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DIAGRAPHIES

INTRODUCTION

1- Généralités:

Les diagraphies sont devenues des moyens indispensables pour


l’exploration et l’exploitation des gisements.
(Les premières ont été enregistrées en 1927 par les frères Shlumberger )

1.1- Définition:

On appelle diagraphie tout enregistrement continu en fonction de la


profondeur des variations d’une caractéristique donnée des formations
traversées par un sondage.

L’enregistrement se fait depuis la surface grâce à une sonde


descendue au bout d’un câble muni de conducteurs électriques.
Actuellement, il existe environ 35 enregistrements différents sans compter
les opérations auxiliaires faites à bout de câble comme :
- Le carottage latéral
- Les tests de formation
- Les perforations
Les diagraphies sont exécutées pat des sociétés de service ;
en Algerie : SHLUMBERGER et ALDIA

1.2- Mise en oeuvre:

Les éléments principaux dans l’exécution des enregistrements de


diagraphies sont:
- Un camion
- Un câble
- Des sondes

* Le camion contient :
- Un treuil capable d’emmagasiner plusieurs kilomètres de câble
- Des appareils d’enregistrement;
- Des organes de génération de courant;
- Des circuits de contrôle;
- Une chambre de développement de films;
* Le câble : Il comporte 6 ou 7 conducteurs en cuivre ; sa solidité est
assurée par 2 couches de fil d’acier. Son diamètre est
de 12 mm.

* Les sondes: Ce sont les instruments d’enregistrement qu’on descend à


bout de câble dans les sondages.

2- Types de diagraphies:

On étudie les principes d’application et d’interprétation des diagraphies


suivantes:
- Les diagraphies électriques:
* La polarisation spontanée;
* Les diagraphies classiques de résistivité;
* L’induction;
- Les diagraphies focalisées:
* Le latérolog;
* Le dual latérolog;
- Les microdiagraphies focalisées:
* Le microlog et le microlatérolog;
* Le proximity log;
* Le micro SFL;
- Les diagraphies nucléaires:
* La diagraphie du rayon gamma naturel
* La diagraphie gamma gamma ;
* La diagraphie des neutrons;
- Les diagraphies acoustiques:
* Sonic ;
* CBL; VDL;
- Les diagraphies de pendagemètrie:
* HDT;
- Les diagraphies diverses:
* Le caliper;
* La thermométrie;
* Le carottage latéral ;
* Les perforations ;
- Les tests à bout de câble:
* Le FIT ;
* Le RFT ;
3- Applications des diagraphies:

L’étude des diagraphies nous permet d’agir dans les différentes étapes
de l’exploration et de l’exploitation des gisements pétroliers; notamment
concernant:
* Les conditions de trou : (Diamètre ; température ; caves ...)
- La pose des tubages ;
- Le contrôle de la cimentation et de l’état technique du tubage.
* La reconstitution précise de la lithologie des différentes formations
traversées;
- La localisation des roches réservoirs ;
- Le type de roches réservoirs;
- L’approche des problèmes stratigraphiques et
sédimentologiques ;
* L’évaluation des caractéristiques pétrophysiques ;
- La porosité ;
- La perméabilité ;
- Les saturations ;
* La complétion : (Délimitation et contrôle des perforations ...).

Pour mener à bien toutes ces tâches , il est nécessaire de revoir certaines
notions fondamentales concernant les propriétés des roches et des fluides
rencontrés dans les sondages.

4- Paramètres physiques des principales roches :

ROCHE COMPOSITION r ma fN dt ma GRAPI


Sables et Grès Quartz : SiO2 2,65 0-1,5 51-56 0 - 15
Calcaire Calcite : CaCO3 2,71 0 47,5 0 - 15
Dolomie Dolomite:CaMg 2,87 1,9-3 43,5 0 - 15
Argile 0,5 2,7 50 70-100 100400
Anhydrite 2,98 0-1 50 0-5
Sels NaCl ;KCl 2,16 élevé 67 -

rma : La densité de la matrice


fN : L’indice d’hydrogène
dt : La vitesse de propagation de l’onde acoustique en µs/ft
CARACTERISTIQUES PETROPHYSIQUES

DES ROCHES RESERVOIRS.

1- Généralités :

Les roches réservoirs sont les plus connues et les plus étudiées . Leur
présence dans un bassin conditionne l’existence de gisement
d’hydrocarbures , et leurs caractéristiques pétrophysiques déterminent
l’exploitabilité .

Leur étude consiste donc à déterminer les caractéristiques pétrophysiques


qui sont liées à la constitution pétrographique et aux relations avec les
fluides qui les imprègnent .

Il y a 2 types principaux de roches réservoirs :


- Les roches détritiques (Sables et Grès )
- Les roches carbonatés (Calcaires et Dolomies )

Les roches détritiques résultent de l’accumulation d’éléments arrachés à


des roches préexistantes . La sédimentation de ces éléments laisse subsister
des vides qui engendrent une «porosité »   et une « perméabilité » .
Les éléments détritiques sont classés selon leur taille :

ELEMENT TAILLE ELEMENT TAILLE


Blocs 64 à 256 mm Sable moyen 0,25 à 0,5
mm
Galets 4 à 64 mm Sable fin 1/8 à 1/4
mm
Granules 2 à 4 mm Sable très fin 1/16 à 1/8
mm
Sable très 1 à 2 mm Silts 1/256 à
grossier 1/16
Sable grossier 0,5 à 1 mm Argiles < 1/256
mm

Du point de vue minéralogique le quartz représente parfois plus des 2/3


des éléments de la roche . Le reste est constitué soit de minéraux détritiques
tels que les feldspaths , les micas , les minéraux lourds ... ; ou authigènes
comme les argiles , la pyrite , la glauconie ... .
2- Les caractéristiques pétrophysiques :

2.1- La porosité :

La porosité est définie comme étant le rapport du volume des vides de la


roche au volume total de celle-ci exprimé en pourcentage .

Du point de vue formation de cette porosité ; on distingue 2 types :

a- La porosité primaire :

C’est la porosité qui résulte des vides laissés entre les grains au cours de la
sédimentation et la diagenèse. elle se forme en même temps que la roche .

b- La porosité secondaire :

C’est la porosité qui se forme ultérieurement après la formation et la


consolidation de la roche .

Cette porosité est générée par les phénomènes de fissuration ou de


fracturation ;de dissolution ; de recristallisation ...

Dans les roches carbonatés ; la porosité est souvent créée par la


circulation d’eau magnésienne à travers les calcaires provoquant leur
dolomitisation . Ce phénomène provoque la diminution du volume des
minéraux de calcite CaCO3 , lorsqu’ils sont transformés en dolomite
Ca,Mg (CO3)2 .

Du point de vue disposition des vides à l’intérieur de la roche on


distingue 3 types de porosité :

c- La porosité totale :

C’est le rapport du volume total des pores au volume de l’échantillon


exprimé en pourcentage .

f = (Vp / Vt ) * 100%

Vp : Volume total des pores


Vt : Volume total de l’échantillon
d- La porosité utile :

C’est le rapport du volume des pores reliés entre eux au volume total de
l’échantillon exprimé en pourcentage .

e- La porosité résiduelle :

C’est le rapport du volume des pores non communiquant au volume total de


l’échantillon exprimé en pourcentage .

Les facteurs influençant la porosité sont :


- La dimension et le classement des grains
- Les processus diagénétiques pendant et après le dépôt tels que
l’enfouissement ,la compaction , la cimentation , la dissolution ...

2.2- La perméabilité

La perméabilité caractérise l’aptitude d’une roche à laisser circuler les


fluides contenus dans ses pores .

Pour un écoulement laminaire d’un débit de fluide monophasique « Q »,


de viscosité « µ » , à travers un un échantillon de roche d’épaisseur « dx »
et de section « S » occasionnant une différence de pression « dp » à la
rentrée et à la sortie , on admet la loi de Darcy suivante :

Q= (K*S/µ) *(dp/dx) .

Q : Débit (en cm3/s)


S : Section (en cm² )
µ : Viscosité ( en Centipoise )
dp : Différence de pression ( en Atm )
dx : Epaisseur de l’échantillon (en cm)
K : perméabilité (en Darcy )

La perméabilité est de 1 Darcy , lorsque 1 cm3 de fluide de viscosité


1 centipoise passe en 1 seconde à travers un échantillon de roche de 1 cm²
de section et de 1 cm de long .
Le Darcy est une unité trop grande , om utilise surtout le millidarcy .
Les facteurs qui affectent la perméabilité sont :

- La dimension des pores , donc la taille des grains :


Les grès à gros grains ont une perméabilité plus élevée que les grès à grains
fins .

- Les fluides en présence :


Quand plusieurs fluides sont présents dans les pores , il y aura une
réduction de perméabilité pour chacun d’eux .
On définira alors les perméabilités absolue , effective et relative .

- La direction d’écoulement :
La perméabilité horizontale est généralement plus élevée que la
perméabilité verticale du fait de la présence de minéraux phylliteux
(argiles, micas ...) disposés parallèlement au litage .

3- Les facteurs lithologiques influents sur la porosité et la


perméabilité .

Deux types de facteurs peuvent infleuencer ces caractéristiques :


- Les facteurs granulomètriques : Taille , forme , arrangement ...
- Les facteurs minéralogiques : Argiles ,ciments ...

3.1- La taille et l’arrangement :

On aura la porosité maximale dans un arrangement cubique de grains


sphériques ( 47,6% ) quelquesoit leur taille .

ARRANGEMENT CUBIQUE
Alors que sous l’effet de la compaction , par un glissement des grains on
obtient un arrangement rhomboédrique , la porosité chute aux environs
de 26 % sans que la taille varie .

Dans les conditions réelles , on constate que plus les grains sont fins ,plus
la porosité augmente . Ceci est dû au fait que les petits grains résistent
mieux aux forces de tassement .
La perméabilité par contre augmente avec la taille des grains .

ARRANGRMENT RHOMBOEDRIQUE

3.2- Le classement des grains .

Plus le classement est bon , plus la porosité est grande .


La perméabilité est en général plus grande lorsque le classemnt est bon ,
mais elle dépend aussi de la dimension des pores .

3.3- Relation entre la porosité et la perméabilité .

Il n ya pas de relation quantitative directe entre la porodité et la


perméabilité . On peut en effet avoir une forte porosité sans pour autant
avoir de permabilité . Le facteur important n’est donc pas la quantité de
pores mais leurs tailles .

3.4- Remarques .

Pour les roches carbonatés dont l’aspect , la texture ,la composition sont
variables en fonction de leur formation , les caractéristiques petrophysiques
sont souvent secondaires résultant de la dissolution , la dolomitisation ou la
fissuration .
Pour les roches détritiques comme pour les roches carbonatés , la
présence d’argile diminue les caractéristiques de porosité utile et de
perméabilité . D’ou l’importance d’estimer le pourcentage d’argile dont le
symbole couramment utilisé est « Vsh » .
En ce qui concerne les ciments (siliceux ,carbinatés , argileux ...) d’une
façon générale , leur présence diminue la porosité et la perméabilité .

4- Les saturations .

Compte tenu des origines du pétrole , de ses conditions de formation et


de migration , les roches reservoirs contiennent les fluides suivants :
- Les hydrocarbures liquides ;
- Les hydrocarbures gazeux ;
- l’eau de formation salée ;
Ces fluides sont répartis d’une certaine façon dans le milieu poreux selon
les conditions de température et de pression . On définit alors :

4.1- La saturation en eau .

La saturation en eau est définie comme étant le rapport du volume occupé


par l’eau dans les pores au volume total des pores exprimé en pourcentage .

Sw % = (Vw / Vp) * 100 %

Vw = Volme de l’eau .
Vp = Volume des pores .

Tous les reservoirs d’hydrocarbures contiennent de l’eau . Par conséquent


même dans les zones totalement saturées en huile ou en gaz , nous
retrouvons une quantité d’eau qui entoure les grains et adhère à leurs
surfaces . On l’appelle l’eau intersticielle ou irréductible . (Sw ir).
La saturation en eau irréductible est fonction de la taille des grains ou
plus précisément de la surface spécifique de la roche (la surface limitant les
vides). Cette surface est d’autant plus grande que les grains constitutifs sont
petits .
De ce fait , les roches ayant de gros pores ont une saturation en eau
irréductible faible , alors qu’elle est élevée pour les roches à grains fins .

4.2- La saturation en huile ou en gaz .

C’est le rapport du volume occupé par l’huile ou par le gaz dans les pores
au volume total des pores exprimé en pourcentage .

So = (Vo /Vp)*100% So: Saturation en huile .


Sg = (Vg/Vp )*100% Sg : Saturation en gaz .
Vo : Volume d’huile .
Vg : Volume de gaz .
Vp : Volume des pores .

5- Propriétés capillaires des roches reservoir:

Les phénomènes de surface gaz-liquide, liquide-liquide et liquide-


solide sont importants dans les vides de dimensions capillaires. ces
phénomènes sont liés aux forces d’attraction moléculaires des corps en
présence. Ils sont fonction de la nature, de la température et de la pression.
Ils engendrent des tensions superficielles et interfaciales.
Les propriétés de mouillabilité des solides par des liquides sont liés à
ces phénomènes. Les tensions superficielles de l’eau et de l’huile sont de
même ordre, la préférence va au premier fluide présent qui est en général
l’eau.
L’existence de tensions interfaciales engendre une différence de
pression dans les vides capillaires: Pression capillaire.

Pc=2T/R Pc: Pression capillaire


T : Tension interfaciale
R : Rayon du capillaire

Les phénomènes capillaires jouent un rôle important dans la


migration, l’accumulation et la production des hydrocarbures car la roche
reservoir est composée de plusieurs capillaires de différentes dimensions.
La pression capillaire est le phénomène par lequel un liquide
mouillant monte dans un capillaire, plus celui-ci est petit, plus le liquide
s’élève. Elle sera fonction de la dimension des pores , donc de la
granulomètrie. Elle défimit la saturation en eau irréductible et l’épaisseur
de la zone de transition. Plus les capillaires sont petits, plus la zone de
transition sera grande.

6- Disposition des fluides dans un gisement:

Les fluides se séparent en fonction de leur densité. L’eau est toujours


présente dans les gisements. On peut rencontrer du gaz sans huile ou de
l’huile sans gaz libre. La proportion d’eau dans les réservoirs varie selon
les paramètres pétrophysiques et granulomètriques.
Les passages du gaz à l’huile ou de l’huile à l’eau ne sont jamais
abrupts. On a toujours une zone de transition dont la hauteur dépend des
propriétés capillaires de la roche.
En général, les surfaces de contact entre les fluides sont horizontales,
mais on peut trouver des surfaces inclinées qui peuvent signifier:
- un régime hydrodynamique actif
- une hétérogénéïté du reservoir.

PROPRIETES ELECTRIQUES DES ROCHES RESERVOIRS

1- Généralités:

Les minéraux qui constituent la matrice des roches sédimentaires ne


sont pas conducteurs de courant éléctriques. Les roches sédimentaires sont
conductrices du fait qu’elles sont poreuses et que les pores interconnéctés
contiennent un fluide conducteur (l’eau de foramation salée).
LA POLARISATION SPONTANEE (PS)

I- INTRODUCTION:

La polarisation spontanée se présente sous forme d'une courbe qui est


le résultat de l'enregistrement en fonction de la profondeur d'une différence
de potentiel entre deux électrodes, l'une M mobile dans le trou et l'autre
fixe en surface.

II- L'ORIGINE DU POTENTIEL:

La déflexion de la courbe PS résulte de la circulation de courants


électriques dans la boue engendrée par des forces électromotrices d'origine
électrochimiques et électrocinétique qui se développent dans les
formations.
1- Potentiel électrochimique:

a- Potentiel de membrane ou d'argile (Em):

Les argiles sont perméables aux ions Na+ et imperméables aux


ions Cl-. Si des argiles séparent deux solutions de NaCl l'une diluée, l'autre
concentrée, les ions Na+ migrent à travers l'argile de la solution la plus
concentrée à la solution diluée. Ce déplacement d'ions est un courant
électrique et la force qui les met en mouvement est un potentiel, dans ce
cas, un potentiel de membrane ou d'argile.
Une situation similaire existe à l'interface d'une couche d'argile et d'une
couche perméable (grès) traversées par un sondage avec une boue
conductrice de salinité différente de celle de l'eau de formation contenue
dans la couche perméable.

La formule donnant la valeur de ce potentiel est:

Em = (R.T/F)*log (Aw/Amf ) Em: Potentiel de membrane.


R: Constante des gaz parfaits.
T: Température en °K.
Aw: Activité de la solution
concentrée.
Amf: Activité de la solution
diluée.
F: Nombre de Faraday.

Cette formule donne à 25°C:

Em = -59.1* log (Rmf/Rw). Rmf: Résistivité du filtrat.


Rw:Résistivité de l’eau de
formation.

b- Potentiel de jonction ou de diffusion (Ej):

Si on a 2 solutions de NaCl, l’une concentrée l’autre diluée séparées


par une limite semi perméable (laissant le passage aux ions mais évitant le
mélange). On constate un transfert des ions Cl- de la solution concentrée à
la solution diluée du fait de la plus grande mobilité de ces derniers.
Le potentiel résultant est appelé : « potentiel de jonction ».
Une situation similaire existe dans la formation perméable à la limite de la
zone envahie par le filtrat et de la zone vierge contenant l’eau de formation.
La formule donnant la valeur de ce potentiel à 25°C est:

Ej = -11.6 * log (Rmf/Rw).

c- Potentiel électrochimique:

C’est la somme des 2 potentiels de membrane et de jonction.

Ec = Epss = Em+Ej = -70.7 * log (Rmf/Rw).

Epss: représente la valeur de la PS statique.


La PS statique est le potentiel dans la boue sans circulation de courant.
LaPS réelle est le potentiel dans la boue avec circulation des courants.

2- Potentiel électrocinétique ou d’électrofiltration:

Le passage d’un électrolyte à travers un milieu poreux et perméable


engendre une force électromotrice appelée: « Potentiel électrocinétique ».
Il se développe au passage du filtrat à travers le mud-cake ou l’argile  

III- CONDITIONS DE MESURE ET PRESENTATION:

La PS est généralement enregistrée sur la 1ère plage d’un log. Elle ne


peut pas être utilisée dans une boue de forage non conductrice vu l’absence
de continuité entre l’électrode de mesure et la formation. D’autre part, elle
n ’a pas de signification si la boue et l’eau de formation ont des salinités
équivalentes.
Les échelles de mesure sont en général: -5mV, -10mV, -20mV par
division. Elle n’a pas de zéro, mais comme en général la courbe est presque
plate et de valeur constante en face des couches argileuses, on définit la
ligne de base des argiles qui sert à la lecture des deflections.

IV- CHANGEMENT DE LIGNE DE BASE:

Le changement de ligne de base se produit parfois lorsque des eaux


de formation de différentes salinités sont présentes dans des couches
poreuses séparées par des argiles qui ne sont pas des membranes parfaites.

V- APPLICATIONS DE LA PS:

1- Application sédimentologique:
En face des formations argilo-gréseuses, plus le pourcentage d’argile
est élevé, plus la deflection de la PS est réduite par rapport à celle d’une
formation propre contenant la même eau. En face des formations présentant
un granoclassement, la courbe sera en forme de cloche pour les séquences
évoluant de grossiers à la base à fins vers le sommet, et en forme
d’entonnoir pour les séquences évoluant de fins à la base à grossiers vers el
sommet.
La PS lue dans une couche perméable contenant un certain volume
d’argile est appelée PS pseudo-statique (PSP).
On appelle  le facteur de réduction de la PS.

 = PSP/PSS

Vsh% =(1- ) * 100 %

Dans l’étude des formations argileuses, la PS peut être utilisée comme


l’une des méthodes d’estimation du % d’argile.

2- Applications diverses:

La PS peut être utilsée notamment pour:


- délimiter les couches,
- detecter les zones perméables,
- detecter les changements de salinité des eaux de formation,
- estimer le % d ’argile,
- determiner Rw et la salinité.

3- Démarche à suivre pour determiner Rw:

Dans plusieurs cas, une valeur sensée de Rw peut être déduite de la


PS.
- Délimiter la couche à analyser et detreminer son épaisseur h.
- Trouver la température de formation à cette profondeur (ch. p2).
- Lire Rm et Rmf sur l’entête des logs et les corriger pour les températures
de formation (ch. p2. p3).
- Tracer la ligne de base des argiles.
- Lire les valeurs de la PS en mV et faire les corrections pour h/dh et Rt/Rm
si necessaire pour avoir la PS corrigée.
- Trouver Rmfe/Rwe pour la PS corrigée et à la température de formation
(ch.p6.p7).
( Rmfe à partir de Rmf (ch.sp2.p7)).
(Rwe à partir de la charte sp1.p6).
- Déterminer Rw connaissant Rwe et la température de formation.
(ch.sp2.p7)
- déterminer la salinité (ch.p5).
LES RESISTIVITES CONVENTIONNELLES

I- INTRODUCTION:

Des relations d'une roche avec la porosité, la saturation et la


résistivité, il en ressort que cette dernière est une donnée indispensable
pour juger du caractère de saturation en hydrocarbures.
La période des débuts des diagraphies, seuls les enregistrements de
PS et de logs de résistivités conventionnlles étaient utilisés. Par la suite
d'autres outils furent développés pour approcher Rxo et RT.

II- PRINCIPE DE MESURE:

Le principe consiste en l'envoi de courant à l'aide de 2 éléctrodes A


et B, et l'enregistrement d'un potentiel entre 2 autres éléctrodes M et N. La
mesure du potentiel determinera la résistivité.
Si la formation est uniforme et de résistivité égale à celle de la boue,
elle sera fomulée comme suit:

R = (K*V)/ I. R: Résistivité de la formation.


V: Différence de potentiel entre M et N.
I: Intensité du courant entre A et B.
K: Facteur géométrique qui dépend des
distances
AB et MN. Constant pour un certain
arrangement.

En réalité, la formation n'est pas uniforme et sa résistivité est


différente de celle de la boue. Pour celà, la mesure donne une résistivité
apparente Ra:

Ra = (K*V) I.

Dans la pratique, 2 types d'arrangement sont employés:


- Sonde normale.
- Sonde latérale.

1- Sonde normale:

Un courant d'intensité I est envoyé entre les éléctrodes A et B, et une


différence de potentiel est mesurée entre M et N. Les éléctrodes A et M se
trouvent sur la sonde alors que B et N théoriquement à l'infini sont
positionnées; B sur l'armature du câble et N sur la tête isolante de celui-ci.
La distance AM est appelée " éspacement".
La mesure est reportée au point "O" qui se touve au milieu de AM.
En fonction de l'éspacement, on distingue:
- La petite normale: (16", ou 0.40 m).
- La grande normale (64", ou 1.60 m).

2- Sonde latérale:

Dans ce dispositif, les 2 éléctrodes de mesure M et N sont voisines.


On mesure le gradient de potentiel entre elles. L’éspacement AO est de 18
pieds et 8 pouces soit 5.70 m. Le point de référence de la mesure est O.

III- RAYON D’INVESTIGATION ET FORME DES COURBES:

D’une façon générale, plus l’éspacement est grand, plus le rayon


d’investigation est grand. Donc la sonde latérale a une plus grande
investigation que les sondes normales.
DIAGRAPHIES DE RESISTIVITES FOCALISEES

I- INTRODUCTION:
Les logs de résistivités conventionnelles sont affectés fortement par
les conditions de trou et les formations adjacentes.
- Pour les couches minces, les résistivités lues s'écartent beaucoup de
la résistivité vraie.
- La boue si elle est conductrice fausse encore davantage les lectures.
Pour pallier a ces inconvénients, on a mis au point des dispositifs à
élctrodes de garde qui focalisent le courant de mesure.
La famille des outils à électrodes focalisées comprend:
- Le Laterolog 3: LL3
- Le Latérolog 7: LL7
- Le Latérolog 8: LL8
- Le Dual Laterolog: DLL
- Le Dual Laterolog simultané: DST (LLd et LLs)
- Le Log de focalisation sphérique: SFL
Ces outils sont nettement meilleurs que les sondes conventionnelles
pour des contrastes Rt/Rm élevés (boue salée ou formation tres résistante),
et pour des contrastes importants avec les couches adjacentes Rt/Rs. Ils ont
aussi une bonne résolution pour les couches minces. Ils permettent des
investigations profondes, moyennes et courtes (Rt,Ri et Rxo) et l'estimation
du diamètre d'invasion.
* Les outils pour Rt sont: LL3, LL7 et LLd
* Les outils pour les résistivités moyennes: LL8, LLs, SFL.
* Les outils pour Rxo ( objet du prochain chapitre):MLL,MSFL, PL.

II- Le Laterolog 3:
Si nous utilisons une electrode cylindrique pour l'emission de
courant, la répartition des lignes de courant aura une configuration diffuse.
Au centre de l'electrode les lignes seront horizontales, alors que vers le
sommet et vers la base de celle-ci, les lignes seront diffuses vers le haut et
vers le bas.
Si on sépare l'electrode en 3 morçeaux et qu'on les maintienne au
même potentiel, on peut mesurer le courant émis par l'electrode centrale.
En pratique, on envoie un courant constant dans l'electrode centrale
A0, et on maintient l'égalité des potentiels de A0, A1 et A2 en envoyant un
courant de garde ajustable sur les electrodes A1 et A2. Connaissant le
courant I0 envoyé sur l'electrode A0 et en mesurant son potentiel, on peut
déduire la resistivité de la nappe de formation horizontale O1-O2.
On prefere maintenir constant le potentiel de A0 et mesurer la
conductivité de la formation. La resistivité sera obtenue par un
reciproquateur.
Les dimensions des electrodes sont A1 et A2 1,5m, A0 (0,60- 0,30).

III- Le Laterolog 7:

Suite à certaines difficultés technologiques, on a mis au point un


laterolog comportant 7 petites electrodes denommé laterolog 7. Cet outil est
plus efficace dans la focalisation du courant.
On envoie un courant constant I0 sur l'electrode centrale. On
alimente en courant variable 2 electrodes de garde A1 et A2
interconnectées de manière que les pertes d'electrodes M1 M2 et M'1 et
M'2 soient au même potentiel.
Connaissant I0 et en mesurant la variation de potentiel entre l'une des
electrodes et l'electrode de surface ( à l'infini), qui est directement fonction
de la resistivité de la formation, on obtient la resistivité de la nappe de
formation O1 O2 dont la distance est d'environ 32" soit 81 cm.
La dimension de la sonde est A1 A2 = 80" soit 2,03 m.
L'efficacité de ce dispositif est montrée sur la comparaison
experimentale présentée sur la planche 4-5.
Pour une couche mince resistante, "ES" donne de tres mauvais
resultats alors que LL7 donne une resistivité proche de Rt.

IV- Le Laterolog 8:

Ce laterolog a été conçu pour avir une investigation moyenne (R


shallow). Il est enregitré avec un systeme de petites electrodes incorporées
dans la sonde DIL. Son principe est similaire à celui du LL7, il en differe
par l'epaisseur de la nappe de courant qui est de 14" soit 35 cm et la
distance entre les deux electrodes de garde A1 A2 qui est de 40" soit 1,02
m.
Avec cette configuration, le LL8 a une meilleure résolution verticale
et son diamètre d'investigation est entre 10" et 50" (0,25 et 1,25). Il sera
donc plus affecté par les conditions de trou et la zone envahie que le LL3 et
le LL7. La reponse est similaire à la "short normale" (16") avec
l'élimination de l'effet de la boue.

V- Le Dual Laterolog:
Le courant de mesure d'un laterolog doit traverser la boue et la zone
envahie pour atteindre la zone vierge de la formation. La mesure est
necessairement une combinaison de ces effets avec seulement une seule
mesure de resistivité. Le profil d'invasion et Rx0 doivent être éstimés avant
de calculer Rt.
Le besoin d'une resistivité supplémentaire
INDUCTION
I- INTRODUCTION:

En pratique, beaucoup de forages sont faits avec une boue à base


d'huile. Dans ce cas, les outils à électrodes ne peuvent être utilisés car cette
boue n'est pas conductrice. Ces raisons sont à l'origine du développement
de l'induction pour la mesure des résistivités. C'est une diagraphie focalisée
comme dans le cas des latérologs pour diminuer les effets de trou, des
formations adjacentes et de l'invasion.

II- PRINCIPE:

La sonde utilisée en pratique comprend plusieurs bobines emettrices


et receptrices. Mais le principe peut être expliqué avec un schéma
comprenant une bobine emettrice et une bobine receptrice.
Un courant alternatif constant est envoyé sur la bobine emettrice. Le
champ magnétique ainsi creé engendre des courants induits dans la
formation qui se propagent coaxialement à la bobine. Ces courants
circulaires (courants de Foucault) créent un champ magnétique qui induit
un signal dans la bobine receptrice. Ce signal est immédiatement
proportionnel à la conductivité de la formation.
Tout signal qui pourrait se propager directement de l'emetteur au
recepteur est annulé au niveau du circuit de mesure.
En plus des 2 bibines principales, les sondes actuelles possedent
d'autres bobines qui servent à focaliser le courant de la mesure sur une zone
donnée.
Les sondes possedent 5 ou 6 bibines et des espacements de 28"
(70cm) et 40" (1m).
La conductivité enrengistrée est exprimée en mmhos. Un
reciproquateur electronique en surface permet l'enregitrement simultané
d'une courbe de résistivité.

III- TYPES DE SONDES:

La première sonde mise au point fut la "5 FF 40" avec une


investigation comparable à celle de la Lterale (5,70 m). La focalisation a
été étudiée pour approcher les resistivités des couches minces de 5 ou 6
pieds (1,5 à 1,8m ). Pour les invasions faibles à moyennes la résistivité Ra
mesurée est proche de Rt.
Pour résoudre le problème posé par les invasions fortes, un autre
outil fut développé, c"est la sonde "6 FF 40" qui sans trop affecter la
résolution verticale offrait un rayon d'investigation double.
Ces sondes ont un espacement de 40" avec 5 ou 6 bobines. Des
invasions profondes peuvent être à l'origine d'une erreur sur Rt (annulus).
Pour identifier et corriger les lectures, comme pour le systeme des
laterologs, il faut 2 ou 3 resistivités de rayons d'investigation differents.
Pour cela, on a mis au point le Dual Induction Laterolog (DIL) qui permet
d'enregistrer une resistivité profonde (ILd), une resistivité moyenne (ILm)
et une resistivité intermédiaire (LL8).
- ILd a une investigation aussi profonde que la 6FF40.
- ILm a une resolution aussi fine mais un rayon d'investigation egal à la
moitié. Elle est plus affectée par par les grands diamètres de trous.

IV FACTEURS AFFECTANT L'INDUCTION:

1- Le skin effect (effet de peau):

La sonde induction est baséen sur l'action à distance de champ


electromagnétiques. Il a été mis en évidence que le champ
electromagnetique alternetif penetre d'autant moins dans un milieu que
celui-ci est plus conducteur. Dans les milieux tres conducteurs, la reduction
du signal peut être tres importante. On appelle ce phénomène effet de peau.
Les sondes actuelles sont corrigées automatiquement pendant
l'enregistrement.

2- Facteur géometrique:

Les anneux de formations qui avoisinent la sonde contribuent


differemment au signal selon leur distance. l'effet relatif de chaque zone,
est exprimé par le facteur géométrique . La grandeur du signal en
conductivité pour chaque milieu sera exprimé par le facteur géomètrique
correspondant et la conducrivité de ce milieu.
Si le signal provient de plusieurs milieux (boue, zone envahie, zone vierge),
on pourra écrire que le signal enregistré par l'outil est la mesure des
produits de differents milieux.
Cil =C1 G1 + C2 G2 +C3G3 + ...
Cil = Cm Gm + Ce Ge + Ct Gt
Gm+Ge+Gt=1
On peut établir à partir de courbes comparées pour chaque sonde des
abaques indiquant la contribution relative de chaque zone.

3 Effet de l'invasion:

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