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Cours de Corrosion À HT - Chapitre1
Cours de Corrosion À HT - Chapitre1
IGMP (S5)
Master : R&D-PCED (S1)
20% 80%
Corrosion à haute température Corrosion humide
Complètement à distance
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Les séances du cours sont enregistrées et elles seront disponibles sur la plateforme moodle de l’UCA
et sur Youtube.
Plan du cours
I- Introduction
La corrosion est le résultat de l’action d’une substance ou d’un milieu dit corrosif sur un matériau, cette action se
manifeste en général sous forme d’une réaction d’oxydation. Elle altère le matériau par transformation chimique
ou physico-chimique.
En effet, elle représente la tendance des métaux et des alliages à revenir à leur état d’origine
de minerais (oxydes, sulfures, carbonates, ...).
Exemple :
La rouille (Fe2O3) causée par l’exposition du fer à l’air humide.
Pourquoi s’intéresser à la corrosion?
§ Coût exorbitant.
§ Problèmes de santé.
Corrosion à haute température ou sèche :
Quand un métal est exposé à l’action d’un gaz oxydant (O2, S, halogènes), la corrosion peut se manifester
en l’absence d’électrolyte liquide.
On parle alors de corrosion sèche (dry corrosion) par opposition à la corrosion humide (wet corrosion)
dont un métal est le siège dans les sols, atmosphères et solutions aqueuses.
ØEn corrosion sèche, un film constitué des produits de la réaction (oxydes ou sulfures, ou
halogénures,…) se développe à la surface d’un métal.
Métal
Liaison métallique
Électron
ØLa diffusion, soit du métal, soit du milieu corrosif, soit des deux, à travers ce film est indispensable pour
que la réaction se poursuive. Généralement, ce sont des ions plutôt que des atomes qui migrent au sein
du film du produit de corrosion.
Interface film
de corrosion /
O2-, S2-,… atmosphère
Couche du produit de corrosion e- Interface
métal / film
Mn+ de corrosion
Métal
N.B : Un déplacement d’électrons s’effectue simultanément, mais selon des parcours différents.
Micrographie optique montrant la morphologie en épaisseur des
couches d’oxydes développées sur du fer
Wustite Magnétite
Hematite
üDans la plupart des cas, l’oxygène est le gaz réactif principal. Les produits de la réaction sont donc des composés
oxydés.
Exemples : Rouille noire du fer ou calamine.
Les autres réactions de corrosion sèche concernent les atmosphères sulfureuses oxydantes (SO2), réductrices
(H2S), halogénés (Cl, Br, I) ou plus complexes (atmosphères de combustion avec CO2, CO, etc…).
üDans tous les cas, une réaction de corrosion sèche met en jeu des températures élevées.
2Fe + O2 ® 2FeO
Donc à la réaction d’oxydation du métal (M ® Mn+ + ne-) est associée une réaction de réduction de l’oxygène
selon la réaction :
üAu cours du processus d’oxydation, on peut faire l’hypothèse d’états transitoires au cours desquels le degré
d’oxydation du métal ne correspond pas nécessairement aux valeurs habituelles que peut prendre la valence
du métal.
üUn oxyde, correspondant à une formule donnée, peut se présenter sous diverses formes structurales.
Exemple: TiO2: rutile (quadratique), anatase (quadratique) et brookite (orthorhombique).
üUn oxyde métallique est caractérisé par la liaison ionique entre Mn+ et O2- dont les valences assurent
l’électroneutralité de l’édifice cristallin correspondant.
üLes oxydes sont constitués de grains dont le comportement est identique à celui des cristaux métalliques :
un oxyde peut recristalliser, être le siège d’une croissance de grain, se déformer plastiquement aux
températures élevées.