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Mondialisation, finance
internationale et
intégration européenne
Sommaire
Introduction
Séquence 2 – SE01 1
Séquence 2 – SE01 3
1 du commerce international et de
l’internationalisation de la production ?
Introduction
Nous consommons quotidiennement des produits fabriqués ailleurs et
importés en France. Ces produits sont donc des biens échangés dans le
cadre du commerce international. L’étude de ces échanges sera l’objet
de ce chapitre.
Pré-requis Notions à acquérir
Activité 1 Document n° 1
« Designed by Apple in California. Assembled in China ». La mention gravée
au dos de chaque iPod et de chaque iPhone pourrait donner à penser que la
Chine est le principal bénéficiaire du succès commercial des produits phares
d’Apple. Il n’en est pourtant rien. […] En fait, la valeur ajoutée dégagée par
l’assemblage réalisé sur le sol chinois est inférieure à …quatre dollars ! Les
composants clés de l’iPod proviennent en effet de fournisseurs japonais,
coréens ou américains. L’entreprise qui assemble les iPod en Chine n’est
d’ailleurs pas chinoise, mais… taïwanaise. Malgré les apparences, l’écono-
mie chinoise ne profite que donc peu du succès de l’iPod.
Le constat est similaire sur le plan de l’emploi. […] Les emplois situés
en dehors du territoire américain sont à une majorité écrasante des
emplois d’ouvriers dans la production. C’est presque exclusivement le
cas en Chine. Les Etats-Unis concentrent quant à eux l’essentiel des em-
plois d’ingénieurs de cadres, mais aussi des postes dans les fonctions
commerciales. Ainsi, bien que l’iPod soit responsable de deux fois plus
d’emplois en dehors des États-Unis que sur son sol, la somme des sa-
laires payés aux Etats Unis reste plus de deux fois plus importante que
celle des salaires payés à l’étranger.
Made in china ? Pas vraiment., Marc Chevalier,
Alternatives Economiques n° 292 juin 2010
www.alternatives-economiques.fr
4 Séquence 2 – SE01
Problématique
Le commerce international n’est donc pas unique-
ment constitué d’échanges de produits à destination
des consommateurs finaux (exemple : des voitures
Le commerce international dé-
japonaises pour des clients français). Une partie
signe l’ensemble des échanges
importante des échanges se fait dans le cadre du pro-
de biens et de services entre
cessus de production. On peut alors de demander :
agents résidents sur des terri-
toires économiques différents. Pourquoi les pays et les entreprises réalisent-ils des
échanges ?
Après avoir décrit les échanges internationaux et leurs évolutions, nous
verrons les raisons de l’échange avant d’aborder le rôle des entreprises.
40
30
20
10
0
Asie Afrique Moyen-Orient Europe Amérique Asie
de l’Est et subsaha- et Afrique centrale et latine et du Sud
Pacifique rienne du Nord orientale Caraïbes
Alternatives Economiques Hors série n° 82, 2009.
www.alternatives-economiques.fr
Séquence 2 – SE01 5
A retenir
Activité 3 Document n° 3
Combustibles 4,0
Produits agricoles 3,5
Combustibles
1000
500
Produits
agricoles
250
100
1950 1955 1960 1965 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005
Questions
Décrivez l’évolution des trois groupes de produits.
Comment pouvez-vous expliquer vous la relativement faible crois-
sance des échanges de produits agricoles et la forte augmentation
des produits manufacturés ?
6 Séquence 2 – SE01
En 2005 En 2008
En milliards En milliards
En % En %
de $ de $
Total
A retenir
Activité 5 Document n° 4
Séquence 2 – SE01 7
d’Amérique du Nord
d’Europe
d’Asie
d’Afrique
A retenir
8 Séquence 2 – SE01
1970
1980
62,6
1990
58,4 2000
55,9
2007
51
48,3 49,1
46,7 45,5
44,9
41,1 40
38,9
36,6 37,2
31,9 32,4 32,3
31,2 32,2
30,4 30,7
26,5
20,3 20,9
16,9
Activité 4 Questions
Comparez le poids du commerce international dans le PIB des pays
riches par rapport à la moyenne mondiale.
Comment peut-on l’expliquer ?
A retenir
Séquence 2 – SE01 9
Nous allons ici aborder les justifications théoriques au libre échange. Les
raisonnements, même s’ils diffèrent, ont pour point commun d’être au
niveau macroéconomique.
10 Séquence 2 – SE01
Portugal Angleterre
Drap 90 100
Vin 80 120
Drap/vin
Vin/drap
Questions
Quel pays dispose d’un avantage absolu dans le drap ? Dans le vin ?
Calculez les rapports vin/drap et drap/vin pour chaque pays et com-
plétez les deux dernières lignes du tableau.
Drap/vin
Vin/drap
Séquence 2 – SE01 11
Activité 9 Document n° 6
Suivant la théorie classique et néo-classique du commerce international,
les pays se spécialisent dans les productions où ils ont un avantage com-
paratif. La montée en puissance de la Chine dans les échanges internatio-
naux repose sur son avantage comparatif dans les industries intensives en
travail que lui assurent des réserves quasi-illimitées de main-d’œuvre. [..]
Au fur et à mesure que le produit atteint sa maturité, les inputs1 requis
pour sa production changent, les coûts en capital et travail augmentent
et la production tend à se déplacer vers les pays moins avancés. Dans
la phase de production standardisée, la production requiert essentielle-
ment du travail non qualifié et elle tend à se déplacer vers les pays qui
ont les coûts du travail les plus bas.
Chine : spécialisation internationale et rattrapage technologique
Françoise Lemoine & Deniz Ünal-Kesenci,
Économie internationale n° 92 (2002), p. 11-40.
Activité 4 Questions
Dans quel facteur de production la Chine dispose-t-elle d’un avan-
tage comparatif ?
Quels types de production ont permis la montée en puissance de la
Chine dans le commerce international ?
12 Séquence 2 – SE01
Séquence 2 – SE01 13
Le Libre échange est une théorie qui préconise la suppression de toute en-
trave aux échanges. Cette théorie s’appuie sur les thèses libérales.
Document n° 7
Libre
échange
Augmentation
Augmentation des importations
des exportations
Hausse de la
concurrence
Extension
des marchés
Augmentation de la
compétitivité prix
et hors-prix
Économies
d’échelle
Hausse de la
productivité
Baisse
des prix Hausse de
l’innovation de
l’investissement
Hausse du
pouvoir d’achat Augmentation
Favorise la des revenus
croissance
économique
14 Séquence 2 – SE01
A retenir
A retenir
Séquence 2 – SE01 15
A retenir
Selon les principes libéraux le libre La compétitivité est la capacité d’une entreprise,
échange serait donc favorable aux d’un secteur ou d’une économie à faire face à la
consommateurs qui pourraient ainsi concurrence, tant sur les marchés extérieurs que sur
accéder à des produits plus variés et son marché interne.
moins coûteux. D’autre part le libre La compétitivité prix est la capacité à produire des
échange et la spécialisation en fonc- biens ou services à des prix inférieurs à ceux des
tion des avantages comparatifs per- concurrents.
mettrait aux entreprises de gagner La compétitivité hors prix ou structurelle est la
en compétitivité. capacité à vendre des biens et des services pour
d’autres motifs que leur prix (qualité, innovation..).
16 Séquence 2 – SE01
Séquence 2 – SE01 17
18 Séquence 2 – SE01
Face aux problèmes liés au libre échange mais aussi, dans le contexte
actuel, face aux turbulences de l’économie mondiale, le protectionnisme
est une tentation. Cependant nous verrons que le protectionnisme com-
porte lui aussi des risques.
Activité 15 Il va ici d’agir d’analyser deux documents afin de montrer les avantages
et limites du protectionnisme.
Document n° 10
En présence d’économies d’échelle, les entreprises qui vendent le plus
sont les plus compétitives. Il peut donc être justifié de protéger le mar-
ché intérieur, lorsque celui-ci est vaste pour permettre aux entreprises
locales d’atteindre une taille suffisante pour être compétitives. Un cas de
figure assez proche est celui où le coût d’entrée sur un marché dépend
de l’expérience acquise. Les nouveaux entrants, qui ont du mal à être
compétitifs, peuvent le devenir si un protectionnisme temporaire leur
donne la possibilité d’accumuler l’expérience nécessaire. [..]
Lorsque l’échelle nécessaire pour être compétitif est telle qu’il n’y a place
que pour un producteur sur le marché mondial, des subventions à une
entreprise nationale peuvent donner à cette dernière un avantage qui la
conduit à un monopole mondial. Dans les années 1980, Barbara Brander
et James spencer ont présenté des modèles s’inspirant de cette idée, en
l’appliquant notamment au cas de la concurrence entre airbus et Boeing.
Ils ont montré qu’une « politique commerciale stratégique » peut donner
un avantage décisif à une entreprise sur l’autre.
Un cas très différent est la situation dans laquelle une activité écono-
mique dégage des externalités positives. Si par exemple, les industries
culturelles comme le cinéma dégagent des externalités positives, sous
la forme de cohésion nationale ou de capital humain, ces externalités
peuvent justifier des mesures de protection. La difficulté est que ces ex-
ternalités sont souvent impossibles à mesurer ; le jugement à leur sujet
est purement politique. D’autres arguments politiques sont invoqués
en faveurs des fournisseurs de la défense nationale, considérés comme
ayant une fonction stratégique, ou de l’agriculture, au nom de l’autosuf-
fisance alimentaire. Ces références à l’intérêt national sont vagues mais
fréquentes […]
Protectionnisme ou libre-échange ? Arnaud Parienty,
Alternatives Economiques n° 283 Septembre 2009.
www.alternatives-economiques.fr
Séquence 2 – SE01 19
20 Séquence 2 – SE01
– Arguments politiques
Questions
Qu’est-ce qu’une firme transnationale ?
À quoi est lié leur développement ?
Séquence 2 – SE01 21
A retenir
22 Séquence 2 – SE01
Activité 17 Document n° 12
Trente ans après avoir lancé sa politique d’ouverture, la Chine est deve-
nue en 2009 le premier exportateur mondial devant l’Allemagne. Cette
formidable ascension commerciale a été portée par une rapide diversifi-
cation des exportations. Initialement positionnée sur le marché mondial
des produits à faible intensité technologique (textiles, jouets), la Chine
a effectué une percée foudroyante sur le marché mondial des produits
électroniques et informatiques au début des années 1990. […]
La segmentation internationale des processus productifs tend à gonfler
les performances exportatrices d’un pays comme la Chine qui est spé-
cialisée sur les stades finals de production et dont les exportations ont
un contenu très élevé en importations. Ainsi, les exportations chinoises
proviennent-elles pour moitié environ d’opérations d’assemblage (qui
consistent à transformer, pour les réexporter, des intrants importés hors
droit de douanes). L’émergence de la Chine a conduit à une réorganisa-
tion des productions en Asie et à un réseau d’échanges triangulaire. Les
entreprises des économies avancées d’Asie ont en Chine des bases de
production et au lieu d’exporter des produits finis vers les États-Unis et
l’Europe, elles exportent des produits intermédiaires vers la Chine pour
les y assembler.
Ce commerce d’assemblage, qui assure l’essentiel (78 % en 2007) des
exportations de haute technologie, est très largement (à plus de 80 %
en 2007-2008) aux mains d’entreprises à capital étranger. La progres-
sion spectaculaire de ces exportations ne reflète donc pas l’avancée des
entreprises proprement chinoises dans l’innovation et la maîtrise tech-
nologique.
Sandra Poncet, Françoise Lemoine, Guillaume Gaulier,
Joachim Jarreau, Deniz Ünal, « Chine : fin du modèle de croissance
extravertie », la lettre du CEPII n° 298, 21 avril 2010.
Questions
Expliquez le premier passage en vert en utilisant le vocabulaire vu
précédemment
Expliquez en quoi consiste le commerce triangulaire cité dans le do-
cument en vous aidant du second passage en vert.
Séquence 2 – SE01 23
La société
Padimpo
Padimpo produit
pays de production
un t-shirt
pour 10 € Bén
Bénéfice = 0
et le vend à Im
Impôt = 0
T-shirt Paradis
à prix coutant
T-shirt Pacher
pays de distribution
T-shirt Paradis
paradis fiscal
Bénéfice = 10 €
T-shirt mais impôt = 0
Pacher T-shirt car paradis fiscal
revend Paradis
le t-shirt revend
pour le t-shirt
15 € à la filiale
T-shirt Pacher
pour 20 €
Bénéfice = 5 €
donc impôt = 0
et éventuellement
des subventions
ou aides
Questions
Pourquoi le T-shirt est vendu A retenir
dans le pays de distribution
à un prix inférieur à son coût Le commerce intra-firme est une
de d’achat ? Cela aurait-il conséquence de la DIPP (décompo-
été possible dans le cas de sition internationale des processus
2 entreprises distinctes ? productifs) au sein des FTN. La DIPP
L’entreprise fait-elle réelle- consiste pour une entreprise, à éta-
ment des pertes ? blir dans différents pays du monde en
fonctions des avantages spécifiques
Quel est l’intérêt de faire apportés par chacun les différentes
transiter le T-shirt par un étapes du processus de production.
paradis fiscal ?
24 Séquence 2 – SE01
Activité 19 Questions
Séquence 2 – SE01 25
A retenir
Les firmes cherchent à devenir transnationales du fait de la concurrence qui les pousse à ac-
croître leur compétitivité. Elles cherchent ainsi à réduire leurs coûts afin de gagner en compéti-
tivité prix. Cependant, la stratégie qui semble aujourd’hui essentielle est la différenciation des
produits. En effet, en proposant un produit inédit, ou tout du moins distinct de ce qui existe déjà,
l’entreprise accroît sa compétitivité hors prix.
Pour s’internationaliser les firmes adoptent des stratégies qui visent à rechercher de faibles
coûts de production mais aussi une main d’œuvre qualifiée et une technologie adaptée. Les ob-
jectifs sont aussi divers puisqu’il eut s’agir de se rapprocher des consommateurs pour mieux les
connaître (Peugeot s’est ainsi implanté au Brésil), se donner une image de producteur national
(Toyota à Valencienne communique sur cet aspect) ou encore bénéficier d’effet d’agglomération.
La réduction sur le long terme des coûts de transport et les facilités de communication (liées à
l’ère Internet) ont été l’un des facteurs importants de l’internationalisation des firmes. L’obstacle
des distances est largement réduit et les entreprises choisissent d’implanter leurs filiales (ou de
sous traiter) dans le monde entier en fonction, des coûts de production mais également de la
qualité de leurs produits, de leur fiabilité.
L’augmentation actuelle des prix du pétrole accroît les coûts de production des entreprises, et
en particulier les coûts de transport. Elle pourrait remettre en cause à plus ou moins long terme
les stratèges des firmes et plus globalement le processus d’internationalisation des échanges.
26 Séquence 2 – SE01
Séquence 2 – SE01 27
Introduction
Les échanges internationaux, dont nous avons présenté l’évolution dans
le chapitre précédent, ont connu un certain repli. Dans le contexte de crise
actuelle, les conditions de financement se sont durcies ce qui a rendu plus
difficile son accès. D’autre part avec la globalisation et la déréglementa-
tion financières, les agents économiques cherchent à obtenir du finance-
ment à des fins spéculatives (cf chapitre 2 séquence1). Le financement
des opérations économiques traditionnelles est alors plus difficile à obte-
nir puisque même les banques hésitent à se prêter de l’argent entre-elles.
1,6
1,5
1,4
1,3 1,3
1,2
1,1
1,0
Alternatives
Economiques, 0,9
HS n° 88,
l’état de l’éco- 0,8
nomie 2011.
0,7
Source : OCE
www.alterna-
tives-econo-
miques.fr 0,6
1999 2001 2003 2005 2007 2009
28 Séquence 2 – SE01
Problématique
Des échanges ont sans cesse lieu entre différents agents économiques
situés dans différents pays.
Nous nous demanderons d’abord ici comment sont enregistrés ces échanges
avant d’aborder en particulier les flux de capitaux. Enfin nous verrons pour-
quoi le taux de change est un déterminant primordial et fait l’objet d’enjeux
pour les pays qui cherchent à rendre leurs produits compétitifs pour pouvoir
les exporter et leurs territoires attractifs pour attirer les capitaux.
Document n° 16
La balance des paiements est
La balance des paiements regroupe trois grands
un document comptable qui
comptes ainsi qu’un poste « erreurs et omissions »,
récence les opérations écono-
qui est un poste d’ajustement lié aux difficultés sta-
miques (commerciales, finan-
tistiques d’enregistrement des transactions entre
cières et monétaires) qu’un
pays. Ce sont le compte des transactions courantes le
pays entretient avec le reste du
compte de capital et le compte financier.
monde, généralement pendant
une année civile. Le compte des transactions courantes regroupe la
balance commerciale et la balance des invisibles.
Séquence 2 – SE01 29
Activité 21 Questions
Balance
des
transactions
courantes
30 Séquence 2 – SE01
– Exportations et
importations de services
– Revenus
– Transferts courants
–
–
–
– Flux
– Avoirs de réserve internationaux
de capitaux
(or, devises étrangères...)
A retenir
Chaque opération correspond à une entrée ou une Le terme devise est utilisé pour
sortie de devises ainsi par exemple le fait que des tou- désigner une monnaie étran-
ristes étrangers viennent en France (et consomment) gère.
correspond à une exportation de services et donc à
une entrée de devises.
Activité 22 Questions
Pour chacune des opérations suivantes, vous indiquerez à quel type
d’opération cela fait référence et s’il s’agit d’une entrée ou d’une sortie
de devises. Pour ce faire, vous placerez le numéro de chaque opération
dans la case correspondante.
Séquence 2 – SE01 31
Biens
Services
Revenus
Transferts courants
Transferts en capital
Investissements de portefeuille
Propositions
Expédition par Lenôtre, installé à Paris, de pâtisseries en Russie.
Livraison aux concessionnaires Dacia de Bordeaux, de voitures fabri-
quées à Casablanca au Maroc.
Vente par l’unité d’assemblage Dell de Dublin d’un ordinateur à un
particulier français.
Annulation de la dette publique du Congo.
Vente de brevets américains aux laboratoires Sanofi-Aventis.
Séjour de touristes français en Tunisie.
Billets de train SNCF achetés par une agence de voyage chinoise pour
le compte de ses clients.
Achat par TF1 d’épisodes de la série des Experts.
Achat par la télévision québécoise des droits de diffusion d’un film
française.
Acquisition de 51 % du capital de Maroc télécom par Vivendi (France).
Prise de participation du capital de Péchiney (France) par Alcan (Ca-
nada).
Paiement de dividendes aux actionnaires américains de L’Oréal.
Aide de la croix rouge aux victimes du tremblement de terre et du
tsunami au Japon.
Envoi de fonds à Madagascar par un travailleur immigré en France.
Salaire d’un fonctionnaire français en poste à Bruxelles.
Salaire d’un diplomate chinois en poste à Paris.
Subvention de l’Union Européenne au Mont St Michel.
32 Séquence 2 – SE01
A retenir
Séquence 2 – SE01 33
Résumé :
Le solde du compte de capital étant relativement négligeable pour l’inter-
prétation, un déficit du compte des transactions courantes signifie que :
– Le pays investit et consomme plus qu’il ne produit
– Le pays est en besoin de financement et doit faire appel à l’épargne
étrangère pour financer le déficit
– Il y a excédent du compte financier
– Ce déficit est égal à l’excédent du compte financier si les réserves de
changes restent constantes.
Activité 24 Document n° 17
Les difficultés liées à l’interprétation des soldes
de la balance de paiements
Il serait simpliste d’assimiler déficit commercial et mauvaise écono-
mique. Pour interpréter un solde commercial il faut chercher avant tout
à expliquer comment il s’est formé. Ainsi une nation peut connaître un
déficit commercial du fait d’une forte croissance qui stimule les importa-
tions, ou encore d’une dépendance énergétique sans que cela ne puisse
être interpréter comme un manque de compétitivité. Un déficit commer-
cial peut être compensé par un excédent des services qui est alors révé-
lateur du dynamisme du secteur tertiaire. Inversement, un excédent des
transactions courantes peut-être dû à un ralentissement économique
pesant sur les importations.
34 Séquence 2 – SE01
Activité 25 Document n° 18
40
20
–20
–40
–60
–80
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010
Questions
Faites une phrase pour exprimer le solde des transactions courantes
de la France en 2010.
Quelle en est la cause principale ? Pour répondre comparez la situa-
tion de 2010 à celle de 2009.
Quels soldes viennent limiter le déficit du compte des transactions
courantes ?
Pour aller plus loin vous pouvez aller sur le site de la Banque de France.
Au sein de la balance des paiements, on peut constater que les flux in-
ternationaux de capitaux ont connu une forte croissance. Ils ont ainsi
augmenté près de trois fois plus que le commerce mondial entre 1994 et
2007 d’après l’OCDE.
Séquence 2 – SE01 35
1. Le constat
Activité 26 Document n° 19
8000 15
7000 En % du
PIB mondial 12
6000 (échelle de
5000 droite)
9
4000
3000 6
2000
En milliards de dollars 3
1000 (échelle de gauche)
0
1995 2000 05
Questions
Par combien ont été multipliés les flux de capitaux entre 1995 et
2005 ?
36 Séquence 2 – SE01
Activité 27 Document n° 20
Cette accélération de l’intégration financière mondiale a reflété une com-
binaison de divers facteurs conjoncturels et structurels :
La poursuite de l’innovation et du développement financiers aussi bien
dans les économies émergentes que dans les économies développées a
accéléré l’intégration financière mondiale. Le vif essor des activités ban-
caires internationales, couplé à l’extension des intérêts étrangers dans
les institutions financières, et la tendance croissante de ces dernières à
se financer sur les marchés de capitaux internationaux ont joué un rôle
important, surtout dans la période antérieure à la crise.
[…] Ces activités étaient surtout concentrées dans les économies avan-
cées. […]
La croissance rapide des échanges a également contribué à l’intégra-
tion financière mondiale par la création de crédits commerciaux et de
contrats d’assurance à l’exportation. Toutefois, les flux internationaux de
capitaux ont augmenté près de trois fois plus que le commerce mondial
entre 1994 et 2007.
Dans les pays avancés, après la création de l’euro, l’élimination de
la prime de risque de change au sein de la zone euro a contribué à une
intégration financière européenne plus poussée […]
Les opportunités d’investissements se sont multipliées dans de nom-
breuses économies émergentes, qui ont aussi bénéficié d’une nette di-
minution du biais domestique, même si la plupart des flux continuent de
se produire entre les pays avancés.
L’impact de ces changements structurels a été exacerbé jusqu’en 2007
par des facteurs cycliques, notamment une période prolongée de fai-
blesse des taux d’intérêt dans les pays avancés et une épargne excep-
tionnelle des pays exportateurs de produits de base.
Perspectives économiques de l’ocde, volume 2001/1 OCDE
Question
Identifiez les principaux facteurs de la hausse des flux de capitaux.
Séquence 2 – SE01 37
38 Séquence 2 – SE01
Question
Illustrez la phrase en vert en partant d’une situation où 1mark=3,40
francs.
Pourquoi, dans un système de changes fixes, les autorités monétaires
doivent-elles intervenir ?
Comment les autorités monétaires peuvent-elles faire pour assurer
la parité ?
Activité 29 Document n° 22
Un système de changes flottants est un système de change dans lequel
la banque centrale d’un pays n’a aucune obligation d’intervenir sur la
valeur de sa monnaie. Les monnaies n’ont pas de parité officielle, leur
cours se forme sur le marché des changes en fonction des offres et des
demandes.
On distingue deux sous systèmes de flottement :
Le flottement pur : les autorités monétaires n’interviennent pas sur le
marché des changes.
Cependant dans la réalité les banques centrales interviennent toujours
plus ou moins afin d’éviter de trop fortes fluctuations de leurs monnaies.
Séquence 2 – SE01 39
Question
À partir des documents n° 21 et n° 22, complétez le schéma suivant :
avec les termes, « peuvent », « doivent », « ne doivent pas ».
Document n° 23
Taux de change
Courbe d’offre
de devises
Courbe de demande
de devises
Quantités de devises
40 Séquence 2 – SE01
Activité 30 Questions
Complétez le texte suivant avec les termes : baisser (2 fois), offerte,
demandée, importe, exporte, augmenter.
Lorsqu’un pays connaît un excédent commercial (par exemple), il
………………… plus qu’il n …………………, les exportateurs désirant recevoir
leur propre monnaie, les importateurs vont devoir s’en procurer. Le cours
de la monnaie du pays en excédent commercial va donc …………………, et
inversement le cours de la devise en usage dans le pays qui importe va
………………….
À l’inverse, un pays dont la balance commerciale est déficitaire voit sa
monnaie davantage ………………… (par les importateurs qui cherchent
des devises) que …………………. Le cours de la monnaie nationale va alors
………………….
Les offres et les demandes de devises peuvent donc avoir pour origine
les échanges internationaux de biens et services mais aussi les mouve-
ments internationaux d’actifs financiers.
Document n° 24
Les choix de politique monétaire ont aussi un impact sur le cours des
monnaies. Les écarts entre taux d’intérêts sont traditionnellement un dé-
terminant majeur des évolutions des taux de change, puisque les inves-
tisseurs se portent naturellement sur les monnaies dans lesquelles sont
libellés les actifs les mieux rémunérés. Avec un taux directeur de la Fed à
0,25 %, les placements en dollars ne sont pas franchement attractifs. Cet
effet est aujourd’hui amplifié par les opérations spéculatives consistant
à vendre des dollars pour acheter des actifs dans d’autres devises.
Alternatives Economiques n° 286, décembre 2009.
www.alternatives-economiques.fr
Séquence 2 – SE01 41
Activité 31 Document n° 25
La crise de confiance des marchés envers la soutenabilité des dettes
grecque, portugaise et espagnole fait le bonheur des hedge funds2. Seul
un message fort des dirigeants de l’UE pourra mettre un terme à ces at-
taques spéculatives qui se répercutent sur l’euro.
Au sommet il y a moins de quatre mois, l’euro est actuellement au plus
bas : la monnaie unique européenne vaut à peine 1,37 dollar, son plus
bas niveau depuis huit mois, contre plus de 1,50 dollar en octobre 2009.
Cette évolution est moins le reflet d’un regain de vigueur du billet vert
que de la défiance des investisseurs envers l’endettement et les déficits
records des pays d’Europe du Sud. Le problème est que cette inquiétude
légitime a laissé place à une forte dose d’irrationnel.
[…]
La Grèce, dont les déficits et la dette publics sont si élevés que la Com-
mission européenne a placé le pays sous une quasi-tutelle, a été le dé-
2. *Un hedge funds est un fonds de placement spécial avec pour objectif la performance maximale. Il utilise toute
une panoplie d’instruments financiers : la vente à terme, la vente à découvert… Ce fonds peut investir pour
profiter de la hausse comme de la baisse des marchés !
42 Séquence 2 – SE01
A retenir
Remarque La spéculation peut s’opérer directement sur les devises, en les ache-
tant/vendant afin de bénéficier des différentiels de change.
Le taux de change d’une monnaie varie donc en fonction de nombreux
déterminants et son suivi est important puisqu’il a un impact sur la situa-
tion économique des pays dans lesquels cette monnaie est en usage.
Séquence 2 – SE01 43
Activité 33 Document n° 26
Côté américain, la politique monétaire ultra-expansive conduite par la
Fed, la Banque centrale américaine, depuis la fin 2008 a entraîné une
dépréciation importante du dollar. Cette chute a facilité à son tour la re-
prise des exportations américaines au second trimestre 2009.
[…]
44 Séquence 2 – SE01
Conclusion
Les échanges internationaux se sont nettement accrus notamment sous
l’impulsion des flux de capitaux qui ont connu un essor important du fait
de la globalisation financière. L’Europe, qui arrive en tête dans ce domaine
des flux de capitaux, a connu un essor rapide des flux à l’intérieur du conti-
nent, encouragés par l’adoption de l’euro comme monnaie commune.
Nous allons voir dans le 3e et dernier chapitre de cette séquence quelle
est la place de l’Union européenne et plus particulièrement des pays
ayant pour monnaie l’euro dans l’économie globale.
Séquence 2 – SE01 45
Introduction
Le libre échange est censé apporter un surcroît de croissance éco-
nomique. C’est pour cela que des Unions régionales ont vu le jour,
comme la CEE devenue Union Européenne ou d’autres Unions régio-
nales comme l’ALENA (accord de libre échange nord américain), le
MERCOSUR en Amérique Latine ou l’ASEAN en Asie. Et, si un prin-
cipe bien connu veut que l’union fasse la force, on peut penser que
lorsque des pays se regroupent pour négocier, ils auront plus d’in-
fluence. En effet, ensemble ils représentent une part plus impor-
tante du commerce international, des IDE, (investissement direct à
l’étranger) etc. C’est l’un des aspects qui peut expliquer l’intégra-
tion poussée de l’Union européenne. Ici nous nous intéresserons à
l’aspect économique de l’intégration européenne mais il faut garder
à l’esprit que l’objectif fondamental des « pères de l’Europe » était
un objectif de paix.
Sensibilisation
Problématique :
Comment et pourquoi l’Union économique et monétaire s’est-elle mise
en place ? À quelles difficultés doit-elle faire face ?
46 Séquence 2 – SE01
Document n° 27
On distingue différents degrés dans le processus d’intégration écono-
mique, selon l’importance de l’unifaciation des marchés, et selon la
nature des accords entre les pays de la zone. Selon la « Théorie de l’inté-
gration économique » (1961) de B Balassa (1928-1991), il existe cinq
degrés d’intégration.
– La zone de libre échange se caractérise par une diminution ou une
suppression des barrières douanières à l’intérieur de la région. Ce type
d’accord laisse libre chaque membre de sa politique commerciale envers
les pays extérieurs à la zone : le libre-échange reste intra-régional, ce qui
préserve l’autonomie des Etats dans leurs politiques commerciales na-
tionales. L’ALENA, zone de libre-échange entre les Etats-Unis, le Mexique
et le Canada créée en 1992 en fournit un exemple. […].
– L’union douanière est une zone de libre-échange dont les membres
décident d’adopter une politique commerciale unique vis-à-vis du reste
du monde en fixant des tarifs douaniers extérieurs communs. […] le MER-
COSUR est organisé sur ce mode depuis sa création en 1991. […].
Séquence 2 – SE01 47
48 Séquence 2 – SE01
Séquence 2 – SE01 49
Document n° 28
Conseil européen
Réunion des chefs d’État
et de gouvernement
quatre fois par an
50 Séquence 2 – SE01
On parle
d’intégration
des sont élaborées et mise en place
économique
lorsque :
Séquence 2 – SE01 51
www.touteleurope.eu
52 Séquence 2 – SE01
Séquence 2 – SE01 53
54 Séquence 2 – SE01
Document n° 31
La construction européenne a privé corrélativement les États d’Europe
de certaines de leurs compétences. […] L’harmonisation des règles de
finances publiques restreint certaines marges de manœuvre.
www.vie-publique.fr
Séquence 2 – SE01 55
Document n° 32
« Une défaillance de la Grèce amènerait à une hausse des taux d’intérêt
pour toute la zone. »
L’euro est-il menacé par la crise ? Laurent Jeanneau et Guillaume
Duval, Alternatives économiques HS n° 84 p43.
A retenir
56 Séquence 2 – SE01
Activité 42 Questions
Pourquoi l’euro se déprécie.
Expliquez l’impact d’une dépréciation de l’euro sur le coût des impor-
tations et des exportations ?
Pourquoi l’aide apportée par l’Union européenne et le FMI n’ont pas
enrayé la baisse de l’euro ?
A retenir
En cas de crise, l’euro renforce donc les interdépendances entre les pays
membres. Cette interdépendance est d’autant plus forte qu’avec la titrisation
(voir chap2 séquence1), elle menace aussi les banques et implicitement les
Etats qui comme en 2008 se portent implicitement garants d’elles.
Ainsi la prise en compte des finances publiques nationales mais aussi des
dettes bancaires (implicitement garanties par les Etats ) incitent les inves-
tisseurs à placer leurs fonds hors de la zone euro.
Séquence 2 – SE01 57
Activité 43 Questions
Pourquoi peut-on dire qu’il n’y a pas de pilotage politique de la zone euro ?
Expliquez la phrase en vert.
Document n° 35
Le budget européen ne dépasse pas 1 % du PIB communautaire [….]. Le
fait qu’une majorité d’Etats soient aux prises avec de sérieuses difficul-
58 Séquence 2 – SE01
Séquence 2 – SE01 59
Exercice 1 Vrai/faux
Vrai Faux
La thèse des avantages comparatifs montre que les pays ont intérêt à se spéciali-
ser dans une activité même s’ils n’ont pas d’avantage absolu.
Les IDE sont des flux de capitaux des entreprises désirant développer leur produc-
tion à l’étranger.
Le commerce intra-firme mesure les échanges entre les différentes filiales d’un
même groupe.
Pays 2007
France 116
Taïwan 27
Brésil 24
Pologne 25
Allemagne 153
60 Séquence 2 – SE01
Transactions courantes 726,6 760,4 -33,7 615,8 644,2 -28,4 675,1 708,7 -33,7
Biens et services 523,7 566,6 -42,9 445,2 478,1 -33,0 499,9 543,6 -43,7
Biens 410,8 470,2 -59,4 341,5 384,6 -43,1 390,1 443,7 -53,7
Services 112,9 96,4 16,5 103,7 93,5 10,2 109,9 99,8 10
Revenus 183,3 149,9 33,4 151,5 119,9 31,6 157,4 120,8 36,5
Transferts courants 19,7 43,9 -24,2 19,1 46,2 -27,1 17,8 44,3 -26,5
Séquence 2 – SE01 61
62 Séquence 2 – SE01
Séquence 2 – SE01 63
En 2005 En 2008
En milliards En milliards
En % En %
de $ de $
64 Séquence 2 – SE01
L’économie des pays les plus riches est principalement une écono-
mie de services. Or comme nous l’avons évoqué, les services se prê-
tent moins que les biens aux échanges internationaux.
Ce sont les pays à bas revenu qui commercent le plus avec les autres.
Attention cependant, ici nous nous basons sur des données relatives.
Les PIB de ces pays sont faibles, et donc même si la part des échanges
dans le PIB est élevée, leur valeur reste elle aussi faible.
Le Portugal dispose d’un avantage absolu dans les deux biens. L’An-
gleterre ne dispose d’aucun avantage absolu.
Le Royaume Uni est plus efficient ou moins inefficient dans la produc-
tion de drap comparativement à celle de vin.
Séquence 2 – SE01 65
Activité 11 Grâce aux importations, les consommateurs se voient offrir une quan-
tité plus vaste de produits.
De plus ces importations peuvent être moins coûteuses ce qui accroît
le niveau de vie des consommateurs. Enfin face à la concurrence les
entreprises, pour pouvoir accroître ou conserver leurs parts de marché
vont devoir faire un effort en termes de prix.
66 Séquence 2 – SE01
Séquence 2 – SE01 67
Activité 16 Les firmes transnationales sont les entreprises qui ont au moins une
unité de production à l’étranger, appelée filiale.
68 Séquence 2 – SE01
Séquence 2 – SE01 69
– où la main-d’œuvre est
X
productive et qualifiée
a) stratégie technico-financière
b) stratégie de rationalisation
c) stratégie technico-financière
d) stratégie technico-financière
e) stratégie de marché
f) stratégie technico-financière
Activité 21
Balance
commerciale Balance
Échanges de services
des
Balance transactions
Revenus des invisibles courantes
Transferts courants
70 Séquence 2 – SE01
– Exportations et Balance
importations de marchandises commerciale
Compte
des
transactions – Exportations et
courantes importations de services Balance des
– Revenus invisibles
– Transferts courants
– Investissements directs
– Investissements Flux
Compte de portefeuille internationaux
financier – Avoirs de réserve de capitaux
(or, devises étrangères...)
Activité 22
Biens 1 2-3
Revenus 16 12-15
Transferts en capital 4
Investissements de portefeuille 11
Séquence 2 – SE01 71
Activité 25 Le solde des transactions courantes de la France en 2010 était défici-
taire de 33,7 milliards d’euros.
La dégradation des échanges de biens, proche de 11 milliards par
rapport à 2009.
La dégradation du solde du compte des transactions courantes est
limitée, en partie, par une amélioration du solde des revenus (essen-
tiellement des revenus des investissements). Au sein des services,
l’excédent demeure à 10 milliards.
Activité 26 En 2005, les flux de capitaux dépassaient les 6 000 milliards de dol-
lars et représentaient 15 % du PIB mondial.
Calcul d’un coefficient multiplicateur. 6,5/1,5= 4,33
Entre 10 ans les flux internationaux de capitaux ont été multipliés par 4,3.
72 Séquence 2 – SE01
Activité 29
Activité 31 Le gouvernement grec est obligé de proposer des taux d’intérêts de
plus en plus élevés pour attirer des investisseurs lorsqu’il a besoin de
placer des nouveaux titres
Contrat par lequel le vendeur s’engage à livrer le titre, dont le prix est
fixé à la date du contrat, à une date donnée ultérieure.
Le titre vendu n’est pas possédé par le vendeur qui doit donc se le
procurer.
Les investisseurs, craignant que l’euro ne soit menacé privilégient
les placements en d’autres monnaies internationales et notamment
en dollar. Ils préfèrent donc vendre pour acquérir des placements li-
bellés dans d’autres devises. Ce faisant l’euro se trouve encore plus
affaibli.
On parle alors de prophétie auto réalisatrice pour désigner le fait que
les spéculateurs, par leur comportement font que leurs anticipations
se réalisent.
Séquence 2 – SE01 73
Activité 33 Le dollar est une monnaie qui fluctue librement en fonction de l’offre
et de la demande. Le terme « dépréciation » confirme qu’il s’agit bien
de changes flottants.
La monnaie chinoise a une parité fixe par rapport au dollar.
Une politique monétaire expansive consiste à émettre une quantité
importante de monnaie.
En augmentant la création monétaire, offre de monnaie s’accroît et
contribue donc à la faire perdre de sa valeur : il y a dépréciation. Cette
dépréciation a rendu les prix des produits exportés vers des pays
ayant une autre monnaie plus compétitifs et les exportations ont
donc augmenté.
Le fait que le yuan soit sous évalué résulte d’une volonté délibérée
des autorités chinoises qui sont en capacité de soutenir le cours de
leur monnaie puisqu’à même d’en acheter du marché grâce à leur
excédent commercial mais aussi à leurs réserves de changes accu-
mulées.
Les autorités maintiennent le yuan à un cours faible afin de gagner en
compétitivité prix. Cela peut apparaître comme une forme de protec-
tionnisme (« tarif à l’importation », « subvention à l’exportation » cf
chapitre précédent) puisque les autres monnaies (euro, dollar, yen)
sont en changes flottants.
74 Séquence 2 – SE01
Correction en ligne
Activité 35
Activité 37
Activité 38 En 2011, dix-sept des 27 Etats membres de l’Union européenne ont
adopté l’euro (Belgique, Allemagne, Estonie, Irlande, Grèce, Espagne,
France, Italie, Chypre, Luxembourg, Malte, Pays-Bas, Autriche, Portu-
gal, Slovénie, Slovaquie, Finlande)
Depuis 1999 : 11 pays : Belgique, Allemagne, Irlande, Espagne,
France, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Autriche, Portugal, Finlande
En 2001 car elle ne respectait pas les critères demandés avant.
La Slovénie.
En 2008 : Malte et Chypre.
La Slovaquie en 2009-L’Estonie en 2011.
Séquence 2 – SE01 75
Activité 40 En adoptant l’euro les Etats ont renoncé à leur souveraineté en ma-
tière de change et de politique monétaire.
Face à un problème spécifique (choc asymétrique) les pays peuvent
attirer les producteurs en jouant sur la fiscalité ou la Réglementation
(notamment du marché du travail). Mais si de telles interventions
peuvent être utiles à un pays elles sont préjudiciables pour l’en-
semble des pays de la zone.
L’autre levier d’action qui reste aux pays est alors la politique budgétaire.
L’adhésion à l’UEM a imposé des contraintes en termes de déficit
et de dette (critères du pacte de stabilité et de croissance). Ces cri-
tères viennent limiter les possibilités d’action via le levier budgétaire
puisque mener une politique de relance en ayant un déficit supérieur
à 3 % du PIB n’est pas autorisé.
Activité 41 Une défaillance de la Grèce signifie que celle-ci serait dans l’incapacité
de rembourser ses dettes. La dette de la Grèce étant libellée en euro,
les autres titres de dette libellés dans cette monnaie seraient alors per-
çus comme plus risqués. Le taux d’intérêt inclurait alors cette « prime
de risque » et augmenterait pour tous les pays ayant comme monnaie
l’euro. Mécaniquement la charge de la dette des autres pays membres
de la zone s’en trouverait donc alourdie.
Activité 43 La zone euro est un regroupement d’Etats qui ont certes renoncés à
leur politique monétaire mais sous condition.
Lors de la création de l’UEM une des conditions fixées (imposée par le
gouvernement allemand) était l’absence de solidarité financière, la crainte
étant de devoir pays pour l’Europe du sud. Cette absence de solidarité.
76 Séquence 2 – SE01
Activité 44 Les pays de la zone euro sont en prise avec des difficultés parfois
similaires, on parle alors de choc symétrique. L’outil budgétaire peut
alors être adapté mais faute de réel budget européen (moins d’1 %
du PIB), chaque pays doit mener sa propre politique budgétaire. Ces
politiques budgétaires nationales n’étant pas nécessairement coor-
données.
Pour 2011, le budget de l’UE s’élève à 126,5 milliards d’euros.
La coordination n’est pas aisée à mener car les pays ne se mettent
pas d’accord sur l’orientation de cette coordination. Cette dernière
se limite principalement au respect des critères du pacte de stabilité.
Toutefois plus qu’une coordination, il faudrait une convergence réelle
des pays. Cette dernière passe par une fiscalité, une législation, un
niveau des prix… proches voire identiques.
Séquence 2 – SE01 77
Les IDE sont des flux de capitaux des entreprises désirant développer leur produc-
X
tion à l’étranger.
Le commerce intra-firme mesure les échanges entre les différentes filiales d’un
X
même groupe.
78 Séquence 2 – SE01
Exercice 5 En vendant massivement des bons du trésor grecs, les banques les
rendent abondants, leur cours baisse.
En en vendant à terme et à découvert, les banques spéculent sur la
baisse de la valeur des titres. Ils vendent en effet un titre qu’ils ne
possèdent pas, au cours du jour, en misant sur le fait qu’à l’échéance
de l’opération : lorsqu’ils devront se procurer le titre pour le livrer, il
vaudra moins cher.
Plus ils vendent, pour espérer bénéficier d’une baisse des prix, plus
les prix baissent.
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Séquence 2 – SE01 79