Résumé : Tout baigne dans l’huile ! Bouchard, S. & J. Villeneuve. 2016. Rapport interne. Science, Cégep
Saint-Félicien. Cette expérience a été réalisée dans le but de connaître l’influence de l’air et de la lumière
sur différentes huiles végétales. Quatre huiles (maïs, fève de soja, olive et olive extra vierge) ont été
analysées selon deux facteurs de dégradation, l’acidité et l’oxydation. Contrairement à ce que présumé au
départ, l’air a eu une très faible influence sur la détérioration et, comme prévu, la lumière a été très
nocive pour l’huile. En effet, celle-ci a fait en sorte d’oxyder l’huile jusqu’à vingt fois les normes établies
pour leur vente. De plus, ce même test sur des huiles nouvellement achetées a montré que certaines
d’entre elles pouvaient déjà dépasser ces normes.
Abstract: Everything soaks in the oil! Bouchard, S. & J. Villeneuve. 2016. Internal report. Science, Cégep
Saint-Félicien. This experiment was carried out with an aim of knowing the influence of the air and the
light on various vegetable oils. Four oils (corn, soybean, olive and extra virgin olive) were analyzed
according to two factors of degradation, acidity and oxidation. As opposed to what supposed at the
beginning, the air had a very weak influence on deterioration and, as envisaged, the light was very
harmful for the oils. Indeed, this one made oils oxidize up to twenty times the standards established for
their sale. Moreover, this same test on freshly bought oils showed that some of them could already exceed
these standards.
But : Analyser l’oxydation et l’acidité de quatre huiles végétales (maïs, olive, soya et
olive extra-vierge) sous diverses conditions de conservation soit:
Exposées à l’air
Exposées à un éclairage reproduisant la lumière du soleil Pendant
et dans un erlenmeyer fermé hermétiquement 10 semaines
À l’intérieur de son contenant d’origine
Tout de suite après l’achat
Les huiles d’origine végétale sont des matières grasses provenant de plantes,
de fruits ou même de noix comme le pépin de raisin, le canola, le sésame, l’arachide
et l’olive. La façon dont les huiles sont extraites après la cueillette des végétaux est
directement en lien avec la qualité du produit et avec son goût.
Dans un premier temps, la teneur en acides gras libres dans une huile est un
signe clair que le produit est en train de se dégrader. Les huiles végétales étant
principalement constituées de triglycérides, une molécule de la famille des lipides
composée de trois chaînes carbonées reliées ensemble par trois molécules d’acide
carboxylique, lorsqu’elles se décomposent, leurs acides gras se dissocient et ils
« nagent » librement dans l’huile1. De cette façon, les molécules d’acide carboxylique
détachées donnent à l’huile un pourcentage d’acidité plus élevé qui est alors exprimé
en « grammes d’acide oléique pour 100 grammes d’huile ». Malgré ce qu’il est
possible de penser, les acides gras libres dans une huile végétale ne donnent pas à
celle-ci un goût acidulé, mais plutôt une saveur semblable à du moisi, comme de la
nourriture rancie. Il sera possible de mesurer le taux d’acidité des huiles végétales
en procédant par un titrage acide base puis en effectuant un avec l’équation 1.
V∗c∗M∗1000 mg
IA= Équation 12
1g
IA : Indice d’acide en grammes d’acide oléique pour 100 grammes d’huile
Dans un deuxième temps, la teneur en peroxyde dans une huile est également
un bon indicateur de la fraîcheur de l’huile et de la façon dont elle a été conservée.
En effet, l’huile végétale est une source de matières grasses recommandée par les
diététistes, car elle a une forte teneur en acides gras insaturés. Cependant, cette
catégorie d’acide gras est très sensible à l’oxydation, une forme de dégradation qui
fait perdre à l’huile son goût savoureux et ses qualités nutritionnelles. Cette
oxydation se fait en plusieurs étapes et la présence de peroxyde dans l’huile est un
1
http://delicatessen-saveurs.jimdo.com/caracteristiques-chimiques-de-l-huile-d-olive/
2
ALAIN, Guy (automne 1998). Laboratoire : analyse organique 210-521, p.20
( V −V 0 )∗N
∗1000 g
m Équation 24
IP=
1 kg
V0 : volume en millilitre requis pour titrer le même mélange sans ajouter l’huile
La baisse de qualité de l’huile due à son oxydation ne peut être évitée, mais elle
peut toutefois être ralentie lors des étapes de récolte des végétaux de l’extraction et
du stockage. Une huile de qualité ne devrait pas dépasser 10 mEq O2/kg à l’achat5.
Par contre, l’huile d’olive ne doit pas dépasser 10 et l’huile d’olive extra-vierge 20
mEq O2/kg à l’achat6. En ce qui a trait au stockage, il est très important de savoir
que les acides gras insaturés tendent à s’oxyder surtout lorsqu’ils sont exposés à une
forte luminosité ou chaleur et à l’air ambiant.
Dans un autre ordre d’idées, sa conservation joue un grand rôle sur la vitesse à
laquelle elle rancira. Habituellement, les huiles végétales devraient être conservées
dans un endroit sombre, sec et dont la température ne dépasse pas 12 degrés
Celsius. Évidemment, une mauvaise conservation des huiles végétales peut entraîner
l’augmentation de leur taux d’acidité et de leurs taux en peroxydes puisqu’elles se
dégraderont beaucoup plus rapidement.
Méthodologie
Première partie : spectrophotométrie dans l’ultraviolet
3
http://www.oriental.ma/upload/MoDUle_1/File_1_97.pdf
4
http://azaquar.com/doc/contr%C3%B4le-qualit%C3%A9-dans-les-huileries
5
http://www.fao.org/docrep/meeting/005/x1736f/x1736f0c.htm
6
http://www.mesurez.com/controle-qualite-huile-olive.html
Résultats
Tableau no.1
Tableau no.2
Graphique no.1
Graphique no.2
Ensuite, la deuxième hypothèse qui était que l’huile ayant été exposée
constamment à l’air serait plus oxydée s’avère à être fausse. En effet, selon le
graphique 2 qui a été établi à l’aide du tableau 2, les résultats prouvent que c’est
l’exposition à la lumière visible qui est la plus dommageable. De surcroît, elle
dépasse de 10 à 20 fois les normes établies selon la littérature7
Qui plus est, à l’aide des deux graphiques et de la théorie, on peut remarquer
que chaque réagi différemment envers les conditions de préservation. L’huile d’olive
extra-vierge est celle qui a réagi la plus fortement. Ceci vient alors confirmer
l’hypothèse 4 qui était qu’il y aurait une différence dans la dégradation de chaque
sorte d’huile.
Conclusion
7
http://www.mesurez.com/controle-qualite-huile-olive.html
Remerciement
Nous souhaitons remercier tous ceux qui ont eu un intérêt à notre projet. Par
ailleurs, nous voudrions porter une attention particulière à notre professeur de projet
M Robert Boulianne, qui, tout au long de ce projet, a su nous guider et nous
conseiller pour obtenir nos résultats. De plus, nous tenons à remercier Mme Genièvre
Lavoie technicienne en laboratoire au cégep de Saint-Félicien. C’est grâce à celle-ci si
nous avons pu corriger et perfectionner nos protocoles pour ce projet. Merci à
chacun et chacune pour votre aide précieuse.
Médiagraphie
Sites internet
Document de référence
ALAIN, Guy (automne 1998). Laboratoire : analyse organique II 210-521, p.49,
CÉGEP de Lévis-Lauzon, 1 page
http://aromacentre.fr/huiles-vegetales/1058-huile-vegetale-chaulmoogra-
hydnocarpus-laurifolia-2900100010160.html
Annexe 1
Liste de matériel
Annexe 2
Annexe 3
Exemples de calculs
8
ALAIN, Guy (automne 1998). Laboratoire : analyse organique 210-521, p.20
m
C 1=
V
1,24 g
C 1=
1L
m
C 1=
V
∆ C1 ∆ m ∆V
= +
C1 m V
g
∆ C 1=± 0,000472
L
C 1∗1
C 2=
M
1 mol
C 2= ∗1,24 g / L
248 g
C 2=0,005 mol /L
∆ M ∆ C1
∆ C 2= ( M
+
C1 )
∗C 2
∆ M ∆ C1
∆ C 2= ( M
+
C1 )
∗C 2
0,2 g 0,000472 g/ L
∆ C 2= ( 248,0 g
+
1,24 g /L )
∗0,005 mol/ L
N=2∗C 2
mol
N=2∗0,005
L
N=0,01 N
∆ N ∆ C2 ∆ 2
= +
N C2 2
∆ C2 ∆ 2
∆ N=( C2
+
2 )
∗N
∆ N=( 0,0000059355
0,005
+0 )∗0,01 N
ΔN =± 0,0000118709 N
ΔV : ± 0.1 ml
ΔV0 : ± 0.1 ml
ΔN : ± 0,005496 N
Δm : ± 0,00001 kg
∆ IP ∆ V + ∆V 0 ∆ N ∆ m
= + +
IP V −V 0 N m
∆ IP= ( ∆VV −V
+∆ V 0 ∆ N ∆ m
0
+
N
+
m )
∗IP
Annexe 5
9
http://azaquar.com/doc/contr%C3%B4le-qualit%C3%A9-dans-les-huileries
m
C 3=
V
5,6 g
C 3=
1L
C 3=5,6 g/ L
ΔC 3=± 0,001783 g/ L
5,6 g
∗1mol
1L
c=
56,0 g
mol
c=0,1
L
∆ c ∆ C3 ∆ M
= +
c C3 M
∆ C3 ∆ M
∆ c= ( C3
+
M
∗c)
( 0,001783
∆ c=
g/ L 0.2
5,6 g/ L
+
56,0 )
∗0,1 mol/ L
Δc=± 0,0003889821
V∗c∗M∗1000 mg
IA=
1g
ml∗0,1mol
∗56 g
1000 ml
∗1000 mg
1 mol
IP=2,8
1g
Annexe 7
Huile de soya
Huile d’olive