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Pathologies, diagnostic à l’aide de CND et techniques de réparation et


protection des ouvrages en béton armé : état de l’art.

Conference Paper · November 2018

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Chabbi Radhia Noureddine Ferhoune


Université Larbi Ben Mhidi Université Larbi Ben Mhidi
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Fouzia Bouabdallah
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SIGC, Oran, le 27 et 28 Novembre 2018

Pathologies, diagnostic à l’aide de CND et techniques de réparation et


protection des ouvrages en béton armé : état de l’art.
CHABBI Radhia1 & FERHOUNE Noureddine1 & BOUABDALLAH Fouzia1 (2)

(1) Faculté des sciences et sciences appliquées, Université Larbi Ben Mhidi, Oum El Bouaghi.

(2) Laboratoire Sols et Hydraulique – UBMA.

Résumé :
En génie civil, les ouvrages en béton armé sont exposés à coté des phénomènes d’altération due à la
mise en œuvre défectueuse (erreurs de calcul, enrobage insuffisant, mauvaise qualité des matériaux de
construction…) des déférentes pathologies peuvent aussi exister et qui agissent négativement sur la
durabilité de béton. Cela nécessite une protection et des méthodes de réparation ou de renforcement
basé sur un bon diagnostic. Cet article s’adresse à présenter un état de connaissance sur les diverses
pathologies des structures, ses origines (chimiques, physiques et mécaniques), ses mécanismes et aussi
l’ensemble des facteurs qui accélèrent leurs cinétiques. Et en outre, d’exposer la méthode de
diagnostic d’un ouvrage basé sur les principales méthodes non destructives (CND) les plus utilisées
pour caractériser et définir les cas de santé des matériaux. Et enfin présenter les solutions techniques
pour la réparation et la protection des ouvrages.

Mots clés : béton armé, pathologies, diagnostic, méthodes non destructifs CND, protection, réparation.

1- Introduction :
Aujourd’hui, de nombreux ouvrages exposés aux diverses agressions ou sollicitations car le
béton durci comme tous les autres matériaux connaît de multiples altérations, qui diminuent
leurs caractéristiques dans le temps. Et d’une façon générale, on peut classer les dégradations
selon leurs origines où on a des causes d’ordre chimiques (carbonatation, corrosion…),
d’ordre physique (cycle gel - dégel, action du retrait …) et d’ordre mécanique (Surcharge,
séisme, explosion, incendie…). Et des autres défauts tels que les défauts de conception, de
calcul…etc. D’où, la structure en béton armé n’est pas seulement menacée par les charges qui
lui sont appliquées, mais aussi par l’environnement dans lequel elle est construite. Le
diagnostic des ouvrages est obligatoire, car l’entretien ne commence pas par la réparation en
premier lieu. Bien entendu, et au contraire c’est le diagnostic qui mit au point la gravité ou
non de la menace d’une certaine pathologie et de cela en découle la décision. Ce qui mène à
une intervention et réparation dans l’immédiat ou au plus tard. De nos jours, l’évaluation par
utilisation des outils de contrôles non destructive (CND) prend une valeur énorme grâce à ses
intérêts.
Cet article répond à de plusieurs questions posées: Quelles sont les principaux mécanismes
des dégradations reconnus, leurs origines et quels paramètres peuvent accélérer leurs
influences ? Comment peut-on diagnostiquer un ouvrage dégradé et comment évaluer
l’évolution de ces désordres ? Quel intérêt de (CND) et qu’elles sont les méthodes les plus
célèbres ? Et enfin, comment réparer et protéger les ouvrages en béton armé ?

2- Les pathologies des ouvrages en béton armé :


2.1 Pathologies d’ordre chimiques :

La carbonatation : la carbonatation des composés hydratés du ciment par dioxyde de


carbone de l’aire (CO2) diminue le pH de la solution interstitielle d’une valeur de l’ordre du
pH 12,6 à une valeur inférieure à pH 9 de telle sorte que la pellicule d'oxyde passif protégeant

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l’acier n'est plus stable. En effet, les résistances mécaniques et les modules d'élasticité
augmentent, tandis que la perméabilité et la porosité diminuent grâce à la formation des
carbonates de calcium (CaCO3) [1]. La vitesse de carbonatation est liée aux plusieurs facteurs
qui dépend soit des caractéristiques des matériaux (la porosité, les hydrates…etc.), soit des
conditions thermodynamiques (la saturation, l’humidité …).
La figure 01 présente quelques conséquences de la carbonatation sur le matériau béton armé
comme la corrosion des armatures, les microfissures et les fissures orientées au niveau des
enrobages (au voisinage et le long des aciers), ainsi que les éclatements et les décollements du
béton plus particulièrement aux coins.

Figure1 : Éclatement du béton d’enrobage à cause de la carbonatation. [2]

La corrosion des armatures : en plus de son vieillissement à l’intérieur du béton sous


l’action d’agents agressifs tels que l’eau ou de réactifs chimiques, l’acier se corrode.
Autrement dit, il se transforme en oxydes, sulfures, carbonates, etc., ou en une autre forme
plus stable par rapport au milieu environnant. Cela entraîne systématiquement aux
changements et chutes de la performance mécanique et toutes les caractéristiques se dégradent
[3]. L’origine de ce processus électrochimique est la carbonatation en plus de la pénétration
des ions qui fournissent des solutions de faible pH (acides) comme les chlorures. Ce
phénomène dépend de la présence simultanée de divers facteurs : les paramètres physiques (la
température, la densité, un taux hygrométrique important, l'épaisseur du béton d'enrobage
…etc.) ; les sollicitations mécaniques (les contraintes, les chocs….) ; la microstructure et les
compositions chimiques du matériau béton et de l’environnement. Les dégradations se
manifestent sur les ouvrages, elles sont très visibles on cite les fissurations, l’éclatement de
béton, des taches de rouilles engendrées une perte de section d’acier. Tous ces désordres
favorisent la rupture fragile et la perte de capacité portante des structures.
La figure (02) montre des exemples réels de la corrosion dans des ouvrages d’art (Ponts) en
Algérie, et des symptômes pathologiques inspectés récemment (2017), elles sont plus aux
moins graves et menacent la fonctionnalité de ces structures.

(a) Pont situé sur RN 16 au PK 7+400 (b) Pont situé sur RN 32 au PK 32+100 (c) Pont situé sur RN 21 au PK 0+400

Figure 2 : Exemples de la corrosion dans des ouvrages d’art (Ponts) en Algérie (Oum El
Bouaghi et Annaba ; 2017).

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Réaction par les sulfates : les sulfates, d’autres éléments chimiques qui présentent des
risques d’agression pour le béton, leurs origines sont différentes : interne en dominant dans le
béton sain ; ou externe en provenant du milieu extérieur environnant. Effectivement, les
sulfates de sodium sont parmi les sels les plus nuisibles qui sont très solubles et qui entrainent
la formation de gypse et l’ettringite expansive. Les sulfates de magnésium sont les plus
sévères et les responsables de l’attaque sulfatique, et les sulfates de calcium sont également
issus de gypse (régularisé de prise) mais ils sont peu solubles. L’attaque sulfatique est
accompagnée d’une précipitation des produits sulfatés dits «Secondaires» dont la formation
est postérieure à l’hydratation du ciment, d’une expansion importante et de détériorations
chimico-mécaniques (une modification des propriétés de transport et de la porosité, une
création des fissures, des pertes de résistance et de cohésion). Ceci conduit à la ruine de la
matrice cimentaire, à plus ou moins long terme en fonction de l’attaque (la nature, la teneur et
la concentration des sulfates en contact) et du ciment utilisé [4]. (Figure 03)

Figure 3: Pathologie des pieux due à l’attaque sulfatique (eaux agressives). [5]

Phénomène de la réaction alcali granulat RAG: c’est une réaction endogène «génère à
l’intérieur » qui affecte le béton dans sa masse contrairement aux autres réactions.
Les mécanismes des réactions alcali granulat au sein des structures résultent, dans leur
principe d’une réaction entre la phase liquide interstitielle contenant des alcalins en quantités
importantes, et les particules réactives contenues dans les granulats (silice amorphe ou silicate
ou même dolomite). La température et l’humidité créent un environnement propice, la
fissuration en réseau est le désordre le plus fréquemment rencontré et même des faïençages
avec des mailles de petite dimension (20 à 50 mm) plus au moins grande (30 à 40 cm). Et une
profondeur de fissures assez faible (quelques centimètres), plus au moins importante
(supérieure à 10 cm) [3].
Trois types de RAG existent sont comme suit « Réaction alcali- silice ; et alcali- silicate
RAS » et « Réaction alcali- carbonate RAC ». Ce type de pathologie varie selon : la teneur en
granulat et leur nature; l’augmentation de la teneur en alcalis du ciment qui accélère la
réaction; l’élévation de la porosité ; la température et le dégrée d’humidité élevée sont des
paramètres qui développent le phénomène. La figure 4 montre les conséquences de réaction
alcali – granulat comme les décolorations du béton dues à l’exudation du gel, et les
fissurations orientées et en réseaux, ainsi que les dilalations du béton, les auréoles, les
pustules et d’autres symptômes d’ordre physicochimique et mécanique.

Figure 4 : Phénomène d’alcali réaction RAG rencontré. [5]

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2.2 Pathologies d’ordre physique :

Le mécanisme développé par cycle gel – dégel dont les dégradations du béton sont liées à
l’alternance de cycles répétés de phases de gel et de dégel. Le risque de désordre est d’autant
plus élevé que le degré de saturation en eau du béton est important. C’est le cas notamment
des parties d’ouvrages non protégées des intempéries et en contact direct avec des eaux
saturées en sel. Une formulation mal adaptée et une mise en œuvre incorrecte du béton
peuvent amplifier les dégradations. Ce phénomène est aggravé, en surface, par l’application
des sels de déverglaçage (ou fondants routiers), qui engendrent un accroissement des
gradients de concentration en sels, générant ainsi des pressions osmotiques plus élevées [6].
Le mécanisme d’action est expliqué comme suit : une formation des cristaux de glace dans les
plus gros capillaires déclenche les mouvements d’eau des capillaires les plus fins vers les
capillaires d’eau gelée. C’est alors, la naissance des pressions hydrauliques dans les
capillaires et aussi les pressions osmotiques résultent par les différences des concentrations en
sel dissous entre l’eau gelée et non gelée. Ce, qui est considérées autant que cause principale
des dégradations qui sont les résultats des endommagements progressifs qu’elles dépendent de
nombre de cycles, de la température et de la durée de gel. Comme une solution et pour
empêcher l’effet de gel, l’utilisation d’un agent d’entraineur d’air qui peut créer un réseau de
bulle de petite dimension et bien répartie. Ce type d’adjuvant a un double rôle qui s’agit de
fractionner les gros bulles en d’autres de faibles dimensions d’une part et d’autre part de
maintenir le pourcentage d’air de l’ordre 3 à 8 % du volume de béton.

2.3 Pathologies d’ordre mécanique :

Ces désordres se manifestent fréquemment par l’apparition de fissures, éventuellement


aggravées par une déformation inacceptable de la structure. Lorsque des contraintes brusques,
comme un impact ou une explosion, provoquent une dislocation plus ou moins importante du
béton, le lien entre les dégâts et leur cause est généralement évident. Avant de procéder à des
réparations, on s’assurera toutefois que d’autres mécanismes de dégradation active ne doivent
pas être traités au cours des travaux [6].
Les fissures sont des phénomènes qui affectent la détérioration de béton, leur présence est un
signe d’endommagement de la structure. Elle accélère le processus des dégradations des
bétons, car elles augmentent la perméabilité et réduisent la compacité de ces matériaux. Elles
représentent la trajectoire que prennent des éléments agressifs de l’extérieur vers le cœur de
béton ou la trajectoire au sens inverse des résultants des réactions chimiques internes en vers
l’extérieur. L’étude et le monitoring des fissures vis-à-vis de ces emplacements, sa forme et
ses orientations (la géométrie), ses évolutions en cours du temps sur la surface des bétons et
éventuellement en profondeur représentent une mission parfois difficile voire même
impossible.

Figure 5 : Dégradation par choc. [7]

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3- C’est quoi un diagnostic ?


Le diagnostic est un ensemble de techniques élaborées dont l’objectif est d’évaluer l’état
de matériau dans une structure donnée, tout en évaluant la stabilité globale et partielle de cette
structure. Pour pouvoir analyser, déterminer les causes affectant cette conception, et
envisager à la fin une intervention et réparation avec succès.

3.1 Le processus de diagnostic d’un ouvrage :

Les facteurs extérieurs affectant l’ouvrage Apparition des pathologies

- Suivi sur le site


- Suivi géométrique
La surveillance
- Suivi de l’état des matériaux

- Documenter la structure
- Analyse des conditions de service
- Evaluation de la capacité portante Le diagnostic
réelle

Les méthodes non destructives CND : Vérifier les fonctions


L’inspection visuelle, l’auscultation
sonique, rebondissement, l’analyse de
ferraillage, l’impact-écho, technologie
radar, méthode radiographie, méthode Les techniques d’auscultations
thermique …etc.

Les méthodes destructives ED:

Test à la carbonatation, carottage, Évaluation des résultats


prélèvement d’acier, mesure de potentiel
de corrosion, essai de compression …etc.

Formulation des conclusions ou Identification des


recommandations avec solution proposée sources des problèmes

Figure 6 : Schéma des étapes de diagnostic d’un ouvrage en béton armé.

3.2 Les méthodes de CND appliquées en génie civil :

3.2.1 L’intérêt de (CND) et les limites du contrôle destructif (CD) ou (ED): les techniques
de (CND) constituent l’une des méthodes les plus efficaces pour prévenir aux risques, et de
suivre le vieillissement afin d’augmenter la durée de service des structures. En général, les
essais destructifs (CD ou ED) sur carottes sont destinés pour évaluer les propriétés réelles des

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bétons. Toutefois, il existe des obstacles comme la difficulté de réaliser des prélèvements en
cas de sensibilité d’ouvrage ou en présence d’un environnement dangereux (radioactivité), les
informations obtenues sont à l’échelle locale, en plus le prélèvement peut être réalisé dans des
zones non représentatives. Ces limites justifient l’utilité de l’évaluation par essai non
destructif réservé à l’étude des propriétés du matériau béton armé surtout.

3.2.2 Les investigations non destructives: plusieurs techniques sont pris en considération
comme:

Inspections visuelles : c’est le contrôle le plus élémentaire et le plus ancien des contrôles non
destructifs. Il peut être aidé, par un éclairage laser ou classique. Il reste cependant sujet aux
inconvénients liés à l’œil humain, c'est-à-dire une faible productivité et une certaine
subjectivité, entrainant un manque de fiabilité [8]. On peut faire appel à la photographie
numérique, et le traitement d’images au moyen du logiciel performent et adéquat, afin
d’améliorer cette fiabilité.
Méthode d’auscultation sonique : connu sous le nom d’essai aux ultrasons qui permet de
déterminer la vitesse de propagation d’ondes longitudinales à travers un élément en béton
(semblable au comportement de la compression). Le principe de la méthode consiste à
mesurer le temps mis par une onde à parcourir une distance donnée [6]. La relation entre la
vitesse de propagation des ondes ultrasonores et la résistance à la compression est affectée par
un nombre de variables tel que l'âge du béton, les conditions d'humidité, le rapport Granulat/
Ciment (G/C), le type des granulats et la localisation des aciers …etc. La technique ne peut
pas être employée pour la détermination de la résistance exacte du béton fabriqué par
différents matériaux dont on ne connaît pas les proportions [6]. La technique de contrôle par
ultrasons est très simple, le matériel est facile à utiliser en laboratoire et sur site, donc, elle est
plus efficace pour évaluer la qualité du contrôle de santé du béton in-situ et étudier son
homogénéité.
Le rebond : le principe de l’essai sclérométrique repose sur la corrélation entre la dureté d’un
matériau et sa résistance à la compression. Pour une sonde en contact avec l’ouvrage à
inspecter. Lors de son rebond, la bille entraine un index coulissant sur une règle de mesure.
Plus le rebond sera important, plus le matériau sera dur. Et il est important de savoir que de
différents paramètres peuvent influer sur les résultats, tels que l’inclinaison du scléromètre ou
encore l’homogénéité du béton. Il peut être intéressant de coupler ces résultats avec des essais
de résistance à la compression sur des prélèvements de la zone étudiée [6]. Il est donc plus
correct de se limiter pour cet essai d’étudier l’homogénéité du béton, non plus sa résistance en
compression vu qu’il existe plusieurs paramètres influençant celle-ci ; dont l’erreur est
majorée.
L’analyse de ferraillage : par utilisation d’un phacomètre de type Ferroscan pour déterminer
les positions des armatures, leurs diamètres et mesurer l’enrobage. Le principe de ce système
est basé sur la détection des diffusions des flux magnétiques émis par l’appareil et la
modification des résonances induites par la présence des aciers.
L’impact- écho : l’impact-écho, à l’origine développée pour mesurer l’épaisseur et
l’intégrité d’une structure est exécutée point par point, en utilisant un petit marteau pour
frapper la surface de la zone auscultée à un endroit donné et en enregistrant l’énergie réfléchie
avec un accéléromètre placé à côté de l’impact. [9]
Technologie radar : la technique est basée sur la réflexion et l’atténuation d’ondes
électromagnétiques dans le milieu du matériau. La propagation d’ondes électromagnétiques
dépend de la permittivité diélectrique, de la conductivité et de la perméabilité du matériau
ausculté. C’est pourquoi, cette technique permet de localiser rapidement des cavités dans les

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chaussées, détecter des armatures, des câbles précontraints, des défauts (vides, fissures,
délaminages) dans le béton et même dans le sol. [6]
La méthode radiographie : il s’agit des techniques classiques de radiographie, dont la
surface à ausculter est exposée à un rayonnement (γ ou X selon la méthode) pour
impressionner un film photographique lorsqu’il traverse le matériau testé. On distingue la
méthode gammagraphie, la radiographie et la radioscopie ou endoscopie. [10]
La méthode thermique : afin de tester les anomalies internes du matériau béton, des caméras
infrarouges sont utilisées pour ausculter les zones importantes de manière rapide et efficace
en traduisant les données résultantes comme des images présentant la variation thermique à la
surface de béton. Cette variation est liée de la porosité et la présence des défauts ou vides,
l’état de surface et l’environnement qui l’entoure (humidité, température…).

4- Les techniques de réparation et de protection des ouvrages en béton


armé :
Matériaux de réparation : L’opération de réparation demande des matériaux qui présentent
une compatibilité avec le support béton et une durabilité suffisante, soit béton conventionnel,
des latex (des résines époxy) ou des matériaux composites. [7]

Les solutions pour la réparation et la protection des ouvrages en


béton

La réparation La protection

- Ragréage - Inhibiteurs de corrosion


- Projection de béton - Extraction des chlorures
- Tissu de fibre de carbone - Protection cathodique
- …etc. - Ré-alcalinisation de béton
- Revêtements imperméables

Figure 7 : Schéma de quelques techniques de réparations et de protections des ouvrages après


diagnostic.

5- Conclusions :
Donc, il est possible de conclure que les constructions en béton armé souffrent de plusieurs
phénomènes des dégradations plus ou moins prononcés. Qui sont liés d’une part aux
techniques et les conditions de mise en œuvre, et non respect des propriétés du béton sur
chantier (enrobage insuffisant, mauvais choix des constituants…). Et d’autre part, aux
conditions de milieu extérieur. Ce qu’il exige de prendre soin du béton et l’entretenir après le
diagnostic détaillé de l’état de santé des ouvrages. En utilisant ainsi l’évaluation par essai non
destructif (CND) réservé à l’étude des propriétés du matériau béton armé surtout. La
technique (CND) est élaborée qu’on t-il-y a des obstacles de prélèvements aux ouvrages
affectés ou en zones non représentatives, et en cas de risque d’informations à l’échelle locale.

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Références :

[1] : Mr. RABEHI Mohamed, mémoire de magister, Contribution à la caractérisation de la


porosité ouverte du béton d’enrobage : Relation entre la résistance à la compression, la
profondeur de carbonatation et l’absorption initiale des bétons. Université Amar Telidji à
Laghouat, 2005.
[2] : Ilgar ALLAHYARI , thèse de doctorat, Approche performantielle des bétons : Vers une
meilleure caractérisation des indicateurs de durabilité ; Université Toulouse, 2016.
[3] : TANKEU NDANGA Tatiana Sylviane, mémoire master en ingénierie de l’eau et de
l’environnement, PATHOLOGIE, EVALUATION ET REPARATION DE PONTS EN
BETON ARME, ETUDE DE CAS : OUVRAGES SUR LE TRONÇON ATAKPAME –
KARA DE LA ROUTE NATIONALE N°1 AU TOGO , institut international de l’eau et de
l’environnement, 2011.
[4] : Ferhati taieb, mémoire master, Durabilité d'un béton exposé à un milieu Agressive (acide
sulfurique) influence du rapport G/S ; Université Mohamed Boudiaf - M’sila ; 2015 2016.
[5] : Nassima KHIAL, thèse de doctorat, Utilisation des méthodes non destructives pour la
caractérisation des bétons dans un environnement agressif, UNIVERSITÉ MOULOUD
MAMMERI DE TIZI-OUZOU, 2016.
[6] : ITMAIZEH Ehab ; mémoire master académique, PATHOLOGIE DE STRUCTURES
EN BÉTON ARMÉ, Université de Larbi Tébéssi, 2015 – 2016.
[7] : Hamlaoui Salim, mémoire magister, Maintenance, entretien et réparation des ponts,
Université Mohamed Khider – Biskra, 2012
[8] : HAMEL Meziane, mémoire magister, étude et réalisation d’un dispositif de détection de
défauts par méthodes électromagnétique, université Mouloud Mammeri tizi –ouzou ; 2012
[9] : Taoufik BOURDI , Thèse de doctorat , MODÉLISATION FRÉQUENTIELLE DE LA
PERMITTIVITÉ DU BÉTON POUR LE CONTRÔLE NON DESTRUCTIF PAR
GÉORADAR ; UNIVERSITÉ DE SHERBROOKE , 2013.
[10] Samia Hannachi, thèse de doctorat, EVALUATION DE LA RESISTANCE A LA
COMPRESSION DU BETON SUR SITE APPLICATION DE LA METHODE COMBINEE,
UNIVERSITÉ MENTOURI CONSTANTINE 1, 2015.

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