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La perte de valeur est le montant de l’excédent de la valeur comptable sur la valeur recouvrable d’un actif.
La valeur comptable de l’actif est le montant pour lequel un actif est comptabilisé au bilan après déduction
du cumul des amortissements et du cumul des pertes de valeur relatifs à cet actif.
La valeur recouvrable d’un actif ou d’une unité génératrice de trésorerie est la valeur la plus élevée entre sa juste
valeur diminuée des coûts de la vente et sa valeur d’utilité.
La juste valeur diminuée des coûts de la vente est le montant qui peut être obtenu de la vente d’un actif lors
d’une transaction dans des conditions de concurrence normale entre des parties bien informées et consentantes,
diminuée des coûts de sortie.
La valeur d'utilité est la valeur actualisée des flux de trésorerie futurs susceptibles de découler d’un actif.
Identification des actifs ou des UGT lorsque la production intervient à un stade intermédiaire
dans un processus de production
Critères d’identification d’une UGT
Si la totalité ou une partie de la production est utilisée par d’autres unités de l’entité mais qu’il existe un marché
actif pour cet actif ou groupe d’actifs, cet actif ou ce groupe d’actifs constitue une unité génératrice de trésorerie
distincte.
Evaluation de la valeur d’utilité
La valeur d’utilité est à évaluer à partir des flux de trésorerie représentant les prix du marché dans des conditions
de concurrence normale.
Ainsi, si une entité utilise les informations, fondées sur des budgets financiers affectés par la fixation de prix de
cession interne, ces informations doivent être ajustées pour refléter la meilleure estimation par la direction de
prix futurs pouvant être obtenus lors d’une transaction dans des conditions de concurrence normale.
Appréciation de l’existence
d’indice(s) de perte de valeur
Annuellement
Revue et éventuel
ajustement de :
- durée d'utilité
Non - mode d'amortissement Oui
- valeur résiduelle
Valeur recouvrable < Valeur comptable Valeur recouvrable > Valeur comptable
Dépréciation Pas de dépréciation
Sauf lorsque :
− la juste valeur diminuée des coûts de la vente de l’actif individuel est supérieure à sa valeur comptable
individuelle, ou
− la valeur d’utilité de cet actif individuel est proche de sa juste valeur diminuée des coûts de la vente et que,
celle-ci peut être déterminée.
Dans ces deux cas la valeur recouvrable est à déterminer au niveau de l’actif individuel.
Réclamations sur des contrats
Les réclamations sur des contrats sont des montants que le constructeur cherche à collecter auprès du client ou
d’une autre partie à titre de remboursement de coûts non inclus dans le prix du contrat.
Incluses dans les produits du contrat :
− si l’état d’avancement des négociations est tel qu’il est probable que le client acceptera la réclamation ;
− et si le montant qui sera probablement accepté par le client peut être évalué de façon fiable.
Démarche d’évaluation des flux de trésorerie futurs, bases du calcul de la valeur d’utilité
Etablir les projections de flux de trésorerie sur la base d’hypothèses raisonnables et documentées
représentant la meilleure estimation de la direction de l’ensemble des conditions économiques qui
existeront pendant la durée d’utilité de l’actif restant à courir,
− en examinant les raisons des différences entre les projections de flux de trésorerie passés et les flux de
trésorerie réels, et
− en vérifiant la cohérence des hypothèses retenues avec les résultats réels antérieurs, à moins que de
nouvelles circonstances actuelles ou futures justifient des modifications dans les flux de trésorerie, et
− en accordant un poids plus important aux indications externes.
Etablir les projections des flux de trésorerie sur 5 ans maximum sur la base des prévisions et budgets
financiers
− en excluant les flux de trésorerie futurs estimés susceptibles d’être générés par des restructurations futures
ou par l’amélioration de la performance de l’actif concerné,
− une durée supérieure à 5 ans peut être utilisée si l’entité a confiance dans ses projections et si elle peut, sur
la base de son expérience passée, démontrer sa capacité à réaliser des projections fiables sur une période
plus longue.
Estimer les projections de flux de trésorerie au delà des 5 ans ou de la période couverte par les budgets
financiers
− en leur appliquant un taux de croissance stable ou décroissant, sauf si un taux croissant peut être justifié
(sur la base d’informations objectives sur le cycle du produit ou du secteur d’activité).
En général, ce taux de croissance ne doit pas excéder le taux de croissance moyen à long terme pour les
produits, les secteurs d’activité ou les pays dans lesquels l’entreprise opère ou pour le marché pour lequel
l’actif peut être utilisé. Ce taux de croissance peut même être nul ou négatif
Ce taux est estimé à partir du taux implicite des transactions actuelles du marché pour des actifs similaires, ou à
partir du coût moyen pondéré du capital d’une entité cotée qui détient un actif, ou un portefeuille d’actifs
similaires, en termes de potentiel de service et de risques, à l’actif examiné.
Lorsqu’une entité ne peut obtenir directement du marché un taux spécifique à un actif, elle utilise des substituts
pour estimer le taux d’actualisation, comme son coût moyen pondéré du capital, son taux d’emprunt marginal, ou
encore d’autres taux d’endettement du marché.
Cohérence de base de
détermination
- Inclut la valeur comptable des actifs - Flux pertinent d’entrées de trésorerie générés
directement attribués générant les entrées de par tous les actifs inclus affectés à l’UGT
trésorerie estimées pour l’évaluation de la
valeur d’utilité
(affectation sur une base raisonnable,
cohérente et permanente)
- En principe, n’inclut pas la valeur comptable - En principe, les flux de trésorerie ne tiennent
de tout passif comptabilisé, à moins que des pas compte des passifs sauf s’ils sont
passifs soient nécessaires à la détermination nécessaires à la détermination de la valeur
de la valeur recouvrable de l’UGT. recouvrable de l’UGT
Comptabilisation d’une perte de valeur d’un actif pris individuellement et évalué selon le
modèle de la réévaluation
Evaluation
− Dans le cas où la juste valeur est basée sur sa valeur de marché, la seule différence entre la juste valeur et
sa juste valeur diminuée des coûts de la vente est, bien évidemment, les coûts de la vente. Ainsi, deux cas
de figure se présentent :
Coûts de la vente négligeables Valeur recouvrable = ou > Valeur réévaluée (juste valeur)
Coûts de la vente non négligeables Juste valeur diminuée des coûts de la vente < Valeur réévaluée
(juste valeur),
− possibilité que la valeur recouvrable < Juste valeur,
− application de la norme IAS 36
− Lorsque la juste valeur de l’actif réévalué est basée sur une évaluation autre que sa valeur de marché, l’actif
est comptabilisé pour un montant qui peut être supérieur ou inférieur à sa valeur recouvrable. Dans ce cas,
l’entité applique les dispositions prévues par la norme IAS 36.
Comptabilisation
Toute perte de valeur d’un actif réévalué doit être traitée comme une réévaluation négative. Cette perte de
valeur est comptabilisée directement en déduction du compte d’écart de réévaluation classé en capitaux
propres, dans la mesure où la perte de valeur n’excède pas le montant de l’écart de réévaluation relatif à cet
actif. Dans le cas où la perte de valeur excèderait l’écart de réévaluation, l’excédent serait comptabilisé en
charges au compte de résultat.
Actifs / Passifs d’impôts différés Taux d’impôt x (Valeur comptable ajustée de la perte de valeur - Valeur fiscale)
Incidences sur l’affectation du goodwill des cession d’activité au sein d’une UGT ou de la
réorganisation de la structure de reporting
Cession d’activité au sein d’une UGT à laquelle le goodwill a été affecté
le goodwill lié à l’activité sortie doit être :
− d’une part, inclus dans la valeur comptable de l’activité pour la détermination du résultat de cession,
− et, d’autre part, doit être évalué proportionnellement à la part des valeurs relatives de l’activité sortie par
rapport à la part de l’UGT conservée (sauf si l’entité peut démontrer qu’une autre méthode reflète mieux le
goodwill lié à l’activité sortie).
Réorganisation de la structure de reporting modifiant la composition d’UGT
Le goodwill doit être réaffecté aux unités concernées.
Cette réaffectation est à réaliser en utilisant une approche basée sur la valeur relative, similaire à celle utilisée
lorsqu’une entité se sépare d’une activité au sein d’une UGT, sauf si l’entité peut démontrer qu’une autre
méthode reflète mieux l’affectation du goodwill aux unités réorganisées.
Utilisation possible du calcul détaillé le plus récent de la valeur recouvrable pour une UGT comprenant
du goodwill, si :
− actifs et passifs composant l’UGT non notablement modifiés depuis la dernière évaluation de la
valeur recouvrable,
− dernière évaluation de la valeur recouvrable de l’UGT > valeur comptable de l’UGT, de façon
substantielle,
− analyse des événements / circonstances montrant qu’il est peu probable que la détermination de la
valeur recouvrable actuelle de l’UGT < valeur comptable de l’UGT.
Ordre des tests de dépréciation et de comptabilisation des pertes de valeur entre actifs isolés
avec un indice de perte de valeur, une UGT avec un goodwill, un groupe d’UGT avec un
goodwill
1. Test de dépréciation d’une UGT à laquelle du goodwill a été affecté au même moment que l’existence
d’un indice de dépréciation potentielle d’un actif pris individuellement au sein de cette UGT
L’entité effectue un test de dépréciation de cet actif, et, comptabilise l’éventuelle perte de valeur relative à cet
actif avant de tester la dépréciation de l’UGT.
2. Test de dépréciation d’une UGT, avec ou sans goodwill, au sein d’un groupe d’UGT contenant un
goodwill
L’entité teste, en premier, la dépréciation de l’UGT et, comptabilise l’éventuelle perte de valeur relative à cette
UGT avant de tester la dépréciation du groupe d’UGT auquel le goodwill est affecté.
3. Test de la valeur recouvrable du groupe d’UGT comprenant un goodwill, affectation et
comptabilisation de l’éventuelle perte de valeur résultante.
La répartition de la perte de valeur ne doit toutefois pas réduire la valeur comptable d’un actif en dessous de la
plus élevée des limites suivantes :
− sa juste valeur diminuée des coûts de la vente, sauf si celle-ci n’est pas déterminable,
− sa valeur d’utilité, sauf si celle-ci n’est pas déterminable,
− et, zéro.
Le montant de la perte qui n’aurait été affecté à l’actif du fait de ces limites, doit être réparti au prorata entre les
autres actifs de l’unité ou groupe d’unités.
Dans le cas où ces limites ne s’appliquent pas car la juste valeur diminuée des coûts de la vente et la valeur
d’utilité ne peuvent être déterminées individuellement pour chaque actif, la perte de valeur est affectée
arbitrairement entre les actifs, autres que le goodwill, au prorata de leur valeur comptable.
Evaluation et comptabilisation d’une perte de valeur d’une UGT, non entièrement détenue, et
comprenant du goodwill
Test de dépréciation et évaluation de la perte de valeur
Comparaison entre
Comparaison entre
En cas d’impossibilité d’affectation des actifs de support sur une base raisonnable, cohérente et
permanente, il convient de procéder en 3 étapes :
Comparaison entre la valeur comptable de l’UGT hors actif de support et sa valeur recouvrable et
comptabilisation éventuelle d’une perte de valeur.
Identification du plus petit groupe d’UGT dans lequel une partie de l’actif de support est affectable sur une
base raisonnable, cohérente et permanente.
Comparaison entre la valeur comptable de ce groupe d’UGT y compris la part d’actif de support et sa
valeur recouvrable et comptabilisation éventuelle d’une perte de valeur.
Une perte de valeur d’un actif, autre que du goodwill n’est reprise que s’il y a eu un changement dans les
estimations utilisées pour déterminer la valeur recouvrable de l’actif. Si tel est le cas, la valeur comptable de
l’actif doit être augmentée.
Pour apprécier s’il existe une reprise de perte de valeur, il convient de considérer au minimum des indices
externes et internes.
Exemples de sources d’informations externes :
l’augmentation importante de la valeur de marché de l’actif durant la période,
des changements importants, ayant un effet favorable sur l’entité, qui sont survenus ou prévus dans un avenir
proche, sur l’environnement de marché, technologique, économique, juridique ou de l’entité,
une diminution des taux d’intérêt ou des taux de rendement sur investissement du marché au cours de la
période. Il est probable que cette diminution affecte le taux d’actualisation utilisé dans le calcul de la valeur
d’utilité et augmente significativement la valeur recouvrable de l’actif concerné.
Exemples de sources d’informations internes :
des changements importants, survenus ou prévus dans un avenir proche dans le degré ou le mode d’utilisation
de l’actif. Ces changements incluent les coûts encourus, au cours de la période, pour améliorer ou accroître la
performance de l’actif ou pour restructurer l’activité à laquelle l’actif appartient.
des indications provenant du système d’informations internes montrant que la performance économique de l’actif
est ou sera meilleure que celle attendue.
Comptabilisation d’une reprise de perte de valeur d’un actif isolé, autre qu’un goodwill
Limite de comptabilisation d’une reprise de perte de valeur
La comptabilisation d’une reprise de perte de valeur ne doit pas générer une valeur comptable supérieure à la
valeur comptable qui aurait été déterminée, nette des amortissements, si aucune perte de valeur n’avait été
comptabilisée au cours des exercices antérieurs.
Principe de comptabilisation
− Actif évalué selon le modèle du coût amorti :
Une reprise de perte de valeur est à comptabiliser au compte de résultat
− Actif évalué selon le modèle de la réévaluation :
Toute reprise d’une perte de valeur doit être traitée comme une réévaluation positive selon la norme
IAS 16 Immobilisations corporelles.