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20160127145510-57 18 Doctrine Ohadata d-08-64 PDF
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A distinguer d’avec le compromis, qui est la convention conclue en vue d’un arbitrage après la naissance du litige et en
l’absence d’une clause compromissoire.
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A noter que le recours en interprétation de la sentence, ainsi que le recours en rectification d’erreurs matérielles se font
plutôt devant les arbitres. Il est vrai que d’autres systèmes juridiques prévoient expressément que si le tribunal arbitral ne
peut être à nouveau réuni, le pouvoir d’interprétation et de rectification appartient à la juridiction qui eût été compétente à
défaut d’arbitrage (à titre d’exemple, art. 1475 NCPC français).
3. Dans le cadre de l’arbitrage institutionnel, elle confère pouvoir aux institutions d’arbitrage
d’organiser l’arbitrage, mais aussi aux arbitres constitués de régler les différends nés entre
les parties. Pour la formalisation de ces pouvoirs respectifs, les auteurs ont conclu à
l’existence d’un contrat d’organisation de l’arbitrage, dans le premier cas, et d’un contrat
d’arbitre, dans le second cas. C’est dire si l’instance arbitrale est assise sur un complexe
contractuel, dont la clause compromissoire constitue la solide base ;
4. Elle permet aux arbitres ainsi auréolés du pouvoir de juger au même titre que des juges
étatiques, d’instruire la cause et de rendre une sentence obligatoire. D’ailleurs, la force
obligatoire de la sentence puise dans l’accord de volontés qui a pu conduire les parties à
conclure la clause compromissoire.
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En pratique, ces rédacteurs, autrement appelés prescripteurs de l’arbitrage, sont : les avocats, les notaires et les juristes
d’entreprise, notamment.
dans un délai de trente jours, celui-ci sera nommé par les deux arbitres désignés4 ou, à
défaut, par le Président du tribunal compétent.
Le siège de l’arbitrage sera... ... ... ... ... ...
Il est toujours possible de détailler encore plus cette clause, mais l’essentiel est de donner
d’ores et déjà aux parties, mais aussi aux arbitres qui vont être constitués, l’essentiel des
indications factuelles et procédurales.
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En pratique, rien n’interdit que la clause prévoie la désignation du 3e arbitre par une institution d’arbitrage.
mettent les uns et les autres, alors pourtant que leur vocation est de permettre le recours sans
incident à l’arbitrage.
L’enjeu des clauses pathologiques est qu’elles peuvent facilement constituer de bons
prétextes à des manœuvres dilatoires ou à des actions visant à anéantir tout recours à
l’arbitrage.
En pratique, plusieurs formes de rédaction peuvent conduire à la clause pathologique. Nous en
exposons, ci-après, les principales manifestations, en conseillant fortement aux rédacteurs de
contrats de les éviter, comme le navigateur doit éviter de prendre la pleine lune pour un soleil
qui brille… :
1. Clause blanche :
« Tout différend né du présent contrat sera réglé par voie d’arbitrage ».
Cette clause a l’inconvénient de ne contenir aucune indication quant à la désignation des
arbitres, pas plus qu’elle ne renseigne sur le lieu de l’arbitrage. En pratique, elle peut justifier
le recours à l’arbitrage institutionnel ou à l’arbitrage ad hoc, indifféremment. Tout dépendra
du choix ultime des parties, une fois le litige survenu.
OUSMANOU Sadjo
Délégué Général du Centre d’Arbitrage du GICAM