur une lame, séché et fixé.
par deux :
pneumocoques : diplocoques
- encapsulés
- en flammes de bougie groupés par l’extrémité de la flamme
- en forme de 8
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neisseiria : gonocoques, méningocoques
- non capsulés
- aplatis à un pôle accolés par la partie plate
-LCR }
- frottis de gorge } ——→ méningocoques
- crachats }
- prélèvement urétral }
- prélèvement vaginal } ——→ gonocoques
- liquide de ponction articulaire (très rare) }
Streptocoques
- pyogènes
- hémolytiques
- enterocoques ( groupe D) allongés en forme de ballon de rugby
Leuconostoc
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2 ) Bactéries cylindriques : bacilles
II - STRUCTURE
La structure des bactéries est plus rudimentaire que celle des cellules animales ou
végétales. Elle peut être plus ou moins riche en organismes divers.
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Eléments facultatifs
• les pilis :
- filaments qui favorisent l’adhésion des bactéries entre elles : pilis
communs
- d’autres pilis portent les caractères génétiques : pilis sexuels ;
1 ) la paroi
Les différences constatées ont permis d’expliquer la réaction des bactéries vis-à-vis des
colorants.
On a exploité ces différences pour faciliter une première identification des germes par les
colorations : Gram, Ziehl…
a) Constitution
Toutes les parois des bactéries ont un constituant commun : le peptidoglycane : c’est un
molécule constituée de :
Polyoside ( dérivé du sucre )
Polypeptides ( substances protidiques )
Bactéries GRAM +
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Une application pratique au labo
Si on veut faire pousser des streptocoques ou autres germes à partir du prélèvement d’un
malade qui a déjà eu un traitement d’antibiotiques, il faut ajouter au milieu de culture une
enzyme : la pénicillinase qui va détruire les molécules d’antibiotiques fixées sur la protéine
de la bactérie ; sinon l’antibiotique empêche le germe de se reproduire et la culture restera
stérile.
D’ou une erreur de diagnostic pour le laboratoire qui ne pourra isoler le germe.
Bactéries GRAM -
Chez ces bactéries, la couche de peptidoglycane, plus mince, est recouverte d’une
membrane externe constituée de :
1er
temps L’étalement est recouvert de violet de gentiane :
tous les éléments sont colorés en violet, en profondeur.
2ème
temps L’étalement est recouvert de Lugol qui favorise la fixation du colorant.
3ème
temps L’étalement est recouvert d’éthanol ou d’un mélange d’éthanol-acétone.
Deux résultats différents :
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L’alcool ne pénètre pas la couche de L’alcool pénètre la couche lipidique et la
peptidoglycane qui est épaisse. couche, plus mince de peptidoglycane.
Le violet de gentiane fixé ne sera pas Le violet de gentiane est dissous
dissous
4ème
temps Lavage à l’eau
Les germes restent colorés. Le colorant est évacué, les germes sont
décolorés.
5ème
temps L’étalement est recouvert d’une solution diluée de fuschine de Ziehl ou de safranine.
Les germes restent colorés en violet sur Les germes sont colorés en rose sur fond rose
fond rose. plus pâle.
↓ ↓
Ces germes sont dits : Ces germes sont dits :
GRAM + GRAM –
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Bactéries non colorables par le GRAM
Certaines bactéries ont une paroi riche en lipides, en acides gras à longue chaîne et en
substances cireuses difficiles à pénétrer.
NB : A signaler que la couche de cire du B. de la lèpre est plus mince que celle du B. de la
tuberculose.
Il faut donc utiliser un acide à une concentration inférieure sous peine de les décolorer
complètement.
b ) Fonction de la paroi
Elle contient les sites de fixation des virus sur les bactéries.
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2 ) La membrane cytoplasmique
a) Constitution
b ) Rôle
Elle empêche que sortent du cytoplasme les éléments nutritifs qui y sont concentrés :
Acides aminés
Sucre
Sels minéraux
Elle assure la pénétration de ces mêmes éléments :
C’est au niveau de la membrane que les substances sont oxydées avec production d’ATP
(adénoside tri-phosphate).
3 - Le Cytoplasme
Le constituant principal est l’ARN ( acide ribo-nucléique ). C’est lui qui constitue les
ribosomes. Plus une bactérie contient de ribosomes, plus elle est active.
4 - Le Noyau
Le noyau est constitué d’un filament d’ADN très long ( parfois 1mm ) pelotonné sur lui-
même. Il porte tous les gènes de la bactérie. L’ADN conditionne tous les caractères de la
bactérie :
métabolisme
reproduction
activité enzymatique
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On peut résumer en disant que :
a ) La capsule
Elle est constituée de substances visqueuses accumulées sur la paroi des bactéries.
Ces substances sont composées de polyosides (dérivés des sucres à + ou – longues
chaînes).
Gram +
Pneumocoques
Bacillus subtilis
Clostridium perfringens
Gram –
Klebsiella
Acinetobacter
Quelques E. coli
Rôle de la capsule :
b ) les flagelles
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- près des extrémités : ciliature para-polaire :
• Mobilité :
Exemples :
c ) les pili
d ) les spores
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Rôle des spores :
Les spores gardent très longtemps leur capacité de germination ( plusieurs années ).
Les spores sont visibles à l’état frais, pour un œil exercé : elles apparaissent claires,
brillantes, réfringentes.
Elles peuvent être colorées :
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1 ) les matières premières
Ce sont les mêmes que pour les cellules du règne animal ou végétal, c’est-à-dire :
2 ) l’énergie
H2 S → H2 S O44 + énergie
N H4 + → N O2 - ( nitrites) + énergie
N O2 - → N O3 - (nitrates) + énergie
Température
Pression osmotique
C’est la force qui s’exerce sur la paroi des cellules, jouant le rôle de membrane entre
l’intérieur de la cellule et le milieu ambiant.
Une pression osmotique élevée dans le milieu ambiant aspire l’eau contenue dans la
cellule bactérienne et l’empêche de se reproduire : les bactéries ont besoin d’eau pour se
multiplier.
Inversement, si la pression osmotique est plus élevée dans la cellule, elle aspire l’eau du
milieu ambiant et la cellule va éclater.
PH
a ) Formation de la spore :
• Les bactéries n’exercent aucune action sur l’organisme qui les héberge :
la bactérie est commensale.
Ces deux qualités ne sont pas immuables : un commensale peut devenir pathogène si les
conditions de défense de l’organisme changent.
1 - Flore commensale
flore permanente qui se rétablit d’elle-même chaque fois qu’elle est perturbée ;
flore transitoire, peu abondante, qui peut devenir abondante si la flore permanente est
perturbée.
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d) flore de l’appareil digestif :
Les bactéries sont localisées dans la lumière du tube digestif, dans le mucus qui
tapisse les muqueuses. Très peu sont attachés à la muqueuse.
2 - Flore pathogène
Le pouvoir pathogène des bactéries est conditionné par trois facteurs. Deux facteurs
dépendent de la bactérie :
Exemples :
Normalement non pathogènes, elles ne se développent que dans les organismes affaiblis.
Elles déclenchent des maladies dites « opportunistes », en particulier chez les immuno-
déprimés : cancer, sida…
Pseudomonas (B. pyocyanique)
Staphylo blanc
Certaines entérobactéries
Acinetobacter.
Elles sont souvent responsables des infections nosocomiales (contractées dans les
hôpitaux ou centres de soins).
3 - Toxines
a ) Définition
Substance toxique et antigénique élaborée par une bactérie. Les deux actions, toxique et
antigénique, sont nécessaires pour appeler une substance « Toxine ».
Ne sont pas toxines, les substances provoquant des allergies, non toxiques pour
quelqu’un qui n’y est pas sensibilisé, ni certaines substances toxiques provenant du
métabolisme (ex. : l’urée) qui ne provoquent pas d’anticorps.
Certaines enzymes qui entraînent des lésions des tissus sont considérées comme
toxines :
Exemple : streptolysines, collagenases, etc…
Toxines protéiques :
Elles ont un pouvoir toxique très élevé. Elles sont libérées pendant la croissance :
exotoxines.
Les toxines botuliques et tétaniques sont les poisons les plus actifs connus :
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Par traitement par la chaleur, le formol, etc., la toxine est atténuée, c’est-à-dire qu’elle
perd son pouvoir toxique tout en gardant son pouvoir antigénique.
Certains vaccins sont préparés à partir de ce procédé.
Ce sont des constituants de la cellule bactérienne. Elles ne sont libérées qu’à la lyse de la
bactérie ; ce sont les endotoxines.
Le pouvoir antigénique des endotoxines est faible. On ne peut pas fabriquer de sérums à
partir de ces toxines.
Pour faire face aux infections microbiennes, l’organisme a des moyens de défense.
Certains existent avant toute infection microbienne : ce sont les défenses non-spécifiques.
D’autres se mettent en place au contact du microbe : ce sont les défenses spécifiques.
1 - Défenses non-spécifiques :
Sa consistance est celle d’un gel qui retarde la progression des bactéries.
D’autre part, il est très vascularisé ; ce qui facilite l’arrivée des cellules
phagocytaires en cas d’infection.
c ) les muqueuses
muqueuses respiratoires :
Le battement des cils étalent le mucus à la surface des cellules. Le mucus fixe les
poussières qui sont chargées de bactéries. Les battements des cils repoussent le mélange
poussières+mucus vers les voies respiratoires supérieures : bronches, trachée, etc…
Arrivées dans la bouche, les poussières sont dégluties dans l’œsophage et l’estomac où
les bactéries seront neutralisées par le suc gastrique dont l’acidité très forte s’oppose à
toute prolifération.
N.B. : à noter que les fumées, qu’elles aient pour origine la pollution ou le tabac, diminuent
l’activité des cellules ciliées et donc aussi la résistance aux infections..
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muqueuse vaginale :
d ) la flore commensale
elle utilise les éléments nutritifs qui seront donc en moindre quantité pour les
germes pathogènes ;
elle produit des substances inhibitrices
Deux exemples :
e ) les sécrétions
Celles qui recouvrent les muqueuses servent de pièges pour les bactéries.
Les autres sécrétions peuvent contenir des enzymes :
salive, lait, larmes contiennent un lysozyme aux propriétés bactéricides.
Le lait contient aussi une peroxydase qui libère de l’oxygène jouant un rôle
antiseptique.
f ) la phagocytose
Lorsque les germes pénètrent par un point de la peau, on voit apparaître une réaction
inflammatoire au niveau du point de pénétration. Elle se traduit par :
Rougeur
Chaleur
Douleur
Œdème
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Polynucléaires :
- mobiles
- peu résistants : courte durée de vie
- actifs surtout sur staphylo, stepto, pneumo, neisseria ???
PEAU
SANG
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g ) le complément
Sous l’influence de différents facteurs (anticorps, par exemple), elles forment une chaîne
et permettent, en particulier, l’adhésion des germes sur les cellules phagocytaires.
2 - Défenses spécifiques
a ) Définitions :
La surface des bactéries présente de nombreux antigènes différents les uns des autres.
Ils sont produits par les plasmocytes qui viennent de la transformation de certains
lymphocytes (lymphocytes B), transformation par le contact antigène-plasmocytes.
C’est pourquoi les traitements qui font chuter le taux des leucocytes (ex. :
radiothérapie, chimiothérapie) favorisent le développement de toutes les infections.
Lorsque la maladie n’atteint qu’une faible partie de la population, mais se prolonge dans le
temps, c’est une endémie.
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1 - Contamination directe
par la parole
par les éternuements
par l’expiration
Cette flore est généralement constituée de germes commensaux ; mais il peut s’y
mêler des germes pathogènes :
- Bacilles de Koch
- Bacille de Loeffler ( diphtérie)
- Pneumocoques
- Méningocoques… pour ne citer que les principaux.
Les linges, les aliments, s’ils sont souillés , peuvent être contaminant par simple contact.
Certaines maladies sont transmises à l’homme par un hôte intermédiaire qui assure le rôle
de réservoir de germes et d’agent transmetteur.
Exemples :
- Moustiques avec le plasmodium
- Glossine avec le trypanosome
- Chien avec le virus de la rage, etc…
- Rat avec les leptospires et les spirochètes.
2 - Contamination indirecte
Les malades évacuent les germes par les selles. La contamination se fait par l’eau et par
les aliments, le linge, les ustensiles de cuisine.
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