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Selon la « loi des débouchés » de Jean-Baptiste Say, « l’offre crée sa propre demande ».
Le raisonnement s’articule ainsi :
L’activité économique est à l’origine d’une distribution de revenus, celle-ci permet
une consommation qui permet elle-même d’écouler les biens qui ont été produits Par
conséquent, chaque acte de production est à l’origine de la création d’une demande et il
ne peut pas y avoir de situation de surproduction
Ce raisonnement valable en économie de troc n’est pas modifié par l’introduction de
la monnaie. En effet, pour les classiques celle-ci est neutre, elle n’a pas d’influence sur les
grandeurs réelles. Les agents n’ont pas de raison de conserver la monnaie pour elle-
même. Comme le dit JB. SAY : « L’argent ne remplit qu’un office passager […] et, les
échanges terminés, il se trouve qu’on a toujours payés les produits avec les produits » La
monnaie n’est qu’un simple moyen destiné à faciliter les transactions.
La loi des débouchés est-elle-même contredite par le comportement d’épargne des
ménages ? Les autres classiques répondent par la négative, car, selon eux, l’épargne
représente une autre forme de dépense : elle est à l’origine des achats de biens
d’équipement. En d’autres termes, toute l’épargne est investie, elle n’est pas à l’origine
d’une réduction de la demande.
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LOI DE SAY
Valeur de la production (Offre)
Consommation
Investissement
Montant égal de
dépenses (Demande)
Si globalement la valeur des biens produits est égale à la valeur des biens
demandés, il se peut tout de même que des déséquilibres sectoriels apparaissent.
Mais, si sur un marché l’offre est supérieure à la demande, c’est qu’il existe
nécessairement au moins un autre marché pour lequel la demande est supérieure à
l’offre. Dans ce cas, J.B. SAY montre que les mécanismes de l’offre et de la demande
conduisent à un rééquilibrage dans tous les secteurs, sans qu’une intervention de l’Etat
soit nécessaire.
Pour les économistes classiques en général, l’Etat doit se contenter de rempli ses
fonctions régaliennes « Police, Justice, Armée » même si l’on trouve déjà chez Adam
Smith l’idée que l’Etat doit prendre en main les activités utiles à la nation, mais délaissées
par le marché.
En fin Ricardo et Smith, notamment, sont des partisans du libre-échange. Ils
montrent que chaque pays a intérêt à ouvrir ses frontières, et à se spécialiser dans les
productions pour lesquelles il est avantagé, car le total des richesses produites par
l’ensemble des pays en situation de libre-échange, est supérieur au total produit en
autarcie. D’ailleurs, Ricard prône de libre échange pour favoriser l’importation en
Angleterre de blé Français. L’abolition des Corn Laws en 1846 marquera la victoire du
libre-échangisme sur le protectionnisme. Favorisant la baisse du prix du blé, et donc du
salaire naturel, l’ouverture des frontières anglaises devait permettre aux capitalistes
d’accroître leurs profits, donc leurs investissements pour poursuivre la révolution
industrielle.
L’Analyse keynésienne
John Maynard Keynes (1883-1946) observe la grande crise des années trente et refuse de
croire que les mécanismes autorégulateurs du marché permettent de résoudre les
problèmes de chômage et de déflation (baisse des prix et de la production).
Il ne raisonne donc pas en termes de marché mais plutôt sous l’angle du circuit
économique qui met en relation les grandes variables économiques. Il fait part de ses
réflexions dans un ouvrage fondamental de la science économique, « la théorie générale
de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie en 1936 ».
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Une analyse macroéconomique en termes de circuit
Dans ce circuit, ce n’est pas l’offre qui crée la demande, mais la deamnde qui constitue le
point de départ. Plus exactement, en situation d’incertitude sur l’avenir, les
entrepreneurs font des prévisions sur le volume de la demande qui va s’adresser à eux.
Cette anticipation de la demande est appelée « demande effective » par Keynes.
La demande effective est une anticipation de la demande globale à venir faite par les
entrepreneurs
C’est à partir de ces prévisions que les entrepreneurs vont déterminer le volume à
produire et par conséquent le niveau de l’investissement et de l’emploi, nécessaires pour
réaliser cette production.
Demande effective
Revenu
Emploi
Investissement Production
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aussi une précaution en cas de dépenses exceptionnelles non prévues. En outre, placer
son épargne et détenir des titres financiers n’est pas toujours rationnel. En cas de chute
des cours, l’épargnant perd beaucoup plus que s’il s’était contenté de conserver son
épargne sous forme liquide. En situation d’incertitude sur l’évolution des cours, les agents
économiques sont parfois appelés à ne pas investir.
Epargne
Consommation
Investissement
Montant inégal de
dépenses (Demande)
Dès lors, la somme des revenus distribués à l’occasion de la production ne revient pas
intégralement sous forme de demande aux entreprises. Il peut y avoir une surproduction
durable, en raison de la fuite dans le circuit que représente la thésaurisation. L’offre ne
crée pas une demande strictement égale en valeur.