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Fbk : Saber Gù

-- Sujet 1 --
Le progrès scientifique et technique:
avantages et inconvénients
A l’aube de l’ère industrielle, l’homme formait le grand espoir
de devenir le maître absolu de toute chose.
En effet, grâce au progrès scientifique et technique,
l’humanité a réellement franchi un pas gigantesque vers la
modernité et le bien-être. Or, toute médaille a son revers, a-t-
on dit, car le développement technique permis par la raison
et la science s’est mué en esclavage et en aliénation des
humains. De là, deux questions d’une importance capitale
s’imposent : Dans quelle mesure l’homme a-t-il
véritablement profité des apports du progrès scientifique et
technique ? Qu’est-ce qui a poussé, cependant, certains à ne
voir en ce développement qu’un nouveau moyen
d’asservissement et donc de malheur des hommes ?
Nombreux sont ceux qui défendent avec force le progrès
scientifique et technique affirmant qu’il est à l’origine de «
l’affranchissement de l’individu de la servitude et de
l’ignorance ».
Tout d’abord, ils disent que sans ce développement,
l’homme n’aurait jamais pu se débarrasser de certaines
maladies dangereuses coûtant parfois,la vie à plusieurs
centaines de milliers de personnes comme la tuberculose ou
encore le tétanos.
Au début du XXème siècle, Charles Nicolle, a trouvé de sa
part le moyen de prévenir les épidémies de typhus,…
Ensuite, ces gens ajoutent que les progrès signalés dans le
domaine du transport et de la communication sont
indéniables vu que les distances ont été raccourcies, et que
les hommes "se connectent " aujourd'hui avec une rapidité
vertigineuse ! Le Fax, l’Internet et le Wifi, dernier cri de ces
inventions, ne sont que quelques exemples de la réussite de
l’homme moderne à transmettre ses idées et ses projets à
ses semblables dans un temps record.Par ailleurs, les
individus se mettent aujourd’hui, à naviguer virtuellement
autour du Globe sans plus avoir besoin de dépenser de
l'argent. Il sera même possible, depuis son salon, de repérer
sa maison et celle du voisin grâce à des logiciels utilisant les
images satellite de plus en plus précises! En 2024, l’homme
coloniserait la Lune.! Les premiers « colons » auront pour
mission d’étudier les possibilités d’implantation durable sur
d’autres planètes. Dans le même temps, sur Terre, on
continue de dompter les éléments. D’ailleurs, l’homme avait
repoussé les limites de l’impossible en construisant en plein
désert de Rub al-Khali à DUBAI des pistes de ski alpin en
créant un environnement hivernal artificiel au moyen de
climatiseurs tandis qu'à l'extérieur, la température atteint les
cinquante degrés ! Finalement, l’optimisme atteindra son
apogée quand les mortels réaliseront leur rêve « fou » :
l’immortalité froide grâce à la « cryogénisation », cette
nouvelle technique qui permettra de conserver les malades
en vie à très basse température !
-- Cependant, plusieurs personnes affirment que le progrès
scientifique et technique n’a fait qu’accélérer la dégradation
de l’homme et accroître son malheur. En premier lieu, ces
gens pessimistes annoncent que jamais l’espèce humaine
n’a été aussi menacée dans son existence qu’après
l’approfondissement des recherches scientifiques et le
gaspillage de sommes faramineuses dans ce même cadre.
La course effrénée et folle vers l’armement pour s’approprier
des engins les plus sophistiqués capables de dévaster les
villes, de raser la terre et de décimer les populations ne fait
que confiner ces gens dans leur pessimisme ! L’exemple
tragique de la bombe atomique largué en août 1945 sur les
villes d’Hiroshima et Nagasaki n’était pas seulement une
preuve criante des desseins sinistres de l’homme qui sait
parfaitement user de ses instincts les plus primitifs, mais
c’est aussi un signe avant-coureur de la marche aveugle de
l’homme vers son propre autodestruction. Sur le plan
écologique encore, le fléau des réfugiés climatiques ou
écoréfugiés qui sévira sur la planète n’est qu’un autre
exemple de la liste trop longue des dérapages de l’être
humain et de sa démesure qui a mis l’environnement en
danger. C’est ainsi que le réchauffement climatique
entraînera à lui seul la migration massive d’environ un
milliard d’individus d’ici l’an 2050, selon les prévisions !
L’émission des gaz à effet de serre a participé, de sa part, à
l’augmentation des catastrophes naturelles ou à leurs
violences. Le bilan tragique du cyclone Nargis qui a frappé la
Birmanie, il y a trois ans, est tragique puisqu'on a parlé de
dizaines de milliers de morts, de disparus et de sans-abri.
Même dans les secteurs qui n’ont rien à avoir avec la colère
de la nature, l’on se rend aisément compte des aspects
négatifs de ce progrès. Ainsi, tout le monde aurait le plein
droit de se féliciter de la révolution informatique si elle
n'avait pas été à l'origine de ce fossé numérique béant qui
s'est creusé entre les différents pays et si elle ne s’était pas
accompagnée malheureusement d’une hausse des inégalités
sociales. L’Internet est l’exemple qui illustre le plus
convenablement cet état des choses : les utilisateurs du
Web dans le monde vivent dans leur écrasante majorité dans
des pays industrialisés, contre moins de un pour cent dans
les pays les plus pauvres du monde !
En conclusion, l’on peut dire qu’il est aberrant de nier les
apports incontestables du progrès scientifique et technique
qui a modifié de fond en comble le profil général de l’histoire
humaine. En revanche, il est insensé de fermer les yeux sur
les « mauvais usages » et les « détournements » de la
science pour reprendre les termes de Frédéric JOLIOT. C’est
la raison pour laquelle peut être qu’on a remarqué une prise
de conscience par l’homme des dégâts écologiques, pour ne
citer qu’un exemple, que son évolution a occasionnés. Déjà
à l’aube du XXI ème siècle, des énergies nouvelles voient le
jour. En témoigne la mise sur le marché des premiers
véhicules à moteur hybride. D’autre part, la ratification par la
quasi-totalité des nations du Globe du protocole de Kyoto
qui vise à réduire l’émission des gaz à effet de serre, en
particulier le dioxyde de carbone, dévoile le souci majeur de
l’homme de « pallier- au moins- aux conséquences de ses
fautes », selon l’expression d’André GIDE, faute de pouvoir
éradiquer le Mal.
Quels sont donc les moyens adéquats qui permettraient à
l’humanité d’éviter l’Apocalypse et d’épargner à son espèce
une extinction dramatique surtout que les problèmes de
toutes sortes pullulent encore : crise alimentaire, cours de
pétrole pesant lourd sur les prix du transport et entraînant «
une hausse des prix très brutale », d’après l’un des
responsables illustres de l’ONU ?

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Groupe : Bac Tunisie 2017 ‘’ admis nchalah ’’

Admin : Saber Gù

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-- Sujet 2 --
La Science fait l'homme ou l'homme fait la Science ?
Question quelque peu étrange… De nombreuses fois je me
suis interrogé sur cette question, sans jamais trouver de
vraies réponses.
En effet, Pythagore ou Thalès ne se sont pas levés un matin
en se disant : « Je vais faire un théorème ce matin ».
Les mathématiques et leurs théorèmes existent car ils
répondent à une nécessité, c’est un peu comme la loi de
l’offre et de la demande en économie. Depuis toujours on
désirait mesurer la hauteur des pyramides d’Egypte, plus
particulièrement celle de Kéops, mais comment faire ? C’est
là que Thalès est arrivé en inventant son fameux théorème
en utilisant l’ombre de la pyramide pour trouver une hauteur
de 147m (enfin je n’y était pas, mais c’est ce qu’on raconte).
Dans ce cas précis on peut dire que c’est l’homme qui fait la
science pour répondre à un besoin.
La science sert avant tout à décrire la nature. On va donc
développer des modèles rendant compte des observations.
Avec le temps et le progrès, on s’aperçoit que beaucoup de
modèles ne marchent plus dans certaines circonstances, on
va donc tenter de trouver des modèles plus complets et
généraux qui viennent englober les modèles précédents
moyennant des hypothèses simplificatrices. C’est le cas
avec la théorie de la gravitation de Newton et la théorie de la
relativité d’Einstein. En fait, on fait des poupées russes, le
but étant d’arriver finalement à une super poupée qui
englobe tout, et on pourra se dire qu’on connaît tout, c’est la
théorie du tout qui devrait englober les quatre forces
fondamentales (électromagnétisme, force nucléaire faible et
forte, gravitation). Mais est-ce réaliste de penser cela ? On a
bien déjà réuni les trois premières mais la gravitation pose
beaucoup de problèmes. S.Balibar dans son dernier livre
(voir l’article La pomme et l’atome) dit que la théorie du tout
est une aberration issue des fantasmes des physiciens et
que cela n’aurait pas comme résultat de répondre à toutes
les questions. Effectivement, il ne faut pas tomber dans le
réductionnisme total et y mettre une petite pointe de holisme
(voir article Holisme Vs Réductionnisme). Ce réductionnisme
total serait en définitive une réponse à ma question de
départ, dans ce cas, ce serait la Science qui fait l’homme car
cette théorie supposée devrait rendre compte de tous les
phénomènes naturels et la nature serait donc
intrinsèquement mathématique or personnellement je n’y
crois que moyennement. Je ne vois pas pourquoi la nature
serait mathématiquement belle…
Tous les scientifiques ont envie d’un monde décrit par une «
belle » équation mais ça ne marche pas comme ça. La seule
chose qui est vérifiée et que je trouve belle c’est que tous les
systèmes physiques tendent naturellement vers un état
d’équilibre où l’énergie est minimale et que l’entropie d’un
système ne peut qu’augmenter (je ne vais pas m’étendre sur
l’entropie mais on peut garder à l’esprit que ça mesure le «
désordre » d’un système en J/K et que c’est donc différent
d’une énergie). Pour être rigoureux ce n’est pas impossible
que l’entropie d’un système diminue mais c’est simplement
improbable, il faudrait juste inverser la flèche du temps mais
je ne m’étendrai pas sur ce sujet très vaste. Enfin je trouve
ça beau, la nature essaye de se « fatiguer » le moins
possible pour tendre vers un désordre de plus en plus grand
(intuitivement c’est un peu paradoxal non ?).
Au sujet de la beauté, voici mon intime conviction : l’homme
formalise la nature, il invente dans son esprit des
expériences idéales, belles, répondant à une équation
symbolisant une loi. Mais notre monde est constitué de
tellement de choses qu’il y a toujours des interactions avec
l’extérieur, isoler un système parfaitement, c’est impossible,
même si maintenant on arrive à faire des expériences très
précises. Imaginez-vous qu’au CERN lors des expériences
sur les particules dans l’accélérateur à 100m sous terre, on
doit tenir compte de la position de la lune car elle provoque
de très légers déplacements du sous-sol (même phénomène
qu’avec les marées). Mais attention, je ne remets pas en
cause la légitimité des Sciences. La théorie de Newton
fonctionne parfaitement pour calculer la vitesse d’une
pomme qui tombe d’un arbre et celle d’Einstein marche à
merveille pour calculer la dérive du temps entre une horloge
atomique placée sur Terre et une autre dans un satellite GPS
car la terre déforme l’espace-temps avec sa masse. Mais il y
a d’autres phénomènes trop sensibles aux conditions
initiales et aux interactions pour pouvoir calculer
analytiquement le comportement futur. C’est bien pour cela
qu’on fait des simulations numériques. Les équations de
Navier-Stockes pour les fluides sont valides mais pour
calculer analytiquement les mouvements de l’air au passage
d’un semi-remorque avec un bonhomme Michelin sur le toit
sur l’autoroute et bah c’est pas gagné alors qu’un logiciel de
simulation numérique par la méthode des éléments finis le
fait très bien.

On ne peut pas négliger le fait que les lois physiques


existaient avant l’homme, nous essayons simplement de les
trouver sans trop bien savoir pourquoi elles existent et
pourquoi on tombe sur des constantes mais après tout, les
constantes ont peut être une explication très censée, il faut
juste attendre un peu. S.Balibar dans son dernier bouquin
explique l’origine de certaines constantes qu’on trouve dans
le monde végétal (du style le nombre de spirales dans un
sens et dans l’autre sur une pomme de pin est toujours fixe
selon les arbres). Ces constantes étaient connues depuis
longtemps mais trouvent leur explication plusieurs siècles
après.
Bref, en définitive, la nature fait l’homme et l’homme fait de
la science qui fait la nature… La boucle est bouclée.
-- Sujet 3 --
Essai : Certains disent qu'"il faut se méfier du progrès
scientifique et technique et y renoncer". Qu'en pensez-vous?
-------Rédaction---------
Autrefois, la grande masse du peuple était tenue dans
l'ignorance. De nos jours, l'instruction est largement
répandue. Autrefois, le taux de mortalité était très élevé.
Aujourd'hui, grâce au progrès scientifique, l'espérance de
vie a considérablement augmenté. Cependant, certaines
personnes n'hésitent pas à manifester leur scepticisme vis-
à-vis de ce progrès scientifique dont «il faut toujours se
méfier » et auquel on doit même « renoncer » puisque ce
dernier « n'a pas empêché les guerres, les violences, les
injustices ».Bien au contraire, ils trouvent qu'« il les a même
rendues plus aigues », précisent-ils.
Or, ces gens ont-ils tout à fait tort d'afficher leur crainte face
à l'avancée redoutable de la science et de la technologie ou
d'y renoncer catégoriquement ?
Tout d'abord, ces gens ne cessent d'affirmer que les
avantages acquis grâce au progrès scientifique et
technologique paraissent contrebalancées par les
inconvénients puisque la physique, à titre d'exemple, qui
nous a, appris beaucoup sur la structure de la matière, a
ouvert l'appétit à certains chercheurs-criminels et inhumains
pour créer des armes de destruction massive. Leur
appréhension paraît tout à fait légitime puisqu'elle a été
toujours justifiée au cours de l'histoire mais surtout après le
lancement de la première bombe atomique sur Hiroshima.
C'est la raison pour laquelle un grand écrivain comme Albert
CAMAUS n'a pas hésité à annoncer au lendemain de cet
évènement tragique que « La civilisation mécanique vient de
parvenir à son dernier degré de sauvagerie ». Or, ceci n'a
point empêché différents pays à se lancer dans une course
folle et effrénée à l'armement en vue de s'approprier les
armes les plus sophistiquées : armes biologiques,
bactériologiques,...
En outre, ces derniers ajoutent que, de nos jours, le monde
se plaint du fossé numérique qui s'est creusé entre les pays
riches et les pays pauvres en matière des apports des
nouvelles technologies et de communication. D'autant plus
que cette fracture a créé des inégalités sur plus d'un plan
même à l'intérieur même d'un seul pays, à savoir l'inégalité
des sexes puisque la femme ne bénéficie pas encore de ces
apports sur le même pas d'égalité que l'homme.
Pire encore, on assiste aujourd'hui à des détournements
affreux et abominables de ce progrès, dans le domaine des
neurosciences qui conquièrent notre société avec une
rapidité déconcertante ! C'est le phénomène de l'imagerie
cérébrale qui donne l'illusion que l'on a un accès direct à la
pensée, à la boîte noire qu'est le cerveau, ce qui permettrait
de lire les pensées des gens ! Ainsi, après avoir passé au
crible tout l'ADN humain pour trouver le gène de la
criminalité, de la timidité, de l'intelligence, du cancer ou de la
tabagie, nombre de scientifiques tentent désormais de
déceler dans le cerveau l'aire de l'agressivité ou des valeurs
morales, ce qui permettrait d'identifier les individus
potentiellement dangereux pour la société. Or, ce ne sont
que les publicitaires, les économistes, les industriels qui
vont en profiter parce qu'ils voient dans les neurosciences
une façon d'atteindre la part d'irrationnel impliquée dans nos
choix, qu'il s'agisse d'une décision d'achat ou d'un bulletin
de vote !Voilà pourquoi notre cerveau les intéresse,
réellement ! Mais que les images cérébrales reflètent ou non
la vérité importe peu, du moment qu'elles fournissent des
informations exploitables ! Mais aussi les services secrets
peuvent en user pour espionner les gens et poursuivre des
terroristes présumés !!...Sans parler encore des
phénomènes des OGM (Organismes Génétiquement
Modifiés) ou du clonage qui constitue, à lui seul, un
bouleversement radical redoutable de l'ordre naturel !
Ce sont ces abominations qui ont poussé différents artistes
et écrivains à renoncer à ce progrès excessif jusqu'à
exprimer leur simple mais fervent désir de retourner au
passé glorieux et sain au sein de la nature sauvage et vierge
loin des tapages de la maudite modernité. L'écrivain français
contemporain J.M.G LE CLEZIO, qui a décroché
dernièrement le Prix Nobel pour la littérature, n'a pas cessé,
de sa part, de dénoncer cette vie exécrable dans les villes de
fer en invitant l'homme à faire un « Retour sur ses pas » qui
le délivrerait de l'asservissement et de l'aliénation de la vie
moderne.
Et pourtant, la science ainsi que les connaissances acquis
grâce à la recherche sont normalement neutres, bien
qu'elles soient toujours étroitement liées à des motivations
politiques ou matérialistes. « Il serait-donc- juste de critiquer
non pas l'avancement de nos connaissances, mais
l'utilisation qu'on en fait », comme l'a annoncé Jean
CAZENEUVE dans La raison d'être. Autrement dit, «Il ne faut
pas jeter le bébé avec l'au de bain». En réalité, pour que
notre civilisation renaisse sous une forme nouvelle, il faut
étendre nos connaissances et continuer à avancer. Mais, s'il
est difficile d'accepter le progrès technologique incontrôlé et
d'en nier les conséquences désastreuses, il serait absurde
de renoncer à l'industrialisation et déraisonnable de se
nourrir d'illusions. Or, rêver de retourner au passé ne doit
pas nous pousser jusqu'à rêver de replonger dans l'« l'âge
des cavernes » car ceci serait une aberration intolérable.
Puis, « négliger la science, c'est nous fermer aux grands
espoirs, c'est nous condamner à vivre la même monotone
existence », selon le physiologiste français Charles RICHET.
En résumé, on peut dire que le progrès des connaissances
ne suffit pas car « il faut que le développement intellectuel
s'emploie au bien et non au mal », comme l'a confirmé
Charles RICHET. Donc, les conséquences de ces progrès
comme leurs applications sont bonnes ou mauvaises selon
la volonté de ceux qui les convertissent en moyens d'action.
Ainsi, au lieu d'adopter cette vision anti-progrès, trouvons
les moyens efficaces qui permettraient de contrôler
davantage les recherches et de promulguer les lois
interdisant toutes les formes de manipulations ou de
détournements de ces progrès. Conjuguons plutôt nos
efforts en vue d'endiguer la voie aux manipulateurs et aux
profiteurs malhonnêtes !
Pour cela, il est bon de garder toujours une lueur d'espoir en
l'avenir car il semble que nous disposons encore d'un grand
nombre de solutions qui sont en mesure de contrecarrer les
méfaits des excès signalés. En effet, avec certains
investissements, par exemple, les usines peuvent cesser de
polluer l'air et l'eau, les villes nouvelles peuvent être
plaisantes, la télévision est capable d'offrir de bonnes
émissions et on peut construire sans gâcher les plus beaux
paysages, pour ne citer que quelques exemples qui nous
touchent de plus près.

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-- Sujet 4 --
La science a-t-elle fait le bonheur de l'homme?
Il est vrai que les progrès réalisés dans les domaines
techniques et scientifiques ont amenés un incontestable
progrès dans le domaine moral , en assurant un grand
nombre d’individus une aisance matérielle accrue. Ils leur
ont permis de mener une vie plus digne, moins dépendante
des besoins primaires. Tel est le cas de l’hygiène, de
l’alimentation qui ont contribué à diminuer les
préoccupations liées à la survie immédiate, à faire reculer la
maladie, la souffrance, la mort.
De même, Les découvertes scientifiques, en particulier dans
le domaine de la biologie, ont contribué à éradiquer bon
nombre de préjugées alimentant le racisme et les inégalités
sociales. On n’a jamais pu mettre en évidence un fondement
scientifique à la différence de couleur de peau, ni une
explication d’ordre génétique ou autre aux comportements
et aux différentes potentialités humaines. De plus, on ne
trouve aucune différence pouvant induire une infériorité «
congénitale » de la femme. Par contre, les progrès de
l’histoire et des autres sciences humaines, ont mis en valeur
la richesse et l’originalité, ainsi que l’égalité fondamentale de
toutes les cultures.
N’oublions pas que le progrès des moyens de
communication et d’information ont contribué au
rapprochement et au brassage des hommes et des idées,
permettant une prise de conscience de l’appartenance de
tous à une même humanité, liée par un même sort !
Aussi, les progrès des moyens de transport ont favorisé les
déplacements et les voyages qui ont permis de mettre des
individus en provenance de culture différentes en contact,
favorisant ainsi une connaissance directe et amenuisant le
poids des préjugés.
Le développement des média contribue à faire naître une
curiosité à l’échelle planétaire, contribuant à un
incontestable progrès moral.
Grâce aux bienfaits de la science, la tolérance règne parmi la
majorité des hommes !
Ouverture, échanges sont les mots d’ordre de la science et
de tout esprit scientifique !
Donc, on pourrait en déduire que OUI! La SCIENCE A FAIT
LE BONHEUR DE L'HOMME, sans aucun doute!

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-------- -------~--- -----

I-Analyse du sujet propose. )%6$%(5*Ô


a-Les mots-cles :
On releve sur son brouillon les mots les plus importants du
sujet. Puis, on les explicite afin de cerner leurs significations
dans le contexte. On essaie parallelement de leur trouver des
synonymes on des antonymes qui pourraient aider a
comprendre le problerne pose.
L' explication des mots-cles est tres importante dans la mesure ou
elle aide a la fois a degager la problernatiqueet a elaborer le plan.
Exemple:
-Le mot « toujours » suppose une nuance « pas toujours », d'ou
la coexistence de deux theses apposees.
b-Le theme : 11 s'agit du theme evoque par l'enonce du sujet.
C' est pourquoi, le candidat est conseille de ne pas se contenter
des centres d' interet de son manuel.
Exemple:
- Le patrimoine est un theme (souvenirs et nostalgie).
- La jalousie, le sacrifice, le malheur.... sont des themes (histoires
d'amours).
- La difference,l' autrui, la responsabilite (liberte,j 'ecris ton nom).
)

) c-La problematigue:

)
Tout sujet pose une problematique qui consiste a ce qui est
demande du candidat, c'est-a-dire sur quoi sa reflexion doit porter.
J
)
II-Le point de vue :
L'essai se definit comrne I'expression d'un point de vue. C'est
J pourquoi on peut :
a- Partager entierement I'opinion proposee.
b- s 'apposer categoriquement a l' opinion proposee.
c- Partager partiellement l' opinion proposee.
1) La prise de position absolue: (« a et b ») Le candidat peut
etre favorable OU -defavorable a la these. Dans ce cas sa
problematique doit etre une formulation d'une opinion et d'une
conviction qui sera justifiee dans le developpernent.
2) La prise de position nuancee : (« c ») Le candidat accepte
la these proposee, mais il pourrait avoir une certaine reserve, un
ajout, ou des limites par rapport au point de vue presente. Dans
ce cas sa problematique doit exprimer les deux opinions qui
seront traitees l'une apres l'autre.

111-L'elaboration d'un plan :


1) Cas d'une prise de position absolue: Le developpement
doit exprimer une progression.
J Exemple 1:
1 ere partie : au niveau individuel
2eme partie : au niveau collectif

._j
-------~--- ---- - - --

Exemple 2:
1 ere partie : effet psychologique
r= partie : effet intellectuel
3) Cas d'nne prise de position nuancee z Le plan est impose
par l' opinion adoptee,
1 ere partie : la these adverse
2eme partie : la these retenue ( celle a laquelle le candidat adhere)

IV - L'introduction et la conclusion :
Ce sont deux constituants importants du sujet, alors le candidat ne
doit pas negliger l'une oul'autre. Neanmoins, il faut etre convaincu
qu'elles doivent se concevoir apres I'elaboration du plan pour eviter
les introductions et les conclusions vagues.
1) L'introduction :
Elle se compose de trois parties.
)%6$%(5*Ô
ajUne entree generale au sujet (1 phrase)
b) La problematique (lphrase)
c) Annoncer le plan (1 ou 2 phrases)
2) La conclusion :
De meme que I'introduction, elle doit respecter une demarche a 3
parties
a) Une phrase de recapitulation
b) Une reponse definitive et explicite a la question (lphrase)
c) Un elargissement de la question OU l'on fait preuve que la
I
reflexion reste toujours possible (lou 2 phrases) '<,
Sujet 5 :
Cas d'une prise de position absolue
11 y a bien des annees que nous parlons des inclinations,
des tendances et de la specialisation. Anatole France refuse la
separation entre les sciences et les lettres. 11 pense que les unes
sans les autres demeurent imparfaites. C'est pourquoi on
s'interroge sur les raisons de la specialisation. Sont-elles
vraiment efficientes ? Aussi, une possibilite de complementarite
et de rencontre entre les diverses connaissances ne seraient-elles
pas plus fructueuses ?

Un constat tout d'abord s'impose; a savoir que la


biographie des ecrivains et des savants nous prouve que la
notion de specialite n'existait pas. Rene Descartes, le fameux
mathematicien etait aussi philosophe ; Francois Jacob avait des
connaissances polyvalentes a part sa specialite de medecine
genetique, En outre, certaines sciences penchent a la fois vers
les sciences et vers les lettres. On les appelle des sciences
humaines et sociales, car elles sont intrinsequement Iitteraires et
scientifiques en meme temps. 11 s'agit de l'histoire, de la
geographic, de la psychologie, de la sociologie .... Alors,
d'emblee, la separation entre les sciences et les lettres semble
maladroite. 11 n'ya done pas lieu decreer des tensions entre les
unes et les autres etant donne qu'elles ne sont pas opposees ni
divergentes. En realite, leur separation est une attitude arbitraire
qui ne peut servir que d'organisation dans l'enseignement et les
etudes. I
'--

\.__
~-~---------- - - - --- - --- --
--- --------------- - --~-----

De surcroit, les connaissances et la culture se definissent


comme etant « I 'acquisition des savoirs encyclopediques des
arts et des sciences. » Autrement dit, il n'est point interdit a un
medecin ni a Un physicien de maitriser /a poesie OU /a musique
et il n'est pas etrange qu'un architecte soit sculpteur; non plus
qu'un cineaste fasse de l'informatique. Bien mieux, c'est un
enrichissement qui aide a reflechir. Un peintre, par exemple a
(1
besoin de la geometrie pour concevoir son art. Bref, toute limite
.J
entre la science et l' art est un obstacle qui empeche le progres
intellectuel. Enfin, sciences et lettres se croisent, se rencontrent
et se completent en maintes occasions. D'une part, pour qu'une
science reponde aux besoins de l'humanite, elle doit tenir en
consideration les aspects litteraires des gens, leur culture, leurs
sentiments et leur langue. D' autre part, l' ecriture litteraire
demeure vague si elle ne s' ancre pas dans le contexte
scientifique ou technologique. Dans ce sens, le cinema
modeme, qui est avant tout une expression artistique, trouve
dans les technologies de haute dimension (HD), ou de trois
dimensions (3D), entre autres, des moyens de sa perfection.

En somme, Anatole France a raison de denoncer la


separation entre sciences et lettres etant donne qu' elles se
completent et qu'elles dependent les unes des autres. La
o question n'est pas dans les limites entre les deux domaines,
0 mais elle reside dans I'incapacite de l'homme dit modeme de
concilier entre les differents domaines de connaissance, et ceci
o revient au rythme rapide de la vie dans les temps modernes.

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