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Notions : Etat, société, travail, bonheur; contrat social, état de nature, raison, volonté générale ?
Auteurs : Hobbes, Rousseau, Aristote (sur la question générale de savoir si les hommes sont naturellement faits
pour vivre en société; vivent-ils ensemble par intérêt ? ou bien parce que ça nous humanise ?) ;les stoïciens;
Kant; le mythe de Prométhée (pourquoi travaille-t-on ? pourquoi a-t-on nécessairement besoin des autres pour
survivre ?)
Il y a une vérité dont la connaissance me semble fort utile : qui est que, bien que
chacun de nous soit une personne séparée des autres, et dont, par conséquent, les
intérêts sont en quelque façon distincts de ceux du reste du monde, on doit toutefois
penser qu'on ne saurait subsister seul, et qu'on est, en effet, l'une des parties de l'univers,
et plus particulièrement encore l'une des parties de cette terre, l'une des parties de cet
Etat, de cette société, de cette famille, à laquelle on est joint par sa demeure, par son
serment, par sa naissance. Et il faut toujours préférer les intérêts du tout, dont on est
aurait tort de s'exposer à un grand mal, pour procurer seulement un petit bien à ses
parents ou à so pays;et si un homme vaut plus, lui seul, que tout le reste de sa ville, il
n'aurait pas raison de se vouloir perdre pour la sauver. Mais si on rapportait tout à soi-
même, on ne craindrait pas de nuire beaucoup aux autres hommes, lorsqu'on croirait en
retirer quelque petite commodité, et on n'aurait aucune vraie amitié, ni aucune fidélité, ni
généralement aucune vertu; au lieu qu'en se considérant comme une partie du public, on
prend plaisir à faire du bien à tout le monde, et même on ne craint pas d'exposer sa vie
pour le service d'autrui, lorsque l'occasion s'en présente; voire on voudrait perdre son
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Problématique
L'homme doit-il s'affliger de devoir suivre sa raison et non ses inclinations, désirs, intérêts particuliers, etc. ? Perd-il
quelque chose de soi en faisant cela ? Ne peut-il y prendre aucun plaisir ? Tout dépend de la réponse qu'on va donner à la
question suivante : l'homme est-il naturellement sociable ? Ne vit-il en société que par nécessité ? Ou bien vit-il en
société pour sépanouir et devenir un être humain digne de ce nom ?
Descartes semble plutôt pencher pour la seconde thèse. Ce qui est normal car, en bon stoïcien, il défend tout le long, la
thèse selon laquelle il faut vivre sous la conduite de la raison, de l'universel. Pas en s'en affligeant, donc, pas par
"nécessité" sociale ! Si donc cette vérité (cette thèse) est "utile", c'est pour que justement nous finissions à adhérer à la
vie en société non pas par contrainte, mais par obligation.
Il fallait ici bien distinguer la vie en société et la vie dans un Etat : la société a à voir avec les besoins (on y mettra la
famille d'ailleurs), on pouvait ainsi parler de la nécessité de travailler (et du besoin qu'on a des autres à partir du moment
où on ne peut satisfaire ses besoins tout seul !); alors que l'Etat concerne les lois qui permettent aux libertés de chacun de
coexister harmonieusement, et peut-être même, cf. Rousseau, d'accéder à la raison...
La question de l'intérêt particulier et de l'intérêt général pouvait être éclairée à travers la notion de volonté générale de
Rousseau, mais aussi, à travers l'impératif catégorique kantien (question de savoir si l'homme est capable de s'bstraire de
ses intérêts particuliers)
Plan du texte
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- ici, parler de la raison, qui est la faculté capable de nous faire agir de
cette manière
- "utile" pas seulement à la société mais aussi à nous car nous dégage
de toute particularité qui souvent fait qu'on est prisonniers, sans le
savoir, de nos instincts, désirs etc.
III- lignes 11 à fin : répétition de l'idée de II mais avec des exemples (il
"appuie" donc sa thèse)
J'ai aimé quand les élèves se sont interrogé sur la thèse selon laquelle des individus pourraient
avoir plus de valeur que d'autres ! On est ici bien loin de la morale kantienne ! Ainsi que de
notre société individualiste ! Il fallait s'attarder sur la notion de "valeur", qui s'oppose au
"prix"...
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