Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
des PME
Résumé
Nous ambitionnons à partir de cette recherche de voir, comment à
travers un Financement Relationnel Bancaire, les asymétries
informationnelles au sein des PME seraient réduites, et permettrait de
minimiser les situations de rationnement qui défavorisent ce segment
d'entreprise? Nous mettrons l'accent dans un premier point sur les
différents apports théoriques ayant porté sur l'effet de la mise en place
d'un Financement Relationnel Bancaire sur l'accès des PME au crédit,
puis nous présenterons les résultats de l’étude empirique.
Introduction
Etant une ressource indispensable aux PME, le financement
bancaire présente certaines caractéristiques en relation avec la
spécificité de ces entreprises, jugées très opaques
informationnellement. L’existence des asymétries informationnelles
amène les banques à restreindre leur offre de crédit, en refusant de
financer certaines PME, qui opèrent dans des secteurs risqués, ou
encore celles ne disposant pas de garanties suffisantes. De tels
constats, ont poussé certains auteurs à préconiser un Financement
Bancaire Relationnel dans l’objectif d’accroître les chances d’accès
des PME au crédit bancaire.
L’inefficience du système d’information des PME et leurs
asymétries d’informations sont des facteurs qui compliquent leur
évaluation par les banques, et par conséquent leur exclusion de l’offre
de crédits de ces dernières. De même les PME, présentent certaines
159
spécificités qui augmentent leur surexposition au rationnement du
crédit, notamment l’insuffisance des fonds propres, l’absence de
stratégie sur le long terme pour la décision de crédit (Belletante,
2001)11.
L’ensemble de ces arguments, et bien d’autres, ont été développés
par plusieurs auteurs, dans un cadre d’analyse décrit par la théorie du
rationnement de crédit, plaçant les effets de la sélection adverse et
d’aléa moral, au centre des déterminants de l’accès des PME aux
ressources bancaires. Le financement relationnel bancaire, peut, quant
à lui, exercer un effet contre cyclique et favoriser l’accès des
entreprises contraintes à la dette (Dietsch, 2002).
En effet, l'une des solutions avancées par la littérature bancaire
contemporaine consiste à établir une relation étroite, intense et durable
avec une seule banque. L'objectif est de résoudre les problèmes
d’informations et augmenter les chances d’obtenir les crédits (Berger
et Udell , 2002). Un financement monobancaire permettrait, alors à la
banque de détenir un avantage informationnel quantitatif résultant de
sa manière de gérer les coûts de contrôle (Diamond, 1984).
De même Sharpe (1990)12 a signalé la particularité du financement
relationnel bancaire dans la réduction des asymétries d’information, et
la réduction des coûts d’agence, compte tenu de l’accès privilégié des
banques aux informations internes des entreprises. BlackWell et
Winters (1997)13 de leurs parts, ont prouvé que la mise en place d'un
financement relationnel bancaire s’avère très avantageuse pour les
PME, dans la mesure ou elle minimise le coût du capital et augmente
les chances d’accès aux fonds grâce à une offre diversifiée du crédit
en cohérence avec leur besoin.
Dès lors, Nous visons à partir de cette recherche de voir, comment
à travers un Financement Relationnel Bancaire, les asymétries
informationnelles au sein des PME seraient réduites, et permettrait de
minimiser les situations de rationnement qui défavorisent ce segment
d'entreprise? Nous mettrons l'accent dans un premier point sur les
différents apports théoriques ayant porté sur l'effet de la mise en place
11
BELLETANTE. B, LEVRATTO. N, PARANQUE. B, « Diversité économique et
modes de financement des PME », L’Harmattan, Ed Paris, 2001.
12
S.SHARPE, « Asymetric Information, bank lending and implicit contracts: a
stylized model of customer relationships », Journal of Finance, vol 25, 1990.
13
D.W. BLACKWELL et D.B.WINTERS « Banking relationships and the effect of
monitoring on loan pricing », the journal of Financial Research , vol 2, 1997.
160
d'un FRB sur l'accès des PME au crédit, puis nous présenterons les
résultats de notre étude empirique.
161
transactionnelle et la stratégie relationnelle, définit le financement
relationnel bancaire comme : « la fourniture de services financiers par
un intermédiaire qui :
• investit afin d’obtenir des informations spécifiques sur son
client, le plus souvent de manière prioritaire,
• évalue la rentabilité de cet investissement à la fois au travers de
multiples interactions étalées dans le temps avec le même client
et par le biais de plusieurs produits »15.
Berger (1999)16, quant à lui, précise que trois conditions doivent
être remplies pour la mise en place d’un financement relationnel
bancaire, il s’agit de:
• la non disponibilité au public des informations recueillies par
l’intermédiaire financier,
• l’aspect temporel dans l’utilisation des informations recueillies à
l’occasion de multiples interactions avec l’emprunteur,
généralement par le biais des différents services financiers,
• la confidentialité des informations recueillies qui sont censées
être non public et dans la propriété du financeur.
A partir de ces définitions, il en résulte que le financement
relationnel bancaire se base sur l’existence d’une information
confidentielle, non disponible, et destinée exclusivement à la banque,
et dont l’utilisation se matérialise dans des actes de financements
successifs et conventionnels.
Par ailleurs, une littérature abondante présente le capital risque et le
crédit fournisseur comme les modes de financement relationnels par
excellence, dans lesquels le financeur conduit une action sur la durée
et bénéficie d’un accès privilégié à l’information lui permettant
d’intervenir en cas de mauvaise gestion de l’entreprise17.
Quant aux avantages du financement relationnel bancaire, nous
présentons les plus apparents, notamment :
15
A.BOOT, “Relationship banking/ what do we know?”, Journal of Financial
Intermediation, vol 4, 2000, p 8.
16
A.BERGER, « The dynamics of market entry: the effects of mergers and
acquisitions on de novo entry and small business lending in the banking industry »,
Finance and Economics Discussion Paper, Board of Governors of the Federal
Reserve System, 1999.
17
LUDOVIC VIGNERON, op cité page 24
162
• la confidentialité : son principe place la banque dans une
situation de monopole et exclusivité informationnels qui
permettent de déplacer les problèmes de sélection adverse en
dehors de la relation de clientèle, et découragent les offres de
financements alternatives. Dés lors, l’entreprise communique à
sa banque principale les informations nécessaires à la juste
évaluation de son risque, et par conséquent de se rapprocher de
la situation optimale et échapper au phénomène de rationnement
de crédit.
• La flexibilité des contrats formels mis en place : cet avantage du
financement relationnel bancaire résulte des facilités de
renégociation des clauses des contrats de crédit formels qu’il
permet. La nature, principalement implicite des engagements de
long terme inclus dans cette formule, permet typiquement
d’obtenir des conventions moins rigides que celles ayant cours
dans le cadre transactionnel18.
• Le contrôle renforcé du débiteur : comme nous l’avons déjà
présenté dans notre premier chapitre, Jensen(1986), dans son
analyse en matière des coûts d’agence, a postulé que
l’endettement peut être utilisé par les propriétaires de
l’entreprise comme un moyen de contrôle et discipline des
dirigeants. De même les banques, tout en ayant un accès aux
informations confidentielles de leurs clients, lors d’une relation
de financement, jouent un rôle primordial dans ce mécanisme
de contrôle et discipline. Dès lors, la mise en place du
financement relationnel bancaire favorise le contrôle renforcé de
l’entreprise et par conséquent une réduction des coûts d’agence
et des problèmes de l’aléa moral.
• L’instauration de liens affectifs (Heide et John, 1990) qui
permettent de se prémunir contre l’opportunisme19. En fait, dans
une relation de financement, les banques optent pour des
contrats de crédits qui s’adaptent à la situation des emprunteurs
telle qu’elle a été ressentie. Cette adaptation, d’origine affective,
peut donner naissance à des manifestations d’opportunisme, et
comme il l’a expliqué Charreaux (1990), le bon fonctionnement
18
LUDOVIC VIGNERON, op cité, page 29.
19
E. LAMARQUE, « Management de la Banque : Risques, Relation client,
Organisation », Edition PEARSON Education France, 2008 p 121
163
des relations ne peut reposer que sur la confiance, surtout en la
présence de failles dans les contrats.
• L’acquisition d’une bonne réputation : cet avantage est le
résultat des autres précédents, dans la mesure où le financement
relationnel bancaire permet d’émettre des signaux sur la qualité
et la solvabilité des entreprises.
164
information qualitative, personnelle, et confidentielle. Cette
information est dite « soft »22, dans la mesure où elle procure à la
banque un avantage d’exclusivité permettant de réduire les asymétries
d’informations et par conséquent le rationnement de crédit.
A partir de cette comparaison, on peut déjà déduire que le
financement transactionnel est beaucoup plus approprié aux
entreprises transparentes informationnellement, disposées à fournir
systématiquement des garanties, et par conséquent écarte les PME de
son champ d’action.
Dès lors, le financement relationnel bancaire se présente comme
modèle de financement qui permet la réduction des asymétries
d’informations dont témoigne les PME. La flexibilité de ses contrats
répond au manque de formalisme et professionnalisme chez cette
catégorie d’entreprise mais renforce, en même temps, le contrôle et
impose une discipline pour les dirigeants des PME.
Trois éléments permettent d’identifier l’établissement d’un
financement relationnel bancaire :
• La durée de la relation entre la banque et l’entreprise, c’est-à-
dire le temps écoulé entre la date de début de leurs interactions
et celle de recensement des données ;
• Le degré d’exclusivité mesuré par le nombre de banques avec
lequel travaille habituellement l’entreprise ;
• Le champ d’application, c’est-à-dire le courant d’affaires qui
lient la banque à l’entreprise.
Les PME, en s’inscrivant dans des structures contractuelles
particulières à l’image du financement relationnel, voient leur accès au
financement bancaire de plus en plus facile par rapport aux autres
sources de financement.
L.VIGNERON, dans sa thèse sur le financement relationnel
bancaire, aboutit à la conclusion suivante : « l’effet du financement
relationnel bancaire sur les conditions de financement des PME,
semble réduire clairement les difficultés dûes au rationnement du
crédit, de même que, dans une moindre mesure, la nécessité de fournir
des garanties, même si dans le domaine la prise en compte des
différents types de sûretés et de financement disponibles n’est pas
parfaite ; quant aux coûts du crédit, la possibilité pour la banque
22
L’information « soft » est collectée par le chargé de clientèle suite aux entretiens
réguliers et discussions fréquentes avec l’entrepreneur.
165
principale de tirer profit de son avantage informationnel rend les
résultats sur ce point moins nets »23.
Pour notre recherche, nous essayerons de tester la présence de ce
type de contrat dans la relation des PME de notre échantillon avec
leurs banques, en vue de mesurer l’impact de la mise en place d'un
FRB sur l’accès des PME au financement bancaire.
23
LUDOVIC VIGNERON, op cité, p 63.
166
logistique, la promotion immobilière, l’industrie mécanique, le BTP et
les services.
3-1- Les caractéristiques des entreprises enquêtées
De l’ensemble des réponses recueillies, nous pouvons conclure que
notre échantillon est composé à 91% de PME (60% des entreprises
emploient moins de 50 salariés), opérant dans des secteurs diversifiés
avec une représentativité significative de la composition du tissu
industriel marocain et plus particulièrement de celui de la région de
Tanger Tétouan.
Ainsi, nous constatons que les PME de notre échantillon présentent
certaines spécificités quant au profil de leurs propriétaires, qui
s’occupent dans 90% des cas de la gestion de leurs entreprises, avec
une expérience assez importante, et une moyenne d’âge mature.
La spécificité de ces PME est constatée à partir de la prédominance
de la forme juridique Sarl à 95% et de la composition du capital à
caractère familial (70% des cas), et d’origine marocaine (91% des
cas).
Dans le même sens, les PME enquêtées, de part leur dimension
opèrent dans des secteurs, qui se caractérisent par une concurrence
complète, ne leur procurant pas une position de monopole dans leur
marché, et moyennement exposés à la concurrence internationale.
L’impact réglementaire est faiblement influant pour la majorité des
cas.
Enfin, la spécificité des PME peut être déduite de la nature de la
relation entretenue avec les partenaires commerciaux et qui demeurent
loin des cas d’extrémité en matière de prix et de délais de paiement
(peu d’entreprises ont un seul client ou un seul fournisseur, et dont le
délai de paiement exigé ou accordé soit au comptant).
3- 2- Les caractéristiques du Financement Relationnel Bancaire
La nature de la relation banque-entreprise constitue une
caractéristique primordiale du processus de financement bancaire des
PME, dans la mesure où elle devient déterminante, lors de la décision
d'octroi de crédits.
Nous tacherons à analyser les réponses relatives aux variables,
identifiées à partir le la théorie, et permettant de décrire la nature de
cette relation, notamment : le nombre de banque en relation avec
l’entreprise, le volume du chiffre d’affaire traité avec les banques et le
degré de dépendance de l’entreprise vis-à-vis de la banque en matière
de financement.
167
3-2-1 Le nombre de banques
L’analyse du tableau relatif à la détermination du nombre de
banques des entreprises enquêtées, fait apparaître les résultats
suivants :
168
Tableau 2- Croisement de l’exclusivité de la relation bancaire
et la domiciliation du chiffre d’affaire des entreprises enquêtées.
Domiciliation du chiffre d’affaires
Exclusivité de
la relation Jamais Rarement Souvent Toujours Total
- Jamais 1 0 0 0 1
- Rarement 2 7 0 0 9
- Souvent 2 11 16 0 29
- Toujours 0 1 18 53 72
Total 5 19 34 53 113
169
De même, la lecture du tableau relatif à la fréquence des besoins de
financement des entreprises enquêtées, permet de constater que 62%
des cas déclarent un besoin mensuel des ressources bancaires pour
financer leurs activités. 18% ont besoin d’un financement bancaire
une fois par an, tandis que les autres sollicitent la banque mais pour
des fréquences irrégulières. De ce fait, nous pouvons déduire la force
de la relation des PME avec leurs banques manifestée par un degré
élevé de dépendance en matière de financement de leur besoin
d’exploitation et de développement.
Par ailleurs, nous avons posé une question relative à la
concrétisation de ce besoin de financement à travers la formulation
d’une demande de crédit, et dont les résultats sont présentés dans le
tableau suivant :
170
manifesté chez presque toutes les entreprises de l’échantillon (sauf 9),
et à des fréquences relativement importantes.
3-2- 4 La relation banque PME lors d’un financement
Cette variable sera expliquée à travers le recoupement de la
décision d’octroi de crédit avec les relations bancaires des PME ayant
formulé une demande de financement.
171
déclaré avoir des relations avec plus de trois banques, et dont les
demandes ont été acceptées pour le financement, font partie de la
catégorie des grandes entreprises réalisant un chiffre d’affaires
supérieur à 50.000 mdh (tableau en annexe du tri croise de la variable
chiffre d’affaires et relations bancaires).
A partir de ces résultats, nous pouvons déduire que même les PME
qui se sont orientées vers la diversification de leurs sources de
financement, ont été capables à des proportions moyennes d’accéder
au crédit. Cette nouvelle tendance des PME vers la multibancarité
peut être expliquée par l’effet de la concurrence qu’a connue le secteur
bancaire de la région de Tanger Tétouan sur les parts de marché de la
clientèle-entreprise.
VI- Résultats analytiques: FRB et accès des PME au crédit
bancaire
A ce stade, nous présenterons les résultats de l’analyse factorielle
exploratoire des données collectées sur le Financement Bancaire
Relationnel et la décision d'octroi de crédit aux PME de l'échantillon.
4-1 L’ACP du Financement Bancaire Relationnel
Le Financement Relationnel Bancaire de la PME a été traduit
empiriquement, en prenant en compte de ses trois principales
composantes : le nombre de banques en relation, le volume du chiffre
d’affaires domicilié et le degré de dépendance du financement
bancaire.
172
Tableau 7 - Résultats de l’analyse factorielle appliquée à
l’échelle de la relation avec la banque
Composantes
Items Qualité de la représentation
1
RELBQUE1 ,831 ,690
RELBQUE2 ,849 ,721
RELBQUE3 ,849 ,721
Variance Test de
Valeurs propres alpha Test KMO
expliquée Bartlett
2,131 71,040 0,7957 0,709 Significatif
Total VE 71,040
173
Tableau 8 - Echelle de la variable décision d’octroi de crédit
DECISION D’OCTROI DE CREDIT
Code de l’item Libellé de l’item
DECREDIT 1 La réponse à la demande de crédit
DECREDIT 2 La communication de la réponse de la demande de
crédit
DECREDIT 3 Le délai de traitement des dossiers pour avoir une
décision de crédit
DECREDIT 4 La formalisation des garanties après accord de crédit
DECREDIT 5 Le renouvellement des lignes de crédit
DECREDIT 6 Le processus pour le renouvellement des dossiers de
crédit
174
L’indice KMO (0,502) et le test de sphéricité de Bartlett sont
satisfaisants. Nous pouvons alors réaliser l’analyse factorielle
exploratoire sur l’échelle de mesure de la décision d’octroi de crédit.
Les résultats montrent qu’il faut éliminer les items dont la qualité de
représentation est inférieure au seuil recommandé. Leurs qualités de
représentation sont respectivement de 0,382, 0,450 et 0,442.
L’analyse factorielle montre une structure tridimensionnelle. Trois
facteurs dont la valeur est supérieure à l’unité (Critère de Kaiser)
expliquent 60,119% de l’information totale contenue dans les six
items. De plus, la valeur de la cohérence interne Alpha de Cronbach
(0, 583) est inférieure à l’indice recommandé par la littérature (0,6).
175
4-3 Tests des relations causales entre les caractéristiques du
financement relationnel bancaire des PME et la décision d’octroi
de crédit
Il s’agit de régresser la variable décision d’octroi de crédit, et les
variables choisies pour décrire l’acte de financement relationnel
bancaire des PME enquêtées.
Conclusion
La théorie du financement relationnel bancaire exposé dans cet
article, vient confirmer l’effet positif de la relation bancaire exclusive
sur la disponibilité de crédit. Plus spécifiquement pour les PME, les
études empiriques menées dans différents pays concluent sur une
amélioration de leur accès aux financements bancaires par la mise en
place de ce type de conventions, voire même une réduction de la
demande de la garantie. Dans le même cadre théorique, la nature de
l’information, collectée par les agents de crédits dans un contexte
relationnel personnalisé, est considérablement utilisée dans le
processus de prise de décision de crédit. Deux types d’informations
sont distingués : l’information quantitative, émanant des états
financiers et des scores, reflète la situation financière de l’entreprise et
son niveau de risque ; et l’information qualitative basée, sur un
relationnel fort et de proximité avec l’entreprise, permettant une
réduction de l’asymétrie informationnelle et favorisant les PME dans
leur accès au crédit bancaire.
Les résultats de notre recherche viennent confirmer ceux des
travaux ayant traiter l'impact du FRB sur le rationnement de crédit des
PME. Ainsi, nous avons constaté, à partir de notre étude empirique sur
un échantillon des PME de Tanger Tétouan, qu’une relation bancaire
exclusive est liée positivement à la décision d’octroi de crédit. Ceci
s’explique par la force de la relation mesurée par le volume du courant
d’affaires traité avec la banque de financement, et par la disponibilité
de l’information collectée grâce à la relation réduisant, ainsi, l’opacité
informationnelle des PME. Dès lors, la mise en place d’un
financement relationnel bancaire via une relation exclusive permet de
dépasser les problèmes d’asymétrie d’information, et favorise un
accès facile des PME au crédit bancaire.
178
Bibliographie
• AGUENIOU. S, « Accès au financement : les PME attendent sans trop
d’illusion les mesures de la loi de Finances 2013 », La Vie Economique,
Octobre 2012.
• ALBOUY .M, « Crise financière : quelles leçons pour la finance » ;
Revue Française de Gestion, n° 193, 2009.
• ANG. J. S, « small business uniqueness and the theory of financial
management », the journal of small Business Finance, vol1, 1991.
• BANI. S, « la contribution de la PME au développement économique »,
Blog Economie et Gestion, 25 Mars 2011.
• BARTHELEMY. J et DOUBLET. J. M, « Quelques enseignements de
la crise », Revue Française de Gestion, n° 193, 2009.
• BATAC. J et MAYMO. V, « Les nouveaux outils de pilotage dans les
banques », n°191, 2009.
• BEBCZUK.R.N, « What determines the access to credit by SMEs in
Argentina ? », document de travail 48, Universidad Natioanl de la Plata,
2004.
• BECCHETTI.L, GARCIA.M et TROVATO.G, « Credit Rationing and
credit view: Empirical Evidence from loan data », Centre for Economic
and International Studies, vol 2, 2009.
• BERGER. A, FRAME. W et MILLER .N.H, “Credit scoring and the
availability, price, and risk of small business credit”, Journal of money,
credit and banking, vol 37, pp 191-222, March 2005..
• BOOT.A, “Relationship banking what do we know?”, Journal of
Financial Intermediation, vol 4, 2000.
• CASSAR. G, HOLMES. S « capital structure and financing of Smes,
Accounting and Finance”, vol 43, 2003.
• CHARREAUX. G, « Théorie Financière et Stratégie Financière», IAE
DIJON, Août 1992.
• COUSSERGUES. S, « La banque, structures, marchés, gestion » 2ème éd.
Paris : Dalloz, 1996.
• COWLING.M “ The role of loan guarantee schemes in alleviating
credit rationing in the UK”, Journal of financial stability, volume 6, pp
36-44 April 2010
• CRESSY.R et TOIVANEN. O, “Is there adverse selection in the credit
market?”, Venture Capital Vol 3, pp 215-238, 2001.
• D’AURIA.C, FOGLIA.A, et MARULLO-REEDTZ.P, “Bank interest
rates and credit relationship in taly”, Journal of Banking and Financial,
vol 23, 1999.
179
• DANIELE. N, « L’économie du nouveau dispositif et les conséquences
de la nouvelle réglementation », Revue d’Economie Financière, n°73,
2004.
• DE ANGELO. H et MASULIS R. W, « optimal capital structure under
corporate and persona taxation »journal of financial economics vol 8,
1990.
• DIAMOND. D, “Financial intermediation and delegated monitoring”,
Review of Economics Studies, vol 51, 1984.
• GROSSMAN. S et HART. O, « Corporate Financial structure and
managerial incentives », Economic theory discussion paper University of
Cambridge, 1980
• GUILHON.A « le changement est un apprentissage », Revue Française
de Gestion, n° 120, 1998.
• GUISO. L, “High tech firms and credit rationing”, Journal of Economic
Behaviour and Organization Vol 35 p 39-59, 1998.
• HOLMES. S et KENT. P, « An Empirical analysis of the Financial
Structure of Small and Large Australiun manufacturing enterprises », The
journal Of Small Business Finance, vol 1 1991.
• JENSEN. M. C et MECKLING. W. H, « theory of the firm :
Managerial Behavior, Agency Costs and Ownership Structure », Journal
Of Financial Economics Vol 3 , 1976.
• JENSEN. M. C et SMITH. C. W, « stockholder, manager and creditor
interests: application of agency theory », in Altman, E, et Subramanian,
Recent Trends in Corporate Finance.
• KIM. E. H, « A mean variance theory of optimal capital structure and
corporate debt capacity », The Journal of Finance, Vol 3, 1978.
• KOENIG. G, « Les théories de la firme », éditions Economica, 1993
• KRAUS. A et LITZENBERGER. R. H, « A state preference model of
optimal financial leverage » The journal of Finance, Vol 28, 1973.
• LAMARQUE. E « La Banque sait-elle encore gérer le risque ? », Revue
Française de Gestion, n° 198-199, 2009.
• LELAND.H et PYLE. D, « informational asymmetries, financial
structure and financial intermediation », Journal of Finance, vol 32, issue
2, May 1977.
• MODIGLIANI. F et MILLER. M, « The cost of Capital Corporation
Finance and the Theory of Investisment » American Economy Review
Jun 1958.
• MODIGLIANI. F et MILLER. M, « Corporate income taxes and the
costs of capital : a correction », American Review Vol 53, n°3, 1963.
180
• MYERS. S. C et MAJLUF. N. S, « Corporate financing and investment
decision when firms have information that investors do not have »,
Journal of Financial Economics, N°3 1984.
• PETERSEN. P et RAJAN. R, « The benefits of lending relationship :
evidence from small business data », The journal of Finance , Vol 49,
Num 1, March, 1994
• ROSS. S, « The determination of financial structure: the incentive
signalling approach », Bell Journal of Economics, vol 8, Issue 1 , 1977.
• SHARPE. S, « Asymetric Information, bank lending and implicit
contracts : a stylized model of customer relationships », Journal of
Finance , vol 25, 1990.
• STIGLITZ. J et WEISS. A, « Credit rationning in markets with
imperfect information », American Economic Review, 1981.
• THIETART R. A, « Méthodes de Recherche en Management », 3ème
édition DUNOD, Paris 2007.
• TITMAN. S ET WESSELS. R, « The Determinants of Capital Structure
Choice », The Journal of Finance, March, Vol 43, 1998.
• TORRES. O, « PME : De nouvelles approches », Editions Economica,
Collection Recherche en Gestion, Octobre 1998.
181