PRO
DUC
TION
Tracteurs : comprendre,
choisir, entretenir
2e édition
Willy De Krem
8, cité Paradis
75493 Paris cedex 10
Aux termes de l’article 40 de la loi du 11 mars 1957 « toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle
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respectant pas la législation en vigueur, constituerait une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 à 429 du
Code pénal.
VI
VII
VIII
IX
10 Le GPS. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 245
XI
XII
16 L’équilibre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
310
Étude d’un système tracteur-outil en équilibre. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 310
Isolation du système tracteur-charrue sur un sol plat. . . . . . . . . . . . . . . . 310
Bilan des actions extérieures . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 310
Conditions d’équilibre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 311
Détermination des actions mécaniques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 311
Limite de cabrage. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 312
Limite de sécurité. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 312
Étude d’un système tracteur-remorque semi-portée. . . . . . . . . . . . . . . . . . 313
Isolation de la remorque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 314
Bilan des actions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 314
Conditions d’équilibre. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 314
Isolation du tracteur. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 315
Bilan des forces . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 315
Conditions d’équilibre. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 315
Unités utilisées dans l’ouvrage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 327
Abréviations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 328
Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 330
Index . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 331
XIII
Définition du moteur
Un moteur est un ensemble d’éléments qui transforme une énergie quelconque (thermique,
électrique, hydraulique, pneumatique) en énergie mécanique de rotation .
ÉNERGIE
ÉNERGIE MOTEUR MÉCANIQUE
thermique DE ROTATION
▲▲ Figure 1.1 :▲Défi▲nition▲du▲moteur.
On peut dire qu’un moteur transforme une énergie en mouvement rotatif . Le moteur
des tracteurs utilise l’énergie thermique engendrée lors d’une réaction chimique nommée
la combustion .
L’étude théorique qui traite de ces phénomènes et de ces principes fondamentaux est
appelée la thermodynamie (l’art de créer un mouvement mécanique à partir de
chaleur) .
Le moteur thermique peut être représenté de la façon suivante :
ÉNERGIE ÉNERGIE
thermique MOTEUR MÉCANIQUE
thermique DE ROTATION
▲▲ Figure 1.2 :▲Représentation▲schématique▲du▲moteur▲thermique.
■■ le moteur hydraulique ;
■■ le moteur pneumatique.
Remarque
■■ La classification détaille uniquement le moteur du tracteur : le moteur 4 temps Diesel.
■■ On parle souvent de moteur à énergie solaire. Mais l’énergie solaire (photovoltaïque) est elle-même trans-
formée en énergie électrique, tout comme l’énergie nucléaire est une énergie thermique transformée en
énergie électrique.
■■ L’énergie hydraulique provient du débit et/ou la pression d’un fluide liquide comme une huile. Dans le cas de
l’eau, on préfère transformer l’énergie hydraulique en énergie électrique (ex. : barrage hydroélectrique).
■■ L’énergie pneumatique utilise aussi le débit et/ou la pression d’un fluide mais gazeux (habituellement de l’air).
On peut conclure qu’il n’existe que quatre grandes énergies transformables en énergie
mécanique pour créer un mouvement. En réalité, ces quatre énergies ont une et une seule
origine : l’énergie thermique dégagée par la réaction de fusion nucléaire de notre astre,
le Soleil.
Alimentation en eau
C Eau
Condensée
Chaudière
Moteur à explosion
Pourquoi parle-t-on souvent de moteur à explosion et non de moteur à combustion ?
L’explosion est une combustion rapide provoquant une déflagration : les gaz brûlés se
déplacent à une vitesse constante qui, dans une explosion, augmente brusquement pour
se traduire en une détonation. Cette dernière déclenche une onde de choc qui risque d’en-
dommager le moteur en libérant brutalement une grande quantité d’énergie sur les parois
des cylindres et des pistons. Ceux-ci vont vibrer sous l’effet de l’onde de choc, provoquant
des bruits métalliques nommés cliquetis : ce phénomène est aussi appelé résonance de
l’explosion.
Les spécialistes emploient le terme d’explosion pour une combustion différente de la
déflagration et de la détonation. L’explosion se produit spontanément dans tous les
mélanges carburés. Il n’y a donc pas de propagation de l’inflammation du mélange.
Le mot explosion est impropre pour caractériser les moteurs thermiques modernes. La
combustion dans ces moteurs se fait, en effet, à l’aide d’une déflagration qui est provo-
quée par l’arc électrique de la bougie ou l’injection de gasoil.
Pour favoriser la combustion des gaz, on évalue la capacité du gasoil à s’enflammer à l’aide
d’une échelle de 0 à 100 appelée l’indice de cétane (composé chimique du gazole C16H34).
Si l’indice est élevé, le carburant s’enflammera facilement.
Lorsque l’on mélange intimement et dans des proportions adéquates (ex. : 1 g d’essence
pour 15 g d’air) ces deux composés et que l’on apporte une source énergétique thermique,
on produit une combustion. Le résultat correspond à la fabrication de nouveau gaz, d’un
important dégagement d’énergie thermique et d’une détente (pression) des gaz. Si le
mélange n’est pas correct entre le carburant et le comburant, la combustion ne se fait pas
ou elle est incomplète.
Ne réalisez surtout pas l’expérience de cet exemple !
Si on ouvre une bouteille de butane dans une pièce, le butane (carburant) entre au contact
de l’air, donc de l’oxygène (comburant). Si on déclenche alors une source de chaleur
(flamme), trois situations peuvent se présenter, qui n’ont que deux conséquences :
■■ le carburant est en excès par rapport au comburant : la source de chaleur déclenchée
ne provoque pas de combustion avec détonation (explosion) car le mélange n’est pas
intimement proportionnel ;
■■ le carburant est en déficit par rapport au comburant : la source de chaleur déclenchée
ne provoque pas non plus de combustion avec détonation (explosion) car le mélange
n’est pas intimement proportionnel ;
■■ le carburant est dans les bonnes proportions : la source de chaleur provoque une e
xplosion.
Définition de la combustion
La combustion est une réaction chimique qui permet de produire une énergie thermique
dite exothermique. Cette réaction ne peut se produire que si l’on réunit trois éléments en
proportion suffisante :
■■ un carburant (ou combustible) qui peut être :
CARBURANT
Remarque
On parle de combustible liquide, gazeux, solide, mais lors de la combustion seuls les gaz peuvent s’enflammer.
En effet, lorsqu’on brûle une bûche de bois, il faut suffisamment d’énergie thermique pour que la bûche « s’éva-
pore », c’est-à-dire qu’elle passe de l’état solide à l’état gazeux : on parle de sublimation. Une fois que la bûche
se gazéifie, les vapeurs peuvent s’enflammer. C’est pour cela qu’il faut un certain temps pour qu’une bûche
s’enflamme et que la flamme se situe à une certaine distance de la bûche. On parle alors de point éclair ou
point d’inflammabilité.
Ce terme correspond à la température la plus basse à laquelle un corps combustible (comme un carburant)
émet suffisamment de vapeur pour initier, avec l’oxygène contenu dans l’air ambiant, un mélange gazeux qui
s’enflamme sous l’effet d’une d’énergie thermique (comme une flamme). Cependant, la combustion produite
ne s’entretient pas d’elle-même, il faut pour cela atteindre le point d’inflammation.
Si l’inflammation ne nécessite pas de flamme mais juste une source de chaleur (un échauffement, une pres-
sion…), on parle d’auto-inflammation. Cette dernière peut être dommageable pour les moteurs thermiques par
ses conséquences négatives comme le cliquetis.
Remarque
Le pétrole provient de la décomposition et de la fossilisation de composés organiques d’origine animale et
végétale. Il est composé essentiellement d’hydrocarbures. Son extraction étant réalisée en général dans le
sous-sol, le pétrole est considéré, du point de vue géologique, comme une roche liquide. C’est pour cela que
l’huile servant à lubrifier les organes mobiles du moteur est appelée huile minérale (relatif à la roche). En
revanche, si cette huile est « créée par l’humain », on dit qu’elle est de synthèse (voir p. 80).
La formule chimique des hydrocarbures utilisés pour les moteurs se présente généralement
sous la forme suivante :
CnHm
Avec : n et m : nombre d’atomes respectifs en carbone et hydrogène de la molécule.
L’un des principaux constituants du gasoil a pour formule brute C16H34. Chimiquement,
le gasoil peut être assimilé à de l’hexadécane pur, soit n 5 = 16. La combustion complète
de ce composé a pour équation :
Densité (d)
La densité est le poids pour un volume de 1 dm3 (ou 1 L) par rapport au poids de l’eau qui
est de 1 kg pour 1 L.
d = 0,845 kg par litre de gasoil à 20 °C.
Température d’auto-inflammation
C’est la température minimale pour laquelle un mélange carburé, de pression et de com-
position données, s’enflamme spontanément sans contact avec une flamme, mais uniquement
au contact d’une source de chaleur.
Pour le gasoil, cette température est de 250 °C.
Viscosité
La viscosité mesure la vitesse d’écoulement d’un fluide, c’est-à-dire un liquide ou un gaz,
pour une section donnée. On utilise aussi le terme de fluidité.
Lorsque la viscosité augmente, la capacité (vitesse) du fluide à s’écouler diminue. La visco-
sité tend à diminuer lorsque la température augmente. Le contraire de visqueux est fluide.
Pour le gasoil, la viscosité est de 7 mm2.s–1 à 40 °C.
Résistance au froid
■■ À – 5 °C, le gasoil se trouble.
■■ – 15 °C est sa limite de filtrabilité.
■■ – 18 °C correspond à son point d’écoulement (le gasoil est figé).
Masse de soufre
Avant le 1er octobre 1996, la masse de soufre (teneur en soufre dans le gasoil) était à 2 %.
Depuis cette date, elle doit être inférieure à 0,05 %.
10
comme adjuvant : ester méthylique d’acide gras provenant de ressources biologiques, qui
permet de produire des biocarburants. Le gasoil non routier contient au maximum 7 %
d’esters méthyliques d’acide gras (EMAG), ce qui engendre des difficultés de stockage. En
effet, ces biocarburants ont tendance à avoir des propriétés détergentes, notamment sur
les cuves de stockage, ce qui augmente les risques de filtration et des problèmes moteur.
L’eau de condensation contenue dans les carburants conduit au développement de cer-
taines bactéries dans les cuves de stockage et les réservoirs des engins, entraînant une usure
prématurée du moteur. Le soufre était un moyen de limiter la prolifération de ce type de
bactérie. L’utilisation du GNR doit donc passer par un entretien plus important des cuves
de stockage et des réservoirs.
L’autre avantage du GNR est son indice de cétane (voir « Moteur à explosion » p. 5)
qui est plus élevé que celui du fioul : 51 contre 40. Il favorise ainsi une meilleure combus-
tion en réduisant les problèmes de détonation et de cliquetis.
Cette combustion améliorée permet de réduire les consommations, d’avoir un meilleur
rendement moteur par une combustion plus efficace et ainsi de limiter les impuretés et les
émissions de gaz nocifs.
Le degré absolu correspond à une absence d’agitation moléculaire et de pression (vitesse = 0), et par conséquent
à une absence de dégagement de chaleur et de rayonnement, car tout corps « chaud » rayonne et donc se
refroidit.
Dans une situation dite « normale », à peu près à 20 °C, la vitesse d’agitation moléculaire est d’environ 400 m.s–1.
Tout corps possède une chaleur interne qui peut être transmise soit par contact (conduction), soit par échange
d’un fluide intermédiaire (convection) ou encore par transmission d’infrarouge (rayonnement). La chaleur se
transfère d’un corps chaud à un corps froid jusqu’à un degré d’équilibre.
La chaleur produite permet de détendre les gaz, créant une pression utilisée dans les moteurs thermiques pour
être transformée en mouvement de rotation par l’attelage mobile.
11
Piston
Moteur élémentaire
Le moteur élémentaire est considéré
comme un moteur fictif mais commun Bielle
à tous les moteurs thermiques à com-
bustion interne. Son intérêt est d’être
la base constitutionnelle et fonction-
nelle de tous ces moteurs. En effet, ce
moteur est constitué d’un ensemble de
pièces communes à tous les moteurs qui
remplissent la fonction première : c’est-
à-dire transformer de l’énergie Vilebrequin
thermique en énergie mécanique de Carter
rotation. Il existe deux types de pièces :
les pièces fixes et les pièces mobiles. ▲▲ Figure 1.6 : Moteur élémentaire.
Pièces fixes
Les pièces fixes comportent les organes de soutien et forment également l’enceinte où
aura lieu la combustion. On les appelle « les trois C » :
■■ la culasse : c’est la pièce qui ferme hermétiquement le haut du cylindre grâce à un joint,
le joint de culasse ;
■■ le cylindre : c’est le siège de la combustion ; il guide le piston ;
■■ le carter : c’est la pièce qui ferme hermétiquement le bas du cylindre grâce à un joint,
le joint bas moteur.
12
Par exemple, un moteur 4 cylindres ne fera pas fonctionner les 4 cylindres au même rythme :
■■ 1-3-4-2 : l’ordre « d’allumage » le plus courant ;
■■ 1-2-4-3 : très rare.
Distribution
Définition
La distribution est constituée de soupapes qui rendent le cylindre hermétique lorsqu’elles
sont fermées. Elles laissent rentrer les gaz de combustion et sortir les gaz brûlés lorsqu’elles
sont ouvertes.
Les soupapes et l’injection du gasoil sont commandées par des pièces ovoïdes : les cames,
qui font levier directement sur les soupapes ou par l’intermédiaire des culbuteurs.
L’ensemble des cames est relié par un axe appelé arbre à cames :
■■ cet arbre peut être situé en haut de la culasse, on parle alors d’arbre à cames en tête ;
■■ lorsqu’il est situé sur le côté du bloc-moteur, on parle d’arbre à cames latéral.
Lorsqu’on dispose d’un moteur à arbre à cames latéral, on doit ajouter des pièces qui assurent
la liaison entre les cames et les culbuteurs : les poussoirs et les tiges de culbuteurs.
Remarque
Dans ce dernier cas, les pièces ajoutées alourdissent le moteur (diminuant ainsi le rendement moteur). Le moteur
a tendance à se dérégler plus facilement à cause du surcroît de pièces et a augmenter potentiellement le
dysfonctionnement général de la distribution.
Ce dispositif, très solide et très fiable, s’use peu et son réglage est simple. Il nécessite un
faible entretien (graissage) et a une bonne durée de vie.
Son inconvénient est d’être bruyant mais sur les engins agricoles cela n’est pas significatif.
13
Chaîne
Pignon arbre à cames
Tendeur
Chaîne
Pignon vilebrequin
Tendeur
Pignon vilebrequin
14
1 et 2 : galets de
tensions
1
2 Poulie intermédiaire
facilitant la tension
Pignon libre
Pignon vilebrequin
Principe de fonctionnement
Pour comprendre facilement le fonctionnement du moteur à combustion interne 4 temps
selon le procédé Diesel, il suffit de se poser trois questions :
■■ Que font les soupapes d’admissions et d’échappements ? Elles peuvent soit s’ouvrir, soit
se fermer.
15
■■ la compression ;
■■ la combustion-détente ;
■■ l’échappement.
Admission
Le piston, entraîné par les parties en mouvement, descend et aspire de l’air (O2) extérieur
(gaz frais). La soupape d’admission s’ouvre grâce à la distribution. La soupape d’échappe-
ment reste fermée.
Compression
Les soupapes d’admission et d’échappement sont fermées. Le piston, en remontant, com-
prime l’air qui atteint une température de 600 °C.
Combustion-détente
Les soupapes se ferment. L’injecteur déclenche une fine pulvérisation à très haute pression
(de 250 à 1 000 bars) de gasoil sur l’air chaud, ce qui enflamme le mélange. La combustion
augmente la pression dans le cylindre, le piston est repoussé par la pression des gaz : c’est
la détente.
Échappement
La soupape d’admission reste fermée, la soupape d’échappement s’ouvre. La remontée du
piston chasse les gaz brûlés vers l’extérieur.
À la fin du quatrième temps, le piston et les soupapes sont revenus dans leur position ini-
tiale : le fonctionnement du moteur est donc cyclique.
Remarque
Sur les 4 temps, seul le troisième, combustion et détente, produit de l’énergie mécanique. Au cours de ce temps,
l’énergie des gaz issue de la combustion est transformée en énergie cinétique de translation du piston. Celle-ci
est transférée au système bielle-vilebrequin sous forme d’énergie cinétique de rotation.
Ce temps (le troisième) est ainsi appelé le temps moteur.
Les autres temps consomment de l’énergie produite par ce temps moteur pour continuer le cycle, on parle alors
de temps morts.
16
INJECTEUR
4
Soupape
d’échap-
pement
Vilebrequin
INJECTEUR
INJECTION
3
de combustion
Chambre
INJECTEUR
2
Cylindre
d’admission
Soupape
Bielle
INJECTEUR
1
Piston
17
Pression 3
(bar)
2
4
0 1
Volume
18
Remarque
Il existe des transformations isothermes à température constante mais pas dans le moteur thermique.
Le diagramme de la figure 1.11 est une représentation idéale d’un moteur. Dans la réalité,
une partie de l’énergie produite est dissipée, par exemple pour la lubrification, le
refroidissement…
On essaie d’obtenir les meilleurs résultats en réglant au mieux la distribution sur l’injection,
on parle d’avance à l’injection, mais aussi sur le réglage d’ouverture et de fermeture des
soupapes, on parle d’avance d’ouverture ou de retard de fermeture, afin d’assurer une
meilleure circulation des gaz.
Épure de distribution
Pour représenter visuellement et de manière simple ces réglages de distribution qui cor-
respondent à une sorte de programmation du fonctionnement du moteur, on utilise un
graphique circulaire appelé épure de distribution (figure 1.12).
19
A OA
sion
Compres
Combustion/détente
Échappement
ssion
Admi
R
FA
E
AO
PMB
AOA : SA s’ouvre 15° avant le PMH. AOE : SE s’ouvre 44° avant le PMB. RFA : SA se ferme 40° après le PMB.
RFE : SE se ferme 22° après le PMH. AI : avance injection.
Caractéristiques dimensionnelles
Pour réaliser le dimensionnement d’un moteur, on doit connaître certaines valeurs que l’on
peut soit mesurer (caractéristiques mesurables), soit calculer (caractéristiques calculables) :
■■ PMH : point mort haut ;
■■ volume initial : volume total du cylindre (cylindrée + volume mort), (Vi) en cm3 ;
20
PMH
ALÉSAGE (A)
(C) Course
PMB
Course 2 fois
maneton
Angle du maneton
Cylindrée (V )
La cylindrée (V ) se calcule de la façon suivante :
V = S × C.
Avec :
S : surface du piston, en cm2.
C : course du piston, en mm.
21
Exemple
Un moteur monocylindre possède une cylindrée V de 250 cm3, un rapport volumétrique ρ de 11
et un alésage A de 40 mm (4 cm). Calculer son volume mort v, son volume initial Vi et sa course C.
ρ = (V + v )/v ; donc 11 = (250 + v )/v ; 11v = 250 + v ; 10v = 250 ; alors v = 25 cm3.
Vi = V + v ; donc Vi = 250 + 25 = 275 cm3.
V = ρ A2/4 × C ; donc 250 = (3,14 × 42)/4 × C ; 250 = 12,56 × C ; alors C ≈ 20 cm.
Remarque
On parle de moteur longue course, carré, ou super-carré :
■■ longue course se dit d’un moteur à piston dont la course (le déplacement du piston) est supérieure à l’alé-
■■ par opposition au moteur longue course, un moteur dont l’alésage est supérieur à la course est appelé moteur
Attelage mobile
L’attelage mobile est constitué du piston, de la bielle et du vilebrequin assemblés comme
sur la figure 1.14 (voir aussi figures 1.15 à 1.19).
22
49 8 6 4
5
10 k
8
7 l
m
3
i
10 9 4
(3) Vilebrequin. (4) Bielles. (5) Pistons. (6) Volant moteur. (7) Poulie. (8) Bagues d’étanchéité. (9) Demi-cale de réglage de jeu
latéral de vilebrequin. (10) Demi-coussinet de vilebrequin.
Piston
Fabriqué en alliage d’aluminium (figure 1.15 ), le piston (5) est léger ; c’est un bon conduc-
teur de chaleur. Il est équipé en général de trois segments :
■■ k : segment antifeu, il évite la propagation de la chaleur vers le bas moteur ;
n k
c
Dis
5 l
Bielle
La bielle (4) est munie d’une bague en bronze au niveau du pied de bielle (h) (figure 1.16 ).
Elle est traversée par l’axe du piston ; à l’opposé, la tête de bielle enserre le maneton du
vilebrequin. Un coussinet de bielle en deux parties reçoit de l’huile sous pression et permet
de diminuer fortement les frottements à cet endroit. L’ensemble est maintenu au niveau
du chapeau par une vis (i).
23