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A. Généralités
Champ d'application
La norme IAS 37, Provisions, passifs éventuels et actifs éventuels, doit être appliquée par
toutes les entreprises pour la comptabilisation des provisions, des passifs éventuels et des
actifs éventuels (IAS 37.1).
La norme couvre également le traitement des provisions pour restructuration, y compris les
restructurations issues d'activités abandonnées répondant aux critères énoncés par la norme
IFRS 5, Actifs non courants détenus en vue de la vente et activités abandonnées (IAS 37.9).
Dans ce dernier cas, des informations complémentaires peuvent être requises par la norme
IFRS.
Les taxes (« levies ») entrant dans le champ d'application de la norme IAS 37 font l'objet de
l'interprétation IFRIC 21.
Définitions
La norme IAS 37 définit les termes suivants (IAS 37.10) :
1. Une provision est un passif dont l'échéance ou le montant est incertain.
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1 Comptable
2. Un passif est une obligation actuelle de l'entité résultant d'événements passés et dont
l'extinction devrait se traduire, pour l'entité, par une sortie de ressources représentative
d'avantages économiques.
3. Un passif éventuel est :
a. une obligation potentielle résultant d'événements passés et dont l'existence ne sera
confirmée que par la survenance ou la non-survenance d'un ou plusieurs événements futurs
incertains qui ne sont pas totalement sous le contrôle de l'entreprise ; ou
b. une obligation actuelle résultant d'événements passés mais qui n'est pas comptabilisée :
• soit parce qu'il n'est pas probable qu'une sortie de ressources représentatives
d'avantages économiques est nécessaire pour éteindre l'obligation ;
• soit parce que le montant de l'obligation ne peut être évalué avec une fiabilité
suffisante.
Remarque: Le tableau suivant permet de visualiser les différentes caractéristiques d'une
provision, d'une dette fournisseur et d'une charge à payer :
Obligation à la date de
fin de période de Sortie de Présentation
reporting ressources Echéance Montant au bilan
Probable ou
Provision certaine Incertaine Incertain Provision
Dette
fournisseur Certaine Certaine Certain Dette
Probable ou certaine
(obligation d'ordre Incertaine ou Incertain mais
Charge à juridique ou obligation incertitude incertitude
payer implicite) (1) Certaine faible faible Dette
(1) Une obligation implicite est une obligation qui découle des actions de l'entreprise (pratiques passées,
politique affichée ou déclaration récente suffisamment explicite) par lesquelles elle a indiqué aux tiers
qu'elle assumera certaines responsabilités, créant en conséquence chez ces tiers une attente fondée (IAS
37.10).
4.Un actif éventuel est un actif potentiel résultant d'événements passés et dont l'existence ne
sera confirmée que par la survenance ou non d'un ou plusieurs événements futurs incertains
qui ne sont pas totalement sous le contrôle de l'entreprise.
Un actif éventuel ne doit pas être comptabilisé (IAS 37.31).
Lorsque des encaissements représentant des avantages économiques sont probables,
des informations doivent être fournies dans l'annexe sur ces actifs éventuels (IAS 37.34).
Lorsque la réalisation des produits est quasiment certaine, l'actif correspondant n'est pas un
actif éventuel et doit être comptabilisé (IAS 37.35).
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B. Comptabilisation et évaluation
Trois critères cumulatifs sont requis pour justifier la comptabilisation d'une provision. Une
provision doit ainsi être comptabilisée lorsqu'il existe (IAS 37.14) :
• une obligation actuelle (juridique ou implicite) résultant d'un événement passé ;
• une sortie probable de ressources représentatives d'avantages économiques ; et
• une estimation fiable du montant de l'obligation.
Pour l'application de ces critères à :
• une obligation d'engager des dépenses futures au titre d'une immobilisation;
• des amendes, pénalités ou autres coûts liés à des infractions à la législation ou aux
dispositions d'un contrat;
• des taxes (« levies »).
Si ces trois conditions ne sont pas réunies, aucune provision ne doit être comptabilisée. En
revanche, certains de ces critères peuvent indiquer la présence d'un passif éventuel.
1. Obligation actuelle: Le premier critère de comptabilisation d'une provision est l'existence
d'une obligation actuelle, à la fin de la période de reporting, résultant d'un événement passé
appelé fait générateur de l'obligation. De par cet événement, l'entité n'a pas d'autre solution
réaliste que de régler l'obligation créée par l'événement.
Cette obligation peut être (IAS 37.17 s.) :
• soit juridique, c'est-à-dire qu'elle découle d'un contrat, de dispositions légales ou
réglementaires, ou de toute autre source de droit ;
• soit implicite, c'est-à-dire qu'elle découle des actions de l'entité.
Tel est le cas lorsque cette dernière a indiqué aux tiers, par ses pratiques passées, par sa
politique affichée, ou par une déclaration récente suffisamment explicite, qu'elle assumera
certaines responsabilités. L'entité a, en conséquence, créé chez ces tiers une attente fondée
qu'elle assumera ces responsabilités (IAS 37.17).
Remarque : Dans de rares cas, l'existence d'une obligation actuelle n'apparaît pas clairement.
Il convient alors de prendre en compte toutes les informations disponibles pour apprécier cette
existence. Si l'existence de l'obligation est plus probable qu'improbable (c'est-à-dire
supérieure à 50 %), une provision doit être comptabilisée, sous réserve toutefois du respect
des autres conditions (IAS 37.15).
2. Sortie probable de ressources représentative d'avantages économiques: Le deuxième
critère de comptabilisation d'une provision est qu'une sortie de ressources représentatives
d'avantages économiques est probable pour régler l'obligation de l'entreprise, c'est-à-dire qu'il
est plus probable qu'improbable que cette sortie de ressources se produira (IAS 37.23 s.).
Remarques :
1. Si la probabilité de sortie de ressources est plus improbable que probable, aucune provision
ne doit être constatée mais une information en annexe doit être fournie au titre d'un passif
éventuel. Si la probabilité de sortie de ressources est très faible, aucune provision n'est
constatée et aucune information n'est nécessaire (IAS 37.23).
2. Lorsqu'il existe un grand nombre d'obligations similaires sur un groupe d'éléments (par
exemple, une clause de garantie sur des appareils électroménagers), l'évaluation de la
probabilité doit être effectuée au niveau de l'ensemble des éléments et non individuellement
(IAS 37.24).
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3 Comptable
3. Estimation fiable de l'obligation Le troisième critère de comptabilisation d'une provision
est la possibilité de réaliser une estimation fiable de l'obligation.
Dans le cas extrêmement rare où aucune estimation fiable ne peut être faite, il existe un passif
qui ne peut pas être comptabilisé. Ce passif est alors un passif éventuel et fait l'objet d'une
information en annexe.
La norme IAS 37.IG B propose un arbre de décision reprenant les critères de comptabilisation
d'une provision et d'identification de passifs éventuels :
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4 Comptable
L'estimation de la sortie de ressources correspond aux dépenses qui concourent directement à
l'extinction de l'obligation de l'entreprise, à savoir les dépenses qui n'auraient pas été engagées
en l'absence de cette obligation.
Ainsi par exemple, des frais d'avocats relatifs à un litige pour lequel les critères de
reconnaissance de la provision sont remplis, doivent être inclus dans l'estimation de la
provision car ils seront inclus dans la dépense à encourir pour éteindre l'obligation ou pour la
transférer à un tiers.
Remarques :
1. Lorsqu'il s'agit de l'évaluation d'une obligation unique, le montant à retenir est
généralement celui correspondant à l'hypothèse la plus probable (méthode de la valeur la plus
probable) (IAS 37.40). En revanche, lorsque l'évaluation du passif implique une population
nombreuse d'éléments, le montant de l'obligation est déterminé en pondérant tous les résultats
possibles en fonction de leur probabilité de survenance (méthode de la valeur attendue) (IAS
37.39).
2. Les deux méthodes d'évaluation du passif précitées ont les caractéristiques suivantes :
a. Valeur la plus probable (« most likely outcome ») Selon cette méthode, la meilleure
estimation possible consiste à retenir le montant correspondant au scénario que l'entreprise
estime être le plus probable (IAS 37.40).
La norme IAS 37.40 précise toutefois que pour déterminer ce scénario le plus probable, «
l'entreprise considère d'autres résultats possibles. Lorsque les autres résultats possibles sont
pour la plupart soit plus élevés soit plus faibles que le résultat le plus probable, la meilleure
estimation sera un montant supérieur ou inférieur au résultat le plus probable ».
b. Valeur attendue (« expected value ») Selon cette seconde méthode, dite « statistique », le
montant à retenir correspond à la moyenne des différents scénarios possibles pondérée par
leur probabilité d'occurrence (IAS 37.39). Dans ce cas, la norme IAS 37 précise :
• que la provision sera donc différente selon que la probabilité de la perte d'un montant
donné sera, par exemple, de 60 % ou de 90 % ; et
• que si les résultats des scénarios possibles sont équiprobables dans un intervalle
continu, le milieu de l'intervalle doit être retenu.
Exemple (extrait d'IAS 37.39) Trois scénarios de flux de trésorerie sont envisagés avec les
probabilités d'occurrence suivantes :
Scénario envisagé Scénario 1 Scénario 2 Scénario 3
Probabilité d'occurrence du
75 % 20 % 5%
scénario
Selon la méthode de la valeur la plus probable (« most likely outcome »), les flux futurs à
prendre en compte sont nuls.
En revanche, selon la méthode de la valeur attendue (« expected value »), le montant des flux
futurs estimés s'élève à 400 000, calculés de la manière suivante :
400 000 = (75 % × 0) + (1 000 000 × 20 %) + (4 000 000 × 5 %).
3. Une incertitude ne justifie pas la constitution de provisions excessives ou une évaluation
délibérément exagérée des passifs (IAS 37.43).
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Actualisation de l'estimation de la provision
Lorsque l'effet de la valeur temps de l'argent est significatif, le montant de la provision doit
être égal à la valeur actuelle des dépenses attendues, estimées nécessaires pour régler
l'obligation.
Les taux d'actualisation à retenir sont des taux avant impôts qui reflètent les appréciations
actuelles par le marché de la valeur temps de l'argent et des risques spécifiques à ce passif
(IAS 37.47).
Les taux d'actualisation ne doivent pas refléter les risques pour lesquels les flux de trésorerie
futurs ont été ajustés car ces risques seraient alors doublement pris en compte (IAS 37.47).
Les sorties de trésorerie sont actualisées au taux qui reflète les appréciations du marché pour
une échéance similaire ainsi que les risques propres à la provision.
En pratique, le taux d'actualisation à retenir est un taux sans risque (type obligation
d'Etat) ayant la même maturité que le passif actualisé.
Le taux ainsi retenu doit ensuite être ajusté du risque spécifique lié au passif, c'est-à-dire du
risque que les flux provisionnés soient insuffisants pour solder le passif.
L'ajustement lié au risque vient ainsi réduire le taux sans risque et non l'augmenter. De plus, le
risque spécifique au passif est nul si les risques ont déjà été pris en compte dans l'estimation
des flux de la provision.
Enfin, bien que le texte de la norme ne soit pas explicite, le risque de crédit propre à l'entité
n'est en général pas pris en compte dans la détermination des « risques spécifiques au passif »
(IFRIC Update 03/11).
Prise en compte des événements futurs
Des événements futurs pouvant avoir un effet sur le montant nécessaire à l'extinction d'une
obligation doivent être traduits dans le montant de la provision lorsqu'il existe des indications
objectives suffisantes que ces événements se produiront (IAS 37.48).
Par exemple, pourront être pris en compte (IAS 37.49 s.) :
• des progrès technologiques futurs uniquement s'il existe des indications raisonnables
et objectives d'évolution de la technologie actuelle (par exemple, dans le cas de
l'évaluation du coût de décontamination d'un site à l'issue d'une période d'utilisation, si
des progrès technologiques devaient effectivement conduire à une diminution du coût
de décontamination) ;
• l'effet d'une nouvelle législation possible lorsqu'il existe des indications à la fois sur le
contenu de cette nouvelle législation et sur le fait qu'elle est quasi certaine. En
pratique, cette prise en compte est souvent impossible tant que cette nouvelle
législation n'est pas promulguée.
A chaque fin de période de reporting, les provisions doivent être revues et ajustées pour
refléter la meilleure estimation à cette date (IAS 37.59). En pratique, il est nécessaire
d'apprécier à nouveau les trois critères de comptabilisation des provisions, c'est-à-dire
l'existence d'une obligation actuelle à cette date, la probabilité de sortie de ressources et la
possibilité de réaliser une estimation fiable.
Ainsi :
• si la sortie de ressources représentatives d'avantages économiques nécessaires pour
régler l'obligation n'est plus probable, la provision doit être reprise ;
• toute nouvelle indication depuis la dernière estimation nécessite l'ajustement du
montant des provisions ;
• dans le cas de provision actualisée, la valeur actuelle doit être ajustée afin de refléter
l'écoulement du temps depuis l'estimation précédente (en contrepartie de charges
financières).
En outre, une provision ne doit être utilisée que pour les dépenses pour lesquelles elle a été
comptabilisée à l'origine (IAS 37.61).
Remarque - Changements d'estimation des provisions pour démantèlement, remise en
état et provisions similaires (IFRIC 1) De tels changements peuvent résulter des variations
de l'échéancier ou du montant estimé des sorties de ressources représentatives d'avantages
économiques nécessaires pour éteindre l'obligation ou encore d'une variation du taux
d'actualisation.
Ils doivent être comptabilisés en contrepartie de l'actif, sauf circonstances particulières
(montant de l'ajustement déduit du coût de l'actif, évaluation de l'actif selon le modèle de la
réévaluation ou actif totalement amorti).
Dans tous les cas, l'augmentation de la provision reflétant l'effet temps de l'argent doit être
constatée en résultat.
5. Contrats déficitaires
Un contrat déficitaire est un contrat pour lequel les coûts inévitables pour satisfaire aux
obligations contractuelles sont supérieurs aux avantages économiques à recevoir du contrat
(IAS 37.10 et .68).
Dès lors qu'un contrat répond à la définition d'un contrat déficitaire, l'entité doit provisionner
les coûts nets inévitables attachés à l'obligation contractuelle (IAS 37.66 et .67).
Le montant à provisionner doit refléter le coût net de sortie du contrat, c'est-à-dire le plus
faible du coût d'exécution du contrat ou de toute indemnisation ou pénalité découlant du
défaut d'exécution (IAS 37.68).
Le montant à provisionner doit être limité aux coûts nets inévitables résultant de l'obligation
contractuelle, indépendamment des intentions de la direction quant à la continuation, la
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réorganisation ou l'arrêt d'une activité. En effet, les pertes d'exploitation futures ne peuvent
pas être provisionnées (IAS 37.63 s.).
Avant de constater une provision pour contrat onéreux, il convient de réaliser un test de
dépréciation des actifs dédiés au contrat conformément aux dispositions de la norme IAS 36
(IAS 37.69), c'est-à-dire notamment au niveau de l'UGT à laquelle l'actif est alloué.
A titre d'illustration, en pratique, les contrats susceptibles d'être onéreux incluent par exemple:
• un engagement ferme d'approvisionnement en matières premières, excédant les
besoins ou à des prix trop élevés, et conduisant ainsi l'entité à prévoir des pertes sur la
vente des produits finis ;
Evolution possible de la norme -Contrats déficitaires Suite à des discussions entamées à l'IFRS
IC en 2018, l'IASB a publié en décembre 2018 un projet d'amendement de la norme IAS 37 pour
clarifier la notion de « coûts inévitables » utilisée dans la définition d'un contrat onéreux
(ED/2018/2). L'IASB propose de définir les coûts inévitables comme l'ensemble des coûts rendus
nécessaires par l'exécution du contrat. Selon ce projet :
- il s'agit des coûts se rattachant directement au contrat, ce qui inclut une allocation de frais
communs se rattachant directement à l'exécution du contrat ;- les coûts à retenir pour identifier
un contrat onéreux sont identiques aux coûts d'exécution d'un contrat client tels qu'ils sont
définis dans IFRS 15.
L'exposé-sondage a fait l'objet d'un appel à commentaires jusqu'au 15 avril 2019.
A la date de clôture de l'exercice financier, l'entreprise sait qu'elle devra débourser une somme
de 0.02 DT par article sans recevoir en échange un avantage économique futur.
On doit d'abord déterminer si le contrat déficitaire en analysant si les coûts inévitables pour
satisfaire aux obligations contractuelles excèdent les avantages économiques à recevoir
attendus du contrat.
Si BYZ a la possibilité et l'intention de résilier son contrat sans pénalité, ce dernier n'est pas
un contrat déficitaire puisque les coûts inévitables sont nuls. L'entreprise n'aurait donc aucun
renseignement à fournir dans ses états financiers concernant le contrat d'engagement d'achat
de marchandises.
Toutefois, si le contrat n'est pas résiliable, ou si le contrat est résiliable en entraînant une
pénalité de 5000 DT, BYZ traite alors ce contrat comme un contrat déficitaire, car elle devrait
soit débourser 100 000 DT pour obtenir des articles valant 98 000 DT, soit payer la pénalité
de 5000 DT sans recevoir d'actif en contrepartie. Selon l'IAS 37, un contrat déficitaire
entraine la comptabilisation d'un passif, plus précisément une provision, pour un montant
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correspondant au coût net de sortie du contrat. Ce coût correspond au plus faible du coût
d'exécution du contrat ou de toute indemnisation ou pénalité découlant du défaut d'exécution.
Le coût d'exécution du contrat doit correspondre uniquement au montant que BYZ devra
débourser, net des avantages économiques futurs, pour respecter son engagement d'achat, soit
2000 DT. Il semble en effet difficile de soutenir que BYZ devrait comptabiliser le passif de
100000 DT pendant l'exercice en cours et le stock de marchandise de 98000 DT uniquement
pendant l'exercice subséquent.
Le 31 décembre, BYZ doit comptabiliser un passif dont elle détermine ainsi la valeur
comptable:
L'entreprise doit comptabiliser ce passif de 2000DT, même si elle n'a pas encore acheté les
marchandises, car l'événement à l'origine de ce passif n'est pas l'achat des marchandises, mais
la signature du contrat d'achat portant sur des marchandises dont la valeur a diminué. Plus
précisément, BYZ passera les deux écritures suivantes, en tenant compte qu'elle achète les
marchandises le 15 Janvier suivant et que la valeur nette de réalisation est restée stable.
Une restructuration est un programme planifié et contrôlé par la direction, qui modifie de
façon significative soit le champ d'activité d'une entreprise, soit la manière dont cette
activité est gérée (IAS 37.10).
Par exemple (IAS 37.70) :
• la vente ou l'arrêt d'une ligne d'activité ;
• la fermeture de sites d'activité dans un pays ou une région ou la relocalisation
d'activités d'un pays dans un autre ou d'une région à une autre ;
• des réorganisations fondamentales ayant un effet significatif sur la nature et l'objet
principal d'une activité de l'entreprise.
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9 Comptable
Une provision pour restructuration n'est comptabilisée que lorsque les trois critères généraux
de comptabilisation des provisions sont satisfaits (IAS 37.71)
C'est-à-dire, l'existence d'une obligation actuelle à la fin de la période de reporting résultant
d'un événement passé, la sortie probable de ressources représentative d'avantages
économiques et une estimation fiable du montant.
Une obligation implicite de restructurer existe uniquement (IAS 37.72):
• d'une part, si l'entité a un plan formalisé et détaillé de la restructuration précisant au
minimum l'activité ou la partie d'activité concernée, les principaux sites affectés, la
localisation, la fonction et le nombre approximatif des membres du personnel qui
seront indemnisés au titre de la fin de leur contrat de travail, les dépenses qui seront
engagées, et la date à laquelle le plan sera mis en œuvre ;
• et d'autre part, si l'entité a créé, chez les personnes concernées (clients, fournisseurs,
membres du personnel ou leurs représentants), une attente fondée qu'elle mettra en
œuvre cette restructuration, soit en commençant à exécuter le plan (par exemple, en
commençant le démantèlement d'une usine ou en vendant des actifs), soit en leur
annonçant les principales caractéristiques du plan (par exemple, annonce publique des
principales caractéristiques du plan).
Pour qu'un plan soit suffisant pour créer une obligation implicite, sa mise en œuvre doit être
programmée pour démarrer le plus rapidement possible et s'achever dans un délai rendant
improbable toute modification importante de ce plan. Si le délai est déraisonnablement long, il
est peu probable que le plan crée une attente fondée chez les tiers.
Dans le cas de la vente d'une activité, il doit exister un accord de vente irrévocable (IAS
37.78).
Toutefois, lorsque la vente ne représente qu'un des éléments d'une restructuration, il peut
exister une obligation implicite au titre des autres parties de la restructuration avant même
qu'un accord de vente irrévocable ait été conclu (IAS 37.79).
Une provision pour restructuration inclut uniquement les dépenses liées à la restructuration,
c'est-à-dire les dépenses qui sont à la fois nécessairement entraînées par la restructuration et
qui ne sont pas liées aux activités poursuivies par l'entreprise (IAS 37.80).
Ainsi, une provision pour restructuration exclut les coûts liés à la conduite future de l'activité,
c'est-à-dire les dépenses de reconversion ou de relocalisation du personnel conservé, de
marketing ou d'investissement dans de nouveaux systèmes et réseaux de distribution (IAS
37.81).
Il en est de même pour les pertes opérationnelles futures identifiables jusqu'à la date d'une
restructuration, sauf si elles concernent un contrat déficitaire (IAS 37.82), ainsi que pour les
profits sur la sortie attendue d'actifs, même si la vente de ces actifs est envisagée dans le cadre
de la restructuration (IAS 37.83).
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10 Comptable
• 100 membre du personnels seront licenciés avec prime de séparation avec prime de
séparation, estimée à 5000 DT par membre, et 10 seront relocalisés au coût total de
60000 DT.
• Le plan sera complété le 31 mars 2019, et aucune activité de production ne sera faite
dans les deux usines jusqu'à cette date. Il faudra toutefois supporter des coûts de
chauffage et de surveillance des usines estimés à 15000DT.
• la mise en œuvre du plan se fera sous la responsabilité d'un consultant qui exige des
honoraires de 40000 DT.
Les négociations avec les membres du personnel à relocaliser et la recherche d'acheteurs pour
les actifs des deux usines ont commencé le 1er novembre 2018. Au 31 mars suivant, la
restructuration est terminée.
Entre la date d'adoption et la date de complétion du plan de restructuration, BYZ prépare deux
jeux d'états financiers trimestriels et un jeu d'états financiers annuels. Du point de vue
comptable, la société devra d'abord déterminer si elle doit comptabiliser une provision pour
restructuration et, si oui, évaluer cette provision.
Examinons le moment de comptabilisation de la provision. Pour la période trimestrielles
terminée le 30 septembre 2018, l'entreprise ne comptabilise aucune dette. Bien qu'un plan
détaillé contenant toute les précisons ait été adopté, ce plan n'a pas été communiqué de façon
à créer des attentes fondées auprès des membres du personnel ou des clients. L'énoncé précise
de plus que la mise en œuvre a commencé seulement le 1er novembre 2018.Ce n'est donc que
dans ses états financiers de l'exercice terminé le 31 décembre 2018 que BYZ comptabilise la
provision pour restructuration. En présumant que les coûts se répartissent de façon linéaire
entre le moi de novembre 2018 et de mars 2019, voici les calculs nécessaires à la préparation
des états financiers de l'exercice terminé le 31 décembre 2018:
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11 Comptable
Coûts de restructuration (R) 24 000
Entretien (R) 6 000
Caisse (B) 30 000
Coûts de relocalisation du personnel et coûts rattachés à deux usines.
Les écritures précédentes montrent que les charges de l'exercice terminé le 31 décembre 2018
incluent tous les coûts de la restructuration, qu'ils soient réglés ou non, mais uniquement les
coûts engagés en ce qui concerne les dépenses qui ne sont pas nécessairement entrainées par
la restructuration ou qui sont liées aux activités poursuivies. Soulignons que l'entreprise devra
déterminer si les actifs des deux usines peuvent être considérés comme des actifs détenus en
vue de la vente. Elle devra ensuite les comptabiliser en conséquence.
Soulignons enfin, que l'entreprise devra établir si les deux usines respectent la définition d'une
composante, auquel cas les dispositions touchant la comptabilisation des activités
abandonnées devront être appliquées.
Au cours de la période trimestrielle subséquente terminée le 31 décembre 2019, BYZ n'aura
aucun coût de restructuration à comptabiliser en charges, dans la mesures où les coûts réels
correspondent aux coûts attendus. Seul l'effet des révisions d'estimation aura à ce titre une
incidence sur le résultat net de cette période trimestrielle. Enfin, au moment de la vente des
actifs, l'entreprise décomptabilisera les actifs et comptabilisera le profit réel correspondant à
l'écart entre le prix de vente net réel et la valeur comptable des actifs. Précisons enfin que la
décomptabilisation des actifs ne devrait pas donner lieu à une perte, car dès que la vente des
actifs est envisagée dans le cadre d'une restructuration, l'entreprise comptabilise
immédiatement toute dépréciation sur les actifs, conformément à l'IAS 36, intitulée
"Dépréciation d'actifs"
Exemple 2
Une restructuration et son plan détaillé ont été annoncés avant la date de clôture. En plus de la
communication au comité d'entreprise, ce plan a fait l'objet de nombreuses réunions en interne
pour informer les salariés de la nature de la restructuration, du nombre de licenciements et de
postes supprimés (mais sans communication d'informations nominatives).
Ce plan a toutefois été refusé, non pas en raison de la nature de la restructuration, mais pour
non-respect du formalisme de la procédure.
Solution de l'exemple 2
A la clôture, l'annonce publique du plan détaillé de restructuration aux personnes concernées
est, à notre avis, réalisée et une provision doit être comptabilisée. Les contrôles administratifs
attendus portent en effet sur la procédure sans remettre en cause l'obligation de l'entreprise
vis-à-vis des salariés.
Exemple 3
Une société est spécialisée dans la fabrication de baladeurs (lecteurs CD portables, lecteurs
MP3). Face à la forte diminution de la demande des lecteurs CD portables, la direction décide,
le 14/10/N, d'arrêter cette activité. Le 25/11/N, le groupe de travail créé dans le cadre de
l'arrêt de cette activité présente à la direction un plan de restructuration formalisé et détaillé,
contenant toutes les informations minimales requises. Le 29/11/N, le conseil d'administration,
en présence des représentants du personnel, approuve le plan de restructuration, lequel est
annoncé aux salariés le 11/01/N+1.
Solution de l'exemple 3
Il existe une obligation actuelle au 31/12/N justifiant de comptabiliser une provision pour
restructuration. En effet, les deux critères générant l'obligation implicite sont remplis dès le
29/11/N :
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12 Comptable
• la société a, depuis le 25/11/N, un plan de restructuration formalisé et détaillé,
contenant toutes les informations minimales requises par la norme IAS 37 ; et
• elle a approuvé le 29/11/N ce plan de restructuration en présence des représentants du
personnel, qui peuvent donc en informer les salariés concernés.
• Il en résulte une obligation implicite de restructurer dès le 29/11/N.
Il n'y a pas lieu d'attendre l'annonce du plan aux salariés concernés, le 11/01/N+1, pour
comptabiliser la provision pour restructuration. Les deux autres critères requis pour la
comptabilisation d'une provision pour restructuration sont également remplis :
• la mise en œuvre du plan va entraîner des dépenses qui sont listées dans le plan de
restructuration détaillé ;
• les dépenses de ce plan sont estimées de manière fiable.
Décision/annonce de restructurer prise après la période de reporting
Exemple 4
Au cours de la période entre la date de clôture de l'exercice et celle d'approbation des états
financiers, la direction d'une entité annonce la restructuration de l'une de ses usines, laquelle
devrait engendrer de nombreux licenciements économiques. A la date d'annonce, le plan de
restructuration n'est pas encore formalisé.
Solution de l'exemple 4
La direction de l'entité ne doit pas comptabiliser de provision pour restructuration à la clôture
de l'exercice car il n'existe pas d'obligation implicite à cette date (pas de plan formalisé
détaillé ni d'attente créée chez les personnes concernées).
En revanche, si la restructuration est significative, elle nécessite une information en annexe.
Remarque La décision de la direction en N+1 de se désengager de l'usine peut être une
indication que celle-ci n'est pas économiquement viable et que ses actifs ont pu perdre de la
valeur dès la date de clôture N. La direction doit donc déterminer la valeur recouvrable des
actifs de la branche (IAS 36.9) et comptabiliser des pertes de valeur si nécessaire dès la
clôture N, dès lors que ces pertes de valeur sont bien liées à des circonstances existant fin N
(IAS 10.9b).
Obligation implicite de restructurer : début d'exécution d'un plan de restructuration
Exemple 5
La direction de l'entité X a pris la décision de restructurer son activité A. Cette restructuration
va engendrer la fermeture des locaux abritant l'activité A ainsi que le licenciement du
personnel de cette même activité. Avant la date de clôture de l'exercice N, l'entité prépare un
plan détaillé et formalisé de la restructuration. Le 1/12/N, conformément à ce plan, l'entité X
dénonce le contrat de location des bâtiments supportant l'activité A. La direction de l'entité X
prévoit d'annoncer et de présenter en début d'année N+1 le plan de restructuration à ses
salariés.
Solution de l'exemple 5
La Direction ne doit pas comptabiliser de provision pour licenciement dans les états financiers
au 31/12/N car il n'existe pas, à cette date, chez les personnes concernées, d'attente fondée que
l'entité mettra en œuvre le licenciement. En effet, la dénonciation du bail relatif aux bâtiments
de l'activité A n'est pas, à notre avis, suffisante pour créer une attente fondée chez les salariés
concernés. La condition ne sera remplie que lorsque la direction de l'entité aura annoncé et
présenté le plan de restructuration à ses salariés. Une information spécifique doit toutefois être
fournie en annexe.
Cours IAS 37 - Provisions, passifs éventuels et actifs éventuels- ISCAE - M 1 - Expertise Comptable- Makram ZOUARI- Expert
13 Comptable
En revanche, le cas échéant, une provision au titre du bail dénoncé (par exemple si le contrat
devient onéreux), doit être comptabilisée au 31/12/N, les trois conditions générales de
comptabilisation des provisions étant satisfaites.
Obligation implicite de restructurer : calendrier de mise en œuvre de la restructuration
Exemple 6
La direction de l'entité Y a annoncé deux plans de restructuration.
a. Premier plan La cession de 50 % de l'activité cotonnière du groupe, suite à un accord ferme
de vente conclu avec un tiers. Toutefois, l'activité cotonnière n'étant pas disponible pour une
cession immédiate, en l'état actuel, la cession se fera progressivement sur une période de trois
ans, à partir de maintenant. Le délai de trois ans correspond au délai de mise en œuvre
progressive d'une restructuration décidée d'un commun accord avec l'acquéreur et qui doit être
achevée avant que la cession de l'activité restructurée ne devienne effective. La cession et la
restructuration font l'objet d'un plan détaillé et annoncé aux tiers intéressés.
b. Deuxième plan La réorganisation du siège du groupe sur une période d'un an débutant dans
deux ans.
Solution de l'exemple 6 :
a. Cession de 50 % de l'activité cotonnière du groupe Une provision doit être comptabilisée
pour les coûts estimés des restructurations préalables à la cession de 50 % de l'activité
cotonnière du groupe.
En effet, le processus de cession matérialisé par l'accord de vente irrévocable commence
immédiatement bien que l'ampleur et la complexité de la cession nécessitent que cette
restructuration s'étale sur une longue période.
Ainsi malgré les trois ans nécessaires pour achever l'opération, l'entité Y n'a pas la possibilité
de se désengager et elle doit comptabiliser une provision.
b. Réorganisation du siège social du groupe Aucune provision pour la réorganisation du siège
social du groupe ne doit être constituée à la date de clôture dès lors que cette réorganisation ne
doit débuter que dans deux ans.
Il est peu probable en effet que ce plan de restructuration crée une attente fondée chez les tiers
car le délai de mise en œuvre offre de nombreuses possibilités à l'entreprise de modifier son
plan, voire de l'annuler.
Nature des coûts à inclure dans une provision pour restructuration
Selon la norme IAS 37.80, une provision pour restructuration ne doit inclure que les dépenses
directement liées à la restructuration, c'est-à-dire celles qui :
• sont nécessairement entraînées par la restructuration ; et
• ne sont pas liées aux activités poursuivies par l'entreprise.
En pratique, pour connaître les coûts à inclure dans une provision pour restructuration, il
convient de distinguer les activités qui se poursuivent de celles qui ne se poursuivent pas.
a. Les coûts entraînés par la restructuration et liés aux activités arrêtées par l'entreprise
doivent être inclus dans le montant de la provision pour restructuration.
Il s'agit, par exemple, à notre avis, des dépenses suivantes :
• indemnités obligatoires et additionnelles liées à la rupture des contrats de travail du
personnel (attention, toutefois, à ce que ces indemnités ne soient pas considérées comme
des avantages postérieurs à l'emploi, pour plus de détails;
• loyers des bâtiments qui ne sont plus utilisés ;
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14 Comptable
• frais de remise en état des locaux loués et devant être restitués) ;
• coûts de démantèlement des magasins, usines, qui seront arrêtés, etc. ;
• coûts résiduels incompressibles d'un contrat de location, après l'arrêt des activités ;
• pertes liées à la liquidation des stocks (marge négative si les stocks sont vendus à un prix
inférieur à leur coût) ;
• indemnités de rupture de contrats avec des fournisseurs.
b. En revanche, les coûts liés à la conduite future de l'entité ne constituent pas des passifs au
titre de la restructuration et ne doivent pas être inclus dans le montant de la provision (IAS
37.81).
Il s'agit, par exemple des dépenses suivantes :
• formation ou déménagement du personnel conservé (IAS 37.81) ;
• déménagement des équipements du site fermé vers un autre site en activité ;
• frais de recrutement d'un nouveau directeur (à notre avis) ;
• frais de gardiennage du site jusqu'à sa fermeture, s'agissant de coûts relatifs à une
prestation dont le groupe bénéficiera dans le futur. Toutefois, ces coûts pourraient
devoir être pris en compte dans la provision pour contrat déficitaire si, par exemple, le
bailleur impose, dans le cadre du contrat de location - devenu déficitaire, une
surveillance du site ;
• harmonisation des systèmes d'information et des réseaux de distribution qui
continueront à être utilisés (IAS 37.81) ;
• investissement dans de nouveaux systèmes d'information et réseaux de distribution
(IAS 37.81) ;
• dépréciation des immobilisations corporelles ;
• coûts d'un contrat de location-financement avant l'arrêt des activités ;
• pertes futures identifiables jusqu'à la date de la restructuration (IAS 37.82) ;
• dépenses de marketing pour développer la nouvelle image de l'entité (IAS 37.81) ;
• honoraires des consultants chargés d'identifier la stratégie future de la société et son
organisation.
Remarque: Ces dépenses sont comptabilisées sur la même base que si elles se produisaient
indépendamment de toute restructuration.
Exemple 7
Une société produit et commercialise de petits outillages électriques. Elle dispose de deux
sites de production, à Limoges et à Grenoble. En N, la direction décide de regrouper les deux
sites afin de rationaliser les processus de production, réduire les frais de personnel
administratif et supprimer les frais de transport entre les deux usines.
Elle décide ainsi de fermer le site de Grenoble et d'embaucher un nouveau directeur de la
production. L'usine de production de Grenoble étant vétuste, la société a prévu de démolir le
bâtiment et de vendre le terrain nu. Les machines de production de l'usine seront déménagées
pour être utilisées à Limoges. Le plan de restructuration mis en place propose notamment aux
salariés grenoblois :
• d'être relocalisés à Limoges, à un poste équivalent ;
• de quitter la société dans le cadre d'un départ volontaire avec aide à la reconversion ; ou
• d'être licenciés.
Solution de l'exemple 7 :
1. Les coûts à inclure dans l'évaluation de cette provision pour restructuration sont les coûts
liés aux indemnités de départ volontaire et indemnités de licenciement. En effet, ces dépenses
sont directement liées à la restructuration et non aux activités poursuivies.
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15 Comptable
Ces dépenses entrent dans le champ d'application de la norme IAS 19, Avantages du
personnel, et sont exclues du champ d'application d'IAS 37.
La norme IAS 19 prévoit toutefois des critères similaires. De plus, la norme IAS 19 requiert la
comptabilisation d'une provision au titre des indemnités de fin de contrat, en même temps que
les autres coûts d'une restructuration engagée par l'entité et prévoyant le paiement de telles
indemnités (IAS 19.165 et .167).
2. En revanche, les éléments suivants sont à exclure de la provision pour restructuration :
• coût de relocalisation du personnel de l'usine grenobloise à Limoges (indemnité de
réaménagement, aide à la recherche de logement, etc.). En effet, même lié à la
restructuration, ce coût concerne le personnel qui continue à travailler pour la société et
est donc lié aux activités poursuivies ;
• coût du déménagement des stocks de produits finis de l'usine grenobloise à celle de
Limoges. En effet, les stocks de produits finis seront utilisés dans le cadre des activités qui
se poursuivent ;
• coût de recrutement du nouveau directeur de la production. En effet, ce coût n'est pas
directement lié à la restructuration car il s'agit d'un coût lié à une nouvelle embauche et
relatif à la volonté de modifier l'organisation de la production, ce coût est donc lié aux
activités qui se poursuivent ;
• dépréciation des machines de production de l'usine grenobloise. En effet, les dépréciations
correspondent à des pertes de valeur et pas à des sorties de ressources probables
représentatives d'avantages économiques ;
• plus-value de cession attendue sur la vente du terrain grenoblois. Les profits résultant de la
sortie attendue d'actifs ne doivent pas être pris en compte dans l'évaluation d'une provision
même si la sortie est étroitement liée à l'événement ayant donné lieu à la provision ;
La plus-value sera à comptabiliser conformément à la norme IAS 16, Immobilisations
corporelles, au moment de la réalisation de l'actif.
• pertes opérationnelles futures de l'usine jusqu'à la date de fermeture. En effet, ces coûts ne
sont pas directement liés à la restructuration mais à l'activité qui est déficitaire.
Plans de restructuration : prise en compte des incertitudes et ajustements postérieurs à la
période de reporting
1. Prise en compte des incertitudes dans le montant de la provision pour restructuration Il
arrive fréquemment que des plans de restructuration soient modifiés par rapport aux plans
initialement annoncés. Par exemple :
• ils peuvent être reportés ou bloqués du fait d'actions fortes menées par les salariés (grèves,
blocages d'usines) ;
• ils peuvent être remis en cause par la manifestation d'un repreneur ou par une réaction de
l'Etat ou d'une collectivité locale si l'entreprise est jugée stratégique en termes d'activité ou
en tant que source d'emplois dans une zone géographique particulière.
Ces éléments constituent autant d'incertitudes qui pèsent sur les plans de restructuration et sur
les montants à provisionner. La question qui se pose est de savoir si ces incertitudes doivent
être prises en compte dans l'évaluation de la provision et, si oui, à quelle date et comment.
Le montant d'une provision doit être égal à la meilleure estimation, par une entreprise, des
coûts qu'elle aura à encourir pour éteindre son obligation(IAS 37.36 et .37). Cette estimation
tient compte :
• de la situation et des incertitudes existant à la fin de la période de reporting (IAS 37.42) ;
et
Cours IAS 37 - Provisions, passifs éventuels et actifs éventuels- ISCAE - M 1 - Expertise Comptable- Makram ZOUARI- Expert
16 Comptable
• de leurs évolutions entre la date de fin de la période de reporting et la date d'arrêté des
comptes (IAS 10.3 et .8).
Ainsi, le montant provisionné au titre d'une restructuration prend en compte, notamment,
l'environnement social de l'entreprise, son implantation géographique, ses pratiques passées
en termes d'indemnités de licenciement.
Les coûts de restructuration ainsi estimés peuvent donc être différents des objectifs de
restructuration annoncés et présentés aux représentants du personnel.
Les incertitudes relatives au montant et à l'échéance des coûts provisionnés doivent, en outre,
être mentionnées en annexe (IAS 37.44 et .85b).
Exemple 8
Une entreprise annonce le 30 septembre N un plan détaillé de 1 000 licenciements aux
représentants du personnel. Elle ne provisionne toutefois que 900 licenciements au 31
décembre N, pour tenir compte de l'impact probable des négociations sociales futures (qu'elle
appréciera jusqu'à la date d'arrêté des comptes).
L'interprétation IFRIC 21, « Levies », vise à clarifier le fait générateur de la provision relative
aux taxes.
1. Caractéristiques des taxes couvertes par l'interprétation: L'interprétation IFRIC 21
concerne toutes les taxes hormis celles dues sur la base d'un bénéfice imposable et celles liées
aux rémunérations. Ainsi, il s'agit des taxes (IFRIC 21.2 et .4) :
• définies comme des sorties de ressources représentatives d'avantages économiques
imposées aux entités par l'autorité publique en vertu de lois et règlements ;
Cours IAS 37 - Provisions, passifs éventuels et actifs éventuels- ISCAE - M 1 - Expertise Comptable- Makram ZOUARI- Expert
18 Comptable
• comptabilisées en application de la norme IAS 37, y compris celles dont le montant et la
date de paiement sont certains.
Sont en revanche exclues du champ d'application d'IFRIC 21 (IFRIC 21.3 et .4) :
• les taxes couvertes par d'autres normes qu'IAS 37, telles que la norme IAS 12, Impôts sur
le résultat ou la norme IAS 19, Avantages du personnel ;
• les amendes ou pénalités dues en cas de violation des lois et règlements.
2. Fait générateur de l'obligation de constater une provision: La reconnaissance du passif
est liée au fait générateur de l'obligation de payer la taxe, telle que légalement définie (IFRIC
21.8 et .BC12 s.). Ainsi :
• si le fait générateur intervient à une date spécifiée (par exemple, le fait que l'entreprise
existe ou exerce une activité spécifique au 31 décembre), la provision est constatée à cette
date (IFRIC 21.8 et .BC23 s.) ;
• si le fait générateur est étalé dans le temps (par exemple, génération du chiffre d'affaires
ou paiement des salaires), la provision est constatée au fur et à mesure (IFRIC 21.11
et .BC24 s.) ;
• si l'obligation de payer la taxe est déclenchée par l'atteinte d'un seuil minimum d'activité
au cours de l'année, la provision n'est constatée que lorsque ce seuil est atteint (IFRIC
21.12 et .BC27 s.) ;
• si la loi cumule plusieurs conditions (par exemple, avoir généré du chiffre d'affaires en N
et exister au 1/01/N+1), la provision sera constatée à la date à laquelle toutes les
conditions sont satisfaites (1/01/N+1 dans l'exemple) (IFRIC 21.BC28) ;
3. Conséquences pratiques d'IFRIC 21 sur la comptabilisation des taxes dans les
comptes intérimaires: Les principes de reconnaissance d'un passif (voir point 2. ci-avant)
s'appliquent à l'identique qu'il s'agisse d'arrêtés annuels ou intermédiaires (IFRIC 21.13
et .BC29 s.). La provision ne peut donc pas être anticipée ou différée dans les comptes
intermédiaires si elle ne peut pas l'être dans les comptes annuels. Des conséquences contre-
intuitives en résultent pour les taxes dont la base de calcul repose sur le chiffre d'affaires N
mais qui nécessitent l'exercice d'une activité au 1/01/N+1. Ces taxes étant intégralement
provisionnées dans les comptes trimestriels (semestriels) N+1, cela ne permet pas de les
comptabiliser dans le même exercice que celui au cours duquel le chiffre d'affaires est généré.
Pour ces taxes, un actif, qui serait étalé sur N+1, ne peut être constaté en contrepartie du
passif que si la définition générale d'un actif est remplie. Tel serait le cas s'il existait une
ressource résultant de transactions passées qui est contrôlée par l'entreprise qui en attend des
avantages économiques futurs.
Remarque: Sauf cas particulier, lorsque la provision pour taxe annuelle doit être reconnue en
début d'année car le fait générateur de la taxe est au 1er janvier, la charge doit également être
reconnue immédiatement.
Si le montant de la taxe est significatif, il convient de fournir une information en annexe au
titre des passifs éventuels non comptabilisés (IAS 1.114).
Démontrer que la provision pour taxe annuelle peut être comptabilisée en contrepartie d'un
actif reviendrait en pratique à démontrer que la « taxe » n'est pas dans le champ d'application
d'IFRIC 21 car il s'agirait alors d'un paiement de nature contractuelle ayant pour contrepartie
un droit ou un service reçu sur l'année et non pas une taxe imposée par la loi ou la
réglementation.
Une taxe qui est dans le champ d'application d'IFRIC 21 est par définition « imposée ». Or, ce
seul fait risque le plus souvent d'être incompatible avec l'existence d'une contrepartie
Cours IAS 37 - Provisions, passifs éventuels et actifs éventuels- ISCAE - M 1 - Expertise Comptable- Makram ZOUARI- Expert
19 Comptable
correspondant à un avantage contrôlé et identifiable, et empêchera donc le plus souvent la
reconnaissance d'un actif permettant d'étaler la charge sur l'année.
4. Taxes liées à des immobilisations corporelles de production: L'IFRS IC a été saisi du
sujet de la contrepartie d'une taxe liée à des immobilisations corporelles de production, à
savoir une charge administrative ou une incorporation dans les stocks. Le cas soumis
concernait des entreprises de services, n'ayant donc pas de stocks. Le comité d'interprétation
des IFRS n'a pas souhaité traiter de ce cas particulier et a rappelé qu'IFRIC 21 ne traite pas de
la comptabilisation de la taxe en charge ou actif et est une interprétation d'IAS 37 (IFRIC
Update 01/15). La contrepartie du passif doit être, en conséquence, comptabilisée
conformément aux dispositions relatives à d'autres normes (par exemple, IAS 2, IAS 16, IAS
38).
5. Présentation de la charge au compte de résultat: Concernant la place au compte de
résultat de cette taxe, deux approches sont à notre avis possibles (sur la base d'un exemple de
taxe assise sur l'outil de production et dont le fait générateur est l'existence au 1er janvier N) :
• soit maintenir la taxe en coût des ventes, car il s'agit toujours d'une taxe assise sur l'outil
de production, ce qui a pour effet de diminuer la marge brute sur le 1er semestre en
augmentant mécaniquement celle du 2ème semestre ;
• soit considérer que l'assiette de la taxe, c'est-à-dire l'outil de production, étant déconnectée
de son fait générateur, la taxe devient une charge opérationnelle non intégrée dans la
valeur des stocks produits qui peut être constatée en dessous de la marge brute, au sein du
résultat opérationnel. Cette approche a pour effet de maintenir un niveau de marge brute
équilibré sur la période et d'accroître le taux de marge brute par rapport à la méthode de
comptabilisation antérieure.
Exemple 1
Une entreprise A est soumise à une taxe de 1 % assise sur le chiffre d'affaires. Le chiffre
d'affaires de A augmente de manière régulière sur l'année passant de 500 au 30 juin N à 1 000
au 31 décembre N. Le fait générateur fiscal étant aligné sur l'assiette, pour chaque unité
monétaire de chiffre d'affaires généré, l'entreprise est redevable de 1 % de ce chiffre d'affaires
au titre de la taxe.
Solution de l'exemple 1
Selon IFRIC 21 et conformément à la pratique antérieure, la dette est reconnue
progressivement au fur et à mesure de la réalisation du chiffre d'affaires, donc de manière
étalée sur l'exercice N.
Exemple 2
Hypothèses identiques à celles de l'exemple 1, hormis le fait que l'entreprise n'est redevable
de la taxe que si elle dépasse 600 de chiffre d'affaires sur l'exercice.
Solution de l'exemple 2
Selon IFRIC 21, le fait générateur n'est rempli qu'une fois le seuil atteint, la taxe n'est donc
comptabilisée que lorsque le chiffre d'affaires atteint 600. La provision est ensuite complétée
de manière progressive en fonction du chiffre d'affaires réalisé. L'étalement est donc partiel.
Avant l'application d'IFRIC 21, la taxe était comptabilisée de manière étalée sur l'exercice si
l'entreprise estimait qu'elle dépasserait le seuil.
Exemple 3
Cours IAS 37 - Provisions, passifs éventuels et actifs éventuels- ISCAE - M 1 - Expertise Comptable- Makram ZOUARI- Expert
20 Comptable
Les hypothèses sont identiques à celles de l'exemple 1, hormis le fait que le fait générateur
fiscal de la taxe est l'existence de la société au 1er janvier N+1. En théorie, la société ne paiera
donc pas la taxe si son activité s'arrête au 31 décembre N.
Solution de l'exemple 3
Selon IFRIC 21, la taxe est comptabilisée entièrement au 1er janvier N+1 sans possibilité de
provisionnement ou d'étalement sur l'exercice N.
Avant l'application d'IFRIC 21, la taxe était comptabilisée en pratique de manière progressive
sur N.
Exemple 4
Les hypothèses sont identiques à celles de l'exemple 1, hormis le fait que le la taxe est
conditionnée à l'exercice d'une activité sur l'ensemble de l'année N+1. En cas d'arrêt d'activité
sur N+1, l'entreprise ne paie la taxe que prorata temporis.
Solution de l'exemple 4
Selon IFRIC 21, la taxe est comptabilisée de manière étalée mais uniquement sur N+1.
Avant l'application d'IFRIC 21, la taxe était comptabilisée de manière étalée soit sur N soit sur
N+1.
Question
Dans quels cas une obligation d'engager des dépenses futures au titre d'une
immobilisation figurant au bilan (remplacement de composants, maintenance, révision
périodique, remise en état, etc.) donne-t-elle lieu à comptabilisation d'une provision ?
Réponse
Les dépenses futures donnent lieu à provision si et seulement si les trois conditions
suivantes sont satisfaites :
- il existe une obligation actuelle à l'égard d'un tiers à laquelle l'entreprise ne peut pas
se soustraire indépendamment de ses actions futures (cas notamment, en général, des
coûts de remise en état ou de démantèlement en fin d'exploitation) ;- la sortie de
ressources liée à cette obligation est probable ; et - le coût peut être estimé de manière
fiable.
Les dépenses futures auxquelles il est possible de se soustraire ne donnent, quant à
elles, pas lieu à provision. Tel est le cas notamment, en général, des coûts de
remplacement d'un composant, d'une révision périodique ou gros entretien, d'une mise
en conformité.
Date de validation : 1/06/19
Commentaires
En l'absence de dispositions spécifiques prévues par la norme IAS 37 pour les dépenses futures
relatives aux immobilisations corporelles, le principe général de comptabilisation des provisions
de la norme IAS 37.14 s. s'applique. Ainsi, une provision doit être comptabilisée si et seulement si
Cours IAS 37 - Provisions, passifs éventuels et actifs éventuels- ISCAE - M 1 - Expertise Comptable- Makram ZOUARI- Expert
21 Comptable
les trois conditions énoncées ci-avant sont respectées.En pratique, la condition la plus délicate est
celle relative à l'existence d'une « obligation actuelle à l'égard d'un tiers à laquelle l'entreprise ne
peut pas se soustraire indépendamment de ses actions futures ».
Remarque Le tiers envers lequel l'entreprise a une obligation peut être identifié, personne physique ou
morale, mais peut également ne pas être connu (IAS 37.20) ; il peut s'agir, par exemple, d'une obligation
envers la collectivité.
1. Si l'entreprise peut se soustraire par ses actions futures à une telle obligation, aucune provision
n'est constatée. Tel est généralement le cas, par exemple, pour le remplacement d'un composant,
une révision périodique (ou gros entretien) ou encore une mise en conformité, l'entreprise
pouvant toujours décider de ne pas effectuer ces dépenses ou encore de céder l'immobilisation
avant la réalisation de ces dépenses (IAS 37.IG C, Exemples 6, 11A et 11B).
Attention toutefois, même si les dépenses de mise en conformité ne sont pas provisionnées avant d'être
effectivement engagées, il peut être nécessaire de provisionner les éventuelles pénalités encourues si le
délai de mise en œuvre est dépassé, si le paiement de ces pénalités est probable et si leur montant est
mesurable de manière fiable (IAS 37.IG C, Exemple 6).
Il convient de noter cependant que, lors de la comptabilisation initiale d'une immobilisation, les
composants destinés à être remplacés et le coût de gros entretien sont comptabilisés séparément
de la structure de l'immobilisation prise dans son ensemble (voir n° 31055 et 31060) et amortis
sur la durée comprise entre deux remplacements ou révisions (IAS 16.13 et .14).2. Si l'entreprise
ne peut pas se soustraire à une obligation quelles que soient ses actions futures, une provision
doit être constatée (IAS 37.19) dès lors que la sortie de ressources est probable et que le coût est
mesurable de manière fiable. Tel est généralement le cas, par exemple, pour les coûts de
démantèlement ou de remise en état ou de dépollution (parmi lesquels le désamiantage et
l'élimination des déchets issus des équipements électriques et électroniques), même si la durée
de vie des installations n'est pas déterminable de manière fiable (IAS 37.IG C, Exemples 2A, 2B et
3). Dans ce cas, une provision doit être constatée (IAS 37.36 s. et exemples précités) :
- en cas de dégradation immédiate, pour le montant total prévisionnel actualisé de la dépense ; -
en cas de dégradation progressive, au fur et à mesure de la dégradation, à hauteur du montant
prévisionnel actualisé des travaux correspondant à la dégradation effective du site à la fin de la
période de reporting.
3. Dans les deux cas (provision avant l'engagement de la dépense ou comptabilisation de la
dépense au moment où elle est engagée), la distinction entre charges et immobilisations -
précisée dans le tableau ci-après - se fait en fonction des critères généraux applicables en la
matière. 4. Le tableau récapitulatif ci-après recense les dépenses ultérieures les plus
fréquemment engagées au titre d'immobilisations figurant déjà au bilan en indiquant si elles
doivent ou non donner lieu à provision avant leur engagement effectif et en précisant la
contrepartie (charges ou immobilisation) de la provision ou de la dépense lorsqu'elle est engagée.
Cours IAS 37 - Provisions, passifs éventuels et actifs éventuels- ISCAE - M 1 - Expertise Comptable- Makram ZOUARI- Expert
22 Comptable
Traitement comptable
Ajout d'éléments IAS 16.10 Non (pas d'obligation Charge si critères d'immobilisation non
nouveaux actuelle vis-à-vis d'un tiers respectés.Immobilisation si critères
d'engager la dépense) d'immobilisation respectés ; charge
ultérieure (via l'amortissement du
nouvel élément).
Remplacement et gros
entretien ou révisions
majeures (2)
a . Composant identifié à IAS 16.13 et Non (pas d'obligation Immobilisation , avec sortie de la VNC
l'origine .14, IAS 37.IG actuelle vis-à-vis d'un tiers du composant remplacé ; charge
C, d'engager la dépense) ultérieure (via l'amortissement du coût
du nouveau composant).
b . Composant non IAS 16.13 et Non (pas d'obligation Immobilisation , avec sortie de la VNC
identifié à l'origine .14, IAS 37.IG actuelle vis-à-vis d'un tiers estimée de l'élément remplacé qui
C, Exemple 11 d'engager la dépense) n'avait pas été identifié à l'origine
comme composant ; charge ultérieure
(via l'amortissement du coût du
nouveau composant).
Sécurité et
environnement
a . Dépenses IAS 16.13, IAS Non (3), sauf si obligation Immobilisation systématique
conditionnant la 37.IG C, actuelle à laquelle (augmentation du coût de l'actif
poursuite de l'utilisation Exemple 6 l'entreprise ne peut pas se concerné lors de l'engagement de la
d'autres actifs et soustraire dépense) ; test de dépréciation de la
l'obtention des avantages indépendamment de ses nouvelle VNC ; charge ultérieure (via
économiques actions futures l'amortissement de la dépense portée à
correspondants l'actif).
b . Dépenses ne IAS 16.11, IAS Non (3) (pas d'obligation Analyse au cas par cas , sur la base des
conditionnant pas la 37.IG C, vis-à-vis d'un tiers critères généraux d'immobilisation des
poursuite de l'utilisation d'engager la dépense) dépenses.
d'autres actifs et
l'obtention des avantages
économiques
correspondants
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23 Comptable
Mise en conformité
a . Liée à la sécurité et
Voir ci-avant Voir ci-avant.
l'environnement
b . Autres dépenses de Non (3) (pas d'obligation Charge si critères d'immobilisation non
mise en conformité vis-à-vis d'un tiers respectés.Immobilisation si critères
d'engager la dépense) d'immobilisation respectés (composant
distinct, le cas échéant) ; sortie de la
partie de la VNC correspondant aux
éléments remplacés ou obsolètes ;
charge ultérieure (via l'amortissement
de la dépense activée).
Remise en état,
démantèlement
a . Dégradation IAS 16.16 ; IAS Oui , si obligation actuelle Charge si dépense liée à l'exploitation
immédiate (4) 37.IG C, vis-à-vis d'un tiers (y passée.Actif si dépense liée à une
Exemple 2 ; compris des pouvoirs exploitation future (5), en
IFRIC 1 publics), sortie probable de immobilisation (augmentation du coût
ressources et coût de l'actif pour le montant total
mesurable de manière prévisionnel actualisé de la dépense ;
fiable (provision pour le ajustement ultérieur prospectif du coût
montant total prévisionnel si variation du montant de la provision
actualisé de la dépense) non liée au passage du temps) ; charge
ultérieure (via l'amortissement de la
dépense portée à l'actif).
(1) Le coût des dépenses ultérieures doit être porté à l'actif si et seulement si les conditions suivantes sont remplies
(IAS 16.7 et .10) :- il est probable que l'entité bénéficiera des avantages économiques futurs associés à cet actif ; et-
le coût ou la valeur de cet actif peut être évalué avec une fiabilité suffisante. Si les conditions de comptabilisation à
l'actif ne sont pas remplies, ces dépenses doivent être constatées en charges.(2) Les gros entretiens/révisions
majeures visent les coûts de visite et non les remplacements/réparations qui pourraient en résulter.(3) Une
provision pour pénalité doit toutefois être constituée - dans le cas où la dépense de sécurité/environnement/mise
en conformité est liée à une obligation légale de mise en conformité à laquelle l'entreprise ne peut pas se soustraire
- si le délai de mise en conformité est dépassé et fait encourir à l'entreprise des pénalités, dès lors que le paiement
effectif est probable et mesurable de manière fiable (IAS 37.19 et IAS 37.IG C, Exemple 6).(4) Par exemple,
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obligation de démantèlement d'une immobilisation en fin d'exploitation.(5) Lorsque l'obligation de démantèlement
naît après la construction de l'installation, la provision est constituée soit en totalité en contrepartie d'une
augmentation de la valeur de l'actif, soit elle est répartie entre actif et charges en fonction de la durée d'utilisation
résiduelle de l'actif par rapport à sa durée d'utilisation totale. Ce choix de méthode résulte de l'imprécision des
textes ; la première méthode a notre préférence. En effet, l'obligation de démanteler n'est pas liée à la durée
d'exploitation de l'installation mais à son existence même. Elle n'est pas non plus liée à une erreur d'appréciation
au moment de l'acquisition de l'installation qui aurait dû conduire à constater la provision dès cette date. (6) Par
exemple, obligation de remise en état d'un terrain dont la dégradation survient au fur et à mesure de la production
(cas des carrières).
Une provision de 70 000 € correspondant au coût de dépollution des terrains doit être
comptabilisée. En effet, le fait générateur de l'obligation pour l'entité est la propriété
d'un terrain pollué par certains produits chimiques. L'entité ne peut éviter l'obligation de
retrait de ces produits indépendamment de ses actions futures puisqu'elle sera tenue
d'engager les dépenses, qu'elle utilise ou non les terrains, qu'elle les conserve ou qu'elle
les vende. En revanche, aucune provision ne doit être constituée pour l'installation du
matériel de détection incendie. La Direction a en effet la possibilité de cesser les activités
dans l'usine ou de la céder et donc d'éviter l'obligation et le coût d'installation du
matériel de détection incendie.L'existence de contrats signés n'affecte nullement la
question de savoir s'il faut provisionner les coûts. Les contrats sont des contrats à
exécution différée (ou contrats exécutoires), la responsabilité de la partie contractante
n'est donc engagée qu'une fois que cette dernière exécute les travaux en vertu du contrat
(IAS 37.1).
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C. Informations en annexe
Les informations requises au titre des provisions sont les suivantes :
1. Des informations narratives et chiffrées, par catégorie de provisions, c'est-à-dire par groupe
de provisions ayant une nature similaire (IAS 37.84 et .85).
L'information narrative inclut (IAS 37.85a à c) :
• une brève description de la nature de l'obligation et de l'échéance attendue des
sorties d'avantages économiques en résultant ;
• une indication des incertitudes relatives au montant ou à l'échéance de ces sorties,
et si approprié, une information sur les principales hypothèses retenues concernant
des événements futurs qui peuvent avoir un effet sur les montants nécessaires à
l'extinction de l'obligation ;
• le montant de tout remboursement attendu et de tout actif comptabilisé pour ce
remboursement attendu.
• Les principales informations chiffrées concernent par catégorie de provisions (IAS
37.84a à e) :
• la valeur comptable des provisions à l'ouverture et à la clôture de la période ;
• les provisions supplémentaires constituées au cours de l'exercice, y compris
l'augmentation des provisions existantes ;
• les montants utilisés ainsi que les montants non utilisés repris, au cours de
l'exercice ; et
• l'augmentation au cours de l'exercice du montant actualisé résultant de
l'écoulement du temps et de l'effet de toute modification du taux d'actualisation.
La fourniture de ces informations pour les périodes comparatives n'est pas imposée.
Des provisions peuvent être regroupées au sein d'une même catégorie si leur nature est
suffisamment similaire pour que leur présentation, sous une rubrique unique, permette de
fournir des informations satisfaisantes, par exemple en termes de risques encourus et de mode
de résolution (IAS 37.87).
. Des informations sur les passifs éventuels, sauf si la probabilité d'une sortie de ressources est
très faible (IAS 37.86 s.).
C'est-à-dire, pour chaque catégorie de passifs éventuels de nature similaire, à la fin de la
période de reporting :
• une description de la nature du passif ; et
• dans la mesure du possible, une estimation de son effet financier, une indication des
incertitudes relatives au montant ou à l'échéance de toute sortie, et la possibilité de tout
remboursement.
Lorsqu'une provision et un passif éventuel résultent du même type de circonstances, l'entité
fournit les informations obligatoires pour les provisions de manière à montrer le lien existant
entre la provision et le passif éventuel.
3. Des informations, le cas échéant, sur les actifs éventuels, lorsqu'une entrée d'avantages
économiques est probable (IAS 37.89 s.).
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C'est-à-dire une brève description de la nature des actifs éventuels à la fin de la période de
reporting et, dans la mesure du possible, une estimation de leur effet financier.
Remarque Lorsqu'il n'est pas possible de fournir une information demandée sur les passifs ou
actifs éventuels, ce fait doit être mentionné (IAS 37.91).
En outre, dans des cas extrêmement rares, l'indication de tout ou partie des informations
requises par la norme IAS 37 peut causer un préjudice sérieux à une entité dans un litige
l'opposant à des tiers sur le sujet faisant l'objet de la provision, du passif éventuel ou de l'actif
éventuel. Dans ces cas, l'information peut ne pas être fournie mais doivent être indiqués la
nature générale du litige, le fait que ces informations n'ont pas été fournies, ainsi que la raison
pour laquelle elles ne l'ont pas été (IAS 37.92).
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